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 bittersweet — ft. winnifried

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Olympe H. Crawford


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Olympe H. Crawford





bittersweet — ft. winnifried
21.10.16 21:08

((bittersweet)) ft. winnifred // 330 mots
ça tiraille le creux de ton ventre, rend lourd et pesant ton estomac. gargouillis contradictoire - faim soutenue de nausée, envie de manger tout autant que de recracher. tu avances dans les couloirs, la tête pleine de toutes rêveries et pourtant si balancée par l'éternel ennui. déambulation insensée, tu as le regard las las las si las de tout mais surtout des gens trop ((bruyants)) trop ((présents)) et quelque peu trop ((vivants)) à ton goût et oh
que tu rêverais oui égoïste que tu es
d'un chemin libre silencieux où tu serais
seule et si seule
à le piétiner d'une démarche insalubre.
ta chevelure tombe en désordre - épaules, dos, visage aussi éteint et fermé du reste du monde avec tes yeux suintant de rejet ; blanc le visage et fade le regard. on ((bouscule)) ton épaule et tu ne relèves pas même tes pupilles maussades de noiraude, te contentant de tracer ta route parmi les silhouettes où tu n'as guère ta place - tu te démarques toujours de la foule toi qui
n'est pas comme les autres
n'est pas comme il le faut
n'est pas comme lui.
tu te permets de descendre descendre descendre encore et encore à te noyer dans les tréfonds du châteaux jusqu'aux catacombes pour te glisser derrière la porte des cuisines. des effluves de miel et de confiture et aussi de sucre te chatouillent le nez pour te ramener en enfance ; soyeuses les effluves et acide l'enfance. un regard maladroit aux elfes qui cuisinent - peu nombreux, à ta surprise qui s'efface quand tu te rappelles que c'est une heure creuse des services. alors tu te mets dans un coin, tranquillement, regardant quelque peu les plats pour attendre que la faim surpasse le reste et efface les maux tout en étant elle-même un mal qui mène à la fin. mais les mets moldus devant tes yeux te le font rapidement oublier, ça aussi.
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Winnifred Rosier


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Winnifred Rosier





Re: bittersweet — ft. winnifried
22.10.16 1:33

Bouuuuh !
Je suis. Parce que je n’ai rien à faire et qu’il fait noir. Et quand il fait noir et qu’on ne peut pas dormir on s’occupe. Et je m’occupe. L’esprit. Je sais que dans ce grand dortoir il y a des gens et des choses à ruiner. Briser. Détruire. Caresser. Etreindre.

Mais la routine m’ennuie et m’épuise. Me tue. C’est quand mon esprit est prisonnier des souvenirs et des réminiscences. Mais la nuit est si belle. Si opportune. Parce qu’il y a des ombres et que j’en suis une. La journée je fais semblant d’être une lumière. De faire et de me comporter. Dignement, parfaitement, droitement. Je suis gentille. Si gentille. Mais parfois tout sursaute et dans mon esprit aussi. De toute façon, je fais et je dis. Ce que je veux, toujours. Puisque le monde m’appartient. Ce qui est vain et ridicule c’est que le monde l’ignore. Et pourtant ils devraient tous se plier et exaucer mes souhaits. Je veux le monde et je le veux si fort. Que parfois j’oublie pourquoi je le désire et il y a une petite voix dans ma tête qui me dit :

Ce n’est pas toi. C’est eux. Toujours eux.

Je me contente alors d’ignorer et d’esquisser un sourire. Je frôle le mur et je suis étonnée. Étonnée que personne n’ait attrapé l’ombre filiforme qui descend les escaliers. Même moi elles m’ont laissé et pourtant elle devrait surveiller. Elle devrait nous protéger. J’esquisse un sourire. Je crois que la perspective du danger me ranime et que mon insouciance est une chose qui peut tout faire trembler. Tout. Même ceux aux masques dorés. C’est que j’aimerai c’est qu’ils se pointent, qu’il soit mon père et qu’on me pardonne un petit sortilège délicatement murmuré.


Ce n’est pas toi. C’est eux. Toujours eux.

Qui déconnent et me font déconner. Ils n’ont pas l’air de se douter que dans mon esprit il y a quelque chose de sombre et de vicieux. Comme eux. Mais en pire. Parce qu’il y a aussi plus de douceur. Infiniment plus de douceur. Une douceur infinie et un enthousiasme que rien arrête. Un peu de positivité et de paillettes pour masquer mes crocs. Si jolis crocs… Ah je déchiquetterai bien des coeurs. Merveilleux et beaux. Si beaux. Parce qu’il n’y a rien de plus beau que moi et que ce qui est beau m’appartient aussi. De droit.  

Un instant je me fige. Je sais où l’ombre va et je devine la faim. Mais je me dis que je pourrai bifurquer. Aller chercher les fleurs des orchideus qu’on a lancé plus tôt dans la journée. Je veux des couronnes de fleurs. Un sacrément. Une certitude absolue. Un sens. Une récompense. Une fin à mon insatiable envie. Être aimée ou ne pas l’être telle est la question.

Mes mes pieds nus sur le désastre des catacombes me rappelle que c’est trop tard et que je m’ennuie de solitude ce soir. Alors je chantonne lentement en enjambant les gravas. Pour atteindre la cuisine. J’entre dans la lumière et je ne deviens plus rien de ténèbres. J’adresse un sourire absolument charmant et je dis :

 « Suuuurprise! Je suis là moi aussi ! » Je lève les deux mains en l’air et je m’approche pour attraper quelques mèches ébènes.

 « Est-ce que tu sais garder les secrets ? »
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Olympe H. Crawford


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Re: bittersweet — ft. winnifried
22.10.16 14:12

((bittersweet)) ft. winnifred // 500 mots
les lumières sont douces - presque tamisées et tout est terriblement doux terriblement sucré pour ne pas dire quelque peu chaleureux ; cuisine conviviale où tu verrais presque une famille préparer quelques sucreries à déguster devant la cheminée en hiver. la tienne était comme ça, aussi. quand tu étais encore petite et inconsciente. quand tu avais encore des chances d'être égale à ton frère. quand il n'y avait pas tout à fait de préférences.
il y a si si si si longtemps de cela
que c'en serait presque un mythe ;
ou encore un conte de fée puisque eux
ne sont pas près de se réaliser.
tu admires et laisses ton esprit errer entre deux pâtes qui se mélangent ou quelques dorures au pinceau - le nœud dans ton être commence peu à peu à se défaire au fur et à mesure que ton odorat bien aiguisé ne se repaie des effluves qui volent à leur bon gré - chocolat cannelle once de miel et quelques notes d'acidulées oh que c'est appétissant et bien un peu déstressant du moins jusqu'à
((l'ouragan))
qui entre sans demander permission et écarte tout sans approbation - ni même s'en soucier à vrai dire. elle est là, elle aussi. bien évidemment, tu la vois de tes yeux encore endormis elle avec sa jolie chevelure bien organisée malgré l'heure et son minois plus lumineux que les ampoules de la pièce réunies ; elle est là oui, elle l'incongrue inconnue qui piétine sans merci ton espace vital - se saisit de quelques fils si doux et laids de ta crinière noircie et
le nœud se resserre plus fort que jamais
dans tes chers boyaux et entrailles
alors que tu te recules brusquement sans faire attention au meuble derrière où se heurtent tes hanches et ton dos malgré ton air apathique. oubliées les douces senteurs, te voilà éruption incontrôlée de ce malaise social que tu ne sais qu'intérioriser. tes yeux sont ailleurs ((toujours)) alors que tu tires sur le bout de tissus en bas de ton pull. tu ne parles pas - tu ne parles jamais beaucoup olympe, tu n'aimes pas trop ça ((et les mots)) si durs à trouver et articuler oh oui il vaut mieux que tu te taises car quand bien même tu saurais
tu n'aurais rien d'intéressant à raconter.
alors tu hoches la tête quasiment docile, cachant tes traits discrets sous un rideau de nuit, tes doigts engourdis sous la surprise tirant sur les bouts de tes manches pour les rabaisser un peu. bien sûr que tu sais garder les secrets - mais faudrait-il encore que l'on t'en dise
toi qui n'as personne de toute façon pour les raconter.
tu te tournes vers le comptoir derrière toi pour mieux fuir son intérêt et te saisis d'une frêle pâtisserie que tu croques et si tu devais en définir le goût, tu inventerais une nouvelle saveur ;
anxiété.
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Winnifred Rosier


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Re: bittersweet — ft. winnifried
22.10.16 23:08

Bouuuuh !
Une fille du silence. Épouse discrète du bruit blanc. Tu es. Je tourne autour de toi, avec beaucoup de légèreté. Gracieuse. La pointe de mes pieds tourne quand je m’appuie dessus et je te contourne, la main dans tes cheveux. Je préfère quand le monde est silencieux et ténu. Discret. Que je puisse parler sans être interrompue. Contredite. J’aime les filles du silence. Surtout quand elles observent et qu’elles se méfient. Qu’elles esquissent. Un pas en arrière. Et moi j’esquisse. Un sourire qui se veut rassurant, mais j’ai les dents blanches. Je chantonne gentiment :

 « Ouii, ouiii, ouiii elle sait tenir les secrets, c’est parfait. »

Guillerette. Je passe mes mains dans mon dos et je bascule en rythme sur mes orteils, jusqu’à mes talons, comme si je dansais sur place. C’est mignard. Mièvre. Un peu de miel pour tes yeux. De la malice dans les miens. Je m’écarte et je m’avance et je m’éloigne, finalement. Concentrée sur le pain et sur le vin. Concentrée sur le sucre et les merveilles. Trèsors colorés qui s’entassent.

 «  Macarons, muffins, cookies, pain d’épice, confiture, chocolat, éclairs, religieuses. » J’énumère en exagérant mes gestes, sautillant parfois d’une armoire à une autre. D’un plan de travail à un autre et je susurre :

 « Lequel te fait envie ? Mmmh ? Est-ce que tu es plutôt café ? Chocolat ? Caramel? Agrumes ? Fruits rouges? » Je pioche dans les victuailles du lendemain matin et j’en dispose quelques unes dans une assiette dorée.  « Il suffit de me demander. » Je tente, délicatement. Un peu trop de sirop sur la bout de la langue et de mots caressants.  « Tu n’es même pas obligée de me dire. Ou de venir. Tu peux rester là. Statique. Muette. Cela ne me dérange pas. » Je dépose l’assiette et je m’approche de toi de nouveau un peu de glaçage rouge sur le bout de l’index pour déposer un point entre le creux de tes lèvres.  « Je peux dessiner de beaux sourires sur ton visage. » Je hoche la tête et je me pose en face de toi à une distance qui se veut raisonnable.  « J’aime le silence. Parce qu’il m’écoute et qu’il fait bien. Est-ce que tu m’écoutes ? » Mon rire est cajoleur et pourtant il n’y a rien de drôle à cela. Rien.  « Je déteste le bruit et les mots vains. Mais tu es adorable et tu n’es pas du genre à parler pour ne rien dire, n’est-ce pas ? » Je soupire avec délicatesse et saisie deux joues avec autant de soin.  « N’est-ce-pas ? » Je répète, les sourcils froncés et soucieux.


Et puis. Comme s’il ne s’était jamais rien passée, que mes mains ne t’avaient jamais effleurés je te relâche et je me tien loin. Très loin. C’est moi qui recule et qui instaure une distance. Quelque chose qu’on ne brise pas avec des mots. Un gouffre entre ton esprit et le mien soudainement lasse.  « Je regarde. » Mais je ne souffre plus aucune remarque. J’attends et je ne sais pas ce que j’attends. Peut-être de voir et de connaître. De savoir. Est-ce que l’ombre a un secret ? Est-ce que la fille du silence peut se transformer ou demeurer ?


Mais dans le silence et le bruit je suis et je reste. Perpétuellement. Continuellement. Néon volatile qui fait brûler les petites ailes des papillons égarés.
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Olympe H. Crawford


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Olympe H. Crawford





Re: bittersweet — ft. winnifried
23.10.16 1:09

((bittersweet)) ft. winnifred // 797 mots
tu ne saurais ((tout)) décrire - olympe pourtant si sensible, si érudit d'un vocabulaire très enrichi et varié te voilà laissée dépourvue de toute capacité à réfléchir ; en soi, tu devrais l'en remercier, toi qui souffres de toujours trop ruminer dans ta caboche bien noire. mais il y a ce ((timbre)) de voix un peu trop crissant qui écorche tes tympans et il y a encore cette saveur de miel qui se fraye un chemin dans ton gosier et tu prends soudain peur de t'en ((étouffer)) elle met aux aguets toutes tes craintes sans que tu n'en saches le pourquoi. tu te dis que c'est normal, que c'est ton éternelle inaptitude à rentrer dans les normes sociales, à comprendre et apprendre des autres - mais elle tord tes tripes de ses dents trop blanches et sensation feutrine ; cette douceur et cette gaieté dont elle essaye de te noyer sans vergogne, les force sur toi à t'en étourdir et t'arrache toute impudence de désobéir à sa majesté. elle a l'air de danser mais tu jurerais la voir creuser ta tombe, prête à y jeter ta carcasse si tu ne te plies pas à ses souhaits quand bien même ses volontés fassent désordre. et la voilà qui énumère moult mets divers et variés mais aussi doux que la voix qui les chante à les en faire devenir nauséabonds et amers. le
((nœud))
encore et toujours
qui se forme au creux de ton corps dans un malsain mal-être dont tu ne comprends la provenance. et pourtant
((pourtant oui))
tu ne cesses de la fixer, mets fin à la fuite de tes orbes de suie qui épient sa silhouette gracile et indélicate au milieu de la plèbe dont tu fais parti. et non, tu ne bougeras pas non - tu n'en as pas la force, à dire vrai. et elle parle et parle régurgite ses joliesses à ton visage et - je peux dessiner de beaux sourires sur ton visage ; oh mais allons, si louise ne le peut guère, alors qu'y peut-on ? certainement rien surtout d'elle, elle n'a rien de la louise ; si parfaite et ((unique)) que tu ne peux te permettre de la confondre avec toutes les louise de ce monde. que dis-je, avec toute autre entité vivante même car elles ne lui arrivent guère à la cheville. est-ce que tu m’écoutes ? tu aimerais mais il est si dur de te concentrer à nouveau quand tes nébuleuses se sont égarées sur la serpentarde et elle ne t'aide pas à lui voler quelques fades ressemblances quand bien même soit-elle
inachevée
et terriblement insipide
comparée à cette dernière.
la distance entre vous te bouffe et tu fais un pas de plus en arrière - enfin, tu l'aurais fait s'il n'y avait pas le meuble, alors tu te contentes d'y cogner ((mal))adroitement ton talon et elle se ((saisit)) impunément sans grâce foi ou loi de tes joues que tu souhaiterais fondre ; ton corps tout entier
((se crispe))
à ce contact un peu trop brusque un peu trop sale qui éclate le nœud pour faire place à une vague de nausée. son regard - tu n'en as que faire, tu repousses ses mains d'un geste vif et sec ; mais trop vive elle s'enlève avant la collision de vos bras et quelque part tu l'en remercies sinon tu serais condamnée à sentir sa présence sur ta manche en plus et te voilà déjà à frotter ces dernières sur l'épiderme qu'elle a rendu malpropre de ses doigts. elle s'éloigne s'éloigne s'éloigne s'éloigne et si un brin de malaise subsiste tu souffles légèrement sans discrétion - ton mauvais caractère et ta nature irritante refaisant aplomb dans ton regard de tombe. pourtant il n'y a aucun spectacle pour sa majesté à contempler ici et maintenant ni ailleurs et autrement. ta voix n'est pas une sucrerie comme elle sait si bien les faire - elle est courant d'air, s'infiltre dans un souffle trop froid et limpide à vous claquer la peau et siffler dans vos oreilles ; avec cet horripilant timbre calme et doux, un peu brisé sur le retour. il y a des millions si ce n'est milliards de personnes à pouvoir faire miens leurs souhaits si diverses les raisons soient-elles. ne serait-ce que le corps enseignant de l'école ou tes géniteurs, studieuse et sage comme tu es. mais tu n'en fais pas parti, c'est une certitude. tu repousses du bout des doigts l'assiette aux dorures angéliques qui te semble presque empoisonnée. tu n'es guère
((d'humeur))
à jouer à la poupée.
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Winnifred Rosier


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Winnifred Rosier





Re: bittersweet — ft. winnifried
23.10.16 2:15

Bouuuuh !
Sourire. J’esquisse et j’écoute. Je regarde. Il n’y a guère que le silence qui observe et qui attend. Et mes iris. Je te fixe, mais pour combien de temps ? J’entends le bruit d’un meuble qu’on dérange et je souris. Je souris comme s’il n’y avait rien de plus drôle qu’un peu de douleur pour faire oublier que dans le silence il y a aussi deux souffles. Le tien. Le mien. Souffre, j’aimerai dire. Il y a trop de constance dans ton expression et j’ai du mal à distinguer la terreur de l’impétuosité.

Lasse, lasse que je suis. Minauder et surtout ne rien casser. Mais mon esprit cours, vol. Je sais qu’il y a d’autres horizons plus intéressant. Plus fascinants aussi. Des écorchures à peindre et des caresses à colorer. Mais au-delà de cette certitude, cette vérité, il y a l’inaccessibilité. Mes yeux divaguent et vague, vague je deviens, comme mes intentions. C’est les secondes que tu instaures et le silence qui gagne. Tic. Tac. Je pianote délicatement dans les airs.


Et puis finalement. Tu te mue. Chenille en papillon. J’esquisse toujours. Je l’avais pensé et tu l’as entendu. Intérprété. C’est comme un don. Il faut savoir provoquer pour obtenir. Extirper. Et toutes, toutes mes provocations avaient un but. Un seul finalement. Je regarde comme j’ai promis. Je te fixe et je soupire discrètement.  P-r-é-v-i-s-i-b-l-e. Tu l’ignores, mais depuis le début ce n’est pas moi qui représente, qui intérprète. Je ne suis qu’une spectatrice ennuyée. C’est terriblement attendrissant, d’ailleurs, la façon dont tu joues à merveille ton rôle. L’acidité. J’ai voulu l’acidité. Je l’ai appelé avec tellement d’insistance. Il n’avait suffit qu’un peu de sucre, du miel. Des mots qui collent. Qui s’impriment sûrement, mais lentement. Une impression sirupeuse qui suinte. Je suis tentée de t’applaudir, mais j’attends. J’écoute et je regarde. L’apogée du spectacle. Cette infime moment où ils finissent par croire qu’ils ont réussi à me contrarier.

Tu n’échappes pas à la règle, même si tu es exceptionnellement patiente. Ma main s’approche délicatement de ma bouche. Je fais l’étonnée, mes yeux grands ouverts. Je hausse les épaules, plisse les yeux, fait trembloter ma lèvre, baisse la tête. Je m’accroupis et je glisse ma tête entre mes mains et je gémis. Douloureusement. Je renifle, fort. Prononçant de pénibles  « m-m-m » Un mais qui ne viendra jamais et qui restera un M tremblotant. Un mot vague.

Et puis d’un coup j’éclate. De rire. Et je me redresse d’un bond pour effectuer une petite courbette. J’accours vers toi, un sourire plus grand encore sur la figure et j’applaudis avec trop d’enthousiasme.

 « Bravo !  Bravoooo ! On ne m’avait encore jamais appelé majesté! » Ce qui était regrettable, mais chose faite, à présent. J’essaie de retrouver mon souffle, quand parfois mon rire chatouille le coin de mes lèvres.  « Oooh ce que j’aurai été embêté si avais décidé de la fermer ! Si tu n’avais pas essayé d’esquisser le moiiiiindre geste ! » Je me retourne et vais récupérer un cookie.  « Crois-moi, converser seule c’est très difficile. Combien même ce que je me dis est intéressant. » Je me tape la tempe délicatement.  « Mes parents ont peut être leurs tords, mais ils ne sont pas moins doués avec les autres. » Je grignote un bout de cookie du bout des doigts.  « Je suppose que ramper leur a permis d’observer sans que personne ne se doute qu’ils visent les chevilles avec leur crochets. » Je ris comme si c’était là l’information la plus cocasse que j’avais à te livrer. « Si tu n’arrives pas à les amadouer, Winnie, impose-toi, accule-les et disparaît… Ils viendront vers toi. » Dis-je deux doigts appuyés entre mes deux sourcils, la voix caricaturalement grave, comme si je voulais qu’elle devienne masculine.

J’esquisse un autre sourire, plus tendre et je hausse les épaules.  « Et tu es venue. Toute seule. Et bien sûr qu’il y a un spectacle ! La vie elle-même est un spectacle ! » Je marque une pause et je vais m’asseoir sur un comptoir non loin.  « Moi ? Moi je ne sais pas garder les secrets. Et tu sais pourquoi ? » Je lance, guillerette. Bien que je ne m’attende pas à ce que tu daignes répondre. Je laisse pourtant le silence s’installer entre nous. J’observe, un autre bout de cookie entre les doigts. Je murmure finalement :  « Est-ce que tu peeeenses que je vais garder ta petite escapade secrète ? Mh, mh, mhhh. » Les réponses n’étaient pas importantes. Mais les silences. Le regard. Les mouvements saccadés. Le souffle. L’a-t-t-i-t-u-d-e. Je te couve du regard et j’attends dans le silence. Adorable comme tous les autres, surtout quand ils se débattent.  
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Olympe H. Crawford


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Re: bittersweet — ft. winnifried
23.10.16 15:19

((bittersweet)) ft. winnifred // 486 mots
elle a la langue quelque peu fleurie, légèrement cultivée afin de ne pas infliger la gêne mais tu sens les lacunes dans ses vers - l'incohérence de ses propos qui souvent oui font tanguer le doux vers l'avarié. son rire résonne à tes oreilles comme un crissement d'ongles sur un tableau ; sans harmonie ni beauté, un torchon de plus bon à jeter. tu écoutes sa tirade, longue scénette qu'elle salive de mettre en place oui tu le vois elle
((jubile))
de cette pseudo-supériorité auto-proclamée par ses grands airs - elle te pense
idiote
ignorante
manipulable
et sûrement quelque peu simplette ;
et tu ne chercheras pas à prétendre le contraire olympe non tu es trop loin de tout cela trop loin de la dictature qu'elle veut t'imposer mais à laquelle tu échapperas toujours olympe, que ça lui plaise ou non. tu ne revendiques aucune liberté à laquelle tu ne pourrais te soustraire - c'est si vite arrivé. tu ne revendiques aucune témérité si ce n'est celle qui te fait participer, parfois, à ces quelques regroupements crépusculaires de personnes mal intentionnées à la recherche d'adrénaline. tu ne revendiques nullement une intelligence supérieure et parfaite en tout point dont tu te sais ignorante ; en revanche, tu revendiques ton indifférence quand bien même sois-tu si sensible à tout bouleversement mais pas
les caprices
de sa majesté
qui ne s'est pas même rendu compte que le peuple l'avait déchue avant qu'elle ne pose ses airs sur le trône ; au bûcher au bûcher qu'elle avait fini - ou bien alors décapitée ; toujours est-il que la seule chose qu'elle était capable de dicter, c'était son propre ego. il n'y avait rien pour te trahir puisqu'il n'y avait rien à redire à ses messes basses ses petits sourires satisfaits oui une grandeur dont un jour elle s'effondrerait ((tu riras)) sûrement de ce sol si parfait pour admirer la chute. tes épaules rechutent - moins tendues ((dépit)) peut-être oui de t'être alertée pour si peu au final ; aucun danger juste une
enfant
qu'il faudrait penser à élever.
olympe olympe olympe un las soupire passe tes lèvres brillantes alors que ton regard se détourne de sa figure insipide. parle, fais donc. je n'ai que faire de tes affaires, de tes volontés et envies. et si tu veux me vendre très bien, il est vrai qu'en ces temps troubles, une escapade nocturne à la recherche de douceurs, c'est terriblement vendeur et prometteur. tu prends dans tes mains quelques biscuits qu'elle n'a pas touchés ((tu douterais presque oui de leur propreté)) et tu en croques un sans grande délicatesse. sa seigneurie a-t-elle encore d'inintéressantes éloquences à partager ou compte-t-elle laisser la plèbe se sustenter en paix ? oh olympe tes joliesses sont satyres, ce soir.
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Winnifred Rosier


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Winnifred Rosier





Re: bittersweet — ft. winnifried
24.10.16 16:55

Bouuuuh !
Je soupire discrètement et te laisses donc t’exprimer. J’ai assez de clémence et de patience pour faire passer la dictature de mes mots et de mes silences pour de la bienveillance contenue. Alors je croise les jambes. Mes pieds nus vont parfois tapoter un rythme contre le comptoir. Il y a toujours un sourire sur ma bouche et j’ignore pourquoi. Pourquoi je souris quand tout devrais me paraître profondément ennuyant et ennuyé tant tu n’es qu’un pâle reflet ébène de ce que mes iris aimeraient pouvoir contempler. Ersatz malheureuse que tu es. Malheureuse parce que tu ignores – ou peut-être que tu as compris et que tu sais tout, que tu vas finir par souffrir encore quelques sentences.
Silences.
Violences.
Rire cristallin qui s’échappe de mes deux lèvres purpurine.

Je m’appuie en arrière et mes ongles tapotent à leur tour sur le marbre. Griffes acérés. Mes cils papillonnent. Je fais mine de penser sérieusement à tes mots et à tes prétentions. Je fais mine d’étudier rigoureusement ta demande. Je dis :

 « Non. » Un peu sec, mais j’y mets suffisamment de férocité et d’autorité pour marquer chacune des lettres d’un impératif impérieux. Urgent. Mon besoin avant le tien.  « Néanmoins Sa seigneurie prend en considération les besoins de son peuple. » Minaudais-je cette fois, un air bienveillant sur le visage.  « Mais son peuple est… Limité. Oui… Limité. Il est incapable… Oui, vraiment in-ca-pable de voir ce dont il a réellement besoin. » Et j’y mets suffisamment de condescendance pour enrober délicatement mes insultes, mais finalement pas assez pour en faire un remarque juste et grâcieuse.

Je me redresse, dépose le reste de mon cookie sur le côté. Je frotte mes genoux et chasse les miettes de biscuit, attrape une de mes mèches de cheveux et l’enroule autour de mon index. Je penche la tête sur le côté et mon regard cherche le tien.  « Mmmh. Passons. Je me sens d’humeur à écouter. Vraiment écouter. Tu as l’indifférence de penser que personne ne soucis même de ce que tu as à dire et faire. Pauvre, paaauvre trésor. Subir les autres, n’est-ce pas profondément irritant ?

Je me redresse finalement, sur le comptoir. Debout. Les mains sur les hanches. Je fixe avec un peu trop d’amusement dans la pupille ta petite tête de linotte.  « Mais moi je m’en soucis. »

D’un mouvement ample j’exécute une révérence, passant mon pied droit derrière une cheville, comme un danseur étoile. J’ai toujours affectionné le ballet.  « Ceci est une… Invitation. Une requête. N’as-tu donc rien à dire ? Quelles pensées te torturent l’esprit. N’as-tu jamais, jamaiiiiis soif de violence ? Surtout quand elles sont toujours, toujours tournées vers toi ? N’as-tu donc jamais pensé un seul et minuscule moment : « Assez ! » ? N’as-tu donc jamais froncé les sourcils et désiré le malheur ? »

Je saute depuis mon perchoir pour atterrir souplement sur le sol. Je m’approche des victuailles et je dis, avec assurance :  « Sa Seigneurie a réellement à cœur d’écouter ce qui te tracasse… Tu n’as pas besoin de manger, mais d’ex-pri-mer. »

Je pioche une petite fraise dans un saladier et mord dedans avec férocité.  « Mais… Je sais ce que tu penses. Parce que je sais écouter les mots que tu ne dis pas. Je sais aussi que tu ne vas rien dire. Te con-ten-ter d’ignorer. De re-pou-sser. Croire que tu es invincible. Pauvre, pauvre trésor que tu es. Personne n’attend de toi un sursaut. Personne. Tu es si misérablement adoraaable que… Tu te contentes de l’inaction et du silence. Et pourtant j’ai entendu… J’ai entendu un peu d’acidité. » Je me mords la lèvre dans un sourire carnassier.  « J’ai toujours adoré l’acidité. » Là encore je ris, je me détourne et je te délaisse. J’attends.

Et j’ai oublié. Oui j’ai oublié que je ne savais vraiment pas garder les secrets.
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Olympe H. Crawford


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Olympe H. Crawford





Re: bittersweet — ft. winnifried
24.10.16 18:20

((bittersweet)) ft. winnifred // 512 mots
ah.
il n'y a rien de vendeur dans ses mots ;
rien de joli ni de beau.
ses attentions et ses manières tu n'en veux guère non tu ((voudrais)) qu'elle arrête sa danse, que la ballerine ne tourne plus dans la délicate boîte à musique de son rire - tu irais toi-même en briser les engrenages s'il le fallait. et ses injures qui n'en sont ni vraiment ni pas assez ne t'effleurent même pas non mais sa voix
elle
t'insupporte
tout autant que la disgrâce de ses paroles ; irritation profonde qui se fraye un chemin au fond de toi. elle tend l'oreille impatiente oui de se repaître de tes plaintes par milliers étouffées depuis ton enfance toi qui qui qui pourrais haïr le monde entier oui décider de le brûler mais il n'en est rien et c'est peut-être le plus triste olympe tu n'as
plus rien
à dire
plus de
larmes
à donner
on t'a arraché tout brin d'humanité. alors tu glisses le reste de ta friandise entre tes lèvres, léchant ces dernières quand tu as fini de la dévorer. tu n'es pas hautaine, ni supérieure ou encore moins remplie de venin, olympe mais tu es si
lointaine
qu'elle pourrait se tenir en face de toi elle ne verrait que la brume dans ton regard de nuit.
mais qu'elle ne t'approche pas.
qu'elle reste loin, avec son parfum trop doux qui t'étrangle et ses yeux de biches malsains et mièvres. et tu te dis qu'elle ferait un piètre tableau, même du bout de tes dix doigts - surtout des tiens, tu ne pourrais en dépeindre qu'une répugnante douceur et une infamie déconcertante oui oh olympe se pourrait-il peut-être qu'elle ait basculé elle aussi dans ce pourcentage trop important de personnes que tu ne peux encadrer ?
à n'en point douter.
il y a des êtres indiscrets, d'autres malins et des derniers insupportables - c'est foudroyant de voir que tu rassembles les trois. car malgré tout, lui accorder une quelconque stupidité serait une belle ânerie et tu le sais. au risque de te décevoir, je n'ai rien à conter pour ravir tes fantaisies maternelles. qui plus est, si tu arrives à entendre de telles choses je me ferais un réel soucis pour tes capacités auditives - mais passons, là n'est pas l'essentiel. vois-tu, il y a des monts entiers de choses que je trouve désagréables. oui, tu as parfaitement conscience de ton caractère difficile et contraignant - mais le reconnaître est déjà en soi une qualité olympe. ton être entier en fait parti - les à priori également, alors si tu pouvais éviter de passer tes fantasmes d'omniscience et de toute puissance sur moi ça m'arrangerait car soyons honnête, tu n'es pas mère teresa ma fille et ça se voit. casse toi de là et laisse la manger ses sucreries dans son coin chérie, ça ne devrait pas être trop compliqué.
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Winnifred Rosier


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Re: bittersweet — ft. winnifried
26.10.16 14:59

Bouuuuh !
Je compte silencieusement dans ma tête ou alors je conte et je narre. Mes exploits, les tiens. Mais peut-être finalement que c’est un combat d’escrime et qu’il y a vraiment des choses à compter. Des points. Des fautes. Mais c’est délicat. Cela manque de spectateur et en même temps c’est d’une exquise perfection. Un duel gracieux que nulles oreilles ne pourraient supporter. Je ris. Oui je ris et je continue de m’étendre. De posséder. De faire un royaume d’un rien. Puisque je suis une reine en recherche de pays à gouverner. Ta bouche me craches des lettres de noblesse et tu n’en as finalement pas conscience. Pauvre, pauvre de toi. Les mouches se noient dans le miel, le savais tu ?

Ce que tu ignores encore plus que je suis comme la clameur. J’emporte. Je fais. Je défais. Peut-être que je suis moi aussi en train de te donner des lettres de noblesses, mais tu es sourde et aveugle. Mais ce n’est pas grave, j’aime la fierté. C’est un peu de haine et de colère que je distille sans en avoir l’air. Peut-être que j’ai faim de provocation ? Mais comme je me rappelle que j’ai les dents trop blanches, je me dis que je n’ai pas assez dévoré.

Je te toise, avec un peu de pitié dans le regard.


 « Invitation saisie et acceptée, de toute évidence. Mais tu es trop sourde toi pour t’en rendre compte. Pauvre, pauvre trésor. »

Je me suis perdue un instant dans l’éclat de tes cheveux et celui de tes yeux. J’extirpe du silence quelques mots et volontés. Et comme tu es une fille du silence tu dois savoir comme c’est important de pouvoir en profiter. Les pauses n’en sont pas, elles sont tout simplement plus subtiles et parfois plus brutale que les mots quand ils sont accompagnés de regard et de manière. Tes tirades agressives me satisfont trop pour que j’en sois lassée, si tu savais.

 « Et tu dis que tu me trouves désagréables ? Que je t’insupporte ? Comment ? Après seulement quelques échanges  ? Je suis vois-tu, flattée. » Je t’adresse un signe de tête, beaucoup de bienveillance dans le regard.  « Tu n’aurais pas pu me faire plus plaisir. Cependant je n’ai jamais prétendu être mère. Ni même m’appeler Theresa. Il me semble que c’est une référence moldue, n’est-ce pas ? J’adooore les moldus et rien que pour cela tu grimpe dans estime. »

Je me retourne pour saisir un autre fruit. Je me mets en rempart entre toi et la table. Je n’ai après tout plus la volonté d’esquisser le moindre geste.  « Ce qui est une chose difficile, puisque j’ai de la sympathie pour toi. Tu ignores trop le monde pour savoir que conter n’est pas qu’une affaire de mot et c’est presque… Presque attendrissant. » Je m’arrête et je hausse les épaules.  « Entendre n’est pas qu’une affaire d’ouïe. Il faut savoir écouter entre les lignes. Voir le visage. Observer. Les yeux. Les frémissement de la bouche. Le rythme d’une conversation. S’étendre. S’immiscer. Provoquer. Obtenir. Sais-tu comment devient-on une reine ? » Je murmure :  « Oui je crois que tu en as une petite idée 
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Olympe H. Crawford


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Re: bittersweet — ft. winnifried
26.10.16 16:01

((bittersweet)) ft. winnifred // 492 mots
elle t'irrite t'irrite t'irrite oui à t'en écorcher la peau et tu feulerais presque sur sa prestance royale qui t'indiffère et te révolte toi membre du bas peuple insipide. Et elle elle oui pense tout savoir de toi et de ce que tu penses mais personne ne s'est jamais glissé dans tes baskets alors
elle
avec ses si parfaits mots
et ses coutumes princières
sans connaissances de tes frontières
n'en verront certainement pas le bout ;
olympe olympe olympe fumée insaisissable du bout des doigts iceberg enfouie sous la mer on se percute à tes apparences passives et tes mots agressifs sans connaissance de cette âme en peine mais
tout le monde pense un jour qu'il faudrait que ça s'arrête
on a tous un lot de problèmes pas moins important qu'un autre
et elle ne sait guère non que tu n'as pas eu besoin de désirer le malheur pour qu'il vienne t'étreindre petite et ne plus lâcher ta main perdue sur le flot de la vie ; oh elle dont tu ignores le nom mais dont tu referais bien le château pour le transformer en piteuse bâtisse
quand bien même te donnerait-elle une appellation
elle ne mériterait pas que tu épuises ta voix chancelante sur ses lettres sans valeur
((mais ça n'est pas grave))
après tout, elle ne fera jamais partie de ton monde.
tu n'aimes pas ses appellations familières qui empiètent sur tes bords mais elle elle elle
bien sûr que tu le sais, ce que c'est d'être reine.
et tu peux assurer qu'elle en est encore loin - qu'elle n'y parviendra pas ; médisante olympe que dis-tu, elle est déjà souveraine de ses fantaisies au même titre qu'un enfant, tu peux au moins lui accorder cela. elle te barre la route - tu baisses tes yeux sur elle - fade et lasse, tu n'es pas amusée de son ramassis d'inepties. c'est étrange tout de même, je me pensais relativement pacifiste. pourtant, plus le temps passe en ta présence et plus je me met à en douter. il y a toujours eu dans ton occipitale maintes et maintes schémas aux couleurs sanglantes mais jamais ((ou rarement)) envers autrui. tu t'en vois un tantinet impressionnée. tu croques un autre biscuit et esquive sa silhouette trop frêle, peut-être plus encore que la tienne, t'approchant d'un plan de travail pour te saisir d'un macaron que tu glisses entre tes lèvres. mais assez, tu m'éreintes. tu parles tu parles tu parles et tu m'épuises, il n'y a rien de divertissant dans tout ce que tu dis alors tu m'excuseras - ou non, je m'en moque - mais je ne vais pas tarder à me soustraire de cette pièce. disons le, tu n'as pas envie de rester plus longtemps en sa présence.
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Winnifred Rosier


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Re: bittersweet — ft. winnifried
26.10.16 16:56

Bouuuuh !
Je soupire quand tu t’approches et je reste à ma place avec plus de dignité que toi tu ne pourras jamais présenter. Plus de dignité encore que tu ne pourras jamais voir. Ressentir. Quand tu t’approches de moi, pour manger et pour m’éviter, je ne peux m’empêcher d’afficher un peu de déception. Je comprends alors.

Tu prétends. Tu prétends être une reine, mais tu n’es rien. Moins que le reflet royal de mes prunelles. Ce qui est tout à fait risible c’est que tu l’ignores. Oui tu l’ignores alors que tu pourrais être mille fois…. Mille fois plus que l’insignifiante petit toi. Et je déteste, oui déteste qu’on gâche sa prestance ainsi. Mais que puis je dire, te rétorquer quand tu n’entends rien. Oui tu n’entends rien et tu refuses même de prêter une oreille à ce qu’il y a de meilleur et de plus beau en toi.

« Pacifique ? Voyons. Ce sont les herbivores qui le sont. »

Je ris, je ris, mais peut-être que tu ne vaux pas mieux qu’un vulgaire lapin. Une biche aux tâches souveraines qui ne fait que prétendre au lieu d’être. Oui vraiment. C’est si ridicule. Je récupère le macaron que tu tenais dans tes mains. M’écarte de la table pour te contempler, pensive. Je croque dedans sans même faire semblant de paraître gênée ou même désolée.

 « Te divertir ? Bien sûr que non. C’est moi qui observe et qui ris, toi tu es incapable de voir ce qu’il y a de beau de si beau dans mes mots. Et dans les tiens aussi. Tu ignores. Tu es sourde. Tu es aveugle. Si diminuée par l’étroitesse de tes jugements et de ton esprit. C’est presque adorable, vraiment. » Je m’approche de toi, encore et je saisie ton menton entre mes doigts pour te faire baisser la tête.

 « Sais-tu seulement pourquoi je suis née petite ? Ce n’est pas pour que les autres me regardent de haut, mais pour qu’ils aient besoin de baisser la tête et de courber l’échine devant moi, pour me voir… M’entendre. » Je relâche ton menton et je pose mes mains de part et d’autre de la table, pour te bloquer. T’empêcher de te défiler. De te soustraire.  « Et … Il faut baisser la tête pour me voir venir, sinon il est trop tard quand, finalement ils se rendent compte que mes ongles sont sur leur jugulaire. » Mon sourire s’étire et là encore je ris. Mais je m’éloigne de toi en sautillant. Je me retourne, les deux mains dans le dos.  « Est-ce que tu attends sincèrement que je te donne l’autorisation de t’en aller ? Et bien… Dans ce cas… Tu peux disposer. Je me suis vraiment beauuuucoup amusée. »
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Re: bittersweet — ft. winnifried

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