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 Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros

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Téméraire & Sigma
Alice McOwell


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Alice McOwell





Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
12.02.17 23:58


EROS A. VASILIS
je ne suis qu'un reflet une ombre qui veut crier mais dont la voix est étouffée par un océan sombre et amère je ne sais pas quoi faire je ne suis rien d'autre qu'une pâle fille qui se brise dans un millier d'éclat de verre je veux juste avoir une raison de ne pas me perdre dans un désespoir noir de cauchemar qui ne demandent qu'à me hanter.

Faiblesse. Tu la regardes droit dans les yeux, ce reflet qui s'abandonne à la détresse. Tu la fixes droit dans les yeux, tu arpentes les détails que contiennent ces iris éteints de toute volonté. Tu as pitié de ces prunelles qui avant, étaient si pleines de vies. Tout s'est évaporé, à croire que ça n'a jamais existé. Ta main se pose sur la surface lisse, sa main touche la tienne et son contact est glacé. Alice, où est passé donc ta si grande envie de vivre ? Tu ne sais pas vraiment. Tu as un but pourtant, tu veux devenir comme ta mère, forte et courageuse.

Force. Non. Tu ne l'as jamais été Alice. Il suffit de te contempler pour le savoir. Cette expression que se voudrait neutre mais qui, pourtant, est si négatif. Méprisable. Tu l'es Alice. Tu le penses en fixant ce miroir qui te regardes, qui te renvoi ton image comme pour te faire passer un message. Tes ongles abîmés, tes doigts contenant quelques hématomes, ces mains si fragiles qui n'ont fait que se battre ces derniers jours. Tu les fixes, tu as un drôle de sourire avant de baisser ta tête. Tes cheveux ne sont pas bien coiffés comme d'habitude, tu dois refaire ta coloration depuis quelques jours mais tu n'y penses pas. Cette crinière lisse qui redevient noire n'est pas importante. Noire, noire... Tu es toute noire à l'intérieur Alice, comme si tu étais dans un océan sourd et silencieux à tes cris, ne laissant qu'une faible lumière au dessus de ta tête. Comme pour te souffler de ne pas perdre espoir.

Tristesse. Tu serres les poings sur le miroir, tu prends ta tête entre tes mains en la secouant. « Arrêtes ça bon sang ! » Oui, arrêtes de souffrir, de te faire tellement de mal. Ta voix porte dans la galerie, elle résonne comme si chacun de tes reflets le criait après toi. Tu es seule avec ton chagrin, avec ta détresse mentale. Sentimentale. Pathétique. Tu te trouves bien pathétique d'en arriver là. Depuis quand es-tu tombée si bas ? Tes doigts s'appuient sur le miroir, tu ne peux pas te regarder. Non, tu ne peux plus te voir, te supporter. Il faut que tu le sort de ta tête, que tu puisses juste... Juste souffler, respirer un coup. Facile à dire, n'est-pas ?

Espoir. Quel mot insignifiant. Tu te rends compte pourtant à quel point il est indispensable dans une vie. Tu en avais Alice, cela te permettait de croire à un destin, de penser au lendemain sans conséquence. Tu fronces tes sourcils, tu serres les dents. Quelle connerie l'espoir. Quel rêve qui n'apporte que destruction. Qui brise une personne. Tu es brisée Alice ? Non, pas plus que Moira. Tu le penses. Tu en es sûre ? Non. Pas du tout. Tu t'écroules, comme elle, au fond de cette noirceur envahissante, qui s'empare peu à peu de ta raison et de ce rêve si lointain. Tu veux t'accrocher Alice. Tu ne veux pas couler dans cette eau impure qu'est le désespoir.

Désespoir. Tu frappes, ton reflet en fait de même. Tu as envie de crier, mais tu ne dis rien. Non, tu ne dois pas te laisser aller Alice. Ce n'est pas le moment pour ça. Non. Tu soupires, tu relèves les yeux pour voir une ombre à travers les reflets. Une personne est là, mais tu ne sais pas où car ici, c'est un labyrinthe. Tu te tournes, tu observes. « … Qui est là ? »
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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
13.02.17 12:52








Ce livre est passionnant, pensait Eros, un recueil de Nietzche entre les mains. La bibliothécaire l'avait regardé de travers quand il l'avait pris, comme si c'était interdit d'emprunter des livres philosophiques. Qu'est-ce qu'il en avait à faire, lui ? Il voulait le lire, un point c'est tout.  
Au départ, il avait pris ça pour un livre sur le théâtre grec. L'auteur expliquait les mythes, il parlait de Dionysos, dieu du vin, de la folie, du chaos, et d'Apollon, dieu de la beauté, de l'ordre, de l'harmonie, autant artistique que celle des hommes. Cependant, au bout de quelques heures de lecture, il se rendit compte qu'il ne s'agissait pas de ça. Il s'agissait de deux aspects de toutes sociétés. Deux aspects complexes.  
Ses pieds le guidaient automatiquement devant lui, sans se soucier de la direction qu'ils prenaient. C'est ainsi qu'il se retrouva au cinquième étage, l'esprit déconnecté du corps, totalement plongé dans les réflexions que lui offrait l'auteur de ces pensées philosophiques profondes. Les élèves devant lui l'évitaient, c'était l'étage des Serdaigles après tout, il était habituel de voir des gens le nez dans un livre. Personne ne s'attardait sur lui, peut-être qu'il y eut quelques regards plus appuyés, mais il ne s'en rendit pas compte. Pas alors qu'il lisait.  
Ce n'est que par pur instinct qu'il poussa la porte de la pièce devant lui. Il ne se rendit compte de l'obscurité ambiante que lorsque ses yeux ne furent plus capables de distinguer la moindre lettre. Il se retourna, refermant le livre sur un marque page de fortune qu'était un de ses pinceaux et soupira. La porte n'était plus derrière lui. Il ne voyait que son propre reflet, perdu, pâle. Il était dans la galerie des glaces.  
Il sorti sa baguette de cerisier. Il n'était très sûr de lui, ici, où tous les yeux qui l'épiaient ressemblaient à ceux de son épouvantard. Il était mal à l'aise et la solitude, pour une fois, lui pesait très lourd. Mais il n'était pas seul. Un bruit, comme un coup léger contre une vitre, résonna parmi la multitude des reflets. Il se tourna vers le son, essayant d'ignorer la panique qui grandissait dans son ventre.  
Il réussit enfin à s'extirper des petits couloirs et s'arrêta au milieu d'une plus large allée. Au bout, il apercevait une silhouette. Quelques instants de panique plus tard, il comprit que ce ne pouvait être lui. La personne était bien plus menue, et venait visiblement de se rendre compte de sa présence.
 
"… Qui est là ?"


 

Il respira un bon coup et alluma le bout de sa baguette. Il n'avait pas besoin de prononcer le sort pour réussir. La lumière bleuté illumina son visage et celui des dizaines d'autres lui, mais la fille dont la voix tremblante l'avait interpellé, était trop loin pour être atteinte par la lumière. 

"Je pourrais te retourner la question..."


 

Il s'avança, lentement, vers elle. Il évitait de regarder ses reflets, mais ils étaient partout. Il espérait juste que la panique n'avait pas sonné dans sa voix.



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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
14.02.17 12:39


EROS A. VASILIS
je ne suis qu'un reflet une ombre qui veut crier mais dont la voix est étouffée par un océan sombre et amère je ne sais pas quoi faire je ne suis rien d'autre qu'une pâle fille qui se brise dans un millier d'éclat de verre je veux juste avoir une raison de ne pas me perdre dans un désespoir noir de cauchemar qui ne demandent qu'à me hanter.

Tu ne le connais pas, non sa tête ne te dis rien. Mais... Quelque chose se dégage de lui, tu ne sais pas quoi. Tu plisses les yeux, sa voix te fais bizarre dans tes oreilles. Il te perturbe, comment ça se fait ? … Tu penches la tête, curieuse et ayant une envie de courir loin en même temps. Tu as ce désir soudain de le connaître, de savoir ce qu'il pouvait bien faire là, dans cette galerie. Tu restes silencieuse, tu as une drôle de grimace sur le visage et tu recules un peu en secouant la tête. « Je... Je m'appelle Alice. » Ta voix tremble, sûrement à cause de ta prise de tête de tout à l'heure.

Bon sang, il a quoi ce mec pour dégager une aura pareille ? Tu résistes Alice, parce que ton cœur est brisé. Tu ne peux pas voir autre chose. Cette souffrance te permet de ne pas tomber dans les baux yeux de ce garçon inconnu. « Je pensais pas que quelqu'un viendrait. Pourquoi tu es là au juste ? » Sa baguette allumée te fait un peu mal au yeux, mais pas non plus au point de t'aveugler. Tu étais bien là, dans le noir, avec toi même et ta détresse. Bon sang.

Tu oses alors lever les yeux pour fixer les siens. Étranges, ils sont bizarre. Tu ne sais pas quoi faire, tu es un peu... désarmée. Ça ne te plaît pas, tu n'as pas prévue ça. Bordel. « Pourquoi... Pourquoi tu... ? » Tu bouges les mains, tu fais des gestes pour le montrer, tu les secoues un peu, tu ne sais pas vraiment comment exprimer ça en fait. Tu réfléchis un peu. Comment un homme pouvait faire autant d'effet d'un coup ? Aller, réfléchis. Une potion d'attirance ? L'amortentia ? Pourtant, tu ne sentais rien. Donc, ce n'est pas ça.

Quoi d'autre Alice ? … Tu fermes les yeux, tu secoues encore un peu la tête. Aller, résiste, arrête de penser, arrête de penser... Bon sang. Il y avait un prof aussi qui avait cet effet... Mince... Il était... Aaaah.... « Aaah... Mais c'est quoi ce délire ! » Mais pourquoi tu rougis voyons ? Il y a encore quelques secondes, tu étais en train de te morfondre et maintenant, il suffit qu'un garçon débarque et.. et... Tu serres les dents. Non, ce n'est pas le moment, tu ne dois pas craquer comme ça. Tu lèves les yeux, gênée et honteuse à la fois, et tu le fixes. « Tu as fait quoi... Pour que... Je sois comme ça ? »

Non, ce n'est pas bien, tout ce charme n'est que fictif, il n'est pas réel... Si ce n'est pas une potion alors... Qu'est-ce que ça peut être ? …
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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
14.02.17 13:27








Elle plissa les yeux, comme essayant de le reconnaître. Pourtant, il savait bien ne jamais l'avoir vue. Il aurait retenu une demoiselle avec une telle couleur de cheveux. Ça, il en était certain. Sa voix trembla lorsqu'elle lui annonça son nom. Alice. Elle semblait si perdue qu'il croirait volontier qu'elle venait de sortir de son trou de lapin. Elle se recula et il se rendit compte qu'il l'influençait. C'était sûrement le cas, au vu de comment elle le détaillait du regard, comme si elle avait autant envie de l'approcher que de le fuir. Il se rendit compte que la lumière de sa baguette y était pour quelque chose. Dans le noir, elle aurait peut-être ignoré son physique.
Elle était déboussolée. Eros en avait bien conscience. Fichu sang de vélane, pensa-t-il, lorsqu'elle enchaîna une question après l'autre. Elle bégayait, ses mains esquissaient des gestes flous, vagues. Elle ferma soudain les yeux, s'exclama. Sa voix résonna dans le silence de la galerie tandis qu'il l'observait rougir. Il détourna le regard, gêné à son tour. Ce n'était pas sa faute, il contrôlait pas ça, il contrôlait rien de sa nature.

"Tu as fait quoi... Pour que... Je sois comme ça ?"




La question lui glaça le sang, ce sang maudit, dont il ne voulait pas. Il savait que les gens réagissaient comme ça, il le savait, mais ici, dans cet endroit tout du moins étrange, la peur l'avait rendu amnésique. Il baissa sa baguette dont la lueur pâlit. Pas assez pour voir distinctement, assez pour ne pas se prendre un mur.
Il n'avait pas envie de se blesser malgré tout.
Il laissa le silence peser quelques instants puis s'assit au sol. Il gardait ses yeux sur Alice, voyant bien que la jeune femme n'était pas bien. Ses cheveux étaient désordonnés, sa teinture depuis longtemps n'avait pas été rafraîchie. Bien qu'elle oublia ses soucis à cause de sa présence troublante, il savait qu'elle ne s'en remettrait pas rapidement.
Mais ce n'était pas son problème. Si ? Il avait un désordre dans l'esprit. Il voulait aider tout le monde mais savait qu'il devrait ralentir le rythme. Une aide imposée n'était jamais bien vue.

"Je suis désolé... Je n'ai rien fait pour... Ça. C'est juste.. Moi. Je... "




Il se tut. C'était pourtant pas difficile de dire ces quelques mots ? Je suis semi-vélane. Je suis humain qu'à moitié. Je suis un monstre.
Il se mordit la lèvre. Il lui devait la vérité, elle était trop déboussolée pour qu'il la lui refuse. L'éclat de sa baguette mourut entièrement lorsqu'il pensa le contre sort. Dans l'obscurité, il n'y avait que sa voix qui pouvait déconcentrer.

"Ma mère était vélane. Je suis désolé de t'avoir surpris là, j'étais perdu dans mon livre, je n'ai pas vu où je marchais... Sans lumière, tu ne me vois pas, c'est peut-être plus simple... Mais que fais-tu là au juste ? Ce n'est pas un endroit... Très agréable."




Il frissonna. Cet endroit était moins qu'agréable. C'était comme son Enfer personnel. Si quelqu'un avait la mauvaise idée de laisser trainer un épouvantard par ici, Eros savait que Riddikulus lui serait resté en travers de la gorge. Il y a affronter sa peur quand on sait qu'elle est contrôlable et affronter sa peur quand elle englobe tout, quand elle est dans le moindre pore de la peau.
Et il avait peur.



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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
14.02.17 14:14


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je ne suis qu'un reflet une ombre qui veut crier mais dont la voix est étouffée par un océan sombre et amère je ne sais pas quoi faire je ne suis rien d'autre qu'une pâle fille qui se brise dans un millier d'éclat de verre je veux juste avoir une raison de ne pas me perdre dans un désespoir noir de cauchemar qui ne demandent qu'à me hanter.

Tu fermes les yeux, tu l'entends bouger avant finalement qu'un silence pèse dans la salle remplie de vos reflets. Tu te concentres, tu soupires en appréciant ce calme soudain. Comme tout à l'heure, quand tu étais face à toi même, à cette personne que tu méprises maintenant. Tu es méprisable Alice, dans ton comportement, dans ta faiblesse. Dans ton désespoir naissant. Tu te mords les lèvres, il reprend ensuite la parole et tu mets sa phrase dans l'ordre. C'est juste lui. Oui, bien sûr. Un autre silence. Une autre phrase.

Sa mère est vélane. Tiens, ça explique tout en fait. Il est donc à moitié humain, à moitié vélane. Pas étonnant qu'il ai un effet pareil même sur toi Alice. Tu notes l'intonation de sa voix, ce son qui paraît troublé quand il évoque cette pièce. Ces glaces qui vous montrent indéfiniment, sous tous les angles. Tu te déteste Alice. Alors tu te subis toi même. Tu t'assis à ton tour, tu ramènes tes jambes contre toi en posant ton front sur tes genoux. « Je suis là... Parce que je suis stupide. »

Oui, tu l'es Alice. De penser ainsi, à te rabaisser. Tu ne le vois plus, ça va déjà mieux dans ta tête, même si sa voix est perturbante aussi. Ça doit pas être facile pour lui tous les jours non plus, ça a ses avantages et ses inconvénients d'être ainsi. Même toi Alice, tu paies parfois les frais de ton don. « Je n'arrive pas à... Me changer les idées. Je me vois le matin et... Je ne trouve pas de sens à ma journée. » Alors tu te bats, tu deviens ce que tu détestais avant, ces gens qui sont si violents. Mais tu comprends maintenant, tu as ce besoin toi aussi de libérer toute cette pression qui te consume. Tu secoues la tête. « Me voir... Dans un miroir, ici... ça me permet de voir à quel point je suis méprisable en ce moment. »

Tu es ainsi Alice. Avec tes bleus et tes blessures, tes cris silencieux et ton regard vide d'intérêt. Combien de temps ça fait maintenant ? Trop longtemps peut-être. Bordel. « Et toi... » Tu relèves doucement la tête, tu regardes dans la direction où il était avant. Où il est toujours certainement vu que tu n'as pas entendue de mouvement. Donc il est toujours assis, en face de toi. « Tu n'aimes pas les miroirs non ? … Vu que ce n'est pas un endroit agréable pour toi. » Simple déduction.

Il lisait, et il est tombé ici, dans une salle qui lui montre des dizaines de reflets de lui même. Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle il a éteint la lumière. Pour ne pas se confronter à sa propre personne. Tu fronces les sourcils. Dire que tu as été attiré par lui dès qu'il s'est montré... Est-ce qu'un vélane ou demi vélane qui se regarde se charme lui même ? Ça serait con en fait. « … C'est parce que tu es semi vélane ? » Qui sait. Au moins dans le noir, il a juste conscience des miroirs aux alentours, il ne les voit pas.
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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
14.02.17 15:13








Eros écoutait. Il écoutait les silences, il écoutait les respirations, il écoutait les mots. Il ne la trouvait pas stupide. Au contraire. Il se souvint de la citation de Bukowski, un auteur qu'il lisait avant de rentrer à Poudlard. "Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
Il avait vu assez d'abrutis dans sa vie pour savoir qu'elle n'était en rien comme eux.
Elle parla, comme si elle avait trouvé en lui un confident silencieux, comme si elle parlait à ses reflets, plutôt qu'à lui. Il l'écouta, n'intervenant pas, mais il réfléchissait à plein rythme. Il trouvait cela dommage qu'une fille comme elle manque de confiance comme cela. Pourtant il comprenait. Il comprenait parfaitement bien qu'il ne sache comment l'aider. Comme il n'a pas su s'aider lui-même.
Ainsi, elle se trouvait misérable. Cela arrivait, ce moment dans la vie où rien n'est plus comme avant. Où chaque décision semble être prise sur un coup de tête, que tout semble se liguer pour le plus grand des malheurs. Ce moment où exister devient un devoir trop lourd à porter et où la vie fatigue et blesse.
Ce moment où ton propre reflet se rit de te voir si pathétique et esseulé.
Elle était intelligente, elle allait s'en remettre. Il le sentait, il l'entendait plus qu'il ne le voyait dans ce cas de figure. Elle était peut-être un peu trop intelligente, mais après tout, l'obscurité était favorable à un semblant d'anonymat. Et il n'avait toujours pas confié son nom. Bien qu'il suffisait de parler du vélane aimant lire pour savoir qu'il s'agissait de lui.
Elle était curieuse qussi. Curieuse de sa nature. Maintenant qu'il n'avait plus autant d'effet sur elle, Alice se sentait libre de poser des questions. Une lueur fantomatêsque semblait remplir la salle et Eros haussa les épaules. Lui aussi était libre d'y répondre.
Il se leva et s'approcha de l'endroit où elle était. Pas trop près, assez pour baisser la voix. Il n'aimait pas les échos, il avait l'impression que c'était trop... Trop. Il s'affaissa, dos aux miroirs, et ferma les yeux, jouant avec une bague qu'il portait autour du pouce comme si sa vue en dépendait.

"Non... Les miroirs c'est juste... Je ne peux supporter d'être qui je suis. Incapable de tenir une conversation humaine à moins que ce soit dans l'obscurité la plus complète. Incapable de savoir si les gens peuvent être sincères avec moi..."



Il repensa à Kara et le regretta amèrement. Ce baiser, était-ce parce qu'elle le voulait ? Ou l'avait-il enchantée, emprisonnée par ses intonations, par ses souffles ? Serait-il capable de ne pas le faire ? D'être humain, ne serais-ce qu'un peu ?
Il laissa sa tête chuter contre ses genoux. Il était perdu, tout comme Alice, dans un monde qui le dépassait. Y avait-il quelque part un bout d'un champignon magique qui le rendrait grand, grand, jusqu'à ce qu'il puisse d'un pas surpasser tous ses problèmes ? Il en doutait fortement.

"Tu crois que le monde est prêt à accepter des personnes aussi brisées ?"


Il ne sut à qui il faisait allusion. À elle, Alice, qu'il venait de rencontrer ? À Fallen, manipulée, rejettée, brisée comme une tasse de porcelaine ébréchée dont personne ne veut plus ? Ou à Kara, qu'il pensait connaître mais qu'il était à des kilomètres de comprendre ?
Il ne savait pas. Peut-être que le monde lui-même était brisé.
Alors le monde n'aurait pas d'autre choix que de tous les accepter.
Non ?



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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
20.02.17 22:05


EROS A. VASILIS
je ne suis qu'un reflet une ombre qui veut crier mais dont la voix est étouffée par un océan sombre et amère je ne sais pas quoi faire je ne suis rien d'autre qu'une pâle fille qui se brise dans un millier d'éclat de verre je veux juste avoir une raison de ne pas me perdre dans un désespoir noir de cauchemar qui ne demandent qu'à me hanter.

Il ne s'aime pas pour ce qu'il est. Tu l'écoutes, tu ne peux pas le regarder et tu comprends quelque part. Toi et le fait que tu sois légélimens, tout le monde ne t'apprécies pas forcément pour ça. Tu regardes ces reflets léger du à la faible lumière qu'apporte une fenêtre perdue dans la pièce. Il pose sa question, et tu tournes la tête vers lui. Enfin, vers sa voix, son ombre qui plane, brisée comme la tienne. « Le monde lui même est brisé... »

Tu le penses, tu y réfléchis pourtant quelques secondes. Pourquoi le monde est ainsi ? Remplie de règles stupides et sans vraiment de sens ? « En fait, le monde est stupide, et à cause de ça, c'est nous que le brisons. » Tu poses encore ta tête contre tes genoux, tu te perds dans tes pensées. « Mais on peut rien y faire, on subit c'est tout. » Alice, pauvre Alice. Tu soupires. Toi tu subis ces règles, lui doit subir sa personne... Pourquoi vous en êtes là, tous les deux ? Toi aussi Alice, tu t'es détestée en te voyant dans le miroir, tu t'es trouvée bien pitoyable même avec ces bleus et cette déchirure au cœur. Si stupide, si insipide. Si béante.

« Depuis quand on subit ce qu'on est ? » Bonne question Alice. Depuis quand au juste, tu es obligée de supporter... de te supporter ? A cause de lui en fait, c'est tout simple. Tu as changée Alice, et pas en bien. Tu t'en rends peu à peu compte en te voyant. Celle d'avant t'aurais dit de te relever, de ne pas céder face à cette pression, de combattre. Mais tu combats, tu frappes. Pas les bonnes choses, c'est tout. Tu rejettes ta souffrance sur les autres, tu la fais subir avec tes coups et tes mots blessants. Tu finis presque comme ces serpents, cette maison que tu trouves dégueulasse. « Tu es... un semi vélane. Ça doit être dur pour toi de ne pas avoir de conversation normale... J'ai pas de solutions à te donner mais... Tu ne l'es qu'à moitié, pas complètement. Ce n'est pas ça que te définit, enfin... tu es à moitié sorcier aussi je veux dire. À moitié humain. »

Il doit certainement déjà le savoir ça, tu ne lui apprends rien. Mais peut-être qu'il l'a juste oublié. « Tout peut se contrôler. Il y a d'autres vélanes à Poudlard... Je ne les connais pas mais... si tu as besoin de conseils, tu devrais aller les voir... Ils pourront te dire comment avoir une conversation normale sans qu'une fille te saute dessus. » Ta voix tremble un peu, tu fermes tes paupières. « Le monde nous accepte, c'est nous qui n'acceptons pas le monde. » C'est ta conclusion. Non, vous ne l'acceptez pas.

Tu ne l'acceptes pas pour ce que tu subis. Et lui pour ce qu'il subit.
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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
21.02.17 16:16








Eros se trouvait pathétique. Tellement pathétique. Il était là, dans une semi pénombre lourde et pesante, se plaignant d'être qui il était à une fille qui semblait avoir plus de problèmes que lui. Une fille qu'il a trouvé seule entrain de frapper les miroirs de son poing. Avait-il droit de se plaindre ? Surtout à elle ? Certainement pas. Pourtant elle semblait montrer une compassion qu'il ne s'était jamais vu accordée. Cela le soulagea un peu, au fond. Pour une fois ce n'était pas une exclamation du type "Tu as de la chance, tu es si beau. ".
Peut-être qu'elle était guidée par la curiosité. Peut-être que c'était juste une illusion. Mais il s'y accrochait. Il avait envie d'y croire. Juste pour une fois.
Elle le regardait, il sentait son regard, lorsqu'elle affirma ses pensées. Que le monde était brisé. Au bout d'un silence, elle déclara qu'il était aussi détruit, c'était à cause de sa stupidité. Que ça le rendait enclin aux blessures que nous lui infligions.
Elle laissa tomber sa tête sur ses genoux. Il se permit de la regarder. Elle semblait si fragile. Si triste. Et si défaitiste lorsqu'elle déclara que tout ce qui pouvait être fait c'était subir. Subir un sort que l'on refusait n'enchantait pas Eros.
Mais que faire lorsqu'on se subit nous-même ?
Elle posa la même question, mais à l'oral. Il fut surpris, peut-être déboussolé. Mais c'était vrai. Depuis quand ? Pour lui c'était depuis toujours. Et sa mère ne lui avait pas facilité la tâche en retirant presque entièrement son père de sa vie.
Elle changea vite de sujet, comme de crainte d'en avoir trop dévoilé sur elle-même. Elle lui parla de lui et Eros senti son sang se glacer un peu. Il n'aimait pas quand on parlait de lui. Mais elle avait raison. Il n'était velane qu'à moitié. Humain qu'à moitié. C'était une caractéristique commune aux monstres.

"Non. Les autres, eux, ils aiment qu'on leur saute dessus. Je sais ce que c'est. Ce pouvoir... Il est enivrant. Puissant. Il peut être autant la damnation que la salvation. Mais après tout, je ne suis qu'à moitié humain. Cela fait de moi un monstre, non ? Le monde m'accepte, Alice, il m'accueille à bras ouvert car il a envie que je lui offre de moi. Et j'accepte le monde, je l'accepte même si lui ne m'aime que pour ma part monstrueuse. Et non, je ne suis pas un sorcier. Fils de moldu. Tu y croirais ? Mais je crois que c'est mieux ainsi. Que je sache. Sans le savoir magique j'aurais pu être pire. J'aurais pu prendre tout ce que je voulais sans qu'on me le refuse. "




Il se tut un instant. Ses mots résonnaient dans la pièce comme un écho de sa sentence. Il jeta un regard à la jeune femme dans la faible lumière. Ses yeux clairs distinguaient la courbe de sa nuque, de ses épaules. Pourquoi est-ce qu'elle n'acceptait pas le monde, elle ? Elle avait tout pour y vivre et s'y épanouir.

"Quel est donc le poids qui semble tant peser sur tes épaules ? Si tu refuses le monde c'est qu'il a dû te servir un mauvais accueil... Je me trompe ?




Il la regardait, plissant les sourcils. Était elle d'une grande famille qui lui avait imposé sa vie ? Avait-elle vécu un amour auprès de quelqu'un qui lui aurait fait du mal ? Il était curieux, c'était vrai, mais surtout il voulait comprendre quelles étaient les raisons de ces comparaisons défaitistes, sceptiques, comme si rien n'avait de sens, chez une fille comme elle.

"Qu'as-tu de si monstrueux en toi pour parvenir à tant te détester toi-même, Alice ? "









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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
27.02.17 1:13


EROS A. VASILIS
je ne suis qu'un reflet une ombre qui veut crier mais dont la voix est étouffée par un océan sombre et amère je ne sais pas quoi faire je ne suis rien d'autre qu'une pâle fille qui se brise dans un millier d'éclat de verre je veux juste avoir une raison de ne pas me perdre dans un désespoir noir de cauchemar qui ne demandent qu'à me hanter.

Il a l'air un peu coupable. Il doit se sentir mal en fait. S'il n'était pas au courant de ce savoir magique, il aurait donc profité de son pouvoir ? Enfin, de son avantage de vélane pour avoir ce qu'il veut ? Question de conscience. Tu poses ta tête sur tes genoux, tu l'écoutes parler encore. S'il ne profite pas, si au contraire il souffre de ça, c'est qu'il n'est pas quelqu'un de méchant. Enfin de méchant. Qui profite. Qui s'amuse avec les gens par simple envie. Non, il n'était pas comme ça. Sinon il aurait utilisé ça contre toi Alice. Mais il a préféré éteindre la lumière et seulement te parler. Rien que sa voix avait un effet vraiment bizarre... Alors si en plus tu l'avais vu, tu aurais eu du mal à lui parler correctement.

« Quand le monde accepte une personne, ce n'est pas à moitié je dirais. C'est nous qui choisissons la partie qu'on pense qu'il accepte. Si tu n'étais pas entièrement accepté, tu serais juste vélane, pas semi moldu. » Tu n'aimes pas les moldus Alice, ta mère t'as assez racontée cette histoire avec ton père. Mais si lui était ici, c'était qu'il n'était pas vraiment moldu non plus, non ? Tu t'embrouilles. Tu soupires. Il te pose des questions, et un petit rire s'échappe. Pourquoi tu refuses le monde ? Parce qu'il est horrible. Il se joue de toi, il te brise avec tes espoirs, il te fait vivre des rêves impossible. Il est monstrueux. « Je refuse le monde parce que c'est lui le monstre qui joue avec moi. Il me taquine, il me détruit de plus en plus. Il ne fait que me répéter l'impossible en voulant me faire croire que c'est possible. » Tu racontes ta vie, encore, tu as envie d'aller crier. Tu ne sais plus être discrète, tu t'en fous en fait.

Tu laisses tes jambes tomber sur le sol, tu as un peu mal à force de les avoir gardés pliées. Tu les remues un peu, et tu essais de le fixer dans ce noir. Qu'as-tu de si monstrueux Alice ? « Je suis un monstre, mais contrairement à toi, j'ai choisie de l'être sans penser aux conséquences. » Oui, tu as demandée à ta mère pour être légélimens après tout. Ton air change dans cette obscurité. Tu regardes ce plafond si noir qu'on dirait qu'il n'y en a pas. Comme un gouffre sans fin où vous deux étiez dans le fond. Avec comme seule compagnie le reflet de vous même dans ces miroirs. « Tu es semi vélane. Tu n'as pas choisie de l'être. Moi à dix ans, j'ai demandée à ma mère de m'enseigner la légilimancie. » Tu ne veux pas lire dans ses pensées, tu aurais trop peur de tomber dedans sans jamais vouloir t'en sortir. Ça se trouve, son don allait jusque son mental. Enfin, ça serait bizarre, tu n'as jamais tentée ce genre de chose avant. « Je peux voir tes pensées, tes souvenirs récents, tes émotions, tes craintes, tes espoirs... Je peux te connaître en un simple regard. C'est pour ça que je suis un monstre. Je viole l'intimité des gens, je m'en sert contre eux, et j'en ai rien à faire des conséquences, des souffrances que je peux créer avec ça. » Pourquoi changer ? Tout était déjà fait.

Tu as un drôle de sourire, tu fermes les yeux. « J'ai tout perdue. Et pas seulement à cause de ça. » Tout perdre serait exagéré Alice, mais tu as perdu le principale. Et pas à cause de ton don.

Simplement pour ce que tu es, toi, Alice.
Une simple sorcière sans rangs ni sang spécial.
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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
27.02.17 11:59








Elle s'entête à lui répéter les mêmes choses mais il comprend. Trop obnubilé par sa nature il a oublié sa part humaine. Mais est-ce qu'on lui a donné l'opportunité de le mettre en valeur ? Il connaissait la réponse. Il savait qu'elle contenait toute la haine qu'on lui avait toujours porté. Finalement, pourquoi se montrer humain si tout le monde ne voit que le monstre ?
Elle rigole à ta question, un rire amer, brisé, à en glacer le sang. Le monde se joue d'elle ? Elle le trouve monstrueux et il doit bien avouer être d'accord. Le monstre façonne d'autres monstres, c'est un cercle vicieux éternel, qui ne s'arrêtera jamais.
Ses jambes tombent au sol avec un petit claquement sourd. Elle tourne sa tête vers lui et essaie de le fixer dans les yeux, ce qu'il lui rend. Elle dit qu'elle a fait ce choix, d'être un monstre, mais il ne voit pas la créature en elle et surtout il entends à sa voix qu'elle regrette, qu'elle a conscience d'avoir pris une mauvaise décision. Il attends, elle lève la tête, comme si la vision du plafond interminable lui donnait assez de courage pour l'aveu. Eros sent que ses muscles se tendent, il attend ce qu'elle dira comme une sentence. Une sentence en un mot.
Legilimens.
Elle explique, mais il connaît déjà. Un terrible sentiment le prend aux tripes mais il s'éloigne pas.
Elle n'a pas fouillé son esprit, si ?
La question lui pèse. Il n'a rien à cacher de lui. Mais il détient des secrets d'autrui. Il sait qu'ils pourraient causer leur déclin. Il ne voudrait pas en être responsable.
Il se rend compte qu'il est comme elle. Pas seulement monstrueux, non. Lui aussi sait tout d'elle. La culpabilité lui vrille l'estomac. Elle lui a tout dit comme on se confie à un prêtre. À un psychologue. À un ami de longue date.
Il lui a inconsciemment soutiré des informations qu'elle n'aurait jamais consciemment donné. Tout du moins, il en doute. Il n'est pas mieux qu'elle.
Ils sont tous les deux de ce même côté sombre du contrôle des autres. Avec juste une différence de subtilité.
Elle en parle comme si chaque personne croisée subissait son examen. Comme si son don la contrôlait plus qu'elle ne le contrôle. Comme lui pourrait parler du sien.
Elle regrette pas. Elle est froide quand elle dit que les souffrances qu'elle a causé lui importent peu. Il ne l'a croit pas. Le masque est épais, mais il ne l'a croit pas. Elle a du sang humain. Seulement. Elle est humaine et monstrueuse. Mais les hommes ne sont pas insensibles. Et sa déclaration sonne elle-même comme une preuve de culpabilité.
Elle dit avoir tout perdu. Et pas seulement à cause de son don. Elle regrette. Elle est humaine.
Doucement, sans l'effrayer, il prend sa main dans la sienne. Il veut lui montrer qu'il comprend, que ce qu'elle lui a dit l'a touché.

"Tu n'as pas fouillé mon esprit. Si je n'étais pas vélane, tu l'aurais fait, n'est-ce pas ? "




Il aimerait qu'elle réponde non, mais il préfère la vérité. Lui aussi abusait de son pouvoir. C'est une étape à passer. Un pouvoir comme celui-ci, comme ces deux là, vient avec la tentation.
Et il est si délicieux d'y céder.



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Alice McOwell


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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
27.02.17 13:35


EROS A. VASILIS
je ne suis qu'un reflet une ombre qui veut crier mais dont la voix est étouffée par un océan sombre et amère je ne sais pas quoi faire je ne suis rien d'autre qu'une pâle fille qui se brise dans un millier d'éclat de verre je veux juste avoir une raison de ne pas me perdre dans un désespoir noir de cauchemar qui ne demandent qu'à me hanter.

Il te prend la main, et sans le vouloir ton corps frissonne. Ce n'est qu'un désir charnel, quelque chose dont le corps a besoin. Mais ton esprit est trop éparpillé pour y céder. Non, tu n'as qu'un garçon en tête, et ce n'est pas lui. Il te pose une question, et tu y réfléchis. L'aurais-tu fait Alice ? Non, pas sans réelles raisons. Parce que tu n'es pas un aussi gros monstre, tu ne veux pas faire souffrir des gens que tu ne connais pas. Et ce semi vélane, tu ne le connais pas trop. Seulement, le fait qu'il te touche te fait un peu d'effet, tu essais de résister avant finalement de répondre. « … Non, enfin je ne sais pas. Je ne lis pas l'esprit de tout le monde, mais le fait de savoir que je peux entrer dans la tête des gens suffit en général à attiser la méfiance. À partir du moment où tu sais que ton esprit peut être... Dénudé d'un instant à l'autre, on a peur. »

C'est pour ça que des gens te fuient, ou que d'autres t'évitent. Ils ont des secrets, tous. Toi aussi Alice. Et tu n'aimerais pas qu'on les découvre. Et tu te sentirais de la même manière si jamais quelqu'un venait à entrer dans ta tête sans autorisation. Tu fermes les yeux. Ce contact te brûle les doigts, tu te mords les lèvres. C'est dur en fait. Vraiment dur. « Et toi ? Est-ce que tu abuses de ton pouvoir parce que je suis une simple humaine ? » Tu as un faible sourire, tu ne veux pas planter tes yeux dans les siens. Non, tu vas t'épargner ça, tu as peur des conséquences aussi. De ce que tu risques de faire si jamais tu poses tes yeux sur sa personne. Pourtant, ce simple touché te fait du bien.

Parce qu'il comprend. Tu n'as pas besoin de fouiller son esprit pour le savoir. Parce qu'il est capable de compassion aussi. Après tout, tout le monde en est capable non ? Sauf les monstres. Tu as un vague sourire. Quelle ironie. Vous pensez être des monstres à cause de vos dons respectifs, mais finalement, de part votre conscience, vous n'en êtes pas vraiment. À moitié seulement. « Tu vois, le fait d'être capable de se sentir coupable par rapport à nos dons montre que... On est des monstres mais à moitié. » Mais toi, tu restes un monstre. Tu es consciente de ce que tu peux faire comme dégâts, tu l'as déjà utilisé pour faire souffrir ce pouvoir. Les secrets cachés, les pertes des gens, les rappeler, les faire revivre avec des mots... C'est une chose horrible de tout remuer ainsi. Et tu l'as fait Alice.

Tu baisses la tête, tu prends une grande respiration. « Je ne pensais pas que c'était si dur de résister à une envie en tout cas. Je comprends un peu mieux pourquoi c'est si dur pour toi... D'avoir une conversation normale... D'ailleurs comment tu t'appelles ? »
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Re: Je ne suis qu'un reflet de cauchemar || Eros
27.02.17 15:28








Eros était soulagé.
Il lui fit confiance, étrangement. Il savait qu'elle lui disait la vérité. Et puis, c''était vrai, elle n'avait aucune raison de fouiller dans son crâne. Outre des techniques de dessins, il espérait qu'elle n'y trouverait pas grand chose de plus.
Il sentait son corps frissonner et se rendit compte que lui avoir pris la main n'avait peut-être pas été une excellente idée. Une ferveur commençait à bouillonner en elle et il en était coupable. Seulement, il ne voulait pas rompre le contact.
Elle demande et il se sent incapable de répondre. Car il en a déjà inconsciemment abusé. De son pouvoir. Il l'a déjà manipulée, qu'il le veuille ou non. Il savait qu'il suffisait de monter sa main au creux de son coude, se pencher...
Il fit taire ses pensées morbides. Le vélane avait interdiction de s'énoncer. Pas ici en tout cas.
Cependant il hocha légèrement la tête, avec culpabilité et peine. Il ne savait pas si elle le vit dans l'obscurité. Il voulait juste être honnête.
Elle continua de parler et encore une fois il trouva que leurs pensées étaient en une étrange osmose. Oui, la culpabilité leur rendait un peu d'humanité. Un peu seulement. Mais au moins ça prouvait qu'il y avait un cœur qu'on pouvait blesser, là, quelque part, sous les masques de monstres comme ceux qu'il s'amusait à créer. À l'effigie de son être intérieur.
Elle prit une profonde respiration. Elle semblait avoir du mal à gérer son contact.
Oui, c'était dur de résister à Eros. Mais la dernière question fut celle qui pouvait être catastrophique.
On trouve toujours bien plus attirantes les personnes sincères et franches au rire communicatif.
Eros explosa de rire.
Toute cette tension, pour lui, venait de retomber. Elle ne connaissait pas son nom, et ce simple détail l'amusa comme jamais.
Son rire cristallin et profond se propagea dans la pièce.
Lorsqu'il reprit la parole, les sonorités étaient plus suaves. Plus douces d'amusement. Plus sensuelles.
Il évitait cet état, mais là, il fut pris de court.
Le vélane avait le dessus.

"Je m'appelle Eros, Alice, et c'est un plaisir de te parler, vraiment."



Et comme pour aggraver le tout, il se pencha et déposa un baiser délicat sur la main abîmée et pâle de Alice.
À croire qu'il le faisait exprès.



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