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 alcool, robe et dentelles (cecil)

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Téméraire & Hibou
Randolph U. Fitch


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alcool, robe et dentelles (cecil)
18.09.16 1:45

alcool, robe et dentelles
« Pas encore. S'te plait Randy, pas encore... » Tu te retournes vers ta sœur, un large sourire sur le visage. Lentement, tu passes à côté d'elle et plonges tes mains dans ses cheveux. Tu sais qu'elle t'en veut. Parfois, t'en fais trop. Et tu sais pas quand t'arrêter. Surtout pas quand t'es avec elle. Parce que ta sœur, elle supporte tout. Elle se moque, s'exaspère, s'énerve, et finit par juste laisser tomber. Elle sait que quand ça concerne tes conneries, elle peut réellement rien y faire. Que là dessus, t'auras toujours le dernier mot. « Des fois, j'me demande si on est vraiment de la même famille. » T'ébouriffes ses cheveux, elle râle. Et tu sors de ta chambre. « En fait. Tu voulais quelque chose ? » Elle brasse l'air de ses bras frêles et passe à côté de toi sans regarder en arrière. « Laisse tomber Princesse Randa. » Tu rigoles et descend les escaliers en courant. Tes parents sont là, à se bécoter sur le canapé. Tu fais comme si t'avais rien vu, mets tes chaussures, des baskets à talon, of course, et tu claques la porte derrière toi.
Les potes sont devant ta porte et t'attendent avec impatience. Ils sont tous très bien habillés. Comme des mecs qui veulent aller flirter en boîte de nuit. Et toi, t'es la fille du groupe, celui qui les fera rentrer gratos si le videur est un gros pervers. Et s'il prend pas la peine de bien regarder. En soit, vu ta tenue, on peut facilement te prendre pour une fille. Et tu t'dis qu'il faudrait que tu fasses gaffe ce soir, quand tout tes potes seront bourrés, qu'ils se mettent pas à te draguer. Ce s'rait con. Drôle cela dit. Donc après mure réflexion, pas si longue que ça, tu les laisseras peut-être essayer.
Juste pour rire.
Vous avancez tous les cinq, toi au milieu de tous. T'as l'impression que vous êtes un de ces groupes de potes qu'arrivent dans une scène de ouf d'un de ces nombreux films moldus que t'as vu. Au ralentit. Tous plus classes les uns que les autres.

Tous plus ridicules les uns que les autres. Bah ouais. C'est que vous marchez vraiment au ralentit.
C'te bande de pas doués sérieux...

Vous arrivez rapidement à un bar, et vous prenez pas longtemps avant de vous asseoir sur des chaises côte à côte au bar. Les enfoirés décident de te laisser à un des bouts de la rangée, ce qui laisse toute joie à pleins de mecs déjà bien imbibé de venir te parler. Et t'ouvres la bouche. Et tu parles. Et en général, après l'épisode des yeux remplacés par des soucoupes à l'entente de ta voix, pourtant assez féminine, mais pas assez pour être celle d'une fille, bah ils se cassent. Tous. Un par un. Tes yeux regardent autour de toi, et t'observes les gens du bar. A part ton groupe de pote de bras cassés, y'a personne que tu connais... Enfin, ouais, personne sauf une tête... que tu penses, peut-être reconnaître. En tout cas, tu l'as déjà vu quelque part.
Où ? Tu sais pas trop. Probablement à Poudlard cela dit. « T'as vu quelque chose qui te plaisait ? » Tu te retournes vers ton pote déjà bien pompette. Ou carrément bourré. « Tu vois une fille aux cheveux longs et auburn toi ? Non. Alors non, j'ai rien vu qui me plaisait. » Qu'est-ce que tu peux être pathétique des fois. Genre, vraiment, pathétique. Tu reposes tes yeux sur le type que tu penses connaître de Poudlard. Tu prétends pas connaître les prénoms, noms, maisons et statuts de sangs de toutes les personnes de poudlard, mais tu sais que tu pourrais reconnaître 99% des élèves si tu les voyais dans une rue. Tu pourrais pas mettre un nom sur le visage, encore moins une maison, spécialité ou quoi, mais juste le visage.
Oui.

Il faut pas plus de quelques vingtaines de minutes pour que tes potes soient tous obligés de sortir dans la rue pour vomir. Et faut avouer que toi, t'es pas trop trop bien non plus en fait. Un peu dans les vapes. « Hey, t'es belle Randa. » Et la seule chose que t'arrives à répondre, c'est « je sais. » Ouais. Autant dire que t'es plutôt mal. En fait, vous l'êtes tous. La meilleure chose à faire serait d'appeler Rowena, lui demander de venir vous chercher. A ta petite sœur. Oui. Pour qu'elle aille le répéter à tes parents.
Hm. Après réflexion, peut-être pas la meilleure chose à faire. Et c'est à ce moment là que tu te souviens que de toute façon, tes potes, ils peuvent très bien rentrer chez eux seuls sans risquer de se faire de mal. Après tout, c'est des professionnels du soulage.
Dans tous les sens du terme.
« Yo Randa, tu rentres avec nous ou quoi ? » Ta tête bouge presque seule, d'un côté à l'autre. Et elle va loin, comme si t'essayais de te la jouer à l'exorciste. D'ailleurs, c'est un des pire films que t'aies jamais vu. D'où les gens ils peuvent défier les lois de la physique comme ça ? Dixit un sorcier.
Qui vole. Quoi qu'en y réflechissant bien, tu fais carrément plus du sur place. Et tout ça, sur un objet de nettoyage.

Ok. Fuck la logique !

Et tes potes s'en vont, te laissant là, comme un con. Ou une conne ? T'as encore tes fringues de filles, tes chaussures de filles, et ton maquillage. Et t'as tout, sauf envie de retourner à l'état de mec épris de la même fille depuis quatre ans, là tout de suite. T'as juste envie de penser à autre chose. De penser à personne. Ni à l'école, ni à ta famille. Juste à toi. Ça fait du bien d'être égoïste parfois aussi. La blague. Toi, égoïste... Et puis quoi encore ? Kieran sérieux ? Ou alors... Ta sœur gentille ? Non. Tu peux pas être égoïste, c'est pas dans ta nature. La preuve, même bourrée, bourré. Bourrée ? Tu sais plus. Tu voudrais pouvoir t'allonger par terre en fait. T'es sûr que par terre, c'est froid. Alors tu le fais. Parce que bon, c'est pas très propre par terre, mais franchement, c'est carrément confortable. C'est frais. Et ça fait étonnement de bien à ta pauvre tête toute remplie de conneries. L'alcool. Pire ennemi des gens biens. Et de ceux qui le sont moins aussi. Mais pour eux, c'est plus un argument, ou un alib...
Oh puis merde, réfléchir, ça te fait mal au crâne.

Et tu t'assois. Tu sais pas trop pourquoi. Mais t'as besoin de t'asseoir. Et tu vois un dos. Il est... tu sais pas. C'est un dos. Mais sans trop savoir comment, tu reconnais le type du bar. Le gars de Poudlard. Et tu te te dis que c'est quand même vachement drôle de rencontrer un mec de Poudlard, dans un bar moldu. Alors tu rigoles. Tu te tournes un peu, pour que tu fasses face à son dos, et tu cris. Peut-être un peu trop fort. Ou peut-être que c'est un chuchotement, t'en sais rien. En tout cas, ça te fait mal à la tête, et tu fermes un œil, comme si, miraculeusement, ça allait faire passer la douleur. « Hey, le gars de...l'école ! Hey toi ! Le gars qu'est dans mon école. T'es dans mon école, pas vrai ? » Et t'as cette coiffure sur tes cheveux, qui fait tout, sauf mec. Et t'as ce collant qui sert tes jambes, cette robe noire, ces baskets hautes. Et t'as ce rouge à lèvre et ce mascara. Et bourré, t'as cette voix, qu'est beaucoup plus libre, plus féminine. Et t'es assis, comme un con, en tailleur, droit comme un I, derrière un type que t'as juste reconnu de loin.

Et même si ça te semble une superbe idée sur le moment, de lui parler, en fait après avoir crié, t'es plus trop sûr de toi.
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Hibou & Sigma
Cecil Manor


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Cecil Manor





Re: alcool, robe et dentelles (cecil)
19.09.16 11:33

HRP: tu me donnes envie de re-tenter la seconde personne ♥

Le frère qui défie et qui provoque est parti. De lui, il ne reste qu’un verre vide pas loin.
Il fait doux, sans le frère.
Les gens crient. Les gens sentent l’odeur des gens.
Il fait doux, sans la famille.

Tac !

Un glaçon se brise de chaleur.

Cecil enroule ses doigts blancs autour de son verre de vodka.
Il cuve.
Paisiblement, il cuve.

Le bras sur le bar. La tête dans le creux du bras. Les paupières mi-closes sur l’alcool translucide. Innocent. Pur. Si le monde pouvait être aussi pur qu’un verre de vodka…

Une main passe dans ses cheveux. Cecil relève la tête. Le barman. Que lui veut-il, lui si grand dans son gilet de coton noir ?

- Tu devrais rentrer.
- Mh… Moui.

Un oui pâte échappé de ses lèvres engourdies. Il a soif. Encore.
Pas la force. Alors il n’a plus soif.

Il regarde le barman qui ne le regarde pas. C’est pour cela qu’il peut le regarder. On ose regarder les étrangers que quand on sait qu’on ne devra rien leur dire, rien échanger. Pas un regard, pas une phrase. Le talon de l’étrangeté, c’est le nombre de mots qu’on peut dire à l’autre sans se sentir gêné.

La soif passe. Il sort.

«T'es dans mon école, pas vrai ? »

Des mots de non-étranger dans une voix étrangère… Un trouble dans ce monde paisible de bruits.

Cecil déroule sa colonne vertébrale.  Se redresse. Se retourne. Ouvre lentement ses paupières. Ses yeux mangent le monde.
Il vous voit.

Vous. Si vous.

Si étrange.

Mais non-étrangère. Vous qui passez comme une tornade dans les couloirs de Poudlard. Vous qui riez près de Kieran quand les autres chuchotent. Vous qui semblez si légère entre les épais murs de pierres. Vous qui portez le rouge sur les lèvres parmi les lions rouges.

Vous. Vous êtes femme. De l’homme en vous, Cecil ne veut rien connaître. Parce que ce soir vous êtes plus belle. Parce que ce soir vous avez la peau parfaite des anges inviolés et l’habit noir des êtres qui ont fauté.

- Tu es…

Votre nom commence avec un roulement entre la gorge et la langue… Une rondeur agressive pour vous qui avez la minceur, le sourire, le jeu, le rire. Votre nom chute avec un claquement sourd de langue contre le palais. Un son qui ne s’assume pas pour vous qui avez les angles, les bruits, les bêtises, les blasphèmes…

Mais était-ce bien vous ?

- Tu es Hanna. C’est joli, Hanna.

Vous pouvez vous offusquer. Vous plaindre. Contredire. Corriger. Fustiger. Hanna lui plait. Randa ne lui plait pas. Les consonnes extrêmes sont le problème. Il aime vous nommer sans entendre vos lettres agressives.

- Moi je m’appelle…

Deux secondes de suspension. Deux doutes sur le rêve mensonge. Lequel choisir ?

- … Ulysse.

Il aimerait.
Il rit légèrement derrière ses lèvres closes.
Il rit parce qu’il ment, qu’il sait qu'il ment et qu’il sait qu’un jour vous saurez qu’il ment. A Poudlard, tout finit par se savoir. Qu’importe ?

Il tend la main vers vous, les doigts courbés  vers la terre, lestés de fatigue et d’eau-de-vie.

- Tu m’aides à marcher ?

Il ne faut pas avoir peur des mains pâles d’enfants qui se tendent vers vous.
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Randolph U. Fitch


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Randolph U. Fitch





Re: alcool, robe et dentelles (cecil)
20.09.16 16:01

alcool, robe et dentelles
T'es Randolph Fitch. C'est pas rare que tu fasses des conneries. C'est même souvent le cas. T'es toujours en train de dire ou de faire des âneries. T'as toujours se besoin constant de jamais être sérieux. Pas quand les autres sont là pour le remarquer. Comme si t'étais constamment un clown en attente de pouvoir faire rire ton public. Et seulement lorsque t'es seul, seulement lorsque tu es sûr que personne peut vraiment s'en rendre compte, là, tu enlèves ton nez rouge et tes chaussures pointure 52 et tu deviens l'élève un minimum sérieux qu'essayent de devenir médicomage. Sauf que quand t'es saoul, c'est différent. Pour tout le monde. C'est pareil pour tout le monde, pas vrai ? Quand quelqu'un est bourré, il oublie ses inhibitions. Ou alors il déprime. Ou il rigole pour rien. Ou il a envie de vomir. Ou alors pour certains, c'est leur anniversaires et ils restent sur le canapé, regardant les autres s'amuser alors qu'ils ont juste cette énorme envie de dormir. T'es ravi de te rendre compte que les autres fois où t'as abusé d'alcool, t'as pas fini comme cette première fois. C'était franchement triste. Et là, t'es le bourré qu'a pommé ses limites. T'es le bourré qu'est déguisé en fille et qui tiendra ce rôle jusqu'au bout s'il le faut. Parce que des fois, t'as besoin de ça. De juste voir le regard dans les yeux de ces types. Parce que c'est un regard que t'arrives pas à donner, et surtout, que toi, Randy, n'a jamais reçu. Alors tu te laisses aborder. Tu les laisses te draguer, comme des gros lourds. Et tu te promets que jamais personne à Poudlard saura ça. Parce que Randy, la fille, la Randa, ils connaissent. Tous. Elle est belle, est est drôle, elle est princesse, fée ou licorne qui vomie des arc en ciel. Et puis elle est intouchable, immaculée. Et surtout, elle est pas vraiment femme. Jamais elle l'a été. Quand t'es Randa Randy, tu perds jamais le fait que t'es un mec, en vrai. Un gamin, un vrai gosse, mais un mec.

Le drame. Pas là. Là t'es la Randa bourrée. T'es la fille qui se laisse draguer. La fille que si elle se laissait faire ne serait-ce qu'un peu plus, elle embrasserait les gens comme elle sourit. Mais elle le fait pas. T'es la fille, bourrée, à qui il arrive d'oublier que t'es pas une fille en fait. Et tu rejettes les garçons juste avant le moment crucial. Parce que même bourrée, tu te souviens que t'es vierge de tous contacts de quelques sortes. Et y'a ce garçon. C'est un gosse. Il est encore plus jeune que toi. Mais tu le connais, alors tu l'appelles. Parce que c'est ce qu'on fait quand on connaît quelqu'un et qu'on le croise quelque part, pas vrai ? On l'appelle. Tu fais pas attention au fait que tu sois pas la Randa de Poudlard, ni au fait que, de suite, tu sois pas vraiment le garçon heureux Randy. Tu passes sur le fait qu'en ce moment, tu te trouves un petit peu ridicule à courir derrière une chimère. Un rêve. Une ombre statufiée. Une œuvre d'art que tu pourras jamais atteindre. Et quand t'es Randa moldue bourrée, alors tu l'oublies ça. Un peu.
Mais ça te revient en pleine tête, parce que lui, tu le connais de Poudlard. Alors ça te revient que t'es un peu ridicule avec cette fille. Celle que tu désires. Pas toi. Elle. Toi, t'es une princesse. Une princesse qu'a les airs d'une puterelle assise comme ça, dans la rue, une robe trop courte et des collants pas assez opaques.

« Tu es Hanna. »

Tu descends la tête d'un côté, en position de surprise et tu boudes un peu. Non. Hanna, c'est pas ton nom Hanna. Randa, Randa. Ou si peut-être. Après tout, c'est bien de lui donner une identité à cette gamine qu'est pas comme la princesse fée licorne de Poudlard. Elle, c'est Randa. Mais cette fille, assise sur les graviers, c'est pas Randa elle. Son maquillage est un peu trop forcés. Un peu trop vulgaire. Sa robe est un peu trop courte. Et surtout, elle est pas rose. Et elle a pas de paillettes. Non. Cette fille, c'est pas une princesse. T'es une belle fille, elle, c'est une belle fille. Mais pas une princesse. Et Hanna, c'est beau Hanna. Mais c'est pas clair. Ça a pas l'air d'être un prénom propre. Et ça lui va bien, à cette fille. A cette fille qui a juste l'air d'être perdue dans une rue moldue. Qui a pas l'air de savoir où aller.

« Ulysse. »

Oui. C'est beau Ulysse. Ca va bien avec Hanna. C'est pas son nom, y'a une voix qui te dis. Parce que tu la connais pas sa voix, mais tu sais que c'est pas ça. Peut-être parce que tu te dis que tu t'en souviendrais si quelqu'un s'appelait Ulysse à Poudlard. Mais Ulysse, ça lui va bien à ce gosse perdu.

Et ce gamin, il te tend la main, à toi, Hanna, cette fille bourrée, pommée. Cette princesse déchue. Et c'est une offre. D'amitié peut-être. Randy, celui qui dort en Hanna, la tête imbibé d'alcool et de pensées sur Pikachu qui se balade sur un arc en ciel crée par les licornes de My little pony. Lui, il aimerait bien un nouvel ami. Il en a pleins, mais il pense qu'on en a jamais assez. Parce les amis, c'est ce qui aide à toujours rester heureux. Et toujours rester heureux c'est important. Et y'a Hanna, la fée ribaude qui se dit que c'est sympa, et qu'elle aimerait bien prendre cette main. Juste pour la prendre. Juste pour pouvoir se dire qu'au moins, elle aura toucher la main de quelqu'un d'autre que ses amis déjà proches. Que Randy, parce qu'elle est quand même Randy, il aura pu profiter d'elle pour enfin s'approcher physiquement de quelqu'un d'autre que de Kieran ou Aileas. Et c'est une bonne chose. Et ça veut rien dire, mais ça veut tout dire en même temps.

« Hum... Ouais. Mais attend. »

Et tu te lèves avec difficulté, Hanna. Et quand t'es levée, tu remets bien ta robe, et tu tires un peu dessus. Et tu regardes Ulysse avec ce sourire un peu timide, un peu gêné sur les lèvres, et tu prends sa main. Et tu fais un pas. Et deux. Et trois.

« Tu veux aller où ? Pourquoi t'es chez les mundanes... Moldus. Pourquoi t'es chez les moldus ? »

Et ta main lâche pas la sienne pour le moment. Parce que t'as pas envie. Et parce que l’intérieur de sa main, elle est agréable en fait. Et parce qu'Hanna a pas envie de lâcher la seule main qu'elle trouve assez intéressante pour réellement l'avoir prise. Parce qu'Hanna, cette main, elle la trouve intéressante. Et que peut-être, peut-être, Randy, bourré, Hanna, mais Randy bourré, quelque part, toi aussi tu la trouves intéressante cette main.
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Cecil Manor


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Cecil Manor





Re: alcool, robe et dentelles (cecil)
23.09.16 17:44

Dans l’air flotte un oxygène velours. Qui encombre le nez et les paupières. Qui empêche les hommes de s’agiter. Dans l’air se suspendent les phonèmes. Qui perlent à travers les lèvres. Un à un. Douces perles.

Vous, jolie déchue. La lippe rouge.

Vos lèvres parlent à peine.

La timidité révèle plus que vos lèvres. La timidité, légère comme une dentelle. Vous avez la timidité des vierges de pastel et les lèvres des courtisanes de l’adultère.

Votre robe démise. Remise. Votre joli cocon de tissu noir et fragile. Vos pas comptés. Votre main escomptée.

Votre main autour de la main de Cecil.
Sa main se referme en anneau.
La ressentez-vous ?
Sa main est légère – il ne veut pas s’appuyer.
Sa main est douce – il est trop jeune pour érafler.

- Mon père est sans-magie.

Il refuse de dire moldu. C’est laid, moldu. C’est de la mollesse dans la langue et du vulgaire contre les dents. Son père ne peut être moldu.

Ses yeux se lèvent vers vous.
Ses yeux bleus immensément ouverts par l’alcool.
Ils vous détaillent. Vous filment. Vous assimilent.
Vous, plus grande. Plus fragile d’apparence. Etrange mélange.

D’où venez-vous ?

Ses yeux vous posent la question. N’osent pas, peut-être.

- Je devrais rentrer. Je n’en ai pas envie. L’absence de magie m’est amère.

Qui êtes-vous ?

Ses yeux se mi-closent. Se referment. Abandonnent. Donnent. Les lèvres doivent donner avant de laisser les yeux questionner. On donne le miroir de nos souhaits. On donne les cadeaux espérés. Il donne la réponse à la question qu’il aimerait vous poser.

- Je viens d’une de ces vieilles familles sans-magie. Ce sont les plus amères.

Les plus viles.
Les plus turpides.
Et vous ?

Son corps se referme. Son bras, près de vous, s’arque en demi-cercle égoïste. Il reprend sa main près de lui. Il tire votre main près de lui. Votre main, dans le creux de son ventre, entre ses poumons qui respirent à peine et son cœur qui pulse sans gêne. Votre main, contre la laine légère de sa veste, contre la tendresse de sa peau.

Votre chaleur, à travers vos vêtements, touche son épiderme. Votre chaleur lui rappelle la proximité. La proximité lui rappelle la compagnie d’un être de l’autre sexe. Sa mère a des hommes de compagnie. Les hommes de compagnie sont honteux pour les mères.

Les dames de magie sont-elles honteuses pour les fils ?

Serez-vous honteuse ?

- Hanna, seras-tu ma dame de magie ce soir ? Avec toi, j’aimerais voir la ville de très haut.

Lui, de la honte, il n’en a cure.
Si la dame est ange et démon, de la honte, il n’en a que faire.

Son sourire est impudique. Il vous sourit de tout son espoir et de tout son caprice. Les étoiles, déjà, brillent dans ses yeux clairs. Il serre votre main plus fort. Il marche plus vite soudain. Un pas rapide devant vous. Il vous fait face. Il marche à reculons. Tire sur votre main.

- Dis oui, Hanna.
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Re: alcool, robe et dentelles (cecil)
05.01.17 13:25

alcool, robe et dentelles
T'es belle Hanna, dans ton attirail de jeune fille. T'es heureuse aussi, parce que tu t'es laissé prendre par la situation, et qu'elle te fait sourire. Pas rire non, pas sourire dans le drôle sens du terme. Sourire comme un heureux, une heureuse personne. Une heureuse jeune fille toute de noir vêtue. Et tu te laisses aller dans ce tourbillon de lèvres retroussées. Les tiennes, au moins. La situation, elle te fait sourire, et lui, il te fait rougir. Hanna. Pas Randa, et encore moins Randy. Mais Hanna. Parce qu'Hanna, Ulysse, sans le vouloir, il l'a crée. Randa, c'était une gamine, en costume rose, aux ailes argentées. Hanna, c'est un ange noir déchu, aux ailes brisées. L'alcool est encore trop présent dans ton corps, trop loin de se dissiper. La quantité est trop grande. Et elle se dissipera pas avant tard, tard, tard dans la nuit. La douce nuit, et la douce main. Et cette main, tu veux pas la lâcher. Et toi, le profond, vrai toi, Randy, t'as peur, un peu. Parce que quelque part, t'as l'impression qu'Hanna, elle est forte. Qu'Hanna, elle est présente. Qu'Hanna, elle devient vraie. Parce que Hanna, elle est reconnue par quelqu'un. Et que c'est le départ de la création d'une vraie personne. Depuis que les gens ont commencés à l'appeler Randa, la fée rose, Randa existe. Dans les pensées des autres, dans les tiennes. Et Hanna, elle existera toujours dans les pensées d'Ulysse, s'il se souvient de cette soirée. Et si tu te souviens, toi, Randy, de cette soirée, Hanna, elle existera. Et un jour, peut-être, elle réapparaîtra.

« Mon père est sans-magie. »

L'est-il, Ulysse ? Quelle merveilleuse chose. Quelle chance tu as. Hanna, toi, tu lui souris juste. Parce que tu ne lui diras rien. Il n'a pas besoin de réponse Ulysse, probablement pas. Les questions, tu les poses, il répond, tu écoutes, assimiles, et souris. Je t'écouterais toute la nuit si tu veux. Ulysse te regarde Hanna, baisse pas les yeux, ne rougis pas. Souris juste, continue de sourire. Randy, n'aies pas peur, ce n'est que pour une nuit. Demain, tout sera redevenu normal. Demain, tout ira mieux, tu verras.

« Je devrais rentrer. Je n’en ai pas envie. L’absence de magie m’est amère. »

Il a de belles paupières Ulysse. Il a l'air doux, gentil, fragile presque parfois aussi. Tu le regardes agir, et tu restes là, bloquée sur place, à le regarder se dévoiler, à le regarder te raconter ce qu'est sa vie. A te raconter ce que toi, Randy, tu détestes entendre ; Que ce que toi, Randy, tu lui jalouses, lui n'en veut pas. Mais toi, Hanna, tu bats des paupières, et tu ressens sa peine, et ton cœur se sert. L'amertume, tu connais, de quelque part, d'un lointain souvenir, comme d'une autre personne. Et ça te donne envie de gerber presque. Mais en tant qu'ange, tombé, mais ange, tu ne le fais pas. Tu souris, juste, acceptant cette douleur éphémère.

« Je viens d’une de ces vieilles familles sans-magie. Ce sont les plus amères. »

Et ta main toujours dans la sienne, c'est doux, et ça te permet de sourire, toujours, même avec cette douleur que tu ressens à sa place. Le dégoût, le mal-être, l'envie d'être né autre part. Des sentiments qui te sont pas étrangers pourtant. Et sa main approche la tienne de lui, parce qu'il l'emprisonne, quelque part, dans sa poigne. Il l'approche et la porte sur son torse. Et tes joues se colorent, Hanna. Et tu baisses les yeux. Et Randy, t'as peur. Parce que toi, la proximité, tu connais pas. Et tu voudrais pas connaître. T'aimerais pouvoir rester possiblement seul toute ta vie, ça te dérangerait pas. Mais Hanna, elle, elle pense pas ça. Hanna, elle se dit qu'elle l'apprécie, ce rapprochement, et son sourire se fait plus timide, plus malicieux. S'il fait ça, c'est que quelque part, il a besoin de moi.

« Hanna, seras-tu ma dame de magie ce soir ? Avec toi, j’aimerais voir la ville de très haut. »

Et il part. Et tu pourrais être soulagée, Randy, tu pourrais être triste, Hanna. Mais il t'embarque avec lui, et toi, tu souris, Hanna. Et toi, tu as envie de t'en aller, de te libérer, Randy. Mais tu le suis. Parce qu'il ne te laisse pas le choix. Parce que tu as envie de le suivre, aussi. Et tu as envie de lui répondre que tout est possible, que tu ferais tout. Parce qu'Ulysse, tu veux le suivre, Hanna.

« Dis oui, Hanna. »

Tu comprends pas bien ce qu'il te demande. Tu es trop jeune, trop enfant pour comprendre ce qu'il veut dire. Mais tu refuses de partir, de l'abandonner. Tu refuses de te dire que tu dois profiter de ce moment parce qu'il ne se reproduira plus. Parce que demain, tout sera fini. Parce que demain, tout sera oublié. Probablement.

« Oui. Si tu veux. »

Tu sais pas dans quoi tu t'embarques. Et toi, Randy, tu as peur.
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