Ils font chier. Juste parce que j’ai fait le coup deux trois fois – ou peut-être dix, vingt, trente ok – ils me refilent un autre chieur à coller. Et mon samedi après-midi à moi ? On s’en fout. J’ai envie de cracher et de jurer. Alors j’ai essayé de trouver le pire du pire à infliger. J’ai d’abord pensé à lui faire récurer la volière, mais si moi aussi je devais le surveiller, je préférai éviter. La crotte de hibou c’est carrément pas fun comme odeur. Alors à la place j’ai décidé de lui faire récurer les wcs du deuxième étage. Pas à la brosse à dents parce que j’ai pas envie qu’on y passe une vie, mais bon, sans magie, ça devrait tout de même le faire un minimum chier.
Je regarde sur mon papier pour lire le nom. Un nom russe. Pourquoi fallait-il que les étudiants russes soient aussi casse-couille ? Entre le César et le Yasha, j’sais plus trop quoi faire de ma vie. À croire qu’ils se sont donnés rendez-vous pour faire mon existence un châtiment perpétuel. Certains diront que c’est le karma, moi je pense que certains parents devraient prendre des cours d’éducation. Ils éviteraient ainsi de me ruiner ma super aprèm glandouille.
Je range mon papier dans ma poche et je me traîne – vraiment littéralement puisque mes pieds raclaient le sol avec application – lentement vers mon bureau. Il devait s’y trouver et s’il n’y est pas. Très franchement, je m’en fous. Il passera juste les prochains cours théorique suspendu à une corde. Je préférerai qu’il s’abstienne d’ailleurs. On y gagnera tous dans cette histoire. Mais non. Quand j’ouvre la porte il y est. Je grogne et je dis :
« Félicitations Cendrillon. Il paraît que t’es pas très sage non plus avec tes autres profs. Du coup tu gagnes une après-midi entière à récurer les cabinets du deuxième en ma compagnie. » Je m’avance pour récupérer ma veste et l’enfiler à moitié. Un bras dans la manche, l’autre qui pendouille à droite, tranquillement. « Je t’applaudirai bien, mais bon, tu sais ce que c’est. » Je dis, en ricanant. Je le pousse devant moi. Allez dépêche. »
[***]
« Nous voilà arrivé dans ton nouveau palais. Maintenant tu prends ton seau, ton savon, ta brosse et tu frottes. Si tu le fais pas tu sortiras pas et moi non plus ce qui me ferait chier. Si tu fais le malin tu feras ça à la brosse à dents. Si t’essaies de me balancer de la flotte avec ton seau je te mets la tête dans les toilettes. Si t’essaie de me contrarier je te mets la tête dans les toilettes. Si tu trouves un autre moyen de me contrarier je te mets la tête dans les toilettes et je te livrerai en pâture à notre professeur d’histoire de la magie pour que t’y fasses de jolies dissertations ennuyeuses qui n’intéresseront personne, mais qui j’espère te donnera au moins des crampes aux mains pendant les quinze prochaines semaines. Si tu tentes même de me manquer de respect je te balance le seau d’eau à la tronche, te mets la tête dans les toilettes et je tire la chasse d’eau en espérant que ça te remettes les idées en place. Si t’essaie de te barrer je t’enferme dans les cabinets toute la journée et je me casse pour profiter du soleil avant d’éventuellement revenir te chercher. Des questions ?»
nuage sombre de désespoir à la triste gloireft. caelum dick bones
Amertume qui inonde ta bouche, t’es devenu si prévisible que ça en devient risible – alors tu essayes de bien faire, de te surpasser ; toujours te tirer vers le haut, atteindre le sommet, si bien que la chute n’en est toujours que plus dure. Tu sers les dents. Tu les contractes jusqu’à t’en exploser la mâchoire, oubliant la douleur, gommant les erreurs – tu ne peux pas leur en vouloir. Ils ont toujours été comme ça après tout, maman, papa ; et alors que tu croyais enfin pouvoir observer cette même lueur dans leur regard qui dansait autrefois lorsque le roi était encore là ton monde s’écroule. Se brise. Se disloque silencieusement prudemment. Et il a fallu retourner à l’école, revoir tes amis, reprendre tes habitudes. Mais cette fois c’était différent, bien plus différent. Les années passaient et l’amélioration ne se voyait pas. Tu stagnais inexorablement dans cet entre deux qui te frustrait. Pourtant, on ne voit rien, on est tous aveugle ; toujours aussi chiant, aussi collant, aussi tape à l’oeil. T’es une étoile Yasha, mais une étoile si sombre au fond. Tu n’y arriveras jamais. On te l’a toujours répété et si tu les avais crûs tu n’en serais pas là. Mais ce n’est pas suffisant. Les bons résultats ne changent rien. Il te dépasse. Le roi est si haut qu’il semble totalement hors d’atteinte. Courant vers l’horizon pour l’atteindre tu espères, mais la distance semble toujours la même. Le fossé se creuse et tes yeux se perdent dans le gouffre.
Et puis, tu fais n’importe quoi.
Te retrouver en colle c’était devenu quelque chose de courant – t’étais même réputé pour ça. Le cancre de service, drôle, si peu crédible et qui pourtant s’efforce à rester le meilleur de ta classe. Mais quelque chose avait changé ; personne ne saurait vraiment dire quoi mais c’était indéniablement le cas. Au fond tu n’as jamais su cacher tes émotions ; la colère, la tristesse, la joie, la rancune, tout semble exacerbé dans ton être. D’un premier abord tu as toujours le sourire éclatant et l’humour stupide qui te caractérise, t’es le même, mais ces immenses courbes qui viennent illuminer ton visage son devenues si froides, et puis tu sembles si absent. Quelque chose a changé. Mais tu ne dis rien. Personne ne dis rien. Après tout c’est Yasha, il s’en remettra.
Ta tête était lourde contre le pupitre en bois, fixant les bourrasques de vent au travers du carreau. Tu aurais voulu être sur ton balais, ou peut être dans la salle des téméraires. Ou bien en train de travailler, être partout ailleurs mais pas ici. Tu te demandais quelle tâche on allait refiler. Mieux, quel prof on allait te coller aux basques. Tu espérais qu’il n’était pas trop casse pieds, en ce moment tu n’es pas vraiment d’humeur. C’est si paradoxal dans ta bouche ; être irritable c’est quelque chose de si peu commun pour toi.
Tu poussas un long soupir. « Manquerait plus qu’il soit en retard ce con. » te murmuras-tu pour toi même tandis que ton front reposait contre l’ébène tâché d’encre et où était gravé quelques inscriptions. Tu fermas les yeux. Finalement la porte s’ouvre dans un fracas, et tu n’eus pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir à qui appartenait cette voix qui t’horripilait.
Tu grognas, léger cri rageur tandis que tu te redressais sur ta chaise, pour détailler l’homme qui se trouvait face à toi. Pas de doute, sa face te débectait toujours autant, avec ses petits yeux de fouine et son rictus suffisant de parfait connard. C’était bien lui, Bones, ton professeur d’occultisme. Déjà que tu te le tapais h24 fallait que ça tombe sur lui, ben voyons.
— Je t’applaudirais bien mais tu sais ce que c’est.
Ça aurait été n’importe qui d’autre tu aurais probablement explosé de rire à l’entente de ces mots. Mais pas lui. Sa simple présence suffisait à te mettre en rogne ; et même si tu n’arrivais pas à mettre le doigt sur la raison exacte, son air supérieur te tapait déjà sur le système. Tu inspiras, et finis enfin par te lever, non sans lui jeter un regard mauvais.
Une fois arrivées dans les toilettes, il te fit son discours de professeur tortionnaire dont lui seul avait le secret – celui qui avait forgé sa réputation de professeur infecte et à juste titre, car il faisait parti de ceux qui n’hésitaient pas à mettre leurs menaces à exécution.
— C’est bon Captain, vous avez fini votre speech ? Comme vous l’avez dit j’tiens pas à y passer la journée alors si vous pouvez me laisser faire ma corvée, ça serait sympa de votre part, идиот. répondis-tu en attrapant le balais afin de commencer ta colle.
Ça t’avais échappé comme à chaque fois que tu t’énervais. La seule présence de ce type suffisait à t’agacer, et tu n’avais pu t’empêcher de glisser une petite insulte en fin de phrase. Il pouvait te mettre la tête dans les toilettes, tu n’en avais que faire – pour toi il ne méritait rien, pas même ton respect.
Il t’était impossible de respecter ce type. Car son visage était le reflet de la douleur que tu essayais de surmonter chaque jour alors que ton père hantait tes cauchemars. L’animosité que tu éprouvais à son égard était décuplée depuis ton retour à Poudlard.
Mais peut-être qu’une fois de plus tu aurais mieux fait de ravaler ta fierté et de filer droit. Sauf que tu avais finis par l’ouvrir, en oubliant peut-être que tu avais à faire à Bones. Heureusement que tu avais racheté du shampoing, tu risquerais d’en avoir besoin.
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légende : идиот = idiot hrp : ton rp c'était le feu, j'ai ris comme pas possible (surtout avec le clin d'oeil à césar mdr) bref dsl du drama au début mais fallait que je réintroduise mon perso (parce que j'ai pas rp depuis le 6. Depuis le 6 septembre /BUS/. sorry j'étais un peu rouillé :c
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