Bon. Retrouver une Serdaigle, ça devrait pas être trop compliqué tout de même. Y en avait pas tant que ça — si ? Enfin des petites rousses discrètes au moins. Comment elle s'appelait déjà... Perceval se figea. Est-ce qu'elle avait seulement donné son nom ce jour-là ? Il n'était plus sûr de rien. Il faut dire qu'avec le bazar de la gare, ça avait été une rentrée de printemps riche en émotions. Mais heureusement, ils étaient arrivés à Poudlard — à la maison. Et il était bien content d'avoir retrouvé ses potes de Poufsouffle, ne se préoccupant plus vraiment du reste hormis se concentrer sur la reprise de ses cours, ses échappées nocturnes sous la peau d'un renard et sa nouvelle condition de Dragonrunner, dont la simple pensée le faisait frémir d'excitation à l'idée des prochaines courses qu'il pourrait disputer.
C'est en rangeant un peu ses affaires qu'il était tombé sur le mouchoir de la fille. Celui qu'elle lui avait passé quand il s'est tapé le nez contre le mur. Ah zut. Faudrait lui rendre. Enfin — les tâches de sang avaient séché et c'était plus vraiment propre. Par sa faute. Et en bon moldu d'origine, Perceval mit un point d'honneur à laver le mouchoir à la main lui-même et pas en utilisant un sort magique. Comprenez, il adore ça la magie, mais il a grandit sans pendant quatorze ans et il est content de ne pas être un empoté de ses mains capable de se débrouiller sans baguette.
Sauf en ce qui concerne le lavage de mouchoirs.
Au final le morceau de tissu délicat n'avait pas supporté les assauts agressifs et savonneux de Perceval pour le rendre propre. Il ne s'était pas juste déchiré — il s'était décomposé. Le garçon avait grogné, pestant sur les fabricants de ces choses fragiles et il s'était retrouvé à arpenté le Pré-au-lard pour trouver un mouchoir en tissu neuf à rendre à la jeune fille. Parce que bon Percy c'est un gentil garçon quand il veut et il n'aime pas avoir des dettes. Même des dettes de mouchoir.
C'est donc l'objet acheté la veille en main qu'il avait commencé à chercher la rouquine — il avait deviné qu'elle était à Serdaigle en voyant les couleurs portées et puis il l'avait aperçu rapidement au dîner d’accueil le soir à table avec ses condisciples. On l'avait envoyé monter à la tour qui servait de salle commune à la maison des intellos, mais non, elle n'y était pas. Ceux qui la connaissait un peu lui avait dit d'essayer la bibliothèque ou les balcons. En somme des endroits tranquilles. Il grimpait donc les marches menant au septième étage et s'arrête au sommet, un peu essoufflé de courir dans tous les sens pour sa chasse à la sorcière.
Et là, assise sur un banc, une fille. Tignasse rousse, un bouquin entre les mains. Ok c'est elle — ça a intérêt à être elle parce que bon sang il en a marre. Perceval s'approche et signale sa présence. « Eh! Salut. » il s'arrête à quelques pas du banc, presque comme un animal effarouché. Il a le mouchoir dans la main et sans savoir pourquoi il le cache un peu le long de son corps. Ok. Bien. Maintenant fallait lui parler. Gentiment pour pas lui faire peur. « Euh — tu te souviens de moi ou pas ? » Ça faciliterait les choses — et puis si elle se souvient pas, honnêtement, ce serait un peu vexant.
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Re: do you remember? × ft. Maav
30.03.16 0:28
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PERCEVAL & MAAV
Du calme. Voilà ce que tu cherches. Un endroit au calme. D’habitude, la bibliothèque se trouve être ce lieu de rêve. Mais pas aujourd’hui. En ce jour, il y a beaucoup trop de mondes dans le royaume des livres pour que tu puisses pleinement te concentrer sur le bouquin que tu as commencé à lire hier soir. Tu es donc partie à la recherche d’un lieu silencieux. Ce n’est pas une quête difficile. Après trois années dans cette école, tu connais les lieux où on trouve peu de personne et le meilleur endroit est les balcons se trouvant aux septièmes étages, surtout que ce lieu offre une merveilleuse vue sur le château.
C’est rapidement que tu atteints la tour qui contient la salle commune des rouges et ors. Cependant, tu ne passes pas le tableau, ne connaissant pas le mot de passe. Tu te diriges vers le balcon où personne ne s’y trouve. Ça te rend heureuse. Avant de te plonger dans ton bouquin jusqu’au coucher du soleil, tu laisses courir ton regard sur le paysage qui s’offre à toi. Tu en es amoureuse. Jamais tu n’arriveras à t’en passer. Enfin rassasié de cette beauté, tu vas t’asseoir sur le banc mis à disposition pour tout étudiant, avant de poser ton derrière tu enlever ta cape portant le blason de ta maison. Tu finis enfin par te plonger corps et âme dans ton bouquin ayant pour titre les contes de Beedle le barde. C’est un livre de conte. Ça fait plusieurs fois que tu le lis, à chaque fois ça te détend et te fais partir dans un pays de rêve. A peine le livre ouvert que les mots dansent devant tes yeux.
Tellement prise dans ta lecture, tu n’entends pas les bruits de pas se répercutant dans les escaliers. Tu es donc surprise quand tu entends une personne te saluer. Tu jettes un coup d’œil derrière toi et quelle n’est pas ton ébahissement quand tu te rends compte que c’est un des hommes avec qui tu t’es retrouvée dans la merde quand tu es revenue des vacances de Pâques.
Tu fermes ton livre et le dépose sur le banc avant de te lever pour pouvoir te tenir en face de l’homme qui t’as interrompu dans ta lecture. On t’a toujours appris à entamer une conversation en regardant quelqu’un das les yeux sinon ce n’est pas poli. Tu t’éclaircis discrètement la voix, ne l'ayant pas utilisé depuis un moment déjà, avant de prendre la parole et ainsi répondre à sa question.
« Salut. Oui je me souviens de toi. »Tu lui fais un petit souris. « C'est assez difficile d’oublier cette journée de pure angoisse. » Tu fais une petite pause avant de poser à ton tour une question qui te vient quand ton regard se pose sur le petit dôme au milieu de son visage. « Comment se porte ton nez ? » Pour accompagner ton interrogation, tu pointes ton petit nez de ton doigt, comme pour lui monter que tu lui parles bien du nez.
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B. Perceval Mcdonald
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Re: do you remember? × ft. Maav
30.03.16 9:41
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PERCEVAL & MAAV
Elle se souvenait. Youhou, ça lui évitait de lui rappeler ce moment gênant ou il s'était pris un mur et qu'il avait paniqué — un peu. Perceval hocha la tête. Il la détailla avec un peu plus d'attention, maintenant qu'il n'y avait pas la foule et l'empressement et la peur d'être bloqué autour d'eux pour les parasiter. C'est vrai qu'elle était plutôt mignonne n'empêche. Pas qu'il s'en soucie vraiment, mais bon. Faut dire, les filles, ça l'a jamais trop intéressé Perceval. Oh, il a eu des petites aventures, forcément. Poussé par la pression social (aka sa mère) et par la curiosité aussi. Mais non, ça l'avait pas transcendé non plus de découvrir cet univers fait de sorties en couple, de bisous et de mains tenues — brr ça fait frissonner d'effroi. Il se rappelait en plus de cette fichue Amandine en troisième année, une tarée de Gryffondor qui l'avait poursuivi pendant des mois en clamant qu'elle le voulait pour valet ; un autre mot pour petit-ami. Il ne l'avait pas recroisé pour le moment cette année. Faut dire qu'il faisait tout pour éviter les groupes de filles arborant les armoiries du lion d'or.
Mais la fille là n'est pas une Griffondor heureusement et elle n'évolue pas en meute, comme la majorité de ces autres créatures, ce qui les rend encore plus difficile à approcher d'ailleurs. Perceval avait réglé ce problème commun à beaucoup de gars — il ne les approchait pas. Et voilà. Sauf en cas de besoin, comme présentement. « Ouais, c'était une sacré journée. » souffla-t-il, préférant justement oublier cette rentrée printanière catastrophique. « Et oui, ça va. J'ai pris des coups pires que ça. J'suis juste sujet facilement aux épistaxis depuis que j'suis gosse. » Il porte sa main au visage et se frotte le nez pour appuyer ses dires. Et pourquoi il lui déballe sa vie ? Perceval se racle la gorge. Il est pas super à l'aise et puis les balcons ça fait pas un peu trop romantique pour une discussion entre membres de sexe opposé ? En plus y a personne — ils sont seuls. Non non commences pas à penser comme ça, Percy.
« D'ailleurs à ce sujet — » il lève la main, lui tendant le mouchoir neuf. « J'ai voulu nettoyer celui que tu m'as prêté mais en fait, euh... » allait avouer qu'il l'avait fait à la main lui même comme un fier bonhomme, mais qu'il était tellement peu délicat qu'il avait atomiser le morceau de tissu ? Après une demi-seconde de réflexion, Perceval décida que non, cette fille avait suffisamment de dossier décrédibilisant sur lui ainsi. Il se servit donc de son super atout infaillible ; Khrûh. « Ma chouette l'a déchiré. Elle a dû le prendre pour une souris. »
Hyper crédible le coup de la souris, il aurait dû se contenter de donner le moins d'infos possible bon sang. Si la chouette en question l'entendait, elle lui becquerait allégrement le crâne pour oser mentir ainsi. Cette Effraie avait le pire caractère de tous les volatiles de la maison Poufsouffle, voir de l'école toute entière peut-être bien. Percy se frotta la nuque. « Enfin bref — du coup je t'ai racheté celui-là pour compenser, j'espère que ça va. » Il avait choisi un mouchoir aux carrés bleus, pour les couleurs de Serdaigle. À défaut de connaître les gouts de la demoiselle en question hein.
electric bird.
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Re: do you remember? × ft. Maav
31.03.16 0:39
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PERCEVAL & MAAV
Ton interlocuteur a très bien compris que tu lui posais une question par rapport à son nez tout ça grâce à ton geste, tu en es sûre. Ses rencontres avec le mur, parce qu’il y en a pas une qu’une bien-sûr, n’a pas eu trop de conséquence. Tu en es soulagée, car une des altercations avec la surface était de ta faute. L’homme finit par te tendre un mouchoir qui n’est pas celui que tu lui avais passé, Maav. Il te fait comprendre qu’il y a eu un petit souci avec le tien. Ça ne t’affecte pas plus que ça. Ce n’est pas une chose auquel tu tiens le plus. Le tissu possédais peut-être ton initial, mais ta mère à la possibilité de t’en broder un autre. Par contre, tu te demandes comment une chouette peut avoir confondu un carré de tissu avec une souris, sauf si elle avait très faim ou qu’elle s’ennuyait vraiment.
Ça te fait plaisir qu’il est eu une telle intention envers toi, même si c’était loin d’être nécessaire comme dis plus haut ça ne te touche pas plus que ça. Tu n’oublies pas de faire ta polie en le remerciant.
« Oh c’est gentil.» Tu tends la main pour récupérer le mouchoir que le brun te passe. « Tu sais, tu n’étais pas obliger d’en racheter un. Je ne possédais pas que celui-là. Mais c’est vraiment très gentil.» Le mouchoir se compose d’un mélange de petits carrés de la couleur de ta maison, en plus de ça tu le sens tout doux sous ton pouce. Tu regardes attentivement le morceau de tissu avant de le serrer contre ta poitrine. Une douce chaleur fait irruption dans ton cœur, tu te sens plutôt bien et un petit sourire naît sur tes lèvres. « Il est très joli. Merci.»
Un silence s’installe entre vous. C’est difficile pour toi. Tu ne sais pas trop ce que tu dois faire. Te rasseoir et te replonger dans ton livre ? Ou communiquer avec lui ? Dans un sens tu ne te vois pas prendre la décision toute seule, ça dépend de ce que souhaite faire l’homme s’il veut rester en ta compagnie ou partir rejoindre sa maison. Tu te rends compte que tu ne connais toujours pas son prénom. Avec tout ce qui s’est passé, tu ne sais même plus si à un seul moment tu as entendu une personne prononcer son nom. D’habitude ça ne te déranges pas. En d’autre circonstance, tu laisserais tomber, tu retournerais poser ton cul sur le banc pour replonger dans ton livre. Mais comme tu te le répètes, vous avez vécu pas mal de chose tous les deux et tu penses que ce serait plutôt bien que tu mettes un nom sur son visage surtout que tu te souviens très bien avoir donné le tien.
Tu toussotes légèrement commençant à être gêné par ce que tu vas demander à l’inconnu ( ?)
« Je ne sais pas si tu as donné cette information la dernière fois qu’on s’est croisé, mais est-ce que je pourrais savoir ton prénom ? J’aimerais bien mettre un nom sur la personne qui a eu la gentillesse de m’acheter un mouchoir tout neuf. »
Tu ne t’es pas aperçue, Maav, que tu enroulais une mèche de tes cheveux autour de ton doigt. En cet instant il n’y a pas plus gêné que toi sur ce balcon.
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B. Perceval Mcdonald
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Re: do you remember? × ft. Maav
01.04.16 15:35
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PERCEVAL & MAAV
Un peu mal à l'aise, il remue sur place. Sa jambe remonte, frotte son mollet voisin. Il fait craquer ses doigts. Les filles, c'est pas vraiment sa tasse de thé. Pour plusieurs raisons. Déjà y avait Sarah — la douce, la tendre, l'enfant. Petite fleur fanée trop tôt, qu'il n'avait pas su rattraper. Sarah, c'est son échec, sa peur, son regret. Il aurait dû voir, il aurait la protéger, faire quelque chose — n'importe quoi. Sarah n'a pas eu le temps de devenir femme, elle n'était qu'une gamine et maintenant, il a peur. De faire mal, de briser les autres, de les voir partir comme elle. Parce qu'une part de lui, tout au fond, se dit que si elle n'est plus là, c'est un peu sa faute aussi. Et puis il y a les autres. Les tarées comme Amandine la troisième année qui lui donne des frissons ou bien la Fitzgerald qui l’insupporte de façon monumentale. Pourquoi fallait toujours qu'il tombe sur des cas ?
Enfin — presque toujours.
Celle-là était calme. Elle le remercia pour le mouchoir, arguant que ce n'était pas la peine. Peut-être bien ou, il avant tendance à trop s'impliquer parfois, le Percy. Mais il osa les épaules. C'était normal dans sa tête à lui. Il casse un truc, il le répare ou le remplace. « T'en fais pas. C'est pas grand chose après tout. » marmonne-t-il en détournant les yeux, parce qu'il sent que ses joues deviennent chaudes à cause de la gêne. Un petit silence s'installe et Perceval commence à paniquer intérieurement. Doit-il partir ou bien rester ? Oui mais il sait pas quoi dire lui, il sait pas de quoi lui parler à cette fille.
Heureusement, l'autre semble être dans le même cas. Et c'est elle qui relance la conversation, ouf. Il la regarde enrouler sa mèche autour de son doigt. Ça c'est très féminin quand même comme geste. Mais c'est — mignon ? Il suppose. « Ah, non je l'avais pas dis il me semble. » Par contre y avait bien Isa qui avait gueulé en l'appelant dans toute la gare. Mais bon vu la situation, normal qu'elle n'ait pas retenu. « Moi c'est Perceval. J'suis à Poufsouffle — » Ce qui semble logique vu qu'il en porte l'uniforme et les couleurs. Crétin. Il a envie de s'étrangler lui-même pour avoir dit quelque chose d'aussi évident que s'en était stupide.
Il se reprend en toussotant. « Erm, et toi c'est quoi ton nom ? Tu — tu viens souvent ici ? » Plus cliché tu meurs. « Non parce que j'ai fais le tour du château et de la tour des Serdaigles, mais j'ai mis un moment à te retrouver. » Il n'avouerait pas qu'il avait manqué deux fois de se prendre les pieds sur la marche fissurée de la tour d'ailleurs, tant il galopait pour trouver la demoiselle. Plutôt mourir étouffé.
Un grondement au-dessus de sa tête lui fait lever les yeux et faire quelques pas pour scruter le ciel qui s'assombrissait. Juste à temps pour se prendre une goutte en plein sur le nez. « Merde il commence à pleuvoir, on devrait rentrer — » CLAC. Perceval se figea. Oh non. N'avait-il pas entendu le bruit de portes qui se ferment ? Un des professeurs n'avait-il pas prévenu un jour qu'un sortilège refermait de lui-même les accès aux balcons et les fenêtres du château au moins mauvais temps pour ne pas laisser entrer la pluie ou sortir les élèves sur les terrasses qui devenaient glissantes et dangereuses ?
Est-ce que c'était son jour de poisse ou bien quoi —
electric bird.
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Re: do you remember? × ft. Maav
04.04.16 15:18
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PERCEVAL & MAAV
Perceval. Voilà le nom de la personne pour qui acheter un mouchoir neuf à une inconnue est une chose parfaitement banal. Ce prénom te rappelle immédiatement les chevaliers de la table ronde. Ce qui te fait sourire. Vous êtes tous les deux dans la même galère en ce qui concerne vos prénoms. Les parents aimants le passé est bien plus présent que tu le penses, enfin s’ils l’ont appelé ainsi par rapport à l’époque de la chevalerie. Tu ne sais pas et tu ne vas pas poser la question. Tu aimerais lui dire que tu avais vu qu’il fait partie de la maison à l’emblème de blaireaux grâce aux vêtements qu’il porte, mais tu ne le fais pas. Tu te retiens. Ça ne ferait pas avancer la conversation si tu le lui en fais part.
Tu te sens engloutie dans un mélange de perplexité et d’étonnement. Est-ce le fait que Percy souhaite connaître tes habitudes ou le fait qu’il t’ait cherché, toi, la fille qui essaie de passer le plus inaperçu possible, dans tout le château jusqu’à la tour des Serdaigle ? Tu ne sais pas, mais tu trouves tout de même étrange qu’une personne essaye d’en apprendre plus sur toi. Surtout un garçon avec qui tu as parlé qu’une seule fois dans une situation d’urgence. C’est après une grande inspiration, que tu essaies de faire le plus discrètement possible, que tu te lances dans ta réponse avec autant de courage qu’un vautour, c’est-à-dire pratiquement aucun.
« Je m’appelle Maav. » Héritage d’une reine guerrière qui doit donner force et courage, si seulement ça pouvait être le cas pour toi, tu n’en serais peut-être pas là.« Et je viens ici que lorsqu’il y a trop de monde à la bibliothèque, c’est un endroit assez calme. Peu de personnes viennent sauf les couples pour se bécoter en totale discrétion. » Ce dernier point n’est que des on dit, que tu as perçu dans la salle commune de ta maison. Tu n’as encore jamais vu de jeunes tourtereaux venir ici.« Et toi tu t’embêtes souvent à chercher des filles dans tout le château juste pour leur rendre un mouchoir ? » Tu aimerais bien connaître la raison. Est-ce que cet homme est fou ou juste… trop gentil ? Au cas où, ce soit la deuxième option tu te dépêches d’ajouter « Pas que ça me déplaît, je trouve ça très gentil. Mais tu aurais pu attendre qu’on se croise dans un couloir ou le déposer à la tour avec un petit mot. Tu te serais moins embêté.»
Le grondement qui résonne dans le ciel commençant à se couvrir de gros nuage noir, te fait sursauter. Il n’avait pas prévu de pluie pour aujourd’hui. Quoique ça peut être un orage sec. Tu espères que s’en soit un pour que tu puisses encore profiter du balcon. Désillusion, quand Percy t’annonce qu’il commence à pleuvoir. Tu ne réfléchis pas et tu te jettes sur ton livre pour pas qu’il reçoive une seule coute d’eau, ça peut être mortel pour un livre. Dans ta précipitation tu n’entends pas la porte fenêtre se refermer dans un clac sonore, faudrait peut-être consulter. C’est quand tu relèves la tête du banc sur lequel trône toujours ta cape, que tu te rends compte que vous êtes enfermé dehors alors qu’un orage s’annonce.
Dans cette situation, tu te sens heureuse de ne pas être enfermé seule. Intérieurement tu remercies ton partenaire de galère de t’avoir chassé dans Poudlard simplement pour te donner le mouchoir. Tu n’as pas peur de l’orage quand tu es à l’abri sous un toit, mais quand tu te retrouves sous les grondements insistant du tonnerre tu ne te sens pas des plus à ton aise. Cependant, tu te demandes si le brun n’est pas victime d’un mauvais sort qui lui donne la poisse. Après s’être retrouvé du mauvais côté de la barrière, tu te retrouves enfermé sur un balcon sous la pluie qui commence à tomber en fine goûte avec le même homme. Y a de quoi se poser des questions. C’est d’ailleurs pour cette raison que tu te tournes vers lui et que lui demande.
« Dis-moi tu ne serais pas victime du mauvais œil ? Parce que me retrouver coincer deux fois avec toi dans des situations improbables me fait me poser des questions. »
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B. Perceval Mcdonald
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Re: do you remember? × ft. Maav
06.04.16 15:12
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PERCEVAL & MAAV
Maav donc. Elle s'appelait Maav. Il apprécia un instant la tournure originale de ce prénom, hochant la tête et le répétant mentalement pour l'apprivoiser. C'était la première fois qu'il entendait un prénom pareil ; mais il était joli. Plus que Blaise — son supposé premier prénom, hérité d'un aïeul qu'il n'a jamais connu autrement que comme un portrait sévère et aux couleurs froides, accroché dans le corridor de la maison. Sa mère et ses grands-parents étaient les seuls à l'appeler ainsi. Pour tout le monde il était Perceval — Percy même. “Tu devrais être fier” disait sa mère en le réprimandant d'un claquement de langue quand il grommelait qu'il n'aimait pas ce nom. “Blaise, c'est Celui qui bégaie. Mais pas parce qu'il est idiot ; parce qu'il communique avec les dieux, rendant son langage incompréhensible pour les mortels”. Pff. Il n'avait pas besoin d'un nom pareil, à la signification profonde. Il n'était personne après tout ; juste Perceval.
Sa concentration revient à la demoiselle. Il sourit un peu. Éviter le sur-monde... cela, il connait oui. Lui non plus n'est pas friand de la foule généralement — ce n'était pas pour rien qu'il préférait la compagnie des dragons à celle des humains (surtout celle des filles). Mais bon. Avec Maav ça passait pour le moment. Elle n'était pas comme les autres dégénérées que pouvait abriter le château. Il ne citerait pas de nom ; mais il pensa très fort à Gabriel et Joyce. La mention des couples le fait un peu criser des dents par contre. Yeurk. Il venait rarement sur les balcons pour sa part, à moins de s'en servir comme passage pour rejoindre les toits rapidement — et il comprenait pourquoi maintenant.
Quelques rougeurs apparaissent sur les joues de Perceval alors qu'il détourne les yeux. Sûr, il s'était un peu prit la tête à la chercher et tout. Maintenant qu'il prenait deux secondes pour y réfléchir — ouais, c'était un peu bizarre comme comportement sans doute. Il grommelle. « Oui bon — j'étais pas certain de te recroiser prochainement et j'avais peur d'oublier. Maintenant au moins c'est bon c'est fait. » Il se masse la nuque, se redresse un peu.
C'est là que les choses s'accélèrent un peu. Et tourne vaguement à la catastrophe.
Dans un réflexe purement moldu, Perceval va actionner la poignée des portes-fenêtres barrant le chemin entre les balcons et les couloirs internes. Mais non. C'est fermé — fermé avec de la magie. Ça ne se rouvrira qu'une fois l'orage passé. Il lève les yeux vers le ciel. Le temps printanier d’Angleterre était connu pour ses caprices après tout. Restait à espérer que les nuages noirs ne s'attarderont pas trop longtemps au-dessus de leur tête. La pluie commence à tomber, doucement d'abord. La phrase de Maav le fait tiquer un peu — rester calme surtout. Il se retourne vers elle. « Eh c'pas ma faute ok ? Et je n'ai pas le mauvais œil, moi aussi j'ai pas l'habitude de ce genre de situations, c'est juste un hasard mal foutu ! » Il peste alors que la pluie devient un peu plus forte. Bordel de — Perceval ôte sa veste et la jette sur la tête de la jeune fille, se retrouvant en simple chemise blanche, bien vite imbibée par les gouttes d'eau tombant du ciel. « Tiens mets-ça pour te protéger. Puis, tu veux pas que ton livre soit mouillé non plus hein ? » Il avait bien vu comment elle avait aussitôt réagit pour le protéger de l'assaut de l'eau.
Faisant quelques pas en arrière, il l'attrape également par le poignet pour la tirer un peu. Ils ne peuvent pas rentrer, mais ils peuvent au moins se protéger un minimum en se mettant sous les alcôves. Ça ne les abrite pas complètement à cause du vent qui leur envoie la pluie quand même, mais au moins un minimum. C'est mieux que rien se dit Perceval, tout en se passant une main dans ses cheveux qui commencent à être trempés. Il jette un regard en biais à la jeune fille. « Sinon euh — t'es en quel parcours toi ? J'suis en S.S.A.F moi. C'est ma 4ème année. »
Quitte à être bloqué, autant faire un peu la conversation. Pas que le silence dérangerait Perceval, mais il ne voulait pas la mettre trop mal à l'aise, il l'avait déjà attiré dans une situation suffisamment problématique à son goût.
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Re: do you remember? × ft. Maav
17.04.16 15:49
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PERCEVAL & MAAV
Des picotements se font ressentir au niveau de tes yeux. Maav tu sais ce que ça signifie. Des larmes ne vont pas tarder à faire leurs apparitions. Non ! Tu n’as pas envie que le brun te vois en pleure. Tu es une grande fille maintenant, tu ne vas pas chouiner pour un oui ou pour un non. Surtout que cette fois tes larmes sont la preuve que tu as mal agit. Si tu es à deux doigts de pleurer comme une madeleine c’est parce que Perceval, dans ses propos, donne l’impression d’avoir été blessé par ce que tu viens de lui dire sur le mauvais œil… Ce n’est pas du tout ce que tu voulais surtout que le Poufsouffle est tellement gentil avec toi. Tu te sens mal et par conséquent tu ne peux pas t’empêcher de laisser franchir un « Excuse-moi je ne voulais pas être méchante. » de ta bouche. L’autre risque de ne pas l’entendre vu que la pluie redouble de force sur le sol du balcon qui devient de plus en plus glissant. Tu regardes le brun se battre avec la poignée en pestant sur l’eau tombant du ciel. Maav, tu comprends que ce n’est pas en utilisant la technique des moldus que vous pourrait sortir d’ici. Tu essaies donc de trouver un autre moyen. Tes méninges tournant à toute vitesse. Mais la seule chose qui te vient c’est que vous devrez attendre la fin du déluge pour pouvoir retourner dans vos salles communes respectives.
Maav, tu finis par te recevoir quelques choses de plutôt doux sur la tête, te protégeant un minimum du problème, toi et ton livre. Tu ne saisies pas tout de suite de quoi il s’agit. C’est quand tu vois ton compagnon de problème en chemise blanche, devenant transparente à cause de l’eau, que tu comprends que sur tes cheveux se trouve sa veste. Tu ne peux empêcher un voile rosé recouvrir tes joues. Tu te sens gêné par ce qui se déroule, personne n’a jamais réagi ainsi de plus Percy t’as vu sauté sur ton livre comme si ta vie en dépendait. Le moment de gêne ne s’arrête pas là. Ton acolyte tire sur ton bras pour te mettre un maximum à l’abri. Vous finissez abrité par la petite avancée. Tu profites de ce moment de flottement pour prendre la parole.
« Merci pour la veste, mais reprend la. » Tu tires doucement sur le vêtement pour qu’il tombe de ta tête et ainsi pouvoir le lui tendre. Pour pas qu’il le prenne mal tu rajoutes, « Tu vas finir par être trempé et tu vas tomber malade. » Tu t’inquiètes pour sa santé si ce n’est pas gentil ça.
Tu remercies Percy de faire la conversation, ainsi tu penses à autre chose qu’aux éclairs qui commencent à faire leurs apparitions aux dessus de vos têtes. L’orage est loin d’être terminé.
« Je suis en troisième étude option soins aux créatures magiques. » Pour à ton tour alimenter la conversation, tu décides de bosser une question dont tu penses connaître la réponse, mais tu préfères être sûre. Et puis ça te fait participer. « SSAF, c’est bien l’étude du Sport et de Santé des Animaux Fantastique ? »
Le silence une nouvelle fois, mais c’est à ce moment qu’une idée fait irruption dans ta petite tête. Idée qui a émergé après avoir parlé de magie. Tu as encore du mal à penser comme une véritable sorcière. Parce qu’une véritable sorcière aurait tout de suite pensé à lancer un sort magique sur la porte fenêtre. Toute guillerette tu cherches à tâtons ta baguette magique, mais tu ne l’as pas sur toi, l’ayant laissé dans ta chambre. Encore une chose qu’une véritable sorcière n’aurait pas fait. Par chance tu n’es pas seule sur ce balcon.
« Dit moi, tu n’aurais pas ta baguette sur toi ? On pourrait utiliser le sort Alohomora en espérant que personne n’a jeté un sort de protection à la porte. »
Si c’est le cas, il reste encore le sort de destruction, mais je ne pense pas que le directeur soit très content d’avoir une porte fenêtre à remplacer.
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B. Perceval Mcdonald
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Re: do you remember? × ft. Maav
19.04.16 12:24
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PERCEVAL & MAAV
Son œil considère sa veste un instant, puis la carrure fine, presque maigrelette, de la petite Serdaigle. Elle paraît plus petite encore, ainsi cachée sous son vêtement. Perceval secoue la tête. « Nan, c'bon gardes-la j'te dis. J'ai pas froid d'façon. » Ce n'était pas un mensonge pour se faire passer pour un type cool — chose qu'il n'était pas. Il avait l'habitude du vent et des intempéries. Il était écossais. Il était dragonrunner — il avait l'habitude de chevaucher, qu'il vente ou qu'il pleuve. Alors même un orage printanier, ce n'était rien. Et puis, si par sa faute cette fille tombait malade, il allait encore plus s'en vouloir d'ailleurs. Perceval fait l'effort de sourire un peu — pour la rassure, lui faire comprendre que c'est bon.
C'est bizarre. Bizarre de parler à cette fille, de se retrouver dans cette situation.
Les demoiselles généralement, il les évite — il ne leur court pas après dans tout le château. Il y a bien quelques exceptions évidemment. Comme Bastia, mais elle c'est plus une sorte de sœur aînée, un peu chiante et moralisatrice, mais toujours de bons conseils. Il y a Clémentine aussi, mais ça aussi c'est différent. Clémentine c'est — c'est quatre années à se croiser matin et soir, à partager une salle commune et une table à l'heure des repas, à se dire bonjour ça va et à s'échanger des cours, des infos, des idées. Clémentine c'est la douceur acidulé d'un fruit.
Non, une fille comme Maav il n'en avait pas. Une fille qu'il rencontre dans un coup du destin, qui lui rentre dedans et qui le fait se plier en quatre pour une simple histoire de mouchoir. Pour finalement se retrouver coincer sur les balcons avec elle. Mais, c'est pas si désagréable — il suppose.
Et ainsi, elle était plus jeune que lui. Ça le rassure un peu, dans un sens. D'un an seulement certes ; mais c'était tout de même ça « Ah ouais, c'était mon option aussi l'année dernière. » En même temps, c'était sa matière phare, celle qui l'avait mit sur la voie, l'avait aidé à se décider pour s.s.a.f. S'il n'avait pas fait cela, Perceval ne sait pas — peut-être aurait-il arrêté là. Ou bien aurait-il essayé une autre filière, par simple désir de ne pas partir, de continuer. De ne pas quitter Darwin, Anton et les autres — pas encore, s'il vous plait. Il voulait rester le plus longtemps possible. Finalement, ce parcours lui avait ouvert de nouvelles perspectives. Des idées de projet, d'avenir, se dessinaient désormais à ses yeux curieux. « Si jamais t'as b'soin d'aide ou d'conseils — 'fin voilà, 'sites pas. » La gêne faisait ressortir son accent écossais, mâcher ses mots et ses voyelles, surtout les « e » et aspirer d'avantage ses « r ». Il détourne le regard. « Mais bon — t'es une Serdaigle, tu dois pas vraiment avoir besoin d'aide pour les cours. »
Pourquoi il lui a proposé une chose pareille d'abord ? Sans doute parce que pour une fois, c'est lui qui peut aider, peut-être. Il a toujours eu une espèce de fierté mal placée à ne pas vouloir que Darwin ou Anton ne fassent ses devoirs —il aimait travailler à côté d'eux, recevoir des remarques ou des conseils, mais il voulait être celui qui résout le problème, celui qui réussi. Parce qu'il sait qu'ils ne seront pas toujours là pour l'aider et qu'il doit apprendre à savoir le faire seul. Parce qu'un jour, tout seul, il le sera. Et puis, maintenant que leurs parcours différaient, il étudiait des choses majoritairement différentes. Même si c'était toujours aussi agréable de travailler dans le silence reposant de la bibliothèque, avec les bouquins de droit magique du brun à sa droite et les notes en tout genre de Darwin de l'autre côté. « et ouais c'est ça — Sport et Soin aux Créatures Fantastiques. Tu veux faire quoi l'année prochaine, t'as une idée déjà ? »
L'orage gronde au-dessus d'eux, mais Perceval ne l'écoute pas. Il n'a pas besoin de sa compagnie, il parle avec Maav et étonnamment, c'est agréable. Il regarde son visage s'illuminer d'une idée, ses mains tâtonner ses poches. Ah — sa baguette. Bonne idée c'est bien une aigle pour penser à ce genre de solution. Mais a-t-il penser à prendre Frêne avec lui ? Il lui semble l'avoir laissé posé délicatement sur son lit tout à l'heure. Dans le doute, il cherche mais — « Je l'ai pas. C'était bien pensé, mais je l'ai pas pris. Erf. » il soupire, un peu dépité, alors qu'il se passe une main dans ses cheveux mouillés devenus sans forme et plats. « C'était pas le moment de faire son moldu, p'tin. » Et ça l'énerve.
Ça l'énerve de voir que quatre ans plus tard, il est toujours aussi — aussi lui. Né-moldu.
C'est inscrit sur son visage et si une part de lui est fière de ses origines, une autre se recroqueville de honte et de colère. Honte de soi, honte d'être encore à oublier des choses aussi fondamentales et colère ; colère de voir que peu importe ses efforts, il ne serait jamais comme eux, jamais un sorcier à part entière. Il y aura toujours cette ombre, cette part moldu en lui.
Cette double-face, double identité, qui l'empêche d'avancer comme eux, de marcher à leur côté. Et tandis qu'il voit ses amis continuer, avancer vers la lumière — Perceval parfois, sent ses pas lourds qui le ralentissent et le retiennent en arrière.