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 Look at me — [Olympe]

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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Look at me — [Olympe]
11.08.16 18:52


« Et il y avait l’ennui saisissant Louise, alors qu’assise dans cette salle que trop vide elle ne savait pas quoi dire. Qui pourrait bien la secourir, oui; de son esprit ? Ainsi amorphe, elle ne voulait vraiment bouger; cherchait juste à discuter. Aussi avait-elle discerné la forme d’une jeune fille, aux traits fins et aux cheveux imaginaires : aussi avait-elle vu quelqu'un qui pourtant ne semblait pas se voir. Elle avait découvert, oui; le nébuleux.


Avait discerné Olympe sans même la savoir. 
Était devenue curieuse, inspirée; avait voulu tout recommencer. « Comment t’appelles-tu ? » Et les mots lui avaient échappé, tant il semblait abstrait de ne pas encore la connaitre. Ses yeux s’étaient abaissés sur ce corps si fin, si doux — si effacé. Elle y avait vu de la peinture, une touche irréelle, elle y avait vu de l’artistique et tout ce cela lui avait plu. Elle avait aimé cette inconnue comme on aimait une étoile dans le ciel, comme on s'émouvait de l’éphémère. Elle avait aimé ce bout de femme qui semblait prêt à ne plus être, prêt à disparaitre. Car il y avait une vision d’elle si particulière en cet instant, si sensible et si tangible que Louise sentait que plus jamais elle ne la verrait. Que cette Olympe alors méconnue n’existerait que pour ce présent, et que dans le futur elle ne serait qu’une autre; qu’un reflet de ce qu’elle avait été. Qu’elle serait et serait elle sans pourtant être précisément cette partie d’elle-même. « Peints-tu ? »  

Et Louise aurait aimé la voir peindre. Aurait aimé saisir cette femme image, aurait aimé s’en emparer et l’emmener. Elle semblait si brisée, ainsi assise; ainsi tenue. Elle semblait si prête à ne plus exister. N’était-ce pas un merveilleux compromis ? Qui avait bien pu la déposer ici, alors qu’elle; elle Louise sombrait dans le désintérêt ? Alors qu’elle n’avait pour compagnie que ses idées, que des discours et ses pensées ? Il y avait ses livres à peine pliés, son bras pendu contre le dossier de sa chaise alors que dans le vide elle s’était retournée. Il y avait eu cette salle embrasée par le soleil se couchant; mais la délivrance, surtout.



Et c’en était certain, Olympe était venue la sauver.

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Olympe H. Crawford


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Re: Look at me — [Olympe]
11.08.16 20:14

((look at me)) ft. louise // 817 mots
il n'y avait que des mots mots jolis petits mots en cette fin de journée - des mots d'amour de joie de peine d'aventure de déception de mélancolie de perfidie et pourquoi pas même de poésie encore tant de possibilités gâchées par l'encre qui les fixe sur le papier il y avait des mots qui contaient une histoire - une histoire qui pouvait être tout autrement s'ils n'avaient pas été là ; une histoire que tu réinventeras du bout de ton pinceau avec quelques étincelles enfouies au fond de toi et olympe il n'y avait que les mots et il n'y avait que toi ; il n'y avait que tes doigts tâchés de couleurs qui tournaient doucement les feuilles avec délicatesse attention presque peur de la déchirer quand bien même c'en était ridicule il n'y avait que toi dont les yeux parcouraient vite vite vite les mots et qui pourtant stagnaient sur les mêmes pages pendant bien plus longtemps que nécessaire parce que tu relis encore et encore pour mieux apprécier jusqu'à te lasser de leur sens ; il n'y avait que toi baignée par la seule lumière du soleil qui vient embrasser le bois des meubles et ta silhouette abandonnée sur le sol, les quelques ouvrages à côté de cette dernière, quelques notes de musique perdues loin dans l'une de tes oreilles il n'y avait que toi toi toi dans tes rêveries d'un monde enfantin parce qu'olympe tu retrouves les princesses les chevaliers qui ne sont jamais venus te tendre la main ou pis encore te sauver parce qu'il y a ces fées que tu as longtemps rêvé de rencontrer il y a cette magie ((magie)) qui résonne au creux de ton coeur trop assagi ; il y a olympe tes yeux un peu ternes un peu vides un peu creux un peu tristes un peu adultes peut-être il a ton être éparpillé comme les mots qui te font rêver il y a ton enfance qui tiraille tes pensées ces temps où tu pensais que briller, c'était beau ; il y a ces temps où tu aimais qui tirent un peu ton coeur
en soi, il n'y a donc pas grand chose
tu aurais préféré olympe un pas grand chose à cette voix cristalline et et et inconnue qui t'a tirée de tes songes ; ton visage qui se relève avec ta chevelure un peu décoiffée tes jolis fils de suie peut-être légèrement enflammés par les reflets du soleil dont tu ne prends guère soin et tes yeux qui se posent sur elle sur la jolie la terrible ton trépas et oh olympe tu défailles intérieurement sans jamais rien laisser paraître ton coeur qui boom boom boom contre ta cage thoracique et ta pupille qui se dilate légèrement le pouls si si si rapide oh olympe ((tu es amoureuse)) de ses cheveux que tu as longtemps rêvé de toucher pour mieux retranscrire son regard dont tu saisi seulement maintenant la véritable étincelle sa peau aussi opaline que la sienne son être tout entier l'égérie de toute une vie
ta sombre maladie
et à la sonorité de sa voix qui surplombe tout mais surtout le silence tes lèvres s'entrechoquent pour mieux rester entrouvertes ébahies et inaptes à reprendre toute conversation - tu n'as pas de nom olympe tu n'as pas grand chose tu n'es rien rien rien pourtant tu laisses sortir dans un souffle bas discret presque intime pour vous deux dans ces murs isolés olympe. c'est déjà tant pour toi de dire quelque chose elle ne se rend pas compte non elle ne peut imaginer les tremblements qui fourmillement au bout de tes doigts qui agrippent avec trop de fermeté la couverture si délicate ; mais tu continues olympe tu t'élances et voles voles voles tu sens tes muscles déchirer ta peau pour mieux en sortir et et et tu replies tes genoux contre toi pour cacher tes mains au creux des pages, grattant nerveusement la peinture sur ton épiderme salie tu voudrais dire oui tu voudrais dire non tu voudrais avouer - coupable - que tu l'as maintes et maintes fois inventée dans ton monde utopique où les humains ne sont pas laids tu voudrais entendre sa sentence pourtant tout ce qu'il sort de tes lèvres c'est un maigre peut-être. oui. non. parce qu'il y a bien un grain de vérité au milieu de tout cela et que tu n'es pas encore prête à lui mentir sans pour autant être capable de te dévoiler. tu n'oses pas poser tes yeux trop sombres sur elle de peur de la teinter d'un peu trop de noir de gâcher la saturation trop parfaite de ses couleurs et oh olympe olympe olympe

((tu es amoureuse))

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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Look at me — [Olympe]
12.08.16 22:57


« Et pourquoi cachait-elle ses mains ? Alors qu’elle en avait de si belles, alors qu’elle l’était; oui, si terrible. « Tu as un beau prénom, Olympe. » avait-elle admis, sa voix se perdant tout contre ses lèvres, son regard s’échouant encore et encore sur les rives de cette inconnue à présent si Olympe. Il y avait quelque chose de frappant, chez cette artiste : chez cette silhouette tangible aux airs pourtant irréels. Aussi Louise se sentait-elle étrangement émue, sa gorge se nouant; ses yeux papillonnant. Il lui avait semblé, oui; qu’avec elle elle pourrait s’envoler — disparaitre de leur présent pour s’échapper ailleurs, dans une toute autre réalité.

« Pourquoi peints-tu, Olympe ? » Et elle n’avait pas pu s’en empêcher, peu soucieuse de la brusquer. Car il y avait soudainement eu cette sensation d’urgence, ce coeur battant si fort dans sa poitrine : car il lui avait semblé que le temps s’était arrêté. Comment lutter, alors ? Comment faire pour qu’il reprenne sa course, sans emporter avec lui cette si belle existence ? « J’aimerais te voir peindre. » Découvrir son âme si elle ne pouvait la lui faire expliquer, partager. La témoigner au gré de quelques coups de pinceaux, six tons et trois coloris. Quoique, pourrait-elle un jour saisir la globalité de cette jeune fille ? Pouvait-on, oui; saisir ce qui était fragile ? Pouvait-on capter les ondes de l’hésitation, recueillir la délicatesse ? Pouvait-on comprendre le ciel ?

Olympe était ainsi : elle n’existait dans l’esprit de Louise que depuis quelques minutes, mais avait déjà tout pris. « Je suis certaine que tu es très belle, Olympe; quand tu souris. » Car elle l’était déjà, dans cette manière de se tenir; de se briser. Car elle n’était qu’un songe à peine effleuré, désirant déjà s’échapper — car elle ne semblait rien vouloir, oui; si ce n’était le rien du silence, le noir de la non existence. Mais comment Louise aurait-elle pu accepter, oui; ses désirs ?

Alors qu’elle souhaitait si fort la voir s’ouvrir, l’éblouir de sa douceur.
Olympe.

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Olympe H. Crawford


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22.08.16 20:36

((look at me)) ft. louise // 649 mots
et tu ne comprends guère olympe tous les petits mots qu'elle fait glisser à tes oreilles - non tu ne comprends et ne veux comprendre tout cela ; tu as peur de les emmêler en les disséquant peur qu'ils ne vrillent ton cœur léthargique et le réveillent trop brusquement mais oh tu as un beau prénom olympe si elle savait comme elle se trompe si elle savait comme il est laid - si elle savait comme ces quelques lettres sonnent inconcevables à ton être ; ridicule fabulation d'une inconnue que tu connais par cœur sur le bout de tes doigts dans sa beauté. il n'y a une once de beauté qu'au bout de tes doigts sur tes toiles que tu finiras un jour par recouvrir de noir et brûler puisque la beauté à tes yeux n'est qu'éphémère ne faisant pas parti des principes immuables sur terre. tu ne peux te permettre de répondre à toutes ses interjections alors la conversation semble vide si vide et tu as l'impression de regarder une tirade - elle sur scène et toi qui ne dis rien, l'admires sans pouvoir faire le moindre de geste juste le ((plaisir)) de la savoir admirer tes phalanges et peut-être oser porter un regard en coup de vent sur le reste de ton être trop complexe pour qu'elle ne le comprenne réellement. elle aimerait savoir elle aimerait voir mais n'aura rien ((tu es trop loin)) de ses attentes pour y donner suite oh olympe tu relèves des yeux peut-être un peu ((surpris)) vers elle alors qu'une certaine chaleur grignote ton visage comme une friandise et ses mots ses mots oui ces délicatesses joliesses qu'elle jette à tout bout de champ sans se rendre compte de leurs impacts qui atteignent ton myocarde sans douceur le teintant d'ecchymoses à la douceur du miel. elle est certaine de choses incongrues et abracadabrantes dont il ne faut être sûr et elle renverse la boîte du petit chat de schrödinger que tu es, affirmant et déclarant une beauté chez toi telle une vérité universelle qu'il faut savoir maîtriser.
elle te jette à terre.
y balance ton univers.
oh louise, si seulement tu te rendais compte de ta douce cruauté. olympe tu as du mal à ouvrir tes lèvres faire passer un peu d'air ((vibrer)) tes cordes vocales pour en sortir des notes quand bien même sont-elles maladroites et tremblantes ça serait toujours ça après tout mais tu la regardes interdite devant sa grandeur et ton regard n'est plus si ((mort)) quand elle s'y reflète. il n'y a rien à dire ; il n'y a rien à voir. qu'il s'agisse de toi ou de tes oeuvres - il n'y a rien d'assez beau pour elle. tes mains glissent sur le papier, ferment ton conte si charmant et le repose à tes côtés alors que tu mixes tes doigts dans un pèle-mêle avec le tissu de ton jupon. tu voudrais faire des choses tu voudrais en dire d'autres tu voudrais avouer tous tes pêchés et pourquoi pas te jeter à ses pieds mais ça résonne dans tes oreilles encore et encore et ça roule dangereusement sur le bout de ta langue mais retiens toi olympe retiens toi oh trop tard olympe tu es faite comme un rat louise. ça te fait bizarre de le sortir à l'air libre de l'entendre sur ta voix résonner au loin entre les livres ; pourtant tu as presque l'impression que l'on t'a enlevé un poids mais tu finis par murmurer derrière ta tignasse cheminée c'était le nom de l'héroïne. parce que tu ne peux te vendre ; trop faible que tu es, les yeux baissés loin de son existence.

((en vrai, tu ne t'en souviens plus))
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Louise A. Ryan


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Re: Look at me — [Olympe]
23.08.16 1:57



« Ses paroles l’avaient frappée, bouleversée. Aussi Louise s’était-elle perdue dans la contemplation d’Olympe; si belle et pourtant si fragile. Comment était-il possible de murmurer trois mots, tout en en impliquant tant ? Il y avait là une tempête qu’elle avait lâchée, des centaines d’émotion qu’elle avait révélées. Que pouvait-on bien répondre à ça ? Alors que c’était si prenant, si déchirant ? Alors qu’il y avait là l’âme d’une artiste, prête à s’effondrer ? Un aveu. « Si Louise est l’héroïne, que pourrait donc être Olympe ? » Un sourire triste avait conquis ses lèvres, alors que réfléchissant à la portée de sa question; elle en avait vécu sa douleur. « Nous sommes tous les héros de notre propre histoire. Il n’y a pas de personnage secondaire, quand il s’agit de nous. Alors Olympe, si je suis l’héroïne qui es-tu ? Es-tu venue me sauver, oui; de mon éternel ennui ? » Son bras sur le dos de sa chaise, la brune était venue y poser sa tête. Aussi avait-elle continué à dévisager Olympe pendant de longs instants, l’air un peu flou; absent.

« Olympe, j’ai décidé de t’aimer. » Et elle lui avait souri, son ton prenant des airs d’évidences. Car il y avait une fissure, oui; une beauté chez sa cadette lui donnant envie de la choyer. Elle voulait poser ses mains contre ses épaules, la prendre dans ses bras : la protéger. Ainsi s’était-elle jurée distraitement, Louise; qu’elle ne voudrait voir Olympe pleurer. Qui était-on, après tout, pour faire s’effondrer un tel univers de douceur ? Elle semblait déjà si fébrile, si inapte à marcher ! Quelle scène cela devait-il être, que de la voir déambuler dans les allées. Gardait-elle la tête baissée, comme si le monde tout entier allait la briser ? Certains semblaient apprêtés à briller, mais elle; oui, semblait au bord d’un terrible précipice. Était-ce son passé, sa conscience ? Était-ce sa personne tout entière qu’elle craignait ? En plus du reste, des autres; en plus de ces affections qui sans doute bouillaient en elle, incapables de s’exprimer ? Arrête de te cacher, Olympe. Arrête de te supprimer, alors que tu es si fatale; si enivrante. Quand réaliseras-tu ton pouvoir, ce tableau que tu représentes; et que jamais personne ne pourra peindre ?

Laisse-moi donc entrer.
S'il te plait.

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Olympe H. Crawford


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Re: Look at me — [Olympe]
20.10.16 0:16

((look at me)) ft. louise // 680 mots
elle décortique t'écorche de ses yeux pas assez brumeux à ton goût ((tu préférerais)) ainsi ne te verrait-elle pas ; et tout serait si mieux. il faudrait rajouter parmi les astres de ses prunelles quelques nébuleuses agitées qui lui brouilleraient la vue. elle était à mille lieux - que dis-je, des supernovas de toi ; il faudrait ue fabulation tissée de tes dix doigts pour que ce petit monde ne contienne plus que toi. et pourtant
pourtant oui
de son nom elle forme un astérisme dont toi seule connais la réelle appellation - muse que tu chéris mais tu la surnommes tout aussi bien malédiction. et elle elle elle oh oui elle jette ses affres et ses fanfreluches à tes pieds étend devant toi une effrayante simplicité et la réponse qui passe ta tête semble s'effondrer dans les tréfonds de ton être tapissé par des banalités sans importances - oisives inquiétudes qui te rongent elle semble les balayer comme si ses mots étaient d'une évidence même. qui es-tu, olympe ? et tu regrettes de ne pas trouver la réponse, incapable donc de gratter de tes mots la tristesse sur ses lippes ; tu sais ainsi qu'en cet instant tu es inutile, être insignifiant et dépourvu de moyens à ton insu. ses mots s'égrainent comme les lettres que l'on tape une à une ((impatience)) de les voir prendre forme en de jolis vers sonores et mélodieux ; sablier tumultueux et pourtant organisé, petits grains qui glissent comme ses cheveux sur ses épaules. tu sens, loin de toutes ces pensées abstraites, une sensation inconnue que tu tues au creux de ton ventre sans savoir la nommer - tu en as oublié l'appellation sûrement ((un rire)) plein d'amertume et d'acidité que tu as bien fait d'étrangler parce qu'olympe
tu serais bien incapable de la sauver
toi qui es déjà incapable de vivre.
tu en es bien ridicule.
pourtant tu lui aurais bien conté les faits de tous les pays ((les beaux les laids les vrais les faux)) tu lui aurais ramené de ces banales perles de pluie d'un pays sans larmes célestes et peut-être même aurais-tu jeté ton corps à ses pieds dans le désespoir de la voir sourire sans se lasser quand bien même te sais-tu insuffisante. et puis
cataclysme
la voilà qui fait tomber tes maigres armes à terre et
balance son coup sur le tambour qu'est ton myocarde
le tapit d'ecchymoses couleur rosée
rajoute un peu de détermination pour mieux tout faire briller
et et et
boom
boom
boom

ça siffle au creux de tes oreilles alors qu'une mal-aisance naît sur la porcelaine de ton visage qui se teinte et se grignote de délicats coquelicots en champs ; ils montent montent jusqu'à tes oreilles que tu camoufles sous tes mèches de nuit pour t'éteindre un peu, faire taire les machines et couper les moteurs ((en vain)) tu t'éclates en milliers de pièces. que faire que dire quand tout te désespère et te perd ; rien. un peu comme toi. tu questionnes beaucoup ; décides peu - mais tu fais mal le tout. et toi tu voudrais dire tellement plus et tellement mieux mais les mots t'étouffent et se forcent dans ton gosier. je ne suis personne - ainsi n'y a t-il donc personne à aimer. et elle oubliera la crevasse de ta silhouette encastrée dans quelques livres quelques contes pour la bourrer, se perdre dans l'ivresses du factice et des rêveries. et même si j'avais souhaité être ta distraction, je ne pourrais ; il y a des histoires et des héros, des jolies fins et de mauvais mots. l'histoire de personne, ce n'est qu'une mauvaise tragédie - comment peut-on sauver quelqu'un, quand on est déjà crevé. et tu veux bien jeter ta carcasse à ses pieds si elle daigne la couvrir de baisers indulgents - taire tes lèvres profanes de n'importe quelle manière car tu regrettes déjà oui tout ce que tu déblatères.
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Louise A. Ryan


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Re: Look at me — [Olympe]
30.10.16 23:55


« Comment ne pourrais-tu être personne alors que tu es Olympe ? » avait souri Louise, le ton calme mais pesant. Comment pouvait-elle à ce point se briser sous ses yeux, s’émietter puis disparaitre ? Comment pouvait-on être sans être, s’effacer jusqu’à ne plus exister ? Et elle s’en était lentement levée, s’était rapprochée : avait fait face à ce bout de fille qui se prétendait rien. Des mots avaient effleurés ses lèvres, s’étaient bousculés avant de mourir, incapables d’être assez justes, assez frappants. Car prise d’un doute la brune s’était demandée si elle n’allait pas commettre un meurtre : si elle n’allait pas assassiner sans le vouloir cette serdaigle artiste qui semblait osciller tout en haut d’un mont. Un mont si pointu et si venteux qu’il aurait fallu d’un rien pour qu’elle ne bascule et se fracasse au sol, pour de bon.

Se penchant elle avait serré de ses mains ses genoux, cherchant du regard celle qui fuyant tant et si bien qu’elle s’était perdue en chemin. Se souvenait-elle de la chaleur de l’amour, de la tendresse d’une main venant replacer quelques mèches de cheveux ? Avait-elle connu, oui, des bras se refermant sur elle, lui disant que tout irait ? Soucieuse Louise avait souri, tentant de transmettre toute sa chaleur et toute sa force de vie à Olympe qui comme une flamme ayant consumé la bougie menaçait de s’éteindre. « Pourquoi me refuses-tu, pourquoi te refuses-tu. Pourquoi ne veux-tu pas tendre ta main, et me laisser t’attraper ? » Et dépliant lentement son bras, elle avait ouvert quelques doigts, les lui offrant. « Rejoins-moi, Olympe, je ne te ferais pas de mal. Toi non plus, d’ailleurs, tu ne me feras rien de mal. Tu ne peux que m’aider dans ma quête, alors s’il te plait ne te referme pas. » Savait-elle encore ce qu’elle disait ? Floue Louise était restée là, espérant que ses mots enfin l’atteignent, la bousculent et la réveillent. Car il y avait ce quelque chose de si triste, si désespéré en l’adolescente lui faisant face. Comment pouvait-elle renoncer alors qu’elle pouvait tout être ? Comment pouvait-elle s’enfermer, se suicider, alors qu’encore tout était possible ? Pourquoi décider de ne plus croire, pourquoi décider de ne plus vouloir. Pourquoi oui devait-elle être si fragile ? Louise aurait aimé l’aider mais la corde autour du cou elle ne pouvait qu’attendre un geste, une craquelure dans laquelle s’engouffrer sans plus tarder.

Ne me laisse-pas, lui disait-elle de ses yeux.
Je prendrais soin de toi, sous-entendait-elle; la moue rêveuse.

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