Roar (pv césar)

Les yeux plissés, je lance un regard à gauche puis à droite avant de m’engouffrer silencieusement dans le couloir. Avec l'entraînement, c’était presque un jeu d’enfant de sortir du château la nuit. Quand on était aussi proche de Siham et Jason, c’était une habitude. Le souvenir de la Pouffsouffle et du gryffondor me tire une moue déçue sur le visage alors que je me colle dans un coin sombre en avisant la fenêtre. J’aurais voulu emmener mes deux amis, mais aucun d’eux ne s’étaient montrés de la journée. Et je voulais sortir ce soir.
Parce que c’était la pleine lune.
Donc la plus belle occasion de tomber sur des loup-garous.
J’avais ce côté suicidaire que je préférais qualifier d’aimant à danger (aimant à rien du tout c’était moi qui me jetait dans la gueule du loup), parce que c’est plus cool de vivre sa vie à fond quitte à ce qu’elle soit courte. Et qui n’avait jamais rêvé de voir un loup-garou en chair et en os? (sûrement beaucoup de monde) Je glisse par la fenêtre en tenant ma baguette entre mes lèvres et atterrit souplement au sol. Du rez-de-chaussée, j’allais pas me fouler la cheville. Je me retourne, reprenant ma baguette d’une main en chuchotant un lumen histoire de voir où je mettais les pieds, et dépoussière ma jupe de l’autre main. Il faisait un peu froid dehors et je me maudis un peu de pas avoir pris ma robe de sorcier: mais franchement c’était plus encombrant qu’autre chose. Au moins j’avais les collants plutôt que les chaussettes, c’était déjà ça (je pense pas que j’aurais assumé avec les cuisses nues).
Je me repère plutôt facilement, avisant le saule cogneur un peu plus loin avec l’accès à la Cabane hurlante. Quoi de mieux que cet endroit pour un loup-garou? Un sourire triomphal sur les lèvres, je souffle un nox en gardant ma baguette entre mes doigts. La lune était assez large pour éclairer le parc, et maintenant que je savais par où me diriger ça servait pas à grand chose d’être plus visible. Je m’approche du Saule cogneur avec méfiance; même si il avait arrêté d'agresser tout le monde, on était jamais trop prudent, et je tenais qu’à moitié de me faire propulser dans le lac. Principalement parce que je ne sais pas nager. un mouvement près d’une fenêtre me fait échapper un juron pendant que je trace me cacher derrière l’arbre, manquant de déraper en m’écrasant contre le bois.
Un bruit à ma droite et j’écarquille les yeux, je suis pas seule, ce qui était qu’à moitié étonnant puisque je ne suis pas la seule à qui cette idée aurait pu traverser l'esprit. Mais je ne tenais pas à me faire choper par la faute de quelqu’un d’autre. Sans trop réflechir (désolée mais j’étais pas faite pour ça) j’atrappe l’individu par le premier bout de tissu que j’atrappe -le sol apparement- et le plaque, un peu brusquement, entre l’arbre et moi-même, 32.4 centimètres de chêne blanc luminex brandis sous le menton. « T’es qu- »
Oh.
Oh.
Ok.
Bien sûr.
Je bloque dans ma phrase et ferme la ouche en fronçant les sourcils, sans pour autant relâcher mon emprise ni ma position -ça va j’avais fais pire avec lui. « César. Putain tu m’as fais flipper! Qu’est-ce que tu fous là? » Je me décolle quand même histoire de le laisser respirer, agitant ma baguette en l’éteignant à nouveau (je crois que nox et lumen sont les sorts que j’utilise le plus au monde) tout en restant en dehors du champ de portée des fenêtres. Je dévisage un moment le brun, sans aucune once de culpabilité pour l’avoir bousculé sans ménagement.

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