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 La délicatesse -Terrence Ziggler

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Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


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Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





La délicatesse -Terrence Ziggler
30.12.16 16:33

Il y avait ces lèvres pincées, ce mouvement lent, une dent sur ses badigoinces, ces frémissements nerveux que l’on percevait dans le reste de son corps. Ces silences aussi. Secs.
Agacement.
Ses doigts squelettiques contre le bout de bois froid, l’écorce lissée de sa baguette magique. Eteinte.
Il y avait quelque chose, quelque chose qui démangeait. Ca la parcourait, furieusement. Elle le sentait se répandre, ça coulait dans ses veines, irriguait ses vaisseaux. Cette insatisfaction constante, persistante, cette impatience terrible et ponctuelle offerte à la vue de tous dans une sorte d’impudeur. Il ne s’agissait pas d’ennui, car elle maugréait bien trop, rongée dans ses silences.
Parfois elle avait ce ressentiment désagréable qui la conduisait à en vouloir à la Terre entière, sans vraie raison, seulement pour l’insupportable, seulement pour satisfaire une rage, un besoin de domination, une pulsion angoissée et furieuse.

Et puis. On se susurrait des mots dans les couloirs, car on disait volontiers que Rosabel devait être une sigma, et il y avait ces commérages que rien n'épuisait jamais, qu'on ajoutait encore à une longue liste de ragots, de méfaits. Et Rosabel qui feignait encore aux yeux de tous de ne pas se sentir concernée, de ce dédain, comme elle ne répondait ni aux accusations silencieuses, car elle n'avait après tout pas tant changée, et toujours ce charisme intimidant qui faisait taire presque immédiatement par sa seule présence toutes les mauvaises langues ; on ne disait jamais rien à Rosabel car il n'y avait rien à en dire, elle abhorrait les nés-moldus mais ne l'avait jamais fait en secret. C'était un fait public. Peut-être était-ce cela qui répugnait ou effrayait sinon les deux à la fois, on aurait craint oui cette franchise qu'on lui connaissait, sans tact, mauvaise, on aurait craint sa réaction face à l'accusation comme elle aurait probablement répondu sans détour, et puis quelques broderies aussi autour de ce mépris qu'elle avait pour tous ceux qu'elle nommait sang de bourbe. On ne s'en prenait pas non plus à Rosabel si l'on craignait les retours de bâton, et combien dans ce château avait l'audace de lui faire face ? Elle les aurait fait s'agenouiller devant elle, par une prose odieusement intimidante, leur aurait cousu les lèvres d'un silencio agacé enfin ; Rosabel ne supportait pas qu'on vienne lui piailler dans les oreilles, pour ces quelques comptes qu'on aurait cru bon de lui demander alors qu'elle n'en devait à personne. Rosabel ne supportait pas d'être dérangée. Et c'était sans doute là l'unique chose qu'on savait indubitablement certain à son sujet.

Mais il en était qui n'avait pas besoin de piailler pour la déranger.

Quelle horrible et scandaleuse vision que celle de Terrence Ziggler.

Il était là, et rien que pour cela elle ne lui pardonnerait pas. Car elle éprouvait pour le garçon une singulière rancune, fort tenace, et que le temps avait chargé de haine et d’intolérable.

Et c'était sans doute une lutte inter-serpentard que peu devait connaître. Car il était un autre fait certain : Rosabel ne s'en était jamais prise à Terrence Ziggler publiquement, ni même intimement, sauf ces fois où ils avaient peut-être échangé leurs opinions qui bien évidemment divergeaient complètement au point que leur discussion si elle avait bien lieu n'en était pas une puisque chacun campait sur ses positions et agrémentait sa pensée de nouveaux arguments qui venaient toujours contredire la réflexion de l'autre. Ci-fait, si les deux avaient choisi de s'entendre plutôt que de se détester ils auraient formé un duo plus redoutable encore. Car si Rosabel avait une aversion entière pour Terrence Ziggler, il y avait une qualité qu'elle devait bien lui reconnaître mais qu'elle ne lui conterait jamais : il maniait ses mots à merveille.

D'une démarche élégante, les talons fins claquant sur les dalles, elle effectua un demi-cercle, un peu grandiloquente dans sa robe de sorcière sur-mesure dont le pan glissait sur le sol derrière ses fines chevilles avant de remonter à hauteur de genoux sur le devant, extravagante dans un vêtement qui tenait tantôt de la haute couture. Un peu sulfureuse sans doute, maniérée, elle balayait des yeux l'assistance présente sans ne jamais s'attarder pourtant sur aucun profil. Son adversaire était d'ores et déjà désigné.

_ Terrence. Ziggler.

Orgueilleuse, le nom tomba semblable à une sentence. Car cela ne saurait être ni un entraînement ni un duel. Cela serait un procès dont elle serait le juge et lui son accusé.

_ C'est une salle de duels, alors bats-toi.

Et à ces mots, brandissant soudain sa ténébreuse baguette, un Rictuscempra fusa.



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