Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 show me how you burlesque -Hermès

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


Messages : 234

Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





show me how you burlesque -Hermès
17.01.17 1:57

show me how you burlesque
Hermès & Rosabel
Yeah, baby doll just comes alive
Under the spotlight, all the girls wanna fall in line
We say, hey, here come the ladies 'bout to give a little show
Hey, here come the boys, we gonna show a little more

Le cristal avait été crée pour sublimer les femmes comme elles. Il éclatait bien plus que l’argent, surpassait l’or blanc qui demeurait pour autant la quintessence du bon goût dans cet éclat pur, cette transparence. Mais elle n’aimait pas l’or jaune. Il lui semblait éteint, vieux, lui rappelait des temps anciens, la rattachait à ces vieilles traditions, une gloire ancestrale. Poussière. Mais le cristal s’enroulait autour de son cou avec finesse et soulignait la délicatesse, la jeunesse, le nacre de son épiderme, contrastait avec la chevelure brune et wavy. Pour autant il ne prétendait pas lui rendre une virginité qu’elle avait perdue. Le cristal habillait sa peau avec la même prétention avec laquelle il ornait les lustres des plus grands palaces. Il renvoyait un luxe. Il était ce prisme par lequel Rosabel se reflétait, dans son apparat, dans un scandale aussi. Fortune. Les étoffes raffinées de sa robe si longue, si pourpre, achevaient enfin son portrait ce soir en l’enlaçant aussi sûrement que l’auraient fait les bras d’un homme. L’extravagance d’une forme couplé à son svelte donnait à sa silhouette une sensation de grandeur qui ne savait plus où se terminer. Rosabel était éblouissante. Ce fut la raison pour laquelle elle se rendit seule au bal ; elle se sublimait d’elle-même.

Aurait-elle souri devant ces dorures, ces précieux dissimulés sous leurs masques, dans leurs soieries les plus fines, pour ce cortège ostentatoire, cet étalage de magnificence et de somptuosité. Non. C’était à cela que l’on différenciait la fausse noblesse de la vraie. La vieille aristocratie, les vieilles familles de sang-purs, antiquités de luxe, baignaient dans ces artifices depuis bien suffisamment de générations pour se permettre de ne pas être impressionnées. Elles régnaient déjà.

Les Northrop le savaient et se tenaient en retrait de ce noble jeu, pour mieux le dominer. On les voyait si peu qu’ils accaparaient immanquablement l’attention dès qu’ils se montraient ! Ils attiraient car on ne savait rien d’eux. De fait le secret intrigue toujours. Rosabel ne manqua pas de reconnaître ses frères, une petite foule de jeunes filles pressées autour d’eux. S’approchant, elle sentit seulement la joue froide de son cousin contre la sienne comme seule marque d’affection tangible, le regard dur de son cadet à peine croisé, le strict de l’aîné qui ne déplaisait pas puisque sa sévérité était attentionnée. Mais elle s’éloigna bien vite,  le climat n’était pas propice aux retrouvailles.

Déjà lassée de tous ces regards, de tous ces faux semblants, de ce jeu de pouvoir, elle s’éloigna bien vite de la salle principale de réception pour se diriger vers l’un des balcons.

Ce n’était pas tant pour l’air frais sinon pour un tête-à-tête avec les quelques fumeurs qui occupaient le lieu. Sortant d’un clutch une longue cigarette, elle balaya les visages. Les masques entravaient parfois la reconnaissance faciale, mais il y avait une carrure, un regard familier qui retint son attention.

Coinçant sa cigarette entre ses lèvres, sourire sardonique, elle s'approcha.
 
_ Et bien, et bien. Solitaire le soir du bal, ce n’est pas très prudent. Hermès. Tu pourrais faire de mauvaises rencontres. La politique demande une adresse et une subtilité verbale que tu n’as pas. Oh. Et j’oubliais : Les filles ont des crocs sous leurs masques.

A l’aise, un bras replié, intrusif était négligemment venu se poser sur l’épaule du garçon.

Le bout de sa cigarette toucha la sienne.

Hermès Saul Darragh était indéniablement un garçon qu’elle n’appréciait pas. Un antagonisme qui s’expliquait encore en raison de leurs parcours. Elle avait choisi de militer pour bouter les dragons hors de ces enclos, pour déloger ces peigne-culs qui croyaient avoir des ailes alors qu’ils n’étaient faits que pour souiller la Terre. Lui, avait choisi de voler. Il ne savait pas que l’atterrissage devait être brutal. Hermès aurait-il dû être un Icare ?

Quand bien même ils auraient joui tous les deux d’une détestable réputation. Elle était Rosabel, la détestée la jalousée, l’intimidante, celle qui effrayait souvent, celle sur qui on avait collé l’étiquette invisible sigma. Et lui. Qui était-il ?

Cela ne l’intéressait pas. Connaître son adversaire, c’était lui octroyer une attention qui le singularisait, l’isoler d’un ensemble. Le rendre vivant dans sa propre existence.

Elle s’en passerait bien.

L’intérêt de ces masques n’était-il pas, d’ailleurs, de prétendre à être n’importe qui ?

Ses lèvres carmin dessinèrent un rictus narquois.
Elle aspirait seulement à être Rosabel.

_ Ne t’a-t-on jamais dis que faire cavalier seul attire bien des médisances… J’aimerai applaudir mais je trouve mon audace bien plus… Audacieuse que la tienne.

La voix grave, soufflant la fumée de sa cigarette fraîchement allumée sur la gueule du brun, elle retira son bras de l’épaule qui passa sous le décolleté de sa poitrine. Elle renversa son poids sur une seule hanche, releva son menton.
 
_ Tu as gagné le gros lot, Darragh. J’aime que les gens médisent pour une bonne raison. Et il se trouve que toi et moi, imprévus, presque inconnus, nous sommes une bonne raison.

Oui, car l’audace de venir seul le soir du bal était une chose, mais se permettre de choisir son cavalier parmi toute une foule simplement sur un caprice en était une autre.

_ Je ne te ferai pas de demande officielle, car bien sûr, tu n’as pas le choix.

Se servir.

Comme à chaque fois que la tournure des évènements lui plaisait, comme une sale habitude, sa langue roula lascivement sur ses lèvres. Car le paradoxe de Rosabel, c’était d’apprécier côtoyer ceux qu’elle n’aimait pas. Mais il fallait entendre par là non pas une globalité, mais bien un individu qui brillait suffisamment pour sortir de la masse.
Etre choisi par Rosabel, cela relevait d’une distinction.

Une moquerie de trop frisa sa bouche.

_ Sauf si le petit garçon est bien trop effrayé pour jouer avec la fille.
Made by Neon Demon



hrp:
Revenir en haut Aller en bas


Duelliste illégal
Hermès S. Darragh


Messages : 38

Date d'inscription : 07/01/2017

Localisation : //

Feat : Portgas D. Ace (One piece) & Alex Turner (IRL)

Crédits : Avalove ♥︎

Double Compte : Nope o/

Hermès S. Darragh





Re: show me how you burlesque -Hermès
18.01.17 18:34

SHOW ME HOW YOU BURLESQUE
(ROSABEL) ♔ she does what the night does to the day
Hermès n’avait jamais été de ces garçons élevés pour briller en société. Ça se voyait. Malgré la rigueur souple et élégante de sa posture, qu’il avait appris à maîtriser d’abord sur son Éclair de Feu, puis sur le dos des dragons, il restait toujours certains détails qui ne trompaient pas, qui détonnaient si on le comparait à la plupart des invités présents au Château d’Hiver.
Il était de la plèbe, c’était marqué en grand sur sa gueule, et son masque noir ne suffisait pas pour effacer ce détail là –mais qu’importe. Il se moquait bien de tous les regards hautains ou méprisants qu’il pouvait croiser ; depuis tout petit déjà il avait toujours tourné en dérision les membres de l’upper-class plutôt que de baver d’envie devant leurs toilettes soignées, leurs voitures rutilantes ou leur éloquence grandiloquente.
Ils étaient tous à milles lieues de ressembler à tout ce à quoi il aspirait de toutes façons.

Alors pourquoi avoir décidé de venir à Londres malgré son aversion pour les conventions des riches et des nobles, malgré l’absence remarquable de cavalière à son bras et surtout malgré son profond désintérêt pour la chose ?
Il ne le savait pas trop à dire vrai. Il arrivait souvent à Hermès de ne pas réfléchir à ce qu’il faisait, de partir sur un coup de tête –juste pour voir, et puis après on avisera. Parfois il agissait après mûres réflexions, parfois non. Ce soir était de ces soirs là.

Au fil des discussions de-ci et de-là, avec d’autres représentants de l’école comme avec quelques illustres inconnus venus l’aborder, le jeune homme se sentit l’envie –le besoin– d’aller s’en griller une sur le balcon. À Poudlard, il devait prendre toutes ses précautions pour fumer sans trop se faire remarquer, mais ici, il n’allait pas s’en priver, et son paquet descendu au tiers le temps d’arriver jusqu’au Château d’Hiver en était la preuve.
D’un geste rapide car habitué, il fit claquer son zippo pour en allumer la flamme et embraser le bout de sa cigarette –c’était son côté moldu qui préférait la fiabilité des briquets à l’impétuosité de sa baguette lorsqu’il était question de s’enfumer les poumons.
Inspiration. Délectation. Expiration.
C’était le genre de petits plaisir qui arrivaient à le mettre de bonne humeur malgré l’ambiance lourde de parfums trop chers et de discours trop pompeux.

Et c’est alors qu’elle entra dans son champ de vision. Elle avait cette allure, cette robe, ces bijoux, cette aisance, et tout ces autres artifices qui, s’ils ne l’impressionnaient pas, ne la rendait pas moins superbe, il ne l'aurait pas nié. Mais il avait reconnu sa prestance sans même avoir à scruter le regard sous le masque, et de la part de la préfète de sa propre maison, il n’en attendait pas moins.
Elle s’approcha ; il ne bougea pas d’un pouce, suivant son trajet du regard, une main sur sa clope, l’autre dans la poche de son costume –l’oeil fauve et pétillant.

« Et bien, et bien. Solitaire le soir du bal, ce n’est pas très prudent. Hermès. Tu pourrais faire de mauvaises rencontres. La politique demande une adresse et une subtilité verbale que tu n’as pas. Oh. Et j’oubliais : Les filles ont des crocs sous leurs masques. »

Un ricanement sourd fit vibrer sa gorge.

« Tu n’as pas besoin de me le dire, tes crocs de vipère brillent tellement qu’on les devine même quand tu gardes ta jolie bouche fermée. »

Son sourire narquois ne quitta pas le coin de ses lèvres quand Rosabel posa son coude contre son épaule, et grand gentleman qu’il était, il tira une nouvelle fois sur sa cigarette pour en attiser les braises afin que celle de sa camarade s’allume au plus vite –on ne fait pas patienter une dame, lui avait souvent dit Donovan.

« Et au passage je tiens à te signaler que je suis seulement venu pour profiter de l'alcool gratuit, pas pour causer politique.
Ne t’a-t-on jamais dis que faire cavalier seul attire bien des médisances… J’aimerai applaudir mais je trouve mon audace bien plus… Audacieuse que la tienne. »

Darragh haussa les épaules, un air amusé flottant sur ses lèvres.

« Moi j’aime bien qu’on parle de moi, fit-il avec sa suffisance habituelle et irritante. Mais je t’en prie, Rosabel, ce serait bête que tu te casses quelques choses en applaudissant. »

Insupportable jusque dans la tombe.
Il ne cilla pas quand la jeune femme souffla sa fumée en direction de son visage ; la fumée, il la connaissait trop bien pour en être ébranlé, qu’elles émanent des tueuses en bâton comme des naseaux des tueurs ailés.
Il ne lui rendit pas la politesse quand il tira une énième fois sur sa cigarette, une fois qu’elle eut retiré son bras audacieux de son épaule.

« Tu as gagné le gros lot, Darragh. J’aime que les gens médisent pour une bonne raison. Et il se trouve que toi et moi, imprévus, presque inconnus, nous sommes une bonne raison –le sang-mêlé haussa un sourcil, intrigué. Je ne te ferai pas de demande officielle, car bien sûr, tu n’as pas le choix. »

Impassible.
On savait peut-être mieux s’amuser qu’il ne l’aurait cru chez les Northrop, finalement.

« Sauf si le petit garçon est bien trop effrayé pour jouer avec la fille.
Le petit garçon va très bien, merci de ne pas t’en soucier, il souffla d’un ton peut-être un peu plus bas, un peu plus intime, maintenant que l’accord tacite était conclu –il n’avait pas le choix n’est-ce pas ? J’espère que tu ne regrettera pas ton choix ceci dit, à ta place je ne l’aurais pas invité, il sait être très énervant quand on lui donne une bonne raison de l’être, il ajouta dans un rire léger. »

Démonstration.
Il souffla sa dernière bouffée vers elle, écrasa le mégot noirci de cendres sur le bord du cendrier disposé à l’égard des fumeurs et fit quelques pas de côté sans la quitter des yeux pour mieux attirer l’attention d’un serveur qui déambulait entre les convives, plateau d’argent en main. D’une main habile, Hermès s’empara de deux flûtes de cristal et en tendit une à sa nouvelle cavalière.

« Je te proposerais bien de trinquer en quelque chose mais je crains que ni toi ni moi n’ayons quoique ce soit à fêter ensemble alors… »

Il fit néanmoins tinter son verre contre le sien dans un son de clochette et vida sa coupe de champagne d’un seul trait avant d’échanger son verre vide contre un nouveau verre plein en se servant de lui même sur le plateau du serveur de tout à l’heure qui s’était détourné d’eux et ne l’avait pas vu faire.

Sourire narquois.
Lui faire regretter son audace serait sa distraction de la soirée.


Revenir en haut Aller en bas


Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


Messages : 234

Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





Re: show me how you burlesque -Hermès
23.01.17 23:12

show me how you burlesque
Hermès & Rosabel
Yeah, baby doll just comes alive
Under the spotlight, all the girls wanna fall in line
We say, hey, here come the ladies 'bout to give a little show
Hey, here come the boys, we gonna show a little more

Les commissures de ses lèvres s’étaient étirées en un désagréable sourire ; Il était d’un mordant tout à fait charmant. Cela justifiait donc qu’elle l’ait choisi lui plutôt qu’un autre. De l’avis de Rosabel, il n’existait rien de plus ennuyeux que ces compagnies trop sophistiquées, trop conventionnelles, trop prévisibles, trop chic. Rosabel aurait encore dit qu’un gentleman envers sa cavalière se devait d’être d’une bienséance monotone et inintéressante qui si elle ne manquait pas à toutes les convenances de la haute société faisait en revanche agoniser la malheureuse dans une morosité effrayante et oisive. Elle fut ravie d’échapper à cela. Hermès devait l’ignorer, mais il était pour Rosabel ce soir une véritable petite perle rare qui méritait toutes les attentions. Elle comprit à la première réplique que cette soirée s’annonçait plus captivante que prévu. A dire vrai, maintenant qu’elle venait de se dégoter un nouveau passe-temps, elle oserait prétendre que toute cette superficialité lui avait manqué. Mais ce qui excitait d’autant plus Rosabel, bien au-delà de cette joute verbale, c’était bien la perspective de tous ces regards qui convergeraient bientôt dans sa direction dès qu’elle attirerait son indécent cavalier sur la piste de danse. Elle se délectait déjà du scandale. Non pas que s’afficher avec un enfant de la Plèbe soit suffisant, somme toute il avait une façon de se tenir tout à fait correcte, seulement, elle connaissait assez la réputation de celui-ci pour s’assurer un moment mémorable ainsi qu’un esclandre à la hauteur de sa renommée.

Tapotant d’un doigt sa cigarette pour en faire chuter les cendres, elle observa son petit manège tandis que ses lèvres imbibaient encore leurs marques rouges sur la bordure de la coupe de cristal. Elle se délecta d’une première gorgée sans ne jamais dévier son jeu de regard des manigances de son nouveau cavalier qui achevait son breuvage. Elle eut l’arrogance de trouver son geste ridicule.

A qui croyait-il s’adresser ? Rosabel, regretter ? Balivernes ! C’était encore mal la connaître. Elle savait ce qu’elle désirait et surtout dans quelle fin l’utiliser. Qu’il ne doute pas à son tour qu’elle pouvait se montrer redoutable.

_ Quelle tristesse de ne pas savoir savourer les saveurs les plus délicates. Trop délicates sans doute pour ton gosier de prolétaire je présume.

Et le reproche n’en était pas tant un, comme les mots flirtaient avec un fragment énigmatique de sourire. Seulement, Rosabel était accoutumée de ces réflexions détestables qui si elles portaient toujours un fond de vérité ne visaient pas toujours à révéler une faiblesse, sinon souligner l’amusement de celle qui les prononçait. Hermès était hautement indiscipliné. Ce qui ne suffisait pas à le qualifier de rustre, car Rosabel avait une assurance : le comportement du garçon avait au moins le mérite d’être mesuré. L’idée qu’il ait le désir de l’agacer à son tour ne lui avait pas paru saugrenu, sinon tout à fait plaisante.

Enfin. Il n’empêche que le meilleur champagne du monde venu tout droit de France méritait des manières autrement plus distinguées. Ce que Rosabel s’appliqua à lui donner en parfait contraste avec le rustique de son prince d’un soir.

Remuant son verre d’un geste du poignet, elle partit enfin d’un léger rire, plus dédaigneux que plaisant.

_ Ton ignorance est adorable et te rendrait presque séduisant. Mais il va falloir faire mieux que ça pour m’impressionner.

Sitôt dit, elle imita le jeune homme et fit disparaitre, glisser lentement une rivière dorée le long de sa gorge déployée.  Et même ainsi on aurait dit que la façon dont Rosabel finissait son verre avait un quelque chose de fascinant. De ce moment où le cristal avait caressé sa bouche jusqu’à celui où il s’était retiré pour laisser la place à cette langue audacieuse venue lécher dans un sensuel déroutant une goutte nichée au coin d’une lèvre, à un tel point qu’il aurait semblé que cette bulle pétillante s’y serait logée dans ce seul but.

Et elle eut ce regard tout à fait équivoque, un simple haussement de sourcils bref net qui suggérait un et toc silencieux mais bien suffisamment éloquent pour qu’on saisisse la provocation.

_ Comme si je ne savais pas m’occuper d’un ridicule excès de testostérone… Ne t’inquiète pas chou, je te punirai bien assez tôt.

Qu’on se le dise. Rosabel n’était pas comme toutes ces gentes demoiselles trop précieuses pour se laisser aller à un abus, un écart, un excès, une folie. Et tout en elle, de ses mimiques en passant par sa toilette outrageusement luxueuse, à ses manières parfois sulfureuses, ses mots acerbes, son venin, son allure, sa façon d’être, cette audace, tout, tout criait que Rosabel n’était ni vulgaire ni prude mais bien osée.

Elle dévisagea le jeune homme avec une effronterie sans borne, et sans dévier la trajectoire de ses pupilles sombres, elle tendit un bras par-dessus la rambarde du balcon, maintint sa coupe vide au-dessus du vide, quelques secondes, de sursis, les mêmes qu’elle lui laisserait lorsqu’elle en aurait assez de lui avant de seulement s’en débarrasser, puisqu’il ne lui était rien, puisque cette coupe ne lui était rien. Enfin. Démonstrative, ses doigts osseux desserrèrent simplement l’étreinte et l’exorbitant cristal disparut brusquement dans les abîmes sans fond de la nuit.

_ Tu ne sais pas à qui tu as affaire, mon cher. Il est grand temps que tu l’apprennes.

On entendit comme un bruissement, le frottement du tissu glissant contre le marbre, à moins qu'il ait s'agit d'un soupir, d'un éclat voluptueux depuis sa bouche charnue, sa longue cigarette qui jouait toujours entre son index et son majeur ; Rosabel se permit une impétuosité, se rapprochant du jeune homme jusqu'à franchir cette barrière intimiste nommée à juste raison espace vitale, elle vint coller son visage à quelques centimètres de l'autre. L'excitation crevait son souffle.

Elle fit mine d'arranger son vêtement, envoyant ses ongles en campagne répandre son toucher, ses odeurs sur ce qu'elle considérait comme sien pour quelques heures. Petit silence. Elle pencha légèrement sa tête dans le cou du garçon et respira sans honte le parfum, l'essence, jusqu'à ce geste déplacé qui arracha un râle d'indignation de l'assistance encore présente, du dépôt, du toucher, du contact presque langoureux du galbe de ses lèvres sur la chaire.

_ Mieux vaut que tu sois à la hauteur de ce champagne que du parfum que tu portes ce soir. J'aime l'ivresse, alors je compte sur toi pour me rendre ivre. Alors finis ton verre, Hermès, et savoure-le bien parce que je vais te faire passer la plus longue soirée de ta vie et aussi la meilleure. Souviens-toi de ça lorsque tu viendras réclamer ma compagnie à Poudlard.

Son sourire carnassier s'éloigna enfin du lobe, et elle recula de quelques pas, son regard déviant tout à fait de cette entité, snob, une main sur sa taille, l'autre s'emparant d'une nouvelle coupe elle pivota et fit face à la pénombre environnante qui se traînait à leurs pieds et se poursuivait dans le lointain.

_ Maintenant tu as une raison pour trinquer.

Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé







Re: show me how you burlesque -Hermès

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
»  ♔ hermès
» Absences & co (Hermès)
» fluorescent adolescent ♔ ((hermès))
» Show me what my eyes can't see (Mellan)
» This is how I show my love | Feat.Luna

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Ailleurs :: Londres :: Le Château d'Hiver-
Sauter vers: