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 Perdus aux yeux des astres [libre]

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Perdus aux yeux des astres [libre]
24.03.17 12:25






Eros n'en pouvait plus. Il suffoquait, tremblait. C'était la seule solution qu'il avait trouvé pour reposer un peu ses nerfs, ses pensées qui faisaient une course folle dans sa tête.
Ce n'était pas la première fois qu'il sortait de nuit. Que le château lui servait de cape noire qui lui permettait de lentement mais sûrement disparaître de sa chambre et apparaître ailleurs. Ce soir là, c'était la fatigue qui l'avait pris.
Il réfléchissait beaucoup trop ces derniers temps et ses pensées ne le laissaient plus un seul instant. Fatigué, il voulait se reposer, et ce n'est pas avec les quelques autres dormant dans la chambre qu'il pouvait se détendre. C'est pour cela qu'il fuyait souvent la nuit, allant à la salle de bain des préfets lorsqu'il avait envie de chaleur et montant jusqu'au septième étage pour se glisser sur les toits, ni vu ni connu.
Il s'allongea sur les tuiles glissantes et ses yeux se firent admiratifs devant le spectacle que les étoiles étalaient devant lui. Il savait qu'ils étaient à la frange de leur galaxie et que leur ciel était parsemé d'exceptionnellement peu d'étoiles, mais il n'arrivait pas à l'imaginer différemment. Il considérait même que c'était incroyablement parfait. La multitude de sensation, le vent gémissant et caressant sa peau, la chaleur du soir doux et agréable, l'odeur des arbres et de la rouille, tout cela l'apaisa et le détendit. Il n'avait rien à craindre ici, il était calme, et lentement, ses pensées se dissipaient devant l'admiration du firmament.
C'était rare qu'il puisse autant se détendre. Toujours crispé de peur de charmer quelqu'un par hasard, il vivait dans la constante inquiétude. Les filles ne se jetaient pas sur lui, c'est vrai, mais les garçons, eux, n'étaient pas toujours très joyeux de voir leurs copines les abandonner pour Eros, et il s'était pris déjà quelques coups par le passé, incapable de manipuler la volonté des costauds aveuglés par la rage. À force, il essayait de se rendre tout petit, tout gentil, tout innocent. C'est aussi pour ça qu'il n'avait jamais eu de petite amie par le passé, ce qui faisait grincer les dents de sa mère. Il voulait absolument que ce soit sincère et il ne pouvait jamais avoir cette certitude au vu de son physique un peu trop avantageux.
Il soupira et s'assit, glissant jusqu'au bord du toit, laissant ses jambes pendre dans le vide. Il aurait bien pu sauter, il en était conscient. Tout d'abord, il y aurait la chute. Interminable, les bras ballotés par le vent, le ciel s'éloignant de plus en plus, comme déçu de la décadence. Mais c'était une liberté, une liberté enivrante, la sensation de se détacher de tout. Cela ne durerait sûrement que peu, quelques secondes, le temps qui sépare le toit du sol, mais cela semblerait une éternité si il fallait croire à certaines histoires.
Une éternité avant ce dernier bruit, ce son immonde de rupture, d'os brisé, ce bruit de chair déchirée.
Ce bruit mortuaire qu'on n'entend que cette seule dernière fois avant que les cieux ne deviennent noirs et ne dévorent tout dans cette obscurité.
C'est si simple de sauter. Si rapide.

Alors pourquoi ai-je peur ? Pourquoi je n'ose pas ?

Par lâcheté. Il connaissait la réponse, il ne voulait juste pas la formuler. Et aussi, il était fier. Un peu trop. Si certains apprenaient son acte, ils seraient satisfaits. Et il ne voulait pas qu'ils le soient. Alors il recula ses jambes et soupira. Il avait aussi quelques amis. Peu, mais quand même. Leur faire de la peine... Il n'était pas égoïste à ce point.
Et il avait encore de l'espoir, terré au fond de lui.

Un petit bruit lui fit lever la tête et il se retourna. Quelqu'un était là. Il plissa ses yeux attentifs, voyant une silhouette se détacher sur les étoiles. Sa main se posa instinctivement sur sa baguette.

Il ne tiendrait pas longtemps sa magie en laisse, alors il valait mieux que l'individu décline son identité. Et vite.





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