Il s’était retourné intrigué alors que la créature s’enfuyait loin d’ici — Ana criait comme si une pieuvre l’attaquait mais non — non ce n’était pas ça. Elle avait juste froid, et Anton ne put s’empêcher de sourire, encore; elle était drôle, elle était lumineuse, semblait si loin des problèmes humains et pourtant. Il savait qu’elle avait eu un petit ami, il savait qu’elle avait eu ses problèmes. Comme tout le monde. Mais derrière ses cris et ses rires, se cachait de plus sombres pensées; et au final il la trouvait forte, d’être ainsi, d’être lumineuse. De ne pas se révéler et de vivre simplement, en déconnant; comme ils le faisaient. Et c’était bien ainsi; c’était bien de ne pas penser, de simplement rire et s’évader; dans le froid de l’eau.
Aussi rigole-t-il encore; car il ne faisait que rire, toujours. Mais il ne considérait pas avoir grand chose à cacher, Anton — il prenait son passé et son présent comme ils venaient, comme ils étaient, et il les embrassait, disait-on. Et une main bien ébouriffer ses cheveux châtains. Anton, il ne l’avait pas vue arriver Ana; ou alors n’avait-il pas voulu le voir, se disant qu’elle n’oserait pas. Allons; il savait qu’elle oserait. Car elle semblait prête à tout, capable de tout, de crier comme d’oser; aussi Anton se retrouva dans le lac tout entier; et il sortit sa tête de l’eau avant de la secouer le rire aux lèvres. Il l’écoute parler, là, dans le froid. Et il se sent réveillé, il se sent revigoré. « Je m’en passerai, c’est gentil. »Rire. La boue, c’était pas son truc à Anton. D’ailleurs les pandas pas vraiment non plus. Aussi il se relève de l’eau; et le vent est froid sur son épiderme. Il jette un regard à Ana amusé. Et elle le menace — et il rigole légèrement. « Diabolique » murmure-t-il pour lui même, mais assez fort pour qu’elle l’entende. Il sourit en remarquant qu’elle grelotte — elle en restait une petite nature. Et s’ils commençait par sortir du lac ?
Anton il se dirige vers l’herbe, la terre séchée de la terre ferme. Il sort de l’eau et ébouriffe une nouvelle fois ses cheveux - trempés cette fois-ci. « Tu comptes dormir dans l’eau ? » lance-t-il à la blonde, alors qu’il est à moitié courbé en train de se ’sécher’ les cheveux. Il lui lance un regard, enlève ses lunettes dans lesquelles il ne voit plus rien; surplombées par de nombreuses gouttes d’eau. Il attrape sa baguette à l’arrière de son pantalon — remerciant il ne savait quelle force pour ne pas l’avoir perdue dans l’eau, ce qui aurait été un véritable chaos et la pointe vers Ana Berry. D’un sortilège formulé, il la sèche rapidement avant de s’infliger le même sort. La magie avait ce quelque d’extraordinairement pratique — aussi avait-il toujours froid; les poils hérissés et les cheveux toujours mouillés; mais il ne serait pas malade au lendemain. « De rien, j’voudrais pas que t’aies la crève et que tu m’accuses. » dit-il un peu désintéressé; bien trop concentré à maintenant essuyer ses lunettes correctement.
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Re: "Under the sun, a lake, a girl and a nerd"
26.04.16 13:25
Under the sun, a lake, a girl and a nerd...
Anton V. Lawliet
∞Diabolique? Ahah, oui Ana pouvait être diabolique, mais c'était toujours amical... Quoi que ça dépendait envers qui. Elle répondit à ce léger murmure d'Anton par un sourire et un petit hochement de tête comme pour dire "Oui et t'as pas fini d'en baver". Anton était ridicule, il avait les lunettes pleines de petites gouttes d'eau, Ana se demandait comment il pouvait voir à travers les verres! Il sortait de l'eau alors qu'Ana continuait bêtement à trembler, encore dans l'eau. A ce moment là elle ne savait pas trop quoi faire, elle fixait Anton au loin en souriant. Elle se disait qu'ils avaient tellement perdu leur temps à se juger constamment, à se détester sans vraiment se détester, parce qu'au final ils s'entendaient vraiment bien ! La jolie blonde était complètement perdue dans ses pensées lorsqu'Anton lui lançait un petit pic pour qu'elle sorte de l'eau. Elle secoua légèrement la tête comme pour se réveiller et elle lui sourit "Rohhh ! Ca va ! J'arrive!" Elle sortit de l'eau, grelottant de plus en plus par un coup de vent qui l'avait frigorifié sur place "Ahhhh! Il fait froid!! C'est ta fau-..." A peine avait elle finit sa phrase, que son ami lui avait lancé un sort pour la sécher... Sympa. Bon, Ana avait un peu sursauté, de peur de se prendre un vieux sort piégé. Il était capable de tout ce Anton! Faut pas croire! "Oh euh... merci..." Elle riait de nouveau à sa remarque, oui Ana ne voulait pas avoir la crève et oui elle l'aurait accusé! Evidemment! "Tu me connais bien.." Ana se posait alors sur sa serviette de plage sur laquelle elle était déjà assise avant que Monsieur Anton la kidnappe violemment. Elle fouilla dans son sac pour en sortir un élastique à cheveux et s'attacha sa grosse masse blonde en une queue de cheval haute. Après ça, elle se décalait pour se mettre juste à côté d'Anton, elle lui mordit le bras en souriant "nomnomnom" Pourquoi elle avait fait ça? Aucune idée mais c'était pas ça le plus important! La blonde lâchait son bras et lui sourit "Je t'ai dis un de mes secrets, tu dois m'en dire un maintenant!" Elle appuya son doigt sur la joue du garçon "Alors... Quel est le noir secret d'Anton Lawliet..." ∞
Aussi se demanda-t-il un instant combien il la connaissait; il lui semblait avoir cerné le personnage souriant et drôle, joueur et confiant. Il lui semblait avoir percé à jour le sourire évident qu’elle arborait et le regard joyeux qu’elle montrait; mais il se demandait bien à quel point il la connaissait — car personne ne se connaissait jamais réellement, et Anton savait bien que même Darwin avait des facettes qu’il ne comprendrait jamais totalement; ne verrait jamais que partiellement. Aussi avait-il ri, car n’était-ce pas là le but de cette journée, se détendre et ne pas réfléchir, se laisser aller; à tout et à rien, à l’amusement, à la volonté de s’oublier. Et puis elle l’avait surpris; car Anton aurait pu imaginer bien des choses, mais certainement pas des dents mordiller son bras.
Alors il l’avait regardée, un peu surpris, un peu béat — se demandant bien ce qu’elle faisait. N’était-elle pas étrange ? N’était-ce pas étrange ? Et l’incompréhension de l’autre sexe refaisait soudain surface; et il se demanda bien comment réagir. Il avait ri légèrement en retirant son bras de la bouche d’Ana Berry. « Qu’est-ce que tu fais ? » avait-il demandé amusé. Car il n’y avait rien de plus perturbant que de voir son bras mordu sans vraiment l’être; que de voir un contact physique qui n’avait pas lieu d’être; pas lieu d’exister. « Je sais que j’ai bon goût mais tu sais, mes bras sont très important dans ma vie. » plaisanta-t-il en observant quelqu’unes des mèches tombantes de son chignon. Il avait appuyé ses dires avec un sourire et une tête acquiesçante; un air totalement d’accord avec lui même. Elle lui avait aussi demander son secret; son plus noir secret. Il aurait directement su quoi répondre, car il y en avait bien un, qui rôdait ici, dans cette parcelle de cerveau un peu endormie.
« Je mange des petits enfants bien dodus dans la nuit » Il se donne un air faussement mystérieux et il finit par rire et balancer son poids sur l’épaule d’Ana avec la sienne. « Un secret est fait pour rester silencieux. » Il sourit en observant le lac. Il s’était longtemps dit qu’il n’avait rien à cacher Anton, qu’il était entier, totalement vrai — et puis il s’était découvert fourmi et tout avait changé. Sans mentir il restait évasif, changeait les sujets de conversation comme l’on tente d’éviter la grippe; il s’amusait à ne rien mentionner de sa capacité à se transformer, et si peu de personnes savaient que c’était resté dans l’ombre. Il avait eu honte tellement longtemps qu’il n’en avait jamais parlé; puis s’était révélé l’assumer mais le garder secret; car il suffisait de marcher sur une fourmi pour l’écraser. Aussi finit-il par la poquer du bout de son doigt, en plein milieu de son front et leurs yeux se croisent un instant, et le sourire prend part de ses lèvres, et sa voix se fait un peu moins sévère, un peu moins drôle, un peu moins lui. « Un jour tu le sauras surement — comme tout le monde. Le noir secret d’Anton Lawliet. » Mais on ne fait pas confiance aux hiboux, on ne fait pas confiance aux filles qui parlent trop; tant bien même l’amitié pointe son nez.
Car au fond, il ne savait pas ce qu’était Ana Berry. Une connaissance, peut-être un peu plus, moins qu’une amie ou une confidente. Elle était une fille qu’il connaissait et qu’il appréciait, du moins pour aujourd’hui. Il s’était amusé; et c’était déjà bien, de se changer les idées, d’oublier le code pénal et ses articles, de penser à autre chose que les examens qui arrivaient, qui chargeait — car n’étaient-ils pas la hantise d’Anton comme son addiction ? La peur de l’échec et pourtant, ce besoin de mise à l’épreuve, de prouver qu’il sait; de montrer qu’il peut, qu’avoir été élevé comme un moldu n’y changerait rien — jamais. « À Poudlard, tout se sait. » Et n’était-ce pas vrai; presque un avertissement.
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Re: "Under the sun, a lake, a girl and a nerd"
05.05.16 23:13
Under the sun, a lake, a girl and a nerd...
Anton V. Lawliet
∞La belle ne savait pas vraiment pourquoi elle lui avait mordu le bras. Juste pour rigoler?... En fait quand elle était avec lui, enfin surtout ce jour là, Ana avait l'impression d'être une enfant de maternelle, ne se souciant de rien et ne voulait que jouer et s'amuser avec son camarade de classe. Et puis elle était toujours décidée à voir si Monsieur Anton allait réagir comme un vrai geek au contact d'une fille. Mais non, il semblait plutôt amusé, intrigué, mais amusé! Il avait retiré son bras, Ana se frottait la bouche en riant comme une débile. "Je sais pas... Tu me rends gamine c'est dingue ahah" Il plaisantait lui aussi de son côté ce qui fit de nouveau rire Ana. "Oui tu as bon goût, genre sucré et vanillé. Miam!" La blonde savait que c'était tendancieux en temps normal de dire ce genre de chose à un gars mais avec Anton, Ana s'en foutait un peu. Elle savait qu'il n'y avait absolument rien entre eux donc elle pouvait dire ce qu'elle voulait! La jeune fille avait hâte d'entendre le petit secret d'Anton, c'est bien pour cela qu'elle tirait une tête déçue lorsqu'il lui répondit qu'il mangeait des enfants dodus. Non. Elle voulait le vrai secret, la vérité! Mais il ne semblait pas prêt à lui dévoiler. "Non, un secret s'est fait pour être dit, puis redit et redit en disant "J'ai un secret tatatataaaam", voilà, ça sert à ça un secret." Ana lui sourit. Elle voulait savoir mais en même temps elle ne voulait absolument pas le forcer. Elle le regardait, la tête tournée vers lui, il devait avoir un vrai secret, le genre de truc qu'on a vraiment pas envie de révéler pour être aussi mystérieux à ce sujet. Voir tant de mystère rendait Ana encore plus curieuse. Elle lui répondait en lui pokant légèrement la joue avec son doigt "Oui mais j'aime bien être la première à savoiiiir" Enfin, il avait raison. A Poudlard tout ce sait. Une erreur, un secret, un événement et en un rien de temps tout le monde peut être au courant, Ana et les Hiboux étaient très certainement la cause de toutes ses rumeurs... Hm, ouais Ana aussi était un peu beaucoup la cause de tout ça, curieuse et bavarde comme elle est. Mais bon chut, personne ne devait le savoir ahah. "Bon tu me diras quand même hein, moi je veux savoir!" Soudain, une question vint à l'esprit d'Ana... Son visage tout souriant devint un peu plus sombre, un peu plus triste même. Elle se demandait la vérité... Elle voulait éclaircir tout ça. Ils s'étaient jugés, ignorés pendant tant de temps ... Pour au final rire et être comme deux gamins dans un lac. Elle fixait l'herbe devant elle et arrachait des poignées un peu nerveusement "Hm... Dis... Je voulais savoir... Enfin... J'ai toujours pensé que tu m'aimais pas et ... enfin je pensais que tu me jugeais et que... enfin.. Et là je découvre qu'on s'entend bien... Je sais pas... Enfin..." Ana n'arrivait pas à trouver un ordre pour sa question, elle hésitait en vérité, qu'est ce qu'elle devait vraiment lui demander?... "Enfin... Tu me détestes pas?... Si?.." Voilà, c'était fait. Ana avait peur de savoir le vrai du faux, elle fixait son gazon, elle arrachait chaque brin d'herbes qu'elle pouvait, essayant de ne pas montrer sa nervosité, en vain bien évidemment. [/color] ∞
« Ah donc c’est de ma faute ? » s’exclame-t-il en plaisantant, le rire insistant et le regard un peu désespéré, mais désespéré de la jeune fille. « Sucré et vanillé ? On ne t’a pas prévenue ? Je suis fait de sucre. » C’est d’ailleurs pour ça qu’il avait fondu dans le lac — blague mise à part, les questions d’Ana se voulaient bien trop personnelles pour qu’il ne réponde réellement. Ses secrets devaient le rester, disait-il. Pour l’instant. Aussi avait-il pouffé à la réflexion d’Ana, car voyez-vous, ils n’avaient pas exactement la même définition du mot « secret ». Il sentait le regard de la blonde sur lui, et ne sachant pas réellement quoi faire, il avait gratté sa nuque un peu gêné. Il sentit son doigt sur sa joue et le faisant tilté, il s’était retourné vers elle et avait ri de nouveau à sa réflexion, puis hausser les épaules. Elle ne serait pas la première à savoir, hélas pour elle — lui, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Aussi semblait-il soudain évident qu’Ana Berry faisait partie des hiboux; cela s’écrasait comme une évidence sur ses yeux curieux. Il n’y avait qu’eux pour porter tant d’importances à ces détails, et quand bien même certains n’étaient que des curieux, ils se faisaient toujours recruter. « Un jour si tu es sage » dit-il sans réellement promettre quoi que ce soit; enfin pour le moment, elle était mal partie — le mettre dans le lac, sérieusement.
Ça le fit légèrement rire, avant de voir son air s’assombrir — et bien entendu, il se demandait déjà ce qu’il avait pu dire de travers; pensait déjà qu’elle était bien une fille et qu’il ne comprenait rien aux filles, avec leurs sautes d’humeurs et autres trucs un peu obscurs — et leurs conversations. « Ca va ? » demanda-t-il, les sourcils légèrement froncés, une main venant se poser sur son épaule. Et elle tire l’herbe du sol — bien inutile mais pourquoi pas, se disait-il. Aussi l’observa-t-elle alors qu’elle parlait de ses inquiétudes et il ne put retenir un petit rire discret. Il ne répond pas tout de suite Anton, il laisse le silence tomber doucement; observe le lac un instant — il pense une réponse qui ne vient pas. Il ne l’a jamais forcément aimée, ni détestée, en vérité; il n’avait jamais réellement prêté attention à Ana Berry, quand bien même s’étaient-ils déjà taquinés. Aussi la question ne lui avait jamais effleuré l’esprit; Ana Berry faisait partie de sa vie comme elle ne le faisait pas. Anton n’avait jamais été très doué en relations humaines, avouerait-il avec un sourire en biais; sourire qui apparaissait. « Bien sûr que je te déteste »Rire. Il ne savait pas; car voyez-vous, il n’aurait su définir aucune de ses relations correctement. Il pouvait aisément dire qu’il ne la détestait pas; car il ne détestait en réalité que très peu de personnes, et avait ses raisons« Même pire ! Je te hais ! »
Il attrape de nouveau la nuque de la jeune fille, la balance. « Alors fais attention à ce que tu fais » il rit un instant, regarde le ciel avant de laisser tomber sa main. Aucune de ses relations n’étaient claires; même avec Darwin, il y avait parfois cette question de savoir s’ils étaient comme des frères ou des amis trop proches — et puis. Il connaissait tant de monde et si peu à la fois qu’il ne se permettait jamais réellement de penser à tout le monde, à définir des relations toujours instables. Il avait bien plus important à penser — théories quantiques, analyses criminologiques, décrets… Voilà ce qui le ferait avancer dans la vie. Le reste était secondaire. Au fond, il se rendait bien compte qu’il passait à côté de quelque chose, sûrement du plus important — mais il choisissait d’ignorer ce fait car s’il le prenait trop en compte, il pourrait changer. Du jour au lendemain.« Si ça te permet de mieux dormir, sache que je n’ai aucune raison de venir te tuer durant ton sommeil. » rajoute-t-il — au cas où elle n’avait pas compris la plaisanterie, quoi que son air cynique avait été très appuyé. « T’es une fille sympa, arrête de te poser des questions inutiles » rajoute-t-il, toujours sans la regarder; le lac, arrivant à des couleurs orangées de fin de journée, était bien plus intéressant. « Pourquoi ça t’intéresse tant ? T’es en train de tomber amoureuse ? » Sourire cynique, ton amusé, presque moqueur. Mais moquerie envers lui même, en réalité; l’air arrogant ne collait pas à son regard, tourné enfin vers la blonde. « Je voudrais pas briser ton petit coeur. » Il rit un instant; Anton.
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Re: "Under the sun, a lake, a girl and a nerd"
19.05.16 21:32
Under the sun, a lake, a girl and a nerd...
Anton V. Lawliet
∞Alors que la jeune fille avait rit depuis bien trente minutes en compagnie d'Anton, Ana eut une de ses nombreuses dites « saute d'humeur », lorsque d'un coup elle pensait à un truc qui la rendait triste, bam, elle devenait triste. Un côté de sa personnalité qu'elle détestait parce que changer d'humeur toutes les dix minutes, c'est chiant. Pourtant il n'avait fait que la faire rire, même lorsqu'il terminait la discussion de son secret par un « Un jour si t'es sage » Ana s'était mise à rire encore plus répliquant à la suite, qu'elle est toujours sage (ce qui est faux, on est d'accord.) Il avait bien vu le changement d'humeur de la jolie blonde, il semblait inquiet, il avait posé sa main sur l'épaule d'Ana, toujours avec sa mine boudeuse. C'est vrai quoi... Maintenant qu'elle voyait qu'ils s'entendaient bien, elle avait l'impression d'avoir perdu des années d'amitié cool. Ana détestait perdre son temps. Alors là. Le simple « Ca va? » d'Anton rassurait au moins la blonde sur le fait qu'il s'en foutait pas tellement d'elle, elle haussait les épaules en signe de réponse toute en soupirant légèrement. Elle attendait une réponse. Maintenant. Non, elle ne voulait plus de flou, plus de je sais paaaas, quelque chose de clair, de certain. Mais évidemment il prit sa vie pour répondre, Ana pensait paraître ridicule, elle était ridicule. Elle finit par tourner la tête vers lui, aperçu un léger sourire en coin sur les lèvres du jeune homme, puis sa réponse surpris Ana... Euh, il était sérieux ou il riait? Sur le coup Ana ne savait plus faire la différence « Euh.. » Il continuait dans son délire puis lorsqu'il attrapa de nouveau la nuque d'Ana, elle comprit enfin qu'il riait. Elle retrouvait alors le sourire, laissant échapper un léger rire, rassurée. « C'est des menaces ahah? » Bien sûr, Anton finit par la rassurer. Oui, elle allait pouvoir dormir la nuit maintenant. Ana c'était le genre de fille à détester les relations négatives, vu qu'elle aime rire, sourire et vivre... Comment dire qu'avoir des ennemis c'était pas trop son truc. Et puis Anton c'est vraiment quelqu'un de cool au final, pas la peine d'avoir autant de préjugés qu'elle en avait. Elle se sentait d'ailleurs un peu honteuse de ça. Lui il fixait le lac, continuant de mettre les choses à plat, Ana elle, le fixait avec un léger sourire « Merci c'est gentil... Toi aussi t'es quelqu'un de sympa, derrière tes bouquins ahah » Et là. Anton suggéra qu'Ana était tombé amoureuse de lui. Euh. Quoi? Non. Mais bon, ça faisait plus rire Ana qu'autre chose. Evidemment qu'elle n'était pas tombée amoureuse d'Anton. C'était pas vraiment son genre de mec, quoi que. Mais non, elle n'avait aucun doute là dessus. Mais comme elle trouvait ça drôle, elle suivait Anton dans son délire « Oh non... Tu vas me briser le cœur. » Elle s'approchait d'Anton avec un sourire niais, en fait tout son visage était exagérément niais. « Anton, tu as découvert mon secret ! » Elle continuait la comédie en fermant les yeux, mettant sa main sur son front telle une diva qui va tomber dans les pommes « Que vais-je faire? Notre amour est impossible! Je défaille! » Enfin, elle se laissait tomber élégamment en arrière, toujours comme la princesse qu'elle jouait, toujours l'arrière de sa main sur son front. Après un petit temps, elle explosait de rire en restant allongée « J'suis sûre tu serais pas le genre de prince à venir aider une pauvre fille en détresse qui tombe dans les pommes » [/color] ∞
Ana était une jolie fille. Des couloirs aux salles de cours, beaucoup de garçons se retournaient sur elle, il suffisait de les voir ici, profiter du beau spectacle qu’elle offrait, avec son short et ses cheveux relevés. Aussi Anton s’estimait assez chanceux de pouvoir lui parler, sans réellement l’avouer; il n’était pas le type à s’adresser aux jolies filles, parce qu’elles l’intimidaient, mais surtout parce qu’il n’était pas intéressé — pas encore. Il savait pourtant voir et reconnaitre une fille attirante, et une blonde telle que celle à ses côtés aurait pu faire des ravages, car elle ne le savait même pas. Alors il avait décidé de jouer un peu, plus par plaisir d’ironie, de sarcasme que par réelle envie de la faire tourner en bourrique. « Des menaces, moi ? Je suis encore plus inoffensif qu’une petite fille ! » rit Anton en passant une main dans ses cheveux, le regard tourné vers Ana Berry. Il avait même été surpris de la voir mordre à l’hameçon, lui qui se pensait assez sur le ton du sarcasme pour e pas qu’elle s’inquiète. Mais son regard s’était vite échancré pour laisser place à cette heureuse jeune fille qu’elle incarnait si bien.
Anton ne savait pas réellement comment réagir face aux compliments — peut-être parce qu’il n’y était pas habitué, peut-être parce qu’il ne les reconnaissait pas. Aussi avait-il simplement tourné son visage pour dissimuler une rougeur de quelques secondes, et avait-il préféré rire plutôt que de dire un merci ou quoi que ce soit. Sympa; il n’en était pas convaincu. Plaisanter était ici la meilleure façon de s’en sortir, de s’échapper. Et c’était bien là le peureux Anton qui ressortait, loin de l’assurance qu’il montrait, loin des sourires envoyés — Anton se dissimulait derrière des plaisanteries pour se protéger. Ana n’était pas dénuée d’humour, aussi n’avait-il pu s’empêcher de rire gaiement en la voyant s’écrouler au sol. « Je ne voulais pas te blesser » dit Anton en appuyant sur le côté dramatique de la scène, rentrant totalement dans son jeu — et l’on aurait dit deux acteurs s’amusant un après-midi ensoleillé. Mais n’étaient-ils pas acteurs de leur propre vie, en y réfléchissant; le vrai du faux aurait-il un jour pu se confondre ? Anton leva les yeux au ciel, sourire aux lèvres. « C’est me sous-estimer, je suis un preux chevalier ! » Et le sarcasme n’avait jamais semblé être aussi prononcé dans le ton de sa voix.
Non, Anton n’était pas du genre à aider une fille. Il n’était pas intéressé, avait d’autres choses plus intéressantes à faire et surtout, surtout; elles étaient bien assez grandes pour se débrouiller. Bien assez fortes pour s’en sortir seules, et il était évident pour Anton qu’une fille n’aurait jamais besoin de lui; comme elles ne devraient jamais avoir besoin d’un homme. Anton n’avait jamais été amoureux, Anton voyait l’amour comme un sujet idiot et contrôlable, Anton ne comprenait tout simplement pas encore. Alors il était dur avec les amoureux, alors il était intransigeant avec le sujet de l’amour. Insensible, aurait-on presque dit. « C’est même évident que je la laisserai mourir sous le soleil de déshydratation. » Anton rit, le ton plaisantin se renforçant dans sa voix. Son image devait vraiment être celle d’un cruel homme, du moins Ana semblait-elle le voir ainsi. « J’ai l’air si méchant ? » Et cette fois, il avait laissé un rire s’échapper de ses lèvres, un rire amusé et s’était retourné vers Ana, lui resté assis.