Pieds nus dans l’herbe, je regardai mon frère avec l’espoir qu’il le saurait. Je voulais pleurer de les avoir perdus parce que ce n’était pas n’importe quel paire, c’étaient mes converses de Captain America. Et comment faisait-on pour perdre ses chaussures au fait ? Elles étaient normalement attachées à nos pieds ce qui nous empêchait de les égarées. Non ? Si ‘Pa l’apprenait, je pouvais dire adieu à ma console dans ma chambre pour au moins une semaine. Une semaine entière sans pouvoir jouer, alors que nous n’en avions déjà pas beaucoup durant les vacances d’été. Je devais impérativement retrouver mon bien. Et Kiki m’aiderait parce que c’était son rôle de jumeau de m’aider dans les moments de crise.
Bizarrement, je ne me souvenais plus de ma soirée. Le seul truc que j’avais en mémoire, c’était d’avoir bu durant le concert. Mais juste un peu… enfin, je ne savais pas non plus combien de verres, mais sûrement pas beaucoup car c’était moi la responsable chez les Nails. Ouaip, moi, j’étais la chiante qui n’arrivait jamais à s’amuser. Je ne tombais jamais dans l’excès, ni pour l’alcool, ni pour la drogue, car je devais m’assurer que Kiki ne fasse pas de conneries. Alors, pourquoi je ne sentais plus mes doigts et mes orteils ?
« Kikiiii, j’pense que je vais perdre mes doigts… je ne les sens plus. C’est tout bizarre. » J’appuyai sur le bout de mes doigts pour lui montrer que je ne sentais rien. « Oh. Attends moi un instant, j’ai quelqu’un sur l'autre ligne. »
Mon estomac m’appelait et je me retournai pour laisser sortir tout le liquide et la nourriture que j’avais ingérés durant la soirée. Ça avait un goût franchement dégueulasse. Pourquoi est-ce que j’étais comme ça ? Je ne voulais pas moi. Je reculai afin de m’éloigner de mon vomi et je sentis un truc s’enfoncer dans mon pied. Un morceau de verre ! Si je le laissais là, je ne pourrais pas marcher et donc je l’enlevai.
« Oups. Ça saigne… Kiki ça saigne même beaucoup. »
Je m’étais assis dans l’herbe pour observer la blessure. Ça m’intriguait beaucoup trop et je commençai à jouer avec la blessure même si ça faisait un peu mal. Sérieusement, j’aimerais être Wolverine dans ces moments là parce que ma coupure aurait déjà été guérie. Dans ces cas là, il y a une personne qu’on doit aller voir : l’infirmier. Je commençai à secouer la tête parce que je savais bien que Kiki était arrivé à la même conclusion.
« Nop, j’irai pas le voir. Non, non, non. Je veux pas. Ça va guérir tout seul. C’est qu’une petite coupure, m’oblige pas à y aller… Nop. »
Les concerts c'était trop bien.. mais les concerts ça finit toujours mal. On dit merci à l'alcool pour ça. Ce soir n'avait pas fait exception même si j'avais quand même été raisonnable. Je me suis mis dans l'ambiance quoi et j'ai l'alcool joyeux donc ça fait de mal à personne. Mais bien sur, si en règle général je suis le plus irresponsable et le moins raisonnable, quand on parlait d'alcool ma frangine était pire que tout. Ivre morte quasi. Je l'entendais me brailler après alors que la soirée ce finissait lentement. Au début je l'ai laissé faire, attendant qu'elle s'endorme sous un arbre comme elle le faisait toujours après avoir vomi toute sa verdure de la soirée.. ; mais voilà. Mon rôle de jumeau c'est de l'aider dans les moments de crise.. enfin après avoir prit le temps de me moquer d'elle très fort en rigolant. Sinon à quoi ça sert les frères hein ?
J'la regardais sans rien dire. Le regard un peu vide et l'air un peu trop fatigué. J'avais aucune idée de l'heur qu'il était mais je crois que c'était le moment de rentrer ce pieuter.. Surtout quand elle ce mis à appuyer sur ses doigts comme une débile en baragouinant je sais pas quoi. L'esprit pas trés net non plus, j'arrivais quand même à rester, à peut prêt, cohérent dans ce que je dis.. et surtout. J'articule.
« 'Tain Aili.. t'abuse.. »
Elle était parti gerbé, comme prévus. J'avais détourné les yeux dans une grimace dégoutter histoire de pas m'infliger cette vision ou j'allais moi aussi me mettre à retapisser. Et cette fois ce sera pas rose. Je ferme les yeux quelques seconde et me sent à moitié piquer du nez jusqu'à ce que sa voix cassé par al fatigue et l'alcool me réveille. Qu'est ce qu'elle à encore ? Lentement, un vrais slow motion, je tournais la tête en direction de la tête rousse de ma frangine.
« Mais qu'est ce tu branle sérieux .... »
Du sang. Ouais. Je sais pas comment elle a fait ça. Visiblement ça venait de son pieds.. ouais de son pied auquel il manquait un truc comme une chaussure. Qu'est ce qu'elle en a fait.. L'espace d'une seconde j'essayais de me souvenir de ce qu'on en avait foutu avant de me rappeler que je les tenaient dans ma main droite. Oui c'est vrais.. elle les avait enlevé pour je ne sais quel raison et me les avait confié comme si c'était sa vie. Bah du coup elle a plus de pied. Je soupir un bon coup en approchant d'elle, bras pendant au sol et l'air complètement blasé. Pour une fois que les rôles sont inversés je crois que c'était historique. Mon regard ce posa sur son pied à la sauce tomate quelques secondes. Je fis une grimace à chemin entre le dégoût et la fascination. C'était comme ces super maquillages de zombies ou de blessure sauf que là c'était carrément vrais. Je crois qu'on avait pas le choix, parce qu'on y voyait double et parce que quelque part ma conscience, ou cette toute petite voix qui me parle des fois, me criait que c'était hors de question d'utiliser la baguette... Alors on y est vraiment obligé.
« Désolé mais là.. s'soit ça soit j'te l’ampute.. à la Saw et tout.. »
Un regard désolé, comme si elle allait mourir, ou pas loin.. Je m'étais ensuite assuré qu'elle tienne debout correctement et passa son bras par dessus mon épaule pour l'aider à marcher en traînant misérablement la jambe. A croire qu'elle s'est prit un éclat d'obus et qu'elle va mourir.. mais y'a un peu de ça en faite.
« T'en fais pas j'te protégerais ok.. puis p't'être on peu l’assommer et te trouver de quoi l'faire nous. J'ai ma compétence de bandage au max... ça va l'faire. »
Tel un héro, je la traînait donc jusqu'au étages pour nous rendre à l'infirmerie. Je crois qu'on a jamais mis autant de temps à monter des marches... tout les trois mettre on ce lançais des « V y sans moi j'vais te ralentir », ou « c'était ma guerre », tout un tas de conneries dans ce genre.. mais on y arrivait, peut être même qu'on allait survivre.
Je tenais mon bien tout contre moi dans l’espoir de le protéger. Personne n’allait amputer mon pied. Et sûrement pas comme dans Saw. Fallait être complètement fou pour vouloir me faire ça. J’étais trop jeune pour qu’on m’appelle Jambe de bois. D’un autre côté, je détestais aller chez l’infirmier. Ou le dentiste. Ou le médecin. Kiki le savait et j’avais l’impression d’être trahie par mon propre frère. Moi, je ne lui demandais pas de prendre un bain.
Malgré tout, je le laissai me relever et je m’appuyai sur lui pour marcher. Chaque pas me faisait un mal de chien et je serrai les poings pour ne pas pleurer comme une gamine. Même si j’en avais franchement envie parce que c’était vraiment la merde pour finir une soirée. Le plan de Kiki était totalement foireux et en temps normal, je ne lui ferais pas confiance, mais là, je me disais que ce n’était pas trop mal. Nous montâmes les marches une à une s’encourageant comme deux soldats dans Medal of Honor. L’escalier représentait la colline que nous devions escalader afin d’arrêter les Bosch dans leur avancée.
Nous arrivâmes dans le couloir de l’infirmerie et je me sentis devant les portes de l’enfer.
« Non, Kiki, j’veux pas. M’oblige pas. J’VEUX PAS Y ALLER ! »
Mais il me traînait toujours vers l’avant me tenant tellement fort que je n’avais aucune chance de m’enfuir.
« J’ai plus mal. J'ai utilisé heal pour me guérir. S’te plait… J’vais mettre un band aid et ça va être réglé. »
Rien à faire, j’entrai dans le royaume de Lucifer toujours en me débattant pour sauver ma vie.
Hors-RP: je me suis enfin remis de mes partiels, on va pouvoir rp a plein régime!
Raise your glass
Apres une dure journée de travail a recevoir certains éleves (on se demande parfois si ils font expres de s'ouvrir la jambe) PLUSIEURS FOIS dans la même demi journée, je m'éttait tranquilement endormi sur mon perchoir. Enfin, ce répi n'a duré qu'une demi-heure puique rapidement, des pruits rauques, comme un ours qu'on aurrai sorti de son hibernation, se firent entendre dans le couloir... Mais j'entendais des voix, celle de monsieur et mademoiselle Nails, brovenir de ce...heu...râle. Je supposais donc qu'ils étaient bien ivres et qu'ils s'étaient maladroitement trompés de chemin, ou pire encore... D'un battement d'ailes, le passais de mon perchoir a la table, juste en face de l'entrée ou se tenais le frere, qui un peut bouteillé, maintenais difficilement sa soeur debout, qui elle était franchement séchee. Le laissais echaper un long soupir qui sous cette forme sortit plus sous la forme d'un croâssement râuque, ennuyé.
Cela dit, je voyais bien qu'il n'éttaient juste pas ivres: le pieds de Mlle Nails était pire que dans un sale état, et ça allais pas être du gateau a réparer comme c'était avant...
Que me vaut l'horreu l'honneur de votre venue, Mr et Mlle Nails?
De dis cela machinalement, même si je connaissais déja la raison. Cette nuit allais être courte, trop à mon goût.
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