| S'il y avait bien une chose qu'on devait reconnaître à propos de Tobias, c'était qu'il était obstiné. Tellement obstiné que s'en était maladif. Et lorsque son coté obstiné ressortait, il pouvait faire un peu peur. Le pire c'est qu'il était tenace en plus d'être obstiné. Et c'était pas un bon mélange. Vraiment pas. Il tenait sur la longueur. Ça faisait 4 mois, 122 jours, 2928 heures, 175680 minutes, 105490800 secondes qu'Arya l'avait largué. 4 mois qu'il 'avait pas entendu son rire. 4 mois qu'il n'avait pas pu poser ses mains sur ses hanches. 4 mois qu'il n'avait pas put enfouir son nez dans sa chevelure rousse. 4 mois déjà et c'était beaucoup trop.
Alors, Tobias, dans toute son obstination, était partit à la reconquête de la belle Pousouffle. Il était l'homme de sa vie et elle était la femme de sa vie. Il le savait et il voulait qu'elle le comprenne. Qu'elle le sache. Et Tobias était un peu possessif. Même si leur rupture était connue de tous, l'ombre du blond planait sur les possibles prétendants de la rousse. Et Tobias n'hésiterai pas à lancer le terrible Charrrrr d’assaut sur l'impudent. C'était dire la motivation du jeune homme …
Tobias était amoureux comme jamais il ne l'avait été. Il avait trouvé la fille qui faisait battre son cœur plus fort qu'un saut à l'élastique et il ne voulait pas la laisser filer. Il l'aimait trop pour ça. Et quand bien même il abandonnerait, il voulait savoir Pourquoi ?
Pourquoi ?
Ce simple mot le hantait. Ce fichu « Pourquoi ? » auquel il ne trouvait aucune réponse. Cette fichue question qui le tourmentait. Il n'en avait pas dormit de plusieurs nuits, à tourner dans le dortoir des Gryffondors pour chercher où il avait merdé. Il avait pourtant eut l'impression de se comporter parfaitement bien avec elle. Il n'avait pas été insistant, il avait été galant, il avait tout fait. Tout fait, pour que ça marche. Son sourire paraissait peut-être moins lumineux et il était étrangement encore plus accro qu'habituellement aux activités des Téméraires. Ça lui changeait, un tant soit peu, les idées.
Il avait essayé, de nombreuses, très, trop, nombreuses fois de parler avec sa rousse. Mais jamais, J A M A I S, elle ne s'était laissée approchée et c'est en gentlemen un peu trop gentil qu'il la laissait filer. Il aurait put la coincer dans un placard à balais, dans un couloir vide, ou peu importe, mais son cœur se serrait de la voir le fuir et il regardait son dos qu'il connaissait désormais plus que son visage. Mais il commençait à s'énerver de la situation. Mais il commençait à s'agacer. Du coup, il avait décidé de tenter une méthode un peu plus … insistante. Physiquement. Car il avait bien fait attention à ne pas la laisser l'oublier. Il ne comptait plus le nombre d'origami qu'il lui avait envoyé. Le nombre de lettres. Tout. Il avait tout essayé. Et si tous ça ne marchait plus, il allait tenter, et réussir, un kidnapping dans les règles.
Il avait tout prévu. Il connaissait l'emploie du temps de sa belle par cœur, s'en étant également servit pour tenter de la croiser à de nombreuses reprises. À peine sortit de son cours de DCFM, il se précipita vers sa salle d'histoire de la magie. Il ne put retenir un sourire attendrit à la vue de la Pousouffle mais il secoua rapidement la tête et se concentra. Il ne devait pas se laisser attendrir, il se devait d'être sérieux. Il voulait des réponses, par le string de Merlin !
Conformément à son plan, il se faufila dans la foule, se rapprochant rapidement et sûrement de la rouquine. Elle l'avait vu, c'était certain. Il ne passait jamais inaperçu. Un des désavantages de sa pseudo célébrité, que voulez-vous ? Saluant rapidement les gens, il ne s'arrêta pas comme il le faisait habituellement. Arya était bien plus importante. Il éluda les conversations d'un rire ou d'une petite vanne plus ou moins drôle avant de rattraper sa belle. Arrivé à son niveau, il ne s’embarrassa pas de précaution et récupéra le sac de la jeune fille avant d'attraper fermement mais délicatement son bras.
Il la guida de force, faisant fit de ses protestations, dans les couloirs, jusqu'à trouver une petite alcôve vide de tout monde. Il soupira et la relâcha. Enfin. Elle était enfin face à lui et il pouvait lui parler. Il était déterminé à avoir enfin ses réponses. Il hésita une demi-seconde avant de se lancer.
- Désolé pour mes manières peu cavalières mais c'était ma seule option.
Il passa une main sur sa nuque dans un toc nerveux.
- Je … Écoute, je sais que j'ai fait une connerie. Sûrement énorme et je suis incroyablement con de pas le savoir par moi même et de ne pas te comprendre mais … j'veux vraiment comprendre. Je t'aime vraiment Arya et j'ai juste pas envie que ça s'arrête comme ça. Je sais que pour toi c'est sûrement déjà finit mais je veux saisir la moindre opportunité de te récupérer, qu'on redevienne comme avant. Je veux comprendre pourquoi. Je suis désolé. Vraiment.
Il la fixait droit dans les yeux, une légère rougeur sur les joues, il tenta un instant de tendre une main vers sa joue pour déplacer une mèche avant de se raviser et de la ranger dans sa poche. Il espérait qu'elle comprenne et qu'elle ne se retourne pas et le laisse, encore, en plan, tel l'abrutit qu'il était. |