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 Fears become from the past. [Ft. Daddy]

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Fears become from the past. [Ft. Daddy]
20.09.16 23:59



Fears become from the past


CHAPTER I : Nervous lies.



Elle n’en revenait toujours pas. La petite touffe rose déambulait dans le dortoir provisoire, évitant délicatement tout objet -aussi connu soit-il- d’un pied habile. Jamais elle n’aurait penser voir tous ces élèves regroupés dans une salle comme celle-ci, jamais elle n’aurait cru que ce genre de chose se produisait à Poudlard. Il y a encore quelques heures, elle était attablée avec ses camarades, se réjouissant d’une nouvelle année, et se délectant des pensées mauvaises. Oubliant qui étaient les disparus. Pleurant les défunts pour certains. Toutefois, la tchèque appartenait à la première catégorie, elle ne pouvait se proclamer amie du monde, cela aurait été de la folie. Aurait-elle imaginé une telle scène ? Théâtrale, avec des masques d’or se promenant sur les murs de la Grande Salle, des sorts vire-voltants dans la pièce mais aussi, et surtout, des dortoirs anéantis. Elle ne pouvait y croire, tout semblait être un simple rêve dans lequel on aurait perdu le contrôle, un cauchemar naissant.

Bien réel.

Néanmoins, quand elle arriva au lit qui lui avait été attribué, elle se réjouit de voir qu’une des choses les plus précieuses au monde était toujours là. Couinant dans sa petite cage, sous son pelage d’un brun aux reflets noirâtres. «Kra ! ». Le murmure du nom du petit daman du Cap lui fit tourner les yeux vers sa maîtresse, qui en avait presque les larmes aux yeux. Elle l’attrapa doucement, lui caressant délicatement le dos et vérifiant, par la même occasion, que sa valise n’avait pas été abimée durant le transfert. Elle était là, debout et fière, rose comme une fuchsia et ne possédait aucune trace d’effraction. Adlona la contemplait, un gout amer dans la bouche. D’un mouvement peu assuré, elle lança un sort de protection sur ladite valise avant de reposer Kra dans sa cage métallique. Y avait-il des gens ayant perdu plus ? Sûrement. Elle ne préférait pas savoir et à vrai dire, elle trouvait la compensation vulgaire. On ne remplaçait pas des vies. On ne remplaçait pas des souvenirs. Il en allait de même pour cet après-midi destiné à refaire leurs armoires : une maigre illusion d’espoir. Déjà ternie par les actes de cette soirée macabre.

Même si la pièce restait grande, le rideau opaque délimitant une frontière étrange entre les deux sexes froissait la jeune fille. Pourquoi rester à l’écart des autres ? Pensaient-ils qu’en ce moment funeste, la perversité reprendrait le dessus ? Idiots. Ce n’était qu’un abominable stratagème pour encore la piégé avec ses adorables camarades Serpentard, aux grands airs, au cerveau rempli d’innombrables atrocités. De l’autre côté, des ombres seules, dansante sur le voile tranchant. Pas une seule couleur. Tous sans identité, reconnaissable que par leur silhouette divergente au rythme de la lumière. Des fantômes. Usurpés. Dévorés par les évènements et les leurs. Comme si chacun se retournait contre l’autre. Même eux, les adultes, semblaient être noyés dans une incompréhension phénoménale. Puis cette douleur revint, couleur noire et étouffante, la poitrine qui se compressait et se propageait dans la cage thoracique pour redonner le goût amer qui la traumatisait.

C’était peut-être là, la véritable source de tout ce malaise perpétuel.

Elle enjamba le sac de sa voisine et s’aventura vers deux autres rideaux, plus fins, plus à l’écart et aussi moins longs, qui traçaient la limite entre la vie privée des élèves et des professeurs. Nul doute de qui elle trouverait, une ombre majestueuse et qu’elle ne connaissait que trop bien. Nul doute quant à celui qui s’isolait, loin des querelles des adultes et les chamailleries des enfants. La rose se posta juste devant lui, tandis qu’il continuait à bouger, mais elle savait que son ombre la trahirait. Postée telle une tour, elle tripotait sa cravate verte et argent avant d’attacher ses cheveux dans une queue-de-cheval haute, dégageant pour la première fois sa nuque et son dos de l’emprise barbe-à-papa. Il trottait sur le bout de sa langue, elle inspira un bon coup et ferma les yeux. « Dois-je m’en soucier ? ». Elle aurait mieux fait de se taire, mais il était sortit d’entre ses lèvres rouges en une fraction de seconde. Un besoin.

Explicitement, personne ne ferait le lien. Le m’en faisant référence à quelque chose de connu pour les deux, et donc, invariablement, de méconnu pour les autres. Pourtant, la Serpentard aurait très bien pu lui demander si elle devait se faire du soucis. Peut-être les regards indiscrets se seraient portés sur elle. Peut-être aurait-elle compromis son secret. Mais il n’en était rien. Ils étaient tous abrutis et bornés, proclamant la fille Koga comme invulnérable, tentant de ne jamais la froisser ni même la blesser par peur de représailles. Implicitement, elle savait que dans le regard de son géniteur se lirait quelque chose d’abstrait, entre le mécontentement et l’incompréhension. La frustration. Il comprendrait et tout serait remis en doute.

Alors elle baissa la tête et attendit sagement que son paternel daigne lui répondre.



Ant-man a écrit:
+20 pour Serpentard
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Sakutarō Koga


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Re: Fears become from the past. [Ft. Daddy]
30.09.16 19:17

Fears become from the past
Adlona C. Merkelovà-Koga
Qu'importe ce que tu voulais chercher tu ne le trouverais sans doute pas. Du moins pas maintenant. Repos. Silence. Rien de toute cela pouvait être souhaité dans ces temps sombres. Du moins sombres pour les autres. Parce que toute cette histoire te concernait beaucoup moins que ce qu'il pouvait paraître. Si l'on pouvait seulement dire que tu ressentais quelque chose par rapport à tout cela. L'attaque. Les morts. La perte des affaires. Tous. La seule chose qui t'avais légérement chagriné était sans aucun doute en lien avec ta princesse. Adlona. Elle avait perdu ses affaires. Tout avait été détruit lors de l'explosion. Ce que tu lui avais acheté et aussi ce que tu lui avais offert pour différentes occasions même si ce n'était jamais qu'une excuse pour la couvrir de bonheur. Tout ce que tu lui avais donné avaient été réduit au néant.

Un frisson parcourt doucement ton corps. Que pouvais-tu y faire au final ? Rien. Strictement rien. C'était la réalité. Le prix à payer. Un long souffle quitte lentement ton corps comme si il était hésitant à te quitter pour ne plus jamais te retrouver. Alors tu t'approches de ta pile de livre. N'importe lequel t’irait. Qu'importe l'histoire. De toute façon tu les as déjà tous lu de mainte et mainte fois. Mais étrangement tu ne pouvais pas les quitter. Parce qu'il venait de ton pays. De ta langue natale. Des cadeaux. Ainsi même si ils étaient tous remplis d'histoire au scénario inutile. Même si tu n'arrivais pas à t'accrocher aux personnages. Toi qui ne semblait pourtant pas être de nature sentimentale. Tu n'avais jamais pensé à les abandonner. Le premier ouvrage est a observer. Tourner les pages jusqu'à ce qu'une ombre statique apparaisse face au rideau. Ce rideau qui vous sépare de tout ces jeunes éléments. Cette ombre qui te fais retourner t'asseoir sur ton lit pour l'écouter. Même si elle n'avait besoin que de cinq mots.

« Pourquoi ? » Répondre à une question par une autre. Enfantin. Provocateur. Tu pourrais t'arrêter là comme si c'était suffisant. Pour lui montrer qu'il n'y avait strictement aucune raison de se soucier de quoique ce soit. Mais tu ne pouvais pas. Pas avec elle. « Pourquoi devrais-tu ? » En vérité tu n'arrivais pas vraiment à mettre la main sur la réponse que ta fille désirait. Évoquait-elle le secret autour de son sang ? Ou bien des sigmas en eux-même ? Du fait qu'elle était arrivé à la conclusion voir même à la peur que tu les avais déjà rejoins. Ou du moins que tu étais hésitant à ce propos.

« Qu'importe ce qui te trotte dans la tête Adlona. Tu n'as aucune raison de t'en inquiéter. » Tu n'avais pas réfléchis. C'était sortit instinctivement. Jamais elle n'aurait à ce soucier des choix que tu avais fais. Jamais elle n'aurait à avoir peur de ce que tu pourrais faire. Toutes les idées qui t'apparaissaient n'était que purement réfléchies. Et tout cela pour une chose et une seule. « Et tu n'en auras jamais. » Prétentieux. Orgueilleux. Exigeant. En vérité tu ne l'autoriserais pas à se préoccuper de tout cela. « Jamais. »

« Parce que ça ne t'aideras en rien. Même si tu hésites : il faut que tu me crois sur ce point. D'accord ? » Ils allaient franchir tes lèvres ce ''comme toujours'' de sûreté. Mais l'hésitation t'avais simplement arrêté. Parce qu'elle ne pouvait pas toujours te croire et même si tu voulais lui dire la vérité. Après tout la vérité sur la mort de ses parents. Toute cette vérité avait bien été transformé en mensonge. Bien qu'encore une fois tu avais agis pour son propre bien.

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Re: Fears become from the past. [Ft. Daddy]
06.10.16 20:52



Fears become from the past


CHAPTER II : You've always been the only one.



Jamais elle n’aurait pensé quelque chose d’aussi stupide, et pourtant cela lui provoquait comme un coup de poignard dans le coeur. Souffrance inaudible et sang intérieur. Pourquoi ?. La stupidité venait d’être confirmé par son propre paternel et même si cela aurait du la rassurer sur ses pensées néfastes, elles ne furent qu’aggraver. Son corps était stoïquement planté devant la toile blanche et presque opaque qui la séparait des quelques lits de professeurs, ses cheveux tombaient sans vie sur son arrière-train et doucement, invisiblement, ses lèvres se faisaient massacrées au gré des réponses de son père. La quasi-totalité de son rouge s’était évaporé dans sa salive, quelques fragments toujours posés sur ses dents. Ce n’était pas la peur qui la rendait dans cet état, ce n’était point l’épouvante qui lui faisait serrer des points sur sa jupe noire.

Mais le mensonge.

A l’aube de sa dix-huitième année, encore gâtée et surplombée de cadeaux innombrables, la rose c’était demandé ce qu’il adviendrait d’elle, si cet âge n’était pas la rupture avec son père. Ce jour-là elle s’était rendue à l’évidence : elle avait besoin de lui. L’amour et la protection. Cependant, depuis quelques rencontres malheureuses elle ne cessait de douter, de croire qu’un mensonge perpétuel et ancré depuis des années se cachait dans les paroles simples et enfantines de son père. Tout avait toujours été trop simple à vrai dire. Trop simple pour être vrai, trop beau, un claquement de doigt ou un caprice suffisait la plupart du temps à obtenir l’objet des convoitises, qu’il soit matériel ou immatériel.

L’ombre de son paternel n’avait pas bougé d’un poil bien que difficile à distinguer. Le croire. Croire en des paroles car elles ont toujours sonnés rassurantes et vraies. Cela semblait logique quand on y pensait, mais plus elle y réfléchissait plus ses muscles se serraient. Une égratignure apparut sur le dessus de ses lèvres à force de les lacérer, ses ongles abimèrent le bas de la paume de sa main et d’un coup elle tapa du pied. Silence macabre dans la salle du trône où toutefois les murmures des élèves se faisaient entendre plus qu’à la normale. Elle venait de trouver : la deception, le fait d’être considérer comme seulement sa princesse et non une personne normale, le fait de toujours entendre des palabres conciliantes même quand le besoin n’y était pas. Même quand cela n’était que pour sa propre sûreté.

Avec hésitation, sa main tremblante de rage et de peur se posa sur le rideau. Agrippée quelques instants, un trou dans ce lisse parfait qui s’étouffa sous son emprise d’un geste brusque et certain, bien que maladroit. Les barres de métal croulèrent sous la gravité et le tissu crème gisait tel un cadavre aux pieds de la Serpentard. Ses lippes tremblaient sous le joug de l’émotion, elle cherchait ses mots mais ne parvenait à les trouver. Ou seulement elle ne voulait pas les avouer. Voir son géniteur à ce moment, le voir et ne pas y croire. Il restait exactement le même qu’il y a neuf ans, il était toujours aussi beau et fort à ses yeux. Le Roi que toutes les petites filles retrouvaient en leurs pères. Ce protecteur inébranlable et audacieux à qui l’on confiait sa plus précieuse peluche lorsque l’on s’absentait. C’était lui qu’elle voyait à cet instant précis, les iris embuées et presque noyées dans la tristesse. Comment pouvait-elle se permettre de le remettre en cause ? Inéluctablement, de ses yeux roses s’échappèrent des larmes volatiles qui finirent par devenir une cascade de chagrin, ce sentiment de faiblesse et de besoin auquel elle ne pouvait lutter. Ce chagrin familial.

« Et… et si … je venais à … m’en faire … à … ne plus… te croire ? », bafouilla-t-elle entre deux respirations, essuyant ses larmes de son gilet.


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Sakutarō Koga


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Sakutarō Koga





Re: Fears become from the past. [Ft. Daddy]
08.10.16 18:34

Fears become from the past
Adlona C. Merkelovà-Koga
Lorsque le rideau tombe, lorsque cette ombre si douce laisse place à ta petite princesse tu n'arrives pas à empêcher le sursaut de ton corps. Si tu n'avais pas bougé à son arrivé, si tu ne t'étais pas passé de l'autre côté du rideau, mais surtout si tu ne lui avais pas dit de venir te rejoindre. C'était parce que tu ne voulais pas. Tu ne voulais pas la voir, tu ne voulais pas croiser son regard. Parce que tu te doutais de sa futur réaction, tu savais pertinemment que tout cela n'était pas clair. Que ce n'était pas juste. Qu'elle n'y arriverait peut-être pas. Sûrement qu'il y avait d'autres détails enfouit dans tout cela, des choses qu'elle ne t'avais pas révélé pour diverses raisons. Et tu savais que face à tout ça, face à ta fille tu n'arriveras pas à le supporter. Tu n'arriverais pas à savoir comment y réagir. Ou peut-être le savais-tu. Peut-être te souvenais-tu de la meilleure chose à faire dans ces moments, la meilleure réaction possible. Mais peut-être que tu n'y arriverais pas, ou bien que tu ressentais quelque chose. Que tu pourrais avoir peur. Avoir peur de ce que tu aurais face à toi. Pourtant, Adlona n'avait rien à voir avec les dragons ou bien même les loup-garou que tu avais poursuivit durant des années. Elle n'avait strictement aucun rapport avec ces dangereuses créatures magiques. C'était ta fille. Juste. Ta fille.

Une née-moldue.

« Adlona. »

Et elles finissent par tomber. De ses deux yeux si beaux et si brillants, pétillant par cette couleur rosée, elles commençaient à tomber. Ces choses que tu craignais de toute ton âme. Que tu ne voulais pas voir, que tu fuyais comme l'on pourrait fuir la peste. Que tu ne pourrais pas supporter. Ces choses pour laquelle tu aurais souhaité qu'elle reste derrière ce voile de crème. Parce que si tu ne les voyais pas, tu aurais pu les ignorer. Feindre totalement la présence comme si tu ne t'en étais pas rendu compte. Mais maintenant. Maintenant qu'elle était là. Maintenant qu'elle se tenait devant toi et que vos regards c'étaient croisés sans se quitter une seule seconde. « Adlona, ne pleure pas. » Ton monde tombe, tes pensées s’embrouillent. Pourquoi ? Tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas quoi dire. Tu est ignorant Sakutarō. « S'il-te-plaît. » Alors machinalement, tu brises votre échange. Ta tête se tourne, tandis que ton visage esquisse une grimace. Tes yeux fixent la tête du lit sur lequel tu es assis. Tes dents se serrent face à cette réaction si semblable à celle d'antan.

« Si jamais cela arrive Adlona. » Mais tu sais que tu ne peux pas lui répondre. Que tu ne peux pas lui expliquer, la mettre face à toute cette situation. Tu sais que tu es mal placé pour lui faire la morale, pour lui répondre que pourrait le faire un véritable père. Après tout, tu n'étais même pas capable de la regarder dans les yeux. Pour la simple et bonne raison que tu ne pouvais pas soutenir son regard remplis de larme. Alors, toujours sans lui adresser le moindre regard tu te lève du lit pour te présenter à elle. A cette petite princesse, à ta princesse. Celle qui pleure aujourd'hui à cause de toi, à cause de votre lien pourtant si étroit. Alors tu l'as prend dans tes bras sans pouvoir la lâcher. « Si cela arrive… » Elle pouvait essayer de se débattre, de ce débarrasser de cette étreinte si elle le désirait. Tu savais que tu ne pourrais pas la lâcher. Tu savais que tu n'arriverais pas à lui sortir ce semblant de vérité, ou bien ce semblant de mensonge si elle se tenait face à toi. Même si après tout, tu ne savais même pas de quoi il s'agissait. « Si tu n'arrives plus à croire en moi. »

Tu ignorais même le sens de tes dires, de tes pensées. Même si rien ne semblait logique dans votre famille construite. Même si Adlona était de ce sang que tu détestais de toute ton âme. « Si tu commences à douter de moi après toutes ces années. A cause des événements actuels, ou bien même sans raison. » Tout ce que tu savais, tout ce qui te venais en vérité était juste le fait qu'il s'agissait de ta princesse. Alors finalement, tu n'avais peut-être pas besoin de tant y réfléchir.

« Adlona. » C'était avant tout ta fille. La personne que tu avais élevé et cherché à protéger durant toutes ces d'années. Alors tu savais que maintenant, il n'y avait aucune raison que cela puisse changer. Aucune raison qu'elle puisse commencer à douter. Aucune raison qu'elle puisse chercher à se séparer de toi, Sakutarō.

« Si cela arrive, je ferais tout mon possible pour que tu comprennes. Que tu te rendes compte que tu peux recommencer à me croire. Que tu puisses de nouveau compter sur moi. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour regagner cette croyance que je t'aurais fais perdre. » Parce que cela te semblait sincère. Si pour toi cela sonnait comme étant la vérité alors tu ne pouvais pas t'y tromper. Puis tu commences à lui frotter le dos pour lui faire comprendre qu'elle n'a pas à s'inquiéter. Qu'elle n'a pas de raison de s'inquiéter. Que même si elle pouvait avoir peur de votre séparation, elle n'arriverait pas. Du moins pas maintenant, pas pour ça. Alors tu finis finalement par terminer ton étreinte. Afin de prendre une bonne inspiration pour lui refaire face une nouvelle-fois. Sauf que cette fois-ci tu approches ta main de ce visage que tu aimais tant. Et d'un revers de la manche, tu lui essuies ses larmes que tu ne pouvais supporter.

« Alors sourit Adlona. Je n'aime pas te voir pleurer. »
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Re: Fears become from the past. [Ft. Daddy]
10.10.16 20:07



Fears become from the past


CHAPTER III : No one like us.



Cela apparaissait comme plus qu’une demande, plus qu’une faveur. Un dédommagement pour les dégâts causés, ses larmes en guise de conséquence et des pensées infondées pour cause. Les mots filaient dans les airs tels des excuses invisibles, camouflées dans des propos qui se voulaient simplistes voire enfantins. Indéniablement, elle avait tenté de cracher la vérité qui la hantait depuis des mois déjà, amplifiée par les semaines précédentes, celles ayant fait perdre la vie à certains comme elle. Une évidence qui avait surgit lors d’un moment d’égarement entre une bouteille à la main, une montre au poignet et un clair de lune plein les yeux dans un froid nocturne. Le déclic, qui invraisemblablement, lui avait fait retourner sa veste. Prendre parti des choses semblait l’acte le plus difficilement faisable dans ce monde, distancés par plusieurs opinions mais aujourd’hui la scène qu’elle vivait lui apparaissait comme familière. Ces larmes qui coulaient sur son épiderme doucement, ces larmes qui indiquaient bien plus qu’un chagrin mais un véritable désespoir. Une perte amoureuse.

Les palabres paternelles tentaient de la remettre dans le droit chemin, une quête à l’harmonie, une quête au véritable amour qui se jouait ici-même. Toutefois, elle avait toujours juger le véritable amour comme exceptionnel, celui qu’elle trouverait dans un endroit inopiné et dont les échanges se feraient avec romantisme. Il s’agissait là de celui que l’on refusait de perdre, celui auquel on pouvait offrir les plus grands délires pour rester à ses côtés l’éternité durant. Mais aussi celui qui prouvait sa vraie valeur lorsqu’il partait d’un coup de tête en vous accusant de mensonges et de trahisons; celui qui prouvait par sa dépendance que sans lui, l’édifice construit de trois piliers distincts se révéla leurre de toute une vie, que ceux-ci ne formaient qu’un sous le joug d’un marteau qui faucherait les pilotis ardemment. On le retrouverait éclaté, explosé. Alors, les larmes de la demoiselle coulèrent davantage, créant une flaque minuscule à ses pieds tandis qu’elle se voulait fière et forte à son habitude. Fière et idiote. Tromperie et égoïsme. Adlona.

Les formes et les couleurs se métamorphosaient en tâches incolores et inexplicables. Pénombre étouffante et sombres étouffements, le cerveau pris pour cible dans un engrenage infernal qui, en certains cas, pouvait mener à la démence. Néanmoins, sur son corps elle sentit le tissu s’aplatir, elle sentit cette étreinte si forte sur son frêle corps. Elle le savait par la chaleur du réconfort qu’elle dégageait, elle le ressentait par l’honnêteté et la spontanéité du geste. La rose se persuadait de cesser ses pleurs, tous ses infâmes sacrilèges donnés à la détresse d’une jeune femme, pourtant les reniflements l’empêchaient de respirer et, de ce fait, cela ne faisait qu’empirer ses halètements crispants semblables à ceux des âmes déchues. Tendrement, elle agrippa de ses fins doigts le vêtement de son père au niveau du bras, son accroche s’y ancrait jusqu’à ce que ses ongles ressentent les limites du corps enlacé. Il fallait y croire, elle voulait y croire. Arrêter cette mascarade et remettre à niveau le diapason désaccordé entre les deux individus qu’ils représentaient.

Les odieuses aspirations qu’elle dégageait s’arrêtèrent net. Pour autant, son faciès ne se releva point de l’épaule de son père, à présent sûrement trempée, mais tout semblait s’édifier de nouveau en un seul son, en une seule intervention. Tout.. Simplement un mot pour un vaste choix de sens, cependant un rire étouffé par ses larmes s’échappa d’entre ses lèvres pâles. La Serpentard savait pertinemment qu’il ne pouvait pas tout réaliser, il ne pouvait arracher la Lune, conquérir le monde et encore plus - et malheureusement - effacer des instants de leurs vies. Finalement, il semblait exister comme celui qu’elle avait cherché depuis si longtemps, depuis le début, à croire que le Prince charmant devint en un claquement de doigt obsolète et que la licorne blanche se révéla mythe de toutes les enfances heureuses. Qu’importe, pensait-elle, quand on possédait le Roi que tous pouvaient exécrer, jalouser ; quand on tenait en nos mains la plus précieuse des idylles, un coin de paradis qui lui faisait dire qu’il n’y avait aucun lieux à l’égal de son chez soi, pour peu encore qu’elle considère ici comme chez elle. Elle frotta un de ses yeux pour contenir sa peine. Un monde où, décidément, les amis ne vivaient qu’à la place des pions. Sa gorge se noua au contact de la chair de son paternel sur sa joue, le fleuve tombant s’étouffa par capillarité dans le tissu sombre et un demi-rictus s’afficha sur son doux visage tel un merci inavouable.

Il lui manquait cette prison charnelle dans laquelle elle se sentait en sécurité, le vide menaçait son corps et pourtant elle se résigna à en redemander. L’âge des câlins n’existait plus que dans ses souvenirs. Sa main légère passa dans sa nuque tandis que la jeunette tourna les talons, les chaussures neuves grinçant sur le sol terne. Mieux valait le laisser seul, peut-être, ou non, elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle avait irrévocablement créé la pagaille sans raison, ou plutôt par caprice comme toujours. Un égoïsme pur et dur. Nonobstant, tout dans ce monde semblait difficile, des déchirements constants; ce serrement au coeur tel un inachèvement de sa demande, de cette dispute qui se révélait seulement à l’égal d’une question d’existence. Son buste se baissa pour aller attraper le nylon crème, soulevant sa jupe de quelques centimètres sans le vouloir, pour que finalement ses ongles racle celui-ci en l’accrochant négligemment aux deux piliers restants du massacre produit. Une respiration lente et quasi sereine se faufilait depuis son souffle, sûrement pour cacher un mal-être.

« Et si quelqu’un venait à l’apprendre ? » murmura-t-elle en serrant le dernier noeud.

Il y avait des choses que la verte pouvait se permettre : poser ce genre de question à son bon vouloir, cesser de pleurer pour le bonheur de son géniteur, pourtant il restait des choses inconcevables, même avec la meilleure volonté du monde. Des choses qui en apparences semblaient résolues mais n’étaient que complexifiées et manigancées en son fort-intérieur pour paraître futiles.

« Y laisserait-il la vie ? »

Il restait des brides d’une croyance infondée.
Eternellement.


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Sakutarō Koga


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Sakutarō Koga





Re: Fears become from the past. [Ft. Daddy]
10.10.16 23:33

Fears become from the past
Adlona C. Merkelovà-Koga
« As-tu réellement besoin de savoir ? » Frison. Non. Non. Tu n'en as pas besoin. Jamais. Non Adlona tu n'en as pas. Alors pourquoi ? Pourquoi revenir sur tes pas ? Pourquoi ne pas partir, tourner des talons sans te retourner comme tu comptais le faire. En vérité, il y a des choses qu'elle n'avait pas besoin de savoir. Des choses qui se doivent de rester dissimulées et plus particulièrement lorsqu'il s'agit de sa douce personne. Mais au fond, as-tu réellement besoin de t'en inquiéter ? Possèdes tu une réponse à cette question ? Juste une réponse. Une certitude, un mensonge ; qu'importe. Une simple chose à lui donner. Tu hésites. Tu ignores. En fait, tu ne sais pas. « Pour dire vrai Adlona, je n'en ai aucune idée. » Comment pouvais-tu mentir ou bien même dire cette vérité qu'elle désirait si tu en ignorait même l'existence ?

« Mais à ton avis, le devrais-je ? » Elle ne t'avais pourtant pas évoqué, rien de t’appelais, rien ne te frôlais dans ses propos. Pourtant, tu ne pouvais pas ou même ne cherchais pas à feindre l'ignorance. Adlona savait. Et cela ne faisait aucun doute qu'elle te connaissait parfaitement, alors si elle venait à t’interroger sur ce genre de faits probables, tu ne pouvais simplement pas lui tourner le dos. L'ignorer. Non. Jamais. Pas en ces heures, pas en ce jour. Pas maintenant. Et tu espérais que tu ne le ferais jamais. Ils pouvaient te traiter de papa poule, ils pouvaient dire que tu t'en occupais bien trop. Ils pouvaient même se plaindre de cette façon dont tu l'as favorisait au quotidien. Qu'importe. Un clignement des yeux. Rapide. Simple. Délicat. Comme une page d'un livre tourné. Comme si tout pouvait s’oublier en une seule seconde. Disparaître. Effacer. Tout recommencer. Comme si la réponse pouvait la satisfaire. Parce que tu n'irais pas plus loin. Simplement. Ta réponse. La probabilité qu'une personne découvre ce secret, même si cette probabilité pouvait paraître inexistante, cette muraille qui abritait votre secret te semblait si inviolable. Alors tu n'y pensais pas. Tu voulais y faire abstraction. Comme si cela ne pouvait jamais arriver.

Mais si. Et si.

D'un seul coup tout ce brise. Tout devient possible. Juste avec un si. Une possibilité même infime. Que pouvais-tu en faire ? Si cela arrivait. Quelle réaction tes parents avaient-ils du supporter, quels actes, quels secrets avaient-ils fait vivre pour toi. Toi. Lorsque cette histoire, lorsque ce secret qui vous liait, lorsque son sang si semblable et pourtant si différent copiait parfaitement ta propre existence. Pourquoi te sentais-tu si obligé de recommencer l'histoire. Les mêmes schémas encore et encore. Mais tu ne pouvais pas. Non. Tu ne voulais pas. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Plus tard. Éventuellement. Si tu pouvais. Que ferais-tu ?

Un sourire doux et chaleureux se dessine sur ton visage. Ce sourire que seul cette demoiselle connaît. Ce sourire qui n'existe et ne s'affiche que face à ta fille. «  Si tu penses que tu n'arriveras pas à dormir cette nuit Adlona. Tu peux venir installer ton matelas par ici. Je ne te proposerais pas de jouer à la princesse comme avant, mais on pourra toujours discuter. » Qu'importe ce qui pourrait arriver dans le futur. Qu'importe ce que tu pouvais faire ou bien même dire.

N'y prête pas attention. S'il te plaît.
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Re: Fears become from the past. [Ft. Daddy]
11.10.16 0:14



Fears become from the past


CHAPTER IV : Les Rois du Monde.



Tch.

Le rideau crème se défait dans son dos, à l’opposé. Le noeud ne tient point mais la demoiselle s’en moque bien, il suffit de le refaire autant de fois que nécessaire afin que celui-ci prenne la forme et finisse par tenir. Jamais l’éternité, car rien n’est inébranlable malgré les apparences, mais au moins le temps de revenir à la normale, espère-t-elle. Cette question est si mal venue qu’elle lui plait langoureusement, angoissante et tabou pourtant l’intérêt y est marqué. Du venin dans la basse cour, un poison qu’elle crache avec ardeur sur son père comme pour lui faire comprendre sa détermination. La réponse est évidente, pour tout le monde. Qui n’a jamais remarqué leur fusion ? Cette passion dévorante qui fait, à l’un comme à l’autre, commettre les actes les plus infâmes. Toutefois, aucun n’avoue jamais.

« Mon avis importera peu lorsque tu seras devant l’individu en question », souffla-t-elle entre deux mèches de cheveux. « Le mieux est encore que cela n’arrive jamais. Ou que tu ne me le dises jamais. »

Ses paumes passent sur ses habits froissés pour éliminer la poussière accumulée. Vivre ici est tout une épreuve pour la jeune Serpentard qui ne pense qu’à être jolie, dotée de cette coquetterie éternelle. Avec soin, sa masse rose se prend entre ses doigts pour venir s’enfoncer dans un élastique pâle posé en hauteur. La queue de cheval retombe soudainement au niveau de ses reins, toujours dos tourné vers son paternel. Qu’en est-il de cette coquetterie ? Paraît-elle calomnieuse et vulgaire par moment ? Elle s’est déjà posé la question plusieurs fois, au détriment de ses convictions, sûrement à cause d’autres demoiselles bien plus raffinées et écoeurantes.

Un des pans du noeud commence à se décrocher et à s’évader sous les yeux roses de la belle. Deux entités ne sont pas toujours compatibles et finissent par se haïr, le cours de la vie est le même pour tous après tout. Du coin de l’oeil elle le voit, elle le sent et surtout elle le sait. Il a, comme toujours, ce sourire niais qui ressemble à de la guimauve plaquée au visage, ce sourire qui autrefois lui donnait envie de le manger, aujourd’hui lui donne envie de vomir. Cependant, il n’est que trophée en ces jours sinistres, un trophée qui lui est attribué à elle seule, et dont elle est fière.

« Je ne vois pas pourquoi je n’arriverais pas à dormir. Je suis une grande fille maintenant. »

L’envie s’immisce en elle doucement mais sûrement. La grande fille qu’elle est ne semble pas avoir oublié le temps d’antan. Elle veut que se temps revienne, que les rires deviennent sincères, les gestes affectifs des moments de complicités et aussi, mais surtout, qu’il lui remontre à quel point la Princesse est toujours présente à ses yeux. Ses lèvres se crispent et ses dents mordillent nerveusement la pellicule de peau sur celles-ci. Elle tape du poing sur la barre en métal, exprimant une douleur certaine en appuyant à l’endroit du choc avec sa cuisse.

« Et si je veux jouer à la Princesse ? » ordonne-t-elle presque. « Plus vite que ça, je n’attendrais pas ».

Tel père telle fille. Enfin, le doute s’enterre dans les méandres de son corps, et peut-être un jour refera-t-il surface.

« Ne crois tout de même pas que je vais me fatiguer à porter mon matelas ».


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