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 Say you'll never let me go~ [PV Ethan]

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Anonymous





Say you'll never let me go~ [PV Ethan]
23.05.16 17:00



Say you'll never let me go~



EthanFitzgerald


 
Ana n'avait pas réussi à l'embrasser. Elle avait peur, pas de lui, mais elle avait peur de faire des conneries, de le mettre dans la merde. Elle ne voulait pas être la personne qui ruinerait sa carrière de professeur, c'est pour ça qu'elle essayait de se mettre des barrières, sans vraiment y arriver. Alors qu'elle marchait à grand pas, ne retenant que la réponse d'Ethan « bah alors embrasse-moi ? », la jeune fille avait l'impression que sa tête allait exploser et pas qu'à cause de sa blessure qui lui faisait assez mal, non, la jeune fille avait l'impression qu'elle allait exploser, elle avait envie de lui sauter dessus de le prendre dans ses bras et de l'embrasser comme elle le voulait, autant qu'elle le voulait. Mais c'était pas juste, c'était pas normal... Au final Ana s'en foutait de la moral, elle allait craquer, elle le sentait, elle voulait juste être proche de lui c'est tout. Et puis ils sont tous les deux majeurs. Y'a rien d'illégal là dedans ! Ana soupirait tout en serrant de plus en plus la main d'Ethan dans la sienne. Enfin, celui-ci brisait le silence, il s'arrêtait ce qui arrêtait Ana aussi en lâchant sa main. De nouveau une proximité entre leur corps s'installait et sans qu'Ana s'y attende, Ethan la soulevait et la portait dans ses bras. La blonde se laissait faire, passant son bras autour du cou d'Ethan pour s'y tenir. Il avait remarqué sa blessure... En même temps on ne voyait que ça ! Il était attentionné et ça faisait encore plus craquer Ana qui, pour le remercier lui embrassait les coins des lèvres tout en ajoutant
« Merci... Et euh... oui... ça fait mal... »
Elle lui sourit en faisant une petite moue triste. Merde les conventions, la moral, la raison. Ana était bien, elle ne voulait pas se prendre la tête. Pour l'instant il n'y avait que eux, personne pour juger alors autant en profiter ! Ana se blottit contre lui sa tête nichée dans son cou, elle se laissait guider et faire en souriant, au final elle se sentait bien et voilà.
Alors qu'ils continuaient leur route vers... Ana savait pas mais ils semblaient sortir de Poudlard et se diriger vers le Pré-Au-Lard, la jolie blonde se décidait enfin à parler de ce qui venait de se passer dans le couloir quelques minutes avant
« Tu sais, je vais être franche. Et j'ai pas bu alors profite parce que c'est rare » elle rit doucement avant de continuer « J'ai tout le temps envie de t'embrasser, envie d'être proche comme ça, j'aime cette ambiguïté entre nous. Mais j'ai pas envie de te causer des problèmes. J'ai pas envie que tu sois virer ou je sais pas … C'est pour ça que j'ai hésité tout à l'heure, parce que je me prend trop la tête à savoir si tu vas avoir des problèmes ou pas. »
Elle soupirait doucement, ils étaient dehors, Poudlard était derrière eux et les règles de l'établissement aussi.
« Mais en même temps, je tiens beaucoup trop à toi pour réussir à tirer un trait sur tout ça. Je ne pourrai pas, je n'y arriverai juste pas. »
Pour finir son discours, elle ajouta un simple baiser sur la joue d'Ethan avec un petit sourire en coin
« Après tout dépend de ce que tu veux toi … »
Le temps était beau, Ana était bien et malgré la discussion plus que sérieuse qu'elle avait entrepris, Ana se sentait à l'aise, légère et heureuse aux côtés d'Ethan.

********************

Ana avait posé la question qui tue. Peut être que sur le moment elle l'a regretté, parce qu'au final il pouvait très bien lui répondre n'importe quoi et évidemment elle s'attendait pas au truc du genre parce que c'était la plus belle du bar et que voilà. Même si c'était mieux quand même. La première réaction d'Ethan effaçait le beau sourire d'Ana de ses lèvres. Ca commençait bien, il avait sortit un petit « erf » bien significatif. Bon, Ana aurait mieux fait de fermer sa bouche encore. Autant consoler sa déception dans la bouffe, le cupcake rose était là au bon moment en tout cas. Il continuait de s'expliquer, ce qui effaçait encore plus le sourire d'Ana... Si elle avait été sobre il l'aurait laissé tranquille... Elle allait lui répondre lorsque celui ci se levait de sa chaise, la serviette en papier entre les doigts. Il se dirigeait vers son visage, tout ça se passait très lentement, comme si il voulait que ça dure et qu'Ana soit perturbée... C'était gagné puisque lorsqu'il commençait à lui essuyer la bouche, les joues d'Ana rougirent d'un coup, elle avait les yeux écarquillés et n'osait surtout plus prendre une bouchée de ce cupcake. Il se rassit en lui souriant, mission réussie, bravo. Ana le fixait du regard, toujours rouge tomate (pour pas changer) et toussotait légèrement de gêne
« Merci... Hmm... »
Elle riait nerveusement en passant une main sur son visage. Elle passait pour une porc de service qui ne sait pas manger proprement ! Bravo ! Mission séduction complètement échouée ! Il n'avait pas finit et termina sa réponse en mentionnant le fait qu'il était célibataire. Ce qui fit écarquiller encore plus les yeux. La première chose qui passait à l'esprit d'Ana c'était simplement « OH COOL ! » puis elle prit du recul et réalisait que ouais, mais bon ils venez à peine de se rencontrer donc pas de films. Elle le regardait toujours, un nouveau sourire aux lèvres
« Mh, je te rappelle que TU m'as embrassé en premier. Moi j'ai rien fais de plus qu'être complètement déchirée. Donc ta vieille excuse de mon état pas très sobre est pas valable ! »
Elle rit de nouveau en prenant un bout de cupcake entre ses doigts pour finalement le manger, il ne fallait plus prendre le risque de croquer directement dedans... Et puis merde oui, c'était lui qui l'avait embrassé en premier, qui l'avait charmé avec son regard là ! Puis qui l'avait déshabillé ! Et puis qui était trop bien foutu pour qu'Ana reste complètement stoïque face à ses tablettes. Non. Ana n'était pas que responsable de cette nuit là, d'accord elle avait beaucoup bu ! MAIS ! Voilà. Alors qu'elle continuait de dépiauter son cupcake vanille, Ethan lui demandait comme ça BAM si elle était célibataire ou si elle était sur quelqu'un en ce moment... Euh ça l'intéressait ? Ana haussait les sourcils, surprise, tout en gardant un petit sourire sur les lèvres. Tout de suite elle repensait à Jo... Mais il n'était plus ensemble depuis bien longtemps... Et dire que depuis elle était célibataire... Tristesse.
« Non, j'ai pas de copain. Ca fait longtemps d'ailleurs. Et je n'ai pas non plus quelque chose du même style. C'est un peu la dèche sentimental en ce moment dans ma vie si tu veux tout savoir ahah. Pourquoi cette question ? »
Ana était vraiment étonnée de cette question, normalement elle se disait que les mecs d'un coup d'un soir s'en foutait un peu de savoir si la meuf avec qui ils venaient de passer la nuit était en couple ou non. Enfin, Ana n'a pas de secrets, elle pouvait tout lui dire. Elle avait cette étrange impression qu'ils étaient proche, plus proche que ce que leur nuit précédente aurait dû provoquer. Elle attendait alors sa réponse, toujours ce sourire en coin aux lèvres. Et comme elle avait un peu peur d'avoir tendu l'atmosphère et qu'elle en avait marre de ce froid qui régnait encore un peu entre eux, elle prit avec son doigt un peu de crème rose qui restait sur son cupcake et tendit le bras en direction de la joue d'Ethan pour lui étaler dessus
« Eh, je suis là hein. Pas la peine d'être gêné. Tu peux me poser toutes les questions que tu veux, ça me gêne pas. »

*********************

Ana se laissait guider, elle se demandait vraiment où ils allaient puis elle réfléchit et comprit qu'elle allait découvrir la maison d'Ethan. Encore une nuit dans le même endroit. C'était leur destiné ahah. Elle relevait la tête et le regardait en souriant
« Eh, c'est pas bien de kidnapper des filles chez soi. C'est illégal »
Elle rit doucement et observait le Pré-Au-Lard, lieu qu'elle admirait particulièrement. Elle faisait attention aux rues qu'ils parcouraient, jusqu'au moment où ils s'arrêtèrent devant une jolie petite maison. Celle d'Ethan. Le sourire d'Ana s'agrandit, heureuse d'être arrivée (même si elle avait pas vraiment marché). En entrant dans la maison, Ethan ne l'avait pas directement posé à l'entrée, non il l'avait monté dans la chambre pour la poser sur le lit. Sur le chemin Ana avait aussi analysé la maison d'Ethan qu'elle trouvait trop mignonne et trop belle, elle s'imaginait bien vivre dans ce genre de maison, c'était un peu son objectif de quand elle sortirait de Poudlard. Il voulait dormir sur le canapé ?! Hein quoi ?! Euh non. Bah non. Ana fronçait les sourcils, attrapait le bras d'Ethan et le tirait de toute ses forces sur le lit pour au moins l'asseoir à côté d'elle. Elle le fixait dans les yeux, toujours les sourcils froncés et enfin, ENFIN. Elle approcha ses lèvres des siennes et attrapait ses lèvres pour l'embrasser un peu plus langoureusement que la première fois dans le couloir. Ce baiser avait éloigné toutes les peurs d'Ana, la moral était parti loin et elle se disait qu'elle voulait juste profiter du moment présent. Après de longues secondes Ana rompit le baiser en souriant
« Bon, vu que tu ne veux pas dormir avec moi. Pfff... » elle fit une petite mine boudeuse « Je vais dormir sur le canapé, j'ai rien à faire dans ton lit, je m'incruste chez toi en plus, c'est moi qui dort en bas. »
Elle se reculait d'Ethan en s'étirant, encore toute étourdie par le baiser qu'elle venait de donner à Ethan, finalement elle se levait en passant une main dans ses cheveux pour les mettre en arrière, elle se tournait vers Ethan en souriant
« Mais, j'ai le droit de te piquer ta salle de bain ? Faut que je répare mon front et que je me lave »
Finalement, Ana se penchait en avant, vers Ethan et déposait un nouveau bisou sur ses lèvres
« S'il te plait »
Ayé, on avait perdu Ana, maintenant elle voulait des bisous. Elle le dévorait du regard en souriant en coin


par humdrum sur ninetofive
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Re: Say you'll never let me go~ [PV Ethan]
25.05.16 17:34



Say you'll never let me go.


CHAPTER I : This isn't what you think.



T’allais en direction de l’armoire de l’étage, celle qui trônait un peu par hasard en face de l’escalier, en bois massif à la serrure argenté, pour prendre des coussins et couvertures. Sauf que ton corps se fit arrêté par un obstacle des plus féroces : Ana. Les doigts de la jeune femme s’étaient accroché en crochet sur ton bras, puis te tiraient violemment sur le lit. Si tu l’avais fait, elle se serait écrasée sur le matelas, mais toi tu te contentas de simplement poser ton derrière dessus. Que voulait-elle avec ces yeux si désireux, si intenses ? Rien de bon, elle semblait contrariée, du moins c’est ce que t’en déduisais par ses sourcils dorés baissés. T’étais prêt à t’excuser pour cette fois, parce que tu ne voulais pas qu’elle se plaigne de ton attitude envers elle en ce soir-là, qu’elle raconte à tout le monde que tu l’avais kidnappé. C’était pas réellement un kidnapping mais qu’importe, ça y ressemblait comme deux gouttes d’eau. Et c’était pas bon du tout.

Pourtant, mais pourtant bien, qui aurait prédit une telle chose ? Elle très certainement. Tu ne l’avais pas senti venir, tu n’avais pas senti son odeur se rapprocher. Uniquement ses lèvres peintes en un rose délicat se coller aux tiennes, les capturer comme un lion qu’on veut mettre en cage, tout en gardant la douceur du geste. C’était une évidence entre vous deux, même s’il y avait toujours ce point qui te bloquait, celui que tu ne voulais jamais évoqué. Ta main robuste attrapa son crâne, emmêlant des cheveux dans tes doigts et le baiser se prolongea, la forçant peu à peu à se mettre dans une position allongée. La crispation, l’irritation de la blonde, le tout semblait avoir disparu sous ce baiser indécent. Elle y mit fin, tes lèvres se décollèrent et tu souris à ton tour, lui caressant la joue d’un simple effleurement sur son épiderme.

Son faciès tourna rapidement à son contraire : le sourire lumineux devint une mine râleuse et mécontente en une fraction de seconde. Dormir sur le lit ? T’écarquillas les yeux, l’attrapant par son haut quand elle fut relevée. « Nop’. Les demoiselles ne dorment pas sur les canapés. Alors tu dormiras ici. ». Tu n’avais même pas tourné la tête vers elle, le regard pénétrant sur le mur d’en face qui manquait d’un petit coup de peinture. Cependant, quand elle te demanda si elle pouvait user de ta salle d’eau, tes iris foncèrent sur son corps, un peu déboussolé. « Euh… Euh… Oui, tu peux évidemment. » Tu frottas tes paupières ardemment et ajouta, juste après qu’elle ne t’embrasse de nouveau : « Y’a des pansements dans le tiroir de droite sous l’évier. J’crois ». C’était clairement une information des plus inutiles, mais t’avais besoin de le dire, pour montrer que t’étais pas qu’un sale professeur qui mangeait des ramens instantanés tous les soirs. Que t’avais de quoi vivre normalement, un homme normal. Ou presque.

******
« Pour rien… » La tasse de café rattrapa rapidement la table, la serviette essuya ta bouche négligemment et tu souris à la demoiselle. Tu lui posais des questions indiscrètes alors que tu pouvais simplement exercer ton don sur elle, pour tout connaître. C’était peut-être une manière un peu barbare mais cela pourrait au moins lui éviter d’être gênée, de devoir répondre à tes questions idiotes… Mais qu’est-ce que tu racontes ? Mieux valait passer pour un abruti fini qu’un voyeur borné. D’ailleurs, tu haïssais ce genre de gars, ceux qui profitaient de leurs atouts pour faire faute aux autres sans jamais leur dire, tout cela pour venir au fait que tu devais peut-être lui dire la vérité sur toi. Toutes les vérités à vrai dire, celles que tu lui cachais depuis cette nuit. Oh, cela était un vaste panel de choses : ton don, le fait que tu sois professeur, criminel et surtout pour ta soeur. Tu te mordais les lèvres discrètement, parce que l’embarras s’emparait de toi, c’était toi le plus fautif et honteux des deux. Le plus minable.

Le silence qui régnait une nouvelle fois ne faisait qu’aggraver le chose, néanmoins tu te refusais à le briser pour la simple raison d’avoir l’impression de forcer. Bien heureusement pour toi, la blondinette le fit. Il est vrai que tes yeux se baladaient un peu partout dans le café, à la recherche du néant, et que t’avais un peu mis de côté la demoiselle. « Hmm. Pardon. » T’expiras profondément en reprenant la tasse dans tes mains et la portant à tes lèvres. « J’me demandais si les jeunes d’aujourd’hui trompaient souvent leurs amants ». Le café avait refroidi, surpris tu retiras avec violence le récipient, léchant le surplus avec ta langue rosée. « Merde ». Tu ne mentais pas, ou très rarement et dans le seul bénéfice des gens. La tromperie était la pire chose sur cette Terre, que ce soit pour les sorciers ou les moldus, pour toi cela ne signifiait que le manque de confiance en soi. Oui, le manque de confiance. Pourquoi ? Tout simplement parce que, d’après ta vision des choses, si un homme trompait sa femme alors c’est qu’il n’aimait plus celle-ci ou du moins éprouvait un sentiment bien moins fort que celui éprouvé envers sa maîtresse. Tout ça pour blesser la personne alors qu’on pouvait la lâcher. Comme une moins-que-rien, mais c’était déjà mieux.

Pensées ignobles vous trouvez ? Ethan Fitzgerald, t’en pensais pas moins. Ta vision amoureuse des choses était très juridique, très morale et pas vraiment dans la pratique. « Parce que tu vois, j’tromperai jamais ma copine, si j'en avais une. » T’avais anticipé le coup, tu refusais qu’elle ouvre ses lèvres pour qu’il en sorte la question de ton statut amoureux. La réponse aurait clairement été évitée, ou t’aurais répondu qu’il n’y avait rien à dire de plus, qu’on pouvait comparer cela à un aigle vivant sous l’océan. Inexistant. Au fond, pourquoi parlais-tu de cela avec la gamine ? C’était pas trop ses oignons, toutefois t’avais quelque chose en toi qui voulais sortir. Lui demander. Tu te pinças de sous la table la jambe et fermas les yeux un instant. Quand tu les rouvris, elle était toujours là, souriante et aussi blonde qu’à la première minute. « Dis moi Ana… ». Allez, fonce, tu connaissais déjà la réponse. C’était pas un gars d’un soir qui allait avoir une réponse positive autour d’un café, un matin à Pré-Au-Lard.

« Est-ce que tu m’aimes ? »
******

Tandis qu’elle quitta la pièce, ton corps entier resta immobile sur le lit double de la chambre. Celui que tu partageais avec le célibat. Etirement des bras, la musculature qui te composait se tourna sur le côté et tes narines captaient l’odeur fleurie de la jeune fille, marquée sur les draps. L’amener ici, c’était une idée comme une autre. Stupide en réalité mais tu ne pouvais pas l’admettre, tu préférais la voir en sécurité plutôt qu’errer dans les escaliers du château pour au final se faire prendre par soit le Directeur, soit cette horrible chouette roucoulant en pleine nuit. -notez qu’il la compare à un pigeon-. Tu lâchas le drap d’entre tes mains, passant actuellement pour un gros pervers malsain et remis à l’endroit initial. Tes biceps se contractèrent alors que tu commençais à enlever ton pull noir, le jetant dans un panier non loin avec dextérité. Une habitude. Sur pied par un petit saut, tu enlevas ensuite ton haut et ton pantalon, gardant tout de même ce qui servait à cacher ton sexe. De nouveau un coup digne d’un basketteur, te dirigeant vers la penderie de la chambre pour prendre une tenue approprié à la nuit.

La porte coulissante heurta l’autre, faisant un nouveau petit creux dans cette dernière. Sourire gêné, rire discret. C’était pas possible d’être aussi pourri par la vie. Le pyjama qui normalement était rangé sur la troisième étagère n’était plus là, tout simplement parce qu’il était resté dans la salle d’eau ce matin. Tu passas tes mains, en insistant bien sur la force, sur ton visage de manière a exprimer ton désarroi. T’allais quand même pas resté en caleçon, non ? Elle penserait sûrement à une invitation de ta part, alors que pas du tout. Il ne restait qu’une solution, qui ne te plaisait guère mais soit. Cela devait faire bien cinq minutes que la porte de la salle de bain, porte d’à côté soit dit au passage, avait claquée. D’un pas déterminé tu t’avanças jusqu’au portique. « An.. »

En posant la main dessus, le panneau de bois s’était décalé doucement vers l’intérieur, sans un bruit. L’eau coulait sur les parois de la douche. En bon gentleman tu refermas la porte, sachant les vitres de douches juste teintées d’un bleu très léger, laissant entrevoir son contenu. Elle ne t’avais pas entendu, c’était mieux ainsi. Tu marchas vers la penderie dans l’espoir de trouver un habillage correct, mais rien. Tout était dépassé, c’était les habits que tu mettais aux repas de famille, aux réunions ou aux soirées dansantes styles années cinquante que ta mère aimait tant. La chose était pourtant claire : tu ne pouvais absolument pas apparaître ainsi devant la jeune fille, c’était déplacé. Découper les rideaux, les draps ? Pour les coudre, tu ne savais pas faire. Soupir extrêmement long, les poings serrés. Tu revins à la charge.

Cette fois-ci, la porte s’ouvrit complètement et t’apparus de dos, les yeux fermés et les mains tâtant dans l’air à la recherche d’un tissu. Avant toute réaction de sa part, tu t’excusas. « J’viens chercher mon pyjama, je crois que je l’ai laissé ici ».


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Re: Say you'll never let me go~ [PV Ethan]
26.05.16 21:08



Say you'll never let me go~



EthanFitzgerald


 
Ana était complètement déboussolée par le baiser qu'ils venaient de s'échanger... Il était si intense et de son côté tellement... sincère qu'elle en avait un peu perdu la tête. Ce qu'elle voulait absolument éviter était entrain de se produire et elle n'y pouvait rien. On ne contrôle pas des sentiments. Evidemment, Ethan ne voulait pas qu'elle dorme sur le canapé. Elle lui répondit par un léger sourire en coin assez séducteur et elle écoutait les instructions d'Ethan pour trouver les pansements. Elle lui sourit de nouveau tendrement, lui tournant le dos et d'un pas lent, se dirigea vers la salle de bain
« Merci »
Ana adorait les douches. C'est bizarre à dire comme ça mais pourtant c'était vrai. C'était le seul moment où la jolie blonde pouvait réellement se détendre, souffler, penser et se calmer au contact de l'eau chaude même un peu trop sur sa peau. Cette sensation de douceur, de calme et de sérénité où l'on peut se perdre dans son imagination et se repasser sa journée. Bref, c'était le moment tant attendu de la journée : la douche. Ana avait vraiment envie de taquiner Ethan et avant même rentrer dans la salle de bain, juste histoire de provoquer un tout petit gentiment, la blonde retirait son haut tout en continuant d'avancer dans la salle de bain. Arrivée enfin dans la pièce, elle refermait la porte derrière elle. Elle posait son haut sur une petite table et se plaçait devant le miroir. Un long soupir sortit d'entre ses lèvres quand elle vu la blessure sur son front qui saignait encore. Elle passait un doigt juste en dessous et une légère grimace de douleur vint assombrir son visage. Après avoir décidé qu'elle s'en occuperait après la douche, la blonde retira dans un premier temps son soutien gorge, moment de libération pour toute femme. Puis elle continuait avec le reste de ses vêtements jusqu'à finir complètement dénudée, posant ses habits au même endroit que son haut. Enfin, le moment était venu. La blonde rentrait doucement dans la douche de son hôte, toute contente et commençant à se détendre peu à peu. Ana avait vraiment besoin de se détendre, sa soirée se résumait à une sorte de grand ascenseur émotionnel, entre peur, gêne, désir, joie, tristesse... Tout ça en à peine quelques heures, c'était trop pour une fille comme elle. De dos à la porte de la salle de bain, la blonde allumait l'eau, réglant le liquide sur chaud, même un peu plus que chaud, oui c'était pas forcément bien mais ça détendait tellement Ana. La blonde laissait d'abord couler l'eau tout le long de son corps, laissant le gros pommeau de douche accroché en haut arroser la jeune fille. Elle s'appuyait contre le mur, les yeux fermés, inspirant et expirant comme à son habitude de manière régulière pour évacuer touuut le stress de la soirée. Elle sentait l'eau parcourir sa nuque, son dos jusqu'à son fessier. Ana était bien, elle commençait à passer une soirée, même une nuit vu l'heure qu'il était, des plus intéressantes. Et il était hors de question pour elle qu'Ethan dorme seul, elle allait dormir avec lui, quitte à le rejoindre dans le canapé en plein milieu de la nuit. Malheureusement peut être, les sentiments d'Ana pour Ethan ne faisait qu'accroître et elle n'allait rien faire pour les empêcher.

****************************

Ethan semblait un peu dans la lune... Il avait été flou sur sa raison de sa question à propos de la situation amoureuse d'Ana. Il voulait juste savoir, apparemment... Ana restait un peu septique mais elle ne dit rien, elle lui sourit simplement bien que la jolie blonde se posait pleins de questions dans sa tête. Elle mangeait son petit cupcake, un léger silence s'était placé même après qu'elle ai tenté d'apaiser l'atmosphère, il n'avait même pas réagi à la crème sur sa joue... Ah bah bravo... Qu'est ce qui pouvait autant lui prendre la tête comme ça ? Enfin, une petite révélation, il se demandait si les jeunes se trompaient entre eux... Ana sourit légèrement en se servant un grand verre de jus d'orange. Elle haussait les épaules en soupirant doucement
« Bah... tu sais ça dépend. Y a des jeunes qui ne savent pas vraiment ce que c'est que la fidélité je pense... Après les gens ne sont pas tous des connards ! »
Elle lui sourit en buvant sa première gorgée de jus. Pour elle la fidélité c'était le plus important. Elle haïssait les hommes qui trompaient leur femmes. Y a pas plus lâche pour elle. Déjà qu'elle était sensible de base, alors si un jour elle se fait tromper... Vous allez la perdre la Ana. Rien que d'y penser ça la dégoûtait un peu... La blonde finit son cupcake, dans un silence, pas qu'elle boudait, juste parce qu'elle commençait à se faire des films... Pourquoi il lui demandait ça d'abord ? Pour savoir si ça la dérangeait qu'il la trompe si un jour ils sortent ensemble ? Déjà pourquoi elle pensait à sortir avec ?! Elle l'aime pas ! C'est sûr elle l'aime pas hein ?! Quoi ?!... Le cerveau d'Ana faisait un tour, en même temps elle était comme ça la petite blonde, toujours à se faire des histoires dans sa tête. Mais une phrase d'Ethan la rassurait, alors comme ça il ne tromperait jamais sa copine... Bien, cette nouvelle rendait le sourire à la jeune fille, son sourire s'agrandit davantage lorsqu'elle comprit qu'Ethan était seul... Mais pourquoi elle était si heureuse qu'il soit célibataire ?! Mais stop ! Soudain, le visage du jeune homme s'assombrit et se referma. Ana sentait que quelque chose n'allait pas. Etonnée, elle s'avançait un peu vers lui
« Euh ?... Ethan ? Ca va? »
Elle lui sourit en passant une main dans sa chevelure blonde, un peu stressée de ce changement de situation. Les choses devint plus inquiétantes et sérieuses lorsque le brun l'interpella d'un simple « Dis moi Ana... » Les sourcils d'Ana se relevèrent... Ouuuuuuuh ça sentait pas bon... ça sentait pas bon du tout. Sentant le stress monter, la blonde prit le verre de jus d'orange d'une main tremblante, commençant à boire doucement quelques gorgées du liquide fruitée... Et là. LA pire question du monde. Est ce qu'Ana l'aime... Surprise, mais genre VRAIMENT surprise, Ana s'étouffait avec son jus d'orange et renversait d'un seul coup la moitié de son verre sur son jean et un peu sur son débardeur.
« Qu... Quoi ?! »
Ana était complètement déboussolée, ses joues devinrent pire que rouges tomate. Toute trempée de jus d'orange elle fixait Ethan sans trop quoi savoir répondre. Puis elle fermait les yeux, prit une grande inspiration et les rouvrit en le fixant
« Non, enfin... On se connaît à peine je peux pas juger ! Pourquoi tu penses ça ? J'ai dis ou fais quelque chose qui sous entendait quelque chose ? Non ? Enfin je sais pas ?! »
Ana était complètement paniquée... Pourquoi elle était paniquée ?! Mais fallait pas paniquer si elle l'aimait pas, elle pouvait pas être amoureuse au bout de quelques heures mais n'importe quoi lui ! Et n'importe quoi son cerveau ! Raaahhh ! Trop compliqué tout ça ! Elle toussotait et se levait en souriant d'un sourire... grave gêné …
« Je reviens... j'en ai mis partout... »
Ana se sentait ridicule, toute rouge et pleine de jus d'orange tout collant... Elle se dirigeait vers les toilettes des femmes et essayait autant qu'elle pouvait de nettoyer tout ce jus dégueu sur ses fringues... Tellement elle était mal à l'aise, qu'elle se mit à parler toute seule
« Mais c'est quoi cette question ! Ahhhh puis jus d'orange de merde qui colle de partout là ! Et puis il pourrait venir m'aider ! Ah mais il doit croire que je fais la gueule ! Je fais pas du tout la gueule en plus ! J'suis juste surprise, c'est normal NON ?! QUE JE SOIS SURPRISE D'UNE TELLE QUESTION ?! »
Au même moment une femme sortit des toilettes, sous le choc de cette conversation digne d'une folle d'Ana à Ana... Encore plus gênée de la situation, Ana soupira et s'assit sur un bout d'une table à côté des lavabos et mit ses mains sur son visage.
« J'ai l'air ridicule hein madame ? » L'inconnue se lavait les mains, sans vraiment savoir pour cette folle lui parlait
« Mais vous voyez là ?! On m'a prit de court ! Mais vraiment TROP de court ! Je suis PAS amoureuse. NON. PAS. A.MOU.REU.SE. »
La dame partit, un peu effrayée de cette situation... Ana soupirait et se calmait doucement
« Qu'est ce que j'ai fais... j'ai tout gâché... »

*************************

Après de longues minutes, Ana commençait à se laver les cheveux puis le corps, se faisait un petit massage de crâne au passage histoire d'être encore plus détendue. Puis, elle finit par se rincer, encore plus longuement que le première passage sous l'eau. Alors qu'elle était toujours dos à la porte de la salle de bain, elle n'entendit pas la porte s'ouvrir ni la présence fouiller dans la salle. C'est lorsque qu'Ethan se mit enfin à parler que la jeune fille hurla et se retourna d'un coup dans la douche en direction du brun. Les yeux écarquillés, elle le fixait et surtout, elle fixait son dos musclés et bien dessinés qui faisait littéralement craquer Ana. Comprenant la situation, le cœur d'Ana se calmait doucement et elle retrouvait le sourire.
« Oh euh... désolée... Non c'est rien ! T'es chez toi, tu es libre de rester dans la salle de bain autant que tu veux, puis après tout, c'est pas comme si t'avais déjà tout vu ! »
Elle rit et se retournait de nouveau pour laisser l'eau couler de nouveau sur son corps, passant ses mains dans ses cheveux et sur sa nuque. Elle restait comme ça quelques petites minutes puis sortit alors qu'Ethan était encore dans la salle de bain. Elle prit une serviette au hasard et l'enroula autour de son corps nu
« Ca te dérange pas si je te pique ça ? »
Elle s'avançait près du miroir de la salle de bain, voyant que sa blessure saignait encore elle soupira, un peu déprimée de sa blessure. Au final, elle abandonnait pour le moment la séquelle de sa chute et retira la serviette d'autour de son corps, de un pour provoquer de nouveau Ethan mais aussi parce qu'elle ne voulait pas piquer ENCORE quelque chose à son dit « ami » pour se sécher les cheveux. Elle laissait donc tout son corps de nouveau dénudé, laissant apparaître dans son dos sa grande cicatrice tout le long de la colonne vertébral pour essorer ses cheveux. Ana n'était pas vraiment pudique, et puis ils avaient fait l'amour, il n'était plus à ça près.
« Bon Ethan. Il est hors de question que tu ne dormes pas avec moi ! C'est moi qui décide et si il le faut je te rejoindrai très une stalkeuse dans le canapé. C'est un ordre, tu dors avec moi »
Ana était déterminée et profitait surtout du fait qu'elle soit complètement à poil pour amadouer son beau Ethan.


par humdrum sur ninetofive
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Re: Say you'll never let me go~ [PV Ethan]
29.05.16 16:41



Say you'll never let me go.


CHAPTER II : The call.



L’odeur du savon se mélangeant à la vapeur d’eau, c’était si agréable à sentir. La salle de bain était un des seuls endroits où il était possible de mettre en éveil tous ses sens, pourtant t’avais pas trop l’intention de t’éterniser ici sachant qu’une jeune blonde y résidait pour le moment. Pas la meilleure chose à faire, juste prendre le pyjama et s’en aller. Simplement ça, fermer la porte et aller dormir. Tes mains tâtaient un peu partout, tu trouvais des serviettes, des vieilles fringues mais pas la moindre trace de ton précieux vêtement de nuit, de puis ton visage était toujours face à la porte pour éviter de croiser la demoiselle, sûrement nue. Au fond de toi, c’était la panique totale, la chaleur qui se faisait de plus en plus forte et ton visage qui rougissait de ce fait. Contrairement aux autres fois, il n’y avait pas de gêne, d’amour qui se profilait à l’horizon. Fort heureusement. Qui sait ce qui se passerait sinon ? Beaucoup s’en doutent mais aucun n’oserait proclamer la chose avant qu’elle ne soit faite.

L’eau cessa de couler, le robinet se ferma et les pas de la blonde s’entendaient taper contre la baignoire en plastique. Une des serviettes blanches proche de toi, juste sur le mur, accroché à un porte-manteau en bois, glissa et Ana te demanda après coup si elle pouvait te l’emprunter. Petit rire de ta part qui trahissait le comportement de la blonde, malicieux. L’ombre dansante sur les parois de la salle d’eau s’affaiblissait jusqu’à se refléter dans le grand miroir. Une glace ornementée d’un cadre décoratif, on voyait presque plus ceux-ci que notre reflet en lui-même. Un bout de chair, puis un autre jusqu’à ce qu’un corps féminin entier s’y engouffre, surplombé d’un fin tissu blanc. Tu tournas la tête pour contempler le visage de la Rose, voyant que sa blessure était toujours présente. « Nettoies-la, attends ». Tu t’approchais d’elle pour atteindre le désinfectant dans un tiroir ainsi que du coton, lorsque la blondinette se décida a abandonner le fin voile qui cachait encore sa chair.

Merde. Merde. Et encore merde. C’était pas humain d’être si bien faite. Tes iris s’attardaient sur son échine sans la quitter. Cicatrice que tu contemplais avec admiration, envie de poser ses doigts dessus, de l’effleurer avec tendresse et passion. La faire frissonner rien qu’avec ça. Pourquoi ? Pourquoi cette pensée te traversait-elle l’esprit Ethan ? Tu t’étais juré de ne plus jamais la toucher. De ne plus toucher personne en fait. Oui, vous aviez fait l’amour, puis après ? Il y avait un paradoxe dans toute cette histoire : tu ne souhaitais pas être un connard mais tu ne voulais pas céder à la tentation. Que faisais-tu actuellement ? T’étais les deux. Regrettant de ne pas pouvoir l’approcher plus, espérant qu’elle soit encore avec toi pour un soir. Finalement, tu remis ton faciès à sa position initiale, évitant les formes sensuelles de la jeunette. Soudainement, elle se tourna vers toi, dévoilant alors son corps entièrement et provocant une vague de chaleur en toi. Elle voulait que tu dormes avec elle, tu lâchas un soupir et te frotta la nuque, gêné.

********
Etait-ce de la déception dans tes yeux ? Un regret d’avoir posé cette question ? Tout portait à le croire, tu voulais lui demander si c’était la vérité. Si elle ne disait pas ça juste pour fuir les problèmes. Tu te sentais mal à l’aise, pour elle, une boule au ventre qui t’oppressait et tes yeux qui l’évitaient à tout prix. « Pour rien. T’en fais pas ». C’était bien beau de lui dire ça, sans explication ni rien, mais tu ne te sentais pas d’attaque à tout dévoiler comme ça. Sans prévenir. La demoiselle avait toujours du jus sur elle et au lieu de l’aider, tu posais ton regard sur des jeunes gens au bar. Elle te reprit de l’attention en se relevant, un peu écoeurée par la substance collante, puis tapa des pieds jusqu’à la porte en bois délimitant les toilettes féminines.

« Putain ! ». La paume de tes mains frottait ardemment ton visage, étirant la peau d’avant en arrière au passage. Les gens détournèrent curieusement le regard et tu repris une position normale, te rongeant l’ongle du pouce et l’autre bras croisé sur la table, entre diverses assiettes et tasses. Plus de café, plus rien, tout était fini à l’exception d’un petit cupcake bleuté, t’allais pas le manger, t’en avais pas envie. Tu te dégoûtais toi-même. Concrètement, tu pouvais partir maintenant, étant donné que l’addition avait été payée, ou tu pouvais attendre le retour de la jeune femme. Reviendrait-elle ? Une bonne question, pour une fois que tu jouais l’altruiste. Tu balanças la chaise en arrière, excédé, puis marchas jusqu’a la porte.

Tap tap tap.

« Ana. » Te voix grave résonnait dans tout le bistrot, la porte en bois toujours close et les clients se demandant bien ce que tu pouvais faire devant les toilettes des femmes. Tu restais calme, poli, il fallait respecter les règles a priori. Ne pas pénétrer au risque de créer une vague de panique de la part des Dames. Personne ne répondait, ça t’agaçais encore plus. « ANA. ». Pas la peine d’attendre de réponse, le portique s’était déjà ouvert par la force de ta poigne. Que les lois et règles aillent se faire voir, il devait récupérer la blonde. Elle était seule sur un tabouret, les carreaux de ciment blancs réfléchissant la lumière sur elle, donnant l’impression d’un endroit hors du temps. Etait-elle triste ? T’approchas doucement, vérifiant sous chaque porte s’il n’y avait pas un pied qui dépassait, histoire de ne pas faire de bêtise en présence d’une femme quelconque.

Une fois à son niveau, ta main se posa sur la sienne et tu lui relevas doucement le visage, éparpillant ses mèches dorées autour de son visage. Tu lisais un certain dépit, une tristesse frivole dans son regard alors pour tenter d’améliorer la situation, tu lui souris. « Allez, c’est rien ». Ça te blessait intérieurement, tu souffrais en silence. Faire du mal à une fille, le pire affront pour un homme. Doucement, tu pris son front et y déposa un baiser, puis te releva complètement, l’entourant de tes bras robustes, sa tête au niveau de ton torse. « Je me fiche de tout ce que tu peux penser sur moi. Tu peux m’aimer ou me haïr, ce qui est certain c’est que je te ramènerai tel quel à Poudlard ». C’était ton seul objectif, faire en sorte qu’elle reprenne une vie normale par la suite, oubliant sûrement cette nuit et vivant telle une jeune fille dans la fleur de l’âge. La scène, vos deux corps enlacés, se prolongeait jusqu’à ce qu’elle y mette fin.
********

Ni une ni deux, t’attrapa ton vieux pull délavé bleu sur le rebord de l’évier et l’enfila à la jeune fille. Tu la forçais à tendre les bras, passant une manche puis l’autre, sa tête passe d’elle-même. Il était trop grand pour elle, ainsi il couvrait jusqu’au trois-quart de ses cuisses et toute tentation était dissimulée. « C’est mieux comme ça ». A ton tour, plus calme cette fois, tu mis ton pyjama ou du moins ce qu’il en restait à savoir un pantalon beige rayé. Le haut ? Volatilisé et t’avais pas le temps de t’attarder à sa recherche. « Quoi ? ». Elle possédait ce petit rictus qui trahissait un rire intérieur. « Ça t’amuse de me voir avec un pyjama de grand-père ? ». Tu te redressas, fier comme un coq et empoigna Ana par le torse et les rotules, la portant comme un sac un patate. « Tu veux dormir avec moi ? Comme tu voudras, mais viens pas te plaindre après ».

Tu faisais attention dans les marches, vérifiant au moindre geste si elle ne se prenait pas la rambarde ou le mur, passant par le plafond. Le canapé n’était décidément pas assez grand pour que deux personnes y dorment convenablement, c’était pas cette invention du canapé-lit qu’on pouvait agrandir en bataillant quelques minutes. La lâchant nonchalamment sur le sofa, tu t’hasardas jusqu’à l’étagère où proliféraient des tonnes de boites colorées. « J’ai acheté ça dans le monde moldu ». T’en sortais un, regardant avec attention la pochette et grimançant. « J’en ai déjà vu la moitié, y’a un peu de tout. Ils s’inventent même des mondes féeriques, c’est génial. » Y’avait un peu d’ironie dans la chose, sachant que tout ce qui touchait aux licornes éventrées le blessait fortement. « Mais pour ce soir, j’vais regarder lui ». Sourire malicieux à l’attention de la Rose. « Mais si ça t’intéresse pas, tu peux aller dormir en haut ».

Tu te jetas clairement sur le divan, la pochette toujours en main et lisant le résumé à l’arrière. On pouvait lire à l’avant The Call sur un fond rouge et noir, tu plissais les yeux et fini par sortir le disque percé argenté du coffret. « Kidnapping, psychopathe et compagnie. Parfait. ». Le DVD glissa dans un bruit mécanique dans le petit lecteur acheté d’occasion, puis l’image apparut à l’écran. Gosh, c’était quoi ce truc ? Une gamine dans une voiture, les quarante premières minutes, puis les dix suivantes ne parlaient que de ça. T’arrivais pas trop à comprendre le principe du kidnapping chez les moldus, mais au moins cela t’informait de leurs pratiques, courantes ou non. Avouons-le, c’était tout de même stressant comme ambiance, un peu déprimant aussi surtout dans la pénombre de la pièce et la tardiveté de la journée.

Inconsciemment, ton bras vint entourer la demoiselle Berry et la rapprocha de toi. C’était assez idiot comme geste, mais tu voulais la réconforter et éviter un traumatisme de sa part. Pourtant jamais tu ne lui demandas si ça allait, jamais tu ne la regardais, c’était juste des étreintes, un rapprochement. Une caresse sur son ventre.

L’appel de la nuit. Retour aux sources.


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Re: Say you'll never let me go~ [PV Ethan]
31.05.16 0:08



Say you'll never let me go~



EthanFitzgerald


 
Ana était fière de sa petite provocation. Elle aimait faire ça à Ethan, le pousser à bout. Et plus elle était détendue, plus elle en avait envie. D'ailleurs, la blonde prit un certain temps, quand elle était sous la douche (moment de réflexion des plus profondes), qu'elle était CHEZ Ethan, nue DANS sa douche. C'était pas bon pour elle au final. Non. Ca ne faisait qu'augmenter les sentiments qu'elle avait déjà pour lui, sentiments qu'elle aurait voulu arracher de son être pour éviter de souffrir encore, car lui, c'était certain, il n'était pas intéressé sur elle, en tout cas elle pensait fortement que c'était juste une affection physique... Bien qu'elle espérait bien plus de sa part. Ethan s'était rapproché, il voulait l'aider à désinfecter sa plaie, c'était le bon moment de se dénuder ahah. Après cette petite mise en scène, Ana profitait du silence pour continuer de se préparer, toujours nue. Elle prit une brosse, sans gêne évidemment, et commença à coiffer ses longs cheveux blonds mouillés, c'était pas facile du tout surtout avec la masse capillaire que la blonde avait sur la tête ! Pour finir, elle retira un élastique pour cheveux de son poignet pour attacher ses cheveux en queue de cheval, mise en beauté minime mais en même temps, il était un peu tard pour se faire belle. Lorsqu'elle proposa enfin, qu'elle imposa au brun sa présence dans son lit... Celui-ci semblait gêné... et pas du tout à l'aise dans cette situation... Mh, Ana le prit mal. D'une petite voix boudeuse, croisant les bras elle tournait la tête de l'autre côté, soupirant comme une petite enfant
« Dis le tout de suite si tu veux pas dormir avec moi... Si je dérange. »
Oui bon, comme d'habitude, Ana était susceptible. Ca ne changeait rien à son quotidien, Ethan ou pas Ethan, Ana prenait TOUT mal.
Mais à peine eut-elle le temps de continuer de bouder que le professeur se mit à habiller la belle avec un pull trois fois trop grand pour elle, bleu et qui sentait comme lui... Les yeux d'Ana s'écarquillèrent, essayant de ne pas trop montrer à quel point elle était en extase sous le parfum et l'odeur si plaisante d'Ethan. La jeune fille était tellement émerveillée et presque perchée par l'odeur que ses pupilles se sont certainement dilatées à leur maximum ! Finalement, elle retrouvait le sourire, le dévorait du regard en l'observant mettre son pantalon de pyjama pas très sexy, ce qui fit beaucoup rire la blonde intérieurement, bien qu'impossible de garder ça pour elle, la blonde ricanait bêtement. Ethan avait d'ailleurs remarqué ce petit signe mais rien de méchant évidemment.
« Merci pour le pull... »
Elle lui sourit de nouveau mais, alors qu'elle ne s'y attendait pas du tout, la jeune fille se retrouva dans les airs, attrapée par deux mains fortes et musclées qui la soulevèrent jusqu'aux épaules du jeune homme. Ana était devenue le sac à patate d'Ethan, en même temps, avec un gars aussi fort et musclé, la pauvre fille n'avait aucune chance de se débattre ! Surprise, elle poussa un léger cris tout en se laissant faire (avait-elle le choix?)
« Eh ! Qu'est ce qu'on a dit à propos du kidnapping de jeune fille sage et innocente hein ?! »
Elle riait bêtement, comme d'habitude quand elle était en présence d'Ethan. Elle avait gagné, elle allait dormir avec lui, avec lui sans haut c'était encore mieux ahah. Du haut de l'épaule, Ana avait une magnifique vue sur le dos bien taillé et musclé de son interlocuteur... Et bien sûr, elle en profitait pour mater et se faire plaisir à la vue de tant de muscles. Arrivé en bas, le jeune homme posait la blonde toujours comme si c'était un sac à patates sur le canapé. Ajustant sa coiffeur, la blonde se dit qu'elle allait passer plutôt une bonne nuit !

**********************

Ana était complètement déboussolée, seule dans les toilettes pour femmes d'un restaurant... Elle avait l'air pitoyable. Pourquoi avait-elle autant envie de pleurer, de se tirer les cheveux et d'exploser ? Contre elle même ? Non, elle n'était pas amoureuse, c'était pas possible. Impossible. Ca faisait trop peu de temps qu'il se connaissait, elle pouvait pas non. NON. Elle ne voulait pas croire au « coup de foudre » c'était qu'un coup d'une nuit, elle ne connaissait rien de lui. Non. Elle devenait folle en fait, c'était ça. Ana se trouvait vraiment folle sur le moment, toute crispée sur ce truc semblable à un tabouret. Ouais, sur le moment tout ce qu'elle voulait c'est une clope. Oh oui... Une bonne cigarette, bâtonnet de la mort, qui lui fumait les poumons depuis déjà un an. Soudain, un premier appel d'Ethan. La blonde se crispait de nouveau, remettant ses mains sur son visage, elle n'allait pas ouvrir, hors de question... elle n'allait pas ouvrir elle avait trop honte. Il devait certainement croire qu'elle l'aimait... Mais était-ce le cas ? Elle n'en savait rien elle même, si elle devait être honnête, la blonde répondrait « peut être. ». Puis, un second appel, plus fort et insistant cette fois ci, mais le jeune homme n'attendait pas une réponse, il ouvrit la porte des toilettes des demoiselles sans demander l'avis à personne et se dirigeait vers la blonde. Contrairement à ce qu'elle aurait pu penser, il lui sourit. Il n'était pas fâché, il n'était pas énervé. Non, il était bienveillant... La tristesse profonde du visage d'Ana s'adoucit alors légèrement à la vue de cette gentillesse et de ce léger contact physique entre les deux. Il l'embrassa doucement sur le front et fini par la prendre dans ses bras. Le visage de la jeune fille blottit contre son torse, en un rien de temps la blonde se détendit doucement, laissant toute panique et crispation s'en aller de son corps. Elle soufflait doucement, se blottissant de plus en plus contre Ethan, l'écoutant à moitié et se laissant juste consoler par ses bras autour d'elle. Encore un geste qui donnait à la blonde envie de plonger sur Ethan et de l'embrasser tendrement. Elle attendait donc de longues secondes avant de rompre ce câlin. Elle aurait aimé rester éternellement dans la chaleur de cet étreinte mais c'était impossible. Finalement elle se reculait et l'observait d'en bas. Un petit sourire aux lèvres, des petites rougeurs sur les joues.
« Hm... Merci... »
Finalement elle se releva, son corps était proche de celui d'Ethan, un peu trop proche. Alors sans vraiment réfléchir, la petite blonde se mit sur la pointe des pieds pour déposer un baiser tendre sur les lèvres d'Ethan. Elle le fit durer un peu puis reculait sa tête, tout en restant proche du professeur, sa tête au même niveau que la sienne
« Un dernier quand même... »

************************

Ana attendait comme une petite fille qui attend son déjeuner (sans connotation perverse s'il vous plait). Il fouillait dans des boîtes, de fines boîtes qui ressemblaient de loin à des DVD moldus... Ouais c'était des films moldus ! Cool ! Ana adorait tout ce qui touchait au cinéma et aux séries de ce monde. Il allait quand même pas choisir un film d'horreur ? Bon Ana c'était une vraie trouillarde, si ils allaient vraiment regarder un film qui fait peur sa mère, la blonde n'allait sûrement pas pouvoir dormir de la nuit. Et puis un film d'horreur c'était assez cliché de la scène qui finit par des bisous et même plus si affinités si vous voyez ce que je veux dire. Hm. Mais non, pour le bonheur de la jeune fille, Ethan commençait par prendre un DVD que la blonde n'arrivait pas à déchiffrer au loin. Sûrement un de ces films fantastique où le héros se trouve dans un monde magique avec pleins de créatures étranges et … wait ?... Malheureusement pour Ana, le brun posa ce fameux DVD pour en prendre un autre, le sourire malicieux sur les lèvres du jeune homme montrait bien qu'elle allait certainement ne pas dormir de la nuit.
« Rêve, je reste. Je ne bouge pas. Je reste avec toi. »
Alors qu'il s'asseyait de manière plutôt brutale sur le canapé, observant la pochette du DVD, Ana s'approcha de lui, jetant elle aussi un petit coup d'oeil à ce qu'Ethan lui avait préparé. Le petit résumé du jeune homme fit rire doucement Ana qui le regardait avec un grand sourire, elle était bien et ne manquait pas de lui montrer
« C'est un peu notre situation ? Mr le kidnappeur ! »
Elle rit de nouveau un peu plus en lui faisant un bisou sur la joue, de manière naturelle et automatique, comme si elle ne réfléchissait plus à ses gestes ni actions. Il partit mettre le DVD et le film commençait enfin. Bon.. Au début, Ana se trouvait assise, un peu à côté d'Ethan sans vraiment être proche. Normalement quoi. Mais au fur et à mesure, la pauvre fille, qui paniquait à la vue de cette blonde (qui lui ressemblait un peu physiquement) qui se faisait kidnapper et enfermer dans un coffre de voiture, se rapprochait tout doucement d'Ethan. Soudain, il passa son bras autour de la jeune fille, ce qui incitait alors Ana à s'allonger complètement sur le torse d'Ethan, se blottissant contre lui. Le film était vraiment stressant, la situation de cette fille faisait froid dans le dos, surtout la tête du psychopathe là... Eurk... Mais quoi ?! Il faisait quoi là ?! Il venait de brûler vivant un monsieur ?! Lorsqu'Ana vu le corps s'enflammer du gars, la blonde cachait sa tête contre Ethan, flippée comme elle est. Alors qu'elle était toute crispée sur le corps musculeux (oui j'aime le rappeler) du brun, elle sentit la main de celui-ci caresser son ventre. Un long frisson parcouru le corps de la jeune fille et elle se détendit aussi, remettant son regard sur la télé. La blonde avait posé sa main sur le torse nu d'Ethan et s'était mise elle aussi à lui faire des papouilles sur le ventre du bout de ses ongles, tout cela de manière complètement naturel tout en se blottissant davantage contre lui. Ils avaient l'air... ouais ils avaient l'air d'un petit couple, faut dire ce qui est vrai, un couple qui regarde un film en amoureux. Sauf que là, la situation était bien plus ambiguë et étrange... Le film continuait et la peur se manifestait de plus en plus, c'était vraiment glauque comme environnement.
« Oh my god... mais il fait quoi là avec le sèche cheveux... il va pas lui faire un brushing quand même... omg j'ai peur... »
Oui, alors qu'ils n'avaient rien dit depuis le début, Ana avait besoin de se détendre, de se relaxer et donc de dire de la merde. Si elle n'avait pas été avec Ethan, elle aurait commenté le film du début à la fin, mais il ne semblait pas vraiment du même bord. Un large sourire aux lèvres, toujours crispée de peur à cause de la musique flippante qui tournait derrière, Ana relevait la tête au niveau de celle d'Ethan
« J'ai peuuur.. C'est horrible ton fiiiilm...»
Son sourire s'agrandit, oui elle avait peur. Alors que son regard croisait le sien, un long frisson parcouru le corps d'Ana, elle mourrait d'envie de l'embrasser de nouveau, sauf que cette fois ci, elle n'allait pas faire le premier pas, s'il le voulait, il le ferait de lui même. Au bout de deux petites secondes, la blonde toussotait et s'allongea de nouveau sur le torse du brun, pensant qu'au final il ne voudrait pas l'embrasser, peut être en faisait elle trop?


par humdrum sur ninetofive
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Re: Say you'll never let me go~ [PV Ethan]
03.06.16 17:15



Say you'll never let me go.


CHAPTER IV : Hot stuff is haunting me.



Aujourd’hui, qui serait capable de dire ce qu’un homme ressent envers une femme ? Si quelqu’un le savait, ce n’était pas les femmes mais plutôt les hommes eux-mêmes. Parce qu’ils étaient tous différents, possédaient des avis divergents. Il faut coucher. Il faut baiser. Il faut faire l’amour. Un moyen assez simple de comprendre les intentions de ces messieurs. N’est-ce pas Ethan ? Qu’avais-tu fais avec Ana ce vendredi soir ? T’avais coucher. Faire l’amour c’est pour les amants de ce siècle, pour les coincés, pour ceux qu’on traite encore d’enculés. Il paraîtrait que baiser soit plus d’actualité. Aujourd’hui était un autre jour. Toutes les partitions de ce monde s’étouffaient lentement sous vos présences, l’ensemble constitué d’une infinité d’atomes cédait à la seule ambiance du salon dans lequel vos corps s’agglutinaient sur un sofa délavé. Elle avait posé son crâne sur ton torse dénué de ton tissu, ton nez lui arrivait au niveau des mèches dorées. Elle sentait l’odeur de ton savon. Elle sentait Madame Fitzgerald. Elle sentait comme toi. C’était une étrange chose que de se dire ça, pourtant cela te plaisait, comme si elle s’immisçait peu à peu dans ta vie et de façon irréversible.

Ana Rose Berry contenait en elle deux facettes, deux caractères bien distincts que tu avais pu remarqué au gré de tes rencontres, de tes bousculades avec elle. Femme fatale du rouge de ses ongles vernis gratouillant allègrement ton buste, sensible de son contact entre elle et toi. Tu n’avais qu’une envie : découvrir qui elle était en réalité, qui se cachait sous le prénom d’Ana. Qui se dissimulait sous le nom de Berry. Quel trait était façade de l’autre ? En somme, dans quel sens fallait-il voir les choses ? Il y avait une part de curiosité ancré dans votre relation, une part de mystère dont le voile ne devait se lever avant que les choses soient concrètes. Pourquoi te projettes-tu Ethan ? Tu n’es pas un homme bien, tu es un homme à femme par ton physique. Il faudra t’y faire un jour. L’image animé sur le boitier noir la provoquait, la mettait dans sous ses états, ainsi tu rigolas. Tendrement, une moquerie enfantine, car ce n’était pas si horrible comme elle le prétendait, du moins si l’on comparait l’ensemble du film avec ce qui se passait actuellement dans le monde sorcier comme moldu.

La blonde se crispait à mesure que le scalpel s’approchait de l’héroïne du film. Ah, oui encore ses termes barbares hein; héros ou salauds, ce ne sont que de bien grands mots. Ecoeuré par l’importance qu’on porte aux innocents, par l’ignorance qu’on met dans les criminels. Chacun à sa part de succès dirais-tu, oui mais ce n’était pas correct. Ana tremblait presque, la fréquence s’accélérait jusqu’au moment fatidique où la pointe se posa sur le front. Slap. Du sang, et encore du sang. Que c’est minable. Pour la jeune femme, ça n’avait pas l’air : son regard plongea un instant dans le tien et c’est à ce moment précis que la lueur dans vos yeux se transforma en une douce flamme, pas celle qui brûlait mais celle qui réchauffait. Ton faciès s’approcha du sien. Embrasse-la. Je n’ai beau être qu’une petite voix, je suis déjà beaucoup. Allez, fais-le. Qu’est-ce qui te retiens ? Tu as peur de regretter, je vois. Mais, tu l’as déjà fait non ? L’as-tu regretté ? Alors refait-le ? Voilà c’est ça que je voulais voir.

Vos lèvres entremêlées.

******
Elle était toujours dans tes bras, emmitouflée comme un enfant qu’on cherche à réconforter. Après tout c’était un peu le cas, tu avais pénétré dans l’antre des femmes juste pour elle. Pour la voir. Pour ne pas qu’elle pleure. Une façon de dire que tu tenais à elle mine de rien. Elle brisa le silence royal quand elle chuchota timidement un remerciement, un peu troublée par la situation. Etait-ce tout ? Loin de là, la jeune fille se mit sur l’extrémité de ses pieds et tenta de monter sa tête à ton niveau, oeil pour oeil. Vos bustes s’effleuraient puis elle déposa un baiser délicat sur tes lèvres plissées. Presque innocent comme baiser, jusqu’à ce qu’il devienne plus profond et qu’il se prolonge. Encore. Elle s’était reculée de quelques centimètres, les joues rougies, pour commencer à en quémander encore pus. Un autre. Tu en mourrais d’envie, mais la morale te tirait dans le sens opposé. Que faire de la morale ? Tu attrapas ses joues avec tes paumes, la serrant tendrement puis amena son visage vers le tien. Tes lèvres embrassèrent les siennes pendant un court moment mais avec fougue et passion. « Un dernier seulement ».  

Soudain, tu lui pris la main pour la tirer en dehors de cet endroit quelque peu malsain. Non pas que rester près de l’endroit où elle déféquaient te rebutait, juste un peu. Vous traversâtes le bistrot d’un pas enjoué, entrant dans l’air frais, sortant de l’étouffement d’une foule. Avant de ferme la porte, tu adressas un geste de la main à l’aubergiste qui te répondis tout sourire, quel sens de l’amabilité dites-moi. Les pavés de Pré-au-Lard s’étendaient de nouveau devant vous, bien lavés comme toujours et agencé un peu aléatoirement, donnant tout son charme à la ville. Le soleil pointait discrètement le bout de son nez derrière des nuages blanchâtres dont certains plus grisés, le vent soufflait peu à cause des briques élevées dans le ciel servant de pare-vent. Un week-end pluvieux, durant lequel tu pouvais rester avec elle, partager encore des moments éphémères. Demain soir et ce soir, rire à ne plus pouvoir ouvrir la bouche, et puis le lundi elle repartirait. Mais non, tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais pas lui laisser savoir que tu étais professeur, pas maintenant.

Dans l’embarras, tu te frottas la nuque, remontant dans tes cheveux pour les mettre en bataille. Tes yeux parcouraient les établissements présents, des magasins de jouet au prêt-à-porter en passant par les petits artisans. Elle finirait par le découvrir. Tu ne pourras pas lui cacher indéfiniment. Certains commerçants offraient toute sorte de promotion lors des jours comme celui-ci, pour attirer le peu de personnes dehors ou entassées dans les cafés toute la journée.Elle comprendrait, quand elle te croiserait. Au fond, tu savais déjà tout ça, il n’y avait pas besoin que je te le répète, mais je préférais. Te prévenir du danger était un peu la fonction que j’exerçais depuis tes bêtises de l’année dernière. Quel dommage, elle perdrait toute confiance en toi après ça sûrement. Que ferais-tu ? Tu continuerai comme d’habitude.
Tu t’arrêtas net en pleine rue, contemplant le château au loin. « Maintenant qu’on a mangé, tu veux faire quoi ? »
******


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Re: Say you'll never let me go~ [PV Ethan]
10.06.16 3:18



Say you'll never let me go~



EthanFitzgerald


 
Le regard de la blonde avait croisé celui d'Ethan. Ce regard voulait tout dire, elle voulait dévorer ses lèvres, l'embrasser toute la nuit et ressentir toutes ses émotions qu'elle avait l'habitude de ressentir en sa présence. Son cœur avait fait un bon au moment où ses pupilles avaient croisées les siennes. Allait-il l'embrasser ? Allait-il oser et braver toutes ses règles et toute cette moral à son tour ? Finalement, Ethan posa ses lèvres sur celle d'Ana, prise d'un grand frisson, la belle se redressa alors un peu plus en posant une main sur la joue du brun. Elle prolongeait le baiser qui devint de plus en plus intense et sensuel. Le cœur d'Ana s'emballait, les yeux fermés, elle se laissait submerger par tous ses frissons qui traversaient son corps.


******************************

Ana ne voulait que ça, l'embrasser. Merde ! MERDE ! Non ! Elle ne devait pas ! Elle avait fait une erreur, elle n'aurait pas dû en demander encore. Elle se blessait elle même, elle savait, elle n'aurait pas dû ! C'est inciter son cœur à aimer quelqu'un qu'elle sait d'impossible à avoir. C'est se planter un couteau dans le cœur volontairement. Mais une part d'elle s'en foutait, elle voulait le voir l'embrasser, sentir ses lèvres contre les siennes et la chaleur de son corps contre le sien. Il l'embrassa finalement une dernière fois, comme il savait bien le faire, un baiser qui faisait pétiller les yeux de la blonde, qui lui donnait des papillons dans le ventre. Cliché mais pourtant si vrai. C'était le genre de baiser de la part d'Ethan qui faisait voir des couleurs, des arcs-en-ciel dans la tête de la belle et qui la faisait sourire bêtement. Evidemment, ça ne manquait pas, elle lui sourit telle une gamine à qui on venait de donner un poney pour son anniversaire. Mais à peine eut elle le temps de réagir que la main du brun vint prendre celle de la blonde pour la tirer hors des toilettes et même hors du petit café. Elle le suivait, encore complètement à l'ouest par le baiser qu'il venait de lui donner. Les clients les fixaient, intrigués par toute la scène qui s'était passé précédemment, les regardant partir puis continuant leur discussion, leur banalité. Ana n'avait qu'une idée en tête, rester avec Ethan. Elle ne voulait plus le quitter, plus jamais. Elle se voyait bien, fuir Poudlard avec lui, l'inconnu d'une nuit qui a fini par lui prendre doucement le cœur. Enfin, c'était ses petits rêves de fille qui vient de se faire embrasser si romantiquement que ça devrait être placé dans un film! Ils arrivèrent dehors, la  belle observait alors la ville autour d'eux. C'était si beau, si agréable dès le matin. Et puis elle voyait Poudlard au loin, la réalité. Elle allait redevenir une élève et lui allait retourner à ses occupations de … de quelqu'un, d'adulte qui n'en a que faire d'une pauvre fille de vingt piges. Ana tourna légèrement le regard vers son duo, lui aussi fixait l'école tout en lui demandant ce qu'elle voulait faire. Elle le dévorait du regard, de nouveau perdue dans ses pensées, dans ses rêves impossibles.
« Mh... Je sais pas... On pourrait se poser quelque part avant que je retourne à Poudlard, j'ai pas envie de t'embêter trop longtemps. Juste histoire... de passer un petit temps ensemble, un dernier, avant que tu retrouves ta vie... et moi la mienne... »
Un léger air triste vint finir cette phrase. Ana ne voulait pas le voir partir, elle savait. Elle savait pertinemment qu'ils n'allaient sûrement pas se revoir. Ca lui brisait le cœur.
« Doit bien y avoir un petit parc quelque part... »
La blonde tirait Ethan dans une direction, pensant se souvenir qu'un petit parc se situait à côté d'une petite boutique. Elle ne dit rien tout le long du chemin, attristée... bien trop attristée pour dire quoi que ce soit. Elle allait le perdre. Elle le savait. Finalement, elle retrouva le petit coin de paradis qu'elle cherchait. Un tout petit parc, vide à cette heure ci, renfermant des petits espaces d'herbes, une jolie fontaine et plusieurs bancs. Elle entra, ne laissant pas Ethan le choix et s'assit sur le gazon. La blonde fixait le sol vert et tout frais du matin, elle n'arrivait plus à sourire, ce qui est rare pour Ana. Finalement, après un silence qui pour elle, dura une éternité, elle finit par intervenir
« Ethan... J'espère qu'on pourra se revoir quand même... t'es quelqu'un de bien et … j'aurai bien aimé te revoir... un jour... »
Elle laissait un nouveau silence, baissant de nouveau un peu la tête. Un peu trop sentimentale la blonde !
« … parce que bon, tu vas reprendre ta vie d'adulte et moi ma vie d'élève qui a cours, qui a ses amis jeunes comme tu le dis... Après je comprend si tu trouves ça bizarre de reparler à une fille avec qui t'as passé une nuit mais voilà... je tenais quand même à te le dire et te le demander »

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par humdrum sur ninetofive
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Anonymous





Re: Say you'll never let me go~ [PV Ethan]
04.09.16 21:58



Say you'll never let me go.


PARTIE V : Hopeless.



Si tu savais. Si tu assimilais en toi tous tes gestes et tous tes agissements déplorables… Alors enfin tu saurais le vrai sens de tes sentiments. Ana Rose ou la demoiselle à la toison semblable à du blé mais aussi la miss qui pour une raison qui te restait en travers et dont tu n’avais quasiment plus de souvenirs t’avais tapé dans l’oeil . Et bien elle s’était retrouvée dans ton lit. L’impassibilité n’était plus de mise. Oh non. Tu ne pouvais plus nier les sentiments qui traversaient tes ligaments par des soubresauts toniques. Ils révélaient en somme de ta passion dévorante. Sans équivoque. Flamme ardente et brûlante des amours. Fallait-il alors parler de morale ? Qu’en était-il d’elle ? Personne ne pouvait dire que tu opérais adéquatement. Bourrin. Bourreau. Ensuite tu irais parler de nuits torrides dans lesquelles tu dévorais sans t’arrêter une demoiselle dont le nom s’évaderait de ta mémoire. Du moins tu le faisais. Aujourd’hui tout était différent. Aujourd’hui tu possédais Ana. Si belle et si harmonieuse. Si agréable et si enivrante. Ils pouvaient parler mais rien ne te ferait diverger. Tu respirais le tout à l’effigie d’une vague déferlante qui te tombait dessus sans prévenir. Anéanti. Agréablement surpris. Envoûté. Noyé.

L’aura dégagé dans la salle sombre ne faisait qu’empirer ton état. Le trouble et le doute s’infiltraient peu à peu en ta personne et surtout dans ton esprit malmené. La légèreté présente disparaissait au-fur-et-à-mesure pour laisser une pesanteur lugubre s’abattre sur vos deux êtres. Si seulement ta soeur te voyait. Si seulement elle remarquait l’envergure de ta poltronnerie alors elle saurait pourquoi tu te retrouvais professeur à Poudlard. Les Aurors plus jamais ne pourraient appartenir à ta vie. Que faire ? Qu’inspirais-tu aux autres ? L’illusion. La désillusion. Tes intentions ne se lisaient sur ton visage tel des lignes sur un livre ouvert. A qui la faute ? Tu répondrais bien aux individus dénués de lumière et de logique pourtant la faute ne pouvait être que tienne. Abandonne.

********

Tu observais d’une attention remarquablement singulière la bâtisse de Poudlard. Tu te devais de lui dire. Tu ne pouvais rester éternellement dans le déni et dans le mensonge bien que l’option fut la meilleure. Tu ne pouvais rester à la regarder amoureusement. Parle. Dis-lui toute la vérité. Prend sur toi un peu. Tu n’étais plus le gamin d’avant et pourtant on aurait dit que tu te destinais immédiatement à retourner dans les méandres de ta vie. Dans le mal qui te rongeait. Ta main empoigna l’avant-bras d’Ana tout en la serrant un peu plus fort du fait de ton stress inadmissible. L’attendrissement qu’elle provoquait ne modifiait rien. Tu la laissais parler en réalisant simplement un geste de la tête pour valider ses dires. Rien de plus. Rien de moins. Tel un dispositif lourdement arrangé.

Sans rouspéter tu l’avais suivie jusque dans un petit jardin derrière l’une des boutiques de Pré-au-Lard. La verdure y était abondante et une fontaine d’où l’eau sortait plus limpide que nulle part trônait entourée de ses banquettes en marbre. Toutefois elle t’installa dans l’herbe malgré la splendeur du lieu. Sous ses ordres plus rien ne primait. Pas une seule personne pour te voir et te juger. Libération. Elle murmurait des sons que tu ne parvenais à entendre. Perdu dans tes pensées. Soudain tu attrapas sa main et la regardas droit dans les yeux. Tu devais le faire. « J’ai menti Ana. Je n’ose juste pas l’avouer. Je t’aime énormément et je veux te revoir. Ne vas pas t’imaginer que je ne veux pas de toi ! Simplement… » Simplement tu avais peur de t’engouffrer dans un mensonge plus gros. « Je pense que tu m’en voudras. Et je ne le souhaite pas ».

********

Ses lèvres rouges frappaient les tiennes d’un entrain qu’on ne jugeait de la part de la jeune femme. Le baiser enflammé te laissait à l’état béat dans lequel tu te demandais si l’alternative promulguée fut la bonne. S’il ne fallut pas mieux tout arrêter à l’instant présent. S’il ne fallait pas mieux vivre pour elle. Vivre pour la blonde était en soit un bon arrangement puisque jamais elle ne t’abandonnerait. Jamais elle ne te laisserait seul à l’angle d’un endroit sombre semblablement à d’autres qui l’auraient fait. Elle était différente voire extraordinaire mais jamais on ne pouvait la qualifier d’étrangeté sur Terre. Des Je t’aime semblaient désirer sortir de tes lippes. Des mots bien trop gros pour les émotions qu’elle pouvait éprouver envers ta personne. Ses doigts frôlaient l’épiderme de ton torse. Ses yeux dévoraient ta poitrine saillante et les marques de fermeté sur ton abdomen. L’apaisement de savoir qu’enfin quelqu’un t’admirais pour la personne que tu étais. Ethan Fitzgerald. Ethan. Les fins membres de sa main filaient tels des étoiles sur ton dos et se logeaient au-dessus de ta vertèbre majeure. Puis enfin… Enfin tu flairais l’envie immonde. Oui. Elle prit ton arrière train moyennant une énergie formidable mais tu aimais plus que tu ne le devais.

Le fin textile dissimulant tes fesses ne déjouait en rien tes sensations bien qu’elles purent être plus puissantes sans ledit tissu. La permutation amoureuse se poursuivait pendant que tu effleurais son entrejambe depuis déjà quelques temps. Tu l’adorais. Tu adorais tomber dans les tumultes de l’amour interdit. Sexe. Au moment où tu la dévisageas tendrement tu ne pouvais que la mesurer à un fruit rare dont on ne voulait perdre le mystère de son enfantement. Les paumes de la demoiselle sur ta peau. Le textile se subtilisant sous ses emprises. L’ardeur se faisant de plus en plus insupportable et pourtant tellement aphrodisiaque. De la pure folie Ethan. Pourquoi ne voulais-tu pas t’arrêter ? Tu allais terminer en blessant quelqu’un et tu en étais garant. L’envie faisait perdre la notion des limites. Tu ne pouvais plus. Tu voulais plus. Tu te relevas et enlevas d’une main habile ton boxer pour exposer [i]sa majesté[/ï]. Droite et fière. Vigoureuse et presque douloureuse. Tu la déposas finement sur l’intimité d’Ana avant de t’aventurer plus loin. Plus profond si l’on préférait néanmoins en gardant le raffinement inexorable.

Et à jamais la soirée restera gravée dans ta mémoire.

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