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 Bad day, bad feeling. •• Perceval.

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Bad day, bad feeling. •• Perceval.
14.06.16 15:18

Bad day, bad feeling.
Je suis ivre d'une lassitude brûlante. Δ dixit Orhan

« Flemme. »

C'est le mot qui, inlassablement, se faisait le plus entendre de la part de la fourrure en plumes roses en cette belle journée. Le soleil perlait au travers des vitres, venant agresser la rétine pourtant camouflée du professeur de soins aux créatures magiques. Comme à l'accoutumée, sa dégaine n'avait d'égale que son caractère enflammé. Vêtu de sa moumoute bientôt légendaire dans tout l'établissement, ses lunettes de soleil d'une forme bien particulière et de ce pantalon absolument pas fashon selon beaucoup, c'est larvé sur une chaise que l'homme squatter la salle vide pour fuir ses responsabilités. Une fois n'est pas coutume, la chevelure dorée fuyait ses cours, n'ayant visiblement guère l'envie de se déplacer pour enseigner aux mioches désespérants qui peuplaient sa salle de classe. Ou bien était-ce pour fuir la gamine qui n'avait de cesse de lui prendre la tête avec toutes ses questions ? Peut-être un mélange bien sympathique de tout ceci qui, rapidement, lui faisait pousser un soupir à réveiller tous les morts avoisinants.

Un livre en main pour occuper ce temps libre qui se dessinait à présent devant lui, ses orbes semblaient absorber quelques lignes avant de se stopper brutalement. C'est un léger grognement qui passait ses lippes, visiblement désabusé de tout. Ses pieds venaient se poser sur une autre chaise non loin, semblant prêt à dormir pour passer le temps à venir. Tout n'était qu'ennui mortel aujourd'hui. Rien ne pouvait réveiller son intérêt, rien ne pouvait attirer son attention. Son humeur n'était aucunement au beau fixe en ce jour. Alors ennuyé, son livre se posait non loin, basculant la tête en arrière, ses mains venant se joindre sur son ventre. L'homme était prêt à dormir.

C'était cependant ce genre d'instant infiniment trop long qui réveillait les vieux démons d'un homme acharné. Les bribes de souvenirs s'imposaient à son esprit, les moindres conversations d'un passé dépassé, oublié, revenant au galop. Inlassable quête de la vérité qui n'avait de cesse de ronger la tranquillité d'un homme. Lentement, alors que les secondes s'écoulaient bien trop lentement, ses sourcils se fronçaient au fur et à mesure que son passé se remodelait dans les méandres de son esprit. Une colère prenait rapidement le pas sur une lassitude certaine. Où se trouvaient les réponses que la chevelure dorée n'avait de cesse de chercher à chaque instant ? Sa mâchoire se serrait rapidement, se mordant l'intérieur de la joue.

Inutile. Un profond soupir brisait le silence pesant de cette immense salle dont la structure laissait à penser qu'il s'agissait d'un amphithéâtre. Le moindre son semblait aisément se faire entendre dans les moindres recoins de ces quatre murs qui l'entouraient, pouvant répandre toute la lassitude qui pesait sur les épaules imposantes de l'homme. Comme si le poids du monde tombait subitement et lourdement sur sa personne.

« … Ennuyant. »

Sa voix ricochait dans tout l'endroit, se dispersant aussi aisément que ses soupirs lourds de sens. Alors lentement ses sourcils s'apaisaient, laissant le faciès de l'homme plus serein que la seconde qui précédait. Se saisissant du livre, ce dernier venait recouvrir ses orbes pour barrer la lumière trop agressive du jour à ces rétines. Ainsi, il pouvait dormir.  
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B. Perceval Mcdonald


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B. Perceval Mcdonald





Re: Bad day, bad feeling. •• Perceval.
04.07.16 15:16

Bad day, bad feeling





On disait beaucoup de choses sur le professeur Ziegler.
De prime abord, ses tenues pouvaient surprendre un peu et les plus insouciants du château murmuraient pour se moquer, qu'il était un travesti transsexuel échappé d'un cirque et croisé avec un flamant rose — rien que ça. Mais quand on avait déjà eu affaire au personnage, on cessait bien vite de diffamer sur sa personne. Les premières années tremblaient et l'apparentaient au final, plus à un démon qu'un oiseau inoffensif. Il n'était pas rare de voir des adolescentes frêles se presser les unes contre les autres alors qu'elles allaient à reculons à ses cours, ou encore certains élèves se donner pour “jeu de courage” d'aller demander des explications sur les exercices de la veille dans le bureau de monsieur Ziegler. Des imbéciles ; Perceval observait cette masse tremblante et murmurante avec un mélange de compassion pour les plus jeunes qui ne savaient encore ce qui les attendait et de lassitude.

Lui, ça faisait trois ans. Trois ans qu'il connaissait l'enseignant, qu'il bouffait de ses cours presque tout les jours.
Au début, oui, alors qu'il entamait sa deuxième année et qu'il voyait cette nouvelle tête un peu impressionnante débarquer, il avait été comme les autres — méfiant. Mais Ziegler, une fois qu'on s'est fait à ses sauts d'humeur et qu'on a comprit qu'il ne mangeait pas vraiment les enfants, c'était un bon professeur. Perceval en tout cas, l'appréciait. Forcément ; trois ans c'est long après tout. Assez pour connaître les habitudes de l'autre, savoir distinguer un froncement de sourcils agacé d'un teint fatigué. Assez pour avoir eu l'occasion de discuter, de laisser une petite admiration pour cet homme grandir à force de le côtoyer.
Suffisamment aussi pour avoir besoin de lui lorsqu'une question demeurait sans réponse, qu'un élément lui échappait ou que quelque chose se produisait sans qu'il en comprenne la cause — comme maintenant.

C'était donc presque naturel que Perceval soit en train d'arpenter les couloirs, à la recherche de l'enseignant — il aurait dû être à la Grande Salle, en train de profiter des dernières minutes lui restant pour bavarder avec Darwin et Anton. Pourtant non ; il avait esquivé le rendez-vous habituel avec ses amis, choisissant la fuite. C'était inhabituel. Mais dans le même temps, il sentait que les deux plus âgés partageaient des choses dont il était volontairement maintenu à l'écart, ces derniers temps. Sa relation avec eux n'avait pas changé — mais il sentait, il voyait dans les regards qu'il surprenait parfois entre les deux, ou bien dans les silences d'Anton, que quelque chose était différent. Quelque chose qui ne le concernait pas. Au fond, ce n'était pas si étonnant ; Darwin et Anton se connaissaient depuis plus longtemps, étaient plus proches l'un de l'autre.
Aussi, avait-il choisi l'éloignement pour aujourd'hui. Il pourrait toujours les retrouver ce soir, pour l'heure Perceval du moins ne se sentait d'humeur à déjeuner et bavasser.

Autant alors, aller à la rencontre de l'enseignant blond puisqu'il lui faudrait bien le faire. D'abord venu le chercher dans son bureau, il n'avait été qu'à moitié surpris de ne pas y trouver. Le professeur Ziegler l'avait habitué à ne jamais se trouver dans un endroit un jeune étudiant serait susceptible de pouvoir facilement venir le chercher et l’assommer de bavardages et autres questions.
Le McDonald prit un instant pour réfléchir. Il ne devait pas être loin ; quelque part dans un endroit calme et ou on ne penserait pas nécessairement le trouver. Il releva la tête ; la Salle Vide se trouvait au même étage. Autant y aller, décida-t-il alors que ses pieds le portaient d'ors et déjà vers le lieu suggéré.

Son instinct, une fois n'est pas coutume, ne l'avait pas trompé — c'est ce que constata avec une certaine satisfaction Perceval en poussant les portes. Ziegler était là, dans toute sa paresse magnificence ; avachi sur une chaise, un livre masquant son visage aux paupières certainement closes. « Bingo. » souffla le jeune homme, refermant les portes et s'approchant de celui qui était supposé représenté parmi l'élite de l’enseignement magique de ce siècle et les dignes valeurs de Poudlard.
Combien de fois, ce spectacle s'était-il offert à ses yeux, d'abord abasourdis puis rapidement lassé à mesure que l'affaire se répétait en boucle, comme un disque rayé — il ne les comptait même plus désormais. « Professeur. Vous êtes pas censé avoir un cours bientôt ? Secouez-vous un peu, ça sert à rien de vous cacher hein. » Il s'approche un peu, toise son aîné en espérant qu'il n'aura pas besoin de le secouer.

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Re: Bad day, bad feeling. •• Perceval.
19.07.16 15:08

Bad day, bad feeling.
Je suis ivre d'une lassitude brûlante. Δ dixit Orhan

Le silence régnait en ces lieux. Comme un cadeau. Comme un don de Dieu. Aucun murmure. Aucune rumeur. Aucun jacassement assourdissant, fatiguant. Le calme était un luxe dans cet endroit, dans ce château bondé de marmot à fleur de peau. Cette salle était un don alors, une bénédiction pour ses oreilles fatiguées d'absorber des questionnements parfois bien stupides. Les enfants avaient la malédiction d'être toujours innovant dans leur délire. Le professeur n'était pourtant pas le plus à plaindre. Probablement parce que son aura avait su mettre tous ces gamins au jus. Il existait néanmoins des résistants qui pouvaient s'avérer très collant, bien trop à son humble avis. Alors l'homme fuyait sans nul doute et se reposait en espérant que l'on ne vienne jamais le déloger de ses paupières closes. Aujourd'hui était un jour de lassitude sans fin.

Le destin en décidait autrement pourtant. Quelqu'un avait eu l'occasion de l’analyser pendant bien trop longtemps. Durant trois ans à vrai dire. C'était inversement la même chose. L'élève connaissait le professeur, mais le professeur connaissait l'élève également. Un instant une légère prière perlait ses pensées, celle que ce jeune homme ne vienne pas le chercher en ce jour. Bien trop demandé alors que la porte grinçait légèrement. Quelqu'un entrait à présent et bientôt une voix résonnait. Cette voix qu'il ne connaissait que trop bien. C'était lui, Perceval. Un gamin que les plumes roses ne voyaient aucunement en horreur, bien au contraire, il appréciait sa présence, sa personnalité sans l'avouer ouvertement. Orhan restait cette même personne qui se voile la face, qui change d'humeur comme de saison. Rien ne changeait bien que l'estime pour son vis-à-vis y était.

Un soupir se faisait entendre soudainement, laissant glisser le livre le long de ses traits jusqu'à tomber lourdement dans ses mains. Alors ses orbes se plantaient dans les siennes, retirant ses lunettes du bout des doigts. Un faciès ennuyé plaqué sur ses traits. En un sens, on ne pouvait aisément pas croire que l'homme pouvait être heureux une seconde de le voir. Plutôt énervé à vrai dire au vu de ses sourcils froncés, mais le ton de sa voix différait. Une certaine douceur englobant ses mots.

« Quelle heure est-il ? Je dois vraiment aller en cours, sérieusement ? Aaaaah... J'ai pas envie ! »

Comme un gamin. Une plainte comme un enfant alors que son corps se logeait plus férocement sur sa position, s'enfonçant dans cette chaise autant que possible. Alors son faciès s'adoucissait par la suite, se comportant pleinement comme ces mômes qu'il l'agaçait si souvent. Comme une revanche peut-être ou bien une réalité de ce qu'il est réellement, allez savoir.

« Je veux pas voir ces gamins qui n'en font qu'à leur tête. Tu te rends pas compte, mais c'est dur de ne pas en frapper un ou deux ! J'ai pas envie d'entendre les absurdités qu'ils peuvent débiter... »

Des plaintes à présent, un soupir à nouveau. Orhan ne voulait guère se déplacer. Non, il ne voulait absolument pas bouger, l'entité rongée par une lassitude sans fin. L'homme souhaitait seulement oublier dans une solitude pesante.

« Dis... T'es grand maintenant, tu sais beaucoup de choses dans ma matière et t'es intelligent. Pour me remercier, tu veux vraiment pas prendre ma place au moins une fois ? »

Jouer sur les sentiments. Jouer sur ce qu'il lui a offert toutes ces années. Vile peut-être au fond, mais ce n'était qu'une parade en espérant que cela puisse fonctionner un jour. Le flamant rose ne cherchait aucunement des remerciements de sa part, jamais. Au fond, bien que cela se terrait profondément, Orhan retirait une certaine satisfaction d'apprendre à des gamins comme lui. Sans nul doute.   
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B. Perceval Mcdonald


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Re: Bad day, bad feeling. •• Perceval.
23.07.16 19:22

Bad day, bad feeling





Si on lui demandait ce qu'il pensait du professeur Ziegler — probablement qu'il répondrait tout d'abord, d'un ton un peu acerbe et agacé « épuisant ».  Parce qu'il était problématique tout de même de voir les rôles s'inverser, l'élève secouer et motiver l'enseignant alors que normalement, c'est censé être le contraire. Et que Ziegler n'était même pas d'un genre coopératif, avec ses humeurs lunatiques, si bien qu'il était parfois plus que ardu de le convaincre. Mais cet adjectif à lui seul n'aurait pas servi à décrire Orhan.

Estimable, aurait été un bon descriptif également. Car Percy avait un réel respect et même une certaine affection pour celui qui était un de ses principaux enseignants après tout. Ses cours étaient riches, vivants. Il avait énormément appris à ses côtés déjà et continuait de le faire, ayant à force de tâtonnement de terrain et d'observations du comportement si changeant de l'individu, commencé à comprendre comment il fonctionnait — même si Ziegler demeurerait toujours un mystère par certains aspects. Comme par exemple cette paresse aigüe dont il était parfois frappé et qui le rendait aussi productif qu'un ver de farine — et encore, peut-être bien que le ver se déplaçait d'avantage que cela.

Il avait visé juste en pénétrant dans cette salle. Sentant venir les difficultés à motiver son enseignant, Perceval avait cependant rassemblé son courage pour s'approcher de ce dernier. Son visage n'était pas visible, couvert par un livre quelconque. Probablement s'apprêtait-il à faire la sieste ; et bien tant pis. Lorsqu'il le dérangea de sa voix, interrompant l'activité hautement sportive et d'une importance capitale de Ziegler, ce dernier daigna enfin lui accorder un peu de son attention. Le froncement de sourcils aurait fait glapir les premières années impressionnables ; mais depuis les années, Perceval était rôdé. « Il est treize heures et quelque. Je crois pas me tromper en supposant que vous avez un cours supposé démarrer bientôt. » Apprendre l'emploi du temps de son professeur était la base si on voulait s'assurer que le concerné soit présent pour les cours le concernant également — que Ziegler sèche ses autres responsabilités c'était déjà une chose, mais Percy suait suffisamment ainsi pour ne pas en être la victime également. Même si cela était déjà arrivé ; plusieurs fois.

Les plaintes et les râlements de l'adulte demeurent sourdes à ses oreilles. S'il commence à le plaindre et à se montrer compatissant, il n'en sortira jamais. Même si Perceval comprend dans un sens — il n'est pas certain qu'il aurait la diplomatie et la patience de pratiquer le métier d'enseignant. Les plus jeunes sont indisciplinés et font souvent des erreurs, tandis que les dernières années se croient tout puissants parce qu'ils s'apprêtent à passer leurs diplômes ou bien sont totalement stressés par les examens. « Pas mon problème, si vous voulez sécher vos propres cours, réglez ça avec le directeur. » rétorqua donc l'adolescent en récupérant le livre, pour ôter à Ziegler l'envie de le remettre sur son nez pour se camoufler à ses remontrances.

La suite manque de lui arracher un étranglement. « Ça va pas ?! Déjà j'ai certainement pas les compétences pour faire ça, et puis les morveux sont votre problème pas le mien. » à la limite, si encore il avait quelque chose de réel à y gagner — mais ce n'était là qu'une tentative de son professeur pour esquiver ses responsabilités. Encore. Un soupire s'extirpa d'entre les lèvres de Perceval. Ça s'annonçait compliqué. « Sérieusement, des fois je me demande pourquoi vous faites ce métier, vu le peu de motivation que vous y mettez parfois. » Ce n'est pas comme s'il aurait pu faire autre chose, après tout. Le CV de Ziegler, de ce que son étudiant en savait, était plus qu'impressionnant. Et il pouvait être réellement un excellent professeur — quand il le désirait.


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Re: Bad day, bad feeling. •• Perceval.
15.08.16 12:33

Bad day, bad feeling.
Je suis ivre d'une lassitude brûlante. Δ dixit Orhan

L'adolescent ne se laissait jamais abattre face à l'aura aussi bien impressionnante par moment que fatigante par d'autre, se hissant toujours devant la crinière dorée sans peur. En un sens, cela changeait des jeunes élèves qui n'osaient guère s'approcher de lui par crainte de finir par être dévorés intégralement. Peut-être était-ce aussi un aspect de « l'affection » que portait le professeur à ce jeune homme. Il ne le craignait aucunement, rendant les discussions plus intéressantes bien souvent. Il était plus aisé de partager quand on pouvait dire les choses sur un pied égal, sans peur de disparaître en un instant.

Un soupir franchissait ses lippes, un énième soupir alors. Son élève ne semblait guère disposé à l'aider à s'échapper de ses responsabilités encore une fois. Depuis le temps à vrai dire, Ziegler aurait dû s'en douter. Ce n'était pas la première fois que Perceval le surprenait à essayer vainement de fuir ses cours. Avant que ce ne soit ainsi cependant, l'homme avait bien souvent réussit, mais ce n'était plus possible à présent. Plus quand ce dernier venait le trouver en tout cas. Et étrangement, un sourire voyait le jour, fin et discret alors que son livre avait disparu, soudainement de bonne humeur l'espace d'une seconde. Probablement parce que son élève n'allait pas dans son sens, s'affirmant de ce fait. Il était aisé de se rendre compte que la chevelure blonde aimait particulièrement les gens capables de dire les choses, ce n'était pas une nouvelle.

Sans aucun mot, ses pieds tombaient subitement lourdement au sol, s'asseyant correctement dans sa chaise, ses orbes en quête de trouver les siennes.

« Treize heures hein... » Un faible bâillement résonnait. « Ouais, effectivement j'ai bientôt cours. Encore avec des mioches. »

Toujours à vrai dire.
Une main venait masser sa nuque une seconde, bâillant à nouveau, s'étirant par la suite. On sentait la bête tenter vainement de se réveiller d'un sommeil profond. Un sommeil qui ne pouvait être réparateur à bien y songer. Parce que les nuits étaient hantées, mais le faciès de l'homme se faisait frais et dispo par la suite.

« Je ne pensais pas que tu manquais de confiance en toi, Perceval. C'est qu'une classe de marmot contrairement à toi, tu pourrais largement leur apprendre tout ce qui faut. T'as bien assez de connaissances pour faire rentrer quelque chose d'utile dans le crâne de ces mioches. »

Un soupir alors, las, profondément désabusé à l'idée de retrouver sa classe. Oui, le professeur n'en avait guère l'envie comme dit, préférant de loin passant son temps à dormir aujourd'hui. La paresse si dévorante. Alors les interrogations de son élève tombaient : pourquoi vous faites ce métier. Ce n'était probablement pas la première fois qu'on lui demandait, certainement pas, mais l'homme n'avait jamais su donner une réelle réponse à cela. Ses motivations n'avaient rien de pédagogique, loin de là, mais elles étaient un secrets de polichinelle qui ne pouvaient être dévoilés. Parce que l'homme était un mystère par instinct.

« Il y a des choses qu'un homme doit faire, un jour peut-être que tu comprendras. »

Ses orbes observaient les siennes une seconde, un moment, se détournant par la suite pour se lever subitement de sa chaise, s'étirant de tout son long comme un animal qui sortirait de sa sieste.

« Mais d'ailleurs... Je crois pas avoir cours avec toi après... Alors pourquoi tu viens me chercher au juste ? Tu voulais quelque chose je parie, qu'est-ce que c'est ? »

Posant une cuisse sur une table qui régnait non loin, ses bras se croisaient, adoptant une position décontractée pour ne guère changer de ses habitudes, sortant une cigarette par la suite. Parce que l'homme n'en avait cure d'avoir le droit ou non de consommer son cancer au sein de l’établissement.

« Ah peut-être qu'on pourrait faire un deal... Si je répond à ta question, tu fais cours à ma place, je pense que c'est un bon compromis, qu'est-ce que t'en dis ? »

Un fin sourire perlait sur ses lippes alors, amusé visiblement d'avance de la réaction qu'aurait le plus jeune.
  
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