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 une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)

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Othello Delor


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une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
21.12.16 18:47

une prière lointaine
que porte le vent du soir
Sur l’origami, quelques mots maladroitement écrit. Bourrés d’appréhension, de frémissement et puis de soulagement. Un lieu indiqué et un « nous verrons ce qu’il en sera » pour terminer.
Pour la première fois, Oscar m’avait envoyé un mot sans que cela nous relie à un quelconque cours, une quelconque obligation.
Nous ne nous étions pas parlés depuis l’incident de la cuisine et cela suffisait à contenir mes distances. J’étais effrayé à l’idée de le revoir avec l’estomac troué ou ne serait-ce qu’avec trois gouttes de sang dans le creux des mains.

J’ai quitté discrètement mon lit pour avancer à tâtons dans les couloirs du château jusqu’au saule devant lequel nous avions tous les deux pliés genoux quelques mois auparavant.

Je m’avance jusqu’à ce dernier. Mon coeur bat tout vite, tout fort. Le goût de la moquerie, de la rancune et de la haine me paraissent aujourd’hui fades. Je crois que j’ai changé pour le moment. Je ne suis pas assez optimiste pour imaginer que cela puisse durer mais profitons de ces moments de paix, je suppose ?

Il est déjà là. Je lui fais face. Je peine à maintenir mon regard. Il est toujours vivant et je ne sais dire si c’est à cause ou grâce à moi.

« Je suppose que c’est le moment où on doit parler sérieusement sans baguettes, sans couteau et sans cris. »

Je sors la mienne et n’hésite pas vraiment à la laisser par terre, derrière moi.
J’avance tout doucement et m’assied au sol dans un silence de mort. Je fixe la bête en bois face à nous, toujours plongée dans son sommeil éternel. Je ne lui en veux pas, de ne pas s’être éveillée l’autre fois. Tant mieux, même.

« … Tu vas mieux ? Tu n’as plus mal ? »

J’ose un coup d’oeil, bref.

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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
21.12.16 19:33

Sous le saule // acte 2
J'entrouvre la bouche, le sourcil plissé de concentration. Parfois je rature des yeux certains mots quand je les écrit et qu'ils sonnent creux. Vides de sens et si denses pourtant. Mais ce ne sont pas les mots qui importent, mais la démarche. Le sens que j'y apporte quand je fais le pas. Ce pas qu'il ne fait plus puisqu'il fuit et déguerpit quand je crois attraper son ombre pour dire ou frémir une question sur son état. Ce pas hésitant que je voudrai avancer sans pouvoir et rester en arrière ou revenir. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Il fallait pourtant qu'on se voit et que je craigne ses regards incisifs ou son indifférente indifférence. Cruauté qu'il m'offrira sans nul doute si je laisse les choses se ternir, se creuser, c'est un abîme que j'ai devant mes pieds et pourtant je m'apprête à y plonger.

C'est cocasse quand on y pense. J'aime écrire et je ne lui écrit jamais. C'est - C'était- toujours lui qui m'envoyait des lettres piquantes qui venaient s'incruster dans le bois, mes pupitres ou le cadran de mon lit quand ce n'était pas devant mes pieds que venaient mourir quelques flèches sournoises et aiguisées. Mais ce n'était pas la pointe le plus douloureux. Le contenu m'égratignait plus. Maintenant il ne m'envoie plus rien et m'évite trop pour que je sache s'il saigne encore ou s'il a pansé ses plaies. Celle de son esprit et de mon corps.

Succins et clair, j'ai donné une date, un lieu, une heure. Un s'il te plaît, même si je ne sais jamais ce qu'il lui plaît réellement. J'ai envoyé mon robot et je n'ai pas douté une seule fois. Il viendrait.

J'attends devant le saule dont l'immobilité me frappe encore. Je me rappelle des mots et des coups. Des rires sanguins. Il y a trop de mois qu'il m'a dit sa haine et ses volontés destructrices à mon égare. J'ai laissé ma baguette et mes appréhensions dans ma chambre. J'ai plus peur qu'on me suive et qu'ils nous écoutent quand je lui demanderai s'il va bien et s'il compte m'éviter jusqu'à la fin des temps.

J'ai appris qu'il existait pire ennemi que lui.

Mais je n'ai pas le temps d'y penser car déjà il arrive. Othello avait une façon bien à lui d'exister si bien que le vent redoublait dans les branches endormies du saule et que la lune avait cet éclat particulier menaçant et protecteur dans une même mesure. Son regard fuit le mien. Peut-être que je devrais lever les mains en l'air pour lui dire que je me rends? Il s'arrête et me dit que nous devons parler sérieusement. Sans hurler, sans blesser, sans tuer. Je ne peux qu'acquiescer. Laissons les monstres dans les placards. Il dépose sa baguette et s'avance. Me demande si je vais mieux. J'ai le réflexe de fixer mon ventre comme si je devais confirmer ce que j'allais insinuer.
- Je vais bien. Mieux aussi. Je m'avance vers lui qui est assis trop loin. Je m'assois en face.Et toi? Je m'enquis presque immédiatement, l'estomac noué. Je sais que j'ai été idiot et injuste et que j'ai saigné sur ses mains. Je veux toujours te le demander, mais tu ne t'arrête jamais suffisamment. Comme je suis trop franc tout ce temps je fixe son visage. Mais je crois que j'ai peur de savoir si tu m'as pardonné. Cette fois-ci je chuchote parce que je n'ai pas autant d'assurance que je ne le voudrais. Mais la peur elle je la reconnais trop facilement maintenant pour que je puisse me tromper.
- Comment va ta vie, Othello?
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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
21.12.16 20:01

une prière lointaine
que porte le vent du soir
Oscar n’a jamais vraiment l’air présent. Ses mots n’ont ni queue ni tête, ils vous font oublier la raison de votre venue et vous embrouille l’esprit. Il est un nuage à lui tout seul. Un brouillard.
J’ignore si ce sont nos caractères tellement différents qui nous ont toujours empêché de nous apprécier et d’éprouver de la sympathie sur l’autre ou tout bêtement le fait que nous sommes incapables de nous comprendre.

Je louche un peu sur son ventre, comme à la recherche d’une petite tache rouge qui viendrait contredire ses affirmations. Mais rien. Il semble propre comme un sou neuf, lavé de nos péchés. Je n’y ressens même pas une once de frustration. Juste un semblant de délivrance. Je plie mes genoux et prends appui sur mes mains. L’herbe me chatouille les paumes et la brise est fraîche mais pas suffisamment pour écourter cette conversation. Elle me réchauffe le coeur, étrangement. Je crois que j’ai grandi. Je crois. Pour l’instant. Comme d’habitude.

Oscar me demande si je lui ai pardonné puis si je vais bien. J’hésite un instant et fixe mes jambes de longues secondes, réfléchissant sur la question.

« Je ne sais pas trop. Je crois qu’il n’y aura jamais de pardon… Juste de l’accoutumance. »

Je ne pense pas être capable de pardonner le garçon qui m’a tiré dans son monde. Mais je pense aujourd’hui être assez fort pour… l’accepter.

« Et ma vie est tranquille. Bizarrement… depuis ce jour. »

Mes yeux l’évitent enfin. Je sais que je vais rentrer dans le vif du sujet et que bientôt la gêne reprendra sa place entre nous.

« J’ai compris… J’ai compris que je ne te détestais pas autant que je le voulais. Je ne t’apprécie pas pour autant. C’est un entre deux déchirant sur lequel je ne peux pas mettre de mot. Disons… Je ne te déteste pas au point de vouloir ta mort. Mais je ne t’aime pas suffisamment pour devenir ton ami. Quelque chose comme ça… »

Et pourtant il est la seule personne à avoir animer toutes ces années. J’ignore pourquoi, mais faire de telles constatations m’abattent peu à peu. Toutes ces années à prétendre… Pour pas grand chose. Je retire la cravate aux couleurs de ma maison et la regarde pendre au bout de mes doigts avant de sourire brièvement.

« Et finalement la solution à tous mes maux est simple : il me suffit de quitter Poudlard. Je crois que ça serait mieux pour toi aussi. Pour nous, surtout. »

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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
23.12.16 19:12

Sous le saule // acte 2
Le pardon. J'ai toujours su que c'est ce que je recherchais dans nos échanges, nos affrontements et dans ses hurlements je voulais trouver des mots pour oublier. Comme mon esprit refuse et que moi aussi je me disais que si c'était lui qui me le disais je pourrai vraiment arrêter d'avoir peur de tout et pardonner. Moi, puisque c'est toujours de moi qu'il s'agit. De ma constante indifférence trop feinte qui a fini par s'imprimer partout. Sur ma bouche qui ne s'étire plus. Sur mon visage qui a oublié comment représenter. Jusque dans la tessiture de ma voix qui ne sait plus comment sursauter d'émotion. Pour de bon. Mes doigts se recroquevillent, mais c'est moi qui le voudrais. Mais Othello ne pardonne pas facilement les choses, il n'oublie pas non plus. Il s'accoutume. Je déglutis.

- D'accord.

C'est tout ce que je peux dire. Et accepter. Je penche la tête et je le regarde. Comme il bouge, sans mauvaises intentions. Juste pour ne pas subir l'immobilité de la nuit. Du saule. Peut-être qu'il a peur de subir le même sort. Même si ce n'est que ses yeux qui ne savent plus ou ne pas me regarder. Sa vie à lui semble aller bien. C'est ce qu'il dit. La tranquillité est une bonne chose. Je crois. Je hoche la tête pour ne pas répéter encore un accord dont il se fiche très certainement. Je me pince les lèvres, toujours fixé sur lui. Je ne sais pas ce que j'espérais quand je l'ai invité ici. Je crois que je voulais savoir comment il allait. De toute évidence c'était chose faite. Mais en y réfléchissant je crois que ce n'est pas ce que je voulais dire. Pas exactement. Sa vie ce n'est pas lui. Ce dont il parle ensuite m'est familier. C'est un constat. Le constat d'une chose qui m'est étrangère ou que je ne sais pas faire moi-même. Il dit qu'il ne me déteste pas assez, quand je pensais qu'il haïssait, un peu au moins, ce que j'étais ou je suis. Il dit qu'il ne m'aime pas assez quand je pensais qu'il m'affectionnait assez pour me garder en vie. Je sais ce qu'il reste quand on ne ressent pas assez pour quelqu'un. Je connais le mot parce que j'ai longtemps vécu et ressenti cela à l'égard du monde, des autres, même s'il y a des exceptions.
- De l'indifférence. C'est de l'indifférence.

Je hausse les épaules. L'indifférence n'est jamais affectée. Négativement, positivement, elle se fiche, regarde à peine, passe sans jamais se sentir concernée. Confortable et facile. Je passe ma main droite dans ma nuque. Ce n'est pas quelque chose que je peux contester ou contredire. Peut-être que ma vie à moi était étrange et qu'elle le sera tout le temps maintenant que je l'indiffère. Comment fait-on pour s'habituer aux changements?

Il retire sa cravate, mon œil est trop habitué à observer pour que je le manque. Je ne sais jamais ce qui lui trotte dans la tête. C'est peut-être pour cela que je ne m'attends pas à ce qu'il dit. Pourtant il commence bien. Il dit qu'il a trouvé une solution, quand moi j'ai passé des nuits entières à chercher et que tout ce que j'ai trouvé était d'une incroyable stupidité. Je passe ma main sur mon ventre. Il dit qu'il va quitter Poudlard. Ou qu'il veut. Mais c'est pareil. J'entrouvre la bouche et la referme aussitôt et me relève avec précipitation. Je m'avance vers lui et le dépasse sans le regarder, j'ai trop de choses à voir sur le sol. Je marmonne pour moi-même, la tête rentrée dans mes épaules.

- Réfléchir. Je dois réfléchir.

J'essaie de voir ce qu'il y a de bien dans sa solution. Mais je ne vois que le sol. Forcément. Je n'aime pas quand les autres se mettent à penser à ma place. Quand ils disent que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi, j'ai tendance à penser que c'est ce qu'il y a de pire.
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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
23.12.16 19:32

une prière lointaine
que porte le vent du soir
D’accord et puis je dois réfléchir. Oscar résumé en quelques mots. Du détachement, de la simplicité et du silence. À quoi m’attendais-je ? À un sourire, un acquiescement, des adieux chaleureux, une retenue, des larmes ? Je ne sais pas. À tout ça à la fois, sans doute. À tout sauf le silence dans lequel il m’abandonne. Je le vois de dos et il ne prononce plus rien. Je ne peux même pas regarder son visage et dire s’il est heureux, triste ou réellement en train de se poser des questions. Je ne sais quoi penser. Mais quand ai-je pu, avec Oscar dans ma vie ?

Alors oui, ça m’agace, mais je ne perds pas patience. Pas cette fois. Je soupire et roule des yeux. Puis je me concentre sur lui. Encore. Observe chaque recoin de son dos à la recherche d’un frisson visible. Mais rien.

« Réfléchir à quoi ? À comment me dire au revoir ? Adieu Othello, bonne continuation, c’est pourtant pas si compliqué. »

Mais qui suis-je pour lui arracher les mots du fond de la gorge ?
Je balaye ma mèche devant mon visage et me lève, glissant au passage ma cravate dans ma poche - imaginant que je n’en aurais plus besoin de toute manière. Je ne l’attrape pas par les épaules, je ne le retourne pas de force vers moi. Je ne fais que le tour pour me planter devant lui. Je n’use pas de la violence. Je ne fais que le regarder.

« Je crois que je veux que tu vives et que tu sois heureux à ta façon. Ma place à moi n’a jamais été ici… tu le sais. Je veux rentrer à la maison, Oscar. Rien ne me retient à Poudlard. Je n’ai pas d’amis. Je ne suis pas le plus doué. Tu étais la seule raison de ma présence. Alors, maintenant que j’ai compris… Que me reste-t-il ? »

Murmures, doux, saupoudrés d’inquiétudes.
J’ai l’impression d’avoir exécuté ce mouvement déjà mille fois avec Oscar. Je glisse ma main sur sa joue et espère que cela puisse lever ses yeux vers moi.

« Arrête de réfléchir. Parle moi. »

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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
23.12.16 20:39

Sous le saule // acte 2
Pendant quelques secondes je me demande si ce n'est pas une nouvelle tentative. Une nouvelle manière de me tourmenter. Ce n'est pas juste. C'est ce que j'ai en tête, que veut-il que je fasse? Que je me jette à ses pieds pour le supplier de rester? Mais moi tout ce que j'ai envie de lui dire c'est qu'il ne sait rien et qu'il n'a pas le droit de prendre cette décision pour moi. Je continue de marcher, les jambes tendues et les poings serrés. Peut-être que je veux rentrer au château et ne plus y penser. Mais c'est quand j'y pense qu'il apparait devant moi. Je m'arrête. Il n'a pas saisi mon bras, n'a pas envahi mon espace comme il le fait habituellement. C'est trop étrange pour moi, surréaliste même. Il prend beaucoup trop de précautions et je ne l'ai jamais connu comme. Étranger ou presque c'est comme si je ne connaissais plus rien de lui et qu'il effaçait tout ce qui m'était familier.

Il dit qu'il veut que je sois heureux et moi aussi j'ai envie de l'être. Mais ce qu'il dit ensuite est étrange. Dissonant. Est-ce réellement à moi de lui trouver des raisons de rester? Moi j'en trouverai cinquante, mais je sais qu'aucune d'elles ne trouverait le chemin de sa raison. Elles se heurteront toute à ses os et y resteront coincés. Il a bien dit qu'il voulait rentrer chez lui. Qui était-je pour l'en empêcher?

Il pose sa main sur ma joue, je relève un peu, pour fixer ses doigts. Je me souviens qu'ils étaient sur ma blessure et qu'il y avait du sang dessus. C'est peut-être pour cette raison qu'il veut partir finalement. Je ferme les yeux. Il veut que j'arrête de réfléchir et que je parle. J'ai un adieu sec sur le bout de ma langue. J'ouvre les yeux. Il est toujours là. C'est juste la pénombre qui le masque et qui menace de le faire disparaître. Je repousse sa main, contre ma joue.

-Ne dis pas que tu t'en vas pour moi. Pour que je sois heureux. Parce que tu ne sais rien, Othello.
Je pose mon index contre son torse.
- Si tu ne t'en va pas pour toi, pour ton propre bonheur alors ne t'en va pas. Tu veux que je parle et qu'est-ce que tu aimerais que je dise? Que je fasse? Que je te retienne? Tu sais ce qui ne va pas dans ce que tu dis? Je lui attrape le poignet, comme je l'ai repoussé tout à l'heure. C'est que tu ne parles jamais de ton bonheur. À quoi ça ressemble chez toi, Othello? Je marque une pause. Des gens qui te croient fous c'est tout ce qu'il y a. Moi je sais que tu n'es pas fou, pas juste fou. Et je ne suis pas le seul à le savoir. Je crois que c'est ici chez toi. Quelque part avec des gens qui peuvent faire voler les choses et dire des formules magiques. Des gens qui croient ce que tu dis et ce que tu peux faire. Je relâche son poignet et je vais chercher du bout des doigts la cicatrice - je sais qu'elle y est parce qu'il porte souvent sa main à cet endroit- je l'effleure, silencieux, les lèvres pincées, je crois que je suis effrayé de la trouver, mais quand je le fais je me fige. Je baisse les yeux avant de me reprendre.
- Je suis désolé de t'avoir blessé. Je l'ai déjà trop dit, mais une fois de plus, une fois de moins. Désolé aussi de n'avoir pas pu être là. Même pour te dire que tout était vrai. Je sais que la magie peut faire peur et blesser. Je sais que tu le sais. Mais elle peut faire de belles choses aussi. Et que tu le veuilles ou non tu en fais partie. Tu as de la magie en toi. Alors c'est une erreur de penser que tu n'es pas à ta place. Tu peux faire tout ce que tu veux ici. Même partir. C'est vrai. Je relâche ses cheveux et je fais deux pas en arrière.
- Si tu penses que tu seras plus heureux ailleurs alors je te dirai au-revoir. Bonne continuation. Bon courage. Tout ce que tu veux. Mais ne dit pas que ce sera mieux pour moi. Ce doit être mieux pour toi.
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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
23.12.16 22:46

une prière lointaine
que porte le vent du soir
musique - Lorsqu’il souligne que chez moi il n’y a rien de plus que du mépris, j’ai envie de lui cracher au visage que tout ça est de sa faute. Que s’il avait été capable d’agir en tant qu’humain plutôt qu’en tant que sorcier à l’époque, j’aurais pu m’en aller et grandir comme n’importe quel gamin. J’aurais pu éviter les examens et les regards de travers. J’aurais pu. Mon dieu.
J’aurais pu.

Mais je ne dis rien. Les mots ne restent pas coincés dans ma gorge. Je les déglutis, les absorbe jusqu’à en oublier leur existence. Mon regard s’adoucit bien que mon corps se raidi lorsque ses doigts viennent à la rencontre de la boursoufflure, quelque part entre deux mèches. Je baisse les yeux, hésitant. Avec du recul, je ne savais déjà pas à quoi m’attendre de sa part. Et maintenant qu’il semble tout faire contre cette idée, je me sens démuni de tout bon sens. J’ai l’impression d’avoir perdu la logique de notre relation quelque part dans ce vaste monde.
Cela en ferait sans doute rire plus d’un mais moi je n’éprouve que de la peine pour lui. Pour nous.

Je me mords la lèvre et fixe un point invisible dans le ciel. Le fond de ma bouche me chatouille terriblement.

« Je- » Silence. « Je ne comprends plus grand chose. Il y a quelques mois encore tu regardais toujours par-dessus ton épaule pour savoir si la voie était libre. Tu redoutais chaque fois où je franchissais la barrière de ton intimité. Et maintenant… »

Je ris, de gêne. C’est vrai. Tout ça est loufoque.
Loufoque et triste.

« Et maintenant j’ai l’impression que tu veux que je reste. N’as-tu pas envie de pouvoir te pavaner dans Poudlard et vivre ta vie sans craindre ? Sans me voir au prochain tournant avec un sourire mauvais ? »

Il m’a dit qu’il était désolé, encore une fois. Je crois que ses mots m’ont touché plus que d’habitude. J’ignore pourquoi. Peut-être parce qu’ils ont un arrière goût d’au revoir. Le dernier pardon que j’entendrais ici.

« Oscar. »

J’aimerais te dire que tu es admirable.
Mais à la place, je vais juste t’enlacer, doucement. Assez pour que tu puisses me repousser si cela te dérange. Puis je murmure :

« Merci.
Parce que malgré tout… Je ne me suis jamais senti détesté par toi alors que tu avais toutes les raisons du monde de le faire. Je ne comprends pas grand chose. Je ne serai sans doute pas plus heureux ailleurs puisqu’il n’y aura pas d’un autre Oscar pour s’excuser et chercher à me sauver malgré mes erreurs.
 »

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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
24.12.16 15:08

Sous le saule // acte 2
Ma tête dodeline un peu, je crois que c’est le vent ou alors c’est l’irréel de la situation qui me fait douter, hésiter, qui me donne envie de retourner me coucher. Si je savais comment faire la différence entre le rêve et la réalité alors je n’aurai pas à avoir peur que tout ceci ne soit pas uniquement grotesque, ne soit pas uniquement l’expression d’un éventualité désiré ou une angoisse qui traîne quelque part dans ma tête. Seulement voilà, je ne sais pas et il se peut que tout ceci soit aussi réel que le vent, la magie, la nuit. Il dit qu’il ne comprend pas et je sais qu’il ne comprend rien. Sinon il ne prendrait pas la décision de s’en aller.

- Pourquoi tu penses que je subissais tout et que je n’ai jamais rien dit à personne ? Je me gratte la nuque. Parce que je pensais que c’était une chose qui te rendait heureux. En y réfléchissant je me demande même comment j’ai bien pu penser une chose pareil. Peut-être que j’ai trop longtemps laissé les choses perdurer. Peut-être que j’ai trop longtemps supposé et que je ne lui ai jamais demandé ce qui le rendait vraiment heureux. Je hausse les épaules quand il dit que je devrais me pavaner, me sentir soulagé. Pourquoi je serai heureux quand j’ai l’impression que tu te sacrifies ? Sans parler du fait qu’il n’était pas la seule personne à craindre dans ces couloirs et que je ne le craignais pas réellement.

Il m’enlace et me dit merci. Il ne me l’a jamais dit, pas une seule fois, n’a jamais semblé si affecté dans nos conversations. Il me dit que j’ai essayé de le sauver, mais j’ai échoué et je le sais. Je ne comprends pas pourquoi tu pars si ce n’est pas pour être heureux, dans ce cas. Ce n’est pas parce que tu seras parti que je serai plus heureux. Moins soucieux. Moins tourmenté. C’est comme s’il imaginait être le seul responsable de ma ruine quand je sais que je me débrouille assez bien seul. Mais peu importe si mes mots ne l’atteignent pas je ne peux rien y faire. C’est ce qu’il y a de plus frustrant quand on parle, c’est que j’ai l’impression que je ne suis jamais assez clair et que je ne l’atteint jamais assez.
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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
24.12.16 15:40

une prière lointaine
que porte le vent du soir
musique - À l’exception d’un plaisir malsain, je n’ai jamais éprouvé une once de bonheur à l’idée de faire souffrir quelqu’un. Il m’arrivait de regretter amèrement les mots de la veille. J’ai appris à dormir avec mes cauchemars, à me reposer avec les échos de mes erreurs. J’en suis content ainsi. Je suis heureux d’avoir encore un semblant de bonne conscience pour ne pas tomber du mauvais côté de la barrière. Ou alors tout cela ne s’apparente qu’à un manque de courage certain. Peut-être un peu tout en même temps. Peut-être que je n’suis rien de plus qu’un gamin lâche qui s’amuse à vivre dans le semblant. Quel échec.

Je sais que je ne suis sans doute pas la source de tous les tourments d’Oscar mais j’ose espérer que le poids de mon départ ou de mes distances finira par le soulager un jour. Il s’est, sans nul doute, lui aussi accoutumé à ce quotidien toxique dans lequel nous dansions.

« J’ai lu dans les livres qu’on atteint pas la paix sans sacrifice. Je le fais pour nous. Pas pour toi. Ni pour moi. Pour nous. »

Je le lâche et m’écarte d’un pas. J’ai toujours envie de pleurer, c’est terrible, mais je crois que je me suis suffisamment laissé aller pour ne pas subir le poids de mes émotions.

« J’ai encore du temps pour y penser. Mais même si je reste, je promets ne plus être dans tes pattes, de ne plus te tourmenter même un tout petit peu. Tu ne feras même plus attention à moi, je n’existerai plus. Je ne suis peut-être pas l’épicentre de tes soucis mais je crois que tu respireras un peu mieux si on arrête tout ici. »

J’ignore dans quel état d’esprit je serai demain. Je dis tout, maintenant. Parce que je me sens morose, abattu. Je ne vois pas d’autres solutions.

« Si un jour tu as mal ou que tu ressens le besoin de venir vers moi, alors je t’accueillerai. Si tu veux me voir, alors tu me verras. En attendant je ne veux plus être une plaie ni même exister. Sois heureux, bat-toi pour. »

Je tends ma main vers lui, pour une dernière poignée.

« Je crois que c'est là que nos chemins se séparent...

Adieu, Oscar.
 »

Une prière lointaine que porte le vent du soir anime les feuilles dans leur danse alanguie. C'est le chant des vieux arbres entonné pour toi, pour ces bois obscurs maintenant endormis. Sans nous attendre tant de saisons ont passé ; les feuilles dorées s'en allant mourir à terre renaîtront un jour sous un ciel radieux, mais notre monde érodé restera le même et demain toi et moi serons partis.


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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
08.01.17 20:23

Sous le saule // acte 2
Il a les mots que moi je voudrais lui dire. Quelque part, dans ma tête, il y a toujours une partie de moi qui ne veut que son bonheur et la paix. Quelque chose de bien et qu’il n’a jamais rencontré ici. Je n’aime pas toutes les choses qu’il dit parce qu’il me semble que je suis trop habitué à ce qu’il soit une ombre. Si je ne dois plus surveiller mes pas, si je ne dois plus surveiller les siens, qu’est-ce que je vais faire ? Rien. Sans doute. Ou essayer de faire, sans y parvenir, je n’ai jamais songé à une existence sans la sienne. Et je trouve ça incroyable. Crève coeur aussi quand il promet de ne plus exister pour moi. Ou pour lui. J’ai du mal à y voir clair. Tout ce que j’entends et comprends c’est adieu et c’est terriblement douloureux. Là, quelque part. Il y a quelque chose qui meurt et je ne sais pas ce que c’est. Mes bras restent le long de mon corps. Comme s’il m’enlaçait encore, mais il ne le fait, non. Et c’est étrange de recevoir le vide et le silence en cadeau. On ne m’a jamais rien offert et ce n’est pas des cadeaux dont j’ai envie et besoin.

Je trouve de l’injustice dans son paraître. Pas même affecté. Pas même troublé. Ou alors trop pour que je comprenne. Quand il esquisse et je crois que c’est triste c’est peut-être heureux ? Je ne sais pas grand-chose à part adieu. On dirait que quelqu’un va mourir encore et je n’ai pas envie que ça meurt. Qu’il disparaisse. Cela fait trop d’année qu’il me poursuit et que je le laisse faire. C’est drôle aussi parce que vraiment, il dit des mots que j’aurai vraiment du lui dire et que je ne dis pas. Je reste là. Silencieux. La nuit et le froid me transperce moins que ses mots. Son regard. Je pensais venir ici pour m’excuser. Lui faire oublier le sang et ses larmes. Lui promettre que je recommencerai plus. Mais lui il est venu pour me dire qu’il va disparaître et je crois que je n’ai plus de mots pour l’en empêcher. Je suis persuadé que si on rentre tout se réalisera et que moi je serai sans lui et lui sans moi et que ça n’ira pas.

Je m’accroupis et je fixe le sol. Un jour je me suis imaginé lui parler des constellations et des étoiles, comme c’est un sujet qui m’apaise moi quand on m’en parle. Mais mes épaules sont trop lourdes et surtout ma tête. Je fixe l’herbe. Je me dis que c’est peut-être mieux. De cesser d’exister pour lui surtout. De ne plus être le monstre de son enfance et sans cesse me rappeler à lui. Peut-être que tout est vrai et qu’il ne peut pas vivre quand je suis là et que je ne peux pas vivre quand il est là. Je penche la tête. C’est tout ce que j’ai voulu je crois. Ne plus subir et qu’il arrête de me faire subir. Peut-être parce que je voulais savoir s’il pouvait exister sans être laid et cruel, effrayant. Moi je sais qu’il existe et qu’il est fragile, quelque part, qu’il y a de la gentillesse dans son regard parfois et de l’affection aussi, quelque chose de doux que moi je ne verrai jamais. Je me dis que c’est pareil pour moi et que je ne suis pas toujours laid et monstrueux, lâche. Je sais qu’il existe de la tendresse en moi, de l’affection qu’il ne verra jamais. Peut-être parce qu’on s’est trop abîmé pour ça.

 « Il faut que tu sois heureux aussi. Où que tu sois. » C’est tout ce que je souhaite pour lui.

J’inspire et je m’installe sur l’herbe pour cacher mon visage dans mes cuisses. Je n’ai pas assez de silence pour le retenir et les mots, les mots, comme je suis vain. Il a décidé que c’en était assez. Qui suis-je pour lui dire de rester quand je pense que ma présence l’étouffe aussi. Ma bouche esquisse, mais je ne sais pas trop ce que c’est. Peut-être la naissance de quelque chose d’indéfinissable. Et s’il faut que je pleure, je le ferai quand il n’y aura plus que la lune qui me voit. Mais je ne peux m’empêcher de lui demander :

 « Est-ce que ça ira vraiment après ce soir ? Pour toi, je veux dire. »
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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
09.01.17 10:40

une prière lointaine
que porte le vent du soir
musique – J'avoue m'être attendu à des soupirs de soulagement, un sourire d'adieu et rien de plus. Mais tout ça ne se passe pas, Oscar demeure dans sa carapace et son visage n'exprime une quelconque délivrance. Il se recroqueville, se cache, cherche encore une fois à disparaître. Je le regarde marmonner des questions à mon propos. Ma main tendue retombe contre ma cuisse et je ne parviens pas à cacher un soupçon de déception. Nous n'avons pas pu nous les serrer pour signer la fin de notre tout. La sensation d'inachevé me grignote doucement de l'intérieur mais je n'en fis rien. Je me tais. Toujours. L'écoute.
Mais il ne dit pas grand chose. Tout du moins, rien qui ne puisse me retenir, rien qui ne puisse me faire mettre un point final sur notre grande tragédie.

Il me demande si tout ira pour moi et j'avoue que je ne sais quoi répondre. Je ne décroche pas mon regard, me perds dans mes songes. Le futur m'est tout aussi flou qu'avant. J'imagine que non. Rien n'ira plus qu'avant. Mais il y aura ça au moins. La peur, la haine. Ensemble, elles vont s'amoindrir et j'ose espérer, un jour, disparaître pour toujours.

Je me pince les lèvres et je finis par hausser les épaules. Il ne me voit pas et sans doute n'aura-t-il jamais de réponse.

« Ne t'inquiète pas. »

Finis-je par murmurer.

Et c'est sur ces mots que mes talons se tournent. Je ne lui adresse plus un seul coup d'oeil, le laisse derrière moi que je tente d'y abandonner toutes ces années décadentes.

Je disparais.

Pardon, Oscar.
Dans une autre vie. J'y crois. Dans une autre vie, ensemble à partager le même air avec le sourire. J'y crois.


+ notes //
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Re: une prière lointaine que porte le vent du soir (oscar)
09.01.17 13:10

Sous le saule // acte 2
Et c’est ainsi qu’il part. Ou alors je crois que j’ai trop fermé les yeux et attendu pour le voir partir. J’ai écouté les derniers mots sans rien y répondre, rien y croire, car il n’y a plus rien à dire. J’attends qu’il s’en aille je crois, pour ne pas rentrer. Ou alors peut-être que je veux arpenter le chemin seul. Trouver quelque chose de courageux à prétendre, moi aussi. L’air de la nuit m’étouffe un peu je crois, ou alors c’est la lune, quelque chose qui étrangle et qui fait monter un peu de détresse un peu. Juste un peu. C’est comme si j’étais échoué et qu’on m’avait trop longtemps noyé. Je m’allonge en arrière et fixe le ciel. Il ne me reste plus qu’à imaginer que je ne suis pas seul, là. Oublier qu’il n’y a plus que le silence. Même plus d’inquiétude aussi.

Un jour il m’a dit ici qu’il me ferait devenir fou et que je finirai par causer ma propre perte. Et je l’ai cru quand je pensais qu’il le ferait. Et en un sens il a réussi, je crois qu’une fois de trop je suis mort. Peut-être dans cette cuisine. J’en ai été l’instigateur, seulement je n’imaginais pas un seul instant que la lame ne poignarderait pas que moi. J’inspire doucement. Je n’ai rien qui me monte aux yeux, même s’ils picotent. Il n’y a rien. Juste une sensation étrange dans la ventre. Peut-être qu’il vaudrait mieux que je reste ici pour toujours moi aussi pour ne pas le voir traîner sa valise loin et ne plus être. Je sais que je le chercherai encore un peu, on ne peut pas se défaire d’autant d’années à regarder derrière son épaule et craindre.

Sauf qu’il n’y aura plus lui à craindre, ou alors plus nos affrontement terribles, plus rien d’effrayant pour lui comme pour moi.Peut-être que c’est vraiment la solution à tout et qu’il faut que je lâche prise. Je sais aussi qu’il faut que je rentre. Que se passera-t-il quand je franchirai les grandes portes ? Sans doute rien, mais c’est peut-être ce qu’il y a de plus terrible. Mais je pense aussi que ce n’est pas mal non plus. Peut-être qu’il a menti quand il pensait ne rien avoir ici et que les autres – les gens qui ne l’ont pas blessé – finiront par le convaincre de rester et d’oublier. Ils y arriveront puisque moi je ne pouvais qu’échouer.

Je crois que si j’avais été seul, vraiment seul, c’est son départ qui aurait fini par me tuer. Dans un monde où il n’y aurait que moi seul et la foule, des autres anonymes effrayants qui n’existent que pour assister à ce que j’adeviendrais de mal. Sauf que je connais des noms maintenant et qu’ils sont assez fort pour me faire rester. Pour me faire rentrer aussi. Pour me faire lever. Et il y a des noms qui me donnent envie de rester ici. Des noms, des rires, des insultes aussi. Des serpentards moins enclin à s’arrêter, plus ridicules aussi. Moins les siennes, mais je ne l’ai jamais vraiment craint lui, tout ce qui me faisait peur c’est que j’en vienne à le blesser lui encore. Ce qui est arrivé en un sens. Et c’est ce qui arrive quand les gens sont blessés et fatigués. Ils s’en vont. Alors je me relève moi aussi et je m’en vais. Pour rentrer ou oublier de le faire. Je ne sais pas encore.
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