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 ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]

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Neutre
Austreberthe Blacksmith


Messages : 33

Date d'inscription : 14/10/2016

Austreberthe Blacksmith





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
19.10.16 0:26

Elle n'en croit pas ses yeux, ni ses sens, Austreberthe. Pas dans la première demi-seconde. Kieran... Il a vraiment pris feu ? Pouf, comme ça ? C'est incroyable !Un de leurs adversaire a pris feu ??? Wah... la chance. Serpentard pourrait enfin remonter dans le classement, avec ce concurrent à facilement dép...

Mais ?

Son rugissement de joie se suspend, elle se fige en ouvrant des yeux incrédules, voyant sa condisciple se porter au secours du petit feu de joie vivant. Mais... Mais... Mais serpentard va perdre, si elle persiste à jouer à mère Thérésa, l'autre, là... C'est une compétition, elle n'est pas au courant ?

« MAIS GROUILLE-TOI !!! »

La magie est là pour soigner les brûlure, les bobos.
Même ceux causés par des monstres...
Le sort leur sourit, les favorise, enfin.
Elle ne va quand même pas se soucier du gryff, si ?

La semi-vélane enrage, dents serrées, respiration sifflante, mâchoire crispée, n'écoutant qu'à peine la petite voix, raisonnable, en elle, qui lui glisse que c'est l'attitude normale, humaine, que de venir en aide à un condisciple blessé... Qu'il n'y a rien à reprocher à personne, rien qu'à louer, et des éloges à distribuer.

Le reste du temps, peut-être. Oui, à tout autre moment, elle aussi serait venue en aide à une torche humaine. Mais pas en pleine dragonrun. Et puis ... surtout pas pour un gryff'... Sympa, okay, ou supportable, au moins, mais pas de là à ce que ses petites brûlures valent un détour. Quelqu'un d'autre serait intervenu, de toute façon, alors à quoi bon perdre un temps précieux ?

C'est la dégringolade d'une autre condisciple, dans les gradins, qui la tire à ses pensées peu charitables. Elle avait rit, un peu, en voyant la nouvelle teinte de deux élèves d'autres maisons, mais, là, à voir une autre vert et argent, toute dignité perdue, elle se rappelle l'école moldue, les croche-pieds, les rires étouffés et l'hostilité d'une bonne part de la gent féminine.

... A défaut de compatir en voyant monsieur Feu-aux-fesses s'enflammer, elle a, pour sa maladroite condisciple, un pincement au cœur, et descend, sans chute, les gradins pour la rejoindre, penchée vers elle, lui tendant une main.

« Tu ne t'es pas fait trop mal ? »

Derrière le verre épais de ses lunettes, son regard est plein de boucliers, de douves et de méfiance. Elle regrette déjà un peu s'être précipitée ; Ce n’est pas parce qu'elles partagent une maison qu'elles sont quoi que ce soit en commun, ni respect, ni ruse ou peur... Et les femmes, souvent... Oh... la gent féminine, dans sa plus grande majorité, est aussi sympathique avec elle qu'une adolescente avec l'acné qui lui pousse sur les joues.



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Neutre & Sigma
Aaren Rhydderch


Messages : 21

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Feat : Kamui (Gintama)

Crédits : Lynch

Double Compte : Hjörtur

Aaren Rhydderch





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
19.10.16 5:18



aaren rêvait de voler quand il était gosse

il doit se protéger en permanence se protéger de l'air dont il a pourtant besoin se protéger de la peau des autres leurs bactéries leurs sécheresses des mains qu'il a arrêté de serrer
impoli aaren qui ne fait qu'un signe de loin tout au plus en souriant de ses lèvres gercées
faire attention au drap de son lit au pantalon qu'il porte au shampoing pour laver ses cheveux
s'éloigner au possible des lieux venteux comme un balcon étaler plus de lotion que d'habitude s'il doit sortir
s'emmitoufler dans une écharpe aux premières couleurs de l'automne et faire mine sourire aux lèvres que ce sévère ensemble de précautions ne l'importune pas

comment pourrait-il seulement monter sur un dragon ?
son visage au vent serait visage en sang
son corps écorché vif par les braises de l'atmosphère

aaren ne rêve plus de voler car cela ne sert à rien de rêver

ce matin-là il s'est étalé de la lotion sur le visage comme une bourgeoise en proie à une furieuse pulsion de coquetterie
il tient à les voir voler brûler tomber hurler et s'amuser parce qu'ils sont fous
il tient à voir l'envie capitale dans certains regards et la paresse dans d'autres
de sa plume il écrit quelques vers sans rimes métaphores métaphoriques parcelles de son delirarium

et il s'en va

il regarde passer les retardataires qui courent pour avoir une bonne place
lui s'en fout il se glissera dans la masse ressentira les cris vibrera avec les corps et saura trouver sa place
protégé des frottements par sa carapace de vêtements taillés au millimètre près qu'il s'est acheté grâce aux sigmas qui ont détruit son dortoir
il sait y faire aaren malade depuis sa naissance et jusqu'à sa mort prochaine – il sautera peut-être sous un train bondé d'imbéciles londoniens

oh mais qu'est donc cette silhouette qui marche dans le mauvais sens ? il darde ses pupilles sur la chevelure de jais et le regard déviant d'un serdaigle qui tente de se faire plus petit qu'il ne l'est pour passer outre l'invitation exceptionnelle de suivre une course toute aussi exceptionnelle – aaren l'attrape sans crier gare
« et bien et bien ? lance-t-il d'un ton mielleux. tu es en retard pour la dragonrun ne tarde pas davantage ! » et passe son bras par-dessus ton épaule pour te retourner et te faire marcher dans l'autre sens pendant quelques pas inconfortables avant de finalement passer son coude dans le tien pour une démarche plus aisée
d'un amour terrible pour les méfaits il t'emmène de force dehors en déployant d'une main habile son parapluie pour vous protéger tout deux de la pluie
« as-tu entendu parler des concurrents ? on n'en retient qu'un nom sur les quatre ! » plaisante-t-il comme s'il parlait à son meilleur ami – il n'en a pas – et t'offre un sourire colgate avant de reprendre « mais il paraît qu'une vampire sera de la partie ! ha ! elle doit apprécier cette météo d'enfer à coup sûr ! »

une fois arrivés aaren t'emmène au milieu de la foule jusqu'à une masse indistincte de serdaigles qui essaient de se mettre d'accord sur la prononciation du nom de leur concurrent et arrive même à pousser des premières années trop excités par leur dépucelage draconique pour s'en formaliser
il te dépose là spencer comme une figurine sur une étagère
les feux s'élèvent derrière leurs dos et les dragons prennent leur envol « ouf ! nous sommes arrivés juste à temps ! » et de conclure dans un terrible sourire « maintenant je dois te laisser car ma place est ailleurs dans les tribunes. à plus ! » clin d’œil complice et abandon pur et dur d'un pauvre gaillard de vingt ans qui comprend bien sûr qu'il a été ballonné par un jouet par ce taré roux de serpentard dont on parle parfois des scènes qu'il provoque en plein cours de psychomagie

haha un autre associable de balancé dans la jungle dangereuse de la foule

aaren part disparaît son parapluie refermé et sa capuche relevée le rendant invisible au monde entier ô vous ne voyez pas dieu mais dieu vous observe suivre la course à travers la pluie et la brume
il vous voit vous échauffer vous faire gronder comme des enfants le forçant à étouffer son rire devant vos scènes immatures
vous sent vibrer en cœur quand une gerbe jaillit de la gueule de la monture de kieran puis une autre de celle du dragon de siham

finalement aperçoit sur son chemin un noiraud à lunettes fixer sans ciller le concurrent de serdaigle et comprend aussitôt cette flamme de jalousie qui brûle
ô grand gaillard à l'écharpe bleue tu ne devrais pas remuer tes lèvres ainsi ni te laisser ronger par une telle émotion de laquelle tu n'as aucune chance d'obtenir du bon
tu as l'air si bête et si fragile dans ta bêtise
et il sait aaren il le voit dans les prunelles que tu tournes vers lui que la rage brûle en toi alors il s'approche de plus en plus jusqu'à être dangereusement proche de toi il tend la tête vers ton oreille pour pouvoir glisser au-dessus des clameurs « jaloux n'est-ce pas ? »
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Personnel
Marvel J. Solberg


Messages : 254

Date d'inscription : 30/08/2016

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Crédits : AVALTOUT. ♥

Double Compte : C. Parfait Jdanov

Marvel J. Solberg





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
19.10.16 9:18

Our hero, our hero, claims a warrior's heart.
I tell you, I tell you, the Dragonborn comes.
With a voice wielding power of the ancient nord art,
Believe, believe, the Dragonborn comes.


Les flammes jaillirent et c'est les yeux écarquillés que le professeur Solberg contempla la scène, impuissant. Et voilà, c'était arrivé. Un élève se faisant carboniser par un monstre de feu. C'était tellement une chose courante durant ces compétitions cruelles qu'il aurait dû s'y attendre, s'y préparer psychologiquement. Mais Marvel faisait preuve de beaucoup trop d'empathie pour simplement apprécier ce spectacle. « Du pain et des jeux », disaient les romains à une époque. C'était un moyen politique de contrôler la population, de les distraire alors qu'on faisait passer des lois derrière leur dos. D'ailleurs, toutes les époques avaient gardé le même modèle. Et quand ce n'étaient pas les combats de gladiateurs qui tenaient la plèbe en haleine, c'était le football qui les distrayait, les faisant oublier à quel point leur gouvernement était incapable.

« Non ! Non, non, non, non, non. Merde, Kieran ».
D'un seul coup, il s'était redressé en détournant complètement l'attention de son cousin. Pourquoi fallait-il que ce gamin soit si casse-cou ? Se porter volontaire pour une dragonrun, sérieusement ? Ça lui ressemblait tout à fait, avec son caractère impulsif digne des rouges et or, et son côté hyperactif. Au lieu de le placer sur le dos d'un dragon, on aurait pu trouver un moyen productif de lui faire dépenser son énergie. Mais non ! Pour le coup, Bogeyman se relevait décevant. « ATTENDEZ, PERSONNE NE VA RÉAGIR ? » Hurla t-il en levant sa baguette, prêt à lancer un sort. Mais à sa grande surprise, la concurrente verte et argent le devança pour aller porter secours au jeune Nails, éteignant rapidement le brasier humain qu'était devenue sa jambe.

« DIX POINTS POUR SERPENTARD ! »
balança t-il un peu au hasard. Mais les mots se perdirent dans le vent et les cris de la foule. Tant pis. Il saurait la récompenser plus tard.

Finalement calmé, mais toujours pas rassuré quant à l'état de son élève, Marvel alla se rasseoir. Cependant, la place qu'occupait auparavant son cousin était vide. Quoi ? Il en avait profité pour se faire la malle, vraiment ?! Levant les yeux un peu plus haut dans les gradins, il fut assez rapide à repérer Orion. Mais... trop tard ! Il venait de donner un coup de boule à un autre Gryffondor, tout aussi grand et effrayant.

« NON MAIS QU'EST-CE QUI TE PREND ? » Sa voix allait être bousillée, à force de crier. Et il lui faudrait beaucoup de tisane au miel des montagnes pour récupérer son timbre habituel.

Alors qu'il s'avançait à grands pas vers le couple de perturbateurs, une terrible plainte se fit entendre et son sang se glaça d'un coup. Au ralentit et le cœur battant, le directeur des Poufsouffles tourna la tête en arrière. Et le tableau qui l'attendait fut atroce. Les genoux tremblants et la bouche grande ouverte, il posa ses yeux sur la coureuse de sa maison qui venait de se prendre toute une traînée de flammes dans le visage et qui tenait pourtant bon. Siham. Une véritable héroïne, ce soir-là. Mais aussi la pire casse-cou qu'il n'ait jamais connu. Combien de fois avait-il essayé de l'aider à se concentrer sur ses objectifs, au lieu de mettre sa vie en danger ?

Les larmes aux yeux, aucun son ne sortit de sa bouche. Et ce n'est que lorsqu'il entendit Rhodes derrière son dos et qu'il se fit lui aussi éclabousser par la peinture fluo qu'il tira mollement son élève en arrière. « Tous les deux, vous viendrez me voir après la course. » Sérieusement ? Venait-il de convoquer deux véritables persécuteurs à un tête à tête ? « En attendant, encore une intervention, et je vous donne un devoir sur l'histoire des cabinets, des latrines aux toilettes japonaises modernes, en passant par cette calamité que sont les toilettes turques ».

Et il les invita chacun à s'asseoir de part et d'autre de lui. Un à sa droite, et l'autre à sa gauche, pour mieux les surveiller. Bon sang, il devait avoir l'air d'un nain, au milieu de ces deux géants. Mais ils étaient toujours bien moins menaçants que ces fichus dragons.

©Pando
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Neutre
Daphné De Lange


Messages : 44

Date d'inscription : 25/08/2016

Feat : OC

Crédits : Han

Daphné De Lange





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
19.10.16 13:48

La DragonRun



Si seulement.

Si seulement elle pouvait ressentir la même ivresse, la même ferveur que tous ses camarades dont les encouragements sonores retentissaient avec force, portés par leurs cris stridents Elle veut être contaminée par toute cette enthousiasme un peu palpable qui fait se soulever les gens, gonfle les coeurs d'un enthousiasme soudain ou bien d'un effroi glacial. Mais son esprit ne laisse plus la place à de tels émois, alors Daphné se contente de prétendre. Elle joue la petite écervelée en applaudissant des mains à chaque cascades, se fend de petites exclamations surprises et faussement incrédules à chaque imprévu et lui vient alors le sentiment lointain de s'amuser. Au fond pense Daphné, ce n'est pas si mal. Et elle a toujours aimé ce genre d'événements, où les passions se déchaînent ; Les gens sont alors si intéressants et curieux à observer alors q'ils oublient toute trace de dignité et de rationalité.

Kieran Nails prend soudainement feu et elle feint une plainte, mais des frissons réels l'ont bel et bien parcouru. Elle glisse un regard de côté, vers Demeter assis à sa droite, contre son épaule. Le blond a les jumelles appuyées sur les yeux, de tel sorte qu'elle ne peut capter son regard et le rose sanguin de ses lèvres mine une mimique féroce. Devinant la cause de sa joie, elle reprend sa propre pair, pour observer plus longtemps les aventures du rouquin.

- Oh, j'espère que rien de grave ne lui arrivera !

Son sort pourtant l'indiffère plus ou moins, mais Daphné, sotte Daphné, se plait toujours à jouer les peines et les tristesses, sentiments trop étrangers qu'elle veut ressentir avec force un jour. Intéressée par le sort des autres concurrents, Daphné fixe à présent Bastia : La fière Bastia dont pourtant le dragon n'en fait qu'à sa tête et il en va de même pour Hjortur un peu a la traîne. Mais trône tout en tête Siham, avec une avance considérable, dont le dragon fend le ciel telle une flèche. Elle aussi s'est enflammée remarque Daphné et un nouveau frisson la parcourt alors qu'elle suit à présent la lutte de la Poufsouffle. Au fond, si elle vient à en passer en remportant la course, elle aura droit à une mort bien romantique. Et ce serait tellement beau comme victoire ! Mais Siham n'y passera pas, enfin du moins ça l'étonnerait mais ce n'est pas plus mal ainsi. N'en déplaise à son voisin dont les mauvaises intentions sont toujours glacées dans un sourire des plus carnassiers.

Lasse de la course un temps, elle balaie les tribunes du regard. En apercevant une petite rixte, elle sourit avec douceur et croise les jambes, soutient son menton de son poing en se penchant légèrement. Rhodes se joint à la mêlée et la colore même d'une petite farce. A présent, Jason et Orion, splendides dans de l'orange et du rose ont l'air bien malin alors qu'un professeur les tance puis leur impose de s'asseoir à ses côtés. Quel beau trio ils font ainsi disposés ! Amusée Daphné tape du coude pour attirer l'attention de Demeter et d'un regard elle les désigne.

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Neutre
Clementine Miller


Messages : 111

Date d'inscription : 09/04/2016

Clementine Miller





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
19.10.16 22:10

J'aimerais qu'on puisse m'expliquer pourquoi je suis systématiquement en retard quand il ne le faut pas, quand j'ai vraiment envie de ne pas être en retard, quand il se passe quelque chose d'absolument formidable! Grand nom de nom, ce n'est pas du tout digne d'une maman qui se respecte. Sincèrement, comment réveiller les enfants pour l'école, si moi-même je ne suis pas réveillée? Comment préparer le petit-déjeuner? Heureusement que le sac a été arrangé la veille.
Mais je m'égare.
Ce que j'essaye de dire, c'est que je suis en retard à la Dragonrun, alors que je l'attends depuis des mois avec une impatience proche de l'hystérie. Il faut comprendre, s'il-vous-plaît, ne me pensez pas si stupide pour n'avoir pas jeté un sort de réveil tout autour de mon lit avant d'aller me coucher. Ne me pensez pas si stupide. Je m'étais même entraînée jusqu'à ce qu'il sonne exactement à l'heure voulue, contrairement au reste de mes sorts, qui ont il est vrai des issues pour le moins aléatoires. Mais là, je savais ce que je faisais! Je me suis mise sous mes couvertures en pensant au lendemain. J'ai pensé au lendemain. Finalement, j'y ai tellement pensé que je ne me suis pas endormie avant le petit matin ; et évidemment je n'ai pas entendu mon sort de réveil.
Je prendrais le temps de pleurer si je n'étais pas si en retard, si occupée à glisser ma chaussure gauche sur mon pied droit, à remonter mon col de chemisier sur mes oreilles, à m'emmitoufler dans une écharpe de Serpentard et à courir jusqu'aux tribunes.
J'espère vraiment ne pas avoir raté quelque chose d'extraordinaire. Est-ce que c'est déjà fini? Ça ne peut pas être déjà fini! Plus que quelques marches, que je gravis essoufflée, mes jambes à peine capable d’accélérer davantage. Plus que quelques marches, et puis la lumière, la foule, les flammes.
Mes yeux s'ouvrent si grands qu'ils pourraient englober le monde.
Je me fige un instant. Je ne crois pas avoir jamais vu de scène aussi incroyable. Je suis pourtant à Poudlard, j'en ai donc vu, des choses incroyables, vous pouvez me croire sur parole. Les cris, la lutte, partout – l'excitation à son comble. J'aperçois Siham, au loin, s'agrippant à son dragon sans avoir l'air de pouvoir poursuivre bien longtemps. Fin du temps mort.

SIHAAAAAM ON CROIT EN TOI!

Les poings serrés, le buste en avant, les cheveux emmêlés.
Et puis, il y a Joan, quelques mètres plus bas. Je reconnais sa tignasse mauve, sa silhouette unique, les jumelles qu'elle tient serrées contre son visage. Je fends la foule, pleine d'une énergie qui déborde, qui coule, qui s'étend, s'étend jusque mes bras, jusque Joan, jusque mes bras qui enserrent Joan, mes bras qui l'étranglent presque, mes bras qui témoignent de toute cette énergie que je ne sais plus où mettre, mes bras qui bousculent sans vraiment s'en préoccuper le drôle de personnage aux côtés de Joan, parce que Joan, elle compte, elle est là. Maintenant, tout de suite, il n'y a qu'elle, qu'elle et la course, encore, et je ne peux pas m'empêcher de crier, crier comme si elle n'était pas juste là, juste à côté de moi, crier comme si je n'avais plus dix-neuf mais neuf ans.

JOAN ON VA GAGNER! JE SAIS QU'ON VA GAGNER!

Qui va gagner?
Je me recule un peu, pour l'observer, ce sourire dévorant mon visage, ce sourire trop grand, qui déborde, qui s'étend, comme mon énergie qui ne veut plus me quitter un instant. Et le vent froid qui glace mes joues.

Je suis tellement contente que tu sois là, on va bien s'amuser! Qu'est-ce que j'ai raté?

Le vent froid ; et moi.
Survoltés.
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Personnel
Cyrian Aefferden


Messages : 108

Date d'inscription : 28/09/2016

Feat : Saitō Hajime - Hakuouki shinsengumi kitan

Crédits : Kieran

Double Compte : Cecil Manor

Cyrian Aefferden





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
20.10.16 5:04

« Allez donc voir la dragonrun. »

Lui avait-on dit sur le ton de la plaisanterie.

Il avait eu du mal à le croire. Le conseil était resté recroquevillé dans une encoignure de son esprit, entre deux cours à préparer et un logement à revoir.

Et puis… Et puis les élèves autour de lui s’étaient mis à courir. A crier. Le conseil était soudainement revenu à ses pensées, avec la soudaineté d'un monstre marin qui ne remonte qu’une fois pour chasser à la nuit tombée.

Maintenant la dragonrun est devant lui.

La foule amassée. Des bruits en tonnerres humains. La houle des exhortations et des chocs sur les tribunes. Ça ressemble à des mises à mort différées. Cyr ne sait trop quoi en penser. Il ne veut pas y penser. Il attend la fin de cette course adossé aux tréteaux des derniers gradins.

C'est trop grand, trop fort, trop sonore pour lui.
Ça explose de couleurs et de bruits. Ça vibre dans l'air et ça perfore la peau. Ça a l'agitation des hommes qui ne pensent qu'en foule, par la foule, pour la foule. Sans penser aux individus, contre les individus, malgré les individus.

Il préférerait partir. Loin. Loin de la compétition et de la fébrilité. Loin de la masse et de son imprévisibilité.

Mais il a signé comme professeur. Apposé son nom. Accepté, au moins en surface, de se comporter comme un professeur, au moins en surface.

Le temps est à la bruine légère. L’humidité colle doucement à la peau. Une gaze d’eau évaporée… Et entre deux voiles gris, le rouge du feu brille sur les silhouettes humaines.

Le feu des dragons est mythique.
La chair des dragonrunners est si banale. Si fragile.

- Ça va trop loin…

Cyr murmure sa colère. L’air siffle entre ses dents. Un feulement griffé par des crocs.

Un professeur a-t-il le droit d’intervenir sur le temps en cas de joute ?
La question ne le trouble pas.
Aller contre le système ne l'émeut pas.
Mais s’il lance un sort à haute voix, certains élèves seront peut-être tentés de l’imiter… Et leurs raisons peuvent être charitables comme intéressées. La vilenie ne dépend guère de l’âge.

Alors il se concentre et lance en informulé :

« Meteorribilis recanto. »

L’aubépine rit au fond de ses veines.

Le temps change soudain.
La pluie tombe drue.
Diluvienne.

Elle ne durera pas. Cyr n’y a mis que la puissance d’un informulé. Mais elle sera peut-être suffisante pour accélérer l'arrêt des flammes et pour réduire leur morsure.

Quant aux plaies et aux blessures, les dragonrunners sont trop loin et trop rapides.

Il descend quelques marches vers les serpentards. Ils semblent manquer de professeurs. Cela lui semble étrange, ce vide d’adultes pour une maison si prisée.

Son regard balaie la surface des têtes qui lui tournent le dos. Une jeune fille est tombée. Il l’observe d’un demi-intérêt. Si elle saigne, il interviendra. Sinon, la douleur lui apprendra à ne plus tomber.
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Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
20.10.16 6:29


C’est vraiment obligé ?
- La Dragonrun #9 -


Les Dragonruns, Tu ne t’y étais jamais vraiment intéressé. C’est un grand événement dans l’école, mais jusque là, tu ne t’étais encore jamais déplacé dans les tribunes pour y assister. Tu ne trouvais pas cela très drôle. Si tu avais été sur l’un des dragons, cela t’aurais sans doute davantage enthousiasmé. Encourager un mec que tu ne connais pas plus que cela, ce n’est franchement pas ton truc. De toute façon, qu’il gagne ou qu’il perde cela ne va sans doute rien changer à ta vie. A la limite, s’il pouvait se faire éjecter et se blesser gravement, cela t’arrangerais. Au moins, tu aurais une chance supplémentaire pour tenter ta chance. Quoi qu’avec ton vertige, tu n’étais pas franchement certain que ce soit une très bonne idée.

Tu étais sortit du château en grommelant. Tu n’étais pas parvenu à trouver une excuse suffisamment solide pour ne pas assister à ce match. Du coup, tu n’avais pas vraiment d’autres choix que de rejoindre les tribunes. Tu aurais pu rester quelque part dans le château, mais cela aurait pu paraître suspect. Et ce n’est vraiment pas ce que tu souhaitais. Ce n’était absolument pas le moment de te faire remarquer. Enfin tu ne préparais rien de louche en ce moment, mais tu préférais ne pas te mettre en avant. Tu ne voulais pas te retrouver sous les lumières des projecteurs. Surtout que tu te faisais déjà bien assez remarquer avec ton fichu don totalement incontrôlable. Tu arrivais bien à faire ce que tu voulais de ton apparence, mais dès que tu te retrouvais sous une forte émotion, c’était une catastrophe.

Aujourd’hui, tu avais voulu montrer que tu soutenais ta maison. Tu voulais au moins faire illusion. Tu avais donc coloré tes cheveux d’un beau vert. Lorsque tu t’étais admirer dans le miroir c’était plutôt sympa. La couleur était parfaitement ressemblante. Mais ça, c’était avant de remarquer les conditions météorologiques. Il faisait affreusement froid. L’air était glacial même. Ce n’était que le début de l’automne, mais il semblait être particulièrement rude cette année. De plus, une bruine particulièrement désagréable tombait sur toi. Tes beaux cheveux étaient déjà tout humide. La teinte s’était foncée. Bon ce n’était pas moche non plus, mais ça s’éloignait de ce que tu avais voulu faire. Désormais ça ne se voyais presque plus.

« - Et merde. Pour une fois que je viens, il pleut. C’est bien ma veine… »

Pour ne pas changer tu râlais. Au moins, tu avais trouvé un siège pas trop mal et tu avais récupéré une paire de lunettes longue vue à propriété magique. Au moins tu n’aurais pas à galérer pour tenter de reconnaître les sorciers sur les montures. Tu avais lu sur un panneau vers l’entrée des tribunes que le Dragonrunner qui représenterait les Serpentard serait un certain Bastia Sengel. Ce nom ne te disait strictement rien, mais ce n’était pas étonnant. Ce n’est pas le genre de choses que tu tente de retenir. Ça ne t’intéresse pas. Tu ne t’encombre pas de choses que tu trouve inutiles. Tu savais également qu’il serait sur un Vert Gallois. Ce serait plus simple de le trouver. Tu trouvais cela plutôt amusant d’ailleurs que même la couleur de la monture corresponde.

La course démarrait plutôt mal. Ton camarade était en retard. Bon, il n’était pas dernier au moins. Si tu avais bien retenu, il serait actuellement troisième. Avant dernier quoi. Pas vraiment plus reluisant si l’on regarde bien. Tu te faisais donc tremper pour voir un inconnu perdre la course devant la plupart des élèves de l’école. Niveau réputation, c’était plutôt moyen du coup.

« - Faut qu’il se bouge là. Sinon on va encore en entendre parler pendant des semaines entières… »
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Invité


Anonymous





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
20.10.16 21:31



Episode neuf


Incruste II : Are you really a Slytherin ?



Tu ne t’es pas fait trop mal ?

Cette voix lui est inconnue, pourtant douce et chaleureuse. La rose peine à relever la tête et à distinguer les formes gigotantes autour d’elle, la plupart acclamant le spectacle funeste qui leur est offert. Des tâches de sang ornent le bois de la tribune, elles s’accumulent de plus en plus jusqu’à ce que par une vérification du doigt, la tchèque se rende compte de la plaie sur son front. La lividité s’installa sur son visage pour marquer son mal-être esthétique proche : comment cacher un tel affront à son somptueux minois de princesse ? Plus encore, elle regretterait amèrement le moment où son père s’en rendrait compte et tenterait de remettre la faute sur un pauvre moldu, tandis qu’en réalité, tout ne serait que de la faute de sa propre fille.

Sous des lunettes arrondies, des yeux de biches se dessinèrent lentement dans un vaste tableau blanc au cadre doré. Depuis combien de temps sa main était-elle tendu en guise d’aide ? La Serpentarde grogna de douleur et finit, après quelques instants de réflexion qui lui paraissaient être une éternité, par empoigner la main de la demoiselle.

« Je crois que ça ira. » lui répondit-elle, une main cachant son égratignure sanglante. « Merci ».

Il était sincère, sans elle, sûrement qu’Adlona serait encore à terre, dans une marre de sang et que, par miracle, quelqu’un l’aurait sorti d’ici avant de se faire piétiner par la foule sortant des tribunes. Mais rien n’était sûr dans ce vaste monde. Un rictus apparut sur le faciès de la Merkelovà, ce sourire qu’on ne lui attribuait que rarement, faute de respect envers les êtres humains, ce sourire qui n’était ni moqueur ni enjôleur. Simple remerciement à une compatriote.

Au loin, les dragons se déchaînaient, laissant le Serdaigle dans les tumultes des flammes et des murs, son cher Nails dans le pétrin d'une défaite inévitable, la jeune Poufsouffle sur le devant de la scène et la représentante de sa maison à la ramasse. Quel massacre. Nullement elle ne souhaitait s'imaginer les verts indignés, épris d'un sentiment de mépris encore plus fort envers l'intégralité de l'établissement pour une simple course. Il était déjà trop tard.

« Je ne savais point que les Serpentards pouvaient se montrer altruiste. » fit-elle remarquer avec audace et aplomb. « Mais je te rendrais certainement la pareille quand le temps sera venu. Je ne crois pas être ingrate au point d’être égoïste »

Toutefois elle l’était sans s’en rendre forcément compte. Un égoïsme démesuré tellement il pouvait se trouver grand, tellement il pouvait être invisible. Néanmoins, le geste de la Serpentarde blonde, qu’elle devina à ses habits, lui fit croire en un nouveau départ avec sa maison. Loin de l’hypocrisie. Loin de l’admiration du directeur. Loin des faux-culs et des désirs de pouvoir.

« Adlona Koga. Peut-être que mon père te devra une fière chandelle. »

Cela ne pouvait être qu’illusoire malgré tout.

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Neutre
Othello Delor


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Othello Delor





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
21.10.16 9:38

Je n’ai jamais apprécié les événements communs à Poudlard mais les dragons m’ont toujours été sympathiques - fous et indomptables. Si j’écoutais les histoires de princes et de monstres quand j’étais gamin, je n’aurais jamais cru un jour voir mes camarades en chevaucher pour une course quelques années plus tard.
J’arrive en retard, me faufile dans cette marrée humaine en claquant ma langue contre mon palais. Ces imbéciles ne se remuent pas. Le monde hurle, l’esprit frappeur a pointé le bout de son nez. Je dévisage les deux victimes, l’envie d’en rire ne se pointe même pas. Je hais la foule suffisamment pour qu’elle annule toutes mes mauvaises habitudes.

Enfin avec une vue dégagée sur la piste, je plisse les yeux à la recherche de l’élève de Serpentard. Le beau temps n’est pas au rendez-vous et la seule chose que je parviens à remarquer que le rouge prend feu. A ma gauche, le professeur Solberg hausse le ton.

« Les toilettes turcs… l’enfer. »

Murmurais-je en soupirant, sans cherche à faire la conversation.
Il paraît que Siham court pour les jaunes. J’ignore qui je dois supporter, en vérité.
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Duelliste illégal
Winnifred Rosier


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Winnifred Rosier





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
21.10.16 22:55

Hello world !
Je ne voulais pas venir, tu sais ? Je ne voulais pas venir et je n’aurai pas du. Mais avec toi, il y a toujours des choses que je ne devrais pas, mais que je fais tout de même. J’inspire délicatement, termine de tresser mes cheveux avec autant de soin. Mais j’ai de la brutalité dans les doigts et c’est de ta faute. C’est toujours la tienne.

J’esquisse un sourire. Un très beau sourire, d’ailleurs. Très joli et factice, mais il n’y a que toi qui sait les reconnaître ceux-là. Mes doigts tremblotent sur ma peau. Je fais tomber mon crayon. Mon sourire ne me quitte pas, mais déjà j’ai les cils qui battent quelques larmes. Et ça ne va pas. Absolument pas. Rien n’est parfait. Ni merveilleux. Pas même mon chemisier à cœur. Je crois que tu l’aimais bien. Je vacille, en un soupir ou un gémissement douloureux. Ma bouche se brise en un rictus disgracieux. Si laid, si laid, pas comme mes sourires. Je donne un coup de sandale contre le mur et ma paume martèle le lavabo rageusement. Oh non ça ne va pas. Rien ne va. Je dois apparaître radieuse. Merveilleuse. Charmante. Craquante. Forte et courageuse. Pas brisée. Parce que c’est ce que tu espères et attend j’en suis sûre. Une Winnie faible, qui a besoin de tes bras. Même après un an. Pour te sentir moins misérable. Moins méprisante. Moins coupable. Ridicule. Petite. Siham.

Mais ah ! Tu l’es. Misérable. Tu n’es rien. Rien. Tu ne comptes pas. Et puis tu n’as jamais compté. Mon amour ? Est-ce qu’un cloporte mérite mon amour ? Non. Non. Non. Tu ne mérites rien. Je murmure, en litanie. Des horreurs sur toi. Trop pour que je puisse même m’en rendre compte. Et ça m’aide tu sais ? Ça m’aide. Je vais bien. Je vais mieux. Je vaux mieux. Tu n’es rien.

Je ramasse mon crayon. Ouvre ma pupille. Et moi je suis radieuse. Belle. Si belle, épanouie, heureuse. Sans toi. En 365 jours je n’ai pas une seule fois pensé à toi. C’est ce que tu dois croire. C’est important. Ou alors peut-être que oui. Peut-être que j’ai repensé à ta manière de m’appeler. De me suivre comme un bateau s’accroche à un phare. J’étais lumineuse. Radieuse. Ta lumière. Mais toi, toi tu m’as abandonné ?

Je frappe une nouvelle fois le rebord. Le mur. Je vais briser le miroir. Ah ! Personne n’abandonne une Rosier. Ce sont les Rosier qui abandonnent les autres. Tu devrais le savoir. Tu n’as pas le droit.

Je n’ai pas une seule fois repensé à la façon dont tes cheveux s’étalaient sur l’herbe. Dans le parc. Pas une seule fois à ta façon de m’offrir le monde de tes yeux. Pas une seule fois. Ma main se crispe et mon crayon retombe. Quelque me dit :

 « ça va Winnie ? » J’esquisse un sourire. Un beau. Le plus beau de tous. Pas ceux que j’ai envie de t’offrir non. Tu. Ne. Mérite. Rien.  « Oui, ma main tremble un peu, c’est tout.  Comment se passe la dragonrun ?»

 « Bien, Poufsouffle mène la danse, mais wooow il y a déjà deux concurrents qui ont presque fini cramé. Et il paraît qu’il y a une vam-

 « Qui? » Je la coupe. Sèchement. Elle recule. J’avance.

 « Qui? » Je ne le répéterai pas trois fois. Je me crispe et je saisie ma baguette un peu trop brusquement.

 « Euuuh le gryffondor et euuh je sais plus, t’es flippante, là... » Je fronce les sourcils, souffle sur une mèche de cheveux qui s’est détachée de ma tresse.

 « Les noms. J’épelle pour que ce soit plus facile pour toi. Noms. N-O-M-S. Fais un petit effort. Petit. » Ce n’est pas comme si tu pouvais faire plus, n’est-ce pas ? Heureusement que je suis gentille. Et patiente. Très patiente. Même avec les plus diminués.

 « Euh. Kieran et … Si… Si... » Mon talon claque sur le sol.

 « Siham ? Est-ce que c’est Siham? » Elle sursaute. Apeurée. Et je déteste son air accroché bêtement sur son visage. Terrorisé ? Est-ce que tu prenais la même expression quand ça n’allait pas ? Je m’approche et je l’enlace.

 « Oooh pardonne-moi, je manque de sommeil. Tu sais, cette rumeur et les sigmas… Beaucoup de chose à supporter. Tu es adorable. » Je m’écarte et je dépose mes deux mains sur ses joues. Je contrôle les tremblements de mes phalanges et j’esquisse un autre sourire. Moins cassé. Plus mince. Je dépose un baiser sur son front.  « J’y vais en avance. On se retrouve là-bas d’accord ? » Qui que tu sois.

J’attrape ma robe de sorcier que l’on est supposé enfiler par-dessus nos vêtements, mais ce n’était pas cette chose toute triste qui allait t’impressionner, n’est-ce pas ? Je me hâte. Je crois que mes tresses ne sont pas bien attachées. Que j’ai oublié mon rouge à lèvres. Mais il y a plus important. Tellement plus important.

Je fends la foule, une fois arrivée près des gradins. Je ne m’arrête même pas pour saluer mes connaissances. Je crois qu’il y a Marvel. Peut-être Mint. Et Princounet. Mais il y a plus important. Terriblement important. Je m’appuie sur le rebord et je hurle :

 « SIHAM! »

Peut-être que je suis une menteuse.  
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Anonymous





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
23.10.16 1:06

Aucun respect.

Voilà ce que je m'étais dit tout le long du trajet, entraîné par un camarade Serpentard, en direction des tribunes de la Dragonrun. J'avais pourtant pris la direction de mon lit, comment diable m'étais-je retrouvé dans cette situation périlleuse ? Le jeune homme s'était contenté de m'entraîner à sa suite, bavardant à outrance des participants - comme si j'en avais quelque chose à faire - avant de m'abandonner dans un coin et de disparaître. Mais j'exècre la dragonrun, mon bon monsieur. Je suis militant contre les dragons, pourquoi m'entraîner jusqu'ici, spectacle de désolation ? Voilà ce que j'avais voulu rétorquer. Mais je n'avais rien pu dire , que tchi, nada.

- Abruti ...

Maugréai-je, avant de m'asseoir dans un recoin, en apparence solide, et d'afficher une grimace à la vue de ces pauvres dragons, qui n'avaient absolument pas demandé à être ici, ni même à participer à cette mascarades. Cependant, je ne pus dissimuler un sourire amusé en voyant les dragons se rebeller. Certains allaient même jusqu'à brûler les vêtements des participants. Voilà un spectacle qui commençait à me ravir !
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Orion P. R.-Machiavel


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Orion P. R.-Machiavel





Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]
23.10.16 14:27


Un coup de pancarte, violent. Comme tu pouvais t'y attendre de Jason. Assez fort pour que ta tête glisse afin que ton regard se pose une nouvelle fois sur la course. Des cris dans les tribunes, des flammes, des avancées. Sans les lunettes longue vue, que tu avais laissé sur la chaise que t'avais attribuée Marvel, tu ne pouvais pas savoir ce qu'il se passait là-bas. Mais pour toi, Siham était toujours en tête et un des coureurs venaient de se faire brûler. Ah. Alors à ce moment-là, tu aurais sûrement gueulé quelque que chose qui se rapprochait d'un « Oui, c'est ça qu'on veut voir ». Sauf que ton regard était bien plus inquiet, bien plus tremblant. Même si tu ne savais pas ce qu'il arrivait au loin, les dragons étaient dangereux et ça les coureurs l'avaient sans aucun doute compris. Et la véritable peur dans toute cette histoire, était qu'on ne pouvait pas exactement savoir qui avait des problèmes ; si il s'agissait de son frère, de son cousin, de son amoureux ou bien même de son pire ennemi. Et que par dessus tout, on ne pouvait strictement rien faire pour leur venir en aide. Voilà, nous étions tous que de simple spectateur.

Sauf qu'au final, aucune acclamation ne franchisse tes lèvres. Aucun mensonge et encore moins de vérité. Alors lentement, ta tête retourne en direction de ce cher Jason. « Ouais, c'est ce genre d'encouragement. » Ton regard ce pose sur ce Gryffondor, tandis que ton visage est totalement habité par un grand sourire. Mais pas ce genre de sourire heureux, non. Ce genre de sourire qui vous donne froid dans le dos. Ce genre de sourire qui, combiné à cette affreuse coupure qui fait couler du sang sur ta joue, cette coupure qui te pique depuis que la pancarte t'a frappé. Et comme si toute cette inquiétude avait disparu en une seule seconde, ou comme si toute cette peur qui t'habitais vis à vis des coureurs c'était simplement regroupé dans un seul endroit de ton corps. Dans ce poing serré qui s’apprêtait à cogner.

Mais rien. Aucun coup, aucune violence. Juste une cascade de couleur. Un chaudron qui tombe sur ta tête pour te recouvrir intégralement de rose fuchsia. Laissant transparaître ton sourire mauvais dans cette couleur éclatante. Une peinture qui, en contact avec ta plaie ouverte commence à picoter. Légère douleur dérangeante. « T'es beau en orange, mon Jakon. » Un rire idiot, mais aussi agressif envers cet esprit farceur qui venait de vous déranger. Ou plutôt, de vous couper dans votre élan. Parce que ton cousin avait remarqué ta disparition, parce qu'il t'avait rattrapé et que lui aussi. Ton directeur de maison était devenu un triste dommage collatéral de cette histoire de couleur. Qu'est-ce-qui était le plus amusant au fond ?  

La dangereuse course qui se déroulait au loin ? Les cris barbants des gens tout aussi énervant ? Cette confrontation, toujours aussi inutile, en lien avec Jason ? Ou bien cette réaction de ton cousin ? Celle de vous tirer vers lui après cette douche de peinture flashy. Pour finalement vous convoquer à la fin de l'événement. De vous faire asseoir à ses côtés, en vous séparant de son corps sans oublier une potentielle menace de punition. Vraiment ? Il était si prévisible en réalité.

« T'façon je peux vous le dire maintenant. » Bras croisés sur cette chaise assigné, tu ne prêtes même pas attention à la dragonrun. « Vue que je sais que je vais devoir me le taper, j'me tape toujours les vieilles punitions. Mais les toilettes, qu'importe les années et les pays. » Et tu t'arrêtes. Créant un silence inexistant, un silence qui ne pourrait exister avec toutes ses exclamations grotesque. Ton regard noir se pose sur Marvel, puis sur Jakon. Mais cette fois-ci, assez longtemps pour se comprendre. D'un simple regard. Et finalement, tu le lâches pour regarder une nouvelle fois ton directeur de maison droit dans les yeux. Avec un sérieux si déconcertant. «  Ça sert à chier. » Un rire fort, frais. Idiot. Comme toujours. Parce que c'est ce que tu étais.

L'une de tes mains se libère de ton torse pour passer derrière le dos de l'adulte. Une tape amicale, amicale pour Jason, violente pour les autres. Cette frappe qui était destinée à cet « ami » parce que en vérité, vous étiez dans la même galère. Et que ça devaient sûrement faire autant chier le Gryffondor que toi. Sauf que non. Évidemment, il vous sépare. Alors cette tape qui était pourtant voué à rentrer en contact avec le crâne de Jason, fini dans celle de ton directeur. « Ah. »
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Re: ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [tribunes]

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