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 Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN

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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN
22.10.16 15:02

La tête appuyée sur son oreiller, Demeter tout habillé était étendu sur les draps de son lit. Le cou légèrement tourné, il perdait son regard sur ses couvertures immaculées. Il soupira légèrement. Le blanc ne lui avait jamais semblé aussi moins blanc qu’en ce moment. De toute sa vie, il ne l’avait jamais conçu aussi terne et lentement, un sourire désabusé se dessina sur le contour de ses lèvres.
Avec lenteur, Demeter se redressa mécaniquement, puis il tourna son buste, posant ses pieds au sol afin de demeurer assis. Son regard alla se perdre au travers d’une des grandes fenêtres décorant la salle et un temps il observa le ciel, plutôt clément aujourd’hui tandis qu’il rayonnait d’un bleu paisible. C’était sans doute la raison pour laquelle la salle du trône était si vide aujourd’hui d’ailleurs ; On préférait naturellement les grands espaces a l’air renfermé de l’intérieur. Pas lui cependant. Car en ce moment, où qu’il aille, Demeter ne voyait foncièrement aucune différence et tout lui paraissait dénué d’importance. Il n’avait envie de rien si ce n’était de voir le temps passer et d’attendre patiemment le sommeil salvateur où dans ses songes le vide n’avait plus de place. Il n’avait pas l’habitude d’être ainsi défait et inanimé. Autrefois, s’il avait toujours été irascible et aigre, irritable pour rien, jamais ne s’était-il laissé aller si souvent au vide. Parfois il avait des relents et des sursauts d’orgueils ; Des onces d’arrogances qui le relevaient et lui donnaient une verve passagère. Puis cela retombait brusquement et à ses lèvres ne restaient plus qu’un goût dégueulasse et amère ; Celui de l’abandon. Il pensait s’être remis mais il ne tenait qu’a moitié. Rafistolé d’un peu partout, il était bancal sur ses deux jambes. Il boitait à chaque pas avant de s’effondrer et de recommencer dans un petit manège qui commençait à se faire vieux. Il se raccrochait cependant à la conviction de qui il était, à savoir Demeter Green et cette fierté vide le tenait encore en éveil.
Mais souvent maintenant c’était la lassitude qui l’emportait sur tout et Demeter n’avait plus la force de se battre, de s’énerver et de taper du pied. Aussi se contentait-il d’exister à moitié en méprisant tout ce qui s’offrait à lui. Il avait toujours trouvé ce monde un peu moche. A présent il était réellement immonde.
Du long de sa gorge, subsistait un goût amer et sale. Demeter avait comme l’impression d’avoir vomi et rejeté toutes ses entrailles si bien qu’à présent il était là et il était vide de tout.
Il cessa de regarder par les fenêtres et rapporta son regard à la pièce vide et abandonnée de toute présence. Il était bien content de cette solitude car il ne voulait voir personne si ce n’était-elle, mais il n’avait pas le cœur d’aller la chercher et d’arpenter les couloirs. Très sincèrement, Demeter était si las, si brisé, qu’il avait simplement envie de rester immobile et d’attendre une quelconque salvation.
Aujourd’hui, il n’avait pas la force.
Demeter plissa ses lèvres, esquissa une moue blasée alors que ses paupières tombèrent, voilant un peu ses yeux. Il souhaitait disparaître. Et s’il avait pu y parvenir en un simple claquement de doigt, il l’aurait alors fait pour échapper à son marasme débilitant et abrutissant. Même la perspective de rejoindre Sigma ne l’enchanta plus sur le moment, quand il y songea brièvement. Même le souvenir lointain de son père et celui plus récent de James, ne purent allumer de brasier en lui ; Car Demeter avait la solitude mauvaise et c’était toujours lorsqu’il était seul qu’il n’avait plus aucune convictions.
Pourtant il y avait encore quelque chose à cet instant pour l’égayer. Il fourra une main dans sa poche et ses doigts s’arrêtèrent sur le velours et en parcoururent le sommet avec douceur.
C’est à ce moment-là qu’il put l’apercevoir et d’un coup, la pièce sembla se raviver comme s’il exsudait de Louise, la vie dans tout ce qu’elle avait de plus beau et de silencieux. Elle ne rayonnait pas, mais dégageait cette douceur éternelle dont il ne savait plus se départir à présent et sous sa poitrine son cœur sembla se ranimer alors qu’il en sentit le battement lent et régulier. Une chaleur diffuse en émana et il prononça son nom avec douceur :

- Louise.

Attrapant le train éphémère d’une envie impromptue Demeter s’était redressé imperceptiblement jusqu’à se relever et aller à en son encontre. La voir lui était agréable ; Il n’y avait qu’elle et Daphné pour la tirer du marécage de sa lassitude et insuffler un peu d’envie en sa carcasse de chair et de sang. Se rappelant alors de la conversation de quelques jours il pensa à la promesse d’un futur où elle figurait et il alla cueillir sa main avec lenteur. Dans la paume ouverte de sa Louise il déposa avec délicatesse la promesse d’un avenir qui les lierait à jamais. La bague était fine, relativement simple, avait appartenu à sa grand-mère il y a un temps ; Cette dernière s’était ravie de voir l’ayant trouvé un aussi bon parti mais il ne pouvait être d’avantage indifférent aujourd’hui, à la signification de son patronyme.

Un souffle s’échappa alors de ses lèvres

- C’est pour toi.


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Louise A. Ryan


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Re: Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN
24.10.16 1:52


« Demeter tu viens à moi et je te souris comme j’aime tant le faire. Pourtant je ne suis pas là pour toi, pourtant j’ai d’autres choses qui m’attendent et dans mes bras mes livres se font si lourds. Je suis allée aux serres récupérer des informations sur les plantes dont j’aurai besoin pour l’examen de potions d’après demain et je comptais après avoir tout déposé ici repartir étudier. Mais tu es là et je suis surprise de voir que tu viens à moi, te tiens devant moi. J’aimerais m’esquiver pour me défaire de toutes mes affaires mais tu me bloques le passage et je reste là, paisible, ne sachant trop quoi te dire. Mon écharpe commence à me tenir chaud et j’aimerais pouvoir passer les doigts dans mes cheveux qui je le sens se sont éparpillés. Aussi je me mords la lèvre car tu me parles et j’ai envie de te dire d’attendre, de me libérer de tout ce qui m’oppresse puis de revenir à toi, plus légère. Mon nez doit encore être rouge mais je devine à ta voix que tu t’en fiches, que tu es dans un autre monde et qu’il est bien lointain : bien trop tien. Je soupire alors et t’offre un « Demeter » doux quoique absent. Car s’il te plait demande-moi si ça va, que je te dise que non que j’ai mal aux bras : que je te donne tout ça si tu ne veux pas me laisser partir ou juste la moitié ou je ne sais pas mais. Fais quelque chose.

Cependant tu prends ma main et je me retrouve à tout tenir de l’autre et je te dévisage sans comprendre. Que veux-tu de moi, Demeter ? Je sens alors un métal froid tout contre ma peau et baissant les yeux je découvre en même temps que tes mots cet anneau. A quoi joues-tu, sais-tu ce que cela signifie ? Suis-je à ce point ton objet, ta possession pour que tu te sentes dans le besoin de montrer à tous que je t’appartiens ? Et je me sens si lasse et si épuisée et je te regarde et il m’est si difficile de rester tendre. Qu’aurais-je fait de toi, si ton geste avait été sincère ? Qu’aurais-je fait, oui, si tes intentions avaient été pures ? Es-tu capable d’aimer, Demeter ? Je ne sais plus et je te souris et je te dis : « Je ne m’y attendais pas. » Aussi je m’accroupis je dépose tous ces bouquins qui m’accaparent et je me dédie enfin à toi : « Tu es si grand, Demeter. » Car si c’est ce que tu souhaites, si tu veux continuer à prétendre alors je te suivrai. « Si beau. » Je chuchote et toute l’affection que je te porte déborde et enfin je tends la main et viens toucher du bout de mes doigts ton buste, avant de remonter sur ta joue : « Me la mettras-tu ? » Ou es-tu minable au point d’attendre de moi d’enfiler ton propre cadeau ? Moi Demeter je t’aime et je t’adore, alors je suppose que tu le feras. Alors je me fiche du fait que tout cela n’est qu’un mensonge, qu’une énième mascarade : je t’offre mon plus beau visage. Car je n’ai pas besoin de mimer quand il s’agit de tout donner, car je n’ai pas besoin de mimer quand cela nous concerne : car je te connais je nous connais je sais que tout est faux mais également à quel point il m’est difficile de te détester. Car j’ai préféré perdre tout espoir et toute croyance que te délaisser, car j’ai préféré me rendre vide pour mieux te voir, pour rester.

Car Demeter si tu savais comme tu m’es cher, si tu savais comme tu as un jour été mon univers.
Si seulement tu n’avais pas tout brisé, si seulement tu avais changé.
Hélas.


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Demeter H. Green


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Re: Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN
24.10.16 3:44


Et Louise était là, tendre et douce ; Lui offrant son adoration en murmurant son nom comme si elle en avait inventé chacun des sons. Il se sentit frémir en posant son regard tout contre elle mais son cœur ne sut s’ébattre du compliment qui ne tarda pas à suivre. Après la tempête, l’égo écorché de Demeter ne voulait plus s’éprendre de telles minauderies flagorneuses, trop cynique pour s’en réjouir. Et un sourire faible orna ses lèvres cependant, car il n’aurait su rester de glace quand Louise réchauffait tout son être à l’aide de sa simple présence.
Acceptant enfin la souveraineté de ses émotions Demeter ne se battait plus et d’ordinaire si froid, il ne l’était pourtant plus devant elle. Sa réserve habituelle avait disparue, mise en pièce par l’écho tapageur de ses sentiments dont la présence l’avait toujours gêné. Mais à présent que Louise avait dit oui, Demeter ne s’en cacherait plus.

Au point où il en était de toute manière. Qu’avait-il encore à perdre alors qu’on lui avait tout arraché ? Il ne restait plus rien si ce n’était Louise.

Sa Louise.

Il était heureux de la voir. D’une joie simple et sans artifice qui lui sembla alors curieuse alors, en comparaison avec le marasme dans lequel il s’était embourbé la journée durant. Mais justement. Avec Louise il avait toujours été question d’exception et là où elle vivait, la réalité n’avait plus sa place tandis qu’elle en estompait les lois immuables de ces sourires d’une infinie douceur. Bien conscient que cet entrevu ne s’éterniserait pas même quand bien même aurait-il souhaité le contraire, Demeter comptait profiter de chaque minutes et chaque secondes où elle se tiendrait avec lui ; Car il savait à présent que tout était éphémère et qu’on ne l’épargnerait jamais. Et s’il ne comptait pas laisser la vie lui arracher sa Louise et qu’il se battrait bec et ongle pour elle, trop conscient du trou béant qu’elle pourrait laisser en lui si jamais elle venait à disparaître. Quoiqu’en étant déjà ainsi ; c’est-à-dire à moitié mort, Louise serait simplement l’estocade de trop et celle qui le finirait mais au fond cela revenait au même.

Demeter n’était plus qu’un vide que Louise rendait moitié. Dans la finalité des choses ça revenait foncièrement au même. Et à n’importe quel moment il était prêt à sombrer. Du moins c’est ce qu’il osait croire, cynique, après les désagréments des jours passés.

Un vrai sourire cette fois, anima le contour de ses lèvres. Il avait toujours craché au pied du romantisme, se moquant volontiers des imbéciles tels qu’Argus et Duke, deux bellâtres cherchant la moindre opportunité quitte à être ridicules, afin de monter sur leurs grands et majestueux chevaux. Mais pour sa Louise et au vu des circonstances récentes, Demeter n’avait plus cette réserve et cette froideur habituelle dont il se parait habituellement et il ne trouva pas d’inconvénients à le faire. Surtout si c’était pour sa Louise.

Avec douceur il attrapa la bague au creux de sa main et attrapa les doigts les incitants à se retourner, avant qu’il ne passe le bijou d’un geste lent. S’attardant quelques secondes contre sa paume, Demeter eut un nouveau sourire. La vision de Louise portant le sceau de leur promesse, le comblait d’une joie subtile qui rayonnait chaude, comme une minuscule boule au creux de sa poitrine. Il avait oublié ces derniers temps quel goût avait la joie, la vraie et seulement à présent il se rappelait.

- Elle te plait ? C’était celle de ma grand-mère… Elle était tellement ravie quand je lui ai annoncé.

Se laissant aller au romantisme qui l’avait tant fait vomir auparavant, et dont il se serait révolté avec fureur et ulcères s’il avait dû ce voir un jour dans cet état-là, Demeter lui offrit une confession un peu plus intime qu’il souffla d’entre ses lèvres sanguines.

- Une Ryan, en même temps ! tu penses bien. Mais tu aurais pu être n’importe qui, que ce n’aurait pas été important. Tant que tu aurais été toi Louise.

Tant qu’elle aurait incarnée ces beaux horizons ; Pâles et rêveurs, doux et cotonneux, dans lesquels il rêvait de fermer les yeux et de se reposer de longues heures, indifférent à ce monde dont chaque bruissement l’écorchait avec fureur.
Il l’aurait alors aimé.
Et cette fois il le lui répéta sans vraiment y penser, comme il l’avait déjà fait sur le balcon. Mais il n’y avait à présent nulles larmes, nulles tempêtes et nulles bourrasques pour se déchaîner près d’eux. Il n’y avait qu’une tranquillité sereine et paisible. Demeter et Louise.

- Je t’aime tellement tu sais.

Pour la première fois alors depuis cinq ans, il lui destina un sourire authentique alors qu’il souhaitait lui plaire et faire trembler ce cœur dont il s’était épris. Perdu dans le moment, Demeter ferma les yeux un court instant, comme pour mieux sentir la présence Louise en lui et il se sentit fragile. Un peu timide. Un nouvel élan naquit entre deux lentes pulsations de son cœur et y obéissant, Demeter ploya légèrement son cou en un geste dont on ne pouvait se méprendre afin de rapprocher leurs visages. Demeter souhaitait trouver les lèvres de Louise.

Sa Louise.

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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN
24.10.16 8:26


« Tu me racontes tant de choses que je dois bien admettre que tu m’y perds. En as-tu parlé à ta grand-mère, Demeter ? S’est-elle réjouie du nom que je porte ? Et j’ai soudainement envie de soupirer mais je ne le fais pas, car ton sourire me semble si grand que jamais je n’aurai le coeur à le briser. Je repense à ma famille, je repense à mon père et me remémore l’histoire de mes parents. Comment se sont-ils rencontrés, déjà ? Tout ce que je sais c’est qu’ils se sont aimés et s’aiment encore, que ce sera toujours eux contre le monde et qu’ils sont tous deux si droits. Ils se regardent et lorsqu’ils le font il n’y a plus besoin de mots, ils se savent dans le silence, se désirent à toute heure de la journée et ne sont entiers qu’avec leur moitié à leur côté. C’est ainsi que je suis née, et tant bien même sont-ils particuliers, tant bien même leur affection est-elle rare je n’ai jamais douté de ce que je représentais pour eux. Bien sûr la vie n’est pas simple et ils ont dû s’arracher de moi, renoncer à ce que j’étais mais que puis-je bien leur dire. Je n’ai rien à leur offrir, aussi qu’ils fassent leur deuil avant même que je ne sache quand je mourrai est un peu étrange mais je peux comprendre. Enfin.

J’aurais pu être n’importe qui, que tu admets. Et je souris et songe à ce mensonge : que ferais-tu, si je te disais que demain peut-être je ne me réveillerais pas ? Que ferais-tu si je te disais que mon sang n’était pas noble ? Moi Demeter je pense que cette mascarade n’est possible que grâce à un certains nombres de faits. Et voilà tu me le dis tu déclames m’aimer et mon coeur si mou tressaute un instant avant de retomber et de ne plus bouger. Crois-tu vraiment que je cèderais à cette comédie, que mes yeux se mettraient à briller et que je te dirais d’un ton amoureux que moi aussi ? Mais tout ceci est beau et tu sembles être un autre homme alors quand tu te penches j’ai l’impression de n’être plus personne. Est venue l’heure où le poignard à la main tu m’achèves, et fermant les yeux je te donne tout ce qu’il reste de moi, songeant cyniquement que ce n’est plus grand chose.

Tes lèvres contre les miennes et c’est la première fois que je les offre à quiconque, et il aura fallu que ce soit toi. Au fond de moi une douleur surgit et se déchaine mais je la fais taire et je souris tristement alors que les yeux fermés je viens toucher du bout des doigts tes joues, redescendant sur ta nuque. Demeter que suis-je bien en train de faire. Si tu savais comme plus jeune j’ai rêvé cet instant, me disant qu’il serait doux qu’il serait tout mais surtout pas aussi vide : aussi creux. Comment pouvons-nous continuer à nous mentir, comment pouvons-nous continuer comme si de rien était ? Cela ne te fait pas mal, de supposer m’aimer ? Je sais qu’il est rassurant de jouer, de se dire que quelqu'un nous attend : mais n’y a-t-il pas de limites à tout ? Toi qui jamais ne penseras à me rendre heureuse, toi qui trop centré sur toi ne fais que m’éloigner. Je n’ai pas envie de te dire au revoir car tu es tout ce que je connais, car j’aime tant de choses lorsque cela te concerne et que j’aurais été prête à ne pas réagir à tant d’actes et horreurs. Car avec moi toujours tu as été si gentil, si présent : tant bien même ne faisions-nous que de parler de toi. Même lorsque je t’ai claqué, même lorsque tu m’as abandonnée même lorsque tout s’est achevé et que mes derniers espoirs se sont fissurés avant d’éclater tu n’as pas bronché. Tu n’es pas parti, tu es resté là, m’as prise contre toi et j’aurais eu plus confiance en moi que peut-être oui peut-être je serais tombée à nouveau dans tes filets. Je me serais dite que ta sincérité est juste différente des autres, et que tout au fond tu me voues une réelle affection. Mais voilà ce n’est pas le cas et alors que je tendais la main vers toi tu m’as tourné le dos et j’ai réessayé et cela n’a rien donné alors Demeter cela suffit. Cela suffit de cette amitié, cela suffit de tout car il est plus simple de retourner en arrière et de ne s’attendre à rien. Alors tu le veux donc je t’embrasse, tu le veux donc je te le donne mais dis-moi que ressens-tu ? Moi mon ventre se tort et au fond peut-être j’ai envie de pleurer mais j’essaie de ne pas y songer. Alors je ne cède à aucune passion et je t’offre un baiser des plus platoniques mais nous dirons que c’est à toi de m’arracher plus et qu’étant mon premier je ne peux pas faire plus : alors je ne m’éloigne vraiment et te regarde et te souris encore une fois avant de te murmurer tout doucement : « Demeter. » Je suis toujours accrochée à toi et j’aimerais tout t’avouer, te dire que cela suffit mais je n’y arrive pas. « Tu es le premier. » Et ne l’aurais-tu pas été que tu n’aurais pas voulu de moi, n’est-ce pas ? Tant bien même ne s’agit-il que d’une pièce, que d’un acte : tant bien même tout cela n’est-il pas réel. « Que vas-tu faire de moi à présent ? » Je suis curieuse et tant bien même je devine mes traits calmes et mon regard tiède je me demande à quoi je ressemble. Vas-tu me jeter, à présent que tu m’as tout volé ? Etrangement je n’y crois pas.

Dans quoi es-tu tombé.
Demeter.

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Demeter H. Green


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Re: Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN
24.10.16 12:43

En oubliant les indésirables baisers qu’on lui avait forcé par le passé, c’était la première fois qu’il s’adonnait à ce genre de geste sans qu’il y soit contraint. Et plongeant son visage vers celui de Louise, Demeter s’était complètement abandonné à l’élan vif et sincère qui lui intimait d’aller cueillir quelques pétales sur la bouche de sa Louise. Leurs lèvres se rencontrèrent bientôt ; Le moment se fit majuscule. En quelque sorte c’était son premier vrai baiser à lui ci et au travers de Louise, il lui sembla renaître dans le bonheur et la joie timide que ce contact fit surgir d’entre quelques palais vides de son cœur. Et quand Louise toucha du bout de ses doigts, sa joue avant de redescendre vers sa nuque, il se senti frémir brièvement. Puis l’instant d’après le moment ne fut plus. Louise s’était éloignée et lui souriait à présent. Demeter se demanda alors si elle aussi avait été emplie de la même félicité que lui. Un instant il battit des cils, comme pour s’ancrer à nouveau dans le présent. La voix de Louise résonna alors avec douceur en un murmure d’une tendresse qui n’appartenait qu’à elle, comme si elle l’avait faite pour lui et il voulut alors l’embrasser à nouveau, sa Louise dont il était à présent si épris. Lorsqu’elle lui déclara que c’était la première fois, Demeter fut légèrement ému mais ne s’en attendait pas à moins. Malgré la cour de bellâtre qu’il s’était toujours plu imaginer remuant à ses pieds, elle avait toujours dégagé cette impression d’innocence ineffable, si caractéristique de la personne qu’elle était. Des trépidations, parcoururent alors l’orgueil malmené du garçon. Elle lui avait offert son premier baiser.

Une contrariété presque soudaine ombragea Demeter alors qu’il aurait espéré que cela en soit de même pour lui. Seulement, il y avait eu Rhodes un jour, dans cette pièce ici même, pour le forcer sur les lèvres glacées de Northrop ; Guère plus qu’un bisou qu’il aurait volontiers effacé de son existence, qui était insignifiant mais existait bel et bien. Et de toute manière il y aurait eu Aileas. Répugnante, Brusque, Dégoûtante sang de bourbe qui ne connaissait pas sa place dans le monde, aurait risqué grand en s’aventurant dans son intimité si bien protégé, s’il n’avait pas été si virulent et vicieux sur le moment. Puis il avait oublié à cause de sigma entres autres. Et à présent qu’il y songeait, il n’avait même plus la force de s’en énerver car cela lui paraissait atrocement lointain et surtout car Louise était là pour étouffer tous les bruits du monde.
Avec paresse il s’autorisa un soupire content ; Demeter n’était pas béat mais il se sentait calme et en paix, souhaitait s’attarder sur ce moment de quiétude ou enfin semblait tout léger car il se sentait peu à peu irradier d’une énergie vorace et un peu houleuse, de celle que crachait l’orgueil que Louise venait de ranimer. Il était navrant de constater qu’il ne cesserait jamais d’être un pendule, allant d’un point à un autre avec une régularité et une vitesse étonnante, quand bien même il se sentait si vide à présent. Mais Demeter se connaissait et n’avait pas envie de cette houle pour venir gâcher ce moment si paisible et si doux. Il ne comptait pas l’entacher de sa bile amère et acide car il ne souhaitait pas être ainsi avec Louise, sa Louise, comme un sursis à la tristesse, un ilot perdu dans un océan, une parcelle de bonheur véritable au milieu de toute sa colère.
Il l’écouta alors attentivement et esquissa un sourire un peu maladroit qui creva l’instant d’après, réalisant qu’il ne savait pas porter attention a bonheur de quelqu’un qui n’était pas lui. Mais si c’était pour Louise, sa précieuse Louise, alors il essaierait. Et il répondit abstraitement d’une voix grave.

- J’aimerai faire de toi quelqu’un d’heureux.

Elle avait un air de paix, un air de chaleur sur les doux traits de son visage. Il n’aurait su dire si elle était aussi éprise que lui, car elle ne lui semblait pas différente que d’habitude et il n’avait jamais été bon lorsqu’il s’agissait de lire quelqu’un. Ses cheveux étaient un peu défaits : c’était un détail qu’il avait remarqué un peu plus tôt et il passa une main dans cette forêt auburn, les caressant avec tendresse, les replaçant avec précaution avec quelques gestes qui se voulaient lent. Il y avait aussi son petit nez à la teinte vive, comme un peu rougi par le froid et ce détail fit apparaître un sourire plein de tendresse sur le visage de Demeter, très légèrement amusé par ce détail.

- Ton nez est-il froid ?

Et il emmena alors déjà proche de lui, tout contre son torse, y enfouissant son visage avec délicatesse pendant quelques secondes. Il s’oublia lui-même à cette étreinte et ses paupières s’étaient closes, désireux comme plus tôt de freiner le temps dans son éternelle course ; Il aurait voulu à nouveau disparaître avec Louise dans un univers qui n’appartiendrait qu’à eux. Mais rien ne subsistait éternellement et c’était là une loi que même sa Louise ne pouvait briser alors il rouvrit bientôt les yeux. Demeter avait bien conscience de ce bonheur un peu fragile qu’il ne pouvait même pas partager. Il y avait pour une fois, plein de belles choses sur lesquelles il aurait voulu se répandre. Il aurait voulu après cela, retrouver Juniper et lui raconter la douceur de Louise, l’éclat profond de ses cheveux ainsi que le bleu de ses yeux. Mais sa cousine n’était plus et quelque chose s’étrangla au fond de sa gorge alors qu’il s’autorisait quelque regrets.
Il déglutit pour reprendre contenance et s’éloigna un peu, fixant Louise dont la chevelure lui évoquait les flammes plus ardente de Pepper ; Désormais il n’y avait plus qu’elle et il aurait voulu dire tant mieux mais ce n’était pas le cas. Alors il se raccrocha un peu à Louise, sa Louise, qui à elle seule l’empêcher de couler.

- Et toi que vas-tu faire de moi à présent Louise ?




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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN
27.10.16 0:32


« Demeter je te regarde et j’ai envie de te prendre dans mes bras. J’ai envie oui de m’enfouir tout contre toi pour enfin ne plus être personne. J’en ai si marre de tout, aussi s’il te plait laisse-moi m’effondrer, fermer les yeux et tout oublier : plonger dans un lourd sommeil. Je ne veux plus me réveiller, j’ai envie de vivre au travers de ta personne pour ne plus avoir à me penser. Sais-tu comme j’en serais heureuse ? Moi si lasse, moi qui des fois en ai si marre de moi; de ce coeur qui bat et de ces peurs qui jamais ne me lâchent. Et tu dis vouloir me rendre heureuse mais je ne sais pas. Je te souris car il est beau que de souhaiter une telle chose, car ton mensonge est doux et force mon affection mais Demeter… Que sommes-nous devenus ?

Qu’adviendra-t-il de nous ?
Et je me sens si loin, me sens si détachée de ce présent. J’ai l’impression d’être dans un autre monde, un où je suis seule à me trouver. Tu es devant moi, tu viens perdre tes doigts dans mes cheveux et pourtant je ne te vois pas. Je ne vois que du gris et du froid, ne vois que tes lèvres remuer et former un point d’interrogation avant de se fermer : avant de te sentir m’attraper pour mieux me noyer, m’englober. J’ai toujours su au fond de moi que tu ne ressentirais jamais rien, que tu te lasserais et me jetterais : aussi je me demande ce qu’il t’a pris, pourquoi cette scène pourquoi ce nous si fictif, si voué à rien. Tu me dépasses mais je ne cherche plus les réponses, les laisse flotter autour de moi et dépérir au loin. Tout est fini, nous sommes finis : alors pourquoi devrais-je me battre ? Pourquoi devrais-je recommencer à l’infini ces mêmes scènes et mêmes caprices ? Nous ne sommes plus pareils, ne sommes plus liés : ne sommes que deux étrangers. Et il est étrange que de se dire que tu es le plus connu, le plus proche de tous les hommes que j’ai jamais connu. Tu es Demeter et je suis Louise mais plus rien ne nous oblige. Alors tu te détaches de moi, m’arraches à toi et tes yeux dans les miens tu me demandes ce que je vais faire de toi.

« Ce que tu veux, Demeter. » Je réfléchis et te souris et dans un murmure mes mots tombent et roulent entre nous. Mes paupières se fermant un court instant je ne tarde à revenir à toi pour t’offrir doucement : « Je vais continuer à t’aimer, à rester là. » Et j’ai tant de tendresse lorsqu’il s’agit de toi, ne le réalises-tu pas ? Es-tu, d’ailleurs, satisfait de ma réponse ? Espérais-tu entendre cela ? Mon visage je le sais est calme mais attaché, ma moue reposée. Car tu es là et j’aime me perdre dans l’illusion que tu as créée. Tout est si faux tout est si gros tout est si dramatique et l’un de nous va tomber et s’écrouler et s’effondrer ! Nous nous sommes ratés Demeter j’en suis certaine, ce jeu ne me fera rien du moins je le crois et je ne sais pas si il en est de même pour toi mais d’accord.

D’accord Demeter.
Si tu veux me rendre heureuse, si tu souhaites que cette farce dure je t’aiderai. Alors je te regarde encore et encore et deux parenthèses se forment tout au creux de mes lèvres alors que je te dis : « Je t’aime, Demeter. » Viens-donc à moi, agis-donc comme tout fiancé le ferait : sois fidèle, sois aimant. Sois tout ce que tu n’es pas. Inventons-nous une vie, créons-nous une histoire et rêvons à deux de choses que nous ne pouvons plus ressentir. Car chez toi ces émotions n’ont jamais existé et chez moi tu les as tuées, étouffées : poignardées. Et je tends mes mains, effleure tes bras du bout de mes doigts et mes yeux se font doux, se font tout ce que tu voudrais qu’ils soient. Et je ne mens pas Demeter, car je t’ai toujours aimé : car tu m’as toujours été si important. Car tout aurait été si simple si tu n’avais pas tout gâché : si tu n’avais pas été si toi, si égoïste et renfermé. Mais je ne regrette rien, car à présent vide cela me semble si loin. Alors Demeter je continuerai je ferai bien ce que tu me supplies de faire et jouerai ta Louise : alors je te prendrai tout car c’est bien ainsi que tu me désires et donc que tu dois apprendre à être. « Embrasse-moi. »

Car Demeter c’est à présent temps de choisir si tu veux franchir la ligne et m’emmener avec toi ou reculer et me laisser m’envoler. Car c’est à toi de décider pour ma liberté, car ainsi je déciderai de la tienne : car ainsi je déciderai de nous.

Car Demeter, oui Demeter que vais-je bien faire de nous ?
De toi.

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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Re: Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN
27.10.16 2:22


Son cœur palpita alors soudainement d’une réjouissance dont il n’avait jamais eu connaissance. Une étincelle de joie insoupçonnée anima ses lèvres sanguines qui s’étirèrent en un sourire dont l’occurrence était rare si ce n’était pour dire inexistante. Et ce bonheur simple se propagea donc tout au travers de son corps jusqu’à faire frémir son âme qui se réveilla  soudainement, s’agitant un peu après de petits soubresauts maladroits.
Il avait alors eu ce rire que seul Juniper connaissait. Celui qui se déployait de sa gorge, gamin, quand sa mère recouvrait ses joues rondes et un peu potelé de multiples baisers en répétant mon prince, mon prince. A l’époque il ne savait pas grand-chose de la vie, si ce n’était la joie pure et limpide que seul l’amour pouvait offrir.
Aujourd’hui il retrouvait enfin cette sensation perdue, longtemps ensevelie par l’épaisse colère dont il s’était longtemps couvert. Elle renaissait parmi les cendres calcinées de son lui jeté au loup ; Si vide de tout, si désespéré parmi la houle des flots, Demeter avait l’impression d’avoir enfin trouvé une terre sur laquelle les désastres ne séviraient plus et un tel sentiment par ces temps, était inestimable. Il en aurait d’ailleurs presque pleuré de joie, tant il en était brusquement émue, de ce cœur alourdi et crachotant qui soupirait son soulagement. Demeter dut se faire violence pour ne pas étreindre Louise de toutes ses forces  et noyer en elle toutes ses peines ; Et c’était curieux même. A présent qu’elle lui offrait tout, l’ogre insatiable de son égo se faisait timoré. Mis au supplice par Daphné, il tremblait. Dans quelques relents d’efforts, crachotait parfois des vices en lui ordonnant de tout prendre car il le méritait. Mais pour une fois, l’oreille de Demeter c’était fait sourde. D’une part car lucide, il constatait jusqu’où son égoïsme, son aveuglement l’avait emmené. Et d’une autre car il s’agissait de sa Louise en face. Et elle lui donnait tout sans avoir peur. Tant bien même la propension qu’avaient ses mains de transformer en ruine tout ce qu’elles touchaient, Louise était là. Sa Louise n’avait pas peur.
Il avait dégluti péniblement. Un peu comme un homme redécouvrant soudainement la lumière du jour, il procédait à petit pas. Comme par peur de faire voler tout ceci en éclat ; Car c’était si soudain que c’en était forcément irréel. Et si ce n’était pas le cas. C’était alors d’une fragilité extrême. Quoiqu’il en soit, Demeter balbutiait son affection sans vraiment savoir comment l’exprimer lui qui grimaçait toujours quand Juniper, vive Juniper gigotait et le recouvrait de ses mains chaleureuses.
A cette pensée, ce fut tout lui qui vacilla. Encore hanté par ces souvenirs-morts vivants, il se raccrocha à Louise et à ses yeux si bleus. Tant qu’elle était là peu lui importait le reste. Tant qu’il y avait ces beaux horizons peu importe le monde.

Si sa Louise était là alors tout irait bien.
Tant qu’elle était là, il pourrait survivre.

Naturellement ses mains vinrent alors se perdre dans le dos de Louise et redescendirent jusque dans le creux de ses reins. Avec délicatesse il la fit venir plus proche et il déposa lentement ses lèvres contre son front. Les laissant là un instant, avant de faire remonter ses doigts pour les arrêter sur les courbes de sa gorges, juste sous les lignes de sa mâchoire. Il demeura immobile ainsi, pendant un court instant. Sa respiration se fit un peu plus brusque, un peu plus rauque alors qu’elle courait contre la peau de Louise.

Puis Demeter s’y osa à nouveau, plus timide encore que l’instant d’avant. Quelque chose le retenait encore. Cette peur que tout s’envole et que tout s’arrache ; Que le destin lui fasse un énième pied-de-nez avant de l’envoyer paître et de le faire dégringoler avec superbe. Surmontant ses craintes, Demeter avait dégluti en fermant les paupières. Puis une nouvelle fois sa bouche s’était posée contre celle de Louise. Il découvrit encore ce bouton de rose au goût si étranger ; Osant l’effleurer, tournant autour tel un animal apeuré au premier contact. Il se retira une seconde après, en demeura à quelques millimètres. L’espace inexistant mais bien réel entre eux était fragile, pourtant électrique. Imprégné d’un désir de découverte tout à fait innocent qui appelait à la fougue, incitant de nouveaux élans de sa part. Il céda alors et embrassa Louise pour la troisième fois imprimant sur ses lèvres la courbe des siennes. Le goût en était si tendre qu’il avait l’impression de perdre son esprit. Demeter se laissa aller encore un peu plus à son affection profonde, voulant se fondre tout en Louise, pour étreindre son cœur palpitant et le couvrir de bonheur. Il noya le chagrin des jours passés au travers de sa fougue ainsi que dans ce baiser, où petit à petit, Demeter prit tout ce que sa Louise avait à lui offrir.

Au bout d’un temps dont il avait perdu la notion, ils finirent par se séparer mais Demeter souhaita garder le visage de Louise toujours proche du sien, et conserva une main à l’arrière de sa nuque. Puis il planta un regard ému dans le sien avant de lui adresser un sourire discret. Ses lèvres tremblèrent soudainement ; Hésitantes. Puis osèrent une confession.

- Louise tu me rends si heureux.

Il était sincère. Au milieu de tout un orage elle était l’éclaircie inespérée ; La main salvatrice et c’était sans doute la première fois qu’il lui reconnaissait ce rôle qu’elle avait pourtant toujours tenue. Sa Louise, toujours là.
Demeter n’avait pas l’habitude d’éprouver de la gratitude. Ni même de l’exprimer. Mais en face de Louise, Sa Louise qui l’avait fait valser d’un abysse à un sommet, son égo malmené n’avait plus sa place.

- L’es-tu toi aussi ?

C’était la première fois que Demeter était aussi lucide et aussi attentif aux désirs de quelqu’un qui n’était pas lui. C’était la première fois où Demeter n’était pas apathique et complètement égocentrique. Il souhaitait que Louise soit heureuse elle aussi. Que sa Louise, soit éprise du même bonheur que lui et il jura intérieurement de tout faire pour le lui offrir si ce n’était pas le cas.

- Et si tu ne l’es pas je ferais tout pour que ce soit le cas.

Il semblait alors que Louise avait fendue la coque de ses colères en deux ; Ou était-ce De lange ? Demeter ne savait plus bien mais savait à présent il lui semblait sur le moment avoir trouvé un sens pour ces jours à venir. Alors que se répandre dans sa haine, ses fantômes de toujours qui lui hantaient, le laissait vide et indifférent, dans un état cathartique, Louise le faisait renaître. Au travers d’un bonheur infime et tangible il se sentait exister et c’était là un sentiment qu’il souhaitait partager avec elle. Rien en ce moment ne semblait compter d'avantage que leur bonheur. A lui puis surtout à elle. Demeter aurait souhaité lui rendre toute sa dévotion et son affection de toujours.
L’esprit fiévreux, il enleva sa main du cou de Louise et l’attira tout contre lui l’étreignant avec force, noyant son nez dans sa chevelure brune.

- Je te promets d’essayer. Demande moi ce que tu veux. Ce que tu souhaites. Et si c'est pour toi, pour que tu souries, je te promets d'essayer.

S’oubliant à la tendresse de cette étreinte, il sembla à Demeter qu’il pourrait rester toute une éternité ainsi. Dans ce bonheur si pure et si limpide qui ne durerait que quelques instants cependant ; Car il y avait toujours la vie, toujours cet affreux monde l’attendant au dehors.

Alors il comptait bien s’abandonner tout à Louise aussi longtemps que durerait cet instant éphémère. Il ne se priverait de rien lui offrirait le peu qu'il lui reste.

Avant que le vide ne revienne. Avant qu'il ne chute à nouveau.

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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN
29.10.16 0:40


« C’est étrange Demeter mais j’ai l’impression qu’en cet instant je pourrais te briser. Il me semble que tu t’es tant perdu dans ton propre mensonge que tu t’y noies, le prenant pour une réalité. Alors tu me regardes tu me parles et tu ne me lâches qu’à moitié et je ne dis rien. Suis-je heureuse ? Je ne sais pas, au fond de moi une douleur persiste et sous elle se cache des larmes qui me ravageraient. Qu’avons-nous fait, que je me répète sans trouver la force d’y répondre. Tu sembles si sincère qu’il m’est difficile de te rattacher à ce que tu es. Toi colère, toi vide, toi égoïste qui au final n’est plus grand chose. Toi dont je me suis éprise puis dont j’ai été forcée de ne plus aimer. Quoique, est-ce vraiment ça ? N’est-ce pas plutôt l’espoir qui a été tué, ma confiance assassinée ? Sans doute. Car il est vrai que mon affection pour toi persiste, que je te donnerai tout de moi car il m’est plus simple de faire ainsi. Car à portée de tes mains je peux m’oublier et ne plus penser à toutes ces choses qui me lacèrent et me rappellent que la vie des fois n’est pas facile. Pourtant j’aime tant être là aujourd’hui et j’aime imaginer demain : j’aime être ici dans ce monde et parmi vous. Enfin.

Tes doigts jusqu’alors sur mon cou me lâchent pour à la place m’attirer à toi avec force. Et tu me promets un univers, le bonheur et des actes. Je soupire doucement contre toi et lève enfin les bras pour les rabattre dans ton dos. « Je ne te demande que de m’aimer, Demeter, que d’être là. » Il m’est plus aisé de te murmurer ces quelques vérités passées plutôt que de tenter de deviner ce que tu aimerais entendre. Tu désires tout de moi avant de m’abandonner alors laisse-moi faire de même : alors laisse-moi t’ordonner, tout te voler. Alors je serai insatiable et jamais tu n’arriveras à me combler. Alors je ne cesserai de te sourire et de perdre mon regard sur ton visage, mes mains sur les tiennes. Alors tu prendras tout et je te le rendrai car Demeter cette comédie n’est possible seulement car je te suis. Car tu veux jouer tu veux mimer et je reste là je ne pars pas et toi non plus et cela est si triste. Car peut-être un autre jour nous aurions pu être plus, nous aurions-pu ne pas faire semblant ou du moins tu aurais pu et je t’aurais peut-être suivi. Mais ce n’est pas le cas.

Mais je m’en moque.
Nous sommes perdus. Et c’est bien fait.

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Re: Elle était pâle et pourtant rose _ RYAN

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