Oh, il se moque.
Oh, il rit.
Lynch, toujours en piques acides.
Lynch, toujours le même, toutes ces années.
Oui. Mais…
Les autres changent, eux.
Les autres se munissent de piques, voilà.
Cecil aussi.
Et dans la cabane sombre, Cecil plisse les yeux.
Regard en biais.
- Tsss… Je vous ai vus. Cousins ou pas. A quoi bon mentir ?
A quoi bon nier ?
Cecil a vu. Il le fait savoir.
Cecil le sait. Il le glisse.
- Vous aimiez ça. Vos baisers. Vos joues rouges. Et seuls, dans le fond des jardins. L’air siffle entre les dents.
- Et de toute façon, vous ne pouvez avoir d’enfants handicapés. Alors pourquoi pas aujourd’hui encore ? Parce que le père n’aimerait pas.
Oh non.
Il n’aimerait pas savoir que son ainé…
Ah ce blond… Ce parfait…
Aime les hommes.
Alors… Alors il faut bien mentir.
Un peu.
Un demi-mensonge est plus convaincant qu’un mensonge pur.
La pureté est toujours étrange.
- Mon frère est avec une fille qui le rend malheureux. Il est avec une fille… Mais peut-être pas malheureux.
Ou, plutôt, pas à cause de la fille.
Ou, plutôt, à cause de l’image du fils parfait qu’il joue.
Un demi-mensonge, donc, une demi-vérité, une seule et pure tristesse.
- Il n’était peut-être pas heureux avec toi mais il n’était pas malheureux.Au pays des aveugles, les borgnes sont rois ?