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 Ans assieds toi faut qu'j'te parle ((dsl j'avais pas d'idée))

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Serge Bosart


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Date d'inscription : 05/11/2016

Serge Bosart





Ans assieds toi faut qu'j'te parle ((dsl j'avais pas d'idée))
19.11.16 16:54

« Sournois, lâche ça de suite. » Grognement. « Très bien, joue avec si ça t'amuse... Non aller rend le moi ou on va encore croire que je les déchire moi-même exprès. » Pauvre feuille innocente qui se retrouve déchiquetée entre les canines de ce foutu raton-laveur. Un long silence s'installe. Il te regarde, tu le regardes. Il sait qu'il venait de faire une bêtise. Il sait que tu n'es pas content. Alors tu t'élances vers lui dans l'espoir de pouvoir l'attraper, mais cette saleté esquive et tu te retrouves à faire un beau plat sauf que le sol remplace l'eau. Tu te mordilles violemment la lèvre inférieure histoire de ne laisser échapper aucun bruit : mais la douleur l'emporte. Te voilà décoiffé, quel désastre. Hop, un petit coup de main sur les cheveux et problème réglé. Tes yeux lancent des éclairs. Ta mâchoire se crispe. « Espèce de... » ton regard s'arrête automatiquement sur le miroir. Tu te regardes, les yeux plissés. « Oh non.. mais cette mèche n'était pas comme ça tout à l'heure. Un détail change vraiment une tête. Ouais c'est ça, fuis, cours, loin très loin et prie pour que je ne te rattrape pas. Soit. » Tu te relèves avec classe et passe une énième fois l'une de tes mains dans tes cheveux. Qu'est-ce que tu allais lui dire, à cet élève ? La même vérité depuis un an quasiment chaque fois que la bête te faisait un massacre ? C'est mon raton-laveur. Tu te frottes la nuque. Bon et bien, tu ne sauras jamais si c'était correct ou non, mais tu es persuadé qu'il avait fait un bon boulot. Il avait beau faire le mariole et l'idiot de service durant tes cours, il était nettement plus différent lorsqu'il s'agissait d'apprendre et de faire le travail demandé. Et ça te frustrait, qu'un élève aussi appliqué puisse avoir un comportement aussi irrespectueux et inadapté. C'était un vilain paradoxe et tu ne savais absolument pas où le mettre. Dans quel catégorie d'élève faisait-il parti ? Il était la pièce étrangère de ce puzzle. Il ne rentrait nul part.

Tu quittes ton bureau. Tu avais prévu de lui parler - une nouvelle fois, car ce n'était pas la première. Mais cette fois-ci tu avais laissé couler, faire comme si de rien n'était. Lui laisser croire qu'il avait remporté la victoire. Non, pour mieux savourer la tienne il fallait le surprendre bien plus tard. Là où il aurait sans doute autre chose à faire, là où il ne s'y attendrait pas, là où il se sentirait tranquille : et tu allais le déranger sur son territoire comme il l'avait fait.

Tes pas assurés traversent les grands couloirs et tu t'arrêtes lorsque tu croises un élève familier, lui demandant s'il avait vu Anselm dans les parages. Tu pars à sa recherche pendant quelques minutes et fini par l'apercevoir. Tu accélères les pas et remarque que Sournois vient juste de se faufiler entre ses jambes. Alors lui... tu fais abstraction de son cas et te concentre sur le principal intéressé, tu poses une main sur son épaule pour l'interpeller « Anselm, tu peux me suivre s'il te plaît ? » Ah, ça t'en arrachait la bouche d'être trop poli pour un élève qui ne l'était pas tellement. Mais tu préférais agir en adulte et qu'il obéisse gentiment plutôt que de devoir se donner en spectacle. Tu te penches légèrement et baisse la voix. « Il faut vraiment qu'on parle parce que c'est marrant mais, j'ai vraiment l'impression que certaines informations ne rentrent pas toutes en même temps chez toi. » Rien d’agressif, juste une pincée de sarcasme, mais tu lui faisais comprendre plus ou moins où tu voulais en venir : son comportement. Tu retires ta main et n'attend pas tellement sa réaction, tu fais demi-tour pour rejoindre ton bureau. [...]

Une fois à l'intérieure, tu refermes la porte et prend place sur ton petit fauteuil confortable, tu croises les jambes et les doigts entre eux. « Alors mon cher Anselm, avant d'en venir au sujet principal je voulais aussi te prévenir, je n'ai pas pu évalué la copie que tu m'as rendu ce matin puisque ma maudite bestiole en a fait son petit déjeuner, hahaha... » Tu te racles la gorge. « Ce n'est pas si grave n'est-ce pas ? Tu auras d'autres occasion, c'est juste un pas de chance pour aujourd'hui. Enfin quoiqu'il en soit, je dirais même que c'est plutôt mérité au vu du comportement de ce matin. J'aimerais savoir ce qu'il se passe dans cette mystérieuse petite tête, non parce que je trouve ça assez intéressant. Oui Anselm, tu as raison, tu es un garçon très intéressant. D'ailleurs regarde, tu as mon attention puisque je suis carrément venu te chercher. Je t'en félicite. C'est ce que tu voulais ? » Tu affiches un sourire qui n'a pas sa réelle sa signification une fois sur tes lèvres : celui d'être sincère. Tu commences doucement et gentiment, mais tu risques de moins l'être par la suite.

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Anselm C. Wright


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Date d'inscription : 10/11/2016

Anselm C. Wright





Re: Ans assieds toi faut qu'j'te parle ((dsl j'avais pas d'idée))
22.11.16 21:18

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— Serge ft. Anselm
Zoner. Parce qu’il y a rien d’autre à faire, parfois. Entre deux cours et que tout se résumait à la façon dont chacun passait son temps à attendre. Enfin non, pas attendre, véritablement. Anselm faisait parti de ces gens qui ne souhaitaient pas gaspiller son temps. Et qui essayaient de rentabiliser chaque seconde passée à expirer. Un truc dans le genre. Sauf que dans les faits c’était pas si facile de se distraire ou du moins d’essayer de trouver de quoi occuper son temps. Alors, parfois il zonait. C’est à dire qu’il avait l’épaule appuyée contre le mur et qu’il observait les gens. Chaque fois qu’un regard croisait le sien et si celui-ci lui plaisait il se contentait d’un clin d’œil plutôt malicieux. Parfois ça suffisait à faire s’arrêter les gens et il s’avançait pour discuter avant d’aller perdre son temps et celui de la personne à l’abri des regards. Parfois ça ne suffisait pas, mais ça faisait rire ou soupirer et c’était toujours marrant d’imaginer qu’aujourd’hui son clin d’œil avait donné le sourire à quelqu’un. Ou mieux encore, que ça avait réussi à agacer.

Le reste du temps c’est lui qu’on venait trouver ou qu’on cherchait. Pour une bagarre, savoir si certaines rumeurs étaient vraies. Et, auquel cas, il se passait toujours du trafic bizarre autour de lui. Paquet de clope pas cher, coup de poing à louer, quand c’était carrément son corps et son attention qu’on désirait. Anselm était de ces gens qui ne disaient que rarement non à une opportunité de troquer ses secondes et ses minutes pour écouter, ressentir ou casser. Peut-être que toi aussi tu fais parti de ces gens qui sont venu le trouver, lui. Peu importe la raison, il juge pas, faut dire qu’il est pas difficile à convaincre. Ce que tu sais pas, c’est que dans son cerveau il retient. Ton image, ta voix et différentes choses qui n’ont pas d’importances pour toi. Mais même dans cinq ans il sera capable de te retrouver dans sa super mémoire et de te dire exactement de quoi tu avais l’air, ce que tu portais ou ne portais pas, d’ailleurs. Et il réfléchira alors à deux fois avant d’accéder encore à ta requête, parce que toi tu le sais pas, mais lui il s’ennuie vite des gens. Même des gens qu’il ne croise qu’une seule fois. Parce que c’est déjà une fois de trop, sans doute.

Alors Anselm zonait avec application, quand une mèche trop bien coiffée pour que ce soit très clean comme habitude et un regard ravageur qui à défaut d’être vraiment tueur, avait quelque chose de revolver. Et ce regard là, qui ignore le sien la plupart du temps se rapproche du mur et de lui. Anselm plisse les yeux, parce que raconté comme ça, ça a l’air super romantique, sauf que, habituellement quand un enseignant venait le chercher c’était parce qu’il avait quelque chose à lui reprocher. Une colle à lui donner. Du travail supplémentaire. Pas pour lui acheter ce qu’il avait bien à offrir, parce que c’était pas le genre de truc qu’ils viendraient réclamer en public comme ça. Alors bien sûr, il se prépare à se barrer. À ignorer le fait que leur yeux s’étaient croisés, sortir l’excuse du : « Ah merde je vous avais pas vu je vous jureeee. » La prochaine fois.


Sauf que quand son regard se rive à ses pieds, il aperçoit l’animal le plus cool de ce château. Animal qui, était carrément plus marrant que son maître. Étrangement. Il se baisse alors pour le récupérer. Mais. Malheureusement ceci était une diversion des plus viles, car la main de monsieur Bosart termina sur son épaule.  « Fait chier. » Marmonna-t-il, fixant ses yeux sur l’animal traître. Fini pour lui les smarties.  Il était sur le point de répliquer que, non, ça ne lui plaisait pas à lui de le suivre et qu’il était innocent jusqu’à preuve du contraire. Mais le prof de français ne semblait pas d’humeur à le laisser partir aussi simplement. Surtout quand il se penche pour murmurer qu’ils ont besoin de parler. Et malheureusement il se sent obligé, mais en même temps, quand on lui tend la perche, lui il peut pas s’en empêcher, même si toi ça te fait facepalmer :  « C’est marrant parce que faire rentrer des trucs c’est ma spécialité, pourtant. » Et, une fois que son épaule se retrouve libre il a vraiment envie de pas le suivre et de le laisser tout seul, espérer que, oui aujourd’hui il était d’humeur à écouter ce qu’il a à lui dire. Vu comment il se casse en tortillant du cul comme si c’était lui la reine d’Angleterre, il ne doute pas un instant qu’il est persuadé qu’Anselm allait le suivre. Et franchement c’était pas son genre de faire ce que les gens attendent de lui. Alors il sait pas trop et il reste immobile. Il fixe le raton et lui demande :

 « Qu’est-ce que t’en penses, Truc, tu penses que je devrais y aller? » L’animal se contenta de gigoter dans ses bras.  « Ouais. T’as raison. Il m’a pas demandé de lui suivre pour me sucer une fois arrivé à destination, hein ? » Ce qui s’annonçait donc comme d’une entrevue désagréable. Surtout qu’il avait capté que c’était le genre de mec qui parlait pour s’écouter et se trouver merveilleux. Ouais… Un peu comme de la masturbation mentale permanente. Il trouvait qu’il avait assez donné avec une certaine personne. Et si en temps normal il supportait parce qu’il trouvait ça marrant, en privé, ça risquait de lui taper sur le système un peu. Non ? Nouveau regard planté dans celui toujours aussi vide du raton laveur.  « On dira que j’ai rien de mieux à faire. » Soupira-t-il avant de se lancer à sa suite.


Une fois arrivé, Anselm se gêne pas pour aller balancer son sac et le raton sur la deuxième chaise avant d’aller s’affaler sur celle qui est vide. Il fixa le bureau, sur lequel il pouvait apercevoir quelques morceaux de papier chichement arrachés. Nouveau regard menaçant en direction du raton pour lui dire : « J’espère que c’est pas ce que je crois. » Sauf qu’au vu de la réaction du mammifère c’était exactement ce qu’il croyait. Il chuchote à son attention :  «  Je te coupe définitivement les vivre. »

Le professeur s’installe, il reporte son attention, c’est mieux d’ailleurs, parce qu’il est sur le point d’assassiner son animal de compagnie et ça n’avait pas l’air d’être un bon plan. Là, tout de suite. Évidemment, il lui parla de son devoir, sans omettre toutefois de préciser que ce n’était pas la raison pour laquelle il l’avait convoqué. Il se redressa, avec un peu d’espoir, sauf que, non visiblement ce n’était pas aujourd’hui qu’il lui ferait une déclaration enflammée. Quand il précisa que le premier incident était presque mérité et n’avait que peu d’importance, Anselm se crispa. Bien sûr que c’était important. Il avait pas non plus quatre heures à lui donner chaque soir simplement pour entendre un « oops, t’as travaillé pour rien, mais tqt tu le mérites. » Alors il récupère son sac. Attrape de l’encre, un parchemin, une plume. C’est qu’ils avaient tendance à sous-estimer son propre cerveau et sa faculté à se rappeler. Étonnamment. Il ferme les yeux, rapproche sa chaise du bureau. Qui était un peu trop haut, mais peu importe. Il écoute plus réellement ce que le professeur dit, parce que de toute façon c’était pas vital. Non. Alors il a arrêté d’écouter après : tête.

D’ailleurs sa tête à lui, il en a besoin. Alors il fronce les sourcils, se concentre. C’est qu’il sait exactement le nombre de mots, les réponses, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Il se rappelle de chaque virgule, point, majuscule, phrase, mot. Il marmonne, concentré, il voit même plus le Professeur Baguette et ignore même ce qu’il peut bien faire et dire en ce moment, parce qu’il n’avait d’attention que pour ce qu’il devait réécrire. Ça lui prend bien dix minutes pour tout finir, pour vérifier. Dix minutes en plus de perdue quand déjà quatre heures avaient été usées hier soir. Quelle connerie. Heureusement, le travail de recherche il l’avait fait la veille. Toute l’organisation, la réflexion et l’ordre de ses idées, tout avait été réfléchi. Alors franchement, y’avait rien de plus facile pour lui que de restituer le même travail. À la ponctuation près. Il relève la tête, frotte ses doigts un peu trop noirs d’encre et lui tend son parchemin. Il dit :  « Vous pouvez le corriger, maintenant. » Et dans son ton, il y a un peu de défi, mais aussi un peu de fierté qui transparaît. Parce que monsieur Bosart se trompait. C’était « si grave ».  
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Personnel
Serge Bosart


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Serge Bosart





Re: Ans assieds toi faut qu'j'te parle ((dsl j'avais pas d'idée))
03.12.16 17:38

Tu attends impatiemment sa réponse malgré ton apparence posée. Tu observes la chaise à côté de l'élève et remarque l'abruti de bête. Qu'est-ce qu'il fichait ici ? Tu lui lances un regard meurtrier mais ce dernier ne semble en avoir rien à faire de ta présence. Tu serais limite jaloux de leur complicité alors que Sournois est censé t'appartenir. Enfin, tu fais rapidement abstraction de lui puisqu'il n'est pas le principal intéressé pour le moment - mais tu ne l'oublies certainement pas : s'il pensait s'en tirer une énième fois... Étonnamment, la réaction d'Anselm n'était absolument pas celle que tu attendais, il était assez imprévisible pour le coup. Tu ne comprends pas : au lieu de réagir à tes paroles, il t'ignorait et en sortait même un support et de quoi écrire. Tu fronces les sourcils, bien silencieux. En temps normal, tu l'aurais peut-être interpellé. Mais non, tu décides de le laisser faire. Peut-être par curiosité, peut-être pour mieux remplir le sac à reproche ? Tu comprends alors rapidement où il veut en venir lorsque tu te penches légèrement vers le bureau : en jetant un petit coup d'oeil sur le parchemin, tu pouvais lire quelques phrases assez familières. Tu reposes à nouveau ton dos contre ton fauteuil noir et croise tranquillement les bras toujours aussi muet. Oui : tu prenais ça comme une sorte de provocation, alors tu n'allais pas y répondre de suite. Bien que ça t'embêtait pas mal, tu te contiens du mieux que tu le pouvais. Ton regard se porte sur le Gryffondor pendant de long minutes, et tu balances légèrement la tête d'un air négatif. Ça ne présageait rien de bon.

Tu avais attendu, littéralement dix minutes qui t'ont paru être une heure entière. C'était long. Beaucoup trop long. Et tu avais choisi de te taire - l'effort avait été herculéen. Toi qui adore l'ouvrir sans cesse, toi qui ne connait absolument pas la définition du mot patience. Le sorcier te tend son travail et tu ne prends même pas la peine d'y jeter un œil : tu aplatis la paume de ta main sur le parchemin et la fait glisser pour la laisser sur le côté du bureau à ta droite. « Je le corrigerais plus tard. » annonces-tu d'un ton sec, ce qui laisse peut-être sous-entendre que tu ne le ferais pas. Alors toi aussi, tu le provoques à ta manière : après tout il s'était tué pour le recommencer, ça serait embêtant si tu le perdais, l'oubliais, ou que la copie finisse entre les canines de Sournois par terrible accident. Tu le fixes dans les yeux et arque un sourcil. « Je crois que tu ne comprends pas. C'était bien drôle tout à l'heure, mais maintenant je ne rigole plus du tout Anselm. Au bout d'un certain temps il va falloir grandir un peu. » Tu poses tes coudes sur le bureau et croise à nouveau les doigts entre eux. « Pour être honnête tu as du potentiel, je sais que tu es intelligent, le travail demandé est toujours réalisé je n'ai absolument rien à te reprocher là-dessus, mais ton comportement ne suit pas et ça me pose problème. Mais pas seulement, ça risquerait de te poser problème à toi aussi, tu saisis ? Tu n'avanceras jamais comme ça, il n'y a aucun intérêt à faire ce que tu fais, le résultat n'a aucun intérêt si derrière tu passes ton temps à jouer les abrutis. Je ne suis pas ton camarade, ni un de tes amis, mais ton professeur. »

Tu récupères le petit miroir dans ton tiroir et t'observe un instant, continuant ton monologue sans ne quitter du regard ton sublime reflet. Ça devrait être interdis d'être aussi beau, tu te demandes comment font les autres pour supporter ta beauté à défaut de supporter ta personnalité. « Néanmoins je peux comprendre qu'à ton âge, tu as besoin de reconnaissance et d'attention. Quand j'étais à ta place, j'étais plutôt bon et j'étais loin d'être un ange avec les autres mais je faisais toujours bonne impression devant les professeurs. Ils étaient les seuls à qui je devais prouver qui j'étais et montrer ma volonté de réussir. » Oui enfin Serge, tu dévoiles la partie visible de l'iceberg. Tu n'as pas toujours tout réussi dans l'honnêteté : tu oublies les coups bas contre tes camarades, les tricheries, etc... Enfin, il fallait que tu montres le bon exemple, n'est-ce pas ?

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Anselm C. Wright


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Anselm C. Wright





Re: Ans assieds toi faut qu'j'te parle ((dsl j'avais pas d'idée))
17.12.16 18:36

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— Serge ft. Anselm
Sa paupière tremble et sa bouche n’est plus qu’une ligne. Une horizon tourmentée qui pourrait trembloter ou saigner s’il venait à y ficher ses jolis dents, dedans. Ses sourcils se froncent et il a plus rien de particulièrement agréable sur le regard, même pas de lueur amusée. C’est comme si tout  s’était mué en quelque chose de grave et de sombre. De menaçant. Tout ça à cause d’une seule petite phrase, une petite réplique qui ne passe pas. Au bout d'un certain temps il va falloir grandir un peu.

Grandir. Ça c’est ce qu’on lui demande souvent, parce que tout ce qu’on pense de lui c’est que c’est un petit con inconscient. Arrête de mentir, toi aussi, tu le penses, parce que c’est ce qu’il veut que les gens pensent, tu vois. C’est l’image qu’il veut donner au monde et puis quoi ? Ça te défrise, te tape sur le système ? Figure-toi que lui il s’en branle. Grandir ? Personne n’a jamais voulu qu’Anselm soit un enfant. Nop. Jamais. Même quand il avait que cinq ans et beaucoup trop de dents en moins. Sauf que c’était pas la jolie petite souris qui venait déposer du fric sous son oreiller, non. Chez lui, c’était plutôt les adultes qui venaient fouiller sous son oreiller, parce qu’on sait jamais que cette connasse elle fasse un arrêt dans cet appartement moisi. Rien que d’y penser ça le rend plus hargneux. Moins disposé à faire ce que ce paon lui demandait. Grandir. S’il avait pas autant envie de lui cracher dessus il le ferait. Le plus marrant tu vois, c’est que le professeur lui dit que lui il a plus envie de jouer, ben ça tombe bien. Lui non plus. Il pose ses deux pieds sur le bureau, se vautre un peu plus dans le fauteuil, toujours pas d’air sympathique étalé sur la tronche, non. Parce que non, ça lui fait pas extrêmement plaisir qu’on lui dise qu’il est intelligent. Qu’on  lui dise qu’il a du potentiel, parce qu’il sait très bien ce qu’il répondrait. Un truc en rapport avec tes fesses. Sans doute. Il hausse un sourcil quand il entend que son comportement posait problème, il s’en foutait clairement parce que ce qu’il disait était un ramassis de connerie. Si les notes suivaient, il n’y avait pas de problème. Et puis son avenir à lui il sait comme il est tracé. Qu’il a rien à perdre et tout à gagner en essayant de faire son intéressant. Même si c’est pas forcément vrai. Il dessert pas les bras qu’il garde bien croisés contre son ventre. Pareil pour ses godasses, sur le superbe bureau du professeur qui aimerait qu’il traite avec autant de déférence qu’il traite les autres. Il se dit que c’est bien dommage tu vois, parce que c’était l’un des seuls cours où il allait en étant un minimum intéressé, même s’il sait que son accent est pourri et qu’au final c’est juste un truc pour pécho plus facilement. Le sermon  est pas important et ça il le comprend, il les connaissait les imbus et les narcissiques. Ils sont bien trop occupés à s’astiquer et s’extasier sur ce qu’ils disent et font pour se sentir un instant concerné par leur entourage. Anselm avait jamais été particulièrement irrespectueux avec lui, ou alors c’était pour déconner, mais là, quand il le voit en train de s’observer minutieusement dans le miroir il se contient. Il se contient pour pas sauter sur ses pieds et aller éclater sa petite tronche contre le rebord du bureau. Oh, il savait pertinemment qu’il risquait au minimum de se faire virer pour ça, mais quand on se foutait de sa gueule, il avait envie de se foutre de celles des autres. Normal. C’est bien le problème. Les gens s’attendent pas à ce qu’il explose pour de vrai. Qu’il arme son poing et qu’il frappe. Pas une fois, non, mille fois, pour éclater les os, faire saigner la peau, s’imprimer si fort en constellations violentes et suintantes. Les soubresauts de sa violence étaient imprévisibles. Douloureux. Mais c’est comme ça qu’on lui a appris à grandir.

Grandir, on y revient. Il inspire doucement. C’est comme ça qu’il a grandi, lui. En se faisant des amis par téléphone et des frayeurs à la maison. À force de servir de cendrier il a fini par fumer. À force de servir de punching-ball il a fini par savoir trop bien frappé lui aussi. Mais ça les gens ne se doutent pas. Même quand dans ses yeux c’est le néant.  « Tu comprends quedalle.» On avait dit que le respect était mort depuis qu’il a sorti son foutu miroir, non ? Il fait pas semblant de prendre le même ton mielleux, parce qu’à force il a l’impression d’être coincé dans une ruche. « On est pas ici pour parler de moi. Mais pour parler de toi. Pour toi. Alors écoute bien ça :» Je me lève, contourne son bureau pour l’attraper par la cravate.  «Ta gueule, t’es pas mon daron. » Nan, il est même prêt à parier que ça lui plairait pas trop, parce qu’il faudrait qu’il vienne le tuer et il a pas envie de terminer tout de suite à Azkaban.  « Alors tes petites anecdotes sur ta vie et tes conseils sur l’avenir tu peux te les foutre au cul et essayé de faire l’avion avec. » Je le relâche, une pointe de dégoût sur la pointe de la langue.  « Tu penses que je vais chialer de reconnaissance, avouer que si je fais tout ça c’est pour attirer ton attention ? Flash spécial, ducon, j’en ai rien à branler de toi. De ton cours. J’irai même pas si ça devait pas avoir un impact sur mon dossier scolaire. C’était juste marrant de te faire chier. Mais je crois qu’on a fini. » Il récupère son miroir et il le jette par terre et il fait quelque chose d’aussi mâture que tout ce qu’il venait de dire et faire. Il lève son majeur et lui dit bien d’aller se faire foutre. Et puis de toute façon, s’il le fait chier pour de vrai, Monsieur Bosart risquait de passer sa journée dans le noir.   
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Personnel
Serge Bosart


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Serge Bosart





Re: Ans assieds toi faut qu'j'te parle ((dsl j'avais pas d'idée))
16.01.17 20:25

Et il devient soudainement silencieux : tu aimerais lui dire qu'il l'aurait dû l'être durant cette matinée. Mais le jeune garçon est étrange. Tu le sens. Quelque chose ne va pas. Quelque chose le bloque. L'irrite. Le frustre. Cette fois, tu le vois à travers son regard et tu ne peux que rester complètement stoïque parce que tu ne comprends pas ce changement si soudain. Ce n'était pourtant pas la première fois que tu le convoquais pour le remettre à sa place. Avais-tu dit quelque chose en trop ? Alors tu réfléchis, tu repenses à tes paroles et... ne vois rien, sans doute trop préoccupé à t'observer. Après tout l'adolescent passait son temps à faire l'imbécile en cours, pourquoi devrais-tu te montrer respectueux ? Non, tu l'avais convoqué et tu ne le regardais même pas dans les yeux lorsque tu lui parlais - trop envoûté par ton reflet - l'air de dire : tu vois ? je te convoque, je fais ce que je veux et te fais perdre ton petit temps. Parce qu'Anselm te le faisait perdre aussi. ô que oui.

Des pieds se retrouvent sur ton magnifique bureau en bois vernis et tu lèves enfin les yeux vers son propriétaire. Tu restes immobile un instant, visiblement surpris et quelque peu dérangé par son comportement. Tes yeux semblent traverser les siens, espérant trouver une réponse à cette blague. Mais c'est bien loin d'en être une : de la provocation peut-être. Et il en serait presque maître dans le domaine. Il ne s'agissait cependant pas là d'une simple petite provocation comme il avait pour l'habitude de le faire : mais d'un manque de respect. Il empiétait sur ton territoire. Ton bureau.

Tiens donc, il te tutoie maintenant ? Pourtant, tu es comme persuadé qu'il te vouvoyait jusqu'à maintenant. Tu arques un sourcil, et tu attends. Tu attends la suite : car tu pressens qu'il y en aura une. Et au vu des mots qui s’enchaînent et à la tête que tu tires : cela ne te plait pas. Absolument pas. Sans même que tu n'ai eu le temps de répliquer quoique ce soit, l'élève se lève et t'attrape fermement par ta cravate. « Ta gueule, t’es pas mon daron. » C'est comme si le temps s'était arrêté, puisque tu ne bouges pas d'un cil. Tu es complètement dépassé. A vrai dire, tu ne sais même plus réagir sur le moment : non pas par intimidation, mais par simple incompréhension. Tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas son comportement, pourquoi, comment, à quel moment, à quelle seconde. Et tu es ahuri, outré, par lui, par son attitude. Il venait de briser toutes les barrières. Et tu n'étais pas au bout de tes surprises : il enchaînait les insultes à la seconde. Jamais il ne t'avait parlé de cette manière - peut-être avec humour sinon - mais pas avec ce ton. Pas avec ce regard. Il se montrait réellement, sans filtre, sans une once de retenue, c'était l'être vivant face à l'être vivant. Le rang de professeur et d'élève semblait avoir disparus dès la seconde où il avait posé ses chaussures sur ton bureau.

Pour couronner le tout, il saisit ton miroir et le fracasse par terre. N'importe qui, spectateur, aurait ris face à ta réaction : on pourrait te confondre pour l'une de ses statues de musée. Et tu ne penses même pas à retirer des points à sa maison : ça ne te vient absolument pas à l'esprit, pas sur le moment. Tu essaies d'abord de trouver une réponse : car tu es dans le flou complet. Viens ensuite la colère qui se mélange à l'incompréhension. Tu laisses un long silence s'installer, après que jeune homme ait terminé sa petite crise d'adolescent rebelle. Tu trouves ça fichtrement ridicule, s'emporter pour... pour quelle raison, d'ailleurs ? Ton index frappe plusieurs fois le bord de ton bureau. Tu fermes les yeux et inspire un bon coup. Tu inspires Serge. O, pas grand monde avait le don pour te pousser à bout, mais Anselm venait de faire partie de ces rares personnes qui en serait certainement capable. Si tu en avais l'autorisation, tu te serais levé pour lui en coller une et tu y penses machiavéliquement sur le moment. Mais tu gardes ton calme. Un semblant de calme sans doute trahi par l'expression de ton visage. Tu ne t'emporterais pas, malgré l'envie. C'est sans doute ce que l'élève en face de toi souhaitait. Alors tu applaudis, tout simplement.

Tu applaudis Serge.

« Comme tu as pu le constater, il m'a laissé sans voix. Tant de rage, de haine mais surtout de vulgarité et ce manque de respect... n'en parlons même pas. » Tu t'affales sur ton fauteuil, l'air de rien. Tu plisses les yeux et te frotte le menton, fixant un coin de la pièce. « Je savais qu'il pouvait être grossier mais pas à ce point et encore moins vis-à-vis de moi. Mais j'ai entendu, j'ai entendu ces « Ta gueule » « Tu peux te les foutre dans le cul » « du con » et cetera. Jamais un élève ne m'avait parlé de cette manière. Je suis déçu et encore, c'est un faible mot mais j'imagine que Mr. Wright n'en a que faire. Oh, mais il n'en a que faire des adultes après tout ils sont tous mal-intentionnés. C'est une raison pour tous les haïr, alors qu'il deviendra lui aussi un homme, un jour. Mais ce n'est pas près d'arriver. Et toi, qu'en penses-tu de son comportement ? »

Tu te tournes vers Anselm, t'adressant cette fois-ci directement à lui. Tu voulais le mettre terriblement mal à l'aise. Avant même qu'il puisse en placer une, tu enchaînes. « Je connais plein d'Anselm qui pensent que nous sommes ici pour prétendre jouer le rôle de leur parents. Seulement en ce qui me concerne, c'est la même chose : avant d'être un élève, tu es un inconnu à mes yeux. Alors j'aurais simplement pu ne pas faire attention à ton existence et te laisser foncer droit dans le mur. Or, je ne souhaite jamais l'échec à mes élèves, excepté ceux qui tombent volontairement dedans pour... je ne sais pas d'ailleurs. On se demande ce qu'ils font ici, eux-mêmes sont perdus. Tu fais partie de ceux-là, dis moi Anselm ? Je voudrais bien t'entendre dire non, parce que je ne voudrais pas te laisser tomber. Mais tu ne le diras pas, sans doute pour m'embêter, une nouvelle fois. Ou parce que jouer aux abrutis c'est ce que tu sais faire de mieux, hélas. » Tu te lèves, reculant ton fauteuil et tu t'avances tranquillement.

« Alors, quel était tout ce cinéma ? Une nouvelle forme de provocation ? Un nouveau jeu pour les spécimens en ton genre ? Je ne suis ni ton camarade, ni ton copain, ni ton frère. Et encore moins ton défouloir. Je suis ton professeur et avant tout, un homme. Alors toutes tes insultes d'adolescent en pleine crise tu peux les ré-ingurgiter et les recracher à ceux qui ont provoqué la frustration que tu as aujourd'hui. Parce que si as ce comportement c'est pour une bonne raison, et je ne cherche pas spécialement à la connaitre. Mais je ne crois pas mériter tes obscénités. » tu te penches pour récupérer ton miroir au sol. Tu jettes un œil sur Surnois. Je pense que tu pourras faire de son parchemin ton dîner pour ce soir, puisqu'il semble se moquer des cours que je donne, je me trompe ? Je ne sais pas... J'ai toujours pensé que ça l'intéressait un minimum. C'est dommage, et dire que je commençais à ressentir de la sympathie pour ce grand garçon. » tu lances un regard au concerné.

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Neutre
Anselm C. Wright


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Anselm C. Wright





Re: Ans assieds toi faut qu'j'te parle ((dsl j'avais pas d'idée))
15.02.17 19:52

Cake by the ocean  —

Fck u

laisse moi trkl stp

fé pa genr t bo ok


— Serge ft. Anselm
Et si on lui en donnait l’occasion il éclaterait. Il éclaterait il éclaterait en feu d’artifice spectaculaire, du bleu du rouge, qu’il tracerait provoquerait. Il pourrait faire mourir une étoile dans le ciel même s’il sait que l’écho de cette catastrophe arriverait bien trop tard. Il pourrait aussi faire éclater les veines du bureau à force de s’y crisper et il le laisserait là, alors, exsangue et ouvert, une plaie béante qui ne saigne pas mais qui meurt… Oh oui quelque chose meurt ou alors est en train de naître.

Une lueur de haine et de défi, plus sombre encore et violacée que la conséquence de son poing sur une peau étincelante. Présente aussi dans sa rétine, mais aussi sur le coin de sa bouche qui sursaute, sursaute, sursaute et finit par trembler, trembler, trembler. C’est à ça que ça ressemble quand quelque chose sursaute à répétition, avec rapidité, force, précision. Le bureau grince un peu, mais tu sais personne n’y entendra rien. Pas même ses pensées qui s’entrechoquent. Choquent, choquent, choquent. Pourtant tout ce qui est perceptible c’est ce clap clap clap distinct, distant, l’ironique sarcasme sur sa bouche qui souffle des bravos et qui commente, mente, mente, mais le mensonge suinte et il est mauvais. C’est une remarque qui veut du mal et qui promet pourtant elle promet des catastrophes et appelle à sa violence, encore, encore et encore et il ne faut pas. Il ne faut pas parce qu’il sait pas ce que c’est « arrête » quand on le lance et qu’il a besoin d’éclater en atome, en particule, qu’il a besoin de défier l’air.

Il inspire et ça s’infiltre entre ses dents, sa mâchoire est plus que crispée et d’ailleurs il pourrait la faire craquer, tu sais, craquer ses os, éclater qu’il percevrait des images technicolors, malgré le filtre de fureur dans son regard assombri. Il s’infiltre, l’air, quand il essaie d’inspirer et de ne pas imaginer comme bien il serait bien joli d’enfoncer ses phalanges sur son visage à la perfection intacte, même pas indigné qu’il est malgré ses dires. Et il dit, il interprète il prétend tout comprendre sans vraiment s’adresser à lui. C’est un monologue cette fois aux accents trop étranges. Il le perd, se perd, peut-être qu’il parle à son raton, il en sait rien, il sait plus rien, que la colère, mais cette réaction le déstabilise, le fait devenir bancal. Tordu qu’il est-tait ? Coincé quelque part entre le présent et le passé. Le passé qui lui étreint la gorge avec une constance effarante. Et pourquoi, quoi, quoi, quoi, il se demande, les mains sur la tête, pendant qu’il se débat, bat, bat, bat, la mesure dans ses tempes, rythme guerrier, mais peut-être qu’il n’y a que lui et qu’on ne lui demande pas lever les poings. Qu’on ne lui demande pas de se défendre. Qu’on ne lui demande pas d’esquiver, de siffler, d’encaisser. Tous putains de pareil. Il ne peut s’empêcher de penser, mais il se dit que le seul minable ici c’est un peu lui.

Il écoute. Il écoute même quand il a envie de l’interrompre à chaque fois. Même quand les fourmillements qu’il ressent pourrait faire trembler la terre et faire s’effondrer des bâtiments. Mais son discours, ce discours, il l’a entendu mille fois. Des professeurs bien pensants qui savent bien, qui prétendent savoir ce qui se cache dans sa petite tête. Qui disent c’est dommage et qui ont cette même manière de parler de ce fameux potentiel qu’ils pensaient trouver. Il n’ a pas besoin de les entendre ces putains de sermons, il le connaît trop bien et il en a rien à foutre de la déception, des soupirs. Tant pis s’il fait parti de cette masse d’étudiants qui ne savent pas ce qu’ils foutent ici et qui ne sauront pas, de toute façon c’est tout ce qu’on espère, qu’ils espèrent et disent, que c’est comme ça aujourd’hui et que ce sera pareil demain. Et après près près prêt, à ne rien changer ou alors à tout envoyer valser. Ils ne savent rien, c’est sa fierté d’adolescent qui parle, qui le fait se braquer, braquer, braqu-et puis alors quoi il a envie de dire ? Sa propre déchéance le regardait lui, lui et personne d’autre.  

Et tant pis s’il se lève. Il fait pas plus grand. Il a déjà vu plus grand, mais il sait que de toute façon lui il veut pas l’intimider. Il a pas besoin d’intimider les gens pour se faire respecter. Là encore il se prend le visage entre les mains. Il a pas l’habitude des les  gérer ces adultes-là, même si le discours se ressemble. Il se ressemble, mais ils se lèvent pas, ils le chassent ou alors lui en mettent une. C’est  bien le problème. Blême de colère qu’il est. D’une colère qui ne retrouvera pas d’écho. Et il le dit, il le dit que toutes ses remarques il peut se les ravaler, mais c’est pas si simple. Pas si simple. Il parle trop, qu’il se dit.  « Y’a pas de raisons à tout ça, c’est ce que je suis. » Qu’il grogne, crache, un mensonge facile à croire, difficile à dire. Pas si simple. C’est pas si simple. Il sait plus quoi dire, parce que l’autre à trop parlé, il voudrait le croire, mais il a toujours envie d’éclater en particules violentes sur sa tronche, avec l’injustice de ceux qui ne savent pas parler, qui ne savent pas contrôler une simple petite contrariété. Et il a haï, haï tellement haï, si tu savais et dans quand il perçoit son reflet dans les minuscules fragments de miroir qu’il a brisé pour sept ans de malheur de plus il se sent déformé, décharné, hors de lui, hors de tout. C’est facile à dire :

 « Tu as raison. » Il a rien à prouver, il comprend même pas pourquoi il a essayé et pourquoi il a perdu son temps à faire l’intéressant. Il sait plus en réalité s’il reste autre chose de lui que de la provocation et des colères ratés. Des vagues à l’acidité mortelle qui le ronge, ronge ronge et songe à ce qu’il devient quand il finit par se dire que y’a rien à faire et que toutes ces choses là sont gravés dessus et que c’est pas une mémoire absolue qui fera de lui quelqu’un de bien. Pas un con. Et plus tard il deviendra l’exacte représentation de ce qu’il déteste. C’est pas une foutue école de sorcier qui va y changer quoi que ce soit.  « T’as raison. » Qu’il crache avec toujours autant d’agressivité. Il pourrait saisir son col avec ses deux poings et le repousser. Il pourrait éclater comme il menace de le faire depuis que ses yeux lancent des éclairs.  « C’est tout ce que je sais faire. » Il récupère son sac et récupère lui-même son devoir pour le donner au raton laveur.  « Je pense que t’as assez entendu le son de ta propre voix. » Il a rien à dire. Il lui suffit de prétendre que tout lui passe au-dessus, de toute façon c’est le cas. Ou alors c’est juste ce qu’il pense. Il se tourne, les yeux rivés sur la porte. Grandir il sait plus faire et il saura jamais.
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Personnel
Serge Bosart


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Serge Bosart





Re: Ans assieds toi faut qu'j'te parle ((dsl j'avais pas d'idée))
02.03.17 17:49

Ton beau miroir est brisé. Tu observes les morceaux de verres par terre, l'air impuissant. Tu ne peux rien y faire. Tu poses ce qu'il reste sur ton bureau, tu pourras réparer les dégâts plus tard, ou t'en racheter un de meilleur et de plus discret, peut-être. Serge et discrétion ensemble ? Non, ça ne collait pas. Pas toujours en tout cas. Et l'adolescent dit c'est ce qu'il est. Puis que tu as raison. Deux fois, même. Contrairement à toi, ses paroles étaient de courtes durées. Tu ne t'attendais pas forcément à une grande réflexion de sa part de toute manière : ces gamins-là, tu les connaissais presque trop bien. Leur réaction et leur attitude n'avait plus aucun secret pour toi, en revanche ce qu'il se tramait à l'intérieur de leur boîte crânienne, ça : c'était une autre histoire. Et c'est comme si ton monologue t'avait relaxé : c'est peut-être ce don tu avais besoin pour te calmer : parler - même tout seul, mais parler. Extérioriser d'une certaine manière.

Tu le regardes récupérer son sac et tendre son devoir à ton animal. Tu t'adosses dos contre le mur en croisant les bras, silencieux. Sournois ne semblait pas réellement vouloir s'amuser avec le parchemin. Tu penses avoir assez entendu le son de ta propre voix Serge ? Tu aimerais lui répondre en riant que non, pas assez à ton goût. Mais tu ne ris pas. Et tu le ne dis pas. « Tu veux t'en aller ? Tu veux fuir ? Anselm Wright choisi donc la solution la plus simpliste. Encore plus décevant. Non parce que si j'avais été à ta place, je me serais sans doute dit « avec tout ce que je lui ai balancé, je m'en vais tel un lâche, comme si je n'assumais pas mes paroles. » Car pour être honnête : c'est malheureusement un peu ce dont je pense. Tu me tournes le dos. Ça, ce n'est en rien du mépris, seulement de la fuite. » et peut-être que cette pensée-là le frustrerait, penser qu'Anselm n'est qu'un pauvre lâche derrière ses airs de dur. Mais ton but n'était pas de le provoquer comme il l'avait fait. Alors tu t'avances, tu te rapproches et pose une main sur son épaule. « Arrête donc. tu le retournes vers toi. Ton agressivité ne t'apportera absolument rien de bon. Tu n'as pas besoin d'être aussi insultant et violent envers quelqu'un tout simplement parce que ce qu'il te dit ne te plait pas. » Tu quittes ta main de son épaule. Si tu n'aimerais pas que ton peut-être futur enfant lui ressemble - ni qu'il te ressemble d'ailleurs, mais c'est une autre histoire.

Malgré tout cela, tu osais t'en approcher. Tu aurais pu craindre de nouvelles insultes ou de nouveaux gestes brutaux. Mais le sorcier ne te faisait absolument pas peur. Tu le fixes dans les yeux un court instant, et un long soupir finit par s'échapper de tes lèvres. Finalement, tu retournes t'affaler sur ton fauteuil plus que confortable. « J'aurais aimé que les choses se passent autrement. Je ne sais pas ce qui t'a posé problème dans ce que j'ai pu dire, mais ça ne justifie en rien ton comportement exagéré. Alors je te demanderais de me présenter des excuses avec honnêteté. Tu fronces les sourcils. « A toi de choisir. Je te laisse une chance et je pardonne mais je n'oublie pas. Sache que je fais un monstrueux effort de mon côté parce que ton comportement est intolérable. Alors, à toi de me prouver que tu n'es pas l'abruti fini que tu essaies de me faire croire. Je ne réagirais pas de cette manière si tu en étais un. » Tu ne connaissais absolument rien d'Anselm, si ce n'était que son comportement durant tes cours - et à présent, tu avais découvert une autre partie de lui. Peut-être faisais-tu fausse route, pour le moment tu semblais croire qu'il était capable de se remettre dans le droit chemin, seulement si quelqu'un l'y poussait sans baisser les bras. Tu aurais aimé que quelqu'un le soit avec toi à l'époque, tu aurais aimé qu'on te dise qu'il n'était pas nécessaire d'écraser les autres pour réussir. « J'ai maintenant suffisamment entendu le son de ma propre voix. Désormais, je t'écoute. »

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