Entrainement — du 27/11/2016 au 04/12/2016

« Darwin toujours peu remis de son histoire de famille était entré dans la salle aux côtés d'Anton. Tous deux avaient les traits tirés, sans doute fatigués des révisions : les examens de fin de semestre approchant à grands pas. Etaient-ils suffisamment préparé ? Il en doutait. Aussi soucieux et préoccupé le blond préfet n'avait réussi à exécuter son sort et plongé dans ses reflexions il était parti sans rien ajouter, se dirigeant vers la bibliothèque.

Faire apparaître des oiseaux. Ça ne devait pas être bien compliqué, non ? D'autant plus que ce sort était surtout esthétique, donc inoffensif.

Mais non. Même ce genre de magie n'était pas à la portée de Marvel. Pire encore : après qu'il ait remué sa baguette, une sorte de fil argenté en sorti pour aller se poser autour d'un élève de Serdaigle. Et ce dernier se mit à pleurer à chaudes larmes. Oh non, non, non ! Qu'avait-il fait ?

« Tenez, un mouchoir ! » Un peu maladroitement, le rouquin sortit un tissu coloré de sa poche. Violet à poids verts, pour encore plus de crédibilité.

Sérieusement ? Comment pouvaient-ils être tous aussi mauvais ? Ce n'était pas possible, je devais me trouver au milieu de la crème de la crème, être entouré des perles des pires sorciers de l'univers. Ou alors tous attendaient que leur maître (aka. moi) leur montre la voie.

Non sans avoir explosé de rire en voyant un professeur faire pleurer Moore, je m'avance d'un pas résolu. Bien. Des piafs, cette fois-ci. Pourquoi n'apprend-on pas des sortilèges utiles, au lieu de lancer de la magie qui sert juste à faire joli ?

« Je sais pourquoi vous vous plantez tous. Ce n'est pas "avis", mais avvvvvys ! Et on tourne la baguette comme ça. Prenez-en de la graine. » Sauf que, manque de bol. Ça ne marche pas non plus. J'ai encore une fois perdu une occasion de fermer mon clapet.

« Pfff, vous avez crû que j'allais vous montrer mes magnifiques paons ? Non mais rêvez pas, je fais pas ce genre de spectacle à des crottes de troll comme vous. » Mais oui mais oui. Ils y croient tous. Il faut bien se rattraper comme on peut, pour sauver sa face.

Quand elle arriva dans la salle, Luna avait encore en tête l’incident du sort de feu qui avait bien failli lui coûter une baguette lors d’un entraînement. La jeune femme n’avait même pas osé se présenter la semaine qui suivait l’incident mais cette fois, elle savait qu’il fallait remonter en selle. Elle se répétait que si elle n’avait pas sursauté, elle aurait réussi, mais pourtant le doute restait présent dans son esprit. Cette fois, elle savait qu’elle réussirait. Elle le devait. Elle n’accepterait pas un nouvel échec. C’était impossible, elle qui étudiait tant, elle le connaissait ce sort et elle ne pouvait pas se résoudre à échouer une nouvelle fois. Cette fois, elle commencerait dans les premiers et ne laisserait rien la perturber. Lorsqu’elle traça le mouvement dans l’air à l’aide de sa baguette, elle prononça distinctement “Avis”, sans faute ni interruption cette fois. Les oiseaux apparaissaient alors face à elle, mais… à peine, le temps d'esquisser un sourire de satisfaction que les plumes des volatiles se transformèrent en flammes et les créatures allèrent s’écraser contre l’estrade non loin de là, disparaissant dans l’opération, mais enflammant sur le champ la surface en bois. Luna restait tétanisée devant ce nouveau fiasco alors que déjà le professeur avait utilisé le sort d’Aguamenti pour palier à la catastrophe.

Louise était entrée dans la salle et distraite son regard s'était perdu au loin. Elle n'avait écouté les consignes du professeur et quand vint son tour une connaissance dut lui saisit l'épaule pour la faire revenir sur terre. Sursautant, elle lui avait souri et avait tendu son bois, tâchant de se remémorer ce qui était à l'ordre du jour. Avis. Quel était le mouvement, déjà ? S'entrainant quelques coups, elle décida finalement de se lancer et fit apparaitre une nuée de rouges-gorges. Contente, elle fit demi-tour et se dirigea vers la sortie, sans un bruit.