Modern time Robin Hood x Alphonse Lupin-Fitzgerald

Ambitieux – Ambigu – Amical – Athlète – Audacieux – Aventureux – Beau Parleur – Bienveillant – Bourreau de travail – Bricoleur – Capricieux – Chanceux – Charismatique – Comédien – Courageux – Cultivé – Discipliné – Enigmatique – Enjôleur – Fourbe – Impertinent – Intrépide – Insolent – Irrésistible – Intelligent – Kleptomane – Malicieux – Mesquin – Méthodique – Perfectionniste – Observateur – Opportuniste – Patient – Passionné – Rebelle – Respectable – Réticent à s’engager – Sociable – Taquin – Tricheur – Vif

Un sourire discret, un regard profond, une démarche louvoyante… La tignasse et les épais verres couvrent le regard profond et mystérieux du jeune homme. L’espace fugace d’un instant, l’éclat de la malice brille. Mais personne ne le remarque. Il avance, son élancé et athlétique, sans que quiconque ne questionne la place du jeune homme parmi les autres étudiants.

Alphonse avait durement travaillé sa nouvelle image depuis qu’il était arrivé à Poudlard : discrète, agréable mais sociable, le jeune homme était juste présent dans la foule, sans jamais se faire remarquer autrement que pour ses bonnes manières, son côté méticuleux, ses notes extrêmement élevées et son caractère visiblement docile.

Apprécié de ses camarades et professeurs sans jamais briller sous les feux de la popularité, le jeune homme cultivé laisse une image un peu fade dans l’esprit de la plupart des gens. Comme s’il était tout à fait oubliable. Et ça n’est pas étonnant, après tout.

Alphonse est un comédien hors-pair. Son véritable caractère, qu’il contient dans les chaînes de l’anonymat, est bien différent de ce qu’il laisse transparaître. Vif comme une ombre fondant dans la nuit, le jeune homme est en fait ambitieux, audacieux et aventureux. Ses rêves, ce sont d’être l’un de ceux qui parviendraient à entrer dans Gringotts pour y dérober les artéfacts les plus anciens sans se faire prendre. De parvenir à marquer l’histoire de l’école en y laissant la marque d’un cambriolage insolvable.

L’argent ne l’intéresse pas. Le seul plaisir qu’il retient du manteau qu’il porte, c’est le frisson du risque, la sensation grisante de la curiosité assouvie, le plaisir enivrant ressenti lorsque toutes les pièces du puzzle se mettent en place, lorsque chaque parcelle de notre corps met à exécution un plan mûrement réfléchi, quand la magie se plie pour parfaire le forfait que personne ne saurait élucider.

Intrépide et discipliné, le jeune homme possède un tempérament de feu, ne reculant devant rien pour ressentir cet instant d’osmose et de plénitude que l’on ressent lorsque l’on s’échappe, son butin avec soi. Difficile d’en faire autrement : paraît-il que la magie est héréditaire et les gênes du jeune homme portent autre chose en eux : la légende d’un des plus grand cambrioleurs des siècles derniers.

Ce n’est pas étonnant alors que le jeune mage possède les défauts d’une telle lignée : impertinent, le jeune homme, rebelle, n’obéit qu’à une seule loi, la sienne. Capricieux et malicieux, il échafaude les plans et s’amuse de ses propres facéties ou de celle des autres. Justicier des ombres, il répand la vérité, lui qui se couvre du mensonge. Opportuniste et tricheur, le jeune homme ne recule devant rien pour accomplir ses plans et faire rêver ceux qui espère voir le quotidien être chamboulé par le goût de l’impossible.

Taquin, fourbe et insolent, sa langue acérée se couvre d’un gant de velours en temps normal. Mais sitôt le masque des Lupin sur ses yeux, le jeune homme ne respecte plus rien ni personne et se joue des convenances avec humour et insolence, se laissant aller parfois à la mesquinerie et à la taquinerie.

En bon gentleman-cambrioleur, Alphonse est irrésistible : idéal interdit, héros se moquant des convenances, son charisme transparaît même lorsqu’il s’interdit d’être lui-même. Sa démarche, dansante et gracieuse, est langoureuse, son ton impétueux, son regard, mystérieux et ambigu. Ses manières, irréprochables, concourt à une éloquence attirante n’ayant rien à envier à la superbe d’Arsène Lupin, Ier du nom.

Pourtant, contrairement à celui-ci, Alphonse est quelqu’un de bien plus patient et bienveillant que ne l’était son aïeul. Il vole, parfois de manière compulsive, mais ne fait pas ça pour s’enrichir. Son vœu le plus cher est de mettre ses talents et sa destinée au service des autres, à se dépasser et à faire toujours de son mieux. Pesante et lourde, le manteau de minuit qu’il a revêtu, vécu comme une punition à certains moments de sa vie, ont fait de lui un individu qui s’est battu pour être à la hauteur de l’attente de sa famille.

Son courage et son bon cœur sans faille n’ont jamais abandonné l’idée de cette justice malicieuse, brûlant avec passion. Intelligent et cultivé, le jeune homme s’est efforcé de travailler, même dans la douleur des coups de canne de son arrière-grand-père qui lui enseigna à être méthodique et perfectionniste.

En bon cambrioleur, le jeune Alphonse est un étudiant ingénieux et bricoleur. Les serrures, les objets magiques, ça le connaît. Et ça le fascine, même. Car un bon voleur, ne serait rien sans ses sept outils ou son couteau suisse. Bibliophile, il ferait tout pour continuer d’enrichir la bibliothèque personnelle qu’il s’est constitué au fur et à mesure de ses larcins et de ses études.

Devenu patient, le jeune homme s’apprête désormais à définitivement recevoir le titre d’Arsène Lupin, quatrième du nom.

« Tu vas vraiment faire ça ? »

Alphonse retourna vers Morgana, son « chat » de compagnie. Son dernier souvenir de Durmstrang, d’ailleurs. Elle avait une pointe d’inquiétude dans le regard, alors qu’elle utilisa sa souplesse pour nettoyer une de ses oreilles.

« Bien sûr ! » répondit Alphonse, un petit regard goguenard sur les yeux. Sa mère s’arrachait les cheveux à l’idée que son fils ait été expulsé de deux écoles magiques. Mais la tentation pour lui était trop forte. Comment ne pas marquer son arrivée à Poudlard d’une manière ou d’une autre ? Mais cette fois-ci, il ne se ferait pas prendre. Le poudlard express les emmenaient jusqu’à leur lieu d’étude, mais le jeune adolescent avait préparé son coup. Avec son savoir ses compétences pour le balais, il ne lui serait pas impossible de braver la surveillance des professeurs.

Le but ? Se surpasser, toujours. L’évocation du choixpeau magique lui avait donné envie de mettre ses mains sur lui avant tout ceux de sa promotion. Il n’avait alors pas pu faire autrement que nourrir l’ambition de le voler. La beauté du geste. La manière la plus innocente qu’un jeune cambrioleur pouvait utiliser pour marquer à sa future école d’adoption qu’il serait parmi leurs murs, si bien entendu, ils ne l’en chassaient pas.

Un plan assez simple : si ses informations n’étaient pas erronées (et elles ne l’étaient pas), le choixpeau était sorti au sein du grand hall de Poudlard et attendait les élèves. Il allait donc prendre de vitesse les professeurs et frapper au moment où personne n’imaginait voir un premier année s’infiltrer pour voler un objet dont la seule utilité était finalement de lire les esprits de celui qui le portait. Et même en ajoutant la légende de l’artéfact derrière, son intérêt n’en était pas forcément plus évident, encore moins pour des apprenti-sorciers. Mais un objet enchanté par les quatre fondateurs de Poudlard eux-mêmes ? Pour y insuffler une partie de leur personnalité, de sorte que celui-ci s’assure que jamais quelqu’un qui ne siérait à leur vision d’un sorcier ne fusse orientée dans la maison portant leurs armories ?

Si pour beaucoup, l’objet demeurait donc un passage qui finira par être anecdotique, mais dans l’imaginaire emplie de curiosité du jeune Alphonse, cet objet était un trophée qu’il se devait de conquérir. S’assurant d’être seul dans une des cabines du train, l’apprenti-sorcier enfourcha son balais, se jeta à l’extérieur et s’envola vers l’énigmatique silhouette de Poudlard. Arrivé à proximité de la grande bâtisse, le jeune homme s’infiltra après avoir abandonné son balai.

Et même s’il s’orientait dans des lieux méconnus de sa personne, le descendant d’Arsène Lupin trouva assez facilement ce qu’il cherchait. Heureusement pour lui, l’école était encore assez vide et le corps enseignant, occupé à préparer l’événement annuel qu’était le grand banquet d’ouverture de l’année scolaire. Se faisant discret, l’infiltration dans la grande salle ne sembla pas trop compliquée, mais le temps d’avance qu’il avait pu prendre allait se faire assez court s’il ne se dépêchait pas. Un tabouret au centre de la pièce détenait ce dont il voulait s’emparer.

La magie transpirait déjà dans l’école alors que le plafond, menaçant, était une illusion du ciel étoilé de l’extérieur. Les places des professeurs étaient vides – mais pour combien de temps encore – et l’opportunité était réelle. Pas besoin d’être discret alors que personne n’est là encore pour le surprendre. Les fantômes ? Soit ils s’étaient tous cachés, soit ils se moquaient du larcin qu’il commettait.

Mais lorsque le jeune adolescent s’approcha de l’objet, celui-ci le vit soupirer. « Ce n’est pas courant que quelqu’un vienne me déranger avant la cérémonie ». Lupin, abasourdi, repris son calme et l’attrapa avant de courir avec et de remonter un couloir avec sous le bras, tentant de trouver un endroit où il pourrait se cacher avec. Le couvre-chef magique n’en resta pas pour autant silencieux, légèrement stupéfait de ce qui se produisait. Il réprimanda légèrement le jeune Alphonse : « Je sens en ton esprit que tu sais qui je suis et je sens aussi ton désir de m’emporter avec toi, ne serait-ce que quelques minutes. Mais tu pourrais au moins prendre soin de moi, lorsque tu m’emportes ! »

Alphonse le mit devant lui et lui fit signe de se taire avant d’ajouter : « Désolé, mais si on me repère, je suis déjà fichu ! ». Ce à quoi répondit assez pragmatiquement l’artéfact : « Mais jeune enfant, ils arriveront bientôt et se rendront compte que je ne suis plus là ! Tu dois te hâter et terminer le plan que tu as échafaudé, si tu souhaites pouvoir ne pas décevoir ta famille une nouvelle fois ! »

Le choixpeau marquait un point. Mais où était le bureau du directeur ? S’il devait glisser son butin quelque part, c’était là-bas. Mais le château était labyrinthique et sa fenêtre de temps pour déposer l’objet se réduisait au fur et à mesure que la peur d’échouer commençait à lui tenailler le ventre. Le jeune homme se mordit la lèvre et s’élança vers des escaliers. Le bureau du directeur ne devait pas se situer au rez-de-chaussée. « Bonne déduction. Allez, poses-moi sur ta tête. Je vais te guider, jeune Alphonse ».

Celui-ci hésita mais dit alors : « je vais vous faire confiance… », avant d’enfiler l’artéfact. « Et ne croyez pas que je n’ai pas compris ce que vous faites. J’apprendrais, moi aussi ! ». L’artéfact s’amusa de la perspicacité du jeune Lupin : « Tu connais donc la légilimencie ? Et tu commences déjà à l’apprendre. Dommage que je n’arrive pas à déterminer qui peut bien te l’enseigner. L’avantage de t’avoir déjà sous ma tenture, c’est de pouvoir commencer à réfléchir à la maison dans laquelle je vais t’envoyer. Prends au nord, puis à l’est, au bout du chemin. »

La conversation entre l’esprit de l’artéfact et du jeune homme eut pour deux conséquences. Pendant de longues minutes, le jeune voleur fut guidé par l’artéfact. L’autre conséquence, ce fut la longue discussion que l’artéfact et son porteur temporaire purent avoir. « Tu es plutôt rusé et ambitieux. Mais tu es quelqu’un de très travailleur et tu as un certain attachement la bravoure. Tu possèdes une certaine forme de sagesse, mais tu sais briser les règles. Le choix est plutôt difficile. D’autant plus pour quelqu’un qui s’est déjà fait renvoyé deux fois des écoles de magie. »

« Et alors, ça vous arrive souvent de ne pas savoir où devraient aller les étudiants ? » Commenta Alphonse, en cherchant le bureau du directeur. « C’est assez rare. Mais cela arrive. Tu es un jeune homme plein de ressources. C’est ici que tu vas me déposer, je présume ? »

« Il le faut bien. J’ai quelque chose pour te tenir compagnie. Enfin, ça n’est pas enchanté comme toi.
- Tu comptes signer le crime ?
- Sinon, où était l’intérêt de prendre tous ces risques ? »

Le jeune homme sourit en mettant une feuille de papier signée Raoul d’Andrésy dans la bouche du choixpeau, qui ne put émettre plus amples protestations.

Redescendre et se mêler parmi les foules ne fut pas chose aisée pour le turbulent adolescent. Pourtant, malgré son premier forfait et le retard que pris la cérémonie cette soirée-là, l’affaire ne fit pas grand bruit et personne ne sut jamais que ce jour-là, l’esprit des quatre fondateurs avait été volé par un jeune étudiant. Pas même l’artéfact ne révéla l’affaire au public. Et inévitablement, le jeune homme fut appelé pour sa répartition. Et jamais le Choixpeau n’avait semblait si sûr de lui, lorsque celui-ci cria solennellement sa décision…