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 La rigidité des lettres ;; Hyacinthe

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Olivier Navratil-King


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Olivier Navratil-King





La rigidité des lettres ;; Hyacinthe
07.01.17 23:42

Pour Noël, Olivier n'était pas rentré chez ses parents, mais s'était rendu dans la demeure King, où cette année encore, son grand père s'était évertué à rassembler les siens. Et cette année encore, tout s'était déroulé selon le même schéma. La joie des premiers instants, les retrouvailles chaleureuses, les sourires offerts à tour de bras. Ils étaient nombreux, et différents, tellement différents. Les mots devenaient ternes, superficiels, les sourires hypocrites et les corps ne s'enlaçaient plus familièrement. La magie se brisait, et désormais chacun semblait se supporter avec plaisir, pour l'équilibre d'une tribu trop grande.
Olivier d'ordinaire si sociable, avenant, prenait soigneusement le temps de s'isoler des siens. Il multipliait les excuses pour s'effacer. Je dois aller lire un manuel pour ne pas oublier ce que j'ai appris. J'ai un parchemin à rédiger sur les soins à dispenser sur un corps attaqué par telle créature fantastique, ou telle autre.

Il était morose. Sa mère lui manifestait toujours autant d'indifférence, et si lui s'en fichait, il voyait toujours le regard empli de tristesse de sa soeur. Elle qui quémandait tant d'attention de la part de sa famille. Avec son grand sourire tendre et ses pupilles naïves. Elle qui aimait étreindre sans superficialité tout ceux qu'elle aimait. Elle qui ne comprenait pas pourquoi le masque d'une gentille famille se fissurait dès qu'une ou deux journées s'écoulaient.
À table, son oncle Abraham avait annoncé, non sans fierté, que Lily-Brune allait participer au programme d'échange entre Beauxbâtons et Poudlard. Et tandis que le grand père King applaudissait, le visage peint d'une joie immense, Lily-Brune dévisageait avec un sourire non dissimulé le visage d'Olivier se décomposer. De loin, il entendait Magda embrasser sur la joue sa cousine pour la féliciter. Il voyait ses frères, soeurs et cousins cracmols échanger des regards un peu malheureux, et pousser des soupirs qui fendaient le coeur du rouquin à chaque fois qu'il les entendait. Il marmonnait quelques mots polis pour féliciter sa cousine, et terminait son assiette le plus vite possible. Et alors qu'il esquissait un mouvement pour se retirer dans sa chambre, il fut retenu par son grand père.

Cette après midi, j'emmène Olivier, Magda et Lily-Brune sur le chemin de traverse. On va acheter tes fournitures pour ta rentrée à Poudlard ! À moins que tu ne doives encore travailler, Olivier ?

Quand il empruntait ce ton, Olivier savait pertinemment que son grand père donnait un ordre. Il demandait poliment, mais attendait en retour que le jeune homme accepte sans rechigner. Ce qu'il fit, après une seconde de flottement. Jetant un dernier regard à sa cousine, qui ne manquait pas de lui faire comprendre qu'elle gagnait cette pseudo-bataille là.

Avec plaisir. Je dois me rendre à la librairie de toute manière.

Lâche-t-il avant de transplaner dans sa chambre. Normalement, il ne le faisait pas devant les cracmols, par politesse, mais il avait besoin de s'isoler avant l'épreuve des courses sur le chemin de traverse.

Dans l'heure qui suivait, ils avaient tout les quatre rejoint le chemin de traverse, et Olivier resserrait sa veste contre lui, maudissant intérieurement le froid londonien. Il avait été convenu que sa soeur et Lily-Brune irait faire quelques courses chez le couturier, tandis qu'Olivier et son grand père se perdraient avec plaisir dans les rayons de la librairie. En très peu de temps, le jeune homme poussait la porte de la boutique, et un instant, il fut pris par l'envie de semer son grand père, pour gagner le rayon littérature. Expirant doucement, il calmait sa morosité en laissant ses yeux glisser sur les couvertures sereines. Et c'est à ce moment là qu'il remarquait qu'il n'était pas seul dans le rayon. En un quart de seconde, il reconnaissait le bibliothécaire de Poudlard, et se rappelait quelques souvenirs gênants mais pas réellement grave. Juste gênant pour lui. Surtout pour lui. O'Connor avait du bien rire sur le coup.

Bon... Bonjour ! C'est étonnant de se croiser ici, non ?
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Hyacinthe O'Connor


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Re: La rigidité des lettres ;; Hyacinthe
08.01.17 18:59



les lettres rigides ft. olivier

La tranquillité se fait reine tandis que les silences, s'extasient dans un souffle satisfait. Le regard se perd entre les lignes, songeant à abandonner le mystique pour s'occuper des rudes responsabilité. Y'a un semblant de culpabilité, passionné cela dit. Les poésies s'effritent alors que tu fermais comme un amoureux l'objet de tes fascinations les plus pures. Un livre, un simple lambda, comme un autre, comme les autres. Relecture historique, appétence des lettres et qui conduirait presque à des éréthismes interdis.

Le livre ? Tu t'en débarrasses. Vite. Avant d'être tenté à nouveau, avant de succomber et d'ignorer les appels de la réalité. Des soupirs qui s'égarent tandis que tu déambules d'un pas lent dans ton appartement. Quelques papiers se perdent sur ton bureau, tu leur jettes un simple regard. Pensif. Sur des idées. Sur des désirs. Subitement, t'as cruellement envie de lire, encore plus. Un autre regard, plus ferme, plus déterminé que les précédents se posent sur l'ensemble de la pièce, des livres, des livres encore des livres et t'as besoin de renouveau. De mots qui se réincarnent, d'histoires parsemées à la manière de fleurs tragiques. Les amants se perdent et en cherchent des nouveaux.

Et toi tu redécouvres et tu cherches l'autre. Le prochain, tu songes. Les pensées formulée, tu te rues presque. Les lettres quitteront sans doute leur état cataleptique aujourd'hui. La rue t'appelles, presque lâchement, toi tu t'y jettes. Pressé de joindre ta destination.

Chemin de Traverse. (Car tu n'es pas habile avec la poudre de cheminette). Pourtant le chemin se fait rapide. Tu transplane. Et t'as les yeux remplis d'élégance lorsque tu pénètres dans la librairie. Ta tendre, ta douce, ta préférée. Un bonjour s'estompe parmi les mots d'autres clients, tu ne t'en préoccupes. Tu ressembles à un enfant. Un enfant en manque de littérature, qui a besoin de nouvelles aventures. Ca aurait pu être presque touchant, seulement si tu n'avais pas vingt-cinq ans. Le cœur tambourine, le corps suit, impatient, pensant à peine aux coûts des dépenses. Si l'amour n'a pas de prix, celui des livres aussi. Le pas s'agitent et tu tu laisses la sensation de familiarité t'immerger. Tu pourrais sans doute appeler ça, une autre maison pour ne pas dire seconde.

Et le rayon littérature s'offre à toi comme un vieil ami. Tu restes immobiles plusieurs seconde, le regard furtif s'attardant individuellement sur chaque livre. Tu sais pas. Tu sais plus pourquoi t'es là et ce que tu veux exactement. Tu fonctionnes à l'instinct et tu songes à la bibliothèque de l'école. Peut-être commander quelques nouveauté serait une bonne idée. Secouant la tête, tu te concentres de nouveau. Le travail n'a rien à voir avec tes envies. C'est ironique. T'es aussi amoureux du monde que des livres. L'heureux élu, d'ailleurs, retiens ton attention tu l'attrapes, le dévisages, l'ouvre, première page puis dernière, tu le retournes, tu réfléchis. Ca dure quelques instants avant que ton visage s'intéresse de nouveau à l'étagère. Bon... Bonjour ! C'est étonnant de se croiser ici, non ? T'as eu peur. Presque, t'as pas bougé d'un pouce cela-dit, tournant la tête vers ton interlocuteur que tu reconnais presque aussitôt. La surprise apparaît tout d'abord avant de te laisser sourire. Tu t'approches alors de l'élève. Olivier. Étonnant ? Je sais pas, je trouve ça plutôt logique en fait. Tu rigoles un peu, appréciant cet imprévu. Bonjour Olivier, comment vas-tu ? C'est une envie pressante de lecture qui t'amène ici ?
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Re: La rigidité des lettres ;; Hyacinthe
10.01.17 22:34

Quelque part, il se rappelait le pourpre colorant ses joues, quand il avait commis cette effroyable bêtise de confondre le bibliothécaire avec un élève. Et une fois encore, il aurait du tourner sa langue cinquante fois dans la bouche avant de l'ouvrir. Avant de manifester sa présence. Sa discrétion d'ordinaire si légendaire aurait pu lui servir. À pas lents, il aurait rejoint son grand père, en formation moonwalk dans les rayons de bouquins. Mais avec sa maladresse tout aussi fameuse, il se serait retrouvé enseveli d'une montagne de livres. Remarque, pour un mordu de lecture comme lui, ce serait une mort agréable tout compte fait. Mais il est jeune. Il a des choses à voir, à vivre. Et des mots à retenir parfois.

En priant intérieurement pour que ses joues ne le trahissent pas à nouveau, il fixe son regard sur l'un des bouquins dans le rayon juste derrière O'Connor. De là où il est, il ne parvient pas à distinguer quels sont les caractères inscrits sur la tranche, mais ce n'est pas ce qui lui importe le plus.

Hum. Peut être pas aussi pressante qu'on puisse le penser, mais je vais profiter d'être ici pour recharger ma réserve de chevet. Mais c'est amusant, je n'ai aucune idée de ce que je veux lire. Il hésitait un instant avant de continuer. Et vous ?

Finalement, il reportait son regard sur le nez du bibliothécaire. On avait l'impression qu'il le regardait dans les yeux sans que ce soit le cas. Et même si cela faisait deux ans que le jeune homme avait commis cette incroyable bourde, il ne parvenait toujours pas à oublier le sentiment de malaise en puissance qu'il avait ressenti à ce moment là. O'Connor a un petit nez. Ou du moins proportionné au reste de son visage. Très pâle, et qui s'accorde avec ses yeux, ses lèvres. Cette inspection, il l'avait fait à cette époque là, en se disant que peut être il aurait une chance. Maintenant, il le dévisageait comme il pouvait regarder n'importe qui, c'est à dire en évitant de croiser son regard. Olivier n'aimait pas fixer trop longtemps les gens dans les yeux, tant de choses passait, tant de phrases jamais formulées s'inscrivait sur la courbe d'une rétine. Et tout, tout ce qu'il enfouissait au fond de lui ne devait jamais franchir le seuil de ses lèvres ou de la cage formée par ses cils.

HA Olivier ! Tu es là, j'ai cru que je t'avais perdu !

Soudainement extirpé de ses pensées, le rouquin se tournait en un sursaut vers la silhouette digne et imposante de son grand père, qui tenaient quelques livres dans sa main gauche. Sans prévenir, il les tendait à son petit fils qui réceptionnait sans broncher tandis que le vieux sorcier, tel un ouragan, continuait sur sa lancée.

Tiens, dis moi si ce sont les bons livres pour ta cousine, je n'aimerais pas qu'elle aille en cours avec n'importe quoi. D'ailleurs tu n'irais pas lui demander si elle a besoin de quelque chose d'autres ici ? Qu'elle ne fasse pas dix mille aller retour et ho ! Enfin le vieux King avait percuté qu'Olivier discutait avec O'Connor. Bizarrement, il aurait préféré que son grand père ne le remarque pas, puisque le jeune homme pré-sentait la fatale erreur.

Haaa mais je te dérange en pleine conversation ! C'est un de tes petits camarades je suppose ? Sans prévenir il tapotait (avec un peu de force) l'épaule du bibliothécaire. Quelle maison ? J'espère que tu n'es pas chez ces voyous de serpentard ! Puis, sans même écouter la réponse, il se retournait vers son petit fils. Bon, je vais aller voir ta cousine, je reviens, attends moi ici d'accord ?

Et de sa cadence assurée, il s'en allait. Olivier désormais, fixait le bout de ses chaussures, priant pour que son grand père n'ait pas froissé O'Connor.

Hum. Mon grand père donc. Désolé.
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Hyacinthe O'Connor


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Re: La rigidité des lettres ;; Hyacinthe
12.01.17 4:16



les lettres rigides ft. olivier

Il les allures timide, à tes yeux il scintilles. Tu plaisantes. Dans tous les cas Olivier a l'air de plutôt bien se tenir. Ton sourire s'élargit un peu plus - t'es de bonne humeur aujourd'hui. Entouré de tous ces livres, les portes des merveilles, l'esprit qui s'élève, les jardins se révèlent et tu t'égares un peu plus.  Un peu plus encore. Tu te perds, arrête toi, que tes pensées cessent d'être. Gloires aux morts, t'aurais pu souffler mais Olivier est un tout plein de vie que tu ne peux ignorer. C'est beau la jeunesse, tu songes, presque banalement ; Pourtant tu le penses sincèrement.

Ca te fascine, les esprits brillants. Le renouveau dans leur yeux, l'esprit se réincarnant à chaque découverte. Ca te fascine, ça te passionne presque. Et t'espères avoir été une fois un jour aussi beau dans ta vie. Hum. Peut être pas aussi pressante qu'on puisse le penser, mais je vais profiter d'être ici pour recharger ma réserve de chevet. Mais c'est amusant, je n'ai aucune idée de ce que je veux lire. Peut-être plus pressante qu'il ne le pensait lui, tu songes aussitôt. Hochant simplement la tête tu t'apprêtes à répondre, mais tes mots se meurent silencieusement tandis qu'une silhouette inconnue s'approche, avec l'intention claire d'intervenir. Neutre tu le dévisages brièvement, reportant alors ton regard sur Olivier. Y prêtant bien plus d'attention, l'amusement dans le regard. Tu les laisses converser et tu t'attardes un instant sur le livre.

Haaa mais je te dérange en pleine conversation ! Tu relèves presque aussitôt la tête, prêt à saluer l'homme. C'est un de tes petits camarades je suppose ? Une nouvelle ta voix se meurt, avec l'allure des espoirs brisés,  y'a un contact que tu sembles à peine remarquer. Secoué, ce sont à vrais dire plus ses paroles qui te bouleverse. Le point faible est touché et ça se voit vraiment. Les yeux écarquillés à contempler des immondices, l'ombre dans le regard et l'absence de parole qui devient inquiétante. Tu sais pas comment agir. Une partie de toi veut hurler à l'injustice et l'autre te rappelle ta position. Quelle maison ? J'espère que tu n'es pas chez ces voyous de serpentard ! Tu paniques. Eh bien à vrai dire je- tu tentes désespérément mais la parole t'es coupée et dans un souffle, il disparait, s'adressant rapidement à Olivier. Tu demeures immobile, face au vide, le malaise faisant rougir tes joues.


Hum. Mon grand père donc. Désolé. T'entendrais presque quelque chose de brisé dans la voix d'Olivier et ton attention se reporte alors sur lui. Tu lâches d'abord un soupir, évacuant les pensées négatives et esquisses un faible sourire. Tu t'approches, posant une main calme sur son épaule pour capter son attention - ça ne te ressemble pas pourtant d'être tactile. Haha ... Ce fut ... Déstabilisant, je t'avoue. Tu t'éloignes légèrement, lâchant un regard rapide à l'étagère. Je n'ai pas pu réellement me présenter du coup. Je dois vraiment avoir l'air d'un enfant, c'est triste à dire. Tu soupires. A moins que l'âge ne lui joue quelques tours, il avait l'air plutôt énergique mais ... Je ne sais pas. Tu fais quelques pas de nouveau vers l'étagère. Approche, je t'en pris Olivier. Tu m'as dis ne pas savoir quoi lire, je peux au moins tenter de te conseiller quelques ouvrages. Ta bavardise trahit tes pensées. Tu es vexé mais tu souhaites ne plus y penser, car remettre la faute sur ce pauvre Olivier serait immature. Si tu veux bien, bien sûr.
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Re: La rigidité des lettres ;; Hyacinthe
12.01.17 22:02

Haha ... Ce fut ... Déstabilisant, je t'avoue.

Olivier se figeait un instant, tandis que tout son être s'emplissait de désarroi. Il aurait préféré éviter la rencontre de son grand père avec qui que ce soit de Poudlard. Elève comme personnel. Si lui savait qu'un dialogue était une chose rare avec son grand père, autrui n'était pas préparé psychologiquement (parfois même physiquement) à un tel phénomène.

Noon non non ! Vous n'avez pas l'air d'un enfant ! Enfin, hum. Je pense qu'il disait ça en imaginant qu'on à a peu près le même âge, je suis quand même vieux pour un élève de poudlard et heu. Il est maladroit, on dirait pas. Je. Bref.

Non, décidément, quelle mauvaise idée que de discuter avec O'Connor quand il sait que son grand père est dans le coin. Et quand le bibliothécaire change de sujet, Olivier retient un soupir de soulagement. Il lui adresse un simple regard de remerciement.

Oui, en fait j'ai passé tout mon mois la tête dans des bouquins de médicomagie, donc j'ai vraiment besoin d'un truc léger, avec des gens heureux, qui ne sont pas atteint de toutes les maladies possibles et imaginables qu'un bouquin de médicomagie puisse recenser.

À travers ses lectures scolaires, Olivier avait souvent ressenti quelques frissons désagréables et dégoûtés. Et parfois même une envie terrible de vomir quand l'auteur avait la grâce d'illustrer ses propos. Depuis qu'il avait commencé ses études en médicomagie, le poufsouffle s'était senti étouffé dans la laideur des défaillances du corps. Des attaques qu'on pouvait lui porter. Parfois ses cauchemars étaient animés de corps déformés par des sortilèges infernaux, des brûlures inguérissables. Lui qui aimait tant la beauté fragile de l'être humain, se trouvait plongé dans les affres de la déchéance physique.

Mais les plus belles histoires dans les livres sont souvent les plus tristes, alors je suppose que ma demande est un peu compliquée. Et vous, vous êtes venu chercher des histoires tristes ?

Demandait il avec un petit sourire gentil, celui qu'il offrait à tout ceux qui voulait bien le voir. Et il se rappelait sa confrontation avec le miroir avant de partir. De la grimace qu'il devait esquisser face au bibliothécaire, tant les cernes sous ses yeux s'étaient creusées, que sa peau était terne et son regard souvent hagard. Il s'était dit, avant de s'enrouler dans son écharpe, qu'il devrait reprendre le sport, se balader un peu plus souvent dans le parc, respirer l'air frais qui envahissait les alentours du château à cette époque.
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Re: La rigidité des lettres ;; Hyacinthe
13.01.17 4:49



les lettres rigides ft. olivier

Les livres s'offrent à toi avec la somptuosité des univers. Tu te rends compte à quel point tu trouves cette étagère belle et tes regards se posent à la manière de baiser. Alors ton élève prend à la parole, te confiant ses accablements envers ces livres de sciences, qui parlent de corps plus putride encore que ceux des pestiféré. Ceux qui dansent, dansent, sur des airs de macchabées. Tu l'avoues, toi aussi, ça te terrifie. Depuis ton plus jeune âge et aujourd'hui encore avec parfois encore plus de force. Tu restes pourtant muet, laisser le jeune Poufsouffle parler, maintenant qu'il est lancé dans son discours.


C'est ça ce que t'appelles la beauté, la capacité à être effrayé par l'inévitable. A se confronter au destin sans armes et prendre la figure du héros tragique. Ca n'arrive qu'aux jeunes, tu penses. Car les adultes expérimentent l'ennui de la vie, l'assèchement des surprises, la curiosité perd son goût et les routines mornes paraissent monochromes. Couleurs livides, un monde tout en gris. Peut-être n'es-tu pas adulte encore Hyacinthe, peut-être viendra le jour où tu te lasseras toi aussi, d'avoir peur des défunts, de ces fleurs exsangues qui naissent de la chaire putride. Un jour tu te faneras Hyacinthe, tes pétales tomberont pour en faire un autre roi des sagesses. Au doux nom de Salomon. C'est une plaisanterie dans ton esprit qui semble ressusciter comme pour repousser les peurs, débutants des vies nouvelles, sachant le mal et les peines, enlaçant les joies comme sa propre mère. Car t'es persuadé au fond de toi, que les fleurs se réincarnent. Tu ris intérieurement, c'est enfantin.

Pourtant Olivier, en quête de bonheur, à l'allure de l'homme mature. Car le monde perdrait de son élégance sans ses paradoxes reluisant. Mais les plus belles histoires dans les livres sont souvent les plus tristes, alors je suppose que ma demande est un peu compliquée. Car la valeur de la joie n'est plus rien sans le déchirement des cœurs, tu penses. Mais est-ce que toi, toi si heureux, toi et tes proses que tu murmures aux oreilles, as-tu pleurer ? As-tu déchirer ton cœur pour estimer la valeur de tes sourires ? Et vous, vous êtes venu chercher des histoires tristes ? Les questions de ton esprit s'évaporent, pour ne pas dire que les ignore et tu contemples alors Olivier, Olivier qui sourit, son visage, le moindre de ses détails, sans pourtant que tu n'en dégages un quelconque jugement. Des histoires tristes ? Seulement si je suis prêts à pleurer. Tu tires, dans un geste lent, un livre au hasard dans l'étagère. Dis moi, Olivier. As-tu un peu de culture moldu ? Tu t'arrêtes, l'index posé sur le livre penché, prêt à se soumettre à toi. Je reformule, excuse-moi, as-tu déjà lu des livres moldu. Il y a de très beaux romans écrit par des sorciers, mais tu devrais tenter, un jour. Pause. Si tu es intéressé, je peux te prêter quelques uns des miens.

Comme un caprice, tu repousses le livre, le laissant à sa place. Mais, peut-être as-tu besoin de poésie. Dans les poèmes se trouvent de très belles histoires et les belles histoires n'existent pas sans poésie. Car si tu veux admirer la joie, encore faut-elle qu'elle soit bien revêtis. Tu t'emportes un peu, Hyacinthe.
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Olivier Navratil-King


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Re: La rigidité des lettres ;; Hyacinthe
24.01.17 19:23

Dis moi, Olivier. As-tu un peu de culture moldu ?

L'espace d'un bref instant, sa mémoire repassait à toute vitesse les souvenirs épares que seul lui conservait. Le vélo pour se déplacer, ses expressions bizarres, cette télé qu'ils regardaient à deux, parfois. Les gestes, tout les gestes qu'on accomplit avec une baguette, le goût du café mal dosé, les cigarettes roulées laborieusement. Les photos immobiles qu'ils prenaient sur un vieil appareil, l'odeur de la nuit qui tombe quand il entrouvrait la fenêtre de sa chambre, et qui imprégnait les draps, les corps. Cette musique bizarre qui faisait Boum, Boum, Boum, crachotée par une radio et souvent interrompue par des coupures de pubs, la sonnerie stridente du téléphone qui toujours le faisait sursauter. Le quotidien de Markus, qu'Olivier gardait dans un coin de sa tête pour lui tout seul, et que parfois il ressassait avec quelques regrets. Il se souvenait des livres que lisait Markus aussi. ''Les Hauts de Hurlevent'' qui trônait sur sa table de chevet, et d'autres bouquins. Mais Markus ne parlait que des Hauts de Hurlevent. Et quand ils s'étaient séparés, Olivier avait fini par lire ce bouquin, aspiré par la tristesse que contenait tout les mots à l'intérieur.

Brontë. Emily Brontë, elle a écrit ''Les Hauts de Hurlevent''. Ça doit être l'un des seuls livres moldus que j'ai du lire. Mais je ne sais pas si c'est une bonne idée que j'emprunte vos livres, je suis assez peu soigneux à vrai dire.

La proposition le touchait un peu, O'Connor devait l'estimer un peu plus digne de confiance pour pouvoir lui prêter ses bouquins. Mais beaucoup de ceux qui connaissaient le Pouffsoufle avaient arrêté de lui proposer de telles choses, tant Olivier maltraitait sans le vouloir les ouvrages. Il les oubliait dans sa sacoche et ils se trouvaient broyés sous ses parchemins et bouquins d'écoles, ou encore il les tordait dans sa malle, les perdait dans le château, arrachait par malheur une page, renversait de l'eau dessus,...  Un bourreau, ce garçon était un bourreau des livres, et ça lui faisait un peu mal au coeur de ne pas savoir rendre ces pages qu'il chérissait tant dans un état convenable.

Mais, peut-être as-tu besoin de poésie. Dans les poèmes se trouvent de très belles histoires et les belles histoires n'existent pas sans poésie. Car si tu veux admirer la joie, encore faut-elle qu'elle soit bien revêtis.

Je n'ai lu que des poèmes sorciers je crois, et je dois avouer que je préfère généralement un bon roman qu'un recueil de poème. Et vous ?
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