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 Ils danseront et nous trinquerons [Siham & Libre]

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Neutre & Sigma
Oscar L'Ourson


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Oscar L'Ourson





Ils danseront et nous trinquerons [Siham & Libre]
12.01.17 2:22

Pity Party
Je me tenais là. Le dos droit et l’expression fermée. Pas en plein milieu, parce que je ne voulais pas frôler qui que ce soit, mais non loin. Caché derrière les tentures sans trop savoir vraiment de qui ou de quoi je me cachais.


Mes yeux contemplaient les mousselines et la soie, les perles et le velours, les longues robes sombres des messieurs. Élégantes et élégants qui se pressent dans un vacarme assourdissant. Peut-être que ce sont les rires ou les gloussements qui me donnent vraiment envie de tourner les talons. Ou peut-être que ce sont ces autres avec qui je ne vais pas qui me donnent véritablement envie de me cacher. Et de toute façon qu’est-ce qu’ils pourraient comprendre à l’amertume de rester quand le monde s’en va ?

Ils étaient tous pétris de bonnes intentions. Je sais et je crois. Et puis c’est dans ma façon de dire et répéter ces derniers temps que les bals sont des endroits horribles où l’on ne sait plus vraiment qui est qui. Un endroit effrayant et noir de monde. Peut-être que c’est tout cela qui fait que je suis, ce soir, l’un des seuls à rester et les autres échoués je ne les connais pas assez pour aller les voir et jubiler de notre décision commune réfléchie.

Je pensais pourtant les arrêter un à un pour leur donner des petits paquets. Des oursons en guimauve que j’avais fait pendant les vacances. J’avais même pris le soin de calligraphier leur prénom. Mais je n’ai pas assez de courage pour les arrêter. Et puis je crois que j’en ai trop fait qu’il y a trop de paquet dans mon sac.

Il faut savoir que de ma vie je n’ai jamais eu le désir d’offrir quoi que ce soit à qui que ce soit. Mais cette année est particulière – cette année scolaire, puisque la nouvelle année avait déjà été célébré – et j’ai pensé qu’il serait bien que j’offre à mon tour des présents.

Mais peut-être que c’est trop présomptueux de ma part. Qu’ils n’en voudront pas, de toute façon je ne souhaite même jamais de joyeux noël ou de bonne année. Puisque ce ne sont pas des mots importants qu’on choisit de dire. C’est ridicule aussi que de penser que deux mots, une simple phrase, pouvait avoir du pouvoir sur le cours d’une soirée.

Alors je bats en retraite. De toute façon je crois que je suis irrité des les voir tous s’en aller loin d’ici. En m’enfonçant pourtant dans le couloir je tombe nez-à-nez avec elle. Siham. Elle porte une robe. Mes épaules se lèvent et s’abaisse en geste défait. Je dis tout de même :  « Tu es très élégante et particulièrement agréable à regarder ce soir. » Je fronce les sourcils.  « Mais je ne sais pas trop. Je ne te regarde pas assez les autres jours pour comparer. Je ne parle pas aux autres de ma propre initiative, aussi, j’ai fini par oublier ce détail quand maintenant je ne fais plus attention à la façon dont je m’adresse aux autres.  « Oh. Avant de partir. J’ai fait des oursons en guimauve. Pendant les vacances. » Je me mets à farfouiller, la main peu assurée, dans mon sac et j’en retire un paquet transparent, avec son nom et un joli ruban  jaune.  « Tends les mains s’il te plaît. » Lui demandais-je alors, un peu trop solennel. Avec précautions, j’y dépose le paquet. Je crois que je suis content que celui-là ait trouvé sa destinataire.
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Hibou
Siham El Aoudi


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Siham El Aoudi





Re: Ils danseront et nous trinquerons [Siham & Libre]
09.02.17 22:57


Encore une fois, tu te demandes si les talons sont vraiment nécessaires. Tu ne sais pas t'habiller ; tu as toujours considéré qu'il suffisait pour cela de prendre des vêtements et de les enfiler, jusqu'à ce que le monde des adultes ne te rattrape et ne pointe ton erreur. Apparemment les femmes sont censées porter des talons proportionnels aux occasions où elles se rendent, même si elles sont déjà grandes. Tu ne te plains pas, car tu trouves ça joli, mais tu ne peux t'empêcher de t'interroger sur le pourquoi du comment.

Au fur et à mesure que tu remontes le couloir tu ne peux retenir des exclamations d'émerveillement quand tes yeux se posent sur les silhouettes de tes camarades. Il y a quelques heures encore vous étiez tous en classe, habillés de vos robes de sorcier décrépies, et maintenant tu ne peux juste pas détourner le regard.

Des robes de bal glissent sur les pavés froids, des chemises satinées et des vestes lustrées renvoient les éclats des torches. Tu admires les maquillages soignés et les coiffures complexes qui t'entourent, n'hésitant pas à aller complimenter un inconnu pour la qualité de sa barbe ou l'élégance de ses bracelets. Tu tournes sur toi même, papillonnes, enchantée comme un enfant dans une confiserie.

Mais ce serait indécent de vouloir goûter à tout, n'est-ce pas ?

Tu reprends ta route, enjouée par ce défilé continu de merveilles, en essayant (sans succès) de ne pas t'arrêter trop souvent de peur d'être en retard. Tu n'as d'yeux que pour les autres et c'est à peine si tu fais attention à ta propre tenue. Ta robe est bleue, parce que tes yeux le sont (tes amis t'ont aidé toi tu n'y aurais pas pensé), ton maquillage est léger (tu ne sais pas te maquiller de toute façon) et ta coiffure agrémentée d'une simple tresse qui dégage ta tempe bronzée (c'est Basma qui t'a coiffée). À toi seule tu représentes le travail dévoué d'une dizaine de personne, et ne serait-ce que pour cela tu seras la plus belle sur la piste ce soir.

Malgré les brûlures qui te mangent toujours l'épaule, le cou, la joue et le dos. Tu as remarqué qu'elles forment un petit cœur sur ta poitrine, alors tu supposes qu'elles sont mignonnes non ?

Ton masque de dentelle blanche à la main, ta baguette glissée adroitement dans ton soutien-gorge (apparemment même les robes de bal de sorcier n'ont pas de poche) tu approches enfin du hall où se trouve le portoloin. La plupart des fêtards l'ont déjà emprunté et il ne reste que quelques retardataires et quelques solitaires pour peupler la salle. Tu es seule aussi, et pourtant tu t'y rends tout de même. Tu te demandes ce qui les empêche de faire de même.

Soudain, un visage émerge de la foule et tu souris quand ton regard croise celui d'Oscar. Tu te dépêches de venir à sa rencontre et tes boucles d'oreilles jettent des éclats dans ton mouvement. Tu le remercies quand il te complimente, et ris quand il avoue ne pas te regarder souvent (tu aimes sa façon de parler, d'exprimer simplement ce qui lui passe par la tête comme dans un effort d'honnêteté ou pour énoncer des faits qu'il ne comprend pas forcément lui-même). Puis il te demande de tendre les mains et quand il dépose son petit paquet en leur centre, ton expression n'aurait pas été plus subjuguée s'il avait contenu des licornes dansantes miniatures que des oursons en guimauve.

- C'est toi qui les as faits ?! Ouah ils sont super bien réussis je suis impressionnée ! Merci beaucoup Oscar !  

Tu as envie de le prendre dans tes bras pour le remercier mais tu te souviens qu'il n'aime pas ça, et te retiens de justesse. Au lieu de ça tu gesticules, agites les mains, pousses des cris ébahies en regardant ton cadeau sous toutes les coutures.

- Ils ont l'air délicieux, il faut que j'en goûte un immédiatement ! tu t'exclames et te lançant dans l'ouverture du paquet. Oh, mais !, je n'ai rien à t'offrir en échange ! Et dire que je ne t'ai même pas souhaité la bonne année ! Tu parles d'une amie, il va absolument falloir que je me rattrape et qu- Par Merlin ils sont délicieux !! Oscar comment as-tu réussi un chef d’œuvre pareil !

Et tu pars en plusieurs minutes d'éloges incessants accompagnés de gestes illustratifs. Lorsque tu as terminé ton monologue, tu remarques enfin ce qui saute pourtant aux yeux dès le début.

- Tu n'es pas sur ton trente-et-un Oscar ?

Quelque part dans ton cerveau, la lumière se fait.

- Tu ne viens pas au bal ?
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