Balla con me [pv Arno]

Si Luigi n'avait pas prévu d'aller au bal. C'était surtout parce qu'il s'était senti un peu mal à cause de son entrevue avec la psy. Il devait intégré le fait qu'il change était normal. Que c'était fini le petit garçon. Une part de lui voulait garder un peu de cette enfance. Ne pas perdre cet esprit un peu joueur, inventif, en cuisine c'était pratique. Il était aussi un peu nerveux. Parce que venir seul, ça voulait dire pas mal de choses. Il était jeune, on l'excuserait de sa solitude. Il se mordait les lèvres, s'empêchant de piocher dans son sac enchanté où il y avait quelques uns de ses petits gâteaux. Il regardait la salle, tant de gens. Il n'arrivait pas à calmer son cœur qui battait à cent à l'heure. Il avait un peu peur. Puis, suivant son estomac, il arrivait au buffet, c'est là qu'il reconnaissait un ami. Il sourit.

« Salut Arno, tu es venu seul... Toi aussi ? »

Le jeune poufsouffle sait qu'avec lui, il pouvait parler librement la langue de sa maman. Celle qu'elle lui avait apprise depuis tout petit. Il sourit doucement en voyant son ami. Il devait avoir une solution pour dire que lui était seul. Que c'était nul, et que du coup, il pouvait devenir son partenaire. Bon, c'est un danseur piètre, mais il écraserait pas trop les pieds d'un ami. Il essayerait. Ce qui ne serait pas très facile. Mais il pouvait le faire. Il respirait à fond.

« C'est parce que je suis seul... Je n'ai pas osé demandé aux gens. J'ai fini par donner les gâteaux que je devais donner à mon partenaire. Et là j'en ai d'autres, mais ils sont plus sombres. Ils sont tout aussi bons... Tu commence à connaître ma cuisine, camarade. »

Il riait, ce qui était drôle, vu que Luigi avait parler assez vite dans sa seconde langue. Laissant les nuances exotiques s'élever sans que personne d'autre puisse les comprendre. Du coup, il savait son anglais serait teinté de ces mots ensoleillés toutes la soirée. Qui sait, il parlait que cette langue. Il ne voyait aucun de ses amis à part celui qui était là, appuyé sur le bar.

« C'est avec plaisir que je serai ton partenaire. »

Luigi était vachement plus petit que le deuxième année, mais il savait que la taille ça ne comptait pas vraiment dans ce genre d'événement.

Luigi riait un peu, il ne se moquait pas, loin de là. Il aimait bien Arno, il avait un accent qui rendait son italien charmant. Ces soucis de prononciations lui passant au-dessus de la tête. Bien qu'elle aurait fait grincer les dents de plus d'un linguiste. Le jeune sorcier n'était pas toujours le doué qui soit. Pour preuve, il était tombé de son balais plus d'une fois en cours de vol. Il souriait en prenant timidement la main de son ami. Il avait proposé de danser.

« D'accord, même si je risque d'écraser tes pieds. Désolé d'avance. Je ne suis pas très doué sportivement. Je te laisse guider. J'avoue avoir quelques bases, mais j'ai désespéré plus d'un enseignant en éducation physique quand j'étais à l'école avec les moldus... »

Le garçon riait jaune, il ne voulait pas gêner son ami avec ses deux pieds gauches. Après tout, retrouver une connaissance n'était pas simple, compte tenu, que tous le monde portait des masques. Bien qu'il pourrait reconnaître entre mille le pétillant Kieran. Ce soir, il serait le compagnon de Arno. Deux pouffys, pas de quoi fouetter un chat. C'était normal. Il passerait inaperçu. Puis il retournerait bavarder en italien près du buffet. Car le première année, quand il était nerveux, mangeait comme quatre. Il gardait sa main dans celle de son ami.

« Peut-être que je devrai la retirer. Mais j'ai peur, que tout s’effondre à cause de ma maladresse... Tu m'en veux pas ? »

Toujours une part de lui qui s'inquiétait de tout et de rien. Surtout quand c'était des moments importants. Un bal ce n'était pas quelque chose d'anodin. Ça pouvait tellement créer et détruire des choses. Il ne voulait ça pour personne, c'est peut-être pour ça qu'il n'avait osé invité personne. Cette crainte l’empoissonnait. Mais elle ne ferait rien de plus à cette soirée, il respirait doucement, répétant rapidement, trop que quiconque comprenne en italien que tout irait bien. Il souriait à Arno. Ne disant rien, il était moins paniqué. Le masque donnant un anonymat approximatif. Quand bien même, il était un des plus petit de la salle. Il pouvait entendre la musique. Il fermait les yeux, et se mettait en face de son partenaire. Le saluant légèrement avec grâce. Bon en vrai, il avait l'air d'un canard voulant imiter un cygne. Mais l'intention était là. Il gardait le sourire. Tout irait bien, pas de raison que ça tourne mal.