-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Cage. ▬ Dorothea Mancer.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Neutre
Cole K. Hautomn


Messages : 23

Date d'inscription : 16/12/2016

Cole K. Hautomn





Cage. ▬ Dorothea Mancer.
20.01.17 13:17

Tu vas la ken, tu penses ? 

Une forme noirâtre non identifiée fila à toute vitesse au travers de la pièce qu’était l’imposant dortoir des lions à la crinière perlée d’or. Objet venant finir sa course dans un fracas plus ou moins plastifié contre l’imposant et antique mur de l’académie de magie. La violence n’est pas la bonne solution, mais les propos de ton compagnon de chambre avait eu le don de t’arracher une sueur froide et une goutte d’énervement. Décision vénale de prendre la première chose sous la main de tes grandes mains tatouées, un portable Moldu - sûrement interdit qui plus est - à quiconque closant sa vie dans la plus éphémère des vapeurs grisâtres et d’un grincement de dents jaunis par le tabac. Se tenir éloigné de l’équation, gravite dans les courbures de des femmes et de l’espace.

Éloge légèrement funèbre d’un gosse s’amusant à faire quelques pirouettes sociales face à des êtres corrompus et thésauriseurs. En boutonnant les boutons en ivoire de ta chemise blanchâtre, une réflexion bougonna dans un fantasme psychique. Oublie donc les gens autour de toi. Oublie donc les gens autour de vous. Concentre toi. Concentre toi sur elle. Ne mise pas tout sur l’apparence comme les enfants des quartiers. Ne danse pas avec la mort, ne fais pas ton égoïste. Danse avec elle. Ne chante pas le désamour et l’espoir, ton projet commence à peine à battre de l’aile, quelques cernes et un sommeil perdu. Une boule au ventre. Une épaule de costume parfaitement aligné dans un tissu Italien sobre et efficace. Tes pensées fusent et te détruisent. Tu étais apeuré.

C’était finalement ce que tu le voulais, non ? Après tant d’années de compagnie, d’années à la voir sourire pour les autres et non pour soi-même. Un amour pendu par la jalousie. Une folie empoisonnée face à un divin regard. Alors tu fermes le dernier bouton, place ta paire de derby à bout golf fleuri. Des objets antiques que tu avais gardé en souvenir des bons temps monétaires. Cuir Cordovan, meilleur cuir du monde. Cousu goodyear et made in USA. Le costume était Italien, lui. Une laine fine mais épaisse, bleutée par un indigo discret et subtil. La chemise provenait du Japon et le tissu était un coton Giza, meilleur coton égyptien au monde. En bref, tu portais le monde sur tes épaules mais tu n’allais pas être foutu de tenir une conversation durant ce bal. Le déguisement fini, tu te tournes.

Alors ?

Tu ressembles à un condamné qui assiste à son procès. 

***

Le stress. L’angoisse. Une blessure. Une embrouille. Te voilà dans ta plus plaisante apparence pour beaucoup. Aucun tatouage apparent. Ta tignasse d’or plaquée vers l’arrière et ce foutu masque neutre au possible sur la tronche. Tu n’aimais pas ça. Premièrement, ça frottait contre le visage et ça démangeait. Deuxièmement, tu n’étais pas friand des soirées échangistes et libertines. Une odeur qui hante les morts, tu éclates ta dernière cigarette avant de prendre ce foutu moyen de transport magique. Ça te collait toujours plus ou moins la gerbe. Hante tes cauchemars et crache la gerbe de fumérole argentée se perdant dans la nuitée ombrageuse d’une soirée bâtarde sans politesse. Puis tu étais en retard. C’était rare mais le manque d’oxygène te faisait angoisser. C’était pour cela que tu préférais prendre cinq minutes de plus à puer le tabac industriel et le parfum bon marché, à décompresser. Tes oiseaux brûlent dans tes plaines de poumons. Tu as l’oeil qui tourne mais tu restes droit en écrasant sous ton talon le tube de nicotine, précepteur de la vertueuse. Un coup de matraque pour un éloge funeste, tu en voulais un.  

***

Dans un malstrom bleuâtre, tu apparais, le pas pressé au sein du fameux Château de L’Hiver. Haut lieu que tu connaissais que trop bien par le verbe et la présence d’une existence passé. Tu avais donné rendez-vous à la légère colombe au sein de l’aile aux invités, à une heure et date bien précise. Problème évoquant, tu avais 10, voire presque 15 minutes de retard. Mais c’était nécessaire comme déjà évoqué. Ayant repris tes esprits, tu la cherches du regard. Te mordant les lèvres face à la pluie battante des secondes s’écoulant, tu décides d’accéléré le pas, tes recherches. Esprit coloré et encore trouble, ton attention s’égare sur une forme brumeuse, presque éthérée. Un gris mouvant aux nombreuses teintes d’Orient vient galvaniser ta concentration. Alors tu stoppes ta marche. Interrogé. Interloqué par cette silhouette que tu ne reconnais pas immédiatement. Alors que tes deux sphères remontèrent peu à peu, tu te délectas mentalement des courbes visibles, des fins morceaux d’épiderme à l’air libre, d’une crinière presque sauvage et d’une aura qui te glaçait presque le sang par sa vénusté et son élégance. Tu l’avais reconnu.

Tu déglutis et t’avança vers elle, la surplombant comme à ton habitude, tu te glissas dans son dos, frôlant de ta main gauche la sienne, une légère caresse, un signe, une habitude, une envie, une bêtise. Tes doigts capturèrent les siens dans une étreinte frivole et presque insignifiante. Un commandement qui disait une seule et unique chose : Merci d’avoir attendu. Elle aurait pu partir. Elle était peut-être encore énervé. Attiré par les sens inverses, un esprit daltonien à ne pas comprendre face à une bêtise infini. Le sang glacial sous une voix d’ange, tu murmures, toujours derrière elle, l’un de tes doigts accroché comme un rapace au sien.

Désolé, je cherchais mon courage. Planqué entre deux bouquins de Platon et un paquet de cigarettes cramé en une nuit à t’imaginer à mon bras ce soir.

Croire à son propre malheur. Croire à son propre bonheur, à elle. Une forme d’aveux : tu n’étais pas la grande gueule avare et blessante que beaucoup connaissait. Oui, Cole était une grande bouche. Une morsure ne passe pas à l’action, elle sait semblant. Mais ce soir, il n’était pas question de faire semblant. Pas avec Dorothea. Pas avec cette fine poupée Anglaise à l’air, habituellement si fragile. Elle n’avait rien de la timide. Rien de l’effrayée. Rien de l’angoisse. Pulpeuse. Somptueuse. Presque irréelle, tu remontas ta main, attrapant son poignet et la retourna, face à toi. Pas vraiment de délicatesse, quoique. Tu n’avais plus l’habitude de ça. De prendre ton temps. D’être aimable et doux. Les relations avec les femmes étaient le plus souvent expéditives, clope au bec durant l’acte, une seconde allumée à la fin et un léger signe de la main en partant. L’être humain est une mauvaise viande. Difficile d’être tendre.

Excuse-moi du retard, Dorothea. 

Pause.

Tu es somptueuse.. 

Te baissant, tu l’embrassas avec la plus grande des délicatesses sur la joue. Comme si, tu avais peur. Peur de la casser. Peur de briser ce moment. Peur de briser ses efforts ? Peur de salir cette beauté par ton geste. Un léger sourire sur ton faciès, tu l’observas à travers ton masque. Lui tendant ton bras par la suite, la demoiselle l’accepta. Direction la salle principale. Quelques pas passèrent, objectivement, tu avais l’air tendu. Droit, trop droit, un oeil rongeant sur la demoiselle que tu n’arrivais pas à te défaire. Un malaise ? Tu n’arrivais pas à le savoir. Ça te triturait trop. Ça te grattait. Tu avais chaud. Trop chaud comparativement à la saison et à la température des pièces du château de l’Hiver. Enfin, vous arrivèrent face à l’annonciateur. Celui qui gueulait votre nom, votre passé, votre honte et votre avenir face à la salle entière. Alors tu fermes les yeux à l’entente de ton nom de famille. Oh oui, tu savais que certains vieux, anciens collègues de boulot de ton père, avaient du se retourner, un sourcil arqué derrière un masque avide et un ventre bedonnant de richesse monétaire.

Inconsciemment, tu rapproches Dorothea contre toi, comme une protection. Une garde et un protectorat briseur de règles. Ne demeure pas un diamant abrupte. On est différents. Vous n’aviez pas grand chose à faire ici, l’ouverture d’esprit rendait les gens pauvres au sein de ce lieu. À contrario de vous. Tu poses une main sur son épaule, avec la plus grande délicatesse. Le meilleur de ta conscience contre une nuit pouls contre pouls.

Je reviens, attends moi là. 

Tu t’enfonças sans maitre mot, tierce explication ou encore excuse avant de visualiser directement la cible que tu souhaitais obtenir. Sorcier aux mains nues, teintées d’argent. Tu traverses la pièce en diagonale, arrive contre une espèce de bar à disposition. Un oeil vers le domestique.

Passe moi la bouteille et deux verres. 

Interloqué.
Tu enchaines.

Je suis un Fitzgerald. Si tu veux pas perdre ton poste, donne moi la bouteille et deux verres. 

Exécution immédiate.
Merci le costume coûtant le PIB du Mali.
Et d’être tombé sur un puceau en stage de découverte.

Le mensonge n’était pas un art que tu maitrisais plus que ça. Ce n’était pas tant dans tes habitudes, parfois. Tu cherchais le cimetière de ta jeunesse au fond de cette bouteille de fines bulles dorées. Stop tes émotions. Garde la tête froide. Traverse de nouveau le Styx. Retrouve donc Melpomène, Muse des hommes perdus. Brasse du vent. Chaque semaine en une ascension de Smolikas. Un projet qui prenait de l’attitude, de l’altitude. Doute de toi. Quand tout est noir. Ton enveloppe physique revenu au point de départ, tu lèves légèrement ta main gauche tenant fermement la bouteille, puis, ta seconde main qui possédait deux flûtes en cristal.

Un verre ? 

Romantisme ?
Zéro.
Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Dorothea ✑ Brinkmanship
» Absences Dorothea
» ( gurlz just wanna have fun ) // dorothea

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Ailleurs :: Londres :: Le Château d'Hiver-
Sauter vers: