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Rosabel Northrop Messages : 234
Date d'inscription : 19/04/2016
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Rosy & Jo Une épaule appuyée dans l’encadrement d’une des baies vitrées, Rosabel tournait tout à fait le dos à la grande salle, un bras lâche sur la taille, l’autre croisé sous sa poitrine. Sobrement vêtu d'un pull noir qui laissait apparaître son nombril et d'un pantalon en cuir moulant qui tombait parfaitement sur sa silhouette, épousait si bien les contours de ses hanches que, sans avoir besoin d’occuper le milieu de la vaste pièce, Rosabel en devenait néanmoins le centre, son postérieur comme unique point d'ancrage. Le regard relevé vers l’extérieur, bien au-delà des balustrades, regardant sans voir, l’œil ennuyé dans le petit jour somnolant encore de ces rayons timides sur le tout Poudlard endormi.
Et derrière le regard vague scrutant un point au loin, et vraiment derrière cette tranquillité un peu austère que sa silhouette noire imposait au lieu, les battements réguliers du coeur, c'était le souvenir d'une rencontre piquante qui l'animait, la façon dont il lui avait cloué le bec surtout ; elle n'avait eu de cesse de se ressasser l'instant, de remâcher ses mots en pensées sans jamais pourtant atteindre ce point de saturation. Elle n'en gardait étrangement aucune acidité, seulement une obsession qu'elle taisait dans des silences un peu lourds, imperméables. Et cette promesse d'entre deux origamis, on se serait étonné de la voir accepter ce marché, après l'humiliation qu'il lui avait fait vivre, on se serait étonné de la savoir là si matinale. Et Rosabel aurait répondu qu'elle n'aurait fait que le rendre tributaire, tout plutôt qu'avouer qu'elle avait eu cette soudain impulsion, celle de revoir. Un physique qui hantait de trop son esprit ; et elle se le figurait tellement ingrat, puisqu'elle n'aurait su justifier autrement cette monomanie.
Et elle avait choisi le pire horaire possible, huit heure un samedi matin, au sixième étage. Mais ce n'était pas tant pour l'embêter sinon pour occuper sa matinée, Rosabel se levait toujours aux aurores. Elle détestait les grasses matinées, elle détestait paresser, s'alanguir dans un lit, le contre-productif. Elle était donc toute disposée, un rouge bordeaux collé aux lèvres, un unique trait de crayon et de mascara sur les yeux, le capiteux parfum flottant si tôt autour de son cou. Elle n'avait pas l'air de s'être levée à six heures du matin.
La porte s'était ouverte en un léger grincement sonore, tandis qu'elle pouvait entendre ses pas dans la salle, mais elle ne s'était cependant pas retournée. Ou plutôt s'était forcée à ne pas le faire, ignorant cette pulsion idiote qui l'enjoignait expressément de lui faire face ; elle se le refusait, ne supportant pas l'impatience que son corps semblait exprimer à l'idée de découvrir le sien.
_ Nous allons commencer par la valse. Les mots lui étaient sortis d'un ton las, la voix faussement détachée malgré le tourment qui l'animait de l'intérieur. Elle allait cependant droit au but, il n'y avait ni bonjour ni autres fioritures, c'était bon pour les autres aristocrates, elle estimait cependant que Joakim ne valait pas tant d'effort, pas tant d'artifices. Il voulait apprendre à danser alors il apprendrait. Mais d'abord je veux voir comment tu te tiens. Elle eut alors pour son reflet dans la vitre un sourire chafouin, comme elle ne put s'empresser d'ajouter. Il faudra sans doute qu'on te débarrasse de certaines manières, on ne danse pas avec la grâce d'un troll.
Alors seulement elle pivota, estimant que cela servait plus au besoin du cours qu'au service de ses propres envies. Et ses yeux le dévisagèrent alors dans son entièreté, de cette froide intensité, car c'était ce qu'ils souhaitaient depuis un moment déjà.
_ Pour que ce soit clair, je ne fais pas de miracles. Tu obtiendras ce que tu auras mérité. Si tu veux apprendre, il faudra faire ça sur plusieurs séances. Et je n'aime pas les plaintes, si tu n'y arrives pas tu recommences jusqu'à ce que tu y arrives, si c'est trop difficile pour toi... Non, ça n'a aucune importance ; je déteste l'échec donc je ferai de toi le meilleur danseur de tout Poudlard, avec ou sans ton avis. Naturellement tu me dois un service ; je viendrais récupérer mon dû le moment opportun. Elle marqua une pause, les bras croisés sous sa poitrine, le port altier. Sévère. Une pointe d'acidité lui remonta lentement à la gorge lui dessinant un rictus moqueur. Est-ce que je peux venir voir ça de plus près ou tu comptes encore prendre la fuite ?
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Invité | Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | named Rosabel DICK BIGGER THAN A TOWER, I AIN'T TALKING ABOUT EIFFEL'S, REAL COUNTRY-ASS NIGGA, LET ME PLAY WITH HIS RIFLE ET CES PAROLES SONT VRAIMENT CRASSEUSES.
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Rosabel Northrop Messages : 234
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| Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | Be like a ballet dancer. Have discipline.
Rosy & Jo Elle resta quelques secondes à l’observer, avec la même fermeté avec laquelle elle fixait chaque chose, ténacité calme et sans vague aux reflets de pensées impénétrables. Tout ce qu’elle voudrait. Rosabel n’avait ni caprices ni envies à satisfaire, mais c’était la sensation de le tenir là, dans le creux de ses mains, qui l’avait doucement inspirée. Le rendre redevable. Et c'était un lien invisible qui les liait, comprenant qu'ils ne seraient libres l'un de l'autre qu'une fois que chacun se serait acquitté de sa dette. Le fait qu'elle tenait là un prétexte pour le revoir lui effleura momentanément l'esprit, idée qu'elle chassa bien vite comme une grotesque bêtise. Car ce devait en être une, une sottise, une folie insufflée par le jour trop peu avancé et le manque de sommeil.
_ Je n'ai pas besoin d'une si piètre marionnette. Mais si c'est ce que tu souhaites, tu seras traité comme tel.
Et sa haute silhouette s'était éloignée des baies et des rayons chauds sur les vitres, la démarche traînante dans la salle des fêtes, haute en prétention, d'un presque solennel. Elle avait lentement contourné le gryffondor, le talon de ses escarpins noirs accompagnant sa démarche et battant le silence et l'air de petits claquements secs. Un regard hautain s'appliquant déjà à le détailler finement sous différents angles, à le jauger. Il était d'une grande taille qu'on appréciait toujours plus pour les danses de salon, et l'élégance qu'on aurait pu lui trouver finissait engloutie derrière l'absence de maintien. Et le contraste n'était-il alors pas saisissant ? Car ils n'avaient de remarquable que leur taille, tandis qu'ils ne partageaient rien du reste. Deux atmosphères sensiblement différentes, deux mondes qui n'avaient fait que se croiser et se regarder de loin et qui peinaient à ce moment bref à se mélanger. Joakim fleurait l'apocalypse. Elle l'observait avec cette méfiance de l'étrangeté, du bizarre et de l'inconnu, elle le dévisageait comme elle chercherait à se persuader de son insignifiance. Un air de bête curieuse qui en découvrait une autre, une étrangeté venue briser un instant le silence de sa solitude malveillante. De fait leur deux silhouettes ne se tenaient-elles pas mal l'une à côté de l'autre ? N'y avait-il donc pas ce curieux effet de repoussoir ? Et c'était comme deux scènes de deux époques différentes qu'on aurait reliées au même tableau pour n'en faire qu'une. Et on se serait étonné de voir comme l'un allait si peu avec l'autre, comme ce gouffre entre eux était flagrant. Et elle le rudoya une fois de plus, le ton sec et cassant.
_ D'entre tous, tu es sans nul doute le plus disgracieux. La palme te revient, félicitations, tu n'as aucune classe.
Elle y était encore allée d'un pas hésitant, le bout de ses escarpins pointus s'arrêtant contre ses chaussures, si proches soudain qu'ils n'avaient plus qu'à s'imprégner de leur odeur respective, détailler plus finement encore les contours de leurs formes, les traits particuliers de leur deux figures qu'ils ne pourraient bientôt plus ignorer. Sa silhouette noire se laissa couler avec une infinie réserve contre lui, mais d'une gestuelle prudente et presque pudique. Un frisson remonta le long de la fine colonne, paralysant un bref instant la fluidité de ses mouvements. Car c'était ce moment de gêne. Enfin, elle avait cette impression désagréable de ne plus tout à fait être à sa place. Mais elle s'efforçait de garder lever sur lui son visage comme elle savait que détourner la tête serait perçu comme un signe de faiblesse, signe qu'elle n'était pas prête à lui laisser entrevoir dans ce sursaut de retenu. Car ce ne serait assurément pas elle qui détournerait son regard la première. Et malgré une légère appréhension qui ne la secouait vraiment que de l'intérieur, ses yeux restaient de cette paisible accalmie, d'une docilité qui n'appelait aucune hostilité, simplement de cette intensité brûlante qui semblait chercher à transpercer les siens.
_ Une main dans la mienne et l'autre dans mon dos. Le coude relevé. Tiens-toi droit mais les épaules détendues. Ton pied droit en avant vers moi, le gauche qui le rejoint ensuite.
Son bras noir se déploya derrière son dos et enserra doucement son épaule. Elle lui tendit une main ouverte, attendant visiblement qu'il s'en saisisse, comme elle lui donnait les premières consignes. Et elle avait ce sérieux qui ne la quittait jamais vraiment mais qui prenait soudain tout son sens. Et pourtant toujours ce mordant qui ne la quittait jamais et qui ne pouvait jamais s'empêcher de surgir.
_ L'homme conduit, si tant est que tu en sois bien un.
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Invité | Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | named Rosabel DICK BIGGER THAN A TOWER, I AIN'T TALKING ABOUT EIFFEL'S, REAL COUNTRY-ASS NIGGA, LET ME PLAY WITH HIS RIFLE ET CES PAROLES SONT VRAIMENT CRASSEUSES.
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Rosabel Northrop Messages : 234
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| Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | Be like a ballet dancer. Have discipline.
Rosy & Jo Et cela lui avait souverainement déplu. Et ses yeux s’étaient écarquillés face à l’horreur indécente qu’il lui sous-entendait, de ce timbre de ce suave inapproprié, qu’elle jugeait encore déplacé et malséant. Ce qui confirmait bien la première impression qu’il lui avait faite, ce soir de concert, l’effet d’un grossier personnage auquel elle pouvait dès à présent rajouter l’adjectif obscène. Et quoi ? Osait-il la confondre avec toutes ces petites midinettes libidineuses qu’il devait avoir l’habitude de côtoyer ? Car on ne lui insinuait pas de pareilles lubricités. Car s'il cherchait à lui courir la galipote, alors ça, jamais.
Et Rosabel était de cette tension palpable, jusque dans les extrémités de ses doigts qui paraissaient se crisper sur les siens dans le même temps que son ressentiment grandissait face à l'inconcevable. Le sang-froid ; plus elle fixait son révulsant visage et plus elle sentait qu'il lui échappait. Son corps s'était naturellement raidi et Joakim lui-même aurait pu sentir sous la paume de sa main les légères convulsions qui lui creusaient l'échine, le tremblement colérique de ses membres, les frissons, le galvanisme des muscles. Une intensité noire que son regard s'appliquait à lui rendre, le grondement impitoyable, une austérité dans les prunelles qui se faisait sauvagerie bestiale. Car elle pouvait être de ces paysages un peu surnaturels, un tremblement de terre sous un océan, une coulée de lave sur une calotte glaciaire.
Une bombe. Charnelle, organique. Psychique.
Mais il y avait de l'excitation trouble dans cet embrasement colérique, qui cachait tout en dévoilant les prémices d'une passion inavouée, une fougue provocatrice en retour, au milieu de cet emportement, de ce début de rage. Rosabel ne portait que trop bien cette impétuosité impudique. La colère la rendait désirable, plus belle que cette sordide austérité, plus vibrante.
_ Qu'est-ce qui te fait croire que je pourrai avoir envie, avec toi. Que ce soit bien clair, tu n'as aucune chance, ni aujourd'hui ni demain. Jamais. Parce que même si tu étais le dernier sorcier sur Terre, je ne voudrais pas de toi. Alors un seul geste déplacé, une main égarée là où elle ne devrait pas être, et je te le ferai amèrement regretter.
Elle avait relevé un peu plus son visage, le regard abandonné et légèrement penché vers l'arrière, comme ses lèvres tendues semblaient vouloir réclamer toute son attention, voluptueuses, n'avaient rien trouvé de mieux à faire que de narguer les siennes. Car Rosabel était d'un charnel presque cruel, d'un envoûtement maléfique, enjôler pour mieux mépriser. Et c'était une toxine, de l'acide qui tombait de la bordure de ses lèvres, un souffle corrosif embaumé par cette senteur, ce surplus de luxure qui s'échappait de la chevelure, de cette fixité impeccable. Rosabel empestait autant la malveillance que son long cou le coco mademoiselle.
_ Une fille comme moi n'a rien à faire avec quelqu'un comme toi ; tu ne m'arrives clairement pas à la hauteur.
Elle n'avait ni rictus infernal ni rire sardonique, seulement la dureté des mots, la sécheresse de sa voix qui raisonnait dans l'air en même temps qu'il faisait pivoter son corps. Et c'était d'autant plus cruel qu'elle ne cherchait pas à se moquer, puisqu'il s'agissait au contraire d'une amère réalité à laquelle elle semblait tenir. Il n'était pas assez bien pour elle.
_ Et bien, ce n'est pas suffisant. Car c'était ainsi qu'elle était, exiger le plus pour avoir le meilleur. Car c'était ainsi qu'on lui avait appris. Il pouvait cependant s'estimer heureux, elle ne s'était pas encore résolue à lui donner un coup de bâton dans le dos pour lui rappeler qu'il fallait qu'il se tienne droit. Et maintenant, Lain, qu'est-ce que tu comptes faire ? Pleurer dans les jupes de ton ex ?
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Invité | Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | named Rosabel DICK BIGGER THAN A TOWER, I AIN'T TALKING ABOUT EIFFEL'S, REAL COUNTRY-ASS NIGGA, LET ME PLAY WITH HIS RIFLE ET CES PAROLES SONT VRAIMENT CRASSEUSES.
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Rosabel Northrop Messages : 234
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| Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | Be like a ballet dancer. Have discipline.
Rosy & Jo La position dans laquelle elle se retrouve lui arrache un gémissement interdit. Tout comme la provocation qu’elle devine derrière la sale courbe de ce sourire qu’il affiche l’insupporte. Il la nargue. Il la nargue de cette main sur son visage qui n’a rien à y faire, caresse insolite et improbable. Rosabel est tendue, crispée, et cela se ressent, une vibration contractée qui passe et raidie l’ensemble de ses muscles. Et elle est de ce bouillonnement muet, d’une rage qui naît lentement dans ses pupilles, obscurcie plus encore son regard, saisi. Et on devine alors que sa raison ne tient plus qu’à un fil, un ridicule rien, que la colère s’est fait souveraine, que l’impétuosité l’emporte plus vite que le reste, une hâte, une fièvre courroucée. Et c’est avec beaucoup de difficultés que les syllabes se forment, s’articulent autour de groupe de mots qui se veulent patients. Mais Rosabel n’est plus patience. Rosabel est irritabilité, empressement, aigreur. Comment osait-il ?
_ Je ne me souviens pas t’avoir donné l’autorisation.
Non, elle ne se souvenait pas lui avoir autorisé pareille familiarité, pareille liberté. Comment osait-il la toucher de la sorte, comment osait-il la traiter avec tant d'impudence, d'effronterie ? D'un geste vif et agacé, sa main chassait brusquement la sienne, de cette intolérance brut, ardente. Ne me touche pas. Tu me débectes.
_ Écartes-toi.
L'injonction était féroce. L'ordre se faisait menace, sonnait comme un avertissement, promesse de turbulences. Et Rosabel était de cette autorité pugnace, de ce genre qui n'admettait aucun refus, aucune rébellion, qui refusait les concessions. Rosabel ordonnait, exigeait. Rosabel était la reine solitaire d'un royaume sans sujets puisqu'elle en avait banni tous les potentiels habitants ; un mur qu'elle avait solidement édifié autour d'elle pour empêcher quiconque de franchir ses frontières. Et il avait réussi là où les autres échouaient lamentablement ; il était parvenu à remplacer tout à fait l'impassibilité de son regard par un formidable élan d'agressivité, une violence qu'on lui reconnaissait peu, d'une férocité poignante.
Elle avait posé une main ferme sur son torse. Elle aurait dû le repousser, car c'était là ce qu'elle souhaitait, briser cette proximité qui n'avait pas raison d'être. Elle aurait dû y parvenir. Mais il ne s'était pas laissé faire.
_ Je t'ai dit de t'écarter !
Et sa deuxième main était venue prêter renfort à son homologue, et elle ne le regardait plus tout à fait, avait dévié son regard sur ce torse qui refusait de répondre à la pression qu'elle exerçait dessus, semblait au contraire la retrancher dans ses limites. Car elle se heurtait enfin à une réalité qu'elle avait jusque là toujours snobé. Elle pouvait sentir cette main dans son dos encore qui la maintenait fermement, elle sentait la poigne, la force qui l'appuyait contre le mur. Et sous ses doigts tremblants, les muscles saillants. Et elle le palpa tout à fait, ses doigts indécents et déplacés s'aventurant et redécouvrant gauchement les contours des très appréciables tablettes de chocolat. Et elle avait relevé son visage vers le sien, une carnation chaude empourprant ses joues sans qu'on ne soit en mesure de définir s'il s'agissait de sa précieuse colère ou de son embarras, d'une confusion, d'un nouveau trouble. Car enfin, Joakim était un homme. Un vrai.
Femme au bord de la crise de nerfs. Car cette prise de conscience avait fini par l'achever. Car elle ne comprenait que trop bien qu'elle ne pouvait rien contre lui, qu'elle avait perdu le contrôle, qu'elle était tout à fait à sa merci. Et le masque si lisse et si parfait de son visage s'était brisé, défiguré par la nervosité. Une poupée entre ses doigts. Elle ne supportait pas même l'idée d'impuissance, car elle ne s'était jamais sentie à ce point désarmée. Elle n'était pas de cette faiblesse, elle n'était pas de cette faiblesse qu'il semblait pourtant lui faire croire en maintenant cette position, cette scène indécente.
Alors elle n'avait pas cédé, et elle ne céderait pas, jamais. Elle se l'interdisait. Il ne gagnerait pas, elle lui refuserait toute victoire, tout ascendant. Alors elle avait continué à essayer, s'épuisant vainement, sa respiration accélérée, folle, ses lèvres décrivant dans l'air des gémissements effarouchés.
Espèce de... Espèce de...
Alors seulement elle serra ses poings et laissa sa rage insensée pleuvoir contre lui, battre furieusement ce torse qui la ridiculisait depuis trop longtemps, tempêter, les dents serrés, les yeux alarmés ou tourmentés. Cette angoisse explosive, cette frayeur soudain presque démente. Une transe libérée, délirante. Et ses mains qui frappaient toujours sans cesse. Ses hurlements enragés qui crevaient dans l'air.
_ ECARTES-TOI ! TU ENTENDS, ECARTES-TOI ! ECARTES-TOI ! ECARTES-TOI !
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Invité | Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | named Rosabel DICK BIGGER THAN A TOWER, I AIN'T TALKING ABOUT EIFFEL'S, REAL COUNTRY-ASS NIGGA, LET ME PLAY WITH HIS RIFLE ET CES PAROLES SONT VRAIMENT CRASSEUSES.
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Rosabel Northrop Messages : 234
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| Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | Be like a ballet dancer. Have discipline.
Rosy & Jo Jetez un avada kedavra sur quelqu'un et allez lui dire ensuite que vous êtes désolé. Elle sentait des tambours battre sa poitrine, la respiration affolée, son souffle irrégulier et court interrompu par de légers gémissements éreintés et poussés par l'effort que lui avait demandé ce soupçon de frénésie, et par celui qu'elle fournissait encore. Pour ne pas lui arracher un peu plus que des cheveux. Car c'était encore une accalmie qui n'en était pas vraiment une, malgré ses bras qui avaient cessé de s'agiter entre les mains du Gryffondor. Et son regard malgré qu'il fut troublé, hébété, malgré une confusion qui jouait dans son esprit, la rendait un instant incertaine quant à ce qui était en train de se produire, ne s'était de fait pas complètement dépossédé de cette flamme colérique qui resurgissait soudainement par instant, toujours de cette sublime intensité. Rosabel oscillait. Elle oscillait entre stupeur et tremblement.
Elle leva une main tremblante vers son visage, qui se posa encore avec délicatesse sur l’une de ses joues, contact qu’elle avait voulu furtif et bref mais qui s’était allongé dans la durée, le temps nécessaire à ses longs doigts de caresser l’épiderme, le temps suffisant afin d’échanger un regard, observer un instant la culpabilité qui barrait son visage. Sans qu'elle ne comprenne vraiment pour quelle raison, pour quel besoin. Et elle ne chassa pas tout de suite les mains qui encadraient tout à fait sa figure. Et le contact sembla s’éterniser sans qu’elle ne cherche à le rompre.
Et il y avait un certain malaise non dit, une certaine gène à ce qu'il ait vu, ne fusse que brièvement, cet état qui lui venait parfois sans prévenir, de cette ardeur qu'elle ne contrôlait pas, taisait seulement en avalant des calmants censés la freiner, endormir les eaux colériques et amères qui bousculaient ses pensées avant de les voir se déverser tels de gigantesques raz de marée. Mais Joakim avait su couper le débit avant qu'un flot ne se diffuse par violentes vagues. La crise avait été stoppée à temps dès qu'il lui avait fait comprendre que c'était terminé. Ou presque.
Et sa main s'était retirée de son visage pour mieux chercher les siennes qu'elle sentait encore comme une caresse brûlante contre ses joues fiévreuses. Lentement, sa tête buta contre le torse qu'elle avait mis tant de hargne à repousser.
_ Qui se soucie de tes pseudos excuses ? Tu es insupportable. Deux minutes. J'ai besoin juste de deux minutes. Que tu serves enfin à quelque chose.
Et doucement elle cherchait à retrouver sa contenance, à évacuer les grimaces nerveuses qui lui défiguraient encore le visage. Et elle tremblait encore, non pas émue, non pas de cette fragilité sensible, à fleur de peau, sinon des restes d'une rage qu'elle cherchait à noyer, retrouver cette dignité qui l'avait un instant quitté. Recouvrer tout à fait sa superbe et son inébranlable. Le masque libre et parfait de son arrogance, de sa froide austérité.
_ Tu m'horripiles. Fais quelque chose.
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Invité | Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | named Rosabel DICK BIGGER THAN A TOWER, I AIN'T TALKING ABOUT EIFFEL'S, REAL COUNTRY-ASS NIGGA, LET ME PLAY WITH HIS RIFLE ET CES PAROLES SONT VRAIMENT CRASSEUSES.
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Rosabel Northrop Messages : 234
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| Re: Be like a ballet dancer. Have discipline. |Jojo | Be like a ballet dancer. Have discipline.
Rosy & Jo Et Joakim avait mis le doigt sur une vérité. Car malgré une beauté indéniable, une presque perfection, elle n’était cependant pas de cette pudeur douce, de cette courtoisie tendre qui aurait pu la rendre plus désirable encore. Mais elle était de cet apparat détestable, horripilant. Ni délicate ni sensible. Elle n’avait rien d’une poupée.
Et Rosabel avait détourné le regard, comme elle se défiait de son avis, de sa préférence. Car il était un fait incontestable ; Rosabel était élégante avant tout pour elle-même avant de l’être pour les autres. Du reste, elle était parfaitement au fait qu’elle n’attirait vraiment la sympathie de personne. Ce qu’elle ne cherchait d’ailleurs pas outre mesure.
Bien sûr, elle aurait pu se chercher des excuses, justifier un tel comportement. Mais elle ne possédait rien de la sorte, car rien n’expliquait réellement un tel mépris, un tel dédain dans la voix. C’était malgré tout une partie d'elle qu’il était inutile de renier, qui la constituait. Elle ne s'excuserait pas d'être ce qu'elle était. Et qu'avait-elle réellement à lui dire ? Que lui devait-elle ? Rien. Il n'avait de fait rien qui aurait pu justifier qu'elle se comportât différemment, qu'elle lui montrât ce qu'elle montrait parfois aux autres, à ceux qu'elle estimait suffisamment pour leur offrir autre chose que cet habituel mépris.
_ Tais-toi, Lain.
Elle n'était cependant pas de cette désinvolture, aurait dû l'être, car c'était encore une fois ce qui la caractérisait, la sécheresse antipathique, le détestable orgueil. Elle aurait voulu l'être, car elle se sentait présentement démunie, et nue, nue de ce masque rassurant qui lui collait si bien à la figure, qu'il était de fait tant indissociable de ce qu'elle était, que l'idée même de ne plus l'avoir lui faisait se sentir mal. Mal de cette faiblesse, puisqu'il devait s'agir de cela. Mal, que ce fut lui qui en profitât. Car c'était nécessairement ce qu'il était en train de faire ? Car c'était bien la raison pour laquelle il l'avait coincé contre ce mur ? Pour se délecter de ces intempéries, de ces humeurs contradictoires, de cette déraison qui l'envahissait, de cette difficulté à redevenir soi. Et cela l'excédait. Cette façon qu'elle avait eu de le toucher, de cette main égarée sur sa joue, de ce temps qu'elle avait mis, cette tolérance trop longue de ses doigts autour de son visage, qu'elle n'avait pas même enlevé, et pire, ce désir fou qu'elle s'ordonnait de taire, tant il était stupide, tant il était déraisonné, de découvrir encore les caresses de ses mains, et cette pensée grotesque. Le désirer. Et ses joues s'étaient empourprées, de cette confusion qui la rendait dans un même temps colérique, dans un même temps si nébuleuse. La pragmatique voulait que Rosabel ne ressente pas ce genre d'envies. La réalité voulait qu'elle se laisse un instant submerger par un désordre émotionnel. La raison voulait qu'elle le repousse, car cela ne pouvait être. Et que dirait-on si on la voyait, en pleine étreinte, ses mains sur ses épaules, sa crinière qui lui chatouillait le menton, la tête lovée contre son torse. La vérité inavouée qu'elle refusait encore de reconnaître, mais indéniablement en oeuvre, souhaitait qu'il avait éveillé en elle de nouvelles énergies, torrides.
_ Et là, c'est mieux ?
Ses bras enlacèrent sa taille avec une ardeur soudaine et brusque. Elle l'avait serré si fort contre son corps, l'obligeant à rencontrer, à épouser ses contours, ses formes. Elle devait être névrosée, car il lui semblait qu'elle ne contrôlait plus tout à fait ses envies, et que son corps avait un instant pris une liberté qu'elle ne lui autorisait pas tant. Et de fait elle ne contrôlait plus ses élans. Ses longs doigts étaient remontés vers sa nuque, y avaient brièvement couru, pour le jeu sans doute, avant de l'empoigner, le forçant sans délicatesse aucune à baisser sa tête vers la sienne. Un reste de discernement l'avait empêché de poser ses lèvres sur les siennes, comme elle se refusait encore à franchir le pas avec un presque inconnu, avec lui par-dessus tout. Elle n'oubliait pas. Joakim Salomon Lain n'était assurément pas à son goût. Et la frénésie soudaine qui la reprenait, ne cherchant au contraire plus à l'éloigner mais bien à s'en rapprocher plus encore, ne tenait qu'à cette névrose qui l'enivrait parfois. Elle ne désirait pas Joakim Salomon Lain. Elle se le refusait.
_ Evidemment, c'est encore mon nom que je sache. La question lui avait arraché un rictus moqueur. Mais si tu m'appelles Rosabel, dans ce cas je t'appellerai Joakim. Et donc Joakim. Si tu commençais à jouer les prudes et que tu me demandais de te lâcher, nous pourrions peut-être reprendre cette leçon de danse.
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