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 The Big Plan - Ft Anton

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Neutre & Responsable du club de duels
Florence McFayden


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Florence McFayden





The Big Plan - Ft Anton
23.04.16 16:57

Debout, les bras croisés au niveau de sa taille, ses longues jambes étendues paresseusement, elle fumait, son élégante pipe à la bouche, l’épaule appuyée près du rebord de la fenêtre et le regard perdu au loin.

Le professeur McFayden songeait à la récente rentrée des classes et aux problèmes auxquels le corps éducatif faisait encore face. S’il y avait toujours eu des têtes brûlées à Poudlard, chose qu’elle ne savait que trop bien étant donnée qu’elle en avait elle-même fait parti, les duels de couloir apparus il y a quelques années, était une nouveauté et causait de sérieux ennuis. A vrai dire, hier elle s’était rendue à l’infirmerie où un élève avait été victime d’un maléfice maladroit et demeurait inconscient. Elle ne savait pas s’il s’agissait d’un malheureux témoin ou d’un participant mais la pauvre chose était complètement sonnée.

C’est ce matin-même à l’aube et en préparant ses cours de la journée que l’idée lui était apparu. Au fond d’un de ses tiroirs où elle cherchait un vieux manuel d’enchantement datant de son époque étudiante, elle était tombée sur une liasse de feuilles liées par un ruban aux couleurs de Serdaigle. Une annotation écrite de sa main se trouvait au-dessus du paquet de papier.

Sujets supplémentaires pour Anton Lawliet.

Elle s’était alors rappelée avec affection sa première année enseignante quand ce drôle de phénomène était venu lui réclamer  des devoirs supplémentaires. Sacré gamin qui de ses quatorze ans avait toujours soif d’apprendre plus. Elle avait rarement eu un élève avec autant d’intérêt que lui et elle avait été un peu déçue de ne pas le voir dans ses classes durant sa quatrième année.

Puis elle s’était souvenue d’un évènement particulier, non sans ressentir un certain malaise. Anton Lawliet était un élève académiquement parfait. Tous ses collègues et elle-même lui prédisait un grand avenir. C’était une bonne graine de sorcier et on l’imaginait facilement préfet en chef des serdaigles dans quelques années. Il était tellement différent de ce qu’elle-même était durant ses années à Poudlard, que jamais elle n’aurait cru que cela soit possible. Si on lui avait raconté les faits, elle n’y aurait pas cru, comme son collègue de botanique qui en était resté abasourdi pendant une bonne dizaine de minutes. Seulement Florence avait vu les faits de ses propres yeux, et de sa propre main elle avait dû agir en admettant au plus profond d’elle-même qu’au final nous n’étions jamais vraiment certains de rien. A chaque fois qu’elle y repensait elle aurait aimé prendre l’autre direction :

Deux de ses collègues les avaient pris la main dans le sac. Mais les deux élèves avaient déguerpi aussi vite que des lapins. Alertée par des bruits de sorts, elle allait s’y diriger un temps quand des bruits de pas avaient résonné dans son dos, précédant deux silhouettes englouties dans une course-poursuite effrénée. Sans réfléchir elle avait sorti sa baguette, pour la pointer vers le fuyard.

Incarcerem.

Le fautif était tombé, les jambes ligotées par l’entrave magique. Et elle avait découvert Anton Lawliet. Derrière elle son collègue en sueur avait la respiration chaotique et murmura « enfin ».

La suite avait été un conseil disciplinaire pour avoir enfreint des règles majeures. Elle l’avait alors regardé, ce brillant élève qui avait un grand futur devant lui mais qui maintenant faisait face à l’expulsion. Et dans son regard piégé, à la recherche de solutions, elle s’était revue à sa mise en examen pour faute grave devant le bureau des Aurors ou une seule mauvaise décision avait foutu sa carrière en l’air. Elle ne le comprenait que trop bien. Alors elle l’avait défendu naturellement :


« Je tiens à signaler Lawliet a toujours été un élève modèle il serait sévère de l’expulser pour si peu, soyons raisonnables. »

« Je pense qu’il faut en faire un exemple, pour dissuader le reste »

« Poudlard n’a jamais résolu un problème de cette manière. »


Et la délibération avait duré longtemps. Elle avait gardé la tête froide et les épaules relâchées malgré son indignation envers la sévérité de certains confrères et était parvenu à ne pas hausser la voix pour continuer de parler avec cette voix calme et détachée qu’ils lui connaissaient. Enfin le directeur avait fini par trancher et Lawliet allait s’en tirer avec des conséquences minimales. Heureusement.

Après quoi elle s’était inconsciemment distancée de son ancien protégé. Sans doute parce qu’il lui rappelait sa fin de pige aux Aurors. Et depuis elle ne l’avait plus vraiment recroisé. Il n’était plus dans ses classes et ils occupaient des parties différentes du château.

Elle ne s’en était pas rendu compte et à présent elle se demandait si elle avait été involontairement froide. Si c’était le cas elle espérait que le jeune homme ne lui en tiendrait pas rigueur. Florence avait en effet une idée en tête et pour cela elle aurait besoin d’un coup de pouce d’Anton. Et c’était aussi une bonne occasion de reprendre le contact avec un de ses gamins préférés. Enfin à présent il ne devait plus être tout à fait un gamin. Pour ces raisons elle l’avait convoqué ce matin et attendait désormais qu’il arrive.

La statuette de cheval posée sur le coin droit de son bureau se mit à se cabrer indiquant la présence d’Anton dans le couloir et s’approchait de son bureau. Toujours sa pipe à la bouche elle ouvrit la porte d’un coup de baguette. Il apparut alors dans l’embrasure de la porte, sa robe arborant le bleu et le bronze des Serdaigles. Il semblait avoir un peu grandi depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu.


  • Bonsoir Monsieur Lawliet. Je vous en prie asseyez-vous.

Sachant qu’il n’était pas stupide et qu’il n’avait pas besoin qu’elle lui désigne la chaise en face de son bureau, Florence exhala longuement et une fumée grise s’échappa de ses lèvres. Elle posa avec nonchalance sa pipe sur le rebord de la fenêtre, ou dehors le jour mourrait, et s’installa en face de lui. Elle tendit alors une main vers un tiroir qu’elle ouvrit et s’empara d’une boite métallique. Après l’avoir ouvert d’un coup de baguette, elle la posa devant Anton


  • Une patalulo ? C’est la patacitrouille péruvienne. C’est très bon.


Elle en prit une elle-même et en croqua un bout. Comme elle les gardait depuis un temps indéterminé mais long, la confiserie était dure sous sa dent. Oups.


  • Comment allez-vous Lawliet ?
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Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


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Anton V. Lawliet





Re: The Big Plan - Ft Anton
23.04.16 17:57

The Big Plan


Il avait posé son bras sur les épaules de Darwin, le grand rire aux lèvres, lorsqu’un Origami était venu lui tourner autour; hennir puis parler. Aussi la surprise d’Anton avait été grande, indescriptible, alors que Darwin lui demandait ce qu’il se passait. « Je n’en ai aucune idée. » avait-il répondu, la surprise dans la voix, le mystère dans le regard.  Il se souvenait de McFayden comme d’un très bon professeur, toujours à son écoute, toujours à la réponse de ses questions. Il se souvenait également d’elle comme d’une merveilleuse femme, belle et intransigeante, au caractère fort et pourtant toujours aidante. Mais ces images étaient un peu modifiée par le temps — car elle avait disparu. Elle avait dut être une Auror d’exception, s’était-il dit alors qu’elle l’avait rattrapé; alors qu’elle l’avait cloué au sol, emmené jusqu’en face du directeur. Elle l’avait menacé d’expulsion de par son acte de bravoure et Anton s’était demandé; si elle n’était pas intervenue; trouverait-il toujours du plaisir à orchestrer les duels les plus dangereux du chateau ? Il ne lui en avait pas réellement tenu rigueur; la maturité l’avait fait comprendre qu’elle n’avait fait que suivre son devoir; qu’elle tentait de protéger les élèves les plus démunis, ceux qui ne pouvaient se battre; ne pouvaient s’en sortir sans égratignures. Et pourtant.

Pourtant il n’avait pas cherché à lui reparler, ou à la revoir. Peut-être parce qu’il l’avait déçue; peut-être parce qu’il lui en voulait. Surement un mélange des deux. Aussi ce petit origami, ce cheval volant l’avait boulversé et c’est en y pensant toute la journée qu’il n’avait pas trouvé sa concentration habituelle. Que son regard avait divagué vers l’extérieur, que son menton s’était posée dans sa main; et que ses notes étaient restées si évasives. L’idée de ne pas y aller ne lui avait pas même traversé l’esprit tant la curiosité le rongeait. Et il ne savait même pas quoi en penser; car qu’y avait-il à penser d’une telle curiosité ?

Ainsi Anton n’était-il pas même monté se changer et avait gardé l’uniforme, une lanière de son sac sur l’épaule gauche — car il était gaucher, Anton; et les mains clouées dans ses poches, il avait vers le bureau de Madame. Il ne fut pas même étonné qu’elle ouvre la porte avant qu’il ne toque; car vous savez, McFayden avait plus d’un secret; et n’importe quel élève aurait pu le dire. Il pince ses lèvres alors qu’elle lui somme de s’asseoir, lui resté dans l’embrasure. Elle est toujours aussi belle; madame McFayden, avec ses cheveux blonds et ses petits talons. Anton, il est devenu plus grand qu’elle et ça lui tire un sourire en coin; car grandir ne voulait finalement rien dire. Il fait un pas dans la pièce — dans l’antre de la dame. « Professeure. » Marque de respect et c’est la rancune qui en ressort — ce qui le surprend lui-même, le sorcier qui du haut de ses 20 ans, aspire au comportement d’un enfant de 13 ans. Il lui en voulait — ne voulait pas même lui parler, réellement. Et il ne l’avait jamais réellement remarqué jusqu’à présent, n’avait jamais vraiment pensé un jour réagir ainsi — car il l’avait aussi appréciée, un peu trop. Il pose son sac au pied de la chaise, mais il ne s’assoit pas, non, trop peu à l’aise. Il reste debout; pose ses mains sur le haut du dossier,  les glisse jusqu’aux accotoirs du fauteuil — et caché derrière, il se baisse et s’appuie sur ses derniers; il a son bouclier. Aussi son professeur voit-elle toujours son visage comme son dos courbé; ses longs bras et ses lunettes sur son nez. Elle lui demande comment ça va. Elle lui demande s’il va bien. Et il se sent enfant — il se sent adolescent, comme la première fois qu’il l’a vue. Il se sent impuissant parce qu’elle l’a vaincu, battu, achevé. Faible. « Ca va. » Il se racle la gorge, il se redresse et attrape son oreille; une mauvaise habitude. Il évite son regard Anton, il murmure un non merci; car il n'a pas faim, vous savez. Il n'a pas l'appétit, il se sent oppressé et il ne comprend pas même pourquoi. Il ne veut pas se confronter à l’ennemi, il préfère fuir en allant observer l’une des nombreuses plantes exotiques de son bureau.

Il prend ses distances.

Il finit par s’appuyer contre un mur; mains cachées dans son dos. Il voudrait fuir, Anton — mais on ne fuit pas ses choses là.  « Vous vouliez me voir ? » Et il finit par relever la tête, la regarder; de loin.


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Neutre & Responsable du club de duels
Florence McFayden


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Florence McFayden





Re: The Big Plan - Ft Anton
23.04.16 20:12

Elle le cherchait tranquillement du regard, mais de la même manière qu’il avait refusé de s’asseoir, le jeune homme n’attrapa aucune patalulo et ses lèvres s’agitèrent en un murmure à peine audible. Florence eut alors l’impression de revoir l’Anton de sa première année, un gamin aux yeux fuyants et aux gestes un peu nerveux en sa présence. Mais déjà à l’époque sa tête était pleine de merveilles alors qu’en était-il de maintenant. L’âge avait effacé les rondeurs juvéniles de son visage et c’était à présent presque un homme qui se tenait devant elle.
Pourtant, Anton n’exsudait plus de cet air calme et mature qu’elle était venu à lui connaitre durant la dernière année ou elle lui avait enseigné. Il était à moitié debout, le corps bizarrement courbé derrière le dossier de sa chaise. Elle était assise et il demeurait plus grand qu’elle, mais dans son bureau Anton semblait minuscule. Elle le cherchait toujours du regard et lui fuyait encore.
Elle l’observa encore quelques secondes, le temps d’en finir avec les restes de patalulo qui l’empêchaient de parler sans risquer d’être grossière. Le temps qu’elle finisse, Anton s’était éloigné et s’appuyait contre le mur l’air agité presque tourmenté, le même qu’il avait lorsque le corps professoral décidait de sa sanction. Et visiblement offrir des confiseries au jeune homme n’avait pas réussi à le détendre. Elle ignora sa question, feignant de ne pas l’avoir entendu.

  • Vous avez eu bien raison de refuser. Elles sont atroces tout compte fait.


En achevant sa phrase elle referma la boite mais ne la rangea pas à sa place, la faisant plutôt disparaitre d’un coup de baguette comme elle ne comptait plus en manger. Elle se leva alors à son tour et rattrapa sa pipe, qu’elle alluma à nouveau avant de reprendre sa place et de s’accouder. Elle inspira longuement, puis souffla, doucement.

  • Aucun de mes troisièmes années actuels ne porte autant d’intérêt que vous pour mes cours de sortilèges. C’est dommage que vous n’ayez pas continué.


Elle le pensait sincèrement. Anton avait toujours fait preuve d’un talent des plus exquis dans ses classes. Et en charmes et enchantement ou toute la créativité d’un sorcier peut ressortir, il en s’en était toujours merveilleusement bien tiré.
Dissimulant toujours ses intentions, elle s’autorisa une nouvelle bouchée, le temps de laisser planer un doux silence comme pour appuyer ces propos qu’elle voulait affectueux.  Elle s’interrogea alors brièvement sur l’orientation actuelle du jeune homme. On lui avait dit qu’il avait redoublé sa LLCM mais elle n’avait pas idée de sa réorientation. En tout cas il n’était ni en occultisme, ni en médicomagie, les filières poursuivant l’étude des sortilèges.
Se débarrassant à nouveau de sa pipe, elle posa les coudes sur la table, croisant les mains. Tout du long elle n’avait pas adressé un regard au jeune homme, ne voulant pas l’oppresser.

  • Détendez-vous Lawliet, allons. On dirait que vous avez quelque chose à vous reprocher. Venez-vous asseoir et dites-moi comment a été votre journée. Et si vous refusez j’enlève dix points à Serdaigle, plaisanta-t-elle doucement.


Florence fit alors apparaitre une théière fumante surmontant une petite assiette ainsi que deux grandes et larges tasses. Après les avoir remplies, elle en poussa une de l’autre côté du bureau.

  • Vous devez boire aussi Lawliet. Sinon c’est aussi dix points.


Elle prit deux longues gorgées avant de reprendre, de manière posée :

  • Si vous voulez savoir la mienne s’est passée merveilleusement bien.


Elle reposa sa tasse avec fermeté.

  • Celle d’hier un peu moins. J’ai dû me rendre aller à l’infirmerie.


Florence appuya alors son menton sur le dos de sa main et se mordit les lèvres. Elle n'était pas sans savoir qu'il y avait une certaine cruauté, une pointe de sadisme à ne pas révéler tout de suite ses intentions mais il était important qu'Anton comprenne l'enjeu et les buts du projet qu'elle allait bientôt lui présenter. Comme elle savait bien que l'inquiéter comme elle le faisait n'était pas inutile, mais nécessaire pour que l'enfant devienne un homme et que de lui même il se débarrasse de ses propres peurs.

  • On l’a trouvé sonné dans les couloirs. Je pense que je n’ai pas besoin de vous dire que c’était à cause d’un maléfice. Ne trouvez-vous pas ça affligeant ?
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Anton V. Lawliet


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Anton V. Lawliet





Re: The Big Plan - Ft Anton
23.04.16 23:15

The Big Plan


Et il avait eu un petit rire, lâché discrètement alors qu’elle lui avouait — les patalulo n’étaient pas en état d’être mangés. Mais il ne bouge pas Anton, il reste immobile et il regarde son professeur et son talent; celui de faire disparaitre une boite d’un coup de baguette. Et il se souvient qu’il l’admirait, autre fois. Qu’elle était de ces femmes qu’il respectait — qu’il respecte — car elle dégage une force indescriptible, un talent sans nom. Elle avait ignoré sa question et il ne le rappela pas; il ne voulait pas. Et parfois il regrettait; de ne pas avoir continué, de ne pas être allé en médicomagie, d’avoir continué à suivre les cours de la professeur qui l’avait au final, toujours aidé. Des feuilles de papiers, des sourires, quelques paroles envoyées, discrètes et attrapées; Anton savait qu’elle l’avait apprécié. Et il lui sourit, sincèrement — alors que ses bras se croisent, qu’il est toujours là, contre ce mur. Lui aussi — il l’avait appréciée. Il avait aimé l’écouter en cours; elle qui passionnait de son caractère, de son expérience. Il avait aimé lui rendre des devoirs, et voir son sourire s’éclairait. Il avait aimé passer trois années encadré, surveillé, presque réconforté.

Détendez-vous, Lawliet. Détendez-vous — et il ne s’en était même pas rendu compte, de ce comportement fermé qu’il avait arboré, de cette barrière qu’il avait créé, de ce mur qu’il avait construit. Des murs et des murs pour ne pas qu’on l’atteigne; mais au final la professeur l’avait déjà atteint, d’une façon comme d’une autre. D’un sourire comme d’un sortilège.Et Anton il avait presque ri, à la terrible menace du professeur. Il se fichait bien des points de sa maison, il n’était pas compétiteur, mais il n’aimait pas décevoir. Aussi Anton, il ne dit mot et ses pas se succèdent jusqu’à la chaise où il s’assoit; où il desserre sa cravate trop droite et dénoue le premier bouton de sa chemise; il n’est plus un étudiant, ainsi. Il se sent un peu plus lui, un peu plus libre de lui parler; un tout petit peu plus loin que le gamin qu’elle a chopé, qu’elle a remis à sa place; qu’elle a failli renvoyer. Il ne répond pas sur sa journée; parce qu’elle avait été étrange. Banale et pourtant il s’était senti ailleurs, dans un autre monde. Et il rigole à moitié. « Je ne sais pas, vous avez déjà tenté de m’empoisonner avec ces patalulos. » Il a alors un léger sourire qui s’affiche, un peu ironique, un peu amusé. Il attrape la tasse fumante d’une main et souffle dessus avant d’avaler une gorgée. Anton était plus café; Anton avait besoin d’énergie pour les nuits d’études et la dynamique de ses paroles; il en avait oublié la saveur douce du thé, il en avait oublié l’agréable saveur — et celui-ci avait un quelque chose bien particulier. Peut-être un autre vestige des nombreuses aventures de la femme mystérieuse devant ses yeux.

Et il se demandait bien où elle voulait en venir — à parler de ses journées, ainsi. Aussi Anton était-il attentif, ne disait mot; car qu’y avait-il à rajouter, qu’attendait-elle de lui, arrivé ici sous sa demande, alors qu’ils ne s’étaient adressés mot depuis quoi. Trois, deux ans ? Il plisse légèrement les yeux, intrigué. Intrigué de savoir où elle voulait aller. Il se demanda un instant; peut-être cherchait-elle à savoir où il en était, s’il continuait les duels illégaux; s’il avait recommencé. « Et bien sur un plan juridique, être victime de sortilèges n’est pas illégal tant que cela ne porte pas préjudice, physique ou moral, au receveur. Or s’il a été retrouvé inconscient et que l’on peut supposer qu’il y a eu préjudice physique, on ne peut pas dire si cela a été commis avec préméditation ou si le lanceur de sortilège a voulu faire preuve d’auto-défense. ». Alors il choisissait de rester neutre, de reprendre les mots qu’on lui a appris en cours, de devenir un simple bouquin objectif. C’était plus facile, ainsi.

« Si l’on s’en réfère au règlement de Poudlard, il y a en effet atteinte au règlement. Est-ce que cela m’indigne ? » Il se gratte le côté droit du coup, le regard pensif, s’arrêtant sur une des plantes derrière son professeur. Ça l’intriguait, énormément. Les duellistes s’étendaient de plus en plus, et le pouvoir de ce groupe prenait de l’ampleur à Poudlard. Et Anton voulait en connaitre le chef, il voulait savoir; qui était si intelligent, qui avait autant de puissance. « Ce ne sont pas vraiment mes affaires. Je n’ai plus rien à voir avec les duellistes illégaux, professeur. »

Il soupire. « Je suppose qu’affligeant ou pas, le lanceur devra recevoir quelques représailles; mais vous le savez mieux que moi. » Il sourit, et ce n’est pas un sourire forcé; c’est un sourire mélancolique; l’un de ceux qui, un peu nostalgiques, plongent dans les souvenirs gravés. Car tout cela l’avait au final, beaucoup plus touché qu’il n’osait en parler — ou le montrer. Et il baisse simplement le regard sur les mains du professeur, Anton.


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Neutre & Responsable du club de duels
Florence McFayden


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Florence McFayden





Re: The Big Plan - Ft Anton
24.04.16 3:55

Florence l’observa alors attentivement, espérant une réaction positive de l’étudiant qui semblait avoir enfin repris contenance. Cet air serein et désinvolte qu’elle lui avait toujours connu lui seyait beaucoup mieux. Un court instant elle repensa à sa dernière classe de troisième année et le revoyait  assis à sa place, Darwin à ses côtés, où elle dispensait ses derniers conseils pour les BUSES alors imminentes. Comme le temps semblait avoir passé depuis…
Les paupières d’Anton vibrèrent imperceptiblement, battant légèrement. Il plissa ses yeux remplis d’intelligence qui comprenaient sans aucunes difficultés, là où elle voulait en venir. Et elle ne décela chez son ancien élève, aucune peur, aucune méfiance. Il semblait étrangement détaché et elle l’écouta répondre, parler de avec ce ton académique qu’elle ne lui connaissait que trop bien. Elle fut brièvement amusée de constater qu’il avait toujours cette faculté incroyable de réciter son cours au mot près, quelques soit la situation et quelques soit l’heure de la journée. Vraiment, Anton n’avait pas changé de ce côté-là. Et évidemment elle pouvait le dire sans peine maintenant. Il faisait du droit magique et ça collait bien avec le caractère imperturbable et analytique dont il faisait si souvent preuve.
Une nouvelle fois, il ne lui partagea pas son avis personnel, s’en collant à une réponse bateau qui lui signifiait clairement qu’il ne prenait aucun parti. Il tourna la tête et se défendit sommairement comme presque las ou encore blasé de devoir se défendre d’accusations déguisées. Elle n'imaginait que trop bien, qu’avec l’expansion des duels illégaux, on avait souvent dû le convoquer comme elle le faisait.
Mais Florence n’avait pas cela en tête. Elle avait une idée.
Anton eut alors un sourire. Un de ces sourires qui apparaissaient sans que les yeux ne suivent. Un de ces sourires sans joie mais habités par une tristesse discrète. Un de ces sourires qui appartenaient au passé. Et le jeune homme cessa de soutenir son regard. Ses paupières comme trop lourdes oscillèrent et il fixait le bureau comme on fixe un plafond avec l’esprit hagard du réveil.
Florence eut alors elle aussi un sourire. Discret mais compréhensif. Et elle observait le jeune homme de la même qu’on observe un membre de sa famille. Elle ne savait que trop bien et elle sympathisait.
A nouveau elle laissa un long silence planer entre eux, humant les vapeurs de son thé et buvant à gorgées lentes. Dehors le soleil achevait sa descente et la lumière quittait doucement la pièce. Dans une des dernières raies illuminant son bureau elle posa alors un petit objet métallique contre le bois de sa table dont le contact fit résonnait un feint bruit de tintement. Elle ne le révéla cependant pas immédiatement le conservant dissimulé à l’abri, sous la paume de sa main.

  • Oui et c’est quelque chose que vous ne savez que trop bien Lawliet.


Elle avait pris un ton doux, compatissant, sympathique. Personne n’aimait qu’on remue un couteau dans une plaie. Surtout quand cette dernière demeurait fraiche. Elle s’autorisa alors même une confidence comme pour tenter d’adoucir la blessure.

  • J’aurai préféré être malade ce jour-là, vous savez.


Elle continuait de parler avec une voix calme et posée, comme lorsqu’elle racontait à ses élèves ses récits de voyages, narrant le combat épique de son ami contre la harpie, tandis qu’elle tentait de maitriser de belliqueux centaures.

  • J’aimerai que vous fassiez quelque chose pour moi Lawliet. Je veux pouvoir compter sur vous.


Elle prit une ultime gorgée de thé pour s’éclaircir la gorge puis fit disparaitre sa tasse. Florence tourna alors la tête vers la gauche, en direction du ciel qui commençait sérieusement à s’assombrir.

  • La situation actuelle ne bénéficie à personne. Les duellistes illégaux sont non seulement un danger pour eux-mêmes mais aussi pour les autres. En plus de cela ils risquent l’expulsion à tout moment. Franchement Lawliet, vous avez eu de la chance d’être vous.


Clairement, elle n’aurait pas donné chère de la peau d’un élève lambda face à la commission disciplinaire. Peu aurait en effet réussi a diviser l’opinion de ses collègues comme il l’avait fait. A vrai dire presque aucun.
Elle fit alors bouger sa main droite, découvrant un badge en argent en forme de losange qui luisait faiblement à la lumière du crépuscule. Au centre était gravées deux baguettes se croisant et en dessous figurait une petite inscription.
Club de duel.                           
Elle le fit glisser vers Anton pour qu’il puisse l’examiner de plus près. Sans attendre, elle quitta son bureau et se dirigea vers la porte déjà ouverte, vêtue de sa robe formelle de professeur.

  • C’est un cadeau prenez le et venez avec moi Lawliet, j’ai quelque chose à vous montrer. N’oubliez pas votre sac et tenez voilà autre chose pour vous.


La pile reliée de devoirs sur laquelle elle était tombée ce matin en fouillant dans ses tiroirs se matérialisa alors près d’Anton mais dans les airs et se mit à tomber rapidement.
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Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


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Anton V. Lawliet





Re: The Big Plan - Ft Anton
24.04.16 11:52

The Big Plan


Et c’tait quelque chose qu’il ne savait que trop bien, le Lawliet. Aussi s’était-il contenté de sourire, contenté d’un silence éloquant; car oui il en était conscient, car il en avait été victime — et ce ne sont pas les choses que l’on oublie d’un coup de baguette. Aussi Anton ne savait pas réellement où se position ou que dire. Car lui aussi, aurait préféré qu’elle soit malade, ce jour là — lui aussi aurait voulu qu’elle ne soit pas là, ce soir là. Mais elle avait été là. « On ne refait pas le monde avec de belles paroles, madame. » Cassant, sec, intransigent. Il avale sa salive, il croise de nouveau les bras. Et il sent son coeur s’accélérer un peu; il s’en veut déjà, de lui parler comme ça — car Madame McFayden lui en voudrait très certainement. Il y avait eu, auparavant, ce silence qui l’avait rendu mal à l’aise, ce long et terrible silence alors qu’il l’avait regardée finir sa tasse — lui ne l’avait pas retouchée. Mais cette fois-ci, il but encore une gorgée, pour digérer ce qu’il venait d’oser, dire — faire. Tenir tête à un professeur, si ce n’était pas pour défendre ses idées concernant un sujet, il ne l’avait bien jamais fait. Et il se sentait arrogant, il se sentait rancunier; il n’était pas tout à fait lui. Rancoeur — auraient-ils dit.

Anton dépose définitivement sa tasse sur le bureau et la regarde. Qu’aurait-elle bien pu espérer de lui, la professeur aux allures élégantes ? Anton il eut un sourire un peu timide, un peu en coin — et puis il se demande, ce qu’elle lui veut. Il l’écoute; et elle a raison, elle est convaincante comme éloquente. La situation n’est bénéfique pour personne — si. Pour ce chef de groupe inconnu, pour ce garçon; ce jeune homme qui se fait une petite fortune, qui observe Poudlard se déchirer derrière un sourire de satisfaction. Anton s’est longtemps demandé qui il était; se le demande encore, alors qu’il observe sa professeure faire disparaitre la tasse. Et Anton il se demande — en aurait-il été capable ? De — de monter un tel groupe, de devenir si intelligent; d’en faire preuve. Il observe le petit badge qu’elle a sorti et poussé devant lui; l’attrape, l’observe. Il l’avait déjà vu; oui. Dans les registres de Poudlard, là où toutes les coupes étaient affichées — et c’était le badge du club de duels. Aussi Anton il l’attrape et l’observe de plus près, en voit les détails et l’histoire. Les rayures, les combats — et c’était comme l’un des objets les plus précieux qu’il n’avait jamais tenu. Car il n’aurait su dire ni combien de personnes avaient pu le tenir; en profiter.

Aussi tourne-t-il la tête un peu surpris lorsqu’elle se lève et s’éloigne déjà — il la suit du regard sans prendre la peine de se lever, le badge toujours à la main. Et alors il se lève. « Attendez, professeur ! Je crois que je vois où vous voulez en venir. » Il laisse son sac derrière lui — s’avance un peu alors qu’il attrape à la volée la pile de papiers qu’elle fait tomber — réflexe d’une fourmi; mais personne ne le savait. Il jette un coup d’oeil et le sourire s’affiche sur ses lèvres. Des souvenirs qui apparaissent matérialisés dans sa main; et il se demande un peu ce qu’elle faisait, avec tout ça toujours sous la main. Anton les pose sous son bras. « Merci. » dit-il simplement, un sourire un peu sincère aux lèvres. Et il lui en était recnonnaisant, de les avoir gardés. Non pas parce qu’il travaillerait dessus aujourd’hui, mais parce qu’elle les avait gardés. Elle les avait gardés. Et aussi Anton s’était dit que c’était la preuve qu’elle l’avait bien aimé; avant de le chopper. Debout au milieu du bureau aux milles merveilles, Anton la regarde; il s’apprête à parler, ses mains bougeantes, éloquentes.

« Il faut que vous compreniez. Ce n’est pas l’illégal qui rend les duels de couloirs si populaire. » Il marque une pause, il cherche ses mots. Car il y avait été, dans ce groupe — et il savait ce qui un jour l’avait poussé, avait poussé les spectateurs et avait poussé ses camarades. Il ne se doutait pas qu’elle pouvait savoir, n’y avait pas même songé. « Ce n’est pas l’adrénaline de faire quelque chose d’unique non — les téméraires le font très bien. Et le club de duel serait bien plus convainquant. » Et au final, qu’avait-il recherché, dans ce groupe d’illégaux; de fous alliés ? « C’est l’impression de voir un combat; qui attire les gens. Ils ne voient pas ça comme dangereux; ils voient cela comme un jeu. Un jeu de bagarre, un jeu comme la boxe, comme le quidditch. C’est un jeu à celui qui gagnera le plus d’argent et en perdra. Il suffit de voir une bagarre qui se déclare à votre sortie de concert ; tout le monde regarde, interloqué. On veut savoir pourquoi ou ce qu’il se passe, si quelqu’un va être blessé. » Et ce n’était pas les duels illégaux ou leurs duellistes qui étaient à blâmer, non. La curiosité humaine était malsaine, dérangée. La curiosité était responsable de toutes ces dangerosité. « Alors qu’un duel prémédité... Sourire en coin, sourire sarcastique.


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Neutre & Responsable du club de duels
Florence McFayden


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Florence McFayden





Re: The Big Plan - Ft Anton
24.04.16 13:57

Derrière elle, dans son dos, la liasse épaisse de feuilles se matérialisa avec un petit pop sonore suivi d’un bruit mat ; Il l’avait rattrapée avant qu’elle ne tombe au sol. Satisfaite, Florence eut un bref sourire. C’était ce genre de vivacité, ce genre de réflexes instantanés qui ne trompaient pas. Une mécanique bien rôdée et bien huilée qui pouvait s’émousser mais ne disparaissait vraiment jamais. C’était bien là la preuve qu’il était exactement l’homme qui lui fallait.
Debout près de la porte ballante, elle se retourna vers lui les bras croisés. Feuilles et badge en argent dans les mains, Anton avait déjà compris. Forcément que le jeune homme avait déjà compris. Il passa une brève seconde à considérer la pile de papier, souriant doucement avant d’oublier ce détail et de reprendre le fil de la discussion entamée plutôt et qu’elle avait interrompu. Elève et professeur s’observèrent, Anton avait un air pensif, celui qu’il arborait avant de se mettre à expliquer quelque chose. Et avec cette éloquence qui convenait à son cursus, ses mains s’agitèrent illustrèrent des propos sensées elle le laissa finir écoutant attentivement chacune de ses paroles. Il marqua une pause, le temps de trouver les mots, de se souvenir de ce passé révolu et de toutes les émotions qu’il avait alors ressenti.
Et ne comprenait que trop bien toutes ces explications. Ces dernières la renvoyait même vers un passé pas si lointain ; A l’époque où alors, elle était McFlash.
Il acheva son raisonnement lui montrant qu’il avait évidemment compris là où elle souhaitait en venir. Il avait un sourire en coin, ironique visiblement peu convaincu par les prémices de son plan. C’était à prévoir. Il était un Serdaigle après tout ; D’avantage cérébral qu’impulsif.

  • Suivez-moi Lawliet. D’ailleurs au passage, la petite Nails a eu le même plan de dissertation que vous sur les propriétés théoriques du charme de confusion. Un instant j’ai bien cru lire une de vos copies.


Elle sortit de son bureau, son élève lui emboitant le pas. La porte se referma toute seule derrière eux. Et elle se mit à marcher en direction des escaliers, en direction du quatrième étage. Le bruit de leurs pas résonnait dans les couloirs de l’école qui se vidaient petit à petit.

  • J’apprécie votre explication. Et malheureusement je ne comprends que trop bien. Voir un duel illégal c’est voir quelque chose qui a une certaine authenticité. Tout y semble plus réel. Le danger, les enjeux, le public. Un duel normal  peut en effet être pour certains, un tableau bien fade à côté de cela.


Florence lui adressa un regard éloquent, plein de signification. Elle se souvenait comme si c’était hier de ce temps où elle écumait les pubs mal famés de l’allée des embrumes alors à la recherche de quelque chose qui lui paraissait vrai. Comme l’avait dit Anton ce n’était ni par adrénaline, ni par envie de se démarquer.

  • C’était pour le réel.


Comme voir dans la nature deux Cerfs en ruts se charger brutalement ou participer à une dispute de bar. C’était primal, naturel. Et elle avait murmuré sans s’en rendre compte, son esprit dérivant vers cette époque courte mais intense de sa vie.

  • Hélas, vous comprendrez qu’à Poudlard nous sommes responsables de la sécurité des étudiants et l’existence de ces duels illégaux n’est pas acceptable. Surtout dans des espaces ouverts comme les couloirs de l’école. Je compte donc faire peau neuve avec le club de duel, bien sûr je n’espère pas de résultats immédiats.


Elle s’arrêta tandis qu’ils arrivaient devant les portes du la salle de duel. Sur une affiche encadrée à côté de celles-ci, se trouvait une feuille blanche y listant les adhérents. Cette année pour la première fois depuis la création de Poudlard, elle était quasiment vierge, sauf pour une petite inscription tout en haut où l’on lisait :
Responsable du club : Professeur McFayden.

  • J’ai changé quelques règles du club. Les paris y sont désormais autorisés, le couvre-feu des adhérents est 1h00 plus tard pour organiser des séances le soir.


Elle plongea son regard dans celui d’Anton l’air grave. Elle voulait pouvoir compter sur lui. Parce qu’elle ne comprenait que trop bien son ancien élève. Après tous ils étaient tous les deux d’anciens duellistes illégaux.

  • Que diriez-vous de reprendre votre baguette Lawliet ? Le poste de président est libre. Et il est à vous.
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Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


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Anton V. Lawliet





Re: The Big Plan - Ft Anton
24.04.16 19:30

The Big Plan


Et puisqu’il devait la suivre — il la suivrait. Il avait fait demi-tour, attrapé son sac d’une main rapide et l’avait rattrapée dans les couloirs; presque en courant. Il y avait sa démarche élégante à elle, et il y avait sa démarche hasardeuse à lui, rapide, précipitée. Il marche à ses côtés et sourit — Nails. Ça lui arrache un sourire un peu en coin, le soupçonnait-elle ? Il en doutait. Anton écrivait bien souvent des devoirs à la jeune fille, et il se surprit de la mémoire de la professeur. « Vous ai-je marqué à ce point ? » dit-il le sourire en coin indescriptible. Et c’était comme un challenge qu’elle lui lançait, peut-être qu’il devrait être plus précautionneux, ne plus la sous-estimait. Quoi que. McFayden ne pouvait être sous-estimée; elle était une force dans sa simple démarche. Leurs pas s’emboitent alors qu’il écoute ses explications — elle ne savait que trop bien. C’était réel. Anton il tilte, il fronce les sourcils et se retourne vers son professeur, curieux. Avait-elle un jour vécu cette situation ? Comment, quand ? Et soudain, il y avait cette envie étrange de la connaitre; et la révélation d’une vie passée. Au final, les histoires n’étaient que des histoires, on les écoutait avec les yeux qui brillait sans se rendre réellement compte que cela avait existé — pour quelqu’un. Son regard se reporte devant lui alors qu’il se demande, ce qu’elle voulait lui dire. Et dans cette simple parole, Anton se rendait compte qu’il ne savait rien de la dame présente; de l’élégante madame qui se tenait là. Elle avait eu 20 ans aussi, avait vécu ce que lui vivait ici; différemment, peut-être un peu plus similaire qu’il ne l’imaginait. Et il aurait voulu fouiller son passé, entendre ses rires et ses pleurs — la curiosité humaine. Malsaine.

Il s’arrête et Anton il lit, il suit le regard de son professeur sur la feuille blanche — à peine remplie. Quelques noms y reposaient — des vestiges du passé. Et en haut, il reconnaissait le nom de son professeur et il avait encore ce sourire bien particulier. Ça lui allait bien, à McFayden. Responsable du club de duel — un titre entier; rempli de douceur et de sévérité. Un mélange parfait.  « Ça ne suffira pas — mais c’est un début » admit-il en souriant, la main curieuse se posant sur la feuille blanche, parcourant les trois noms gribouillés et jamais exploités. Car vraiment; tout le monde savait — voyait que la salle derrière cette porte était poussiéreuse, abandonnée. Et puis.

Il a le souffle qui se coupe. Il ne réalise pas tout de suite; ne comprend pas. Il y a un blocage, quelque chose qui ne se passe pas — une coupure de neurone nette. Lui, président d’un club de duel ? Elle lui demandait de trahir ses amis; elle lui demandait de remettre en question toute sa vie. C’était censé être petit, insignifiant — pourtant l’ampleur des paroles étouffaient soudainement Anton. Il avait la bouche bée, il avait le regard figé dans celui des yeux en face de lui. Car au final; il n’avait jamais été leader, Anton. Il n’avait jamais mis les pieds dans les terrains des grands; s’était toujours contenté de suivre. Et ça lui suffisait. Il n’avait pas été préfet, comme Darwin. Il n’avait pas présidé sa classe ni même entrainé quelqu’un à monter un dragon. Anton n’avait rien fait. Le manque d’ambition coupait les ailes; le laissait derrière observer, s’adapter. Aussi n’était-il pas à la hauteur, Anton, d’endosser le rôle qu’elle lui demandait. Et pour la première fois, il restait sans voix — tentait quelques phrases qui ne prenaient jamais forme. « Rien que ça ? » Il plaisante, mais il n’arrive pas même à rire, qu’à peine sourire alors que ses sourcils se sont levés; même sa voix ne s’était pas prêtée à la plaisanterie. Car elle lui avait envoyé le sortilège final — elle venait de le démolir d’une phrase, d’une demande.


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Neutre & Responsable du club de duels
Florence McFayden


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Florence McFayden





Re: The Big Plan - Ft Anton
26.04.16 13:46

Elle observait calmement le Serdaigle qui avait la liste du club entre les mains, ses yeux y parcourant les trop rares lignes. La phrase de Florence finie il les leva vers elle, interrogatif peut être, incertain sans aucun doute.
Florence y devina  une hésitation, une certaine réticence à assumer les responsabilités qu’elle lui proposait. Elle avait conscience que les responsabilités que son projet impliquait, n’étaient pas minces. Elle y avait d’ailleurs même très longuement réfléchie hier soir, au point de ne dormir que quelques heures, afin d’être certaine d’avoir pris la bonne décision. Le temps lui manquait pour approfondir sa réflexion ; Les duellistes illégaux ne pouvaient plus continuer sur cette lignée. Alors ce matin elle s’était réveillée convaincue et certaine qu’il était l’homme qui lui fallait.
Elle n’aurait en effet jamais incombé à un élève de telles responsabilités en de telles circonstances mais tout le personnel étudiant avait un emploi du temps chargé, elle plus que d’autres d’ailleurs, aussi avait-elle convenu qu’il fallait les déléguer. Un instant elle avait songé à Darwin, préfet des serdaigles, un grand blond à qui elle parlait souvent de tous ces tracas-là. Mais le double-cursus du jeune homme, ajouté à ses responsabilités de préfets l’en avait dissuadé et elle l’avait rapidement rayé de la liste. Et c’est ce matin donc en pensant à Anton que toutes les pièces du puzzle s’étaient imbriquées dans sa tête ne lui laissant quasiment aucune place pour le doute.
Il était l’homme qu’il lui fallait. Quelqu’un qui gardait la tête froide, qui savait s’entourer et quelqu’un qui connaissait cette sensation particulière de tenir une baguette entre les doigts avec un adversaire en face.
Et rien que ça avait-il un peu murmuré, amusé sans l’être, constatant qu’elle lui avait donné comme point de départ ; Un badge, un titre et de nouvelles mesures. Tout restait à faire. Un projet titanesque qui promettait plus de déconvenues que de succès. Rien que ça Lawliet oui. Et justement Florence adorait ça. Se jeter dans d’extravagantes entreprises, sans savoir où l’on mettait les pieds ; Après tout c’était une forme d’aventures. De celles qu’elle chérissait tant.
Aussi elle a tôt fait de détourner son regard de celui de son élève et fixe les longues portes de bas en haut, inspirant profondément, sûre et certaine de son choix.

  • Rien que ça Lawliet… Comme vous dites. Rien que ça.


Toujours sans le regarder elle eut un sourire enjoué. Dans sa tête il avait déjà dit oui.

  • Bien évidemment vous prendrez vous-même part aux duels et tenez-vous prêt, le club de duel va rouvrir officiellement ses portes d’ici deux semaines. Il y aura donc une démonstration à laquelle vous participerez en ma compagnie.


Si des duels d’exhibitions comme ceux-là était en général ennuyant pour les concernés, ils étaient particulièrement efficaces pour attirer les premières années et les élèves impressionnables. Et elle était persuadée qu’en sa qualité de bon élève Anton avait plus d’un sorts dans son sac, capables de divertir la galerie.

  • Bien entendu il sera juste histoire d’attraire de nouveaux adhérents, avec un spectacle chorégraphié. Et ne vous en faites pas, vous ne serez pas seul. D’ici là je pense que nous pouvons déjà commencer à recruter et j’ai ma petite idée sur la chose.


Qui d’autres que Darwin pour accompagner Anton. Les deux faisaient la paire. C’était son duo d’enfer.

  • Je compte en parler à votre ami Mr. Moore. J’imagine que même s’il est occupé il trouvera le temps de venir vous aider.


Elle acheva sa phrase en un énième sourire tandis qu’elle poussait les portes du club de duel ; découvrant son ultime surprise.
Si tous les élèves de Poudlard savaient que l’endroit n’était plus qu’une pièce triste, poussiéreuse et guère plus fréquenté ce n’était à présent plus le cas. A défaut d’avoir été rénové, la salle du club était propre, comme à ses heures de gloires qui l’avait vu voir s’affronter des générations et générations d’élèves dont Florence faisait elle-même partie.
Elle fit un pas à l’intérieur invitant son élève à faire de même. L’endroit était vaste silencieux, empli d’une quiétude qui n’arrive qu’avec la nuit. Au centre une longue piste surélevée avait enlevé. Florence l’avait jugé trop cérémonielle ; Elle coupait les duellistes de la foule, alors que ce que cette dernière souhaitait justement le vivre à travers ses deux adversaires. Il n’y avait donc rien, l’endroit était vierge, sauf pour quelques bancs de pierre collés contre les murs. Des vestiges du passé.

  • Il n’y aura personne pour superviser les duels. Officiellement c’est censé être moi mais vous comprenez que je n’ai pas le temps et que ma présence risquerait d’être dissuasive. Evitez simplement les sortilèges d’explosion. Pour le reste tout est permis.


Evidement elle n’avait pas besoin de mentionner que le maléfice de mort était interdit, même techniquement aucun des étudiants n’étaient en mesure de le lancer.
Elle alluma les torches d’un coup de baguette. Et debout éclairée par le pal halo des flammes, seule au milieu de la pièce elle se retourna vers Anton. Si elle lui proposait ce poste, il y avait enfin une ultime raison. Outre ses qualités, outre leurs points en communs : Elle se sentait coupable d’être celle ayant jetée l’incarcerem l’ayant pris aux jambes. Florence croyait aux secondes chances et elle voulait que son ancien élève puisse enfin se défaire du stigmate que le corps étudiant lui avait accordé. Elle le savait le concierge par exemple gardait un œil étroit sur Anton à chaque fois qu’il le croisait de même pour certains de ses collègues. Il fallait s’assurer qu’il ne recommence pas ; C’était la logique des choses. Et si Florence ne pouvait pas blanchir la feuille d’un coup de baguette elle voulait lui offrir cette chance de faire bonne figure.

  • Alors. Puis-je compter sur vous Lawliet ?


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Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


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Anton V. Lawliet





Re: The Big Plan - Ft Anton
02.05.16 17:52

The Big Plan


Un duel contre son professeur — ça l’avait fait un peu sourire, provocateur. Et étrangement, il en était ravi, de finalement être mis à l’épreuve par quelqu’un qu’il estimait bien plus que d’autres; par quelqu’un qu’il respectait malgré tout ce qu’elle lui avait fait; car n’était-ce au final pas ça, qui l’avait encore fait grandir dans son estime ? « Wow wow wow je refuse de faire un spectacle. » avait-il prévenu le sourire affiché et les mains levées en signe d’innocence — en prière de ne pas s’emballer. Avec une chorégraphie, qui plus est — ce n’est pas qu’il n’aimait pas danser ou s’afficher; c’est qu’il avait ce genre de choses en horreur. Et ce peu importe si c’était pour ramener des élèves ou non, il ne le ferait pas; car qui s’intéresserait à une chorégraphie. « Avec mon incroyable talent vous pouvez être sûr que la moitié de Poudlard fuira avant la fin de la chorégraphie. » avait-il plaisanté en passant une main dans ses cheveux. Et ce n’était pas la bonne solution. Si la démonstration était indispensable, il doutait fort de l’impact d’un spectacle — chorégraphié ou non; car Anton faisait peut-être partie de ces gens qui n’écoutaient pas; n’y trouvaient aucun intérêt. S’ils voulaient que le club fasse son effet, ils devaient se démarquer des duellistes illégaux, et Anton doutait presque de l’utilité des paris dans le clubs de duels — mais qui savait alors; peut-être l’idée ferait parler. Il fallait quelque chose de différent.

Aussi Anton commençait à réfléchir — commençait à faire travailler ses méninges pour rendre le club unique — pourquoi ne pas choisir eux-mêmes de façon aléatoires les gens qui allaient s’affronter; à l’instar des illégaux qui s’attaquaient au premier venu, sans même réellement y faire attention. Pourquoi ne pas appuyer sur l’honneur, sur la bravoure des duels organisés, appuyer sur le fait que les duels illégaux n’étaient pas beaux, n’étaient pas travaillés, pas respectueux. Il y avait des idées qui arrivaient dans l’esprit d’Anton, qui s’accumulait et il s’était un peu perdu, écoutant avec attention chaque dires de son professeur. Aussi avait-il pouffé à l’annonce des sorts d’explosion; c’était effectivement peut-être mieux ainsi, de garder une certaine sécurité. Aussi était-il resté dans le cadre de la porte, l’observait-elle au milieu de toutes ses flammes — et il voyait bien qu’un jour d’antan, elle fut grande. C’était un charisme qu’il n’aurait pu comparer à quelqu’un, qui était unique; la possibilité de donner espoir à ceux qui l’avaient perdus. Et elle reposait la question. La question.

Elle avait mentionné Darwin, un peu avant — et Anton savait que son ami aurait définitivement fait un meilleur président, de part la droiture que lui n’avait pas — ou ne voyait pas. Darwin était un excellent duelliste, Darwin était l’idéal de ce poste vacant. Pourtant il n’avait pas le temps. Aussi Anton aurait voulu refuser; à l’approche des examens, il s’aimait à réviser, à rester des heures derrière ses cahiers, à éviter de trop penser, à tout, à rien. Et ce club prendrait du temps; prendrait de la force et du courage. Lui demanderait certainement de quitter les téméraires auxquels il s’était attaché, d’oublier cette adrénaline étrange qu’il avait en montant en haut des tours, en allant dans l’enclos des dragons, en s’étalant sur le canapé et discutant avec eux, de leur journée, de leurs prouesse. Elle lui demandait de changer sa vie pour la rendre encore plus droite; comme elle l’avait fait ce jour où elle l’avait arrêté; pris au piège. Et il se sentait reconnaissant — et il voulait refuser. Mais jamais il ne pourrait demander à Darwin de prendre cette place, lui déjà tant pris par son double-cursus, parfois même un peu perdu. Alors ce n’était certainement pas pour lui qu’il le ferait, c’était pour son ami. « Et bien, des responsabilités, du temps, des corvées — et ce n’est même pas payé. Que demander de plus ? » et il hausse les épaules alors que son sourire s’est tiré jusqu’au plus haut de ses joues, qu’il s’avance vers le professeur, rejoint la pièce éclairée de quelques lueurs de feu. « J’accepte professeur » Et sa main se tend, sa main s’offre à celle de son professeur. « En échange, j’aurais une requête. » avoue-t-il, le sourire s’effaçant légèrement. Car qui était mieux placé que le professeur de sortilèges. D’enchantements. Il a le sérieux qui s’empare de ses yeux. « Apprenez-moi à créer un Patronus. » Et sa faiblesse raisonne dans la salle silencieuse; son seul tabou s’étale sur les dalles de l’endroit.


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Neutre & Responsable du club de duels
Florence McFayden


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Florence McFayden





Re: The Big Plan - Ft Anton
15.05.16 12:58

Elle observa solennellement le Serdaigle qui était resté dans l’embrasure de la porte comme pour marquer son temps de réflexion. Il demeura immobile quelques secondes, songeant sûrement à toutes les responsabilités qui incombaient à l’offre loin d’être généreuse qu’elle venait de lui faire.
Il n’avait pas tort, même s’il ne faisait que plaisanter, sur l’ingratitude de la charge de président. C’était un poste, certes, à la titulature pleine de glamour mais où la reconnaissance serait rare, voire inexistante et qui exigeait la plus grande des droitures, la plus grande des résiliences.
Mais elle ne s’en faisait pas pour le jeune homme qu’était Anton. Elle avait le sentiment qu’en lui donnant un but, une ligne de conduite clair, il ne faillirait pas et ferait tout le nécessaire pour se débarrasser des éventuelles embûches qui viendraient lui barrer le chemin. Florence sentait en lui, en son travail toujours acharné et minutieux, les fondations idéales pour restaurer le club de duel et lui rendre sa gloire d’antan. Et elle sentait aussi, qu’en l’enfermant dans cette cage, c’était un moyen de protéger le jeune homme de lui-même ; D’éventuelles autres erreurs de jeunesse comme celle qui l’avait commise. Après tout en sa qualité de professeur ne devait-elle pas s’assurer qu’un esprit aussi brillant que celui d’Anton ne s’égare pas de lui-même, perdu dans les dédales de folies passagères si typique des gens de son âge ? En lui donnant tout cela, elle lui éviterait la rouille et la recherche des ennuis qui venaient avec.
Mais de toutes les personnes, n’était-ce pas ironique que ce soit-elle qui songeât avec tant d’attention aux futurs de toutes ces jeunes pousses qui germaient dans les murs du château, alors que toute sa vie elle avait catégoriquement refusé toute forme d’autorité ?
Elle n’eut guère le loisir de poursuivre sa troublante réflexion lorsqu’Anton lui donna sa réponse. Il s’engouffra dans la salle, le visage éclairé par la lueur vacillante des flammes. Il déploya une main vers elle d’un geste qui n’avait aucune hésitation. Il acceptait sa proposition.
Florence qui avait craint qu’il refuse un instant en fut soulagé mais elle savait parfaitement que le plus gros restait à venir.
Alors toujours avec un air solennel sur le visage, elle lui offrit une poignée de main ferme mais douce. Le sourire candide d’Anton se transforma alors en une moue un peu plus sérieuse, un peu plus concernée.
Elle écouta attentivement sa requête et ressentit une once de surprise. Avec une mine grave elle hocha la tête, comprenant qu’il ne s’agissait pas d’une demande triviale en de telles circonstances et qu’il s’agissait d’une affaire qui lui tenait à cœur. Il devait en effet, en être un peu troublé. Lui à qui d’habitude tout réussissait si bien devait sans doute être frustré de ses échecs à lancer un sortilège du Patronus.

  • Nous avons donc un marché, j’en suis ravie.


Mettant de côté momentanément le sujet qu’était le club de duel, elle s’éloigna machinalement et se mit à marcher en cercle, comme à chaque fois qu’elle pensait longuement à une réponse, où quand elle ne savait pas vraiment par où commencer. Le Patronus était un sort extrêmement complexe qu’on apprenait habituellement aux élèves en Occlumencie, n’étant utile que dans de rares circonstances, il ne faisait donc pas parti de la panoplie de votre sorcier ordinaire. Elle en abordait cependant les bases théoriques dans ses cours et la popularité du sort était telle que de nombreux étudiants s’entrainaient et parvenaient à le lancer dans leurs coins, bien qu’ils ne soient jamais examinés sur le sujet.
Ainsi, elle n’avait jamais enseigné à quiconque comment lancer un Patronus et de tous les sortilèges, il avait longtemps demeuré celui qui lui causait le plus de problèmes.
Elle s’arrêta et fixa Anton.

  • Je ne vous cache pas que le patronus est certainement un des sorts les plus complexes à appréhender. Il nécessite non seulement une main habile mais aussi un esprit bien clair. Je ne doute certainement pas de vos talents donc je suppose que le souci n’est pas de là.


Elle le fixa plus intensément.

  • Vous ne savez pas quel souvenir choisir n’est-ce pas ?


Longtemps cela avait été le cas pour elle. Quand elle avait entamé sa formation d’aurors en fouillant ses souvenirs elle n’avait jamais trouvé rien d’assez intense, ni rien d’assez puissant. Parce qu’elle avait toujours été une enfant agitée, difficile, impétueuse et pleine de rage. Longtemps cela avait constitué les seuls souvenirs qu’elle arrivait à distinguer.

  • Personnellement ça a été le cas pour moi. Je n’avais jamais réussi de Patronus avant mon examen d’Auror.


Elle sortit alors sa baguette et l’agita en petit cercle, y faisant jaillir une fumée blanche et brillante.

  • Longtemps je n’ai su faire que ça, déclara-t-elle en fixant les volutes de fumées.


Elle marqua une courte pause, se concentrant brièvement l’espace d’une demi-seconde, le temps de penser à l’incantation.

  • Puis d’un coup j’ai compris.


Et un étalon fila de sa baguette au petit trot et fit le tour de la pièce martelant le sol d’un pas inaudible. Elle le suivit du regard le temps d’un instant avant de le faire disparaitre d’un coup.
Elle reporta alors son attention sur Anton.

  • Je ne saurais vous apprendre à matérialiser un patronus en une soirée, mais nous avons quinze minutes avant le diner. Commencez par me faire un patronus non corporel.
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Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


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Anton V. Lawliet





Re: The Big Plan - Ft Anton
30.07.16 13:16

    Elle acceptait. Anton n'aurait alors su dire si cela sonnait comme un soulagement, celui de peut-être un jour réussir à produire un patronus, ou si cela sonnait comme une punition, celle d'endosser de nouvelles responsabilités qu'il n'était pas sûr de pouvoir tenir. Mais peu importe le coût, il les acceptait et se promettait de les tenir comme s'il en tenait de sa propre vie; et l'on pouvait alors se rendre compte qu'Anton était, malgré le paraitre et les paroles, un homme d'honneur et de parole. Ainsi Anton porterait un nouveau titre : celui de président du club de duel, et quoi que cela sonnait encore étrange à ses oreilles, il s'y ferait, comme l'on se faisait à tout. Il s'était raclé la gorge et avait ébouriffé ses cheveux avec un discret sourire sur les lèvres, pensant déjà à comment recruter des gens. Et il ne s'y était pas attendu, pas attendu à ce que Florence McFayden ne soit pas dans le même esprit.

    Ainsi Anton semblait recevoir une leçon improvisée qui ne durerait pas plus de 15 minutes, et il se doutait bien que cela ne serait pas suffisant; ça ne l'aurait jamais été pour personne, pas même pour Bogeyman. Il ne savait pas quel souvenir choisir. C'était sûrement plus complexe que ça ; il avait déjà essayé avec beaucoup de souvenirs différents, dont des forts ; cette conversation avec son père au bord d'un lac, la première fois que Darwin lui avait avoué avoir besoin de lui pour quelque chose, la première fois qu'il était allé à Miami, qu'ils avaient acheté leurs chiens, que sa sœur l'avait enlacé un soir où il n'avait pas le moral, lorsqu'il n'avait obtenu que des Optimal pour ses BUSES ; Quand il avait appris qu'il était un sorcier. Les souvenirs ne manquaient pas ; pensait-il. Il fut d'ailleurs surpris que sa professeur en manqua un jour « Réellement ? » avait-il demandé un petit sourire au lèvre, les sourcils relevés et le regard surpris. Il s'intéressa un peu plus à elle, à ce qu'elle incarnait, à son enfance ; comment ne pouvait-on pas trouver de souvenir heureux ? Que s'était-il passé?. Non Anton avait un autre problème dont il n'était pas tout à fait conscient ; il ne savait pas se laisser aller, se relâcher un instant, oublier ce qu'il y avait autour de lui pour ne penser qu'à un souvenir. Il y avait toujours derrière des pensées, des images, quelque chose qui faisait qu'Anton restait tendu, les épaules toujours un peu levée, l'oreille aux aguets.

    Ses mouvements étaient comme un bouquin, aussi ne perdait-il pas une miette de ce qu'elle lui disait, des mots qu'elle employait, de la simple lueur qui s'était échappée de sa baguette. Et puis ce fut incroyable. Son Patronus était un étalon, un beau un grand, rempli de noblesse et de puissance, et Anton l'avait observé un peu ébai, un peu à court de souffle, les yeux plein d'étoiles et l'esprit d'admiration. Il suivit l'animal du regard avant qu'il ne disparaisse. « C'était incroyable ! » s'emporta-t-il, bien trop plein d'admiration. Il avait un peu ri en passant une nouvelle fois une main dans ses cheveux, puis s'était arrêté net de tout mouvement lorsqu'elle lui proposait de tenter quelque chose à son tour. Il rit un peu, légèrement gêné. « Je... » Il avait mordu sa lèvre inférieure, pas sûr de l'avouer ; car Anton était très peu habitué à confier ses faiblesses, à confier ses peurs et ses angoisses. « Je n'en suis pas capable. » avoua-t-il le regard fuyant inconsciemment vers la porte de sortie, une main posée entre sa nuque et son épaule. « Je n'obtiens rien en tentant le sortilège, pas même une fumée bleutée. » Il s'était de nouveau raclé la gorge. Le Serdaigle n'était pas habitué aux échecs, ni à ne pas réussir ; et il avait eu beau se battre pour se sortilège, il n'y avait jamais rien eu à faire.

    Anton n'y arrivait pas.
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Re: The Big Plan - Ft Anton

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