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 Parce que c'est lui - PERCEVAL

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Anonymous





Parce que c'est lui - PERCEVAL
26.04.16 11:15

Les goutes incessantes coulent le long de son visage, s'écrasent contre le carrelage froid. L'eau est chaude, le jet puissant. La chaleur lui écrase la peau, mais ce n'est pas assez pour l'effacer. Au milieu de l'eau bouillante, des vapes de fumées il est toujours la. Son maudit visage, son maudit air nonchalant, sa maudite démarche traînante, il est la et bascule toujours et encore dans son esprit. Il s'y enfonce lentement comme l'aiguille traverse la chair. Elle en souffre, du plus doux des maux.
Perceval.
La colère est vivace, aussi torride que l'est sa douche. Il a osé. Et elle pleine d'espoir, une reine triomphante préparait déjà la parade de retour. La bataille semblait gagné ; Ce n'était que logique. Aucun fou n'aurait pu résister à tant d'assaut de sa part. Tous aurait plié devant sa force incontestable. C'était la logique la plus pure et la plus simple des choses. Une des lois intangibles qui formait le tissu de ce monde. Alors logiquement, ce bout de papier plié entre les mains, signé de ce nom, elle y était allée en négligeant toutes ces choses la qu'elle avait prévu ce vendredi soir. Ce n'était que futilités insignifiantes puisqu'alors elle y croyait sincèrement et profondément, de toute la force de son coeur, Perceval l'attendait. Au final c'est elle qui avait attendu, le regard tourné vers le ciel, son écharpe autour du cou. Longtemps inconsciente elle l'avait guetté, sans comprendre au début ; il fallait forcément que ce soit une farce, une mauvaise blague. Il allait venir Perceval ; Tellement vaillant quand il avait envoyé se promener ce petite groupe de peste il y a déjà plus d'un an. Il avait eu le regard ennuyé et la parole ferme du chevalier qui défendait sa reine et elle devinait la main prête à tirer l'épée, la baguette. Il n'en avait pas eu besoin, il avait vaincu avec la plus mortelle des armes : La parole. Quelques mots et il l'avait sauvé de ce problème insignifiant dont elle aurait pu se charger toute seule mais le geste l'avait profondément touché.
Et depuis il avait élu domicile dans les tréfonds de son coeur. Il était son Perceval, son chevalier. Mais c'est fini.
Il n'est plus rien ; Un vulgaire manant qui a cru bon de la malmener.
Les cruelles plaisanteries la démangent encore ; Quand au sommet de sa détresse hier après quelques heures à patienter ils sont venus la toiser et se rire d'elle. Tu attends McDonald ? Ils ont le regard malicieux, les sourires goguenards. Il viendra pas t'sé, t'as cru qu'il t'aimait bien ? La bonne blague. . Ils étaient là, juste devant ses yeux à lui frotter l'affront au visage. Ridicule, honteuse, pourpre comme le rouge de Gryffondor elle avait battu en retraite jusqu'au sommet paisible des dortoirs.
Elle n'avait pas pleuré. Elle le jure. Amandine ne pleure jamais. Des larmes ont coulé peut-être mais insignifiantes.

Elle coupe finalement le jet, la peau ardente et le coeur battant. S'habille rapidement. Elle se sèche et regagne le dortoir en évitant les regards, de peur que l'histoire se soit ébruitée. La lionne se fait toute petite, rampe même comme le serpent mais la rage est là. Bien au fond d'elle, grandissante et rugissante.

Alors quand quelques minutes après elle reçoit un papier volant ses pas se font furies alors qu'elle s'élance dans l'étroit passage qui mène à la Grosse Dame qu'elle offense par sa brusquerie. Pas le temps de s'excuser et une fois sortie de la salle commune elle prend les escaliers. Comme s'ils savaient qu'ils ne valaient pas mieux s'attirer son ire aujourd'hui ils ne pivotent pas et l'emmènent vers là ou elle souhaite aller.
Je l'ai vu il est au cinquième étage.
Alors elle irait au cinquième étage, couper la tête du chevalier coupable de traîtrise avec une preuve irréfutable enfoncée dans la poche de sa robe : Le papier signé de sa main.
Elle déboule conquérante au cinquième étage sûre de ses intentions. Son visage est fermé, son cou rigide et ses yeux dardent l'espace devant elle, à la recherche de cette silhouette si familière. Cette silhouette qu'elle avait tant désirée voir hier. Il lui semble alors l'apercevoir au loin : Ses cheveux de jais, sa démarche nonchalante. Il est seul. Alors sans réfléchir elle se rue à l'assaut, Amandine, redevenue l'intraitable Lion de Gryffondor. Elle lâche même un rugissement qui n'a rien d'amical.

- PERCEVAL MCDONALD !

Elle sépare d'un trait, sans courir, la distance les séparant et s'approche tout près de lui, pointerait presque un doigt accusateur sous sa gorge si elle avait été bien moins élevée mais elle se retient. Sans qu'elle ne s'en rende compte, les gens se sont déjà retournés vers eux. Eh bien qu'ils regardent, qu'ils se délectent même. Voilà une exécution publique.

- EXPLIQUE MOI CA.

Et elle lui tend le papier, le fait pendre sous son nez, l'approche si près de son visage qu'on croirait qu'elle voudrait le lui coller à la figure, pour bien qu'il comprenne l'étendue de sa fureur.

Salut Amandine, rejoins moi dans le parc j'ai quelque chose d'important à te dire.. Perceval McDonald
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B. Perceval Mcdonald


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B. Perceval Mcdonald





Re: Parce que c'est lui - PERCEVAL
27.04.16 8:06

Ça commence dans un cri. Un cri terrifiant, digne d'une harpie. Un cri rugissant comme celui d'un dragon féroce qui lance un défi au ciel — un cri venu du cœur, de la rage qui sommeillait jusque là et soudain se réveille, brusque comme une tempête.
Et Perceval frisonne de tout son être en l'entendant. Parce que ce n'est pas tant le débit sonore qui le dérange, bien que très impressionnant. Ni le fait que ce soit son nom — son nom entier, qui fut prononcé ; quoique c'était déjà plus contraignant, plus problématique. Car ce n'était jamais bon signe. En général quand on l'appelait ainsi, cela annonçait que des ennuis l'attendaient à la pointe de cette verve puissante.
Généralement, il pouvait apercevoir en se retournant, sa mère — poing sur les hanches et torchon passé dans la ceinture, prête à le corriger pour avoir encore une fois laissé traîner sur la table ses livres de zoologie, ceux qui rugissent et grognent et même mordent si on n'est pas suffisamment délicat dans la manière d'en tourner les pages. Ou bien un de ses professeurs, hurlant après lui pour l'avoir encore surpris en train de se faufiler tel le renard malicieux là ou il ne devait aller. Exaspérés qu'ils étaient parfois — car bien que bon élève, Perceval au fond, restait un vulgaire Téméraire. Un élément perturbateur.
Cela évidement, ils ne le savaient pas. Mais ce trait de sa personnalité, son allégeance silencieuse, ressurgissait parfois, dans ses actes et sa manière de vous regarder. Dans ses silences bouillonnants ou ses facéties farouches. On ne savait pas, on n'affirmait rien — mais sur bien des bouches, se murmurait que Perceval était un affilié.
Cependant, ce cri ne venait d'aucun connu, d'aucun anticipé. Et c'était bien pire. Car ce cri, il venait de s'échapper de la fine bouche aux lèvres parfaites d'Amandine de Gryffondor.

Il se souvenait vaguement de sa première plus ou moins rencontre avec elle. Enfin — il se remémorait surtout d'avoir vu un groupe de filles dont la jalousie et l'envie de nuire suintaient par chaque pores de leur peau. Harpies mesquines agissant en troupeau pour se protéger mutuellement. Voilà une des raisons pour lesquelles l'espèce féminines lui était en horreur. Face à ces dernières, une autre demoiselle, seule cependant.
La hantise naturelle pour la brimade des plus faibles avait fait agir Perceval avant de chercher à comprendre. En quelques paroles acerbes couplées d'un regard sombre témoignant que, prétendu sexe faible (le moldu qui avait décrété cela d'ailleurs était un idiot fini) ou non, il n'hésiterait pas à cogner si elles ne s'éparpillaient pas tel les pigeons qu'elles étaient. Les filles avaient décampé. Perceval avait ramassé un des cahiers de leur victime, tombé dans la précipitation, le lui tendant avec un “fais attention” quelque peu bourru, mais soulagé. Et puis il était parti, reprenant le cours de son chemin — ou allait-il d'ailleurs ce jour-là ? Sans doute rejoindre Darwin ou les autres Poufsouffle quelque part, comme souvent. Qu'importe.
La chose à retenir surtout, c'est que depuis Amandine ne l'avait plus lâché. Il rougissait encore de cette fois ou l'impériale Reine des Lions, comme on chuchotait à son passage dans les couloirs, était venu à lui, débitant ces trois petits mots tout sauf innocents. Sors avec moi.

Et la voilà de nouveau, cette lionne. Sauf qu'elle n'a rien de son assurance de naguère. Non, présentement, Amandine n'est que fureur sourde et rugissements incompréhensibles. Et la panique s'insinue dans les veines de Perceval, parcours sa peau alors qu'il cherche du regard une échappatoire. Mais cela est vain ; il ne se soustraire à la colère tempétueuse de la Gryffondor. Qu'a-t-il donc fait ? Il ne se souvient pas l'avoir ignoré récemment, ni même avoir croisé sa route réellement ces derniers jours. Alors quoi —
Déjà elle est là, sous son nez. Proche. Bien trop proche même — il peut sentir l'odeur suave  un peu estompée du parfum avec lequel elle a tapoté son cou ce matin en se préparant. Il peut voir ses yeux le foudroyer et par Merlin ; quel soulagement qu'il n'existe pas un don magique permettant à son utilisateur de tuer d'un simple regard. Sinon Perceval ne doutait pas qu'il serait mort en l'instant. Mais il en faut plus pour impressionner le chevaucheur de dragons et son répondant naturel le pousse à ne pas se laisser faire. « Je peux savoir ce qui te pr— »
Il n'a le temps d'achever sa phrase. Un morceau de papier lui obstrue sa vision soudainement. Perceval fait un pas en arrière, parcoures les lignes teintées d'une écriture trop penchée pour être la sienne, trop soignée pour être née de sa main. Pourtant — pourtant c'est bien sa signature, là. Il se glace, croyant comprendre doucement de quoi il retourne.
Des murmures s'élèvent autour d'eux, déjà. Oh non. Il n'avait pas besoin d'une Amandine en colère contre lui — et encore moins d'un groupe d'étudiants bavards et curieux pour assister à la scène. Cela allait encore alimenter les rumeurs courant à leur sujet. Rapidement donc, Perceval fait fit de ses habitudes à éviter le contact physique avec les demoiselles et saisit Amandine par le coude, la tire pour l'inciter à le suivre avant de la pousser dans la première salle qui croise leur route — la salle miroir. Il referme la porte précipitamment derrière lui, se tourne vers la furie blonde. « Je n'ai pas écris ça. »
Et il prie, Perceval — il prie pour qu'elle se contente de cette explication, pour qu'elle le laisse tranquille. Mais c'est d'Amandine dont il s'agit. Ce serait tout simplement trop idyllique qu'elle se suffise de ces maigres paroles.
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Re: Parce que c'est lui - PERCEVAL
29.05.16 16:24

Et maintenant Amandine attend.
Perceval a toujours le papier sous le nez, presque collé à la figure. Ses yeux en parcourent les lignes et Amandine plisse les siens. Elle n’a jamais été très douée pour lire l’émotion des autres mais ce qu’elle voit chez Perceval attise encore d’avantage sa furie.
Dans les nappes abrutissantes de sa colère, la lionne confond incompréhension avec culpabilité. Prend le silence et le manque de réaction immédiate comme l’aveu final qui achève de sceller le sort de Perceval. Jusqu’au bout elle avait voulu croire qu’elle se trompait mais manifestement non. Et à cause de ses rêves, de son imagination la chute est rude. Abrupte.
Un mélange de colère et de tristesse la fait frémir. Elle sent ses articulations se raidir. Sa gorge se serrer. Et son cœur tambourine contre ses côtes comme pour sortir de cette prison où il souffre. Un nouvel accès de rage la prend.
Aujourd’hui Amandine n’est pas rationnelle.
Aujourd’hui Amandine a une peine de cœur. Petite mais au combien dévastateur.
Et alors qu’elle apprête à se lancer dans une nouvelle et bien injuste invective violente remplie de colère sous le coup de l’émotion soudaine Perceval la prend par le bras d’un geste ferme. Elle n’est pas molasse mais la force du Poufsouffle est surprenante. Trop surprise pour réagir, sa bouche demeure ouverte, un flot de mots aux bords des lèvres mais eux aussi sont entrainés par Perceval et finissent par disparaitre. Parce qu’ils n’avaient aucun sens. Ils étaient de toute manière insignifiante.
Une fois la porte claquée, sans avoir pu protester et le souffle court devant cette brusque course Amandine se dégage d’un geste sec du bras. Elle gratifie Perceval du plus sombre de ses regards et s’éloigne de lui à grand pas ; Partagée entre l’envie de lui coller une baffe à la figure, d’hurler ou de prendre son visage dans ses mains et se mettre à pleurer violemment.
Comme pour évacuer toute cette agitation elle se met à tourner un rond comme un lion en cage. Son esprit vacille. Elle cherche à être éloquente mais il y a trop de pensées parasites qui se bousculent dans son esprit et par peur d’être cohérente elle se tait. Pendant de longues secondes. Et elle s’efforce de se calmer et surtout garde les yeux bien loin de Perceval. Elle ne veut surtout pas voir son visage à l’origine de milles sentiments contradictoires.
Malheureusement Amandine en levant un œil se rend bientôt compte qu’ils sont dans un endroit qu’elle aurait préféré éviter. Les miroirs lui renvoient milles images d’elle et de Perceval. Ils sont partout. En haut, en bas, sur les côtés. Ils se multiplient à l’infini. Et s’il y a quelque jours, voir un endroit rempli de Perceval aurait suffi à combler le cœur de la jeune fille. A ce moment il n’en est rien. Et une nouvelle fois toute notion de bon sens disparait et elle résiste au besoin impérieux de s’arracher tous les cheveux du crâne.
A son grand désarroi elle se rend également compte qu’elle a laissé tombé le mot de Perceval quelque part dans le couloir. Son accusation sans présence continuelle de la preuve en prend donc un sacré coup. Mais elle n’en démord pas.
Et les piteuses excuses de Perceval ne lui suffiront pas. Il ne se dérobera pas. Pas cette fois. Alors elle prend un ton mordant, cinglant.

- Tu sais combien de temps je t’ai attendu hier. Deux heures. DEUX HEURES DANS LE PARC. Et tout ce que tu me sors c’est « J’ai pas écrit ça ? ».

Un rire rauque s’échappe alors de la gorge d’Amandine. Elle a l’impression de devenir folle. Folle de rage elle l’est déjà en tout cas. Mais la situation est bien trop absurde, bien trop douloureuse qu’il y nait un certain comique aux allants tragiques. Elle se demande si Perceval se rend compte de l’ampleur de la situation. Face à son désarroi elle aurait voulu un peu plus que ce qu’il lui offre en ce moment même. Elle le trouve trop indifférent à la situation, pas compatissant à son malheur.

- Et ne me mens pas. Je sais que c’est toi qui a écrit ce message. Il y avait ta signature. ET NE ME DIS PAS QUE TU NE L’AS PAS VU. C’était la tienne. Je le sais parce que-

Et alors qu’elle s’apprête à poursuivre sa phrase elle s’arrête brusquement beau milieu de celle-ci tandis qu’un souvenir gênant refait surface dans sa mémoire. Son teint se met à rosir légèrement. Si elle connait si bien cette signature c’est parce qu’un jour Perceval avait oublié son livre en troisième année, dans une salle de classe. Et elle l’avait gardé quelques jours pour contempler le griffonnage sur la deuxième de couverture. Un petit Perceval Mcdonald dont elle avait observé les contours pendant de longs moments, rêveuses, avant de se résoudre à le lui rendre.
Pour cacher cette hésitation momentanée elle reprend de plus belle et s’en prend au premier motif qu’elle aperçoit.

- Et comme si ça ne suffisait pas tu m’emmènes ici. Après m’avoir posé un lapin tu comptes me laisser coincer ici ?

Elle continue de l’observer en colère et alors qu’elle repense aux évènements d’hier la honte ressurgit douloureuse. Et elle sent quelques larmes monter, se coincer entre le ciel et la paupière. Amandine se met à serrer des poings refusant tout aveu de faiblesse. Mais sa gorge se serre d’avantage.




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B. Perceval Mcdonald


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B. Perceval Mcdonald





Re: Parce que c'est lui - PERCEVAL
05.06.16 12:51


Il y aurait tant à dire sur Amandine Wellington, qu'il ne savait par où commencer. Amandine, la reine des lions, la fière, la magnifique. Amandine qui avait cette prestance que même lui, petit vassal en armure, était bien obligé d'admettre et de reconnaître. Car elle dégageait cette lumière, cette confiance — et on se retournait en entendant ses talons claquer impétueusement sur le carrelage de Poudlard, on murmurait en la voyant. Certains, incapable de taire leur admiration et le désir de leurs yeux avides, auraient peut-être tué pour être à la place de Perceval McDonald. Lui ne comprenait pas ; ne voyait pas. Qu'est-ce que Amandine lui trouvait, qu'est-ce qu'elle lui voulait ? Il n'avait pas su réagir à son attention soudaine — alors il avait fui, esquivant ses tentatives. Incapable de regarder cette fille dont les pupilles s'illuminaient d'un éclat inconnu quand elle lui parlait, l'alpaguant dans les couloirs.
Sors avec moi, avait-elle dit. Et lui n'avait su que répondre à l’égoïste demande du Soleil éblouissant.

Au fond, que savait-il réellement d'Amandine ? Pas grand chose, réalisait Perceval avec cette étrange amertume tapissant sa gorge et serrant son estomac. Rien que ce que l'on disait, ce que l'on chuchotait, tantôt admiratifs tantôt jaloux — car tels étaient les hommes. Mais quand il l'avait vu, cette première fois, lionne solitaire face à une bande de hyènes  l'encerclant, aucune peur de ne l'avait trembler, aucune soumission ne l'avait fait reculer. Dans un sens peut-être bien l'avait-elle intrigué, cette reine et c'est pour cela qu'il avait volé, tel le chevalier dévoué, à son secours. Mais ensuite, la soudaine attention dont il avait été la cible l'avait effrayé et il n'avait aucunement cherché à la connaître d'avantage.
Et les voilà, enfermés dans un lieu exigu, à la merci des miroirs lui renvoyant le reflet de l'élégante demoiselle par dizaines. Et Perceval se maudit pour avoir choisit cet endroit, mais il était trop tard pour reculer. Il le voudrait pourtant —car la colère d'Amandine est quelque chose d'inconnu et d'effrayant. Ses regards ne sont plus doux et quémandeurs, mais bien emprunt de la rage de s'être vu humiliée. Le ventre de Perceval se tord d'un je-ne-sais-quoi. Car étrangement, il peut parfaitement se la figurer. Jolie Amandine au cœur palpitant, en train d'attendre l'arrivée de celui qui jamais ne viendrait, se laissant dévorer par la peine et l'incompréhension de cet abandon. Sa gorge se serre, la culpabilité l'attire dans une froide étreinte — Amandine est une étrange fille que jamais il ne comprendrait sans doute (mais en avait-il fait l'effort, un seul instant ? Non et cet aveu était plus amer qu'il ne l'aurait soupçonné). Mais elle ne méritait pas ça. Il veut lui dire, mais se justifier d'avantage ne servirait à rien pour le moment.
Alors il attends, Perceval. Il subit en silence les remontrances, observe pour la première Amandine comme jamais il ne s'est permit de s'attarder sur son visage. Il remarque alors. Tout ; la façon dont ses joues rougissent aisément sous l'effet des émotions, la torsion de ses lèvres quand elle veut l'insulter mais semble se retenir car cela serait indigne de son rang, de sa personne — et soudain les larmes. Elles ne coulent pas, non. Elles embuent le regard perçant d'Amandine et la culpabilité ressert son étreinte, serre ses doigts sur le cou de Perceval. C'est ta faute ; c'est toi qui lui fais cela. Perceval n'a jamais fait pleurer une fille. Elles sont certes casse-pieds, fourbes et carrément folles dans certains cas. Mais Amandine ne l'est pas tout à fait. Il ne veut pas commencer avec elle, ne veut pas être le responsable de cette tristesse.

C'est trop — il ne peut plus se taire. « Je ne vais pas te laisser ici, je voulais juste éviter qu'on nous observe. » ces idiots ont après tout suffisamment de rumeurs ainsi à leur sujet sans avoir besoin d'en alimenter d'avantage. « Amandine, écoute. Je n'ai pas écris ce mot. Oui c'est ma signature j'ai bien vu, mais imiter l'écriture de quelqu'un, ce n'est pas si difficile avec la magie. Je sais que tu ne veux pas me croire mais — réfléchis. » il ne sait pas trop ce qu'il dit, il essaie mais c'est comme marcher au milieu d'un nid de dragons endormis. Délicat. « Tu sais comment je suis. Si — si j'avais eu quelque chose à te dire, je serai venu le faire en face. Je ne suis pas le genre à donner des rendez-vous par origamis. Ni à me défiler par la suite, je pense que tu le sais. » ni même à donner des rendez-vous de quelque genre, mais pour l'heure il semblait plus prudent de ne pas appuyer sur ce point d'avantage. « Amandine, je crois que toi et moi ont a simplement été victimes d'une très mauvaise farce. Je suis désolé que — enfin, que tu ais attendu toute seule. Ce n'est pas juste. » Il lève les yeux, ose affronter son regard et lui montrer qu'il est sincère, espérant qu'elle n'allait pas se mettre à pleurer car il n'avait aucune expérience en matière de chagrin de fille.
Mais la lettre continue de le hanter et ses poings se serrent. On n'imitait pas la signature de McDonald pour faire du tord à une demoiselle sans en subir les conséquences. Le coupable ne s'en sortirait pas à si bon compte.


[ AMANDIIINE  love omg so happy de te revoir je me demandais quoi mais je suis contente aaah j'espère que tu vas bien et tout darling et que la réponse t'ira heart ! ]
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