Last Friday night... [PV Ethan]

Last Friday Night...

EthanFitzgerald

 

∞L'horreur se produit à la pause. Quelle horreur? Celle qui a pétrifié Ana alors qu'elle marchait tranquillou au 3ème étage, elle avait croisé son regard alors qu'ils marchaient l'un en face de l'autre et elle l'avait reconnu...
Bien vingt minutes plus tôt, la jolie blonde était posée dans le jardin, a réfléchir à ce qu'elle pourrait faire de sa fin de journée sans cours. Elle se remémorait la longue liste de choses à faire, qu'elle n'avait pas encore fait et l'une d'elle lui sautait à l'esprit... Elle avait un contrôle dans peu de temps et elle n'avait pas vraiment suivi le cours d'histoire de la magie... C'était la merde. Littéralement. Prise de panique, la jeune fille se leva de son joli petit endroit pour partir en direction de la bibliothèque, située au troisième étage de Poudlard.
Quelle idée de donner un contrôle comme ça... Surtout que c'était la matière où Ana avait le plus de mal (à travailler...)... la poisse... Complètement désemparée, la blonde se dirigeait d'abord vers sa maison pour poser toutes ses affaires de bronzette qu'elle avait sorti mais aussi, pour donner une petite friandise à son n'amour, LENNY! Cette étape passée, Ana Rose partit enfin en direction du 3ème étage. Bon, elle prenait son temps. Pourquoi se presser quand il faut aller réviser?! Elle montait alors doucement les marches, pour ne pas se fatiguer, telle une petite diva. Qu'est ce qu'elle avait pas envie d'y aller... Elle priait pour qu'un rien, un petit truc arrive pour qu'elle échappe à ce supplice... Elle aurait dû réfléchir à deux fois.
Arrivée au 3ème étage, Ana marchait alors, toujours à la même allure dans le couloir. Puis, son regard se porta sur l'individu qui marchait en face d'elle, à quelques mètres. Elle le dévisageait en ralentissant un peu plus sa démarche... Elle le connaissait... Elle l'avait vu quelque part. Quand soudain. Le choc. Elle se souvenait. C'était lui. C'était le gars avec qui elle... Ana se stoppa net en face du gars. Un léger cri sortit d'entre ses lèvres sans qu'elle le veuille... Il y avait trois jours de ça, à peu près, Ana était sortie, seule, en soirée au Pré-Au-Lard. Elle avait sûrement un peu trop bu et avait rencontré un jeune homme, sexy. Et ce qui devait se passer, se passa... Elle avait passé la nuit avec, non pas pour jouer au scrabble croyez moi. Dans son souvenir c'était une bonne soirée, bien qu'elle savait, enfin elle se doutait, que l'homme, nommé Ethan, avec qui elle avait fait des choses était un peu plus âgé qu'elle... Elle ne se doutait très certainement pas de son métier.
Elle le fixait, avec ses grands yeux... Qu'est ce qu'il faisait là?... Un jeune élève passait alors à côté d'eux tout en saluant poliment "Bonjour Professeur Fitzgerald". Les yeux d'Ana s'écarquillèrent encore plus
"QUOI?!"
Tout devenait très clair dans l'esprit d'Ana. Et toutes ces nouvelles informations allaient trop vite dans la pauvre petite tête de la jeune fille. Elle avait couché avec un professeur. Mais qu'est ce qui lui avait prit?!!! La pauvre fille s'imaginait tout de suite le pire... La rumeur. Elle allait sûrement se propager si quelqu'un l'apprenait... Oh non... Prise de terreur, la jeune fille chuchota doucement tout en se retournant histoire de filer en douceur avec des petits pas en direction de l'escalier.
"Non.. Non... Non... C'est pas moi... Au revoir... Non..."
Elle priait cette fois ci pour qu'Ethan ne la reconnaisse pas... ∞

Last friday night.

CHAPTER I : It wasn't a sunny day.

T’avais pas le temps de t’arrêter une seule fois dans la journée, c’était vraiment la course contre la montre surtout en ce moment. Qui avait dit que professeur était un boulot facile ? A Poudlard, aucun ne pouvait souffler, fallait constamment être à l’affût de la moindre sanction, toujours tout vérifier. T’en penses quoi Ethan ? Ça te plaît, du haut de tes vingt-huit ans de te promener avec une vieille tenue, une baguette bien rangée et porter une mallette en daim sous ton bras ? Oh non hein, toi tu préfères jouer avec ta vie, avoir ton charisme toujours prêt, vivre ta vie comme tu l’entends et au final, ne pas dépendre de sales gosses incapables de suivre un cours normalement.

Tu te dirigeais, pour la première fois il faut bien le reconnaître, vers la bibliothèque où tu comptais te renseigner sur les ouvrages disponibles, adapter tes devoirs en fonction de ce qu’ils pouvaient trouver. Au fond, c’était plutôt facile, n’est-ce pas ? T’avançais à un rythme vif, tes chaussures tapaient doucement le sol à chaque pas et ta tête restait droite sans jamais croiser les regards admiratifs, critiques ou apeurés des élèves. Tu voulais en finir au plus vite, t’isoler et ne plus les entendre se plaindre des cours, juste t’échapper à Pré-Au-Lard le plus vite, rejoindre la civilisation.
Soudain, tes yeux dévièrent de leur trajectoire rectiligne et se posèrent sur une chevelure blonde. Plus précisément une femme, au visage fin, élève de sixième année, que t’avais pas en cours. Une belle femme, aux formes plus qu’aguicheuses et au regard pétillant. Ouais, c’était elle. Ana Rose Berry, la blonde atomique.

Ana n’était pas l’élève qu’on oubliait. Surtout quand on la rencontrait en dehors, autour d’un verre et qu’on finissait par se dire qu’elle serait mieux au lit que sur une chaise. Tu t’en voulais pas Ethan, tu t’en foutais un peu de son statut dans le monde, élève, professeur ou juste commerçante, elle aurait été la même. Après tout, tu savais déjà qui elle était au moment de la rencontrer, tu savais que l’écart d’âge posait pas tant de soucis que ça et que t’allais passer une bonne soirée. Ça avait commencé le vendredi soir pluvieux, vers dix-huit heures, l’heure de pointe au bar parce que la bière-au-beurre y était à moitié prix, et que dehors les cordes d'eau ne laissait personne à l'abri. Y’avait plus qu’une table au fond, enfin une chaise parce que sur l’autre y’avait un corps splendide, une chevelure voluptueuse et lumineuse. Y’avait Ana quoi. Tu t’étais assis sans la quitter des yeux et tu lui avais offert un verre, puis deux, puis trois.

Tu la dévisageais, tu voyais son soupir traitre, celui qui montrait que t’étais plus un fardeau qu’une bénédiction. T’aurais pu resté à la regarder jusqu’à ce qu’elle réagisse, mais non y’a un sale gamin, un admiratif qui passait par là et « Bonjour Professeur Fitzgerald ». Tu secouas la tête et te tournas vers le gamin et le saluas d’un signe de tête amical, il sourit en retour et reparti en courant tandis qu’Ana balança l’interrogation légitime, que toute femme passant du temps avec toi se serait posé en apprenant la chose. Et ouais, t’étais prof. Ça en bouche un coin, non ?

T’avais quitté des yeux la blonde, par politesse pour le gamin et quand tu voulus la retrouver, tu faisais face à son dos et ses jambes galbées qui marchaient à toute allure dans le sens opposé. Pour te fuir. Pour pas que tu la poursuives. T’étais stoïque, ton corps n’avançait plus et tu te surpris à te frotter le cou, endroit où tu lui avais laissé une trace. « Ana… » La masse de muscle qui te composait s’aventura vers elle, plus rapide et lui bloquait le passage en un rien de temps. « Ça sert à rien de me fuir. Tu pourras pas le cacher. » Un sourire apparut sur ton faciès et tu dévoilas de ta main habile la partie de son cou encore marquée. « Surtout ça. »

Welcome to Hell.

Last Friday Night...

EthanFitzgerald

 

∞Ana était entrain de fuir. No. No. Elle allait avoir des problèmes c'était certain! Surtout qu'elle était pas vraiment sobre ce soir là et qu'elle assumait pas trop. Donc en un rien de temps, les petites jambes de la jeune fille filait comme si de rien était. Elle pensait, enfin surtout elle espérait, qu'il ne l'avait pas reconnu. Trop d'élèves à Poudlard, trop de blondes et puis même, c'est une trop grosse coïncidence... Hm...
Mais non. Alors qu'elle se pensait sauve, la blonde se retrouvait bloquée par Ethan. Putain qu'il était rapide! Ana était un peu paniquée, elle n'osait même pas le regarder dans les yeux alors elle avait décidé de baisser la tête et de fixer le sol. De toute façon elle ne pouvait pas le voir, enfin elle ne voulait pas. Ca la mettait trop mal à l'aise. Rien que d'avoir sa présence en face d'elle la perturbait, elle se rappelait de sa soirée avec lui. Il l'avait bien fait boire ! Et elle s'était laissée faire! Rahhh!! Mais d'un autre côté, elle avait passé une plutôt bonne soirée. Ana avait d'ailleurs dormi là bas, elle s'était levée le matin tranquillou et était reparti à Poudlard comme si de rien était, avec une jolie gueule de bois!
Ethan le prévenait que ça ne servait à rien de le fuir... SI! Elle avait envie de fuir! Et de se cacher ! Loin! Elle était submergée par la peur des rumeurs, la honte un peu mais aussi le fait qu'elle avait vraiment apprécié. Elle continuait de fixer le sol quand il ajouta en montrant la jolie grosse marque qu'elle avait dans le cou. Et merde c'est vrai... Ca lui été passé au dessus de la tête. La jolie blonde toussota et posa sa main sur le suçon dans son cou pour le cacher
"Je... Vois pas de quoi tu parles... hm..."
Elle devenait alors rouge tomate, c'était ridicule. Elle était minable actuellement.
"Hm... T'aurais pu me dire que t'es prof... On est dans la merde à cause de toi en plus!"
Ana gardait la tête baissée, toujours la main sur son cou en se disant que peut être avec sa main dessus il allait disparaître! En plus il était énorme, il allait pas partir avant deux semaines c'était certain. Les questions allaient fuser de partout! Il fallait qu'elle le cache d'une manière ou d'une autre.
"Tu peux me laisser passer maintenant?..."
La gryffon était toute gênée, les joues encore toutes rosées. Et merde... Qu'est ce qu'elle avait fait? Enfin en même temps... ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait... LE truc donc c'était bénéfique au final. Puis ça va elle l'avait fait avec un gars plutôt même très sexy, elle aurait pu tomber sur pire. Au moins, elle pourrait se venter de l'avoir fait avec un professeur de Poudlard, c'est un truc qui n'arrive pas à tout le monde! Sûrement parce que ça doit être interdit... ah oui... ∞

Last friday night.

CHAPTER II : Run away if you dare.

Toi, Ethan Fitzgerald, t’avais toujours eu une attirance plus marquée pour les brunes que pour les blondes. Ouais, elles avaient ce stéréotypes de la bimbo aux gros seins, les yeux bleus, la peau pâle et ressemblaient plus à des Mary-Sue qu’à des femmes convenables. C’peut-être pour ça que t’étais jamais tombé amoureux de Brooke, et que t’avais merdé. Ou alors t’avais juste tenté de fuir l’amour, ça doit être ça. Tu te cachais tellement de ce sentiment qu’en fais t’as fini par en perdre la raison, c’est un peu triste tu trouves pas ? D’ailleurs, en parlant de brunettes t’oublies pas un truc Ethan ? Ah ouais, moi je sais, une brune que… Non mieux vaut oublier.

Ton index effleura le suçon alors qu’elle reposait sa main dessus pour le camoufler. En y repensant, est-ce que t’avais vraiment fait quelque chose de mal ? T’hochas la tête un peu à droite, et lâchas un soupir. Non, t’étais pas en tort cette fois. Pourquoi avait-elle si honte ? Elle niait même la trace indéniable de leur soirée, dingue. Après tout entre homme et femme, des choses arrivaient et elles étaient naturelles. Ce qui est naturel est normal. Donc, ce que vous aviez fait était normal. Quoi d’autre ? Oh, hé bien, t’avais plutôt été respectueux. Dans le sens où t’étais pas ce genre de gars qui baisait pour baiser. Tu l’avais pas fait comme un vaurien, t’étais pas parti en douce le lendemain. T’avais été attentionné et doux, plutôt surprenant. T’avais pas juste tiré ton coup. T’avais fait l’amour.

Lui dire que t’étais prof, hein ? Elle aurait aussi pu lui dire qu’elle était élève, sauf qu’il le savait déjà et cela n’aurait servi à rien. Puis, tu voyais pas en quoi c’était si grave, c’était pas dans l’enceinte du lycée, hors des heures de cours. Plus elle niait, plus elle était dans la merde, ça oui. En plus, elle voulait passer outre ton corps, hors de question, tu lui attrapais le poignet libre et la tirait doucement vers un coin reculé du couloir. Ana Rose possédait un visage adorable, orné à ce moment-là de joues bien rouges mais qui trahissaient son malaise que tu ne voulais pas que les autres voient.

« Pourquoi t’as honte Ana ? » T’avais toujours pas lâché son poignet, mais fallait pas qu’elle parte et tu parlais à voix basse. « C’est bon, on va pas en faire un drame. On a couché, ouais. » Tu te frottais la nuque avec force, tu voyais qu’elle voulait juste partir mais tu pouvais pas la laisser. « J’assume, okay ? A toi d’en faire de même, sinon on aura réellement des soucis. » La blondie sentait bon, comme la fois où vous vous étiez croisés, t’avais juste envie de la regoûter mais ça se faisait pas. Pourtant ton visage s’était un peu rapproché du sien. Soudain, tu posas ta main sur sa bouche, et la cachait, y’avait un gars derrière qui vous regardait, un hibou. Qu’il meurt en paix celui-ci. « Autant que nos versions soient cohérentes ». Tu retiras ta main et lui lâchas le poignet avec mépris, un peu énervé.

Ça te blessait pas vrai ? Tu passais pour un obsédé, un pervers qui pensait qu’à coucher avec la première venue. Sauf que non, c’était pas toi le moins-que-rien, le chien de service. T’aimais pas les gars comme ça. C’était autre chose avec la demoiselle Berry. Un truc qui faisait que tu voulais pas la blesser, tu voulais pas lui attirer des ennuis.

Mais merde, que tu voulais être proche d’elle.

Last Friday Night...

EthanFitzgerald

 

∞La jeune blonde était un peu mal à l'aise. Elle fixait encore et toujours le sol, il devait être très beau pour qu'elle le fixe autant. C'était la première fois qu'Ana se faisait un "coup du soir", elle était plutôt le genre de fille à penser que faire l'amour ça se réservait au couple et non à deux inconnus pendant une soirée. Mais en y repensant, ça c'était vraiment bien passé. Elle s'était sentie bien, elle n'était absolument pas forcée de le faire, c'était son choix. Et puis la chambre qu'ils avaient loués était pas crasseuse dégueu, c'était confortable et bien. Elle avait bien dormi après et voilà. Pourquoi était elle autant gênée?...
Soudainement, Ethan attrapait le poignet d'Ana pour la tirer dans un coin du couloir. La jeune fille se retrouva dos au mur, très proche d'Ethan. Cette fois, Ana leva les yeux dans les siens, malgré la proximité, elle le fixait en posant sa tête contre le mur. Lui parlait, elle n'avait pas le temps de lui répondre. Ana l'écoutait, tout en le fixant, essayant de répondre à chaque fin de phrase mais sans y arriver. On aurait dit qu'il était en colère contre elle, fâché qu'elle soit gênée de ce qui c'était passé... Alors qu'enfin, elle trouvait l'opportunité d'ouvrir la bouche, Ethan posa sa main sur ses lèvres en se rapprochant encore plus. Ana comprenait pas trop ce qui ce passait, elle devenait encore plus rouge de leur proximitié encore plus importante.
Après quelques longues secondes, Ethan retira sa main et lui lâcha le poignet. Il était vraiment en colère, ce qui attrista Ana. Elle le regardait cette fois ci avec un air triste. La blonde lui répondit enfin, la tête baissée et avec un ton bas pour éviter qu'on l'entende trop
"Je... J'ai pas honte... Je te promet j'ai pas honte... Mais je savais pas que t'étais prof. C'est la première fois que je fais ça avec quelqu'un que je connais pas et..."
Elle soupirait et jouait nerveusement avec une longue mèche de cheveux blonde
"Et j'ai pas envie d'avoir d'ennui... Et j'ai pas envie que t'en ai non plus à cause de moi... Sois pas en colère contre moi s'il te plait. Je vais assumer, de toute façon je suis sûre que la rumeur tourne déjà autour de tout Poudlard."
Un long soupir sortit d'entre les lèvres rouges maquillées d'Ana. Encore. Après tout, elle l'appréciait Ethan, et en aucun cas elle voudrait lui créer des ennuis. Elle releva sa tête contre le mur et sourit très légèrement, histoire d'apaiser la situation
"En tout cas, je regrette pas. Et j'assume... Au fond." ∞

Last friday night.

CHAPTER III : All you need isn't love.

La petite rose épineuse regardait le sol carrelé avec tristesse, tout son faciès enclin à te sourire et sa voix, pourtant si enjouée d’habitude, avait perdu cette lueur, cette once de lucidité pour laisser place à un ton plus morose, bas, un chuchotement attristant. Un homme qu’elle ne connaissait pas, oui, qui es-tu Ethan ? Personne ne le sait réellement. Même ta famille ne le sait pas. Tu n’es que mystère, mais ce n’est pas le sujet. La blonde soupira, attrapant une mèche blonde au même moment et la malmenait à gauche et à droite. Tu l’avais blessée Ethan, elle ne voulait pas te causer du soucis mais ne voulait pas que tu lui en cause aussi. Vous aviez, au final, la même quête. Elle parlait de rumeur, cependant une rumeur n’est qu’une rumeur, et il est aisé de la tourner à son avantage. De faire que la rumeur devienne un atout plus qu’un bruit qui court dans le vent.

Ana portait sur ses lèvres un rouge qui lui allait mieux au teint que la dernière fois, moins criard et voyant tout de même. Tes orbes dévièrent dans ses prunelles lorsqu’elle releva la tête contre le mur, abordant un léger sourire. Tu ne regrette pas. Elle ne regrette pas. Alors à vous de jouer. Tu souris à ton tour, écartant au loin toute la rancoeur que tu éprouvais, le mal était dissipé. Ta masse musclée se décala à côté d’elle, deux individus qui se côtoient dans un couloir, l’un à côté de l’autre histoire de ne pas paraître plus suspect que ton visage ne l’était déjà.

Et puis, qu’en était-il d’elle ? Une blonde, jolie et jeune comme le veut l’âge, elle devait attiré pas mal de monde. Pourtant, elle était juste là près de toi. Bizarre comme sensation. Être le tout et le rien à la fois. T’sais pas trop quel genre de fille c’est ici, la prétentieuse, l’aguicheuse, l’intello ou la rebelle. Toutefois, elle avait deux choix qui s’offraient à elle. « Tu peux te vanter d’avoir passer ta nuit avec un prof… » Tu te tus lorsqu’un élève, plutôt âgé passa près de vous. « Soit tu préfères la fermer. » Outre la soirée passée, t’aimais bien Ana, c’était une fille drôle et intelligente, qui avait tout pour être une bonne personne. Ouais, tu voulais pas t’éloigner d’elle pour ça, parce que vous aviez commencé à tisser une amitié, comme des gens normaux. Bon, ça avait un peu dérapé et alors. A présent, t’étais plus obligé de coucher avec elle. « Par contre, t’es forcée de continuer à me parler pour le restant de tes jours ». Le tout se ponctua d’un petit rire, une moquerie de bon enfant.

Après un coup d’oeil rapide des environs, t’en déduisit que personne n’allait venir de si tôt, alors t’en profitas. Tu te repositionnas en face d’elle, ton dos montrant les veines, et la mâchoire carrée la dépassant d’une tête. Plutôt imposant comme gars. Ta voix était douce et grave, pas aggressive, agréable même, et tu plantas ton regard dans le sien pour la déstabiliser. En fait tu voulais connaître la vérité, ses véritables intentions. « Maintenant, y’a une deuxième question qu’il faut que tu te poses ». Ta mine se raviva d’un sourire malicieux et ta main droite, main majestueuse, dont les doigts étaient tout aussi voluptueux que ta carrure, se posa à l’endroit du délit sur le cou de la jeune femme. « Savoir si tu veux encore de moi… ou non ».

Succomber ou résister. C'est l'art de la décision.

Last Friday Night...

EthanFitzgerald

 

∞Ana était assez intimidée par Ethan. Il avait une carrure très... carrée et musclée, imposante. Ce qui le rendait très sexy, oui faut le dire. Alors qu'il semblait observer chaque parties du visage de la jeune fille, dont ses lèvres, ce qui fit rougir encore plus la jeune fille, il finit par se mettre à côté d'elle. Histoire de pas paraître trop suspect aux yeux des élèves encore présents à l'étage. Il avait l'air plus calmé, Ana avait enfin réussit à apaiser l'atmosphère et ça lui faisait du bien. C'était pas le genre de fille à aimer les tensions, elle les fuyait, sauf quand c'est nécessaire..; Il y a toujours un sauf. Il lui proposa alors deux possibilités, soit assumer complètement ses actes et se la péter d'avoir couché avec un prof, soit ne pas assumer et se la fermer... Le choix était difficile. Mais au fond d'elle, Ana savait qu'assumer était la meilleure option, si on allait lui poser la question elle allait répondre oui et puis basta.
"Je crois que je peux me venter de m'être taper Monsieur le professeur ahah"
Elle rit doucement en gardant l'arrière de sa tête contre le mur. La petite remarque de celui ci renforça le rire d'Ana. Continuer à lui parler toute sa vie?
"Tu peux déjà plus te passer de moi? Et bah, je savais pas que je faisais cet effet!"
Alors qu'Ana était bien détendue, calmée et même amusée de leur conversation, la situation changea de nouveau. Il n'y avait plus aucun élève à l'étage, le dernier étant descendu lors du 'dilemme' d'Ethan. Le professeur se plaçait en face de la jeune fille. Omg qu'est ce qu'il était imposant le monsieur quand même... Ana écarquillait les yeux d'un coup
"Euh..."
Elle ne comprenait pas tellement ce qu'il était entrain de faire, ce qui fit réapparaître les rougeurs sur le visage de la blonde. Elle était complètement déstabilisée et n'arrivait pas à le lâcher du regard
"Euh.. Une question?... Quelle question?... Y a pas de question... Si?..."
Ana Rose voyait la main de son interlocuteur s'approcher de son cou, il la posa sur l'énorme marque qu'elle avait dans le cou, ce qui déclenchait malgré elle un long frisson tout le long de son corps.
"Vouloir encore de toi?... Dans... quel... sens?..."
Les yeux de la blonde était encore plus écarquillés. Il parlait de quoi là?! De sexe?! D'amitié?! De plus encore?!
"Sois plus précis ... Hm... Parce que là... enfin..."
Le malaise... Ana était redevenue rouge tomate, elle savait qu'ils étaient là, tous les deux, rien que tous les deux et pour un bon moment et elle savait qu'il était fourbe.
"Euh.. euh... mais explique toi!!" ∞

Last friday night.

CHAPTER IV : Flashback of midnight.

T’appellerais ça de l’intimidation, d’autres pensent que c’est du flirt. Dans tous les cas, traîner avec une fille, plutôt agréable à l’oeil, fait de toi le premier des enfoirés. Y’en a pleins qui la voudraient dans leurs lits, sauf que tu partages pas. Quoi qu’il en soit, tu réussissais à la déboussolée : ses pommettes rougissaient de plus en plus, ses pupilles se dilataient, et toi tu gardais ta carrure imposante et inébranlable. L’homme que tu étais d’apparence n’était en rien ce que tu étais au fond.

Parce que, Ethan, tu te languissais de ses réponses. Ou plutôt de la réponse. L’incompréhension sur son visage, la peur dans ses yeux, et l’envie sur ses lèvres. Ouais, c’est souvent comme ça, elles ne savent même pas ce qu’elles veulent, les femmes. Il faut les tenter. Leur dire qu’elles sont ce que t’as toujours voulu pour qu’elles craquent. Mais est-ce que t’étais vraiment ce genre de type ? Fallait pas se méprendre, tu jouais juste un jeu. Elle tremblait dans sa voix, dans ses gestes. Dans quel sens, hein ?

Malheureusement pour toi, mon grand brun, la demoiselle aux cheveux d’or semblait être plus habile que certains. Elle était prudente et comprenait les double-sens. Elle comprenait que tu la testais. Alors ouais, t’avais un peu échoué, sauf qu’elle répondait pas de façon sûre pour se protégé, elle cherchait à comprendre. A te comprendre.

Tu gardais bien fermement tes doigts sur son épiderme délicatement hâlé, le regard ancré dans le sien et puis, tu lâchas un rire étouffé. « T’es trop maline pour qu’on puisse te mener en bateau ». Tu te détachas d’elle tout en restant en face. T’étais un peu moins intimidant quand on te connaissait réellement Ethan. Peut-être allait-elle cesser de te nommer Monsieur le professeur, c’était trop strict, trop académique et donnait un ton sarcastique. Juste Ethan, c’était si difficile ? « T’sais An’, tu peux m’appeler Ethan, je t’en voudrais pas. Après on dirait les gosses de première année qui te veulent le respect absolu. Je déteste ça ».

Elle n’avait toujours pas perdu toute la rougeur sur ses joues, sur son front et qui s’était propagée dans son cuir chevelu. C’était adorable en un sens. « Bon, sinon… Tu peux vouloir de moi dans tous les sens que tu veux. Ça comprend l’amitié et le sexe. Soyons francs ». Tu passas ta main sur tes lèvres, comme pour enlever un mauvais goût, une amertume. « Je m’adapterai ».

La plupart de la foule était rentrée chez elle, dans leurs maisons britanniques ou bien juste à Pré-Au-Lard, vous étiez les deux seuls, avec le gérant encore présents. Ana avalait son onzième verre, et pas un des plus petits sur terre, tandis que tu te contentais du cinquième. L’aiguille qui courrait sur l’horloge au dessus du porche s’avançait de plus en plus des sons de minuit. En regardant Ana Rose, tu te rendis compte qu’elle en avait peut-être trop donné. T’avais rien fait pour l’arrêter avant mais les veines dans ses yeux explosés et sa mine rougie qui virait vers le blanc n’étaient pas bons signes. Le gérant finissait de ranger tout ce qui avait été détruit, habilement et sans faire plus attention que ça à vous, après tout la fin de semaine arrivant il savait que vous pouviez tout vous permettre. La fièvre du samedi soir c’était transformée en la fièvre du vendredi soir.

Soudain, tu coupas Ana dans son élan, empoignant le verre d’un geste ferme et le reposant. Elle grognait des trucs inaudibles mais t’y faisais pas attention, tu finis d’une traite le contenue amer et répugnant de l’alcool et la regardais bien en face. « Ana, j’devrais te raccompagner, t’es plus en état là ». Tu t’en fichais de ton état. T’étais assez grand pour te défendre, puis tu tenais plutôt bien l’alcool bien que cela ne soit pas d’un des plus fins breuvages. Tu te sentais un peu coupable, c’était ta faute si elle était comme ça, et encore heureux tu la laissais pas payer sa part. Tes yeux fuyaient à droite et à gauche, à la recherche d’une idée. Etant donné la chose, tu pouvais pas la ramener à Poudlard comme si de rien n’était, saoule comme jamais. En plus le mot de passe que tu connaissais avait du changer depuis le temps et elle n’était pas apte à le donner d’elle-même. Alors, il fallait une autre solution.

La ramener chez toi ? C’était trop bizarre, surtout si Joyce ou Winston, par le plus grand des hasards s’y trouvait. Ta maison n’était pas pittoresque, elle était petite mais charmante, toutefois tu pouvais pas l’emmener. DING DING DING. Ça sonnait douze fois. La fin de la journée, le début d’une nouvelle. Tu soupiras et posait deux Gallions et quatorze Mornilles sur la table, rajoutant trois Mornilles de pourboire et tu te levais, et tendis ta main à la jeune demoiselle. « Allez, on y va ».

Il pleuvait toujours averse dehors, l’air s’était refroidit et plus aucun chat ne traînait. Pré-Au-Lard d’était endormi. T’avais pas de parapluie à disposition et la demoiselle semblait réticente à s’engager sous les trombes d’eau. Tu la posas contre le mur, retiras ton manteau noir, ne te laissant dessus qu’une chemise grise que tu portais très rarement, le plus souvent il s’agissait d’un pull noir synthétique, et tu lui entouras la tête de celui-ci, tout en souriant. Vos mains l’une dans l’autre, vous vous dirigiez alors vers l’hôtel le plus proche, histoire de passer la nuit en sécurité. « En espérant que tes parents ne l’apprennent jamais ». Tu balanças un ricanement, même si c’était sérieux.

Plus tu la regardais, plus la tentation te prenait. Tu pouvais au lieu de lui demander, simplement espionner son esprit. C’était pas trop dur venant de toi, Légélimen un jour, Légélimen toujours dit-on. Sauf que c’était pas moral, tu préférais utiliser ce don dans des cas extrêmes, pour te sortir de situations difficiles. Et ça l’était pas, vous parliez juste comme deux individus normaux. T’voulais pas la blesser, Ana était une fille bien, toi on en est moins sûr, et pourtant, t’hésitais. « Tu peux dire tout ce qui te passe par la tête, par rapport à… tu sais… la nuit de vendredi. J’comprendrai ». A ces mots, tu posas tes doigts en araignée sur tes paupières.

Y’a des choses que t’essayes d’éviter Ethan, mais elles finissent toujours par remonter.

Last Friday Night...

EthanFitzgerald

 

∞La blonde fixait Ethan dans les yeux, elle était complètement déstabilisée. Elle était partagée entre cette envie de l'embrasser, parce que oui, elle en avait envie, et la morale qui lui disait « Ah non ça va t'as déjà fais assez de conneries comme ça ». Il ne lui répondait pas, pas encore en tout cas. Ana était pas bête, elle savait qu'il faisait un petit jeu, pour qu'elle craque. Mais non, elle résistait, malgré la proximité de leur visage qui la rendait encore plus rouge tomate. Puis, il se mit à rire... Il se moquait d'elle ou ?... Ah, non, il avait remarqué la force de résistance d'Ana, c'était pas une fille facile hein ! Il se recula, la blonde prit une grande inspiration et passait une main dans ses cheveux, comme si elle reprenait son souffle et que l'envie partait petit à petit. Elle le fixait, essayant autant qu'elle pouvait de calmer ses rougeurs, qu'il avait forcément remarqué... Honteuse, elle toussotait doucement jusqu'à ce qu'il casse le silence. Il voulait qu'elle l'appelle Ethan, et non professeur. Elle lui sourit en jouant de nouveau légèrement avec une mèche de cheveux
« Bien sûr, je vais pas t'appeler professeur, t'es même pas un de mes profs et ensuite ça ferait vraiment trop bizarre, vu les circonstances »
Elle ria doucement, détendue de nouveau. Eh bah, c'était les montagnes russes des émotions avec Ethan ! D'ailleurs, elle attendait toujours une réponse, vouloir de lui dans quel sens. Dans tous les cas elle hésitait, si elle voulait se laisser aller et vivre sa vie sans se prendre la tête, elle serait amie avec lui et puis elle laisserait les choses faire si un soir ça devait se faire... Sinon, elle aurait pu faire la fille morale et dire que non, c'était fini, qu'elle préférerait qu'il reste ami, juste ami. Il lui répondit enfin, comme Ana le pensait, cette question était bien à double sens, amitié et sexe. Elle fit mine de réfléchir puis au bout de quelques courtes secondes, lui sourit en coin
« On verra, les deux me vont. On verra ce qui se passe, quand ça se passera. »
Il s'adapterait ? Il avait vraiment envie de garder contact avec Ana... Enfin c'est ce qu'elle se disait, on en s'adapte pas comme ça, pour n'importe qui.
« Eh, t'es vraiment déjà accro à moi ! Ahah, c'est trop mignon »
Ana voulait le provoquer un peu, l'embêter. Elle lui sourit de nouveau et lui tira doucement la joue avec une main
« Je vais pas te lâcher t'en fais pas, je serai toujours là pour t'emmerder ! »
Un petit rire et elle reposait son corps contre le mur.

********************

Ana était complètement bourrée. Trop de verres, trop. C'était la première fois qu'elle buvait autant dans un bar. En soirée c'était différent, faut pas déconner. Elle était accompagnée d'Ethan, un gars qu'elle avait rencontré un peu plus tôt, ils avaient décidé de boire un verre ensemble... Enfin pour Ana onze gros verres ensemble. Et elle en avait pas fini ! Elle avait soif ! Encore ! Alors que la blonde déblatérait des tonnes de conneries du genre
« Et genre tu vois, je lui ai dis d'aller se faire voir ! Y a des vrais pervers dans l'école ! Mais moi je me laisse pas faire tu vois ? Genre c'est comme ce verre là et bah... enfin bref j'ai soif. »
Elle allait boire la suite de son nouveau verre d'alcool lorsqu'Ethan lui arracha des mains
« Eh ! C'est à moi... »
Elle le fixait avec une mine boudeuse en le voyant boire la fin de SON verre. Il lui disait qu'il fallait qu'il la raccompagne, elle se mit à rire en s'étirant
« Tu veux faire le prince charmant et tout et tout ? Je peux rentrer touuute seuuule... t'inquiète paaaas... rohh les hoooommes.. »
Elle tentait de se lever et retombait immédiatement sur les fesses. Ah, euh non. Elle pouvait pas. Oh puis merde, c'est pas comme si c'était une honte de se faire raccompagner par le mec le plus musclé et le plus beau du bar, alors Ana se laissait faire. D'ailleurs il avait payé sa grosse part... Il a dû payer une sacré somme ! Elle se demandait où Ethan allait l'emmener, dans son appart ? Peut être ? Pas à Poudlard, il était bien trop tard, minuit allait sonner et elle allait se faire défoncer. Dans un hôtel ? Wow... ça sentait mauvais si ils allaient dans un hôtel. Il tendit une main à Ana pour qu'elle se lève, elle l'attrapa et se laissait se faire relever
« Wow ça tourne... »
Elle gardait sa main dans la sienne. Ils sortirent du bar, il pleuvait des cordes. Ana se mit à râler, à souffler et s'énerver
« Nah ! J'ai pas envie d'aller sous la pluie ! Je vais être trempée ! Puis il fait froid ! Nah!Nah!Nah ! »
Alors qu'elle râlait telle une diva mécontente, Ethan la posa contre le mur et il commençait à se déshabiller
« Wow wow wow qu'est ce que tu fais.. »
Il retirait son manteau, ce qui fit apparaître une chemise qui rendait Ethan très séduisant. Ana adorait ce genre d'habits sur les hommes. Elle posa son regard sur son torse en souriant en coin. Alors qu'elle le matait sans gêne, elle se retrouva avec un manteau sur la tête
« Oh ! Un manteau ! »
Ana Rose riait bêtement, lui il reprenait sa main et l'entraîna sous la pluie. Elle se laissait faire, toujours un sourire béta au visage. Alors qu'il courrait, il se mit à rire et déclarer qu'il espérait que ses parents ne l'apprennent jamais. Oh bah pas de problème pour ça. Elle n'allait certainement pas raconter à ses parents qu'elle avait passé la soirée bourrée, avec un inconnu très certainement plus âgé qu'elle et qu'elle avait finit par dormir à l'hôtel avec ce même inconnu. Non, y avait aucune chance que ça arrive ! Ils arrivèrent à l'entrée de l'hôtel, Ana était frigorifiée, elle tremblait comme une feuille et ne ressemblait à rien avec le manteau d'Ethan sur la tête. Elle ne bougeait pas, bien qu'elle tanguait légèrement de droite à gauche
« J'...j'...j'ai... FROUUUAAAAAD »
Elle claquait des dents, bon ça c'était un peu forcé et attendait qu'Ethan réserve une chambre. Ana se mit à marcher en rond dans la pièce, histoire de se réchauffer jusqu'à ce qu'elle s'étale par terre perdant l'équilibre.
« Aaahhhh ! »
Elle soupirait et s'allongeait sur le sol comme une débile puis, elle mit le manteau complètement sur son visage, comme pour se cacher. Les malheurs de l'alcool...

************************

Ana continuait de le regarder, se remémorant de sa soirée du vendredi soir. Elle n'avait pas de problème de mémoire, elle se souvenait (malheureusement) de presque tout, elle avait des petits trous noir comme, le voyage du bar à l'hôtel, ou encore très certainement des petits bouts de quand ils sont passés à l'acte, dans son souvenir c'était plutôt long mais bon... Le temps passé ce soir là était toujours flou pour elle. Ethan semblait hésiter à poser une question, elle plissait les yeux en attendant qu'il se jette enfin à l'eau. Dire ce qu'elle voulait ? Dire quoi ?... Euh... Ana réfléchit longuement avant de lui répondre
« Je.. Je sais pas quoi dire. Enfin, malgré le fait que j'ai été ridicule toute la soirée, à boire comme une alcoolique. Les souvenirs que j'ai sont plutôt... bien et … agréable. Faut pas t'inquiéter, je me suis pas ennuyée si tu veux savoir »
Elle ria doucement, un peu gênée de sa remarque qui était sorti un peu trop vite de sa bouche
« … Enfin... Euh, c'était bien quoi... C'est pas comme si tu me plaisais pas du tout, que j'avais pas envie et que j'avais rien fais pour provoquer ça. »
Oh non, elle était encore gênée de ce qu'elle venait de dire... Elle baissait légèrement la tête en toussotant
« Sinon... euh... ça va ?... »
Tenter de changer de sujet, ingénieux. ∞

Last friday night.

CHAPTER V : One more.

T’étais ridicule à ce moment. Pire que jamais, tu voulais une réponse quant à cette nuit-là, tu voulais savoir ce qui allait, et ce qui n’allait pas. Alors que tu tentais de te cacher sous tes doigts carrés, la blonde finit par répondre. Elle n’avait pas tord, ils avaient bu comme des trous, enfin surtout pour sa poire, et toi, Ethan, t’avais réussi à garder ton sang-froid et être sobre pour le reste de la soirée. Du moins à peu près. Un rire nerveux s’échappa de tes lippes et ta main, qui jusque là surplombait tes paupières se défit, laissant tes prunelles sombres à l’air libre. « Si tu t’étais ennuyée, je me serai inquiété de ton sens de l’amusement ».

Les deux âmes vagabondes riaient comme elles pouvaient dans le couloir, se remémorant la soirée de vendredi et toutes les miséricordes, l’aventure pure et dure. T’étais préparé à tout, sauf à la suite. T’avais eu des aventures, quelques unes et à chaque fois t’étais parti au petit matin par honte ou gêne, pour retrouver la seule qui comblait véritablement ton coeur. T’étais pas laid, tu le savais bien et t’en profitais, des fois cela te faisait défaut mais tu continuais d’avancer. La gamine rougit et pencha le visage en avant, vers le sol en regardant ses pieds, changeant de sujet.

Ta tête heurta le mur en pierre de derrière et un long soupir un peu moqueur flotta dans les airs. « Ah ouais ? J’sais pas si j’ai bien fait de rester avec toi au final ». Tu tournais le faciès vers ses cheveux qui te faisaient face et souris. « Peut-être que tu te serais pas éprise de moi comme ça ». Ta paume caressa doucement ta nuque en remontant sur le crâne, par la même occasion ton buste se décolla et tu t’avanças vers le milieu du couloir, un peu embarrassé. C’était beau de reporter la faute sur les autres, n’est-ce pas Ethan ?

La porte grinça, la fille rentra et tu refermas l'énorme planche de bois derrière elle, évitant à l'eau de s'infiltrer par dessous. L'accueil était coloré, agréable et contrastait fortement avec l'extérieur, qui lui, était pluvieux, gris et sans vie. Une lumière suspendue dans le vide, trônait au centre de la pièce, vos pas s'effondraient par le poids de l'eau et t'arrivas au comptoir. « Bonsoir ? C’possible de réserver ? ». T’attendais patiemment, Ana tournait en rond dans la pièce et tu l’entendais. Elle tapait des pieds pour se réchauffer, tournait en rond et bougeait comme elle pouvait. Tu ne pouvais qu’en rire. Soudain, une vieil homme s’affaira au plan en chêne et regarda par en bas ta carrure tout en bredouillant quelques mots, tu lui souris et tendis bien quatre Mornilles. « Gardez, c’est pour le dérangement ». L’homme pris d’en dessous un petit carton avec un numéro et te le tendis. Chambre soixante-sept. Et bien.

A peine retourné, t’aperçu celle aux cheveux d’or étalée par terre, de tout son long sur le sol frais, le manteau trempée et sur son visage. Tu mis le petit carton dans ta poche et t’approchas d’elle. « Alors, on tient pas bien l’alcool madame ? ». Elle grognait telle une bête sauvage, la pauvre était dans un sale état et tu ne pouvais qu'avoir pitié, alors t’attrapas son bras et la releva, ôtant la veste de sa tête pour la reprendre et la guida jusqu’au couloir le plus proche où il y avait la chambre.

Le couloir n’accueillait que quelques portes, des néons à en faire pâlir un détraqueur et des petits paillassons, ce n’était pas hideux mais loin d’être un palace. Une odeur de rose se dégageait de chaque chambre, un parfum qui sentait la magie plus que des bougies parfumées, tu la tenais toujours par le bras, la soulevant légèrement lorsque vous arrivâtes devant le numéro soixante-sept. Des chiffres incrustés dans le bois, dorés et surfaits, mais qu’importe. Tu pris avec un peu de peine le carton et le posa devant la serrure, inexistante, et le loquet se déverrouilla, faisant paraître une chambre agréablement décorée.

Le couloir n’accueillait que quelques portes, des néons à en faire pâlir un détraqueur et des petits paillassons, ce n’était pas hideux mais loin d’être un palace. Une odeur de rose se dégageait de chaque chambre, un parfum qui sentait la magie plus que des bougies parfumées, tu la tenais toujours par le bras, la soulevant légèrement lorsque vous arrivâtes devant le numéro soixante-sept. Des chiffres incrustés dans le bois, dorés et surfaits, mais qu’importe. Tu pris avec un peu de peine le carton et le posa devant la serrure, inexistante, et le loquet se déverrouilla, faisant paraître une chambre agréablement décorée.

Ton pied cogna celle-ci, et de tes deux bras forts et robustes tu soulevais la demoiselle pour la porter jusqu’au lit. Elle dormait déjà à moitié, ou du moins le faisait croire, tu la laissas donc somnoler quelques instants, le temps de faire le tour. Une chambre tout ce qu’il y a de plus banal, un lit double assez grand orné de draps pâles à la limite du blanc, des fausses fleurs, un miroir accolé à la porte d’entrée et une fenêtre donnant sur la rue, avec des rideaux carmins. Y’avait aussi, dans le fond, une petite salle de bain, une baignoire et tout ce qu’il fallait sans en faire trop.

Tu reviens vers elle avec l’espoir d’être assez discret pour ne pas la réveiller. Ana Rose tremblotait de tout son être, le haut ainsi que le bas trempés, humidifiés par l’air extérieur, même ses cheveux en avaient pâti. Tu t’accroupis et posa une serviette, chipée dans la salle d’eau, sous ses cheveux et commença à la défaire de ses habits, c’était pas un mal vu l’état présent, et puis tu l’avais déjà fait à tes frères et soeurs, y’avait pas mort d’homme. Ses habits posés sur la chaise à proximité pour qu’ils sèchent, tu retiras ta chemise et lui mis afin qu’elle ne soit pas dénudée. Elle s’en était rendue compte et continuait de grogner. Son visage ressortait plus fin qu’avant, plus angélique. « Comme ça, tu seras pas malade lundi, idiote ». Et sans le vouloir, ton bras dénué du moindre tissu se fraya un chemin le long du corps de la jeune femme, au dessus de la chemise jusqu’à ce que ta main effleure sa joue, et tes lèvres se posèrent sur les siennes.
Le silence régnait au troisième étage, tellement profondément que cela en devenait gênant. Ana n’osait plus te regarder dans les yeux et tu ne voulais pas la brusquer. Mais soyons franc, Monsieur Fitzgerald, cette jolie blonde n’est pas simplement une blonde, celle qui dans la rue attire juste le regard et qu’on désirerait faire crier, grimper aux rideaux. Non, Ana c’est une autre fille, c’est le genre de Joyce mais en brune. Avec peut-être plus de tact et d’allure, mais tu les assimilais. En quelques sortes, parce que les cheveux d’or n’arriveraient jamais au même niveau, juste un peu en dessous. Putain, mais réfléchit Ethan, elle est en sixième année, elle a huit ans de moins que toi. Ouais, je sais ce que tu te dis, Joyce en a neuf de moins, et alors ? C’est pas une raison.

Tu te retournas brusquement, et d’un pas décidé tu te plantas devant la jolie demoiselle, attrapant d’une main ferme son visage, puis tu rajoutas l’autre entourant ses joues pour lui faire relever le visage. Sans prévenir, tes lèvres s’apposèrent sur les siennes, sur son rouge délicieux et tu l’embrassas. Pendant quelques instants, quoi que cela fut un peu court. Lorsque tu t’écartas de nouveau, l’abandonnant de tout ton corps, tu ne pus t’empêcher de passer un doigt sur tes lèvres et de sourire, d’un sourire ignoble. « Vu que t’hésitais à le faire. J’ai pris les devant ».

Last Friday Night...

EthanFitzgerald

 

∞Ana avait vraiment du mal à exprimer ce genre de chose, c'est pas qu'elle avait honte mais c'était difficile pour elle de parler de quelque chose d'aussi fort que la nuit du vendredi qu'ils avaient passé ensemble. Ethan lui semblait assez nerveux, comme s'il s'inquiétait de sa réponse ou quelque chose comme ça... La remarque, accompagnée d'un rire nerveux d'Ethan fit sourire Ana.
« Eh, ça va les chevilles ? »
Elle se mit à rire. En même temps il n'avait pas tord, ça c'était vraiment bien passé et on pouvait pas dire qu'Ethan s'y prenait mal. En même temps avec 28 ANS d'expérience c'est normal ! Puis Ana avait changé de sujet... Elle avait changé de sujet parce qu'elle était un peu trop nerveuse à l'idée d'avoir dévoilé le fait qu'elle s'était dévoilée au mec qui se trouvait en face d'elle, et surtout, qu'elle y avait prit énormément de plaisir. En vérité, la situation était assez ambiguë, même pire que ça. Elle réalisait peu à peu qu'elle parlait à un gars avec qui elle avait fait l'amour comme ça, le temps d'une soirée, avec onze verres d'alcool dans le sang. C'est à partir de ce jour là, de ce vendredi, que la Moral d'Ana avait prit des vacances. Elle avait baissé la tête, un peu gênée de la situation et attendait qu'Ethan change aussi de sujet, peut être qu'il allait apaiser l'atmosphère... Mais non ! Comment ça il savait pas s'il avait bien fait de rester avec elle ?! Quoi ?! Ana éprise d'Ethan ? Mais ! Pas du tout ! Les yeux d'Ana s'écarquillèrent mais le reste du corps ne bougeait pas. Lui, commençait déjà à partir. Ca c'est le grand truc des hommes, se casser en plein milieu d'une conversation... Elle murmurait doucement, ne sachant pas si Ethan l'avait entendue ou non
« Eprise ?... N'importe quoi... »
Ana Rose était triste de savoir qu'il était déjà entrain de partir... Elle voulait pas qu'il parte, qu'il boude, enfin qu'il s'en aille comme ça, la laissant en plan. Nope. La situation attristait encore plus Ana, gardant sa tête baissée, elle fermait les yeux en soupirant

*********************************

La jolie blonde était étalée au sol, elle tremblotait comme une feuille, le visage trempé par la veste. Veste qui sentait d'ailleurs Ethan, normal c'était la sienne. Ana adorait cette odeur, elle aurait pu rester comme ça pendant des heures, bon elle aurait attrapé la crève mais voilà. Ethan était finalement revenue du comptoir et il l'aidait à se relever, enfin il la releva tout court en la prenant par le bras tout en répliquant qu'Ana ne tenait pas l'alcool. Non, absolument pas ! Ana buvait assez peu, sauf en soirée mais quand elle boit, elle boit et son état n'est pas beau à voir. La jeune fille se laissait faire, elle somnolait à moitié en fait. La veste avait été retiré de son visage tout trempé parsemé de petites mèches de cheveux collée contre sa peau. La pauvre avait les yeux presque clos et n'arrivait pas bien à voir où le jeune homme l'emmenait. Elle voyait juste des portes, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent devant une en particulier, elle déchiffrait d'ailleurs le numéro 67.
Il ouvrait la porte, Ana toujours dans un état second, à moitié réveillé à moitié endormie, il la portait alors, ce qui fit sursauter Ana. Ses yeux un peu plus ouverts par le sursaut, elle put observer une chambre bien sympathique, avec un style un peu vieillot mais bon vu son état, c'était le dernier de ses soucis. Elle remarquait aussi le fait qu'il n'y avait qu'un lit, un grand lit mais double. Ce fait la fit rire doucement, s'imaginant dormir à côté d'Ethan, trop bizarre. Il la déposait sur le lit, elle se laissait faire sans bouger et se remettait à somnoler de nouveau au contact du lit tout moelleux et tout doux. La blonde tremblait de plus en plus, elle baignait dans ses habits trempés, ses cheveux dégoulinaient sur son visage perlé de petites gouttes d'eau, elle claquait même de nouveau des dents et cette fois ci sans vraiment forcer. Ethan revint vers elle, pensant très certainement qu'elle dormait. Son arrivée réveillait un peu la jeune fille qui entrouvrit les yeux au moment où il commençait à te déshabiller... Euh quoi ? Ana grognait, ne comprenant pourquoi il faisait ça.
« Mhh.. Qu'est ce que tu fais ?... »
Il ne lui répondit que plus tard, continuant de retirer ses vêtements pour les faire sécher. Oh puis merde, Ana n'était pas pudique et puis elle gelait dans ses fringues. Enfin, il retira sa chemise, laissant place à un torse musclé et bien taillé pour la mettre sur Ana, histoire qu'elle soit pas à poils toute la soirée. Les yeux de la jeune fille descendit doucement vers son torse, qu'elle matait de nouveau sans gêne en se mordant légèrement la lèvre du bas. Non. C'était pas bien. Fallait qu'elle arrête, alors elle remit son regard dans celui d'Ethan. Il lui sourit en répondant que comme ça elle ne serait pas malade pour lundi. Pas faux, mais lundi elle aura très certainement des restes de sa gueule de bois ! Ca c'était certain ! Elle riait doucement et surtout bêtement en guise de réponse. Et là, catastrophe, enfin catastrophe... Ana sentait la main d'Ethan parcourir son corps jusqu'à sa joue et en un rien de temps ses lèvres se retrouvaient collées contre les siennes. Euh... Ana ouvrit grand les yeux, là elle était bien réveillée ! Mais elle ne décollait certainement pas ses lèvres des siennes, elle continuait de l'embrasser tout fermant doucement ses yeux. Ohla... Elle était entrain de faire une connerie, une énorme connerie. Mais sur le coup elle s'en foutait et profitait du baiser. Au bout de quelques longues secondes, elle décollait ses lèvres et lui sourit
« Eh, avoue t'en mourrais d'envie ? »
Elle riait doucement en se redressant pour s'asseoir contre le mur sur le lit. Ana le dévorait du regard, sans le vouloir, il était vraiment trop beau et sexy sans chemise, elle devait sûrement passer pour une chaudasse à mater autant... Elle s'approcha de nouveau d'Ethan, le visage tout près du sien et lui sourit
« Moi j'en mourrais d'envie. »
Et de nouveau, elle posait ses lèvres sur les siennes pour l'embrasser de nouveau mais plus intensément.

*******************************

Ana n'avait pas regardé si Ethan était vraiment partit ou s'il traînait encore dans le couloir. L'avait elle blessé ? En vérité elle n'avait pas vraiment compris pourquoi il était partit, lui qui voulait qu'elle lui parle toute sa vie ! On aurait dit qu'il était partit pour de bon, en boudant. En tout cas Ana boudait. Parce qu'elle se retrouvait toute seule, comme une débile dans un coin du 3ème étage, avec personne autour d'elle. Ah bah bravo. Puis, elle entendit des pas revenir vers elle et enfin une présence devant elle. Des mains virent se poser sur ses joues et lui relever la tête... Euh... Ahah ! Ethan pouvait pas se passer d'Ana il était déjà reven-... Et il l'embrassait. Ana avait les yeux encore plus écarquillés qu'avant, elle comprenait plus rien à ce qui lui arrivait, explosion cérébrale. Wtf... Elle qui boudait et qui croyait que Monsieur boudait aussi... Le baiser était plutôt court, Ethan se reculait, un sourire étrange aux lèvres. Oui, c'était vrai, elle avait hésité à l'embrassé, mais elle ne s'attendait pas à ça. Genre vraiment pas. Sur le moment elle ne faisait que le fixer dans les yeux, sans bouger, sans rien dire. Ses yeux descendaient sur les lèvres d'Ethan, marquées par son rouge à lèvres. Elle toussotait et passait son pouce doucement sur le coin des  lèvres d'Ethan pour lui retirer
« Hum... T'avais du.. rouge à lèvres... de … moi... »
La jeune fille passait sa main dans ses cheveux en prenant une grande inspiration. Elle se mit à rire et à se sourire, elle voulait se détendre et au final elle finissait par s'habituer de ce côté provocateur d'Ethan qui lui plaisait vraiment
« Et après c'est moi qui suis éprise de toi. Regarde, tu peux pas passer deux secondes sans moi et en plus de ça tu m'embrasses ! J'ai toutes les preuves que c'est toi qui ne peux plus te passer de ma présence »
Ana le fixait toujours en riant, elle avait oublié toutes ces histoires de gêne, de rumeurs, d'âge et quoi. Elle était juste bien finalement. ∞

Last friday night.

CHAPTER VI : Is it fair ?

« Ceci n’est pas un viol. » Combien de fois des gens forçant quelqu’un à l’acte ont pu se dire une telle chose ? Combien de fois des personnes se sont auto-persuadées que leur partenaire pouvait être consentant, alors qu’en fait non ? Pour les monstres de ce genre, ce n’est jamais de leur faute. Après tout, l’autre a bien allègrement aguiché. C’est vrai, quoi. La victime savait bien ce qui allait arriver, non ? Alors pourquoi agir de la sorte ? Pourquoi chercher encore et encore et encore ? Le jour où ces personnes comprendront qu’il faut bien se tenir, alors les soi-disant viols arrêteront. Voilà ce que peuvent penser ces monstres-là. En même temps, voir certaines personnes être peu habillées ou se déhancher sensuellement attirent forcément le regard, et plus. Mais ne t’inquiète pas Ethan. Tu ne fais pas partie de ces bêtes qui pensent cela. Tu fais partie de ceux qui font tout dans les règles de l’art, parce que tu peux te le permettre avec ton corps d’athlète, tes yeux prenants. On pourrait dire que t’as pas été totalement propre avec Ana en la laissant tant boire, mais était-ce un viol pour autant ? Tu savais faire la différence entre consentement et sans consentement. Par exemple, avec tes coups d’un soir, c’était avec consentement. Avec Ana, cela restait à voir. T’avais pas commis beaucoup de crimes dans ta vie. Cela ne t’empêche toutefois pas d’avoir eu bien plus de problèmes que quiconque à ce niveau, parce que toujours on se posera l’éternelle question : comment dire non à une belle salope, hein ? Ouaip, impossible. Tu le sais bien.

Tes lèvres avaient tendance à s’assécher après un baiser, tu passais ta langue dessus pour plusieurs raisons, dont pour soi-disant hydraté, sachant que ça faisait plus le contraire. A cause de ça, tu t’étais pas rendu compte que tout le rouge s’éparpillait, autour de tes lèvres jusqu’à la joue. En même temps, t’avais jamais eu l’habitude d’embrasser des filles avec du rouge à lèvre, t’embrassait pas souvent, c’était pas ton genre. En vérité t’avais jamais voulu avoir de copine, petite amie ou qu’importe le nom, juste des coups d’un soir, des fois rémunérés, des fois pas. C’était mal mais l’alcool faisait passer le tout, enlevait le rouge des filles et leurs vêtements. Ana Rose évacua un petit bruit similaire à un toussotement et s’approcha de toi, enlevant de ton pouce et gracieusement la trace pourpre sur ta peau. La honte. Tant pis pour toi. La blondinette riait et souriait en même temps, sauf que c’était différent, il n’y avait plus cette gêne et ce rire nerveux, c’était pour de bon. Du coup tu lâcheras une moquerie dans le vent, un petit soufflement narquois. Tu pouvais te passer d’elle, mais tu ne voulais pas. Tu l’avais embrassée parce que c’était le mieux à faire, d’après toi. Pour te faire pardonner. Pour éviter qu’on te juge de choses malsaines en cette nuit.


Vos lèvres serrées, alternées qui se chevauchaient sans scrupule. Tu sentais la chaleur humaine de son côté revenir : elle était réveillée et te le faisais bien comprendre. C’était un sentiment étrange que de recevoir une approbation d’un baiser, pendant celui-ci. Mais ça restait simplet, sans fougue et sans intensité. Un baiser fade si tu préfères. Ana finissait en se redressant, le buste plié presque à l’angle droit par rapport à ses jambes, l’échine posée contre le chevet en acajou. Oui, t’en avais envie, sinon tu ne l’aurais pas fait. T’agissais jamais sans raison, apparemment. T’étais toujours accroupi, en position de faiblesse au bord du lit, le bras ballant et malmené au gré des mouvements de la femme. Tu te hissas alors sur le matelas, le torse dénudé, les muscles saillants et seul le pantalon foncé te couvrant, parfaitement accordé avec tes cheveux en pagaille. Tu n’avais pas de contact avec elle, aucun, t’étais au bout du lit et tu l’admirais sans trop rien dire, cependant elle arriva quand même à t’atteindre et t’embrassas en retour. Avec fureur et passion.

Le baiser, contrairement au précédent, ne dura pas quelques secondes mais quelques minutes. Ça pouvait paraître long mais dans le feu de l’action tout se passait vite. Trop vite. Tes mains commençaient à se balader sur son corps, arpentant d’abord son dos, la pulpe de tes doigts filait sur la colonne vertébrale à travers le tissu fin. Elle avait cette chose féminin et irrésistible, un parfum délicat et agréable, légèrement fleuri sans être nauséabond. Sa peau brillait sous la lumière frigide et entre la couleur chaleureuse de l’ensemble décoratif. Tu ne savais pas tellement ce que tu faisais Ethan, mais ça te plaisait, à croire que l’alcool se transmettait par contact. Ses cheveux telle de la paille d’or, tu les enroulait sur ton poignet, son odeur tu l’appréciais et son corps entier t’envoûtait. Elle t’entraînait dans un séduisant tourment, mené par les bruits de vos gestes et l’emballement de vos corps.

Au-fur-et-à-mesure des évènements, tu sentais que tes paumes glissaient sous la chemise grise dans laquelle tu l’avais emmitouflé, ses omoplates douces pour descendre jusqu’aux deux bras du soutien-gorge reliées par des crochets métalliques, ceux que tu brisas d’un geste habile et habitué pour les faire céder et dévoiler le reste de l’échine magistrale à ton toucher. Tu mis fin au baiser, rapidement et sans prévenir pour aller glisser tes crocs dans la chair de son cou, juste à la naissance, au plus proche de la clavicule et t’y déposas tes lèvres ardemment. Les lippes entrouvertes, tu aspiras doucement la peau à l’endroit, tout en t’arrêtant de temps en temps pour laisser place à quelques baisers frivoles et ce, jusqu’à ce que la marque apparaisse et que tu sois satisfait. Alors que tu finissais le fameux suçon, tu déboutonnas franchement ta chemise, sur Ana Rose, entièrement.

Enfin, toute sa chair était à tes yeux : la chemise entièrement ouverte laissant paraître des seins généreux, une peau lisse et fine rien qu’à l’oeil, sauf un fin tissu qui dissimulait encore ce qu’il ne fallait pas brusquer. Une femme ressemblait à ça, quand tu n’étais pas bourré, elles sont belles, ce sont des créatures qui mériteraient qu’on se méfient d’elle, pourtant elles sont attirantes et qui pourrait s’en passer ? A ton humble avis, aucun homme n’est capable de se résigner à un autre homme seul. Il y a la curiosité, et la beauté. Le mystère et le mythe de la femme. Tu la désirais au plus profond de toi à cet instant. Toutefois, il est vrai de dire que tu n’étais pas le type trop basé sur ça, sur l’apparence. Tu jugeais en premier le caractère de la personne, son visage pour finir sur son corps et chez Ana, tout correspondait, du moins tu espérais que sobre elle était encore mieux.

Qui te blâmera pour cette nuit, à l’exception de ta propre conscience ? Personne. Ces remords qui remontaient dans ta poitrine, te rappelant à l’ordre de ta véritable nature, de la véritable élue de ton coeur ne venaient que de toi, regarde Ana, elle était livrée à ton bon vouloir, tu n’avais qu’à foncer. Au fond de toi, tu le sais mieux que quiconque, tu avais seulement peur de la blesser. C’était une chose étrange, surtout que ton amour interdit restait secret depuis la nuit des temps, mais tu avais peur que ton choix soit décisif, irrévocable et qu’il puisse alors faire pencher la balance d’un côté peu favorable. Néanmoins, à bas les regrets et les serrements de poitrine : tu passas ta main sur sa poitrine, avec passion et l’embrassas une nouvelle fois.


Mademoiselle Berry trônait toujours face à toi, et à ce moment précis tu la regardais, t’imaginant encore son corps sous ses vêtements. C’était une pensée peu orthodoxe, qui relevait d’un vice rongeant tous les humains et tes joues s’empourprèrent donc subitement. Honteux, tu es leur professeur, tu dois leur montrer la voie à suivre et tu prends toi-même la mauvaise. Si seulement ils pouvaient te donner une bonne correction. Pour parer à une éventuelle situation peu accommodante relevant de tes joues rougies, tu te tapotas frénétiquement la joue tandis que ton regard fuyait au loin du couloir. « Bon… Je sais pas si c’est vraiment bien de le faire ici ». Encore plus rouge. « Enfin, pas le faire, l’acte en lui-même… Mais juste des gestes… comme s’embrasser, disons tendres ? ». Du moins c’est ce que tu disais, ce que tu pensais en revanche c’était que ta très chère soeur pouvait te voir. Elle te jugerait peut-être, ou elle pourrait se dire que tu as fait le bon choix, qu’importe sa réaction : il ne fallait pas que cela arrive. Cela ne ferait que cacher ton amour pour elle, mais cela te blesserait en retour, par peur d’être rejeté.

T’ornas ton magnifique visage, quoi qu’un peu brusque, d’un sourire radieux et lui bisas l’arrête du nez tandis que ton dos de main se concentrait sur sa joue avec des mouvements rectilignes et abrupts. Tu ne pouvais t’en empêcher, t’étais à la fois fier et joueur. Tu devais le faire. Fixer sans arrêt la trace indélébile dans son cou. « Pense à l’enlever ». Le tout s’accompagna d’un clin d’oeil espiègle, ta joue s’accola au niveau de la sienne, et tu murmuras dans son oreille d’un ton un peu concupiscent. « Avant que j’en refasse un ».