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Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
20.05.16 15:21

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La plupart des gens pensent qu’être serdaigle, cela signifie être premier de la classe et lutter pour avoir les meilleures notes constamment. Ils se trompent lourdement. Non les serdaigles ne se limitent pas à une armée de binoclards le nez fourré dans leur livre. Ce qui les distingue des autres maisons, c’est le fait qu’ils prennent leur éducation au sérieux. D’une certaine façon, chaque individu possédait en lui les graines pour devenir un serdaigle, gryffondor, poufsouffle ou serpentard. La différence reposait dans la priorité qu’ils accordaient à ces caractéristiques. Par exemple, les serdaigles privilégiaient leur éducation et leur parcours académique/professionnel au reste. Pour les poufsouffles, c’était l’amitié et la loyauté. Pour les gryffondors le courage et le sens de l’aventure. Pour les serpentards, c’était leur ambition personnelle, quelle quel soit. Bref, où voulais-je en venir ? Ah oui. Il n’était donc pas rare que certains serdaigles se retrouvent en difficulté scolaire, mais ce qui importait vraiment, ce qui marquait leur caractère : c’était qu’ils cherchaient à s’améliorer.

Et c’était ce qui s’était passé avec la jeune Lio Coughlin. Apparemment elle était venue me voir  sous ordre de son professeur de son botanique parce qu’elle éprouvait de grandes difficultés dans cette matière. Et comme une brave serdaigle, elle était venue demander de l’aide pour s’améliorer.  Et vous savez quand on est un préfet c’est difficile de dire non. La plupart des gens pensent que vous avez du pouvoir et que vous en abusez. En fait non. Vous êtes juste la bonne à tout faire de toute le monde : des profs, des nouveaux, du directeur, etc. Oui, bon en contrepartie on a accès à une super salle de bains et on peut enlever des points à ceux qui ont l’audace de violer le règlement.  Mais au delà de ça, oui, c’est juste un joli badge avec beaucoup de responsabilités.

Quoiqu’il en soit, je n’avais rien contre cette jeune fille qui s’était humblement présentée devant moi pour me demander de l’aide. En soit, c’était même valorisant d’être reconnu et recommandé pour ce genre de choses. Sauf quand toute la classe exige de recopier votre devoir, là ça devient particulièrement agaçant. Donc j’avais accepté cette mission spéciale, l’emmenant sur le champ faire un détour par la bibliothèque. Elle m’avait suivi docilement alors que je murmurais à moi même entre les rayons remplis de livres, m’arrêtant par moment pour en extraire un volume particulièrement épais - mais néanmoins indispensables. Malheureusement, réviser à deux dans la bibliothèque était exclu, vu la politique du silence quasi totalitaire qui y régnait. Donc je suggérais simplement qu’on profite du beau temps, et du sujet pour aller étudier dehors. En plus, pour la botanique, c’était plutôt logique non ? Après une petite marche à l’extérieur, nous atteignions le parc. Comme il faisait beau, il était plutôt fréquenté. Certaines élèves faisaient un semblant de bronzette, les couples marchaient main dans la main ou encore fricotaient sur les bancs parsemés ici et là. Il y avait aussi quelques groupes assis dans l’herbe en cercle, en train de rigoler.  Je balayais l’endroit du regard  pour trouver une place isolée et au calme.

« Okay, allons nous asseoir là bas. »

Ca serait sympa, d’étudier la botanique au milieu de la pelouse ! J’enlevais ma cape et je la déposais sur l’herbe pour y ranger les volumes délicatement sans risquer de les tacher. Après m’être assis les jambes croisées, je m’emparais du plus épais d’entre eux et je commençais à le feuilleter, histoire de rafraîchir ma mémoire sur la matière de quatrième année.

« Alors Lio, qu’est-ce qui te poses problèmes avec la botanique ? Les sortilèges ? La théorie ? L’entretien des plantes ? Ou c’est juste que tu n’aimes pas ça alors tu n’es pas motivée ?»

C’était la première étape, essayer de déterminer ses lacunes.

@ pyphi(lia)
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Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
22.05.16 1:13


La décision n’avait pas été prise sans hésitation et avant 2-3 jours de réflexion; la balance avait dangereusement penché en faveur des après-midis libres qu’elle pourrait passer avec des connaissances appréciées ou à bricoler dans un recoin du château. Mais une série de facteurs l’avait alarmée et encouragée à suivre les conseils de son professeur de Botanique. Primo, la mine déconfite de ce dernier (plutôt que son injonction). Lio n’était pas réputée pour son empathie, mais tant de désespoir ne laissait personne indifférent; il fallait faire des efforts, au moins pour apaiser l’évidente souffrance de l’enseignant. Deuxio, une lettre incendiaire de ses parents, malgré les 19 ans - et l’indépendance qui les accompagne généralement- fièrement brandis en tant qu’élément inéluctable de défense par Lio. Enfin, et surtout, Lio voyait cela comme un challenge qu’elle se fixerait à elle-même; la jeune femme ne reculerait devant rien pour relever ce défi, et progresser du mieux qu’elle le pourrait en Botanique. Pour cela, son professeur lui avait (vivement) conseillé, voire ordonné de considérer plusieurs têtes talentueuses, qui seraient à même de l’aider à combler ses lacunes. Elle avait opté pour Rief Irving, dont elle savait, d’après sa réputation, qu’en plus d’être préfet et d’exceller dans la plupart des disciplines, il était assez ouvert lorsqu’il s’agissait de donner un coup de main à de pauvres bougres en perdition, comme Lio en botanique, par exemple. Elle était donc allée solliciter son aide après ces moult hésitations, en dissimulant une pointe de déception pour avoir renoncé à son après-midi libre. Son ordre de priorités n’avait pas pour autant changé; ses babioles primaient toujours, mais elle avait fait une place plus conséquente pour un minimum d’efforts et de travail.

À la bibliothèque, elle avait suivi Rief sans un mot, massant tour à tour ses deux mains,  jetant un coup d’oeil aux ouvrages piochés par le préfet en se haussant sur la pointe des pieds par-dessus son épaule -manquant de près de perdre son équilibre et de déclencher une esclandre dans la bibliothèque en s’étalant de tout son long sur le plancher- époussetant sa cape alors qu’elle était impeccable, entre autres. Cela la mettait on ne peut plus mal à l’aise de suivre les pas de quelqu’un, pour une fois, elle qui chérissait tant son autonomie. Pour autant qu’elle était reconnaissante envers Rief d’avoir gracieusement accepté le fardeau de l’aider en botanique, elle n’appréciait pas follement cette dépendance, ce qu’elle tâchait de dissimuler, par politesse et par gratitude.

Lio, du haut de son petit mètre soixante tout rond tâcha de garder la même allure que Rief tandis qu’ils sortaient pour s’installer dans le parc; elle arriva presque essoufflée; le manque d’activité sportive ne l’avait pas rendue endurante pour deux sous. Elle se laissa tomber dans l’herbe, prenant place à côté de Rief tandis que celui-ci feuilletait un lourd manuel -dont l’envergure n’avait pas manqué d’inquiéter Lio, lorsque Rief s’en était emparé dans la bibliothèque. Elle profita de ce petit instant de répit pour s’appuyer sur ses bras et lever un peu le menton, se délectant des rayons que leur accordait ce jour-là un grand soleil. Elle se redressa lorsque Rief lui adressa à nouveau la parole, prit le temps de réfléchir quelques secondes puis répondit, de bout en blanc, pas plus gênée que ça:

« Tout. »

Elle regretta l’indélicatesse qui transparaissait dans ces dires et se rattrapa du mieux qu’elle put:

« Ce n’est pas que je n’aime pas: mais je pense qu’en reprenant quelques bases, j’aurai moins de mal à  m’investir plus en cours… » commença-t-elle. « Du coup, peut-être qu’on pourrait commencer par la théorie… »

Elle se pencha légèrement vers le livre, parcourut du regard la page sur laquelle s’était arrêté Rief et prit cette dernière entre son pouce et son index. Lio tourna la page en question pour jeter un coup d’oeil sur la suivante, puis revint sur la première.

« Par exemple, j’ai toujours du mal à manipuler le Mimbulus Mimbletonia, probablement parce que je ne comprends pas comment la plante fonctionne; ça n’arrange pas beaucoup mes compétences en pratique » expliqua-t-elle, en pointant de l'index une image de la plante intéressée et en grimaçant légèrement, se remémorant un cours dont elle avait du sortir pour se nettoyer de l’empestine qui l’avait éclaboussée suite à une de ses erreurs de manipulation. « De manière générale, si je comprenais, et apprenais mieux la théorie, je m’en sortirai sûrement mieux aussi pour les exercices. Du coup peut-être que tu pourrais me donner quelques moyens mnémotechniques ou bien des conseils de méthodo' pour bosser la botanique en dehors des cours, et cetera ? »

Pas sûre de si elle avait su se faire comprendre, et ne sachant que rajouter, Lio se tut.

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Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
22.05.16 17:11

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“Tout”. C’était tombé comme une sentence, un couperet de guillotine. C’était un peu décourageant, parce que tout reprendre sur quatre ans en quelques sessions d’études, c’était impossible. Mais par expérience, je savais que derrière ce “tout” se cachait une autre réalité. Parfois c’était la flemme. Elle ne savait pas par où commencer donc elle annonçait simplement le “tout”, par facilité. Ou bien par mauvaise foi. Mais ce n’était pas possible qu’en quatre ans elle n’ai absolument rien retenu.

« Tout ?», demandais-je, abasourdi.

Apparemment Lio avait dû apercevoir mon regard écarquillé par la surprise vu qu’elle ajoutait directement qu’elle préférait revoir les bases histoires de bien comprendre. Voilà qui me rassurait. Donc c’était la théorie qui lui faisait principalement défaut.  Je pouvais travailler avec ça. Enfin je pouvais faire ma part du travail, si elle faisait la sienne. La pédagogie et la didactique c’était compliqué, mais bon j’étais prêt à essayer de sauver ce qui semblait être un cas désespéré. Je ne m’attendais pas forcément à ce qu’elle obtienne des résultats astronomiques, mais la moyenne ça devait être faisable.

C’est alors qu’elle prit les choses en mains. Se penchant sur le volume que je tenais en main, elle finit par s’en emparer. Bon voilà, c’était pas mal. Elle était curieuse, c’était déjà quelque chose et de façon assez surprenante, elle commençait à mettre des mots sur son problème d’apprentissage. J’esquissais un sourire. Elle avait besoin de comprendre la théorie pour la retenir et l’appliquer en pratique.  Par contre quand elle me réclamait des moyens mnémotechniques et autres j’étais plus réservé. Je pouvais lui fournir quelques pistes mais rien d’absolu. Ca serait à elle de déterminer quelle méthode lui conviendrait le mieux.

« Ecoute, Lio, je pense que tu as mis le doigt sur quelque chose : comprendre la théorie. C’est la première partie. Bon. Maintenant il y a des choses qu’il va quand même falloir étudier ou apprendre par coeur. Le  Mimbulus Mimbletonia, par exemple. Je peux t’expliquer comment cela “fonctionne” mais tu devras quand apprendre son nom par coeur, ou d’autres caractéristiques. Parce que tout ne peux pas être expliqué.  »

Je la regardais avec un sourire et repris d’un ton plus réjouissant :

« Mais ne t’en fais pas, je suis sûre que tu vas t’en sortir. Tu dois juste trouver ta méthode. Que ce soit étudier en marchant, en récitant, en faisant des fiches, en posant des questions… tu y arriveras.»

Toujours être optimiste. Contrairement à certains professeurs qui ont déjà abandonné certains élèves et qui baissent les bras. Lio n’était pas une cause désespérée. Elle avait peut-être juste besoin de quelqu’un qui serve de coach dans ses études. J’allais me placer à côté d’elle pour jeter un coup d’oeil au livre en même tant que mon étudiante en herbe.  Je remontais mes lunettes et je commençais l’explication :

« Alors, Mimbulus Mimbletonia. Il va falloir apprendre le nom par coeur, car ça ne correspond à rien en latin. Je pense que ça devait être le nom du sorcier qui l’a découvert. »

Je marquais une pause regardant l’illustration sur la page.

« Alors, je ne sais pas pour toi, mais pour moi, ça ressemble à un vieux cactus boursouflé. Tout comme les cactus, on en retrouve dans les terres chaudes et arides. Alors règle générale: pour survivre un être vivant, végétal ou non a besoin de deux choses : une façon de trouver des ressources et une protection contre les prédateurs ou encore son environnement. Pour le Mimbulus, comme pour les cactus, sa ressource principale est l’eau qui est très précieuse dans ces régions. La plante la conserve à l’intérieur de son corps et pour éviter que les animaux ou les hommes la découpe pour s’en servir, elle constitue des poches d’empestine, un liquide malodorant mais inoffensif qui sort de ses pustules. Du coup, pour la rempoter, l’idéal c’est d’être délicat et de la transporter par le bas, les racines. Avec des gants bien sûr. »

En soit je ne trouvais pas cela si compliqué à comprendre. Mais en même temps, je ne trouvais rien de bien compliqué. Je devais essayer de me mettre à son niveau. Je cherchais dans son regard si elle était complètement perdue ou si ça commençait à avoir du sens pour elle.

« C’est ma méthode, je fais des liens avec mes connaissances sur le monde moldu. Mais ..est-ce que ça t’aide ou pas du tout ? »

Si je devais l’expliquer de 10 façons différentes, je le ferai. Après tout, je n’étais pas sûr d’être facile à comprendre dans mes explications.


@ pyphi(lia)
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Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
23.05.16 12:09


Si les paroles de Rief se voulaient rassurantes, et avaient le mérite de convaincre Lio, du moins en partie, cette dernière avait la désagréable impression de se retrouver en première année, où tout était à expliquer. C’était légèrement vexant, mais il lui faudrait prendre son mal en patience et affronter la réalité; ces lacunes, il devenait primordial de les combler. Peut-être qu’après tout, le bateau pouvait encore être sauvé du sinistre, et éloigné de ces eaux dangereuses et tourmentées ?
Comme Rief l’avait fait remarquer, cela dépendait beaucoup d’elle, et elle le savait pertinemment, du haut de ses 19 ans. Elle savait tout aussi pertinemment qu’elle aurait parfaitement les moyens de réussir si seulement elle privilégiait ses études plutôt que ses inventions. Cependant elle comptait peut-être faire de ces dernières son métier, cela lui avait donc semblé être tout à fait sain, jusqu’alors et une « excuse » tout à fait légitime pour ne pas accorder autant de temps que d’autres à son travail.
face aux explications de Rief, pour qui tout cela semblait être aussi simple et évident que deux et deux font quatre, Lio éprouvait tout de même des difficultés, malgré la clarté de l’exposé. Pourtant elle devait l’avouer: c’était presque amusant, et plus motivant, à son sens, qu’un cours en salle.
D’un autre côté, l’herbe qui chatouillait ses mains, le soleil qui chauffait -voire brûlait- ses épaules, les ramures des arbres qui murmuraient sous une brise on ne pouvait plus agréable ne jouaient pas en faveur de son attention. Lio n’était plus autant une plante d’extérieur qu’elle ne l’était petite, mais difficile de maintenir une concentration optimale par ce temps. Elle n’attendit pas que sa peau commence à prendre une teinte écarlate pour se mettre à l’ombre; on avait beau être en Avril, il faisait drôlement chaud et Lio était réputée pour ses coups de soleil légendaire. Elle se leva en s’excusant d’interrompre les explications de Rief sur le Mimbulus Mimbletonia, lui rendant le manuel pour s’asseoir de l’autre côté, un peu plus à l’ombre des arbres; cela ne sembla pas perturber outre mesure le préfet. Lio put ainsi dégourdir un peu ses jambes, qui avaient tout juste commencé à être envahies par une sensation de fourmillement.
Lio se réinstalla confortablement et re-focalisa son attention sur les pages que commentait Rief. Malheureusement pour elle, l’arbre auprès duquel ils s’étaient installés était sans doute l’un des plus bruyants et occupés du parc; ses petits habitants chantaient, couinaient, piaillaient, bourdonnaient à qui mieux mieux, formant un joyeux concert qui n’arrangeait pas vraiment la concentration de Lio. Distraite, elle ne prêta qu’une oreille à l’interrogation de Rief et se trouva bien désemparée lorsque celui-ci chercha son regard pour s’assurer de si elle avait bien compris.

« Oh. Ah, oui, merci beaucoup ! » se démancha-t-elle en grattant son coude, légèrement gênée même si elle tentait de le dissimuler. « Après, en pratiquant, ça finira par rentrer, sans doute. » ajouta-t-elle, même si ce n’était vraisemblablement pas la révélation de l’année.

Cependant, après de nombreux tickets d’aller à l’infirmerie pour s’être trompée dans les protocoles de soin des plantes, il faut dire que Lio avait été légèrement dégoûtée de la pratique mais ça, Rief n’y pouvait pas grand chose. Sans réfléchir elle s’exclama de bout en blanc:

« Tu penses qu’en chantant ça pourrait marcher ? »

Elle reprit un peu trop brusquement le manuel des mains de Rief, se leva et, faisant les cent pas se mit à chanter -très faussement- les inscriptions sur le Mimbulus Mimbletonia sur le fameux air de Dream a Little Dream of Me, un peu plus rythmé et décousu à travers la voix de Lio. Une vraie cacophonie. On ne voyait que rarement Lio, plutôt calme et contenue d’apparence, s’engouer autant sur un cours de botanique, et sur quoi que ce soit d’ailleurs, c’était un privilège. Elle faillit à plusieurs reprises perdre son équilibre, le regard fixé sur le manuel et la tête un peu engourdie par ces allers-retours. Pour l’instant, elle n’était pas gênée pour deux sous; il lui faudrait quelques minutes supplémentaires pour percuter qu’elle était tout de même assez ridicule.
Cette méthode était assez concluante: les informations étaient efficacement stockées dans le cervelle de Lio, mais elle n’était pas des plus pratiques et agréables pour l’entourage.
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Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
24.05.16 13:08

Study Group


C’était toujours un double travail d’expliquer quelque chose à quelqu’un. D’abord parce que ma façon de vulgariser les choses n’était pas forcément la manière adéquate et lui expliquer quoi que ce soit. Et deuxièmement parce que je devais avoir confiance en mes compétences, ( pas uniquement mes compétences de botanique, mais aussi pédagogique). Je savais que j’étais un bon élève, mais un bon professeur ? Je n’en étais pas si sûr. Mais Lio semblait être consciente de ses responsabilités éducative. Du coup, si je ne lui convenais, j’étais certain qu’elle irait demander de l’aide ailleurs et faire ce qu’il fallait pour sa scolarité.

Au milieu de ses explications, la jeune fille se leva pour se mettre à l’ombre. Le soleil ne me dérangeait pas. J’avais beau être un rat de bibliothèque et aimer la pluie, il faut croire que mes gènes exotiques m’ont accordé une certaine résistance au soleil. Même si en Angleterre, il est tellement rare qu’un tiers de la population doit en être allergique. Quoiqu’il en soit, elle semblait dissipée. En voilà une qui devait avoir des difficultés à suivre en cours. A moins que ce soit moi qui explique les choses de façon tellement ennuyeuses qu’elle se sentait obligée de se distraire. Non, je n’étais pas réputé pour mes talents de comédien.

Alors quand j’avais terminé je cherchais dans son regard s’il elle avait bien compris. Et franchement elle n’était pas très convaincante. Elle n’avait pas écouté un mot de ce que j’avais dit. Voilà qui était malpoli. Et démotivant. Je commençais à comprendre pourquoi la jeune femme éprouvait des difficultés. Malheureusement, il n’y avait que je pouvais faire pour aider sa concentration, à part lui conseiller de prendre des capsules de concentration. Et encore. Bon. Je n’avais pas l’impression qu’elle avait écouté mais je ne comptais pas l’en accuser non plus. Je prenais une grande inspiration on me disant que ça allait être long.

« Le truc avec la botanique, c’est de bien connaître la théorie avant de passer à la pratique. Pas mal d’élève ne prennent pas la botanique au sérieux mais... il faut aussi faire très attention, certaines plantes peuvent être mortelles, comme la tentacula vénéneuse par exemple.»

Souvent les élèves considéraient que la botanique, c’était plus ou moins du jardinage pour les occuper et ne prenaient pas cette matière au sérieux. Grosse erreur. En ce qui concernait Lio, je ne parvenais pas à déterminer si c’était ça le problème, ou si elle n’aimait pas, tout simplement. Et alors, comme si elle n’avait pas entendu le moindre de mot de ce que je venais de dire, elle demanda si elle pouvait étudier en chantant m’arrachant aussitôt le livre des mains et chantonnant une mélodie si charcutée par sa voix tellement fausse que j’étais incapable de le reconnaître. De ma vie, je n’ai jamais entendu quelqu’un chanter aussi faux. Même en faisant exprès. Et j’ai fait du solfège, je sais de quoi je parle : des heures de battages de mesure en chantant les notes pour les apprendre. Si ça ne permet pas de faire de moi la nouvelle star, au moins je sais chanter un peu juste.

Ne me dîtes pas que je dois lui apprendre ça aussi. Pendant quelques secondes j’étais sans voix :

« Euh...ouais… si tu ça fonctionne tu peux chanter mais… comment dire..»

J’étais un peu embêté en effet, comment dire.

« Essaie de ne pas chanter trop fort dans la salle commune. Tu as une...interprétation très personnelle de la musique. »

Cétait le moins qu’on puisse dire. Mais si ça l’aidait de chanter à tue-tête, pourquoi pas. Je remontais mes lunettes et je revenais sur le sujet

« Autre chose que tu n’avais vraiment pas compris ? Et sinon comment tu t’en sors avec les sortilèges dédiés à la botanique ?. »

@ pyphi(lia)
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Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


Messages : 234

Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
24.05.16 15:32



"De quel désert est entouré le génie"
Rosabel & Lio & Rief
_ Une interprétation très personnelle ? Doux euphémisme, Irving. Coughlin, ta voix est aussi horrible que le cri d’une mandragore déracinée.

Et sa voix s’était élancée soudain dans l’air, importune, sur une note maniérée encore, indignation faussement superficielle. Une main s'était levée un peu plus loin, agitée, une symphonie de bracelets s'entrechoquant autour de son fin poignet pour signaler que cette affreuse intonation venait bien d'elle.
Et Rosabel était tournée tout à fait de profil de sorte à n'offrir comme vision que l'élégance de son dos, bien trop chic enfermée jusqu'au col dans une robe de dentelle blanche, le manche d'une ombrelle qu'elle faisait tournait délicatement entre ses doigts. Et sur une serviette sur laquelle elle s'était étendue, le chaos qui avait pris la forme d'un savant mélange de vieux grimoires qui côtoyaient librement la futilité d'une pile de magazines féminins plus insignifiants les uns que les autres, une lime à ongles oubliée, un serpent qui lézardait au soleil serpentant entre les deux jambes nues. Et il n'y avait plus de doutes possibles quant à l'identité de la jeune femme.

Et Rosabel portait encore et toujours les mêmes lunettes noires qui lui encombraient la moitié du visage, qu'elle n'avait pas même daigné relever comme elle s’immisçait tout à fait dans la conversation de ces petites réflexions exaspérantes dont elle s'était faites une spécialité. Que dis-je. Un point d'honneur. 
Et sa proximité avec les deux serdaigles semblait indiquer qu'elle avait assisté à la leçon improvisée depuis le début sans qu'elle n'en paraisse outrement dérangée.

_ La copie est un excellent moyen d'exercer ta mémoire, ce qui devrait éviter à la quasi totalité des serdaigles de souffrir d'une très probable surdité si tu continues à chanter. Si l'on peut seulement appeler cela du chant.  

Elle semblait paresser comme cela lui arrivait peu mais comme cela devait être, occupait en vérité son esprit de réflexions existentielles, car c'était bien un livre d'un philosophe sorcier célèbre -Glaton- qui se superposait à une revue dont la page était ouverte sur la vie des sorciers et sorcières célèbres, planet witch, semblait enfin de cette rare oisiveté quand elle exerçait de fait sa pensée. Car il était parfois nécessaire d'aiguiser l'esprit pour faire face aux autres.


“On n'attaque pas seulement pour faire du mal à quelqu'un mais peut-être aussi pour le seul plaisir de prendre conscience de sa force.” Nietzsche.


_ Irving, tu parles beaucoup trop. Et je ne devrai pas être celle que l'on condamne à écouter tes insupportables discours sur les Mimbulus Mimbletonia alors qu'il est évident que la seule personne qui devrait t'écouter ne le fait même pas. Soyez gentils, allez gaspiller votre salive ailleurs. Allez plutôt réviser l'anatomie dans la salle de bain des préfets, voulez-vous.
Codage par Emi Burton
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Neutre
Demeter H. Green


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Crédits : YAYA LE PLUS BO ♥♥

Double Compte : Joan PARKER

Demeter H. Green





Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
25.05.16 14:06

Mai signifiait fin d’année et fin d’année signifiait inévitablement l’approche des examens. Si Demeter contemplait avec un certain dédain le système éducatif mis en place récemment par le ministère, il mettait un point d’honneur à faire honneur au patronyme qu’était le sien. Les Green une honorable dynastie de sorciers, n’avaient jamais toléré l’échec et c’est sans exception que l’ensemble de ses membre avaient toujours reçu des distinctions académiques lors de leur scolarité. Et Demeter ne ferait certainement pas entorse à la cette règle tacite.
Ainsi, contrairement à Argus qui se prélassait dans l’herbe à ses côtés et dont l’affinité naturelle pour les matières clés, exceptées les Potions, formant le cursus Occlumencie le dissuadait de toutes révisions fastidieuses, Demeter se devait d’apprendre avec la plus grande des applications.
En ce jour il avait préféré l’espace frais et ouvert du parc plutôt que l’atmosphère étouffante de la bibliothèque, où d’ailleurs les yeux alertes de la surveillante rendaient la fréquentation de l’endroit assez désagréable et perturbante. Il se tenait donc assis en tailleur, sur le gazon fraichement coupé, les yeux rivés vers son manuel de sortilège dont il décryptait les lignes pour en analyser le contenu avec le plus grand des sérieux.
Il révisait l’utilisation des sortilèges de désillusions dont ils devaient apprendre l’utilisation partielle pour les examens. Le sujet bien qu’un peu fastidieux demeurait intéressant parce qu’en effet il possédait un côté pratique surtout dans l’esprit facétieux et tortueux qu’était celui de Demeter. Le jeune homme se voyait bien l’utiliser pour coincer Tris Williams et lui faire cracher la vérité, où encore filer Amandine Wellington et s’amuser des tracas qu’il pouvait causer dans la vie de cette dernière.
Cependant au moment où il arrivait à un passage particulièrement dense et particulièrement compliqué, d’horribles striations sonores polluèrent l’environnement idyllique et paisible du parc. Irrité il se leva aussitôt en refermant sèchement son livre. Argus leva le menton en suivant ses gestes, une lueur amusée dans le regard.
Demeter soudainement agacé zieuta les environs à la recherche de l’origine de la perturbation.
Il vit alors deux serdaigles à une trentaine de mètres. Il reconnut Rief Irving qui était le préfet des bleus ; Une personne respectable, aux résultats respectable et au sang assez respectable. Quelqu'un donc d'assez diligent envers lequel il éprouvait un certain respect. Ce qui en toute somme voulait dire qu’il ne le méprisait pas ; Il l’indifférait tout au plus. Par contre, ce n’était pas le cas de la quatrième année qui se trouvait à ses côtés et qui s’égosillait dans un chant si désagréable que Demeter eut préféré être sourd que d’en subir une seconde de plus.
Grimaçant intérieurement il se rapprocha des deux jeunes gens d’un pas vif. Remonté comme un coucou, les lèvres tremblantes de dégoût, il préparait déjà ses reproches les plus cinglants mais avant qu’il ait pu ouvrir la bouche, Rosabel Northrop, qu’il n’avait pas remarqué, s’était déjà chargé d’offrir sa vision des choses. Il remercia alors le choixpeau d’avoir mis la jeune femme dans sa maison, merlin lui seul savait qu’il se sentait parfois bien seul à défendre haut et fort les valeurs du sang et de la noblesse sorcière, désormais presque abandonnées à Poudard. Il se délecta de chacun des mots, si suaves, si justes, qu’encocha sa condisciple et il continua de s’approcher d’un pas approbateur.
Comme si sa camarade avait pu prévoir son approche, elle acheva sa tirade pile au moment où il parvenait enfin à quelques mètres du petit attroupement. Méprisant et dédaigneux il ne se priva pas pour renchérir aussitôt avec un rictus dégoûté, toisant Lio Coughlin, une serdaigle dont il ne connaissait que le nom :

- Tu parles d’une mandragore déracinée… De là où j’étais j’ai failli avoir une crise cardiaque. Ton père a fricoté avec une Banshee ou quoi Coughlin ? Je n’en serais pas étonné vu ta tronche.

Il changea ensuite de cible pour s’adresser à Rief qui venait de dégringoler dans l’estime du serpentard.

- Et toi Irving mon ami, tu n’es pas seulement bigleux mais tu sembles être sourd. Le seul endroit où ta copine devrait chanter c’est Azkaban. Sa voix infligerait encore un plus grand tourment que des détraqueurs.

Sans changer d’expression faciale, il se mit à plisser les yeux et continua d’une même voix trainante et condescendante.

- Et donc au cas où vous n’auriez pas remarqué le parc est un endroit vaste donc si vous tenez à jacasser aussi fort je vous suggère de vous éloigner encore d’une centaine de mètres. Histoire de ne pas déranger ceux qui travaillent vraiment.


voila après la peste le choléra sinon c'est pas marrant
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Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
25.05.16 15:25


Rosabelle, Rosapoubelle, Rosapoële. Tiens, l’assommer avec une poële à frire serait peut-être efficace. Lio serra les poings et pinça les lèvres d’indignation. Avant même de se retourner, elle avait reconnu le timbre haïssable de l’odieuse Serpentard. Elle referma d’un coup sec le manuel qui gisait entre ses mains. Celui-ci, s’il était doté de sens, aurait probablement été tout aussi catastrophé par le chant de Lio.

«  Tiens Northrop, je ne t’avais pas remarquée ! Et si tu te mêlais de tes oignons ? » Suggéra Lio, en tâchant de contenir l’acerbité qui l’avait habitée depuis que l’intéressée avait aussi hargneusement démonté la confiance qu’elle avait en ses capacités musicales.

Pour un peu, elle lui aurait lancé un mutismus bien placé. Le regard de la brune se posa sur le serpent qui rampait paresseusement aux pieds de Rosabel. Lio eut un frisson nerveux; les bêtes rampantes, elle ne les portait pas vraiment dans son coeur, mais le serpent semblait être bigrement bien marié avec le fichu caractère de sa propriétaire. Elle devait bien reconnaître que cette dernière avait une classe certaine, mais peu s’en fallait également pour la haïr.  Les ondes négatives que dégageait l’insouffrable Serpentard étaient presque palpables.
Apparemment, cette dernière avait fait peu de cas de la réplique de Lio car elle continua à déblatérer un flot de propos vexants. Lio croisa ses bras sur son thorax, comme pour se défendre contre cette marée insultante et leva haut le nez, fixant une des tours du château. Elle tâchait vainement de garder contenance ; de toute évidence la Serdaigle était vexée comme un pou sur la tête d’un chauve.
Du coin de l’œil, elle aperçut un autre Serpentard s’approcher. Elle le reconnut rapidement comme étant l’autre plaie au château, au moins aussi horripilant sinon plus que Rosabel: Demeter. « Putain, la poisse » jura Lio intérieurement, se retenant de gonfler les joues, exaspérée. Ils ne pouvaient s’empêcher d’assommer le monde de leurs remarques cinglantes et de leurs présences invivables, ces deux-là. Une magnifique paire de strangulots. Lio ne leur avait jamais adressé la parole, et s’en était très bien portée; leurs simples réputations suffisaient à la révulser. Apparemment, la plupart des ragots étaient avérés ; difficile de se retenir de leur sauter à la gorge. Elle serra plus fort encore (si c'était possible) les poings face à la surenchère de Demeter, passant en revue les insultes qui lui venaient à l’esprit. Peau de fesses de Murlap, crotin de sombral, fils de scroutt à pétard puant l’empestine…

«  J’vais peut-être me remettre à chanter, pour que vous l’ayez, cette crise cardiaque. Ça nous fera des vacances » dit-elle à la place, lorsque Demeter en eut fini avec sa diatribe, bien qu’elle ne soit pas une grande adepte des menaces de mort. «  Inscrivez-vous bien ça dans le crâne, je n’en n’ai que foutre de vos avis ». ajouta-elle, adoptant sur le début le même ton insupportable que les deux Serpentard affectaient.

Elle se retourna vers Rief, furibonde à l’intérieur, tâchant de garder son calme à l’extérieur:

«  Je ne sais pas toi, mais je pense que ce serait mieux pour nous de nous écarter, comme ils le suggèrent. Ça pue le vieux et le ranci par ici » fit-elle remarquer en se tournant légèrement en direction des deux abjects énergumènes, les toisant des pieds à la tête. «  D’ailleurs, c’est pas à Poudlard que vous devriez être  »  ajouta-t-elle à leur intention. «  C’est dans une maison de retraite, bien calme et silencieuse. À c’qu’il paraît ils offrent les boules quiès dans le pack. »

Sur ces entrefaites, bien que sa dernière remarque ait probablement été plus offensive envers ses propres « talents musicaux » qu’envers la joyeuse paire de vipères, elle ramassa le manuel et les quelques affaires qu’elle avait laissées près de Rief et se redressa. Sans attendre, et laissant son libre-arbitre au préfet (après tout, peut-être que ce dernier ne supportait pas non plus son chant, au point de ne plus jamais vouloir s’approcher), elle se détourna brusquement, ses cheveux virevoltant furieusement derrière ses épaules. Lio s’éloigna, tenant le lourd manuel du bout des doigts et serrant hargneusement la sangle de son sac avec son autre main. Elle se laissa tomber contre un arbre un peu plus loin et se mit à feuilleter le manuel de botanique en fredonnant sa haine, aussi puéril que cela puisse paraître.

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Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
26.05.16 12:35

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J’avoue que je m’attendais à une réaction. Mais je m’attendais plus à un “chhuuut” venant d’un groupe non loin plutôt que de la dream team des emmerdeurs de serpentard. D’abord il y avait eu Rosabel Northrop, toujours élégante et gracieuse et bien enfermée dans une robe d’arrogance et de snobisme. C’était dommage pour elle, que ses défauts défaisait automatiquement tous ses efforts d’élégance, puisqu’elle me semblait aussi laide qu’une vieille sorcière recouverte de pustules dès qu’elle ouvrait la bouche pour proférer son venin.  Et puis juste après venait Démeter Green, la plaie de Poudlard a des kilomètres. Et lui, sa façon de nous insulter était carrément moins élégante. En même temps, soyons honnêtes, si on m’avait donné le nom de la déesse de la fertilité, j’aurai aussi probablement grandi pour devenir un connard. Moi je pouvais encaisser puisque leurs insultes étaient franchement faibles comparées à celle que j’avais subie dans le monde des moldus. On aurait dit qu’ils faisaient exprès de viser à côté de la plaque. Mais mon manque d’égo, de charisme et de choses intéressantes à dire à mon sujet ne devait pas leur rendre la vie facile. Mais Lio par contre, c’était une cible facile et franchement c’était lâche. Sans compter sur le fait qu’elle ne méritait pas ça.

D’ailleurs elle répliqua avec véhémence à leur accusation. Mais la différence avec Lio, c’est que c’était de toute évidence quelqu’un de bien et qu’elle ne tapait pas dans le personnel, ni dans le graveleux.  Moi de mon côté, j’avais une bonne tonne de réplique sur le côté que mon statut m’empêchait d’utiliser. Et puis, à quoi bon ? On ne peut pas raisonner avec les gens comme ça et je ne comptais pas m’abaisser à leur niveau.

Ils représentaient tout ce que je détestais, tout ce qui n’allait pas dans le monde magique. La tradition stupide, l’arrogance, l’égocentrisme et l’auto-suffisance. Mais je n’avais pas besoin de les insulter, non. Parce que nous avions déjà gagné et ils avaient déjà perdu. Au niveau personnel, ces gens là ne seraient jamais heureux et ne l’avaient probablement jamais été.  Aussi, leur noblesse auquel ils s’accrochaient tant  n’aurait bientôt plus aucune valeur. Elle resterait à jamais sur la pente descendante, plongeant vers davantage de décadence et engendrant plus de faiblesse. Spoiler alert, le prolétariat gagne toujours. Je restais calme, mais je fronçais les sourcils en prenant un ton sérieux :

« Je sais que vous n’y êtes pas habitués mais vous feriez bien de vérifier au dictionnaire la notion d’espace public. »

Moi j’aurai préféré rester là et adopter une position de contestation passive, comme Ghandi, mais c’était Lio qui était agressée et je comprenais sa réaction. Donc je récupérais mes affaires sans trop traîner, mais sans me presser et je décidais de donner une petite leçon d’humilité aux deux serpentards :

« Et pas besoin d’aller si loin pour prendre les gens de haut, prenez donc mon avis de sang-de-bourbe, il suffit de dire : »

J’inspirais et je les regardais tous les deux avec un regard désolé:

«J’ai vraiment pitié de vous deux. Bonne journée.»

Je leur tournais le dos, ignorant leurs éventuelles répliques bien salées pour rejoindre Lio, en proie à ses nerfs quelques mètres plus loin. Elle feuilletant le livre sans regarder les pages, juste pour évacuer un peu d’agressivité. Ca ne m’étonnerait pas qu’elle commence à arracher la pelouse à main nues.  Je poussais léger soupir mais je ne prenais pas la peine de m’asseoir.

« Je suis désolé, Lio. Oublie ces crétins.»

J’étais un peu triste pour elle, d’abord parce que je n’étais aucun secours, mais aussi parce que c’était quelqu’un de bien.  D’une certaine façon j’étais fier qu’elle ait choisi de partir plutôt que de répliquer avec un sort ou autre chose qui nous aurait mis dans l’embarras. Mine de rien, j’aimais bien mes camarades Serdaigles, ils n’étaient pas idiots et c’était réconfortant.

«Je ne suis pas sûr que tu sois...heum...dans le bon état émotionnel pour étudier. Tu veux marcher un peu ? Relâcher la pression ? On peut carrément aller ailleurs si tu veux aussi.. »


@ pyphi(lia)
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Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
01.06.16 19:36

Lio n’entendit que de vagues murmures après qu’elle ait quitté le groupe se tenant encore à plusieurs dizaines de mètres de là. Elle se laissa davantage glisser contre son arbre, rapprochant son menton du creux de son cou et appuyant le manuel sur son ventre. Elle n’y prêtait aucune attention, tandis qu’elle en tournait distraitement les pages, lui préférant une touffe d’herbe qu’elle avait hargneusement arrachée et qu’elle martyrisait à l’aide de sa main libre, contre sa cuisse. Cela avait pour elle des vertus presque thérapeutiques; elle sentait sa fureur s’apaiser un (tout petit) peu alors que les brins d’herbe s’effilochaient entre ses doigts et qu’elle claquait de la langue, de temps à autre.

Apercevant du coin de l’oeil Rief s’approcher, elle se redressa et se débarrassa expressément des brins d’herbe, frottant sa main contre son jean et reportant un semblant d’attention sur le manuel. Son regard se posa sur un joli schéma de géranium dentu, dont elle parcourut pensivement la description en tapotant son index sur la tranche du livre. Les pétales de la fleur étaient d’un beau bleu tendre, contrastant avec le cramoisi de son cœur, dont les dents assurées se jetaient au regard du lecteur, comme pour happer et mordre ce dernier. Lio lui aurait bien offert, et avec plaisir, les dépouilles de Rosabel et Demeter, après les avoirs meurtri à coup de performances vocales qu’on ne connaissait qu’à elle. Les asticots ont leur place dans la terre, tout rentrerait dans l’ordre. Mais Lio balaya d’une main ces pensées peu matures et vraisemblables, s’essayant à ravaler sa rancune.

Quand les pieds de Rief s’aventurèrent dans son champ de vision, Lio leva son regard du manuel, pinçant les lèvres. Elle se sentait un tantinet honteuse. Après tout, c’était bien elle qui venait de piquer une crise devant deux énergumènes qui n’en valaient pas vraiment la peine. Ils ne pouvaient de toute évidence s’empêcher de molester tout un chacun pour colorer l’espace d’un instant leurs existences mornes et languissantes. Northtrop était un cuistre au féminin, Green un orchidoclaste et elle n’avait pas su se contenir. Elle était sortie de ses gongs.  Enfin, le passé était le passé, et le mal était fait; Rief avait raison, mieux valait passer outre ce malheureux incident. Par ailleurs, Lio était bien trop fière pour admettre qu’elle avait joué un rôle conséquent dans ce que leur session de révision ait si mal tourné.

Fermant, doucement cette fois, le manuel, elle se releva un peu trop rapidement. La brune s’évertua à ignorer la sensation de malaise qui l’envahissait peu à peu. Le regard penché sur ses pieds, elle sentit vaguement ses mains épousseter machinalement les flancs de sa cape.
Les paroles de Rief sonnèrent totalement amphigouriques, et elle ne put les écouter que d’une demie-oreille. Lorsqu’elle releva la tête, sa vue lui joua des tours; les arbres, le château, le ciel tournoyaient et le sol se rapprochait dangereusement, tandis que sa vision était peu à peu envahie par des milliers de fourmis se bousculant inlassablement. La brune tituba maladroitement, le bout de ses doigts appuyés sur son front et le manuel serré contre sa poitrine.

« Je vais bien » s’entendit-elle vaguement marmonner, sa voix lui faisant défaut sur la fin.

Avant qu’elle ne pût attraper le petit morceau de sucre qu’elle gardait en poche au cas-où, elle tomba lourdement dans l’herbe, perdant connaissance. Son ultime pensée fut: « Scoumoune de malheur ».

Désolée du retard, Rief ! saaaaad
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Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
02.06.16 12:22

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C’était un peu les limites de ma condition. Si moi, je n’en avais rien à faire des insultes et des railleries de ces petits malins, ce n’était pas le cas quand ces remarques s’adressaient à mes camarades. Ca m’énervait un peu et réveillait en moins des instincts de maman ours qui sentait sa portée menacée. Et j’avais beau chercher à ne pas me laisser influencer par cette discrimination entre maisons, il était indéniable que je considérais les serdaigles comme ma tribu. Même ceux que je connaissais moins ou encore ceux qui me posaient parfois des problèmes étaient intégrés dans le lot. Et donc, quand je voyais Lio s’énerver contre la pelouse,  la tête remplie de je-ne-sais-quoi, ça me donnait l’impression que j’avais échoué dans ma mission.

Je ne la connaissais pas suffisamment pour savoir ce qui nous permettrait d’avancer dans les révisions. Deux solutions s’offraient à nous : soit on ignorait ce qui venait de se passer et on n’en parlait pas, soit au contraire, elle en profitait pour cracher son venin maintenant et se sentir mieux par la suite. Mais pour une raison étrange, j’avais l’impression qu’elle ne m’écoutait pas. J’attendais un bref instant, sans réponse quand la demoiselle finit par se redresser sur ses deux pieds. Au départ, je prenais ça comme une façon d’accepter ma proposition d’aller marcher un peu.  A part qu’elle tituba sur le coup. Elle m’annonça immédiatement que tout allait bien, probablement habituée à ce qu’on lui pose la question. Hum. Une petit chute de tension en se relevant trop brutalement ça arrive à tout le monde, du coup je ne m’en offusquais pas.

Jusqu’à ce qu’elle me claque entre les doigts.

En la voyant tomber j’essayais de l’attraper par ce que je pouvais histoire de ralentir sa chute. Réflexe. Heureusement qu’on se trouvait dans le jardin et pas sur les grandes dalles de l’école car ça aurait pu faire très mal.

«Lio ?! »

Du coup, elle était étendue là sur le sol. Inerte. C’était un peu flippant. Je l’appelais mais elle ne répondait pas. Voilà qui était inquiétant. Mais règle numéro 1 du médicomage : se calmer. Cela ne servait à rien de paniquer, la réponse était devant mes yeux.  Elle n’était pas victime d’un sortilège donc le sort de revivification n’aurait aucun effet sur elle.. Elle respirait. Elle n’était pas épileptique. Je touchais son front. Température normale. Ce  n’était donc pas une insolation.

Réfléchis, Rief. Réfléchis vite et bien. Qu’est-ce qui fait tomber les jeunes filles dans les pommes ? Eclair de génie. Deux choses. Les chutes de tensions et l’hypoglycémie. Deux choses très faciles à traiter et qui ne nécessitaient pas que je la fasse voler jusqu’à l’infirmerie. J’employais donc la méthode moldue pour lui épargner l’humiliation d’être suspendue par les pieds. Je passais un bras sous ses genoux pour les relever et les ramener vers son torse. Comme ça, on ramenait le flux sanguin vers le haut du corps, et donc vers le cerveau et le coeur, gravité oblige. Par contre elle était un peu plus lourde que prévu du coup je devais m’aider de mon épaule pour maintenir ses jambes dans cette position, en espérant qu’elle reprenne rapidement connaissance.


@ pyphi(lia)
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Re: Study Group [Ouvert à toutes interruptions]
02.06.16 19:28

J'étais tiraillé entre l'envie de réviser mes cours de langues à l'intérieur, dans la grande salle et celle de le faire à l'ombre du grand saule, près du terrain de Quidditch. L'un dans l'autre, ça m'amenait de toute façon à faire mes devoirs alors autant ne pas perdre de temps et faire un choix rapidement, non ? Sans grande surprise, j'optais pour l'extérieur. J'appréciais beaucoup les révisions en plein air, le visage chouchouté par la brise printanière et le chant des oiseaux apaisant totalement l'atmosphère. C'est donc d'un pas décidé que je quittais le hall d'entrée, prenant directement la direction adéquate tandis que je lisais déjà le vocabulaire qu'il me fallait retenir d'un air concentré.

Alors que je continuais ma route, j'entendis un prénom familier, ce qui me fit immédiatement lever les yeux. A cet instant, je fus surpris de voir Lio à même le sol, visiblement inconsciente, notre préfet à ses côtés. A la hâte, je les rejoignais pour porter secours à la demoiselle et ainsi, apporter un peu d'aide à Rief, qui semblait en avoir tout de même besoin. Quand on est seul, c'est jamais simple d'aider un camarade en mauvaise posture.

- Que s'est-il passé ?

Demandai-je, en me penchant sur la jeune fille pour savoir si elle m'entendait, tout en lui serrant les mains. Elles étaient moites, ses mains. D'ailleurs, à bien y regarder, elle était en sueur, la pauvre Lio. Elle tremblotait légèrement et semblait vraiment pâle.

- Elle a pas mangé depuis quand ?

Demandai-je, en farfouillant dans mon sac à la recherche de ma tablette de chocolat. J'invitais Rief à lui lâcher les jambes, comme ce n'était plus nécessaire et je plaçais une main derrière la nuque de Lio pour la redresser un peu. Après quoi, je plaçais un carré de chocolat sur sa langue pour que celui-ci puisse fondre et agir directement. A nouveau, je relevais les yeux vers Rief.

- T'aurais pas une boisson sucrée ? Sans bulles de préférence ? Le chocolat, ça agit moins rapidement qu'un liquide et j'avoue que j'ai rien sur moi à part du chocolat...

Rief avait eu le bon réflexe, en la voyant s'écrouler. Je n'étais pas étonné, c'était notre préfet, après tout. Et puis, Lio n'allait pas tarder à ouvrir les yeux et là, une chose était sûre, c'est qu'elle allait manger toute la tablette que j'avais et qu'elle ne partirait certainement pas avant ! On n'a pas idée de sauter un repas..
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