Maudite sois-tu, botanique ! Maudite sois-tu, matière impie ! Non pas que je n'apprécie pas les matières au sein de la prestigieuse Poudlard, mais là, c'est quand même de la torture ! Je ne comprends rien aux plantes, je ne supporte pas de me rendre dans la serre et je pense vraiment qu'on devrait laisser à mère nature ce qui lui appartient de droit. Je suis persuadée qu'en réalité, j'ai été traumatisée par les mandragores, en première année. Ce truc, c'est terrible et ça fait super mal aux oreilles ! Qu'on leur fiche la paix, elles sont très bien dans leur pot ! Parce que du coup, moi, je finis par être tétanisée chaque fois que je dois en sortir une, hein ? Et ça va finir en catastrophe, je vous le dis !
Un soupir las s'échappe d'entre mes lèvres, tandis que je quitte ma chambre pour aller réviser dans la grande salle. Par chance, je n'ai pas cours ce matin et j'ai conscience que si ma seule faiblesse, c'est la botanique, il est temps que j'apprenne à la maîtriser. Qui sait, je suis persuadée que ça pourra m'être bénéfique, dans le futur. Et tandis que mes pas me mènent vers ma destination, je cherche une table libre pour être tranquille. La tâche risque déjà d'être rude, autant ne pas en rajouter.
Je parcours donc les rangées, sans grandes motivations, alors que mon regard croise une silhouette que je connais. Pas très bien, certes, mais assez pour savoir qu'il s'agit d'Anton Lawliet, un élève plutôt doué dans la majorité des matières enseignées. Et si j'allais lui demander un peu d'aide ? Quoique, il est peut-être occupé... Que faire ? Je tente, je ne tente pas ? Allez, T'ANTON ! (tentons, en vrai, mais jeu de mot. :B ) Du coup, je m'empresse de faire demi tour et de m'approcher de lui à pas de loups, histoire de ne pas le perturber de manière un peu trop brusque.
« Anton Lawliet ? »
J'attends une simple réaction avec de le saluer et de lui offrir un sourire. C'est bien la moindre des politesses. Ceci étant fait, je ne tarde pas à lui expliquer la raison de ma venue.
« J'ai eu vent de tes prouesses sur le plan scolaire. J'aurais voulu savoir si je pouvais te poser quelques questions, concernant une matière ? Enfin pas forcément maintenant, si t'es occupé. »
Je lui désigne mon manuel de botanique, Mille herbes et champignons magiques, attendant une quelconque réponse de sa part. Je croisais tout de même les doigts pour ne pas qu'il m'envoie sur les roses alors qu'il pourrait très bien le faire, vu que j'y étais sacrément allée au culot.
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Anton V. Lawliet
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Re: May I ask some questions ? - Anton
01.05.16 22:05
May I ask some questions ?
Qu’est-ce qui pousserait un élève à aller étudier dans la Grande Salle enneigée; emmitouflé dans trois capes qui n’étaient décemment pas suffisantes à couvrir le froid qui engourdissait chacun de ses membres — car il ne bougeait pas. Car il étudiait, concentré; penché sur ses bouquins et ses notes, à les comparer, à oublier le monde autour et ce qu’il s’y passe. Car en vérité, rien ne semblait s’y passer. L’endroit était silencieux, loin du fond sonore qui s’était installé à la bibliothèque depuis que les examens pointaient le bout de leur nez. Loin des rires incessants du salon commun, de la salle commune. La Grande Salle était vide de toute vie; car il y faisait froid, car elle était hostile aux visites. Aussi Anton était-il absorbé par les lignes qui défilaient sous ses yeux, par le besoin de mémoriser, de comprendre et de voir plus loin, de créer des réflexions; de tout noter. Sa plume ne semblait pas aller assez vite pour ses idées qui s’enchainaient, pour tout cet afflux d’informations qui venait; qui partait, s’emmêlait. Aussi en avait-il presque oublié le froid, la neige; il s’était concentré — vraiment.
Alors il fut un peu étonné en entendant son nom raisonner — il avait levé la tête, un peu destabilisé. Il lui fallu quelqu’instants pour comprendre qu’il y avait une jeune fille qui venait de l’appeler — aussi, la plume toujours à la main et le regard intérogateur, il l’observait. « C’est moi ? » et c’était une question, de celle qui sont sous entendue. Car qui connaissait son nom sans le connaitre si ce n’est cette jeune fille qu’il avait déjà aperçue — car il observait, Anton. Gryffindor; il se souvenait de sa répartition, quelqu’années auparavant. Enfin; il enlève ses lunettes, les pose précautionneusement sur la table et pince l’arrête de son nez — les yeux fermés. Combien de temps était-il resté ici à étudier ? Il en perdait notion du temps et d’espace; car même sa vision semblait un peu floue, un peu perturbée. Il voit cependant le livre qu’elle lui montre — la matière de miss Aster. Il sourit un peu; depuis combien de temps n’avait-il plus vu un livre de botanique ? « Non non — je t’en prie assieds toi. » avait-il dit; répondant à sa question. Anton semblait un peu fatigué; un peu encore perdu dans un autres monde.
« Tu as pas choisi ma matière préférée. » dit-il le sourire sarcastique se dessinant sur ses lèvres. De toutes les matières, botanique était de l’une des plus compliquée qu’il avait eu à voir; car cela relevait des connaissances, mais aussi d’un savoir-faire qu’il avait du travailler de longs mois, essayant de faire tenir quelques plantes dans le parc. Il se demandait bien s’ils étaient toujours vivants, ses prototypes. Ça l’aurait étonné. Non vraiment, la botanique n’avait pas été une passion pour le sorcier, et si ses résultats avaient été excellents, cela avait été grâce à son travail acharné et l’aide du professeur qui l’avait conseillé sur la façon dont il fallait entretenir et comprendre les plantes. Mais même à ce jour… Anton s’empare du livre sans vraiment le lui demander et commence à le feuilleter; il en oublie de lui demander son nom; son année. Il en oublie de se renseigner, d’être sympathique — car Anton il n’est pas encore tout à fait réveillé.
Spoiler:
Ce choix de musique omg ET LE JEU DE MOTS OMG J'AI TROP RI j'y avais jamais pensé /meurt
Invité
Re: May I ask some questions ? - Anton
05.05.16 13:29
May I ask some questions ?
❝ Et puis ça, ça et ça... ? ❞
Il me semble que je le dérange. Oui, à bien y regarder, le jeune homme avait l'air vraiment concentré sur son travail et la soudaine intrusion dans son espace semblait l'étonner. Je dis "semblait" parce qu'au final, je n'en suis pas tout à fait sûre ! Toujours est-il que, pendant quelques secondes -durant lesquelles je croise son regard- , il semble un peu perdu. Sa capacité de concentration est-elle si impressionnante que ça ? J'y réfléchis un moment, tenant mon menton entre mon pouce et mon index, comme je tentais de résoudre une énigme de Sphinx. Finalement, j'abandonne. Je crois remarquer un sourire sur son visage, mais je me demande bien pourquoi. C'est ma soudaine venue ? C'est de la moquerie ? Peut-être du sarcasme ? Oh mince, je le dérange peut-être vraiment ? Il va penser que je suis sans gêne... Courage, fuyons !
Et tandis que j'étais sur le point de me confondre en excuse, le jeune homme m'invita finalement à m'asseoir. Ah bon ? C'était pas de la moquerie, alors ? Mince, j'avais encore tout compris de travers, moi. Si j'étais du genre à l'aise avec les matières scolaires, si on excepte la botanique, j'avais énormément de mal avec les relations humaines. Je pense que c'est surtout dû à tonton Yadi, qui me répétait sans cesse qu'il fallait se méfier des autres. Inconsciemment, je levais les yeux au ciel. A croire que tonton Yadi, au final, n'avait d'estime que pour les siens. Mais ce n'était pas le sujet ! Une fois calée sur le bois du banc, je levais à nouveau les yeux sur mon aîné. Je ne savais pas trop comment décrire l'état dans lequel il était mais j'optais pour "dans la lune", une expression moldu bien connue ! "Eh, t'as l'air dans la lune !"
« Et c'est quoi ta matière préférée, du coup ? »
Il paraît que la curiosité est un vilain défaut. Mais tous les défauts sont un peu vilains, quand on y pense. Non ? Et tandis que j'observe la mine de mon interlocuteur, j'ajoute :
« Si ce n'est pas le bon moment, je peux repasser plus tard. »
Déclarai-je, en suivant le trajet de l'ouvrage qui quittait soudainement mes mains. Je comprenais très bien qu'on puisse être occupé avec ses propres soucis et qu'on n'ait pas spécialement le temps de s'occuper des tracas des plus jeunes. Il suffit d'un rien, juste un mot et je disparais.
« J'ai le temps, ça fait trois ans que la matière de miss Aster m'est insupportable. Enfin, le mot est peut être un peu fort mais je n'arrive pas à comprendre la botanique. C'est un peu comme les mathématiques ! Si tu ne comprends pas la logique des bases, tu as un mal fou à progresser par la suite et tu es obligé de touuuut revoir pour tenter de rattraper ton retard. Eh bien moi, j'ai jamais compris les bases de cette matière. Et puis pourquoi la botanique ? Je me demande à quoi ça pourrait bien me servir, plus tard... Ils auraient dû en faire une option, pour les passionnés ! Mais bon, inutile de se plaindre, ça ne changera pas la situation. Au fait, moi c'est Abby. Abby Renald ! Enchantée ! »
J'affichais un grand sourire poli à la fin de ma tirade. Je pense que durant celle-ci, j'avais prouvé que j'étais une sorte de pile électrique qui ne pouvait pas s'empêcher de jacqueter, mais que j'avais également un pouvoir soporifique à ne pas sous estimer !
Spoiler:
J'ai rien trouvé de mieux pour illustrer l'affreux côté bavard d'Abby ! :p
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Anton V. Lawliet
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Re: May I ask some questions ? - Anton
14.05.16 14:04
May I ask some questions ?
Il avait cligné deux ou trois fois des yeux, un peu surpris par la question; car il ne s’était pas attendu à ce qu’on le lui demande. C’était rare, pensa-t-il, qu’on s’intéresse à lui. C’était comme une évidence flagrante, car Anton ne s’intéressait pas aux autres et on le lui avait toujours répondu. « Euh — Théories criminologiques. » répondit-il un peu pris au dépourvu. Il attrape son oreille et regarde la jeune fille s’asseoir discrètement à côté de lui. « À l’époque, c’était métamorphose. » La métamorphose l’avait toujours passionné, pour lui pauvre garçon élevé dans un monde moldu, il était tout à fait inimaginable que l’on puisse transformer un humain en quoi que ce soit — ou un gobelet en un être vivant. Aussi la métamorphose avait eu ce quelque chose de curieux, d’indescriptible qui l’avait passionné des années — et puis elle avait tout simplement disparu de sa vie. Quoi que pas complètement.
Aussi son regard parcoure-t-il chaque phrase du bouquin, les petites notes qu’elle y a griffonnées et un sourire apparait doucement sur son visage. Il lui répond un « T’inquiète » lancé un peu au hasard alors qu’elle propose de s’en aller — mais son regard ne quitte pas les lignes verticales de mots alignés. Du moins, jusqu’à ce qu’elle commence à parler où il avait relevé son regard vers elle, un peu interloqué sans réellement le montrer. Était-ce réellement possible de parler autant pour brasser du vent ? Le pouvoir des filles n’avait aucune limite, et Anton hésitait presque à être admirable devant une telle capacité; lui qui pouvait à peine aligner deux mots sans se trouver ennuyant. Aussi l’écouta-t-il, car Anton savait écouter; oubliant peut-être deux ou trois mots au monologue qu’elle faisait (et diantre, d’où tenait-elle une telle respiration ?!). « Enchanté, je crois que je n’ai pas besoin de me présenter ? » dit-il avant de rire discrètement. C’est qu’elle connaissait déjà son nom voyez-vous, et voilà qu’il y avait de quoi se poser des questions, un peu plus. Comment le connaissait-elle, lui qui se voulait toujours si discret, loin de la popularité de ceux qui s’en vantaient ? Il ne poserait pas la question, plus par respect, mais la curiosité le chatouillait de mille baisers.
Anton se sentait un peu vaseux ce jour-là, un peu fatigué, un peu dans un autre monde; aussi s’était-il diagnostiqué malade sans vraiment le savoir (et il refuserait d’aller à l’infirmerie, bien entendu — Giulia le soignerait). « Pourquoi la botanique ? » reprit-il, amusé, un petit sourire se formant sur ses lèvres, donnant l’impression d’avoir la réponse universelle, la vérité. « Je me suis toujours posé la question. » avoua-t-il en faisant retomber ses yeux sur le livre qu’il ferma d’un geste sec. « Les plantes sont capricieuses. » Il l’observe; elle dégage quelque chose de frais, de joyeux — quelque chose qu’il lui manque en cette fade journée. De l’énergie surement, une gaieté agréable, un souffle chaud. Anton il pose son coude sur la table, tempe posée sur deux de ses doigts alors qu’il l’observe. « Certaines préfèrent le soleil, d’autres l’ombre — et puis le silence ou le bruit, le chaud et le froid, la compagnie ou la solitude. Un peu comme les humains. » expliqua-t-il rapidement, comme une phrase qu’il avait appris totalement par coeur et avait répété inlassablement dans son cerveau des centaines de fois.
« Pour m’y intéresser, j’avais du me dire que c’était plus de la sémiotique. C’était soudain devenu beaucoup plus intéressant. » Interpréter les signes avait eu ce côté révélateur de la botanique qu’il lui avait longtemps manqué. Il s’était servi de la matière comme un palliatif à l’étude humaine, aux comportements d’autrui — comment les aborder, comment les comprendre. Ce n’était pas tout à fait la même chose, mais cela avait donné une dimension bien plus intéressante et complète à la botanique qu’il n’avait jamais pu l’imaginer. « Tu as déjà essayé d’en planter hors des cours ? »
Bogeyman
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Re: May I ask some questions ? - Anton
20.05.16 22:32
Intervention
Alors que vous étiez en train de parler cours, botanique et autre spécialité, voilà soudain qu'une silhouette spectrale apparaît soudain, errant en travers des tables — littéralement! C'est bien un fantôme qui vient de faire son apparition, curieux d'ailleurs il semblait pourtant que ces derniers ne quittaient plus les catacombes... Quoiqu'il en soit, en vous apercevant, il s'approche soudainement.
« Ah, vous ne savez pas ce que c'est vous. Je vous vois ici, bavards que vous êtes. Du bruit toujours du bruit, vous petits humains en faites constamment, vous n'avez pas idée combien les murs sont fins pour un fantôme ici ? Jamais moyen d'être tranquille dans ce château et ce n'est pas comme si on invitait ce bon vieux Henry pour se mêler à la conversation n'est-ce pas ? Non bien sûr que non, tout le monde se fiche du vieux Henry, après tout il est mort, bon débarras hein. Vous verrez vous, quand cela vous arrivera. Ce n'est point drôle la mort contrairement à ce qu'on peut croire ! On a vite fait le tour des occupations possibles et finalement, observer les sorciers et faire peur aux premières années, c'est vite lassant. Sans compter qu'on ne peut plus ni boire ni manger. Aah je donnerai tant pour une bierreaubeurre fraîchement brassée, si vous saviez. Et puis le froid, c'est terrible ça aussi, on a tout le temps froid et on ne peut pas mettre de vêtements ou de manteau hein, pas comme vous. Et ce temps, oh ce temps épouvantable, il n'y a plus de saison mes braves amis. Oh mais je parle je parle — et vous êtes toujours là ? Comme c'est gentil. Vous m'êtes sympathiques et bien j'ai trop parlé, pfiou je vous dis à demain ! Oh comme cela fait du bien de pouvoir enfin parler sans être interrompus par ces autres goujats de fantômes des catacombes! »
Et sur ce flot de paroles interrompues, le fantôme disparaît comme il est venu. Encore un peu abasourdis par cette apparition il vous faut quelques minutes pour vous rendre compte que... il ne neige plus ! La Grande Salle a soudain cessé de geler vos os et de faire tomber les flocons, c'est un soleil clair et des températures douces qui désormais règnent dans la pièce ! Apparemment, le gardien fantomatique de ces lieux cherchait simplement une oreille attentive.
Avec son post, Abby Reynalds gagne 30 PP et fait également gagner 50 points à Gryffondor. Anton Lawliet gagne également 30 PP.
Invité
Re: May I ask some questions ? - Anton
23.05.16 15:03
May I ask some questions ?
❝ Et puis ça, ça et ça... ? ❞
Je n'avais, bien sûr, pas loupé le silence qui s'était subitement instauré entre nous, dès lors que le point final de ma dernière remarque fut prononcé. Il faut dire que sans vraiment l'ignorer, je n'étais pas toujours consciente de mes bavardages incessants. Du coup, il m'arrivait de plisser les yeux, plutôt perplexe, avant de les écarquiller subitement. Je comprenais alors que j'avais peut être trop parlé et que si la dernière question posée était encore fraîche, il était difficile de se souvenir de la première.
Mais sa réponse avait quelque chose de rassurant. En effet, c'était comme si mon discours ne l'avait pas effrayé - ou si peu - puisqu'il répondait sans peine à ma question. A sa réponse, je levais les yeux vers le plafond brumeux de la grande salle, réfléchissant à cette matière qui, de par son nom, me rendait presque curieuse. Et puis, je m'interrogeais un peu, aussi. Comment peut-on passer d'une matière comme la métamorphose aux théories criminologiques ? C'était radicalement différent, non ? Je préférais m'abstenir de lui poser la question. Il était déjà bien gentil d'accepter de m'aider, je n'allais pas, en plus, le bombarder de question. Tout de même, ça restait curieux. Mais je le rejoignais tout de même sur son goût pour la métamorphose ! Moi aussi, depuis la découverte de cette matière jusqu'à mon entrée en troisième année, j'avais apprécié les enseignements qui lui étaient propres. Et j'en redemandais !
Les présentations se firent naturellement, je n'eus pas besoin d'en savoir davantage. De toute façon, si j'étais venu le trouver, c'est que j'avais eu vent des rumeurs à son sujet.
« Ce n'est pas nécessaire, en effet ! Il faut dire que chez nous, en troisième année, les professeurs évoquent souvent les bons élèves qu'ils ont rencontré au cours de leur carrière, peu importe leur maison. Et certains élèves savent également que tu es plutôt doué dans la plupart des matières enseignées. Alors forcément, ce n'est pas bien difficile de venir te trouver, après ça. »
Est-ce qu'on se sent flatté, face à ce genre de déclaration, ou plutôt ennuyé ? J'avoue que si j'avais été à la place d'Anton, je ne sais pas trop comment j'aurais réagi. J'aime ce cursus, j'aime l'enseignement proposé et j'aime passer quelques heures à potasser les cours qui ont eu lieu la veille. Mais je suis loin d'être pédagogue et je pense que si on venait me trouver, comme ça, je serais plutôt ennuyée. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, je suis venue les mains vides. C'est pas genre super malpoli ? Chez les moldus, en échange d'une quelconque aide, on remercie souvent l'autre avec un petit quelque chose comme une confiserie, par exemple. Nom d'un scroutt à pétard, j'étais d'une inutilité extrême !
Et soudain, il répéta l'une des questions que j'avais posée, sans qu'elle lui soit réellement adressée. J'avoue que, pour le coup, j'écoutais ses propos avec énormément d'attention, le menton pincé entre deux doigts, hochant parfois la tête , comme pour confirmer ses propos. Il faut dire que sa définition était vraiment claire, précise et Ô combien réaliste ! Je pensais la même chose, en mon fort intérieur. Comprendre une plante qui ne répond pas forcément aux mêmes critères que ses comparses, c'est plutôt compliqué. Quand la matière ne vous intéresse pas, c'est fatigant. Alors, quand vous ne la comprenez pas, c'est carrément peine perdue.
« ... Tu dis ça comme si tu les comprenais. Ton visage n'exprime pas l'agacement. Si je devais donner une définition des plantes, elle serait similaire à la tienne mais on entendrait plus de soupirs et on me verrait souvent lever les yeux au ciel. »
Déclarai-je, en affichant un sourire amusé. Parce que oui, c'était tout moi de me moquer de mes propres faiblesses. Et j'adoptais à nouveau une expression sérieuse, comme si je voulais boire chacune de ses paroles. Inutile de sortir un calepin pour prendre des notes, j'enregistrais parfaitement bien avec ma seule cervelle. C'était pratique, en soi, mais surtout logique. Après tout, quand on comprend les explications qu'on vous donne, il n'est pas difficile de les retenir.
« C'est une façon de faire comme une autre mais j'imagine qu'elle n'appartient qu'à toi. J'ai essayé de m'y intéresser, de plusieurs façon mais j'ai du mal à réussir. Pour tout t'avouer, en dehors des cours, je me contente de relire mes notes. Je n'aime pas la pratique alors je traîne un peu des pieds lorsqu'il s'agit de me prendre en main et de plonger mes mimines dans la terre. »
Bien vite, je me rends compte que je dois lui donner l'impression d'être vraiment paresseuse alors que, au contraire, j'ai vraiment envie d'apprendre, de comprendre cette matière qu'est la botanique. Alors bien vite, je me redresse et me reprends :
« Mais je compte bien prendre tes explications en compte et en faire bon usage, vraiment ! Je suis très motivée ! »
Poings serrés, visage concentré, je donne vraiment l'impression d'être sincère. Et c'est le cas ! Et tandis que je m'apprêtais à prouver davantage mes paroles, j'entends subitement des échos provenant des autres tables. Curieuse, je me tourne pour découvrir une forme étrange, appartenant à ce qui semble être un fantôme. Surprise, je le regarde la bouche en "O" et les yeux écarquillés. Ca mériterait une photo, tiens ! Je l'écoute parler sans l'interrompre, sans omettre de remarquer à quel point il était bavard ! Pas la peine de songer à en placer une puisque, une fois son monologue terminé, il repart comme il est arrivé. Tiens donc... Je remarque également que sur son passage, il laisse une atmosphère douce et chaleureuse. Par réflexe, je lève les yeux pour constater que le plafond est semblable au printemps, ensoleillé et apaisant. Dès lors, un large sourire apparaît sur mon visage et, avec beaucoup de culot, je laisse échapper :
« Je me demande bien lequel de nous deux est le plus bavard ! »
HRP:
C'est super long, j'espère que c'est pas un souci. XD
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