Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

Partagez
 

 fake (ursula)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Invité


Anonymous





fake (ursula)
15.07.16 2:16

FAKE
À force de serrer les mâchoires, elle pouvait sentir la tension se faire douloureuse et dérangeante, à mesure que sa gorge se serrait ; la vue à présent floue et les larmes piquant ses yeux, elle suivait l'un des murs des catacombes, ses doigts effleurant la pierre froide tout en pressant le pas. Ça n'était pas dans ses habitudes de venir ici, surement pas seule du moins, et jamais de son propre chef. Quoi que jamais devenait tout à coup une affirmation prématurée, étant donné que sa marche rapide (voire même précipitée) la menait directement vers les cachots.

Un lourd soupir fila entre ses lèvres lorsque finalement elle s'immobilisa, une fois certaine que personne ne la verrait. Ça n'était pas pour rien après tout qu'elle était venue ici, la pénombre ambiante tout juste brisée par la flamme d'une torche étouffant sa présence ainsi que le moindre bruit alentours. Mais même une fois sa solitude assurée, la semi-vélane peinait à réellement exprimer le chagrin qui pesait lourd sur sa poitrine, ravalant encore ses pleurs pour se murer dans un silence contrarié.

Oh, elle n'aimait pas qu'on puisse si aisément l'atteindre alors qu'elle pendait toutes les précautions possible pour sembler inatteignable – à croire que ça n'était pas suffisant, ou la rendait alors plus vulnérable encore, si tant est qu'on sache où appuyer. Et cette fois-ci, ça n'avait pas été compliqué à vrai, il avait suffi de remettre en doute l'authenticité de son amitié avec Ursula, insinuant que son charme y était pour tout, et ce qu'elle était pour rien. Pourtant, ça n'était pas la première fois, mais ça faisait toujours mouche, et surtout, toujours mal. Parce que ça réveillait de vieux doutes dont elle ne voulait pas, des interrogations qui n'avaient pas matière à exister. Julianne ne voulait pas y penser, mais c'était déjà trop tard, et refusant qu'on la voit en de si misérables dispositions, avait pris la fuite avec quelques insultes, en profitant par la même occasion pour fausser compagnie à sa meilleure amie – elle saurait probablement où la trouver, de toute façon.

Pour l'heure cependant, elle voulait juste que ça passe, ne plus avoir l'impression d'étouffer à cause de ses propres doutes et sécher les larmes qui avaient fini par dévaler ses joues. Oh, ainsi assise contre le mur, ses bras enserrant ses genoux et son visage niché contre eux, elle avait juste l'air d'une enfant perdue, une pathétique créature trop fière pour accepter de perdre la face en public. Et une idiote tout sauf rassurée par le lieu qu'elle avait choisi comme refuge, chaque craquement et grincement lui tirant un frisson ou un sursaut.

Elle n'aurait pas pu choisir les dortoirs, non?
Revenir en haut Aller en bas


Invité


Anonymous





Re: fake (ursula)
17.07.16 1:57


La remarque avait fait mouche, et ni une, ni deux, Julianne s'était volatilisé comme par magie -enfin, non, justement, sans aucun artifices, et encore moins sort. Elle devrait présenter ces deux abrutis à son père; si elle n'était pas restée coi fasse à la connerie qu'ils venaient de sortir et perdu tous ses moyens lorsque Julianne avait fui, ni attendu trop longtemps, peut-être qu'elle aurait pu le rétorquer, zing ! Une bonne répartie pour remettre ces stupides sorciers à leur place, mais tout ce qui réussi à sortir alors qu'elle serrait les poings, prise de court par tout, la colère bloquant sa gorge, fut un pathétique « Vous-- » suivit d'une râle, avant de détaler à son tour. De toute manière, Julianne les avait déjà suffisamment arrosé avant de prendre ses jambes à son cou, et elle avait déjà perdu trop de temps à rester planter là la bouche ouverte comme une ahurie: une seconde à peine réussirait à lui faire perdre son amie au détour d'un couloir, et elle était suffisamment bien placée pour savoir que le chagrin donne des ailes. Ou en tout cas des pattes de lapins.

Heureusement, courser des lapins, ça rentrait droit dans ses cordes, et même de loin, elle aurait eu de la peine à ne pas remarquer la chevelure dorée de Julianne contre la pierre grisâtre. De plus, le chemin des catacombes étaient imprimés dans sa tête, et à peine eut-elle remarqué dans quelle direction elles se dirigeaient que s'y rendre se fit presque automatiquement. Ce qui devint beaucoup plus difficile lorsqu'elles s'engouffrèrent dans l'obscurité. Ursula se surprit à tâter le mur dans sa course, comme si un foutu interrupteur allait passer sous ses doigts, dans ce vieux château ! Elle n'avait plus trop de choix que de suivre les bruits de pas et la silhouette mal éclairée, les siens devenant plus hésitant en réalisant qu'elles ne se dirigeaient pas du tout vers leur salle commune, jusqu'à s'arrêter complètement, le silence l'enveloppant immédiatement, à l'exception du crépitement lugubre des torches et, très lointainement, à peine audible, un reniflement, à peine. Heureusement que son amie n'était pas du genre à partir en sanglot assourdissant; rien que d'imaginer des pleurs retentir entre les murs, l'endroit lui filait encore plus la trouille, et c'était pas rien d'être censé être habitué depuis le temps.

Enfin, ne pas s'habituer à la présence de cachots dans son école, c'était bien la preuve qu'elle n'avait pas encore perdu la tête. Et pourtant, c'était pas faute d'y avoir passé du temps, mais c'était justement parce que c'était flippant, et digne d'une couverture des quelques albums de métal qui traînaient sur sa table de nuit, à la maison -et ce serait un mensonge que de cacher qu'elle les avait plus acheté pour ladite illustration que la musique, parce qui est-ce qui achetait encore de la musique au 21e siècle pour une autre raison ?

Les sorciers, probablement.

Ursula pénétra à pas de loup dans les cachots, dérangeant à peine la quiétude, si bien qu'elle aurait pu être confondue à un courant d'air, remontant son capuchon alors qu'elle s'enfonçait dans la pénombre. Déjà, elle remarquait à nouveau la chevelure brillante de Julianne -pas le meilleur atout pour réussir à se cacher dans l'obscurité, contrairement aux siens. Et si elle aurait dû la consoler, c'était chose plus facile à dire qu'à faire -habituellement, c'était plutôt le contraire. Elle, elle n'était déjà pas très douée pour démêler ses propres problèmes, alors trouver les mots… Elle se voyait déjà s'asseoir à ses côtés et traiter ces types d'imbéciles, et finir par de nouveau plus se plaindre des sorciers que réconforter sa meilleure amie, et le réaliser trop tard. Alors oui, peut-être que se faufiler dans la cage à proximité et saisir les barreaux entre ses doigts cireux, avant de prendre la voix la plus pathétique et désespérée possible pour chouiner « Juliaaaanne » était plus brillant pour lui foutre la pétoche que la consoler, mais hey, mieux que pleurer, non ? « Pardon Juliaaanne, on est désolé, s'il-te-plaît ne nous laisse pas pourrir iciiii » Ursula ne se savait pas très brillante actrice au-delà d'assistante en herbe sur jouée, mais elle trouvait les lamentations imaginaires de ces crétins très convaincantes: elle faisait même des voix différentes pour bien distinguer ces andouilles. « On a dit ça parce qu'on a pas d'amiii Juliaaaanne, on sait pas ce que c'eeeest, pitié ne nous impose pas ton indifféreeeence. » Dur de louper le sniffement caractéristique de son rire, mais ça l'empêcherait pas de continuer. « C'est à cause de mes mommy issuuuues » Ha, ça elle aurait voulu y penser avant, ça aurait probablement fait mal. « Qu'est-ce que tu vas faire de nooous ? »
Revenir en haut Aller en bas


Invité


Anonymous





Re: fake (ursula)
17.07.16 3:09

FAKE
Trop occupée à ressasser son amertume, son chagrin se dressant comme un mur infranchissable l'éloignant de son usuelle bonne humeur, elle n'avait rien remarqué. Non, tout ce qui existait présentement étaient ses doutes stupides mais bien trop convaincants, et les larmes qui roulaient sur ses joues – rien de plus frustrant alors qu'elle détestait pleurer. Surtout à cause d'imbéciles pareils, surtout à cause de ce qu'ils avaient osé dire. Mais ça l'atteignait à chaque fois, au lieu de s'en retrouver immunisée. Une réflexion qui réussit à tout sauf la consoler, pour sûr.

Alors lorsque le timbre de son amie retentit – même en prenant cette voix elle la reconnaitrait entre mille – un léger sursaut agita ses épaules avant qu'elle ne redresse la tête, plissant les yeux pour tenter de reconnaître sa silhouette malgré la pénombre. Pas un mot ne lui échappa, un sanglot la forçant à renifler de la façon la moins charmante possible. C'était là une façon bien originale de tenter de la réconforter, et à défaut de réellement lui fait oublier son chagrin, ça finit par lui tirer un rire – le genre à moitié gâché par ses pleurs, mais tout de même.

Déglutissant, et malgré tout un peu embarassée qu'elle la voit dans cet état, la blonde eut tôt fait de détourner le regard, un sourire pourtant étirant ses lèvres. « Eh. Vous laissez là surement. » Un vague rire encore, ses doigts tremblants essuyant ses joues avec empressement et une pointe de frustration, tentant de reprendre un semblant de sa contenance. « C'est pas comme si des tâches dans votre genre allaient manquer à qui que ce soit. » C'était plein d'amertume et à moitié sérieux, parce qu'elle riait encore.

Et puis, le silence revint, brisé par un reniflement, puis un autre. Un « merci » soufflé entre deux profondes inspirations, avant de poser à nouveau son regard sur Ursula, cherchant des mots qui ne venaient pas. Ou qu'elle n'osait peut-être pas prononcer. « Et— désolée. Pour ça. » Mordillant sa lèvre, la voilà qui se concentrait plutôt sur un pli de sa robe, lissant le tissu pensivement. Oh, Julianne se sentait profondément idiote, et à bien des niveaux ; d'avoir l'espace d'un instant douté de leur amitié, et d'être incapable de chasser lesdits doutes. Parce qu'ils étaient là, encore et toujours, cherchant à s'échapper. « Mais— c'est des conneries, hein? » Et maintenant elle craignait qu'elle se vexe, s'en voulait à peine les mots avaient-ils franchit la barrière de ses lèvres. « J'doute pas de toi, ok. C'est leur faute. Ils sont cons et— » Un reste de sanglot l'interrompit, ses épaules frissonnant. Oh, et il faisait frais ici, toujours plus que n'importe où ailleurs dans le château.

Finalement, la voilà qui se relevait, reprenant toute sa hauteur non sans légèrement vaciller, pour venir se planter devant la cage et faire face à la brunette, ses yeux rougis portant encore les traces de ses pleurs, tout comme sa moue boudeuse. « C'est pas que je veux cracher sur tes talents d'actrice, mais un câlin, ça serait nice. » Ca avait été dit en effleurant ses doigts des siens, l'ombre d'un sourire naissant sur ses lèvres. « C'est possible? » Elle pouvait pas lui refuser ça.
Revenir en haut Aller en bas


Invité


Anonymous





Re: fake (ursula)
18.07.16 23:42


A la révélation de la terrible sentence prononcée par la oh-so-terrible Julianne, elle se pendit aux barreaux, ses lamentations horrifiées plus vraies que natures retentissant bien au-delà du cachot. Le genre de bruit qui lui aurait fait trembler les genoux si elle se trouvait encore dans les couloirs, et surtout si elle n'avait aucune idée de qui était en train de brailler dans un lieu aussi sinistre. Et les rires de son amie faisait une bonne addition à l'horrible scène qui se déroulait présentement. Ursula aurait pu continuer de chouiner encore longtemps si la blonde n'était pas aussi rapidement sorti du jeu; c'est qu'elle commençait vraiment à s'amuser, elle, mais l'objectif principal semblait avoir été atteint, donc elle pouvait arrêter de se balancer aux barreaux comme un cochon pendu. Puis ça l'aurait foutu carrément mal de continuer à beugler pendant que Julianne s'excusait -de quoi, lui avoir fait courir dans tout le château et se foutre la pétoche toute seule au sous-sol ? Psht, no big deal. « Hey. T'inquiète pas pour ça. » Peut-être que la brunette réfléchissait pas assez loin, m'enfin, ça lui empêchait de se prendre la tête comme Julianne, et vu le silence qui se réinstallait, elle avait pas fini de le faire avec cette histoire, même après avoir condamné ces deux andouilles à une éternité aux cachots. Pire encore, sa mise en scène avait à peine réussi à sécher ses larmes quelques secondes. A quoi elle s'attendait, en même temps ? Qu'une farce stupide lui fasse tourner la page ? « Jules … » Bien sûr, ça avait quelque chose de vexant de lui demander ça. C'était comme donner une bonne raison aux autres de mettre en doute leur amitié, tout ça à cause du soi-disant charme des vélanes. Et puis merde, et si c'était le cas, qu'est-ce que ça changeait ? Elles en étaient pas moins amies, pas vrai ?

Heureusement que Jules n'avait pas besoin de grand chose pour la faire souffler du nez. La sorcière tendit les bras à travers les barreaux, les agitant de chaque côté de son amie. « Est-ce que tu es en train de remettre en question ma capacité à faire des câlins en étant enfermée ? » Elle la ramena contre la cage, et le résultat était à peu près aussi confortable que ce que l'on pouvait imaginer, et complètement ridicule -quoi que, potentiellement extrêmement dramatique, si elle avait réellement été emprisonnée et attendait dans le couloir de la mort. « T'as oublié d'où je viens ? » Blague à part, ces idioties qui s'étaient insinuée dans la tête de Jules continuaient à tourner dans la sienne, et son étreinte se resserra  sensiblement malgré les barreaux, la tête appuyée contre le métal frais. Elle se trouvait soudainement bien silencieuse. « C'est rien d'autre que des conneries Jules. » Peut-être qu'elles devraient vraiment aller enfermer ces crétins dans les cachots et les laisser-là. Elle se fichait bien de faire perdre d'avantage de point à sa maison -et si l'on avait pas parlé d'Ursula, ça aurait été une preuve suffisante de leur amitié, mais ces histoires de coupe lui important déjà peu à la base. Un lourd soupire perturba les grains de poussière flottant dans la pénombre, tandis que ses doigts dessinaient des cercles dans le dos de la blonde.  « On n'a pas besoin de leur avis de toute façon. »
Revenir en haut Aller en bas


Invité


Anonymous





Re: fake (ursula)
19.07.16 0:15

FAKE
« C'est pas mon genre, j'oserais pas. » Il y avait un semblant d'espièglerie dans ces mots-là, s'accordant plutôt bien avec son sourire qui n'avait pas tardé à s'étirer un peu plus. Et un autre rire la quitta quand elle l'attira contre elle, la fraicheur du métal des barreaux pas exactement la bienvenue. Elle ne protesta cependant pas, bien autre contraire, semblant être capable de se contenter du moindre contact entre elles, ses mains venant justement se perdre sur ses flancs, après s'être battues contre les plis de sa robe de sorcier – définitivement peu pratique qu'importe la situation.

Elle-même s'était tue, concentrée à la fois sur l'étreinte et sa respiration, tentant d'occulter les restes de son chagrin ; pourtant son souffle restait légèrement vacillant tandis que ses prunelles pâles scrutaient l'obscurité derrière son amie tout en restant attentive au moindre de ses gestes et paroles. « T'as raison, je— désolée. » Mordant sa lèvre, un soupire frustré fila, ses mèches blondes suivant le mouvement négatif de sa tête. Oh, elle n'avait pas manqué la façon qu'elle avait eu de la ramener un peu plus contre elle – du moins autant que les barreaux le permettaient – et n'avait pu qu'en sourire malgré le ton morose de leur conversation.

« Je sais pas ce que je ferais sans toi, sweetie. » Murmuré à mi-voix, la quiétude des lieux à peine dérangée par leur présence, la voilà qui lissait quelques mèches sombres, son regard présentement rivé sur elle – une vue cent fois plus agréable que ces cachots humides.

Et quelques minutes passèrent encore avant qu'elle ne reprenne la parole. « J'ai pas vraiment envie de bouger d'ici pour le moment. » La voilà qui reculait finalement, cherchant son regard du sien. « Tu restes avec moi? À moins que t'aies déjà un truc de prévu. » Julianne était d'humeur bougonne à présent, et vu la moue boudeuse qu'elle arborait, il était évident qu'elle avait besoin de sa présence à ses côtés. Ce qui ne l'empêcha pourtant pas de rompre totalement leur contact, mais pour très peu de temps à vrai dire : juste celui d'atteindre la porte de la cage où Ursula était prisonnière, le grincement de cette dernière lui tirant un sursaut, ne pouvant que la faire se sentir plus idiote encore. « Et j'oserais jamais douter de ton talent pour les câlins, qu'importe la situation, mais— » Les mots restèrent suspendus l'espace d'un instant, accompagnés d'une lueur amusée dans le regard, de quoi chasser même juste un peu son chagrin « —ils sont quand même mieux quand y'a pas une cage entre nous. » Et ce fut sans lui demander son avis qu'elle la tira à nouveau contre elle, son propre dos prenant appui sur la pierre froide et poussiéreuse. Le tout accompagné d'un rire à peine étouffé.
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé







Re: fake (ursula)

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» to fake tenderness / Alexander - finiiiie
» Ready, set, go away | URSULA
» FREAKS & GEEKS | Ursula

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Beginning :: Le ministère :: La Corbeille :: Corbeille Rps-
Sauter vers: