[ÉPREUVE #3] Bande de femelettes !

« A peine Louise avait-elle chassé un épouvantard qu’un second arrivait. Y avait-il une fin à ce labyrinthe ? Quel était le but, de les lancer ainsi au suicide ? Ils auraient du les prévenir des dangers, pour qu’ils puissent s’y préparer. Enfin. Le chassant d’un énième riddikulus doublé d’un sort de projection la serpentarde avait saisi la main d’Olympe pour s’avancer un peu plus loin dans les sombres couloirs. Si les autres ne voulaient pas la suivre ce n’était pas bien grave, ils étaient entre de bonnes mains; elle en était certaine. « Ça va aller, hm ? » Avait-elle souri distraitement à sa cadette, tachant de se montrer rassurante; ne faisant attention aux araignées grimpant sur ses jambes.

Elles allaient trouver.

« Finissant par chasser les araignées d’un coup de baguette, Louise avait accéléré. Les cris au loin, les battements d’ailes et bruissements de feuilles ne lui disaient rien. Vraiment, rien. Et si se défendre ne la dérangeait pas, évoluer en équipe s’avérait bien plus compliqué de prévu. Ils étaient plus facilement repérables, s’aidaient mais aussi s’effrayaient, se ralentissaient. Pourquoi ne leur avait-on pas demandé de s’aventurer seuls ? Pour pouvoir protéger les cadets ? Car personne n’était infaillible ? Certains avaient-il été rapatriés, blessés ? Sans doute. Que feraient-ils si une chimère surgissait ? Qui était préparé, oui; pour affronter une telle créature ! Il y avait déjà eu cet horrible cadavre, ces nombreux épouvantards : qui pouvait bien les attendre ? Qu’avaient-ils manqué, loupé ?

Raffermissant sa main sur celle d’Olympe; elle avait continué d’avancer, amplifiant son lumps.

Qui s'était éteint.
Hein ?

Il avait vu cette énorme araignée lui passer dessus avant de foncer vers la créature, et il se demanda un instant de quoi il avait eu le plus peur. C'était possible, d'avoir un patronus aussi horrible ? Il avait grimacé, un regard entre la surprise et la terreur. Il en était resté un instant bouche bée, aussi. Lui s'était déjà demandé, à quoi ressemblerait le sien — surement une fourmi, comme l'était sa forme d'animagus (c'est peut-être aussi ce qui le bloquait un peu, peut-être). Rosabel Northrop avait eu de cette prestance rare, et aussi avait-il lancé un sourire amical alors qu'elle se retournait vers lui, peut-être pour la remercier de lui avoir sauvé la vie; quoi qu'elle ne devait en être qu'à moitié consciente. Elle fut magnifique un instant, avant qu'une coconut venue de nul part vienne s'abattre sur son crâne (il avait alors plusieurs fois cligné des yeux, se demandant si tout ça était réellement réel ou si une malédiction de noix de cocos était tombée sur leur équipe). Anton avait laissé s'échapper un rire incertain au commentaire de Kieran — car était-il seulement certain de quelque chose, à ce stade de la nuit, à ce stade de leur progression inexistante. "On peut la laisser là." avait-il plaisanté. Et c'est d'ailleurs surement ce qui avait une nouvelle fois attiré le Moremplis — n'étaient-ils pas ces créatures qui n'attaquaient que les personnes endormies, prête à les manger ?

Kieran et Arthur ne semblaient pas du tout intéressait par ce qu'il se passait de ce côté; et Anton était bien incapable d'envoyer un patronus, du moins en était-il trop convaincu pour même essayer oser. Il avait, par reflexe, envoyé un Wadiwasi sur les deux noix de cocos au sol en direction de la créature pour la retarder, avait attrapé Northrop sur ses épaules en la portant tel un sac à patate (peut-être cela lui rappelerait quelques souvenirs) et il s'était mis à courir. "Les patronus servent à rien !" avait-il commenté dans sa course, priant pour trouver la sortie rapidement.