Jus de Myrtle ( end )

Myrtle Amber Jackson

Il est évident que Myrtle vient d'une famille riche. Il émane d'elle une certaine prestance qui indique que toute sa vie elle a mangé avec l'argenterie familiale. Puis, elle ne se cache pas. Parce qu'elle n'a pas honte. Elle est fière de ce qu'elle est, du fait qu'elle soit une née-moldue aussi. C'est la fierté d'avoir accompli ce qu'on attendait d'elle. Puisque Miss Prudence, la mère de Myrtle, malgré sa condition de moldue a, et ce depuis toujours, su que sa fille deviendrait une sorcière. Cependant l'idée qu'elle se faisait du monde de la magie était plutôt erronée. S'en est suivi pour Myrtle un déballage continu de bizarrerie. Comme boire du jus radis une toutes les deux pleine lune à minuit afin de renforcer les pouvoirs. Mais, s'il serait évident que dans ce milieu la jeune Myrtle soit devenue folle. Il n'en est rien. Au contraire, elle a pendant longtemps pensé Miss Prudence folle. Ce qui n'était probablement pas complètement faux.
Le milieu dans la quel a grandi Myrtle l'a façonné. Elle a ce regard perçant qui semble vous juger à chaque instant. Elle a ce paraître froid qui peut s'avérer repoussant. Et puis, elle a cette manière si polie de repousser les gens avec un sourire qui fait souvent peur. On pourrait dire qu'elle est méchante. Elle l'est. Elle dira ce qu'il y a à dire dans le plus grand des calmes. Blessante. Le sarcasme est comme une seconde nature pour elle. Il est naturel. Il est vrai. Myrtle n'est pas fausse. Myrtle est honnête à sa façon. Elle a juste perdu le tact qui lui permettait de prendre les gens avec des pincettes pour ne pas les froisser. Parce que maintenant les froisser est le cadet de ses soucis. Ce n'est pas son problème. Elle n'a pas peur, elle n'a jamais eu peur.
On ne l'apprécie pas. Souvent à cause de son attitude envers les gens. Cet air si souvent supérieur qu'elle prend ; parce qu'elle sait que ses origines ne l'ont pas empêchée d'être douée. En outre, il y a ses fantaisies. Celles qu'elle a hérité de Miss Prudence. Ce jus de citrouille qu'elle s'efforce de boire chaque matin. Une habitude qu'elle n'a jamais cherché à perdre. Mais ce qu'il y a de plus irritant chez elle – si on considère son sarcasme surmontable – c'est cette faculté qu'elle a de ne jamais parler d'elle. Par là il faut comprendre qu'elle ne se contente pas d'éviter les discussions sur la famille. D'une manière générale la seule chose qu'elle fait savoir, c'est son agacement. Myrtle n'apprécie pas les gens. Au début, c'était peut-être parce que les gens ne l'appréciaient pas. Ce qui devait être le fruit de son comportement, elle qui n'avait jamais eu a mettre les pieds dans une école, et ainsi de fouler le même sol que les manants. Mais maintenant, c'est elle qui les repousse. Parce qu'elle a été blessée d'avoir trop essayé. Maintenant, ce qui la dégoûte le plus chez les gens, c'est le contact. Malheur à qui la serrera dans ses bras transpirant sans y avoir été invité.

Il était a peine dix heures, et pourtant, il faisait déjà si chaud. Les glaçons qu'avait apportés Lucie étaient déjà fondus. L'air qui soufflait était humide. L'odeur de la transpiration arrivait trop rapidement. Et les enfants ne cessaient pourtant de galoper. De sauter. De s'agiter bruyamment. Et malgré l'ombre apportée par les arbres rien n'y faisait. La chaleur était étouffante. Août était sans l'ombre d'un doute la période que Miss Prudence détestait le plus. Mais puisqu'il fallait se montrer au voisinage, elle s'armait de son éventail et affrontait le monde chaque matin de neuf à onze heures. Le temps que son enfant puisse profiter de la période la plus fraîche de la journée avant de vaquer à de plus importantes tâches. Comme sa bonne éducation.

Et il fallait savoir que la bonne éducation de la jeune Myrtle comprenait beaucoup d'éléments. D'une part, puisqu'il fallait honorer son sang bourgeois, il lui fallait connaître les bonnes manières. Qu'elle sache donc se tenir à table tout en sachant correctement utiliser les divers ustensiles qui servaient à manger le repas. Une bonne part de cet apprentissage comprenait aussi des formes basiques de politesse, pour ne pas avoir l'air rustre lors des soirées organisées par la familles. Aussi, puisqu'elle était la seule enfant de la famille Jackson, il fallait qu'elle impressionne. Qu'elle impose sa valeur. Ainsi, on lui enseigna le violon ; qui aux yeux de Miss Prudence était encore plus noble que le piano, et personne n'oserait s'aventurer à la contredire. Mais en plus du savoir commun ( lire, écrire, compter ), il y avait autre chose que Mère désirait faire connaître à sa fille ; la sorcellerie.

Miss Prudence était tout ce qu'il y avait de plus moldu. Et Arthur, son mari était sans doute ce qu'un sorcier appellerait, le moldu dans toute sa splendeur. Et ce malgré le fait qu'il soit à la tête d'une multinationale populaire dans ce monde. En effet, Miss Prudence était ce genre de femme qui ennuyée se cherche un « hobby ». Dans son cas, ledit hobby fut la magie, et plus généralement tout ce qui pouvait bien toucher au surnaturel. Ce fut pendant sa grossesse qu'elle s’intéressa à la chose. Elle fut contrainte de rester coucher afin de ne pas perdre Myrtle. Alors, elle lut beaucoup, refusant catégoriquement de s'abrutir devant la télévision, car ce n'était pas digne de son rang. Alors, elle tomba sur divers article traitant de voyance, d'occultisme. Ce fut pour elle un déclic. Elle savait que son enfant serait spéciale. Bien qu'elle n'eut pas forcément tort, ce qu'elle entreprit la rendit si loin de la vérité. Elle se créa un groupe de personne comme elle ; fasciné par l'étrange. Ainsi, elle se mit à collectionner les pierres en tout genre. A fabriquer divers mixture au goût tantôt passable tantôt impossible. Bref, son hobby était devenu bien plus. Elle vivait magie. Elle respirait magie. Elle mangeait magie. A moins que ce fut que de l'étrangeté.

Néanmoins, pour Myrtle qui ne connut rien d'autre que cela, avec depuis toujours Madame Écureuil ( à noter que ce serait le nom même en anglais du personnage ) venant tous les jours lui enseigner ce qu'elle savait des mystères de la magie et de ses sous branches. Il n'y avait rien d'anormal à boire du jus de radis au déjeuner. Même si Myrtle préférait le jus de citrouille. Elle n'avait pas vraiment le choix, il fallait qu'elle suive les exigences. Elle était une Jackson. Il ne fallait donc surtout pas qu'elle s'écarte du droit chemin imposé. Par chance, parmi toutes les fantaisies de Miss Prudence, il y en avait une qui plaisait à Myrtle. Le violon. Plus elle grandissait, plus il lui devenait naturel d'en jouer. Et plus il lui était plaisant de s'en servir. La musique avait sur elle plus que tout un pouvoir apaisant sur elle. Le monde dans lequel elle évoluait avait beau lui plaire. Elle n'était pas victime comme tant d'autres enfants riches d'une passion pour la normalité. La normalité, c'était sa vie. Le reste n'avait que peu d'importance. C'était sans doute parce qu'elle n'avait pas souvent l'occasion de côtoyer le monde extérieur.

En grandissant, Myrtle crut de moins en moins aux histoires de sa mère. Et malgré son absence quasi permanente, elle se sentait plus proche de son père après tout. Il était son père. Il était son modèle. Il était, contrairement à Miss Prudence, synonyme de la réalité qui l'attendait une fois qu'elle serait suffisamment grande. Il était réaliste comme elle tendait à le devenir elle aussi. On ambition était différente de celle de sa mère. Myrtle voulait devenir quelqu'un. Elle ne serait jamais femme au foyer. Myrtle comptait travailler et se forger un nom. Elle était ambitieuse l'enfant.

Cependant pendant qu'elle grandissait, Miss Prudence s'impatientait. Elle ne semblait vraisemblablement pas comprendre pourquoi son enfant ne faisait toujours pas preuve de sa magie. Cette idée la hantait. Jour et nuit. Si bien qu'elle se mit à  travailler la question pendant des semaines. Des heures durant. Madame Écureuil à ses côtés, qui semblait tout aussi incrédule. Malgré qu'elle soit le centre de cette agitation, Myrtle se trouva délaissée. A l'époque, elle n'était encore qu'une fille à maman. Pas si dégourdie, et du surtout bien incapable de se débrouiller seule. Elle n'avait encore jamais eu à le faire. Il y avait toujours eu Miss Prudence derrière elle pour la porter. Mais maintenant, alors qu'elle avait douze ans, elle se retrouvait seule. Il lui fallut grandir d'un coup. Elle n'avait pas d'amis, car cela prenait trop de temps, et qu'elle suivait deux cursus à la fois. Le classique, comme tout le monde, et puis le spécial ; celui que Miss Jackson avait mis en place. La jeune adolescente qu'elle était n'avait pas encore le courage de dire non. Ainsi, malgré son ennui et l'absence de sa mère pour l'assistait, elle suivait toujours les cours de l'inoubliable Madame Écureuil.

Cela faisait déjà un an que rien n'évoluait. Miss Prudence apportait plusieurs fois par jour différente mixture dont il valait mieux ne pas connaître le contenu. Il était rare que la jeune Jackson ait à la boire, bien souvent, elle apportait le becher aux toilettes pour le vider. Seulement, parfois, elle insistait pour rester et constater les effets immédiats. Ces derniers se concluant souvent par la maladie. Néanmoins, un soir aux alentours de deux heures du matin, Myrtle fut éveillée par l'appel incessant de Miss Prudence qui semblait incapable de s'arrêter. Il s'avéra qu'elle avait trouvé la solution. Il lui fallait un cheveux de sa fille pour que la potion soit efficace. Alors, ledit cheveux passa le reste de la nuit à bouillir avec le reste d'un mélange aux couleurs étranges et à l'aspect plus que repoussant. Il fut décidé qu'il serait bu le lendemain avant le jus de topinambour.

Et la potion fut efficace.

Pour la première fois, Miss Myrtle avait créé quelque chose d'efficace. Si efficace que ce fut immédiat. La si jolie chevelure brune de Myrtle se métamorphosa en une crinière blanche insipide. Mais Miss Prudence était satisfaite. Elle était persuadée que le cheveux avait tout changé. Sa fille était magique. Elle en avait la certitude désormais. Cet instant marqua pour Myrtle un certain moment de rupture. Celui de l'enfance à l'âge adulte. Lorsqu'elle réalisa qu'elle était défigurée, elle fut blessée. Elle avait peur. Elle ne voulait pas ressemblait à ça. Elle s'aimait tant avant. Qu'allait dire père ? Faudrait-il qu'elle se teinte les cheveux jusqu'à la fin des temps ? Mais ce qui fut le plus dur c'était l'expression du visage de sa mère. Cet abandon face à la détresse de sa fille. Myrtle sut qu'à partir de là elle était toute seule. Il n'y avait plus personne sur qui elle pouvait compter. Elle était blessée au plus profond d'elle. Elle était si déçue. Elle avait perdu les couleurs de l'enfance.

Dès lors, il lui fallut se teindre les cheveux régulièrement. Encore plus lorsque Père était là. Elle ne voulait pas le décevoir. Elle ne voulait pas voir la déception sur les traits de son visage. Elle ne savait pas que ce calvaire prendrait rapidement fin. Lorsqu'ils reçurent la lettre de Poudlard. M. Jackson désapprouvait complètement cette école. Il ne comprenait pas plus que ça ne l'intéressait, il avait déjà tracé le fil de vie de Myrtle. Et :

« Cette école où l'on enseigne à devenir clown n'entre dans aucun projet viable. »

Pour lui, il s'agissait là, d'une blague de mauvais goût de Madame Écureuil qu'il désapprouvait tout autant. Par chance, Myrtle était née bien avant la rentrée, ce qui laissa à Miss Prudence le temps de convaincre Père. Sans demander l'avis de l’intéressée. Elle n'avait juste pas le choix.

Myrtle étant bien trop fière pour en parler. Mais elle appréhendait énormément cette rentrée. Pour la première fois elle serait en contact avec tant de gens. Pour la première fois, elle allait mettre les pieds dans une école. C'était énormément de nouveautés d'un coup. Et puis, il allait lui falloir se plier aux exigences d'un monde qui lui était inconnu et lui semblait très différent de celui de Madame Écureuil. Tout ça l'angoissait. Mais elle saurait se montrer digne. Il le fallait. Elle ne pouvait se permettre de décevoir son père qui avait pourtant finalement accepté qu'elle rejoigne cette école de fous.

Lors de sa première année, Myrtle se retrouva face à des problématiques qu'elle n'avait jamais envisagé. L'importance de se faire des amis. Et elle s'en fit, quelques uns. Très peu, mais étonnement rapidement. Elle s'adapta rapidement au milieu de la magie ; de la vraie magie. Déjà à cette époque, on ne l'appréciait guère. Elle avait au moins l'avantage d'être une mignonne petite première année. Les cours étaient bien plus passionnant qu'elle n'aurait pus le croire. Elle apprit d'ailleurs très vite, et à ses dépends combien Madame Écureuil était loin de la réalité. Se ridiculiser n'était pas le genre d'expérience qu'elle recherchait. Le plus étonnant ayant été de voir Miss Prudence, s'adapter plus rapidement qu'elle au système de hiboux notamment. Ainsi, au moins une fois par semaine Myrtle avait droit à sa petite lettre d'informations diverses de la part de sa mère. Généralement, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il n'y avait que lorsque M. Jackson y glissait un petit mot qu'elle s'y intéressait véritablement.

Cependant, ce matin-là, la longueur de la lettre la surpris, et alors, elle la lu en entier. Cette fois-ci les nouvelles n'étaient pas futiles. Et Myrtle aurait préféré ne jamais l'ouvrir. Outre les insignifiantes lignes de blabla. Il y avait ce paragraphe. Si petit que ça puissance en était décuplée. « Ton père est parti. Nous allons divorcer. Il ne veut plus te voir. » Voilà tout ce qu'elle en retint de cette lettre. Qu'elle venait de causer son propre malheur. Elle le savait que c'était de sa faute. La faute de cette école. La faute de sa mère qui l'avait poussée dedans. C'était la faute de l'univers. Mais surtout la sienne. Elle en avait bien conscience, peu importait ce que disait sa mère dans les lettres suivantes. Myrtle était la honte de la famille Jackson.

Pourtant, cette fois-ci elle réagit de façon tout à fait différente. Elle accepta tout. La douleur. La colère. La tristesse. Tout cela c'était elle. Et elle se servit de tout ça pour grandir de nouveau. C'était l'adolescence. Alors elle refusa. Elle refusa de courir après son père qui l'avait abandonnée. Elle refusa de se teindre les cheveux de nouveau. Et finalement, elle refusa de se laisser être faible face aux gens. Elle ne voulait plus souffrir comme ça. Alors, elle s'écarta peu à peu des endroits surpeuplés. Puis finalement, elle s'isola. Elle n'avait pas besoin de la pitié des gens. Elle ne voulait voir ce flot constant de regard compatissants si jamais elle parlait. Par dessus tout, avec le temps elle comprit qu'elle n'avait pas besoin de parler.

Myrtle savait qu'un jour elle serait quelqu'un. Et qu'alors il s'en mordra les doigts.

Généralement, on me connait sous le nom de Nana. Ou SpicyPotato. J'ai actuellement 19 ans, et je vais commencer des études en langues. Je vous connais parce que j'ai déjà été ici. Et c'est pcq vous êtes trop perf que je suis revenue. ( et aussi pcq je suis faible )( et du coup je craque trop facilement ) J'ai absolument pas terminé cette fiche et je suis so sry. En plus même le caractère m'a l'air kk. bref.
beaucoup de fluff et de love sur vos faces ♥

edit ; bon j'espère que tout est bon. perso je suis pas contente de mon histoire. m'enfin.