Histoire.
Il était une fois
Un bled pourri dans la banlieue Londonienne. Un homme étrange en quêtes d'affection en échange d'une poignée de billet et une femme avec quelques loyer de retards. Il a suffit de l'intimité d'une chambre et une contraception un peu foireuse pour que tout commence.
Niya petite fille
Erreur grossière. Indésirée. Mal aimée. Elle fait parti de ce décore un peu décrépis, les rebuts de l'humanité, les disgracieux qu'on cache au monde. De la vermine pourtant bien présente. Sa mère et ses origines étaient venus chercher une vie meilleurs, n'avaient trouvé qu'un peu de fatalité et quelques colis alimentaires par mois. La femme se vend pour l'alcool, pour les cigarettes, délaissant sa progéniture, un bon prétexte pour quelques allocations de plus. C'est comme ça, c'est la vie. Niya, la fille de personne, elle grandit dans un trois pièces aux murs humides et au relent de poubelles. Un taudis qu'elle appelle maison. Sa maison. Elle finit par s'y plaire, par s'y faire aussi.
Quotidien triste
Animé par la haine et la violence. On lui en veux d'exister, de respirer. On la punis pour ça. On la gave de colère, un peu de haine et de reproches. Elle déteste autant qu'on la déteste. C'est comme ça, c'est la vie. La seule qu'elle connaît, la seule qu'elle supporte. Elle grandit encore. Sept ans, presque huit. On lui donne un frère. Lui avait un père. Un déchet, comme tout ce qui traînait dans les parages. Au moins, il s'accordait parfaitement au décore.
Famille pathétique.
Brisée. Fausse. Une homme qui s'impose, domine d'un cris, d'un coup. Une nouvelle routine teintée de rouge et de quelques lumières dansantes devant ses yeux maintenant boursouflés.
Niya grandit. Niya s'en va.
Elle a dix ans, on l’emmène ailleurs. Loin de ce qu'on appelle sa mère, loin de cet homme qui s'imaginait son père. Une violence de trop. Une dispute de plus. Cette fois elle a répondu. La bouteille s'est brisée sur cet homme. Elle n’oubliera jamais son regard. La haine brillante sous le voile de sang carmin. Pourtant il n'a pas bougé. Il est resté là immobile. Figé. Elle ne veux pas comprendre, elle s'enfuit simplement.
Égarée.
La rue comme amie. Elle se fond dans le décore, celui des enfants placés, qu'on trimbale d'une famille à l'autre, qu'on oubli de temps à autres. Elle traîne. Elle survit. L'école n'est qu'un passe temps, elle préfère la vie de chien errant. Un bâtard parmi la meute. Ils sont comme elles, ils sont perdu. La rage comme amie, la rancœur comme soutien. La violence les anime, elle les fait vivre. Se sentir vivant en hurlant sa haine.
Les erreurs s’enchaînent.
Arrestation. Treize ans. Encore une enfant, pourtant déjà trop grandit. Délinquance, dégradation. La liste est longue, une fierté qu'elle porte bien haut. C'est la seule chose qui compte dans ce monde. Le sien, celui imbibé d'alcool, de gazoil et de tabac fumant. La rue a son propre monde, elle s'imaginait en être la reine. Mais la vie fait des erreurs. Bien vite, tout s'écroule.
Désillusion.
Elle ne comprend pas cette lettre. Ses yeux parcourent difficilement les lignes, les mots n'ont pas de sens. Tout ceci n'a pas de sans. Elle jette le papier. Elle le brûle sans remord. Qui serait assez stupide pour croire ça ? Sorcière. On lui connaissait bien des surnoms, bien des insultes.. mais celui là n'en faisait pas parti. Pourtant, on viens la trouver. On vient lui prouver. Elle n'a d'autre choix que d'accepter. Se résigner.
Un nouvel enfer.
Une nouvelle colère. Sa vie éclate, elle trouve quelques réponses dans l’amas de débit. Un père fautif. Coupable. Absent. Elle l'aurait tué, se félicite de n'avoir pas l'ombre d'un nom pour soulager sa colère. Mais c'est la vie, c'est comme ça. Elle découvre ce nouveau monde aux éclat aveuglant. Insupportable. Toute ces choses qu'elle a rêvé posséder. Elle les a désormais. Elle les rejettes, elle crache sur ce monde et tout le reste.
Un échec.
Quoi d'autre ? Balancé dans la foule, sans repères, un simple bout de bois en guise d'excuse. Elle échoue. Elle n'aime pas plus l'école qu'avant. L'alcool comme soutien, l'attention de quelques professeurs lui font faire quelques miracle. Il lui faudra une année de plus pour coller un peu plus au moule. Elle subit cette vie, elle s'enlise dans sa jalousie, sa haine. Elle revit quelques mois par ans. Là bas, dans sa rue, sa meute toujours là. On l'imagine loin.
La prison ou le cimetière.
Pour ces chiens, un destin déjà tout tracé. Mais elle reviens encore, elle se fait plus forte, plus violente pour qu'on se souvienne d'elle jusqu'à l'été suivant. Le monde sorcier lui a donner une assurance, les cellules ne l'effraient plus. Elle sera parti de nouveau. Elle rejoint une autre cage jusqu'à pouvoir fuir vers d'autres tourments.
D'autres erreurs.