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 en attendant la fin [PV Terrence]

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C. Avalon Poltergeist-G


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en attendant la fin [PV Terrence]
15.10.16 21:53




En attendant la fin, on essaie de sourire et de résister. On se prépare pour le chemin, on aperçoit l’arrivée; on fait ce qu’on peut pour exister.


en attendant la fin

avalon & terrence


« Seph, est-ce que le monde est plus beau d’en haut? »

La tête posée contre le mur froid, Avalon laisse ses boucles blondes couvrir ses joues humides. Les yeux fermés et le coeur ouvert, elle écoute sa respiration tremblante s’échapper de ses lèvres, et la douce résonance de ses faibles sanglots. Elle devrait travailler, elle devrait retourner dans le dortoir. Se lever et repartir, avec l’assurance qu’elle emprunte et la nonchalence qu’elle n’a pas. Avalon devrait bouger, Avalon devrait courir.

Mais non.

Assise sur les marches en pierre, elle regarde ses petite mains tenir ses manches et triturer le tissu. Ca doit passer. Ca passe toujours. Et pourtant, rien n’a l’air de la faire arrêter de pleurer, de la pousser à se lever. Parce qu’elle est  déçue d’elle-même; elle était si fière d’avoir tenu bon si longtemps, de ne pas avoir replongé. Son petit château de cartes s’écroule au fil de ses larmes.

Avalon aimerait parler à quelqu’un. Son père, peut-être. Elle avait toujours été plus proche de son géniteur, et peu de personnes au sein de l’école connaissait sa condition. Elle n’aimait pas en parler. Elle n’aimait pas voir la pitié, elle n’aimait pas les regards en coin, les murmures et les sourires compatissant. C’est trop demander d’être vu pour c’qu’on est? Avalon soupire, amère et fragile. La rancoeur au bout des lèvres; rancoeur envers elle-même. Elle aimerait tant changer, profondément, tourner la page et tout oublier. Tourner la page. C’était si beau d’en rêver.

Un bruit de pas et Avalon sursaute brusquement. Elle devait être seule. Personne n’était censé la surprendre dans sa solitude, personne n’était censé voir son visage humide et suppliant d’indulgence. Elle aurait pu se lever et s’en aller discrètement si ses jambes n’avaient pas cedé de longues minutes plus tôt. Tout n’aurait pu être qu’une vague peur d’une intimité presque violée si elle pouvait encore s’enfuir. Mais elle est coincée sur les marches de pierre, si naturelle et si secrète. Si dénudée.

« Y a quelqu’un? » Elle maudit sa voix pour trembler, se maudit d’avoir l’air si détruite, si fragile. Et même si elle passe un rapide coup de manche pour effacer les larmes sur sa peau, elle sait à quoi elle ressemble.


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Terrence Ziggler


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Terrence Ziggler





Re: en attendant la fin [PV Terrence]
16.10.16 2:01

EN ATTENDANT LA FIN
ft. C. Avalon Poltergeist
Il a besoin de s'isoler. Encore plus dans le contexte actuel. Ce dortoir commun, ça lui réussit peu. Trop bruyant, étouffant et à l'image même du Poudlard actuel : contraint et désorganisé. Autant que possible, il passe ses heures entre les cours à lire, écrire, marcher dans les différents recoins de l'établissement. La Salle des moldus n'est plus accessible et il ne peut donc plus y retrouver son havre de paix, les parties de consoles et se vider la tête comme il le faisait auparavant. Il songe d'ailleurs que cela fait quelques temps qu'il n'a pas croisé ce cher Irving… il se demande bien ce que ce dernier pense de ce feu indestructible qui hante désormais la salle où ils se croisaient souvent.

Enfin... là il lui faut trouver un nouveau point de réclusion. Son sac besace sur l'épaule, vêtu de son uniforme de Serpentard, il marche un peu à l'aveugle. Ses pieds l'ont guidé vers l'une des tours. Il ne s'appesantit pas plus que ça de savoir où il va précisément, mais il y va. L'idée c'est simplement de s'éloigner du brouhaha constant des autres élèves et de reprendre son manuscrit, griffonné sur son carnet fétiche. Il ne tient pas spécialement à tomber sur l'un de ces fouineurs qui veulent toujours tout savoir sur tout. C'est son rôle ça, en principe… mais là, non. Il veut pouvoir écrire tranquille. Il en profitera même peut-être pour écrire à sa sœur. Il n'a pas vraiment détaillé les événements récents, dans sa dernière lettre, mais ne tient pas à affoler ses parents de choses qu'ils ne comprendront pas vraiment. C'est à Mandy qu'il se livre le plus… sans trop lui en dire non plus. Il préfère rester dans la retenue et sait qu'elle a compris qu'il se trame des choses d'envergure. Il lui expliquera quand il cernera mieux tout ça.

C'est alors qu'il commence à monter l'escalier qu'il réalise, au grincement des premières marches en bois, que c'est bien dans la tour abandonnée qu'il s'est rendu. Bah… au moins il y a peu de chance qu'il soit dérangé, ici !

Il poursuit son avancée et le bois laisse vite place à la pierre, dans l'escalier. Ce à quoi il ne s'attendait pas, c'est de ne pas être seul ici. Et pourtant… c'est bien la silhouette d'une jeune femme blonde, qu'il finit par apercevoir. Elle se tourne légèrement vers lui et questionne.

« Oui. » Souffle-t-il, tout en s'approchant. Comme si ce n'était pas évident. C'est à cet instant qu'il voit mieux son visage et parvient à l'identifier quelque peu.

Poltergeist. Une Gryffondor arrivée à Poudlard en même temps que lui… Il ne la côtoie pas vraiment mais sait simplement qu'elle a des difficultés avec ses jambes. Parfois on la voit sur un fauteuil. En l'instant, ce ne sont pas vraiment ces considérations qui importent, mais plutôt le fait qu'elle a des traces humides sur les joues et les yeux brillants de larmes, malgré une vaine tentative pour le dissimuler.

Il s'avance jusqu'à arriver à son niveau. Il a la place pour poursuivre son chemin dans l'escalier. Il le pourrait. C'est d'ailleurs ce qu'il devrait faire. Après tout, si elle est là, certainement que comme lui, elle ne veut pas être dérangée ? Qu'est-ce qui l'empêche de juste continuer sa route ? … Pourtant, il laisse son regard vert clair la détailler de derrière ses lunettes. Il n'est pas doué avec ce genre de sentiment, il ne sait rien de sa tristesse. Ca ne le regarde pas. Pourquoi s'encombrer des humeurs des autres ?

Pourquoi s'arrêterait-il ?
Pourquoi s'arrête-t-il ?


Silencieux, il la scrute plus qu'il n'en faut, la gênant certainement. Il s'en moque, il l'observe et finalement, s’assoit sur la marche derrière elle, à peine plus haute que celle sur laquelle elle se trouve. Il ne dit pas un mot et glisse sa main dans son sac, pour en attraper un mouchoir blanc, en tissu. Il prend sa baguette, murmure un sort de nettoyage et lui tend, sans rien dire.
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Re: en attendant la fin [PV Terrence]
16.10.16 16:00




En attendant la fin, on essaie de sourire et de résister. On se prépare pour le chemin, on aperçoit l’arrivée; on fait ce qu’on peut pour exister.


en attendant la fin

avalon & terrence


Le bruit se rapproche doucement jusqu’à devenir une silhouette; grande, élancée, sans conteste masculine. Avalon baisse les épaules, tourne la tête et resserre sa prise sur son cardigan. « Oui. » Silence. Vas-t-en. Passe ton chemin, t’arrêtes pas; moque-toi si ça t’amuses, mais t’arrêtes pas. Le pessimisme assombrit son visage, elle prit, sans vraiment croire à ce qu’elle pense. Elle avait envie de rester seule, et ce Serpentard -d’après la couleur de ses vêtements qu’elle avait aperçue malgré la douce obscurité rassurante de l’escalier- ralentissait.
Pourquoi?
Pourquoi?
Avalon se mord la lèvre en levant deux yeux pâles et timides; elle l’avait déjà vu, et pourrait sûrement mettre un nom sur son visage si elle faisait l’effort de s’en souvenir - elle avait une trop bonne mémoire, Avalon, mais tâchait d’oublier. Elle croise son regard et l’esquive, se renfermant sur elle-même. Au sens propre comme au figuré, ses épaules se voutant tandis qu’elle se faisait petite. La blonde se pousse, un petit peu, s’aidant de ses mains, l’invitant clairement à monter. C’était ce qu’il était venu faire, non? Monter plus haut, chercher la solitude, chercher à s'éclipser du monde, comme elle.

Il s’arrête.
Il s’arrête, à côté d’elle.
Il la fixe. Longtemps.
Un frisson parcourt sa colonne vertébrale. Elle se sent nue.
Et il s’assoit.
Elle aurait pu se tourner vers lui et lui cracher de s’en aller, lui dire qu’elle était mieux mieux seul et que s’il voulait se moquer d’elle, qu’il le fasse rapidement et s’en aille. Elle ne dit rien. Un peu inhabituel de sa part, de se taire. De se mentir. Avalon sent son regard posé sur elle, elle garde les pupilles sur les marches en pierre. Elle peut l’ignorer, faire comme s’il n’était pas là. Attendre que ça passe, se lever et s’en aller, retourner dans son lit et tout oublier dans un sommeil sans rêve. Et c’est ce qu’elle allait faire, lorsqu’elle entend un léger murmure derrière elle; puis un mouvement, un carré blanc dans son champ de vision.

Avalon s’immobilise, quelques secondes. Surprise, les yeux plantés sur le mouchoir tendu. Sa propre main hésitante, un peu tremblante, s’approche doucement jusqu’à toucher le tissu, le tenir entre ses doigts. Son épaules se détendent considérablement, sa mâchoire se décrispe. Ah, c’était si facile de la dompter quand son esprit était brisé. Elle porte le mouchoir à son visage, jette un coup d’oeil au jeune homme. « Merci. » C’était plus un souffle qu’une vraie parole. Ca lui arrachait la gorge; pas par orgueil, mais par fierté. Sa fierté de garder secret le fait qu’elle en avait besoin, que tout son charabia intérieur de solitude n’était qu’un mensonge à elle-même.
Avalon n’était pas née seule.
Avalon n’avait jamais été seule.
Avalon ne désirait pas être seule.
Juste un énième mensonge.
Avalon a
si peur
si peur

Elle ferme les yeux, s'appuie contre le mur. Elle est pas à l’aise avec les gens, dans le silence pesant, dans la proximité gênante, dit-elle. La blonde se tourne légèrement pour le regarder un peu plus, pour détailler rapidement son visage. Son nom s’imprime dans son esprit, elle se détend, baisse un peu les yeux pour fixer le vide. « Terrence. Terrence..Ziggler, c’est ça? » Bien sur que c’était ça. Elle renifle légèrement, triturant le tissu entre ses doigts, la reconnaissance peinte sur son visage mate, un peu rouge.


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Terrence Ziggler


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Terrence Ziggler





Re: en attendant la fin [PV Terrence]
17.10.16 0:26

Il n’y a aucune raison pour qu’il s’arrête, et pourtant c’est bien ce qu’il fait. Il n’y a aucune raison pour qu’il esquisse le moindre soupçon d’intérêt envers cette autre élève dont la tristesse est bien visible sur le visage. Aucune, juste aucune. Sauf peut-être… peut-être qu’au fond de lui il a envie de s’y intéresser ? Peut-être que dans cette chevelure blonde il retrouve un peu l’apparence de sa sœur aînée, Mandy, et qu’il ne voudrait pas l’imaginer les joues ainsi rougies de larmes. Allez savoir. Sans doute ne le sait-il pas lui même, lui si généralement prompt à se dire que les sautes d’humeur des autres ne le regardent pas et qui préfère discuter avec des gens stables tout aussi bien dans leur pensée et que dans leur attitude.

Le voici donc assis, à détailler avec toujours plus de précision le profil de la Gryffondor, toute proche. A la tristesse qu’il a facilement lu en elle, au premier abord, il a comme l’impression que s’ajoute une certaine mélancolie, voire du fatalisme. Elle peut avoir de très nombreuses raisons d’être dans cet état, une déception, une peine de cœur – on en voit beaucoup, ici -, peut-être a-t-elle subi des moqueries ou qu’elle vient d’apprendre une mauvaise nouvelle ? Les hypothèses sont bien trop nombreuses pour les envisager toutes et Terrence hoche doucement la tête tandis qu’elle prend le mouchoir et le remercie. Il a le sentiment de l’avoir prise sur le fait, comme un oiseau en proie à une douleur qui le dépasse, susceptible de disparaître à tout moment dans un bruissement d’ailes. Il n’y a rien qui pousse Terrence à être ici, et quand bien même elle s’en irait qu’il poursuivrait sa route, voilà tout.

Il voit bien qu’elle ne sait pas bien quoi faire de cette présence inattendue et s’il s’impose, il ne le réalise même pas. Il s’en fout. Il fait ce qu’il veut. Mais là, il se contente d’attendre, voir si elle aura un mot, une parole, un geste en son sens. Si ce n’est pas le cas… sans doute qu’il partira. Pourtant, elle semble reprendre un instant contenance, le visage reposant sur la pierre froide du mur et se tourne ensuite légèrement vers lui. Il lui rend son regard et ne cille pas une seule seconde tandis qu’elle l’observe. Elle souffle son nom, incertaine.

« C’est bien ça. Toi tu es Avalon Poltergeist. » De par son habitude à laisser traîner ses yeux et ses oreilles, il l’a identifiée sans trop de difficulté. On peut dire qu’elle a un nom de famille qu’on n’oublie pas, de toute façon. Il a d’ailleurs l’impression que c’est la première fois qu’ils se parlent, concrètement, ainsi en face à face.

Elle essaie de contenir sa tristesse, ses émotions, mais Terrence n’est pas du genre à faire des détours. Il n’est pas non plus bien doué pour la consolation. Il sort simplement : « Je ne sais pas ce que tu as, mais pleurer ne résout rien, en général. »

Un simple état de fait.
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Re: en attendant la fin [PV Terrence]
22.10.16 22:28




En attendant la fin, on essaie de sourire et de résister. On se prépare pour le chemin, on aperçoit l’arrivée; on fait ce qu’on peut pour exister.


en attendant la fin

avalon & terrence


A sa propre surprise, elle s’apprêtait à s’excuser. Avalon ne regrettait pourtant jamais ce qu’elle disait; On disait qu’une excuse était plus rare qu’un sourire. DU moins sa voix. Celle dans sa tête, cette petite complainte avec ce sourire tordu qui aimait l’ensevelir sous terre quand elle était déjà au sol. Son psychologue appellait ça la culpabilité, il disait que c’était son moyen de l’exterioriser. Avalon n’y croyait pas.
Avalon n’en voulait pas.
Ca lui arrivait de sourire, de s’excuser; en y réfléchissant, ça pouvait arriver sans qu’elle se force. Hésitante, elle ouvre la bouche, et rien ne sort. Peut-être que c’est vrai. « C’est bien ça. Toi tu es Avalon Poltergeist. » Elle renifle en silence et hoche vigoureusement la tête. Elle avait finit par s’habituer à entendre son nom avec l’accent anglais. Quand elle était petite, dans son quartier, presque tout le monde portait l’accent allemand. Avalon aussi, des fois, un peu plus doux, plus discret. Plus violent quand les insultes s'extirpent de sa bouche. Elle ferme les yeux, essaie de s’occuper en pressant le mouchoir sur ses paupières. « Je ne sais pas ce que tu as, mais pleurer ne résout rien, en général. »
Elle se serait retourné pour le gifler si elle ne tenait pas son mouchoir. Un peu violente, qu’on dit d’elle. Brusque. Épaules tendues, mâchoire serrée, doigts crispés.
Tu sais pas.
Tu sais rien.
Arrête.
Arrête.

Elle baisse la tête, laisse glisser ses mains dans ses cheveux. Un léger soubresaut secoue ses épaules. Elle croit avoir rire, peut-être. Un rire nerveux, ironique, fataliste, un peu.  « Je sais. » Ca fait mal de l’avouer, mais Dieu qu’elle savait.
Ca aurait été si beau.
Ca aurait été si rassurant.
Ca aurait été si désiré. Tant rêvé. D’voir la petite Perséphone souriante, quitte à c’qu’elle soit toujours à terre, quitte à c’qu’elle soit à jamais sur son dos.
Elle était prête à tant sacrifier pour la porter dans ses bras, la faire voler avec elle, lui montrer tout c’qu’elle a raté de Poudlard en partant trop tôt trop haut.
Mais Dieu qu’elle savait, qu’on ramène pas les morts sur Terre.
Elle est plus sûre, peut-être qu’elle a parlé à voix haute. « Y a des trucs qu’on arrange pas. » Avalon n’aimait pas en parler, pas en détail. C’était plus des rumeurs qui couraient sur elle. Sur elles.
Sur Avalon et Perséphone, Perséphone et Avalon, Avalon et son trésor, Avalon et son ange, celui qu’elle a abattu, petit animal déjà au sol; On disait dans les couloirs qu’elle avait pas toujours été comme ça; Avalon avait juste échangé sa jalousie pour de la culpabilité.
Avalon n’aimait pas en parler. Elle n’avait sans doute jamais dit un mot à propos de sa famille à quiconque. Passer pour une dégénérée bipolaire était mieux, d’après elle.
Qu’importe.
Tant que la pitié ne se voyait pas.
Tant qu’elle voyait pas dans leurs yeux.
Comment elle avait appris à haïr sa jumelle.
« Des trucs qu’on répare pas. »
Des gens qui reviennent pas.


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Terrence Ziggler


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Terrence Ziggler





Re: en attendant la fin [PV Terrence]
28.10.16 23:49

Jusque-là, il portait toujours son sac en bandoulière et décide de le faire doucement tomber sur la pierre de la marche où il se trouve. Ça lui évitera d’avoir un poids désagréable sur l’épaule, pour rien. Ses gestes sont mesurés, il a la sensation que ce lieu, ce moment, ne sont pas là pour être emplis de bruit ou d’éclat. Non. C’est plus comme si le temps était quelque peu suspendu et s’écoulait avec parcimonie. Comme si lui non plus ne voulait pas déranger la jeune fille abattue.

Terrence comprend bien qu’il la déstabilise. Avalon semble chercher ses mots et au fond de lui, quelque peu, ça l’amuse. Ça le motive à rester là, à la secouer peut-être. Ou peut-être aussi qu’il veut gratter la surface de ces quelques larmes et comprendre. Il ne sait pas bien, mais il reste et il parle, sans tact, sans pincette. Il dit ce qui lui vient à l’esprit. Il n’a pas forcément été éduqué dans un milieu où l’on déclare que les hommes ne pleurent pas, parce que ce n’est pas viril, ou des conneries du genre… mais, il ne pleure pas. C’est un fait. Il n’a pas non plus le souvenir d’avoir vu son père pleurer une seule fois. Il ne sait pas s’il saurait s’y faire, si c’était le cas. Pleurer est une réaction corporelle en réponse à des pensées, des sentiments, des émotions ou des douleurs. Ça n’aide en rien. Certains diront que ça permet de « vider son sac », de repartir d’un meilleur pied… il n’y croit pas trop. Ce sont les mauvaises émotions qu’il faut balayer, pas simplement laisser les glandes lacrymales s’exprimer. Que les larmes soient là ou non, elles ne changent rien.

A ses mots, il sent qu’elle se crispe, que son dos se contracte, même s’il ne voit pas son visage. Deux mots passent ses lèvres et il ne sait que en faire. Il ne dit rien. Il attend de voir. Il finit par entendre. Les yeux fermés, la tête reposant toujours contre la pierre froide, c’est comme si elle s’est enfermée dans son monde, dans un univers où il est exclu, où il doit sûrement être la mauvaise voix désagréable, sur le côté, celle que l’on veut faire taire mais qui persiste toujours. Il a bien la sensation que parler lui est difficile, mais elle parle tout de même. C’est pour lui une petite victoire. Il ne voit que son dos, la courbure de ses reins, sa chevelure blonde.

Il n’a pas besoin de la regarder pour comprendre.

« C’est sûr. »

Tu dis des trucs bateau, Poltergeist. Mais je suis là, tu ne me feras pas fuir.

« C’est pour ça que tu viens te cacher ici, toi ? Pleurer ce qui est fait, de toute manière, ce qui ne changera pas ? »

C’est maladroit, parce qu’il ne sait pas ce qu’elle a, il ne connaît pas sa vie. De ce qu’il a cru comprendre, c’est une nana bizarre, secrète, dont les jambes font plus parler d’elle que son caractère en lui-même.

« Moi c’est les gens, le bruit… c’est trop le bordel, là-bas. »

Là-bas étant bien entendu le dortoir commun, le brouhaha continu des étudiants, la panique palpable et cette drôle d’ambiance depuis la rentrée et les histoires de Sigmas. Il opte pour parler de ça, sentant bien que la jeune fille n’a pas besoin de lui pour s’appesantir.

« Si toi aussi ça te met la tête à l’envers, je peux comprendre. »
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Re: en attendant la fin [PV Terrence]
09.11.16 19:16





En attendant la fin, on essaie de sourire et de résister. On se prépare pour le chemin, on aperçoit l’arrivée; on fait ce qu’on peut pour exister.


en attendant la fin

avalon & terrence


« C’est sûr. » Elle entrouvre les paupières et sembl tourner la tête de quelques degrès. Elle aurait sans doute préféré entendre l’inverse, quitte à savourer un mensonge. Avalon s’était toujours complue dans les douces tromperies, les faux-espoir qui l’ont fait vivre aussi longtemps. « C’est pour ça que tu viens te cacher ici, toi ? Pleurer ce qui est fait, de toute manière, ce qui ne changera pas ?. » Sa phrase puait le sarcasme et retourne l’estomac de la belle. Ca paraissait si futile, cette chose qu’elle ne contrôlait pas. Il le tordait pour le rendre ridicule quand elle le portait, fragile, du bout du doigt. Elle sert la mâchoire, ferme les poings et ne découd pas ses lèvres.  « Moi c’est les gens, le bruit… c’est trop le bordel, là-bas.. »
Elle renifle un peu et baisse les épaules. Avalon n’avait jamais trop aimé la foule, trop aimé le bruit. Ca l'indifférait et elle n’avait jamais eu de soucis particulier; mais lorsque son moral était au plus bas, Avalon voulait trouver la solitude et le calme. Seule ou à deux tant qu’une présence apaisante la suivait.
Ce qu’elle avait ni du temps à accepter.
Mais elle comprend, Avalon -elle n’est pas sotte- que ui cherche à occuper les esprits par autre chose. Elle devait être reconnaissante -et c’était dur parce que c’était plus fort qu’elle, cette maladie qui dévore le cerveau- , sans doute atrapper l’avion en vol parce qu’elle savait.
Elle savait qu’elle en avait besoin.
Et même si c’était difficile de céder.
Elle essaie.
« Si toi aussi ça te met la tête à l’envers, je peux comprendre » Elle  n’avait qu’a atrapper l’occasion; la seule façon de s’en sortir crédiblement sans parler de feu sa jumelle. Parce que si le secret pouvait être garder un peu plus longtemps, si elle pouvait vivre encore un peu en cachant qu’elle ne serait pas jugée pour la vérité, elle le ferait. « Oui. C’est beaucoup trop bruyant, ça fait mal à la tête. » Elle se racle la gorge pour se donner la contenance qu’elle n’a pas, non-satisfaite de la voix faible qu’elle avait. Elle avait juste; la grande salle était horriblement bruyante, qu’il s’agisse des élèves en eux-mêmes ou des tensions constantes qui régnaient.
Et elle ne comprenait pas les Sigmas.
Avalon qui avait toujours flotté dans son monde en 50 nuances de gris n’avait jamais vu les tensions, jamais comprend pourquoi, et son innocence à ce sujet faisait peine à voir.
« J’espère que tout ça va bientôt finir. Et que ça reviendra à la normal.. »
Mais rien n’est jamais normal, Avalon.



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Terrence Ziggler


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Re: en attendant la fin [PV Terrence]
15.11.16 18:36

Il aurait pu la presser, essayer de savoir, lire entre les larmes et l’envie de se retrouver toute seule… Oui, il aurait pu parfaire sa facette de hibou et questionner, ou essayer de deviner… Il s’abstient. Il s’abstient parce qu’il n’est pas certain de trouver quoique ce soit de forcément intéressant sous ces pleurs et il sent que l’endroit et le moment sont mal choisis. Que pourrait-il trouver de toute manière ? Dévoiler ainsi les gens – si tant est qu’elle se mettrait à parler – ne ferait qu’ébranler sa discrétion de hibou. Parvenir à identifier les secrets des autres sans qu’ils s’en aperçoivent, ça l’amuse. Mais là, ce serait trop flagrant et il n’y aurait aucune fierté à cela. Donc… non. Ça n’empêche pas une pointe de curiosité s’éveiller en lui, c’est sûr. La Poltergeist est trop discrète pour ne rien cacher, trop lunatique aussi. Et ses jambes…

Il détaille de ses yeux verts la silhouette de la jeune fille. Elle a un corps plutôt agréable mais il ne sait rien de la fragilité de ses jambes, ni pourquoi on la voit tantôt debout, tantôt dans un fauteuil. Une maladie, sans doute. Ce n’est jamais évident, la maladie, encore moins dans un tel établissement. Il ne sait pas vraiment lire les signes, mais il ne croit rien voir de particulier dans la condition de la Gryffondor. Enfin, il n’est pas médecin.

Quand la voix d’Avalon retentit ensuite, il comprend qu’elle s’engouffre dans la porte qu’il a volontairement ouverte. Un échappatoire. Un autre sujet pour ne pas remuer le couteau dans la plaie et se complaire dans sa tristesse. Il n’est pas doué pour agir avec des gens qui ne vont pas bien, il n’a pas spécialement de tact et ne cherche pas à être le consolateur des âmes éplorées (loin de là), mais… il peut essayer. Oui voilà, il essaie. Parce qu’il n’a pas envie de la savoir en pleurs, seule assise dans cet escalier.

« Je suis d’accord avec toi. Je ne sais pas qui a eu cette idée de dortoir commun, mais c’est une vraie galère. » Enfin, l’idée doit certainement avoir été réfléchie avec les membres du personnel, mais quand même. Quelqu’un s’est vraiment dit que mettre plus d’une centaine d’élèves dans une seule grande pièce pour en faire en dortoir serait approprié ?

Il hoche la tête et va dans son sens. « C’est clair, j’espère que ça ne va pas durer longtemps… même si je ne pense pas que ce sera si simple, non. Je vois mal comment on peut parler de normalité. Ils entrent ici comme dans un moulin... » Il émet un soupir de mépris et se dit que ce n’est pas forcément la bonne interlocutrice pour faire entendre ses opinions sur les Sigmas. Elle a l’air d’être déjà bien secouée par d’autres choses.

« Tes larmes, ça concerne les attaques ? »

Bon ok, sa langue a fourché et sa curiosité transpire un peu, quand même.

« Enfin, je demande comme ça. »

Enfonce-toi bien, Terrence.
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Re: en attendant la fin [PV Terrence]
14.12.16 2:28





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en attendant la fin

avalon & terrence

Elle songe à se retourner du mieux qu’elle pouvait. Le voir un peu mieux, distinguer celui à qui elle parlait. Mais elle ne savait pas si elle était prête, quelque part, à se laisser dévisager. A offrir à un regard son visage ternis et ses yeux rougis. A montrer sans fierté et sans crainte ses peurs et ses malaises, la flame glacée de la maladie qui la rongeait. Elle aimait bien appeller ça une maladie. Parce qu’elle avait une chance de guérir, de laisser tout ça derrière elle. Et même si elle savait que son état actuel n’était pas propice à l’esperance, elle aimait l’idée de s’accrocher un petit peu plus.
« Je suis d’accord avec toi. Je ne sais pas qui a eu cette idée de dortoir commun, mais c’est une vraie galère. » Il parvient à lui arracher un léger rire rauque, le genre de rire qui brûle la gorge mais qui fait du bien. Le dortoir commun était un vrai bordel, mais ça avait l’air vivant.
C’était bruyant
Ca explosait
de vie
Et d’ici elle pourrait presque entendre les vivants lorsqu’elle s’enferme dans sa bulle de deuil et d’absence.  « C’est clair, j’espère que ça ne va pas durer longtemps… même si je ne pense pas que ce sera si simple, non. Je vois mal comment on peut parler de normalité. Ils entrent ici comme dans un moulin... » La lionne serre les dents et plisse les yeux, dans une mimique ennuyée; pas par lui si ses propos, plus par la réalité des paroles. plus par les sigmas. Elle tire ses jambes sans vie près d’elle pour les entourer de ses bras, dans un vain effort pour trouver un peu de chaleur dans cette tour glacée. « Je vois pas à quoi ça leur sert de s’en prendre à Poudlard. La plupart sont des enfants, c’est débile. »
Elle renifle doucement, les sourcils froncés. Elle se fichait bien des sigmas et de ce qu’ils pouvaient faire, mais attaquer une école ne semblait pas juste. Impardonnable. Elle ne voyait pas ce dont ils pouvaient en tirer, comment leur image pouvait embellir en attaquant des adolescents. « Tes larmes, ça concerne les attaques ? Enfin, je demande comme ça » Tant qu’il le voyait pas ses yeux, elle se contente d’hocher la tête, tenant ses jambes lourdes avec ses mains jointe. Elle n’avait pas remarquée qu’elle avait les poignées aussi fins; sans son épaisseur de muscle, elle devait avoir l’air d’un squelette. Avec ce qu’elle mangeait, comment avait-elle fait pour ne pas être anorexique? Avalon ferme les yeux et tourne la tête, empêchant ses pensées de divaguer plus longtemps.
De s’enfoncer plus profondément.
Et de l'entraîner avec elles.
Elle n’était pas prête pour s’endormir et ne jamais revenir. « C’est terrifiant, tu ne penses pas? » Sa voix avait déraillée quelque peu dans sa tentative d’oublier son désespoir. Dans sa tentative de penser à autre chose, un sujet sans doute plus grave, sans doute plus terne, un sujet qui ne la laisserait pas, la nuit, assise sur des marches glacée en attendant que son corps daigne bouger. « Attaquer une école pour des raisons politiques. Tuer des élèves. » Elle pense à ceux qu’ils avaient dût enterrer quelques mois plus tôt; ces mois qui paraissaient si courts, l’attaque qui paraissait trop proche. « On ne sait même pas si l’école est suffisamment protégée maintenant. »
Avalon tourne la tête, ses mèches blondes cascadant dans son dos et croise son regard. « Peut-être qu’on mourra tous demain. »
Elle aurait au moins aimé vivre suffisamment heureuse.
Un sourire se dessine sur ses lèvres et un rire sans âme secoue ses boucles. « Désolée. C’était déprimant. » Avalon se fichait de ceux qu’elle ne connaissait pas; mais elle n’aimait pas faire chuter les autres avec elle. Si elle s’enfonçait dans le noir, autant qu’elle soit seule.



hrp: ihfoie désolée pour le délais ;;
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Hibou & Duelliste légal
Terrence Ziggler


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Date d'inscription : 17/05/2016

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Terrence Ziggler





Re: en attendant la fin [PV Terrence]
22.12.16 0:50

En venant ici il est certain qu’il ne songeait pas avoir une telle discussion, dans un tel contexte. La situation dans l’établissement est déjà peu évidente… mais le côté fortuit à son charme, me direz-vous. Même s’il se sent peut-être « de trop », avec la Poltergeist. Car depuis qu’il est arrivé, elle a toujours la visage dissimulé par sa chevelure, tourné vers le mur qui semble décidément bien plus intéressant que lui. Enfin… il a bien compris qu’il l’a surpris, en déboulant ici et certainement qu’elle a sa fierté, mais il faut admettre que parler à un dos est un exercice… particulier. Il ne sait pas s’il est trop insistant. Il ne sait pas bien y faire, avec la gente féminine. D’un côté il veut simplement l’aider, preuve en est le mouchoir qu’il lui a tendu, à l’origine, de l’autre, il veut détendre l’atmosphère, aussi, et pourquoi pas alléger ce poids qu’elle semble avoir.

Il en va pas se reconvertir en gentil confident, ce n’est pas son truc, mais bon, s’il peut échanger quelques mots avec elle pour détourner son attention de sa tristesse, ça ne lui coûte rien. Il a des principes, il est forte tête dans certaines situations, mais ce n’est pas un mauvais gars, dans le fond. Juste que par moment, il sait se faire glacial et manque de tact. Mais ça… elle n’a pas l’air de trop lui en tenir rigueur. Même si elle préfère regarder le mur.

Bah. Il fera avec. D’une certaine manière, ça lui permet de la détailler sans passer pour un gros pervers déplacé, ou que sais-je.Il voit bien sa pâleur autant que sa maigreur, et les fines jambes qu’elle serre contre elle. Le sujet qu’ils abordent est peu évident mais les touche de plein fouet.

Il hausse les épaules. « Ça dépend. Attaquer une école comme Poudlard, c’est s’en prendre à un symbole du monde sorcier. L’éducation, c’est ce qui fait des têtes pensantes. Peut-être que c’est aussi ça qui les emmerde. Qu’on puisse avoir notre propre opinion et pas se laisser lobotomiser par leurs délires. »

Ah ça, malheureusement faut pas trop le lancer sur ce genre de truc. Il sait qu’il en vient rapidement à fatiguer les gens. Parce que lui, la politique, les faits de société, ça l’intéresse. Il aime être informé, savoir ce qui se passe et se faire ses propres idées sur ce qu’il faut comprendre des événements. Et actuellement, autant vous dire qu’il ne porte pas les Sigmas dans son cœur, loin de là, et qu’il comprend encore moins comment d’autres peuvent se laisser berner.

Mais il temporise, il essaie de recoller à la situation, à la jeune fille toute proche – une marche d’escalier, c’est rien – et tellement loin à la fois. Parce qu’il ne lui viendrait pas à l’idée de s’imposer, de descendre deux marches de plus pour la fixer droit dans les yeux, pour s’imposer dans son champ de vision alors qu’elle ne le désire clairement pas, apparemment. Il sait ce que c’est d’avoir sa fierté ou son jardin secret. Il est le parasite d’un instant qu’elle voulait volontairement cacher.

Il laisse tout de même glisser une question, parce que sa curiosité est tout de même pressante, malgré son respect de l’autre. Par chance, elle ne se brusque pas. Elle hoche doucement la tête, pensive. Ce silence qui ponctue leur discussion a quelque chose d’apaisant, presque. Ça lui permet de coller au rythme d’Avalon, de ne pas prendre le dessus, surtout pas.

C’est au tour de l’autre élève de sortir ce que l’attaque des Sigmas lui inspire. Et c’est à Terrence d’acquiescer, d’un geste de la tête aussi inutile que silencieux. Elle ne le regarde pas, que sait-elle de son mouvement de tête. Oui, elle a raison, cette discussion n’a rien de particulièrement joyeuse, mais qui pourrait leur reprocher.

Un silence, encore. Ce qu’elle a dit lui fait envisager les choses sous un autre jour. Étrangement, malgré tout ce qui s’est passé et ce qui se passe encore. Il ne s’est jusque-là jamais considéré directement en danger de mort. Comme si ça n’arriverait qu’aux autres. Pas à lui. Il ne sait même pas pourquoi. Il n’est qu’un dans une masse et les différentes attaques des Sigmas dans l’établissement ont bien montré qu’ils ne sont pas complètement en sécurité ici. Même si une enquête est actuellement en cours, personne ne sait comment ils ont fait pour entrer à deux reprises aussi facilement.

Il songe ainsi lorsque Avalon resserre à nouveau ses jambes, ses jambes longilignes qui semblent être la cause de bien des soucis. Il la fixe et murmure : « Tu as froid ? » Il ne sait pas si ça peut être la raison. Il ne sait pas si c’est plus un geste de protection ou de mal-être. C’est absurde. Elle n’a rien à craindre de lui. Il n’est pas un être violent physiquement. C’est la plupart du temps par ses mots qu’il lui arrive – volontairement ou non – de blesser des gens. Pas physiquement. A moins que ce ne soit pas contre lui.

Il ne sait pas quelle sera sa réponse, mais après un temps de réflexion, il ouvre à nouveau la bouche. « Tu as raison, c’est terrifiant. C’est marrant je n’avais pas vu les choses sous cet angle. Je me disais… que ça ne m’arriverait pas. Pas à moi. Mais il n’y a rien qui nous différencie de ceux qui sont morts. Peut-être juste la chance d’avoir été au bon endroit au bon moment. »

Si tant est qu’on puisse parler de chance.

« Les aurors enquêtent il paraît. Pour comprendre. » Mais vont-ils trouver avant qu’une autre attaque se produise ? C’est pas dit.

Ce qui marque le plus son esprit, c’est cette phrase : « Peut-être qu’on mourra tous demain. »
Il ne veut pas. Il refuse. Si c’est le cas, il aura l’impression de ne rien avoir accompli, de ne servir à rien, et rien qu’y songer ça l’irrite, ça l’énerve. Il ne veut pas être « rien », juste un nom sur une liste de morts, quelqu’un qu’on va pleurer un temps, à qui on va songer pour quelques dates comme son anniversaire ou le jour de sa mort, avant de passer à autre chose.

« Je veux pas mourir demain. »

C’est idiot de sortir ça comme ça. C’est vain.

« C’est possible, mais je ne veux pas. J’aurais l’impression d’être passé à côté de trop de choses… »

Venger son grand-père d'une manière ou d'une autre, se rapprocher de ses deux petits-frères, terminer le livre qu’il est en train d’écrire et pourquoi pas le voir publier, un jour…

« Si on mourrait demain, il n’y a pas quelque chose que tu voudrais faire, maintenant, de peur de regretter de ne l’avoir jamais fait ? »

Il baisse la tête et regarde ses mains. Il y a plein de choses qui se bousculent dans sa tête face à sa propre question. Il a même la pensé qu’il regretterait de n’avoir jamais tenté de monter sur le dos d’un dragon, juste une fois. Un comble ! Lui qui a toujours affirmé que ce sport est complètement irresponsable et que les dragons ne peuvent pas servir à ça. A croire qu’il y a quand même une étincelle d’inconscience au fond de lui. Juste pour savoir ce que ça fait.

Et d’autres pensées, plus intimes aussi, qu’il se prend à contempler réellement pour la première fois.

Comme quoi, ce qui nous définit n’est pas forcément ce qu’on est un cet instant, mais aussi ce qu’on cache au plus profond de soi sans se l’admettre.
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Re: en attendant la fin [PV Terrence]

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