Ox ou la réincarnation de Narcisse

STANGER OXLENE

FEAT OC by pikarei

JE SUIS Stanger Oxlene J'AI 16 ans. JE SUIS à 100% anglais ET MES PARENTS SONT des sorciers, et ma grand-mère vélane JE SUIS EN seconde année ET J'ÉTUDIE pour avoir mon Buse pardi OPTION arithmancie JE FAIS PARTIE DES aucuns ET MA MAISON EST attendre la répartition.  J'AIMERAIS RAJOUTER QUE Ox s'observe régulièrement dans tout ce qui peut le refléter et passe souvent son temps seul. Dès qu'il y a un peu de soleil Ox préfère aller se mettre à l'ombre et mettre des lunettes de soleil, voire il prend une ombrelle.

❝ Miroir, mon beau miroir, c'est toujours moi le plus beau❞

Caractère.

Les paroles s’envolent de leur gorge et les rires éclatent de bon coeur, ils bougent au rythme de leur discussion, miment chacun de leurs propos et ne manquent pas de bousculer Oxlene au passage, à peine visible devant cette vitrine illuminée. Mais aucun d’eux ne le remarquent réellement et ils s’éloignent à l’autre bout de la rue, leurs rires résonnants encore dans cette ambiance de joie et d’inconscience. Oxlene lui même ne les as pas remarqué, le regard qui semble pendre dans le vide, un air mort sur son faciès, et pourtant. Cela doit faire au moins cinq minutes qu’il capte avec attention le reflet que lui offre la vitrine, qu’il passe son regard par dessus tout ce qui se reflète avec lui pour ne voir plus que le sien. Il s’admire attentivement, passe au moins pour la septième fois qu’il est posé là une main dans ses cheveux, les recoiffant inlassablement. Il pourrait le faire durant une heure ce geste. Il pourrait le regarder jusqu’à ce que la lumière de la boutique ne s’éteigne, ce reflet. Et même attendre qu’elle se rallume. Il reste planté là, encore et encore. Oxlene est narcissique, c’est forcément lui le plus beau de tous. Et en tant que plus beau il se doit d’être nickel, pas de mèche rebelle, pas d’imperfection sur le visage, pas d’habit un peu sale ou quoi que ce soit du genre. Sinon c’est la catastrophe dans le monde de Oxlene.

Et vous l’avez peut-être remarqué, mais, Oxlene est invisible. C’est à peine si les gens savent qu’il est né un jour. Oxlene est de nature discrète, peut-être un peu trop, quoi qu’il en soit difficile de le remarquer quand vous êtes occupés. Il prend en quelque sorte un petit coin, un petit coin invisible et c’est son espace vital, et c’est l’espace que vous ne voyez pas. Pas vraiment en tout cas. Oxlene est un modèle d’adolescent tellement silencieux, tellement petit et pliable qu’on pourrait penser qu’il joue à cache-cache à longueur de journée, alors qu’en fait c’est juste vous qui ne le voyez pas. Il faut dire aussi que Oxlene est un solitaire qui n’a pas l’air d’apprécier la compagnie des autres. Toujours reclus dans un coin, à tenter de s’admirer, que ce soit dans une vitre ou dans une flaque. Parce que Oxlene n’a pas besoin d’oxygène pour vivre, il a juste besoin de se regarder au moins cinq heures par jour. C’est bien plus vital. Mais revenons-en à sa solitude. Oxlene n’a pas été beaucoup entouré durant son enfance il faut dire, ni frère, ni sœur, ni cousin, ni cousine, ni véritable ami. Alors forcément ce n’est pas demain la veille qu’on va le pousser à se sociabiliser un peu plus qu’à l’accoutumée. Car encore faudrait-il le faire sortir de ses songes de beauté et de son m’en-foutisme légendaire. Une catastrophe naturelle qui tue plein de gens ? Oxlene reste beau, c’est plus important. Un contrôle qu’il n’a pas révisé ? Oh, il peut se voir dans son stylo. On lui parle ? Il préfère se ronger les ongles qu’écouter. Rien ne le concerne vraiment, tout ce qui compte pour lui c’est sa beauté, sa beauté et sa beauté. Le reste ? Quel reste ?

À force de s’admirer comme Narcisse une rumeur est née comme quoi il n’aurait pas vraiment d’intelligence. Il est vrai que blond et narcissique comme il est rien ne porte à croire qu’un jour il a su raisonner, voire réfléchir tout court. Mais Oxlene il n’est peut-être pas si bête que ça en réalité. Certes ce n’est pas le génie de tous les temps, cela n’empêche pas pour autant qu’il a un minimum de cervelle mais juste pas assez d’attention. Il est doué mais pas plus que pour s’admirer, là, c’est un très haut niveau et son cerveau ne risque pas un jour de se mesurer à sa beauté. Bon, c’est un élève plutôt banal, avec lui vous arriverez vaguement à lui faire avoir une excellente note. De toute façon les notes sont pour lui sans importance, ce qui compte c’est sa beauté. Et en parlant encore de sa beauté -oui toujours, - il ne manque pas d’essayer d’en user pour obtenir ce qu’il veut. Selon lui il n’a pas besoin d’un cerveau mais juste d’un physique plus que potable, car les gens s’arrêtent généralement à cela et ne vont pas creuser plus loin. En plus de s’admirer, charmer est sa seconde activité principale et ce serait peu de dire qu’il le fait une fois par semaine. Non non, lui il le fait quasiment tous les jours pour se faciliter la vie, ne pas faire le moindre des efforts. Même qu’on raconte qu’à toujours vouloir tout et à charmer, il a un jour foncé sur une fille car pressé qu’elle lui donne un truc. Carambolage. Même après ce petit événement gênant -surtout à cause de sa petite taille face à la fille,- il continu d’essayer de charmer, d’obtenir, du matin au soir et du soir au matin.

Vous ne trouverez pas plus peureux et fuyard que Oxlene. Le courage c’est un mot bien trop grossier pour lui et bien trop inconnu aussi. Il détale souvent comme un lapin et profite de sa discrétion pour cela, on peut dire que c’est vraiment utile en cas de pépin. Prenons un exemple concret : si vous envoyez vers lui un ballon vous allez le voir sursauter, un air apeuré placardé sur le visage et se décaler le plus loin possible avant que le ballon ne l’atteigne. Oui, ça aussi c’est une histoire vraie. Mais il faut dire que si votre ballon n’était pas crasseux et ne risquait pas de le salir il ne s’enfuirait pas à toute allure. Le moindre petit bruit, un grincement de porte, quelqu’un qui marche, le chant d’un oiseau, une page que l’on tourne et il pourrait vous faire une crise d’angoisse. C’est un peu abusé mais dans certaines circonstances même sa respiration l’effrayerait. Il serait capable d’aller se cacher sous un lit ou dans un placard si seulement les espaces réduits ne créaient pas eux aussi du stress. Ce n’est donc pas si difficile que ça de l’effrayer et de lui faire une mauvaise blague, autant dire que c’est la proie idéale à ce genre d’expériences. Mais les expériences telles que le faire sortir de sa zone de confort s’avèrent bien plus difficiles.

Ox il aime son confort. Il aime son quotidien. Il aime sa vie. Bien qu’il chérisse par dessus tout sa beauté, mais ça vous l’aurez bien évidemment comprit à force. Il se cramponne à ses habitudes, que ce soit son rituel du matin, du soir ou ses habitudes alimentaires ; et même ses relations et à ses vêtements. Autant dire qu’il n’est pas très ouvert au moindre des changements, sûrement pour ça que sa baguette est si rigide. Vous le verrez difficilement accepter qu’un de ses vêtements doit être jeté, qu’un plat à la cantine à changé ou qu’une de ses connaissances parle moins qu’à l’accoutumée. Et il n’est pas du tout du genre à partir en exploration dans un coin paumé, sans miroir et toutes ses affaires habituelles, loin de son chez lui. Pas très aventurier le petit Oxlene. Vous aurez du mal à le convaincre ou à le persuader, les belles paroles quand il ne veut pas les entendre eh bien il ne les entend pas. Par contre, vous pourriez profiter d’un moment de faiblesse, d’une petite fissure, ou plus explicitement dit d’une émotion un peu forte et il est bien plus facile de l’influencer. De la colère, du dégoût, de la honte, de la tristesse ou encore de la peur et Oxlene se transformerait en un sac à dos que vous pourrez traîner partout avec vous sans le moindre des soucis. Mais surtout dans les pires galères, du moins si vous arrivez à supporter son narcissisme débordant. Difficile d’achever le temps d’une journée ce côté de sa personnalité.

Une bombe à retardement. Voilà aussi ce qu’il est. Oxlene n’est pas du genre à faire ressortir ses émotions, quelques sourires par-ci par-là, mais principalement pour amadouer son monde. Les autres lui défigurent le visage et il ne supporte pas cette vision qu’il peut avoir de lui dans la glace. Alors il accumule discrètement, sans un mot, et puis un beau jour ça ne veut plus rentrer, la voie est bloquée. Et il a beau essayer de tout maintenir en lui, à s’en arracher les cheveux, que tout finit par exploser. Les larmes perlent le long de ses joues ou bien celles-ci deviennent rouge tomate, il pleure ou il hurle, il se cache ou il se cache. Dans ces moments-là il lui arrive de briser ses miroirs même s’il en garde des morceaux plantés dans sa chair, et souvent, il est plus agressif qu’il ne pourrait l’être. Mais cela reste principalement verbal, vous le verrez rarement être dans cet état, et bien plus rarement frapper quelqu’un. Après tout, c’est un fuyard. Mais qui sait ce qu’il pourrait se passer dans un moment-là sous l’influence de quelqu’un.

C'est un petit bout d'enfance, les cheveux blonds et les yeux bleus sans oublier le rire de cristal. Oxlene a une partie de lui qui a refusé de grandir, refuser de mettre de côté ses petits soldats et ses peluches. Celui qui refuse d'admettre qu'à partir de maintenant il est grand, qu'il n'a plus besoin qu'on lui donne le bras mais juste la main, et même rien. Qu'il est autonome et que ses peurs d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui. Oxlene a encore besoin au fond d'une présence plus forte, plus adulte et tendre, bien qu'il ait du mal à admettre cela : on l'a tellement bassiné avec la maturité et l'arrivé vers un âge mûre que ça en serait honteux pour lui. Il a aussi, encore et toujours, besoin d'allumer une bougie en allant se coucher, de vérifier qu'il est en sécurité. Il a besoin de se sentir proche de sa famille, alors parfois il serre une peluche contre lui qu'on lui avait offerte lorsqu'il était petit pour se rappeler l'odeur du petit-déjeuner, la lueur du soleil d'été et l'intonation de la voix de ses grands-parents. Pour avoir le sentiment d'être encore dans la demeure, et non loin. À trop s'attacher Oxlene n'a pas l'habitude d'être éloigné de ses proches, peu importe la raison, ça lui déchire toujours le coeur.

En bref s’il fallait décrire Oxlene en ne le réduisant qu’à des adjectifs il serait alors : narcissique, discret, peu sociable, m’en-foutiste, d’une intelligence banale, charmeur, peureux, lâche, étroit au changement, aucunement aventurier, influençable à souhait, véritable bombe à retardement, enfantin, quelque peu dépendant.  

Histoire.

La maison de marbre froid avait recouvré son charme d’antan : une chaleur de vie qui permettait de donner une certaine beauté aux murs livides, redonnait un soupçon de vie aux nombreux tableaux qui semblaient former une fresque sans fin, et les pièces étaient de nouveaux embaumées d’un tourbillon d’odeurs douces ; on pouvait discerner de la menthe, de la cannelle, de la vanille et une pointe de lavande et de fraise, un peu plus lourdes que les autres. Le petit salon, où paradait les tableaux d’ancêtres de la famille, venait de retrouver la lumière du soleil dans lequel baignait le plancher et, l’immense chambre à l’étage avait retrouvé un propriétaire digne de son architecture semblable à celle d’un palais. Le grand lit à baldaquins avait été retiré pour laisser place à un berceau et à tout un attirail d’objets pour bambin. Ce n’était guère la demeure des parents d’Oxlene, mais celle de ses grands-parents, qui semblait avoir été abandonnée jusqu’à sa naissance. Ses parents, bien trop férus de travail pour s’occuper de leur propre enfant, l’avaient envoyé là-bas, dans une marre de souvenirs et de richesse. Et même si on trouvait que leur acte n’était pas digne, ils avaient trouvés le moyen de se défendre contre les mauvaises rumeurs. Lorsque Oxlene arriva à l’âge où il pouvait faire ses premiers pas et prononcer son premier mot, ses parents s’étaient déchargés de leur travail afin d’assister à ça. Mais ils repartirent ensuite bien vite pour vaquer à leurs occupations habituelles, promettant de venir au moins tous les deux ou trois ans voir leur fils. Ses parents n’étaient au fond pas des gens très aimants et affectueux. C’était donc à Mme Valey de s’occuper de lui principalement, son mari lui travaillait dans la médecine et ne rentrait qu’une fois le soir tombé.

Ses premières années ne furent en aucun cas palpitantes, ses parents, à défaut de venir lui rendre visite pour l’un de ses anniversaires, le couvraient de cadeaux et de mots, pensant compenser ainsi leur absence. Ils préféraient profiter de leur jeunesse pour travailler que se fatiguer à éduquer un enfant.  Mme Valey au fond ne pouvait être plus ravie, elle semblait acquérir une seconde jeunesse avec cet enfant et s’en occuper était pour elle un véritable délice, de quoi comblé la plupart de ses journées devenues mornes depuis le départ de sa fille. Mais avec cette peau si pâle et ces yeux si clairs, elle ne craignait qu’Oxlene supporte mal le soleil, et à chaque sortie, que ce soit dans le jardin ou dans la ville, elle portait une ombrelle au-dessus de sa tête et lui mettait des lunettes de soleil. Il n’y eut pas seulement ça qui l’inquiéta : Oxlene grandissait moins vite, se faisait dépasser par la majorité des autres garçons de son âge, il était face à eux presque riquiqui. Après consultation le verdict était tombé, Oxlene avait des problèmes de croissances et devait suivre un traitement pour lui assurer une taille plus normale que celle qu’il devrait avoir en n’en suivant pas. C’était Mr Valey qui s’occupait alors de ça, comme pour chacun de ses maux à l’accoutumée, et qui le mesurait pour espérer voir une progression. À l’âge de six ans il restait tout de même plus petit que ses camarades et tout le monde savait dans la famille qu’il aurait bien trop de mal à atteindre la moyenne des hommes de la famille.

Finalement, ce fut pour ce sixième anniversaire que ses parents lui rendirent enfin visite, les bras chargés de cadeaux, de souvenirs aussi de quelques voyages qu’ils avaient faits. Si son père grimaçait de surprise à chaque fois qu’Oxlene venait lui faire un câlin, lui demandait de jouer avec lui ou autre, sa mère, elle, était des plus à l’aise. Tellement à l’aise que durant les deux semaines qu’ils restaient, elle le baladait n’importe où avec elle, jouait, riait,  ne semblait avoir aucune difficulté apparente pour passer du temps avec. Suite à ces semaines qu’elle avait bien appréciée elle avait promit d’essayer de venir au moins à chaque anniversaire, ou tous les deux ans. Elle n’avait toujours pas envie de lâcher son travail et de se consacrer à son fils, elle avait l’air de préférer quand l’éducation était toute faite et qu’elle n’avait pas à bouger le petit doigt. Mais Oxlene lui ne les voyait de toute façon pas comme ses parents, il portait bien plus d’affection à ses grands-parents qu’à ces deux inconnus qui ne font que l’étouffer sous des montagnes de cadeaux dont la majorité ne sont même pas utilisés. Et puis avec eux il avait des habitudes qu’il adorait. À chaque fois qu’il allait dormir, Mme Valey venait allumer une bougie à l’odeur douce, un somptueux mélange de vanille et de lavande, qui mélangé à l’odeur de la tige qui brûle répandait un parfum délicat dans toute la pièce qui donnait à la fois la sensation du confort élégant et au rustique crépitement d’un feu. Ce rituel nocturne avait pour objectif de chasser les mauvais rêves et monstres qui pouvaient se cacher dans sa chambre, et l’odeur avait toujours eu comme effet d’apaiser Oxlene. Mme Valey elle, restait assise sur un fauteuil proche du lit durant au moins une heure, avec pour seule lumière celle de la bougie durant qu’elle veillait paisiblement sur l’enfant endormit. Et à chaque matin elle venait doucement tirer les rideaux et passer sa main sur la joue pâle de Oxlene, et il lui arrivait parfois de songer amèrement au jour où il serait trop grand pour qu’elle continue tout cela. Mais elle savait qu’à force d’imaginer le futur elle ne verrait plus passer le présent. Alors chaque jour elle profitait, l’admirait s’épanouir.

C’est vers l’âge que huit ans que Mme Valey s’est dite qu’il serait temps que Oxlene commence à se trouver une passion, quelque chose qui occupe autrement ses journées que jouer. Petit il n’était déjà pas très entouré, plutôt du genre solitaire, et elle pouvait compter sur les doigts de la main le nombre de fois qu’ils avaient invités ses amis chez eux. Alors elle a tout d’abord essayé ce qui concerne l’art : la peinture, le dessin, le chant, la musique, la poterie et bien d’autres encore. Sans succès. Oxlene ne s’intéressait pas beaucoup à tout ça, il lâchait vite par ennui. Elle a ensuite pensé à un sport mais fort était à parier que son petit-fils n’avait pas l’esprit sportif. Encore un échec. Alors elle a tout simplement décidé de l’observer, de voir ce qui attisait sa curiosité, ce qui l’attirait. Il s’est passé du temps avant qu’elle ne se rende compte qu’Oxlene posait beaucoup de questions sur la nature, le nom des plantes, leur moyen de se reproduire, de pousser, de se nourrir etc. Bien décidée à ne pas effacer le brouillon d’intérêt qu’il avait elle lui acheta un livre et se mit à redécorer la maison de diverses plantes, tout ça pour assouvir sa  soif de découverte. Au final Oxlene passait plus de temps à lire des livres sur les plantes, à remplir des herbiers et les mains dans la terre qu’à jouer.

Ses parents eux avaient réussis tant bien que mal à tenir leur promesse, ils revenaient tous les deux ans pour son anniversaire, et comme à leur habitude le couvraient de cadeaux sans même se demander s’ils lui plairaient. À son douzième anniversaire ils arrivèrent avec un geai bleu, souvenir d’un de leur dernier voyage qu’ils lui offrirent. Mme Valey était ravie, cet oiseau allait devenir le compagnon idéal pour Oxlene qui était bien trop souvent seul à son goût. Il lui donna un petit nom, Dali, et lui fit une belle place dans sa chambre, près de son lit. C’était sûrement l’un des seuls cadeaux offerts par ses parents qui lui avait réellement plu, et il se plaisait à le faire parfois sortir dans le jardin avec lui et à le voir perché sur une branche d’arbre. Au début Mme Valey était terriblement inquiète en le voyant faire ça, elle avait crainte qu’il ne s’envole et ne revienne plus jamais, qu’Oxlene finisse inconsolable d’avoir perdu son meilleur ami. Mais Dali était bien éduqué et Oxlene avait mis au point un moyen de communication et établit divers tons de sifflements. Ainsi, lorsque Oxlene sifflait d’un ton grave Dali savait qu’il devait revenir, s’il s’agissait d’un ton aigu c’est qu’il était l’heure du repas, et si le ton était plutôt normal ce n’était qu’un simple échange de chant entre les deux. C’était leur petit code à eux qui fonctionnait plus ou moins toujours, Dali était du genre têtu, et quand il ne voulait pas, il ne voulait pas. Cela mettait souvent à bout Oxlene qui de nature si calme étonnait ses grands-parents. Il sifflait de plus en plus fort, il lui arrivait de jurer et de finir par hurler sur son oiseau. Mais avec le temps Oxlene a su apprendre à se maîtriser.

Et c’est aussi à partir de ses douze ans que Mme Valey a veillé à lui apprendre à charmer et à mieux se tenir. Elle avait l’espoir naissant au fond d’elle qu’Oxlene ait le charme ravageur qui manquait à sa mère, et elle comptait bien essayer de le faire ressortir. Alors durant une période elle le reprenait souvent, lui donnait des petites leçons et ne pouvait s’empêcher d’être exigeante avec lui. Ce n’était pas une période des plus plaisantes pour Oxlene, il se sentait constamment épié et parfois ne savait plus ce qu’il devait et ne devait pas faire. Il avait l’impression que Mme Valey ne faisait que l’engueuler et sa confiance en lui était assez instable. Par période il se sentait bien, parfait, charmant, et le reste du temps terriblement mal, sans aucun charme et indigne d’être de la même famille qu’une vélane. Et c’est à ce moment-là que Mme Valey lui imposa le test alors qu’il n’aurait aimé qu’une seule chose : dormir jusqu’à ce qu’il se trouve de nouveau beau. À un moment il a essayé de fuir, mais Mme Valey l’a rassurée, lui permettant de recouvré une partie de sa confiance en lui et de finalement réussir à charmer sa camarade. De là est né son narcissisme sans limites, il a commencé à s’admirer dans tous les miroirs de la maison, à en faire acheter des tas et des tas pour sa chambre, mais aussi à pouvoir mettre dans son sac à dos. Et il a continué avec les flaques d’eau, les lacs et les vitrines, jusqu’à s’admirer de plus en plus longtemps à chaque fois. Et ses grands-parents, ne savant pas quoi faire pour calmer ça, l’ont tout simplement laissé faire car après tout il n’était pas méchant ou dangereux.

Et arrivèrent plus vite que prévu ses quinze ans, l’âge où Oxlene allait enfin rejoindre Poudlard. Pour l’occasion ses parents se sont déchargés de leur travail afin de fêter ça en famille, bien que leur enfant n’était plus si mignon que lorsqu’il était petit et que sa mère semblait être plus distante avec les années. Mais ce qui comptait pour Oxlene c’était d’être avec ses grands-parents qui étaient en quelques sortes ses véritables parents et qui, eux, l’aimaient de tout leur coeur. C’était peut-être la meilleur journée de sa vie avant son départ pour Poudlard, Mre Valey ne cessait de le taquiner, de le harceler de questions mais aussi de faire preuve d’une infinie tendresse paternelle. Mme Valey elle avait été très émue, tellement qu’elle en avait même versé quelques larmes, à la fois de joie et de tristesse. Elle avait du mal à croire qu’Oxlene soit aussi grand et aille déjà étudier là-bas.

Et désormais il entame sa seconde année à Poudlard.

PAEE.

Bouah ! Moi c’est paee, à lire un peu comme « pas eeh » pour ceux qui sauraient pas comment y prononcer. J’ai quinze ans, dans un peu moins de quatre mois seize ans -je grandit trop vite. Dans la vie bah je fais pas grand-chose, je suis en seconde et puis voilà. J’aime bien jouer des personnages masculins parce que les filles pour moi c’est vachement dur à équilibrer et qu’elles m’inspirent peu. Du coup je les dénigre /pan Sinon je suis arrivée ici grâce à Sören et Hjörtur et ils sont pas dans la mouise avec mon cerveau de blonde.