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Des chuchotements, des ricanements, depuis plus de dix ans, il en avait eu l’habitude. En quoi parler avec un animal, comme un serpent est si dérageant ? C’était des animaux comme les autres. Il y a bien des gens qui parle à leurs lapin ou chien non ? En quoi était-il différent ? Pourquoi devait-il ce cacher pour parler à ses seuls amis ? Les serpents, eux, ne le jugeais pas, ils conseillaient même Min sur des choix à faire. C’est là que Min avais réalisé à quel point les enfants étaient horribles, sans cœur, ne pensant qu’à travers les pensées de leurs parents, sans doute pire qu’eux. Combien de fois il avait entendu les parents être pire que les enfants et oser impliquer ses parents.

Plus vieux, Min avais compris pourquoi on l’évitait. Etre un fourchelangue signifiait être plus ou moins lié à la magie noire, cette magie dont il est attiré, intrigué. Pourquoi avait-il hérité ça de sa grand-mère, une ancienne mage noire ? Le jeune garçon n’avait rien demandé. Mais en grandissant, Min avais eu plus de chance, son groupe d’ami faisant taire les mauvaises langues.

Comme cette fois, où Min s’était isolé des autres, près de la forêt interdite. Il s’était assis sur un rocher et parlé avec son serpent dans cette langue si spéciale et si belle pour Min. Il souriait légèrement, sans remarquer quelques serpentards qui l’observaient. Ceux-là, lui avaient balancé tellement d’horreur sur les gens ‘Comme lui’ en sortant de leurs cachettes.

Min ne comprenait pas. Pourquoi c’est si amusant d’insulter les autres ? Mais heureusement, tandis que Min baissais la tête en encaissant toute les paroles, étant parfaitement habitué, Sacha et Alexander étaient arrivés, faisant partir les serpentards, à coup de sorts. Min avait la lèvre qui tremblait et Sacha, le remarquant, l’avais pris dans ses bras, promettant de faire regretter aux gens leurs paroles. Et il n’avait pas mentit, ce retrouvant quelques jours après en punition pour avoir humilié publiquement des gens de sa maison. Mais il gardait toujours son plus grand sourire, même dans ce genre de situation. Min l’admirais tellement, lui et son courage.

Un jour, il se fera accepter. Min ce le promettait intérieurement. En tant que professeur, ça pourrait aider. Le voir si souvent parler fourchelangue pourrait rendre tout cela normal pour les enfants. Comme ça, les prochaines générations pourront être tranquilles. Un rêve irréalisable mais pourquoi pas essayer ?

C’est donc pour ça, qu’on peut voir sur le bureau du professeur Smith, un serpent noir avec qui il parle entre deux phrases, naturellement. Parfois, quand le professeur est seul, un élève vient le voir pour lui demander presque innocemment comment il fait ou comment il a réussis à apprendre.

C’est dans ses moments, où il se dit que peut-être les choses évoluent à Poudlard et que les prochains enfants seront plus tolérants envers les fouchelangues. Min savais que les mentalités ne changeait pas rapidement, mais rien ne coupait son envie de changement.

Son serpent, qui l’avais écouté, lui avais sifflé que ça allais être difficile mais pas irréalisable. Au moins, il avait le soutien de son serpent.