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 Tropicalia -Stella-

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Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


Messages : 234

Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





Tropicalia -Stella-
31.07.16 16:14



Tropicalia
Rosabel & Stella
« je m’ennuie » ; sa voix avait soudain crevé le léger silence qu’un trop long moment de plage imposait parfois entre deux personnes qui avaient suffisamment l’habitude de se connaître et de se fréquenter pour se permettre de ne pas s’offusquer des blancs, que la chaleur obligeait parfois. Mais le soleil qu’elle sentait comme une douce caresse sur sa peau dorée ne l’assommait pas, ou faisait seulement semblant. Derrière les épaisses Prada, les yeux de Rosabel jetaient des éclairs invisibles sur des jeux d’enfants. Leurs petites voix criardes malgré la distance lui revenaient un peu faibles ; ce n’était pas de leur faute, ils ignoraient que Rosabel ne les tolérait pas, qu’elle les subissait plutôt, quoiqu’une obscure pensée maternelle la dissuadait pour l’instant de les chasser. « Je ne supporte plus cet endroit », se justifia-t-elle encore, « le pire, c’est le bungalow. Nails est insupportable. Et Anton… » les mots se suspendirent. Quoi Anton ? Elle ne savait même pas pourquoi elle se sentait obligée d’en parler, et l’hésitation, la coupure nette de son propos crièrent à l’ambigüité. Rosabel n'était plus sûre de rien lorsqu'elle en revenait au garçon.
« Anton Lawliet est la pire des déceptions. » reprit-elle enfin, la voix presque agressive indiquant sans doute que le sujet lui importait un peu plus qu’elle ne semblait le laisser paraître, stoïque sur son transat. « Il se croit sans doute discret, mais je sais très bien comment il me regarde le matin. » Croire qu'il pouvait l'ignorer quand il était évident qu'il ne pouvait s'empêcher de suivre son déhanché et les rondeurs si bien dessinées de sa poitrine. « Sais-tu comment te venger des hommes, Stella ? » ; un sourire mauvais s'afficha enfin, tandis qu'elle retirait ses lunettes de soleil et tournait son regard acéré sur la jeune fille à côté d'elle. « Il faut être irrésistible. Et je vais me rendre si bien désirable que ma beauté seule suffira à torturer cet imbécile. » Et comme elle semblait si bien convaincue de la réussite de son plan machiavélique !
Naturellement, Stella ignorait beaucoup de choses ; Rosabel s'était en outre bien gardée de lui dire qu'elle était indéniablement attirée par Lawliet, au point d'en laisser parfois tomber son masque pour se livrer à un petit jeu de séduction où elle s'approchait librement du garçon et si près qu'elle pouvait le toucher, et que ses lèvres avaient effleuré son visage plus d'une fois, bien qu'elles ne se soient livrées aux siennes qu'à une unique reprise. Mais ils étaient à présent en froid, et il y avait soudain trop de choses à raconter pour que Stella comprenne réellement ce qui l'agitait, pour que Stella parvienne à suivre tout à fait ses états d'âmes. Rosabel était déçue, et peut-être un peu rancunière sur le sujet. Mais elles n'étaient pas tant intimes au point de se raconter l'intégralité de leurs petits secrets de femmes, quand bien même elles s'entendaient sans doute assez pour se prêter à quelques petites confidences en face d'une plage, le sable blanc pour décor, la mer en horizon, et bien sûr, entre leurs deux transat, un petit plateau avec quelques rafraîchissements et de quoi poser tous les produits de beauté indispensables à entretenir leur image de marque. Car n'aurait-on pas encore l'impression que les bobos étaient de sortis en leur charmante compagnie ? L'élégance en toute circonstance, même dénudée, même si le peu de tissu ne pouvait s'empêcher vraiment d'embellir encore ses formes. Rosabel Northrop aurait pu encore porter n'importe quoi qu'on ne l'aurait pas trouvée moins raffinée. Rosabel était indémodable, un classique parmi les classiques. Quoique en étant si bien accoutumée à sa propre perfection qu'elle parvenait à l'oublier parfois ;

_ Tu ne trouves pas que j'ai pris du poids dernièrement ? Il y a un pli sur mon ventre !

Codage par Emi Burton
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Préfet
Stella S. Grant-Sinclair


Messages : 35

Date d'inscription : 30/05/2016

Stella S. Grant-Sinclair





Re: Tropicalia -Stella-
20.08.16 13:24

Afin de se protéger des rayons écrasants du soleil, Stella avait dû s’abriter sous une ombrelle dont le couvert rassurant s’étendait à présent sur elle. Sa peau si peu habituée à une telle exposition souffrait grandement depuis son arrivée à Nukunonu et ce malgré l’utilisation de divers sortilèges et onguent préparé par les bons soins de son père. Stella convenait naturellement à la grisaille du nord de l’Angleterre, de celle toujours grise et qui bordait les paysages venteux de l’écosse. Ainsi un ciel aussi bleu, aussi limpide que celui de cette île paradisiaque lui avait toujours été parfaitement inconnu et le soleil l’ornait avec tant d’ardeur qu’elle ne pouvait pas permettre son regard de s’égarer dans cette étendue infinie sans devoir plisser des yeux. Elle regrettait de ne pas avoir de lunettes comme celles qui décoraient joliment le visage de Rosabel.
Elle se remit à sa lecture, un roman policier sur une langue de plomb du ministère qui essayait d’étouffer un scandale au ministère et dont l’héroïne une jeune dame de noble naissance lui faisait étrangement penser à Rosabel dans son maniérisme. Elle leva alors un regard vers son amie au beau milieu d’un passage descriptif et ne put par la suite éloigner la comparaison de son esprit tant elle lui paraissait soudainement appropriée et convenable. Dans son livre il était question d’une femme fatale et dangereuse aux airs pourtant raffinée et sensible et elle songea que tous ces adjectifs pourraient s’appliquer à merveille à Rosabel. Si elle n’avait pas l’arrogance de la connaître sur le bout des doigts, la présence de la Serpentard avait toujours été constante dans sa vie. Aperçue dans son enfance à quelque évènements mondains puis retrouvée à Poudlard elle était ce qui se rapprochait le plus à une amie d’enfance même si elles n’avaient pas un vécu considérable ensemble. Ce qu’on pouvait sans doute imputer à Stella dont le prosaïque en conversation ne prêtait pas à de chaleureuses affinités, dont le silence pouvait souvent se confondre avec froideur. Pourtant Stella appréciait grandement Rosabel car cette dernière représentait un territoire connu et familier sur lequel elle avait l’habitude de s’exercer. Mais si Rosabel en magnifiait les qualités, elle en sublimait aussi les défauts. Mais au fond Stella ne pouvait pas lui en vouloir de poursuivre ces diatribes, tant elle aussi y avait été assermentée durant sa petite enfance, forgeant sa différence dans de nombreuses lectures.
Alors elle s’était contentée d’hocher la tête quand elle se mit à critiquer ses colocataires avec virulence et alla même jusqu’à reconnaître que Kieran Nails était un perturbateur qui semblait causer des montagnes de problème partout où il allait, Stella étant préfète, avait eu vent de cette réputation et comprenait pourquoi elle le précédait. D’Anton par contre, elle ne savait pas grand-chose si ce n’était qu’il était un ami de Perceval McDonald à qui elle parlait souvent dans le dortoir des Poufsouffles. Elle savait aussi que c’était un travailleur acharné mais n’avait jamais soupçonné que Rosabel puisse le connaître. Stella, pour qui les relations humaines étaient parfois un mystère, mit alors un temps fou à lier tous les points entre eux. Elle  referma son livre, alors, vaguement intéressée puisqu’elle avait compris qu’il s’agissait d’amour et Stella aimait parler d’amour tant cela la fascinait au travers de ses lectures. Elle songea alors comment Rosabel ferait pour se rendre encore d’avantage désirable, tant Stella ne trouvait rien à redire sur l’apparence physique de son ami et même Argus avait toujours été très élogieux quand elle lui avait demandé son avis par hasard, un jour du temps où elle sortait encore avec lui. Puis Rosabel alors attira son attention sur un pli de son ventre, lui demandant si cela était significatif d’une prise de poids. « Je pense que oui. Il n’était pas là à notre arrivée » répondit-elle immédiatement, partant de la bonne intention d’être honnête même si comme toujours Stella ne prenait pas la peine de songer à si cela pouvait être gênant ou non, tant parfois elle avait sans le vouloir des mots maladroits. « Pourtant la chaleur diminue l’appétit » ajouta-t-elle en se recoiffant distraitement sans même songer que cela pouvait cruellement manquer de tact pour quelqu’un de susceptible. Mais cela ne lui effleurait même pas l’esprit et Stella se mit même alors à songer plutôt à tous les avantages du chaud sur le froid et vice-versa avant de repenser à Anton Lawliet. « Pourquoi souhaites-tu te venger de lui ? ». Elle remua vaguement ses doigts détaillant la chevalière des Grant ornant son auriculaire gauche ou figurait les armes de son père. Ce geste lui rappela qu’Argus avait un jour qualifié ce bijou de breloque et elle se figea un peu mal à l’aise. Elle coula un regard en biais à Rosabel. « Es-tu déjà tombée amoureuse ? »
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Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


Messages : 234

Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





Re: Tropicalia -Stella-
23.08.16 15:02



Tropicalia
Rosabel & Stella
Il y avait eu cette moue déformée, cette grimace indignée, deux doigts venus pincer l’inexistant bourrelet, tirer la peau. Grossière imperfection sur l’abdomen. Elle détestait les plis, rouspétait après le même gonflement, et devant le miroir ce n’était pas tant l’assurance de son reflet qu’elle testait sinon l’appréciation de la verticale si lisse et si plate, d’une ligne droite. Mais savait-on seulement alors que Rosabel ressentait toute une anxiété. Elle ne voulait pas d’un globe sinon d’un planisphère, sinon la certitude que plus aucune courbure en arc de cercle viendrait s’y loger, sinon le simple souhait de la minceur éternelle. Une haie bien taillée, où aucun épi ne dépasserait jamais.
Stella ne l’aurait pas vexée, Stella l’avait horrifiée.  

Elle se demanda si Anton trouverait cette imperfection ventresque tout à fait abordable. Il y avait eu alors ce soupir avorté, cette respiration noire et menaçante, ces tracas superficiels qui lui rappelaient qu'elle n'était qu'une fille comme les autres, derrière ces artifices, cette assurance noble, derrière une allure prestigieuse, un regard sévère, le pompeux d'une renommée, d'un nom.
Elle avait relevé ses deux jambes en l'air ; les mollets avaient joué dans le vide. Rien n'était jamais laissé au hasard, et Rosabel prenait soin d'un tout, dans sa globalité. Parfaitement épilée, badigeonnée de monoï, et le vernis rouge jusqu'au bout des orteils. Imperturbable derrière ces lunettes de soleil, aux sous-entendus de Stella, sans tact, mais de la délicatesse précieuse des nobles qui vous disent tout avec une indifférence profonde. Stella semblait pouvoir tout dire ; les mots se pliaient à sa volonté.

Alors elle haussa les épaules, de cette humeur brusque et désagréable.

_ C'est à cause de cette île ; on y mène une existence ramollie.

Une main se referma sur un cocktail alcoolisé mais glacé, ses lippes trouvant naturellement le chemin de la paille. Elle sirota d'un bruit de succion vif, ce qui était chez elle signe d'une agitation.

_ Parce qu'Anton est un crétin bien sûr, c'est une raison plus que suffisante ; il m'agace, il m'horripile, il me rend folle aussi ! Et les mots s'étaient bousculés dans sa bouche et avec raison. Je sais que je lui plais, je ne comprends pas pourquoi je n'y arrive pas. Je me fiche bien d'avoir les autres garçons à mes pieds, je veux Anton Lawliet. L'Inaccessible. Et pourtant, il n'a pas de quoi faire le difficile. Tu ne te retournerais pas dessus dans la rue, tu le verrais avec ses livres, ennuyeux au possible. C'est le garçon le plus banal et le plus quelconque qui puisse exister sur Terre !

Elle aurait raturé des mots, si elle avait eu un cahier, elle aurait raturé son nom d'encre noire, aurait souligné tout le médiocre qu'il lui inspirait.
Alors elle s'était tu, prise dans sa propre rage. La rage de ne pas avoir, de ne pas posséder. Elle se sentit pauvre. Mais elle n'attendait pas réellement de réaction, elle imaginait bien n'avoir rien dit, ou pas assez à Stella pour que celle-ci puisse comprendre ses vagues états d'âme, cette notion de désespoir. Rosabel était au désespoir. Et il n'y avait rien, aucun mot qui aurait pu changer cela, malgré l'écoute attentive de Stella, malgré l'échange sensé qu'elles auraient car elle le savait ; Stella avait quelque chose de pragmatique, un pragmatique qui devrait anéantir ses ardeurs échappées, ses volutes déchaînées.  

Rosabel baissa un instant ses lunettes sur son nez, consentit à rendre à Stella son regard. Un peu trop sérieusement soudain, elle avait rétorqué.

_ Oui, une fois. Mais ça s'est fini de la façon la plus catastrophique qui soit. Une grossesse et un divorce. Je ne veux pas être amoureuse. C'est une perte de temps. Et je ne vois personne à Poudlard qui ferait l'affaire. Quoique Green n'est pas si mal, et il vient d'une bonne famille. Enfin. Je ne doute pas que ma mère m'ait déjà organisé mes fiançailles dans mon dos, avec le fils d'une bonne famille fortunée. Pourvu qu'il ne soit pas sinistre. Enfin. Stella, les gens comme toi et moi n'ont pas le droit d'être amoureux. L'amour ne rapporte rien. L'amour, c'est bon pour les pauvres, les infortunés et ceux qui n'ont plus rien à perdre.  

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Re: Tropicalia -Stella-

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