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 Please hug me — [Zahir]

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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Please hug me — [Zahir]
17.09.16 19:29


« Louise n’aurait jamais imaginé voir Poudlard si sinistre, si méfiant. Il y avait dans le regard de chacun cette ombre nouvelle, omniprésente : ces rires tendus, fades. Où était passée la joie, la bonne humeur ? Pourquoi tous commençaient-ils à suspecter, juger ? Les repas dans la grande salle étaient si déplaisants, à présent. Et tant bien même le regard des autres ne l’avait jamais dérangée, il en devenait ces derniers jours étouffant. Il n’y avait une seconde sans qu’elle entende un est-ce lui, ou peut-être elle ?. Ne pouvaient-ils pas tous continuer à vivre, à faire semblant ? Personne ne lisait la presse, la gazette ? Personne ne s’intéressait un tant soit peu à la politique ? Toujours il y avait eu des mouvements de protestation, des actions prises contre le gouvernement. Les sigmas n’en étaient pas différents, et tant bien même s’étaient-ils montrés violents; ils n’étaient pas non plus qualifiables de barbares. Pourquoi déploraient-ils tous leur comportement, alors que c’était la conséquence de leurs actions qui était terrifiante ?

Ils avaient réussi à diviser, à rendre craintifs puis soupçonneux.
Avaient brisé de longues amitiés, créé un gouffre immense chez certains. Que pouvait bien penser Demeter, d’ailleurs ? Les avait-il rejoint ? Elle se devait d’aller le voir, savait déjà ce qu’elle lui dirait : lui toujours si absent, fourré avec Daphné. En avait-il oublié Argus, James et Pepper ? Ou fuyait-il ? De quel droit, oui; le faisait-il ? Enfin. Elle aurait aimé aller à Argus, d’ailleurs, pour changer. Aurait aimé lui demander si il allait, vérifier si toujours persistait cet éclat; celle lumière en lui et ses sourires. Elle n’aimait voir ceux à qui elle tenait s’affaisser, se tamiser; les préféraient rassurés, riant. Aussi aurait-elle pu se questionner sur Duke, mais ne voulait le faire : ne se sentait assez forte pour s’en inquiéter. Il était un enfant, survivrait à cette floue période; la verrait passer comme on sent un rêve se faire.

Elle avait envie de bras la saisissant, l’embrassant : avait envie d’une étreinte. Et il était rare de la voir si désespérée d’un contact, d’une chose ne se demandant vraiment. Mais Louise était déstabilisée, dans l’envie de créer un impact; d’unir les peuples quitte à se les mettre à dos. Elle avait, oui, envie de dire qu’elle était la vraie sigma. Que ses cousins étaient partisans et que peut-être son père l’Alpha. Si absurde, et pourtant si crédible. Eux qui pourtant n’étaient ni méchants ni médisants. Les Ryan avaient toujours eu le respect féroce, la volonté d’acier. Ils étaient des gens de parole, des ambitieux : mais également des indifférents. Jamais ils ne volaient, agressaient; ne répandaient le mal ou ressentaient la jalousie. Ils étaient concentrés sur eux, leurs capacités. Ils n’enviaient les autres, se poussaient au meilleur; visant l’excellence. Alors pourquoi, pourquoi s’arracher de leur vie, de leur routine pour sombrer dans un parti si actif ? Eux qui avaient tant à faire, tant à conquérir : leur estime, leur propre satisfaction. Ils étaient de ceux travaillant plus que jouant, chérissant leur famille plus que trichant, trompant. Et tant bien même avaient-ils du mal à montrer leur affection, tant bien même pouvait-on les décrire de froid; de calculateurs… Ils n’étaient à ce point bas. Si ils voulaient agir, ils agissaient : n’avaient besoin d’un fichu mouvement à suivre.  

Elle se sentait si blessée d’avoir été accusée, si agressée par ces insultes. Comment pouvait-on réduire à ça ses parents ? Elle reniée mais pourtant encore si fière, si dans l’amour qu’elle leur portait. Pour eux elle aurait sans doute tout fait, aurait même accepté de se marier à un tout choisi; tant bien même n’était-ce pas dans leurs moeurs. Et peut-être était-ce pour ça qu’elle aurait tout fait : car elle savait ce qu’ils attendaient, voulaient. Car elle leur faisait confiance, et pouvait directement dire qui avait suivi les sigmas contre qui était resté fidèle, droit. Qui était resté Ryan. Elle, elle qu’allait-elle faire ? Allait-elle céder, rejoindre les rangs ? Elle tant dans l’envie de protéger plutôt que de se défendre. Enfin. Elle se sentait si lassée, si jetée; abandonnée. Se sentait si seule et ce sans doute sans raison. Quoique, était-elle réellement entourée ? Avait-elle réellement des amis sur qui compter ? Elle avait jeté Duke, aimé Demeter car elle savait que pour elle il ne ferait rien. Et Aymeric, que pourrait-il ? Lui si occupé, si monopolisé. Les autres n’étaient que des connaissances.

Elle s’était isolée, avait créé sa propre condition.
Commençait à regretter, aussi; d’avoir choisi les autres plutôt que sa propre personne. Mais c’était mieux ainsi. Et soupirant, fuyant le bruit; Louise était entrée dans le seul amphithéâtre de Poudlard. N’était-ce pas là sa salle de classe favorite ? Là où elle aurait du s’asseoir quatre à cinq fois par semaine ? A étudier le droit, l’histoire du droit : le fonctionnement de ce dernier ? Elle aurait pris en note tous les exemples, les cas pratiques; aurait été la plus assidue. Mais là n’avait pas été son choix, et s’asseyant sur un des derniers rangs elle avait dévisagé le lointain tableau. Quelle serait la prochaine action des sigmas ? Le directeur allait-il engager des actions ? Qu’arriverait-il aux élèves les ayant rejoints ? Seraient-ils excusés, ou mis en disgrâce, punis ? Eux recherchés par le ministère, eux dont la menace d’Azkaban flottait; prête à tomber sur leur tête. Eux imprudents.

Révolutionnaires.
Là était leur mérite, à ainsi tout faire pour leurs idées : à se battre pour leurs idéaux. Eux courageux.

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Re: Please hug me — [Zahir]
28.09.16 17:26

Le monde explose tout autour de lui et ça ne change rien à sa vie.
Parce que sa vie a toujours été bancale et inconstante, qu'à l'intérieur de lui est une machine qui semble changer l'oxygène en chaos, quoiqu'il arrive. Il y a eu les attaques. Les rumeurs de couloir, la peur, la petite flamme de la révolte au creux des cœurs. Et alors ? Il se sent en colère. Il se sent impatient, agité, ses mains tremblent parfois de ne rien pouvoir faire. Il pète les plombs à la moindre occasion. Et alors ? Ça a toujours été comme ça. C'est presque la guerre, mais Zahir est constant dans sa tempête perpétuelle.
Aujourd'hui il est presque calme. Il écume les couloirs tout seul et à contre-courant. Le vide se crée autour de lui, c'est un problème qui ne date pas d'hier. Il en est responsable, de ce vide. Les gens l’insupportent, alors il leur rend la pareille. Il n'arrive pas à avoir la moindre conversation sans les pousser à la fuite, sans qu'ils se trouvent des excuses pour lui échapper.
Il fait mine de s'en foutre.

Il ne sait pas ce qui le mène vers l’amphithéâtre. Il n'y a pas de cours, à cet heure. Zahir n'a jamais recherché le calme. Ses pas le mènent au hasard et il se contente de les suivre ; réfléchir plus tard. C'est la conséquence de son inconstance, peut-être. Et peut-être la perspective de découvrir cet endroit où il ne met jamais les pieds. Il aurait pu s'inscrire en droit magique, il a failli le faire, la justice est son rayon, après tout. Il ne l'a pas fait. A prétendu qu'il n'aimait pas ce qu'on y enseignait. Esprit de contradiction pur et dur accompagné de ce fameux auto-sabotage.
Il pense l’amphithéâtre vide, d'abord, et puis il voit Louise Ryan.

Dans la vie Zahir ne pense pas vraiment à Louise Ryan. C'est comme si elle faisait partie du décor, ou du moins d'un ensemble plus grand. Louise Ryan s'associe à d'autres noms, le plus souvent du même cercle si fermé des gens qui méprisent Zahir et que Zahir déteste. Sans bien qu'on sache qui, dans l'histoire, a commencé. Elle est aussi ce nom, lâché à la volée par Alpha dans la Grande Salle, le point convergent de tous les regards accusateurs. Et du sien. Zahir veut bien croire que chacun pense de façon unique. Il ne veut pas qu'on l'accuse de mettre tout le monde dans le même panier. Mais malgré tous ses beaux principes il faut admettre qu'il ne peut pas détacher Louise Ryan de tout ce qui l'entoure.

Il faut encore qu'elle soit seule devant lui pour qu'il la voie vraiment.

Assise seule au dernier rang et fixant loin devant elle.
Zahir se retourne vers le tableau, le considérant un instant comme si en plissant les yeux il y verrait un message caché qui lui a échappé. Le tableau reste vierge.
Son irritation pour Ryan est grandissante alors qu'elle n'a même pas ouvert la bouche.

La logique voudrait qu'il s'en aille. Elle est seule parce qu'elle veut être seule, et il est seul parce que … Pour la même raison, disons. Et il n'a aucune envie d'adresser la parole à Louise Ryan. L'idée même le débecte. Ouais. C'est ce qu'il se dit alors qu'il monte les marches de l’amphithéâtre sans trop se presser, avec l'absence d’enthousiasme d'un gamin lambda allant en cours. Et quand il s'assied : un rang devant elle, décalé d'une place, comme pour la laisser voir le tableau -il n'y a rien d'écrit sur ce putain de tableau !- et se retourne, nonchalant.
Il se verrait presque demander à Louise de le dépanner d'une feuille double.

« Hey. »

Sourcils froncés et ton insistant. C'est comme si son seul talent était de transformer le plus simple des bonjours en une agression. Il lève le bras et claque sèchement des doigts face au visage de Louise, comme pour la sortir du monde où elle s'est perdue.

« Qu'est ce que tu fous là ? »

Il se trouve stupide. Il ne veut pas parler à Louise Ryan, il en est sûr, et pourtant il le fait. Se laisse porter par les choses sans réfléchir à ce qui se passe après. C'est reposant de ne pas se soucier des conséquences. Les conséquences, pour Zahir, sont souvent terribles et sans appel. Il fait semblant d'ignorer la question qui flotte dans l'air.
Et toi ? Qu'est ce que tu fous?.

hrp:
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Louise A. Ryan


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Louise A. Ryan





Re: Please hug me — [Zahir]
22.10.16 21:09


« Et les yeux de Louise avaient papillonné un court instant, ne tardant à venir s’échouer sur le visage de Zahir. Qui était-il, déjà ? Quelque peu désarçonnée de s’être faite arracher de son univers, elle n’avait trop su quoi lui répondre. Quelle avait été sa question ? Que faisait-elle là ? Elle-même ne savait pas, s’était enfuie de tous ces bruits, murmures dérangeants. Elle aurait aimé leur crier son innocente, leur dire qu’ils n’étaient que des cons : que ses parents n’étaient ce genre de gens. Qu’ils étaient droits, oui, nobles quoiqu’un peu froids. Mais jamais ils ne laissaient les autres dans le besoin, jamais ils ne jugeaient à tort : toujours écoutaient ce qu’on avait à leur dire. Enfin. Ne sachant trop mentir elle avait esquissé un sourire un peu tout, surtout rien : « Je me perds. »

S’était-elle trouvée un jour ? Elle se sentait si fatiguée, si épuisée; si rejetée de tous. Elle se sentait seule et avait terriblement froid, se rendait compte que personne ne lui tendrait la main car elle avait tout fait pour qu’on ne la lui offre pas. Elle avait fui les autres, côtoyé les pires : s’était faite trahir. Et à présent, à présent que sa fin approchait; que le monde semblait s’écrouler elle était pigée, abandonnée. « Je me perds dans mes pensées, je pense à cette vie, à ces sigmas qui font n’importe quoi et à ces gens. Je fuis, aussi, car j’ai marre de toutes ces conversations qui ne riment à rien. Je me suis dite que le silence ne serait pas trop mal, pour une fois. » Les mots coulaient de sa bouche sans trop faire de bruit, sans avoir le moindre ton. Aussi repliant ses doigts, Louise était venue poser sa tête sur son poing; coude sur la table. Et lui, lui que faisait-il ? A ainsi venir lui parler alors que tout en lui semblait crier qu’il ne l’aimait pas, qu’il ne la voulait pas ? Était-il venu la tester, ou comme elle, plongé dans l’ennui, avait cherché à se distraire ? « Enfin, ce n’est pas très intéressant que de m’entendre dire que je ne fais rien. Mais toi, que fais-tu là ? » Souriant faiblement elle avait continué à le dévisager, gravant ses traits dans son esprit; y cherchant un nom. Était-il aussi crevé qu’elle, poignardé par les autres; mais surtout par lui ? Avait-il envie, lui aussi, de ne rien faire d’autre que de tout faire éclater ? Quoiqu’elle aurait aimé dormir pour tout oublier. Se remettre en question était difficile mais déprimer était bien pire. Vide.

Elle se sentait si reflet d’elle-même.
Détestait chaque parcelle de son corps, chaque fragment de son âme.

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Re: Please hug me — [Zahir]

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