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 Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque.

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Nasha Wadji


Messages : 14

Date d'inscription : 24/10/2016

Double Compte : Terrence Ziggler

Nasha Wadji





Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque.
29.10.16 16:08

NASHA WADJI

Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque. VAtNu63

 

Je suis Nasha Wadji, j'ai 35 ans et j'ai la double nationalité jamaïcaine et anglaise. Je tire mes origines et ma couleur de peau de cette île magnifique et plus précisément de Port Antonio, une ville portuaire située complètement à l'Est de la Jamaïque. Je suis arrivée sur le territoire britannique à 10 ans. Je suis une sang-mêlée, même si j'ai du mal avec cette appellation (cette manie de classer les gens !), mes deux parents sont sorciers et ma mère est une née-moldue, j'ai donc une partie de ma famille moldue. Je viens tout juste d'arriver à Poudlard où je vais occuper la fonction de psychologue scolaire. Mais rassurez-vous, je connais les lieux, j'y ai fait ma scolarité, j'étais chez les Poufsouffles et j'y ai de très bons souvenirs ! Même si je sais que ça ne peut pas s'appliquer à toutes les situations, j'ai pour leitmotiv Don't worry, be happy !

Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque. KfOQs5wMon épouvantard ? En règle générale ça concerne ma famille... mes parents et ma grand-mère réunis face à moi à me crier combien je suis une honte pour eux, combien je les déçois et qu'ils espèrent ne plus jamais me voir, souhaitent ne jamais m'avoir connu. Si bien que tous les souvenirs que je peux avoir d'eux me sont pris et supprimés.

Mon amortencia ? J'ai entendu dire qu'il fallait mieux éviter de parler de ça dans le coin... hum, vous ne le répèterez pas, hein ? Une odeur épicée qui me rappelle la cuisine jamaïcaine, la muscade, le girofle et le quatre-épices, le tout mélangé à une senteur... un peu comme de la crème solaire. Si l'été avait une odeur, ce serait ça.

Mon animal de compagnie est un perroquet youyou, jaune et vert vif, que j'ai appelé Paco (original...). Ça fait 3 ans que je l'ai, il a un sale caractère, mais il a fini par m'adopter apparemment. J'ai réussi à l'entrainer pour m'apporter le courrier, comme le ferait un hibou. Il abime souvent les lettres, mais il s'en sort bien !

Mon patronus est un suricate.
Ma baguette fait 25,2 cm, souple, elle est en bois de chêne blanc et contient un poil de troll.

Des signes distinctifs ? Bah... déjà il faut reconnaitre que dans un établissement comme Poudlard, ma couleur de peau suffit à me repérer de loin, en général. Sinon, l'une de mes caractéristiques ce sont mes cheveux. Naturellement, il me font une coupe afro du tonnerre, et j'adore les entretenir, mais ce qui m'amuse, c'est de les coiffer en des coupes très différentes les unes des autres, selon mon humeur, et même de les teindre, si j'en ai envie. Des cheveux pareils, tressés, lissés, coiffés dans tous les sens ça vous change du tout au tout. J'adore la couleur, je n'hésite jamais à en porter et j'ai aussi de nombreux accessoires comme des boucles d'oreille marrantes, des fruits, des perles typiques de la Jamaïque, et des bracelets tressés, aussi.

 

Nash’, comme l’appellent souvent ses proches, est le genre de femme qui vous agacera probablement, de prime abord. Trop… trop souriante, trop enjouée, toujours à vouloir regarder les choses du bon côté. On ne peut pas être ainsi tout sourire, toute énergique… non. Épuisante. Vous vous direz peut-être qu’elle en fait trop, que ce n’est qu’une façade. Vous vous tromperez. Le sourire, les yeux qui pétillent, les mots le plus souvent gentils, qui ne chercheront jamais à vous mettre mal à l’aise… c’est ce qu’elle est. Une boule d’écoute et de bonnes intentions.

Mais pas une poire qu’on presse et qu’on écrase. Il ne faut pas tout confondre. Qui dit vouloir voir la vie du bon côté ne signifie pas être naïf ou à côté des réalités, loin de là. Disons juste que Nasha est bien consciente que le monde n’est pas parfait, en général (sinon, ce serait surtout un conte avec des maisons en pain d’épice, tout ça), mais quitte à subir des merdes, à se retrouver au milieu de choix, de décisions, d’une réalité parfois trop compliquée, autant relever la tête et devenir acteur, plutôt que subir. Ça, bien entendu, elle n’est pas née avec ce tempérament, il lui a fallu du temps pour comprendre. Enfant, elle était une petite fille rondelette « gentille » (de ce mot devenu négatif, dans certaines bouches) aux cheveux bien trop crépus qui jouait sur les plages de Port Antonio, en Jamaïque et chantait des chansons accompagnée par la guitare de son père et la voix grave de sa grand-mère paternelle. Si on met de côté son adoration pour la nourriture, c’était une gosse adorable, en fait. Seulement, au sein d’un groupe d’enfants, elle ne parvenait pas à se faire entendre. Elle était plus la gamine qui est toujours là mais qui n’est que suiveuse.

Ça, c’est en devenant ado que ça a changé, sur les conseils de son grand-frère, Elisha. Lui, c’est un tempérament inverse : à ne pas se prendre la tête, à ne pas suivre les convenances, à se contre-foutre de ce qu’on peut penser de lui. Sans calquer une telle attitude, c’est grâce à lui qu’elle a su prendre de la distance vis-à-vis du regard des autres pour s’affirmer et devenir elle. Elle a gardé ce côté pétillant et positif qui fait sa force tout en développant ce look coloré et ce rire bruyant et communicatif qui est le sien. Le fait de travailler auprès des autres, à l’écoute des autres, est rapidement allé de soi. Elle était déjà l’amie, la confidente, l’épaule sur laquelle beaucoup de gens pleuraient et attendaient des conseils. Souvent même pour des choses dont elle n’avait jamais les bonnes réponses, mais au lieu de appesantir, elle faisait toujours d’être encourageante. Comme si c’était simplement ce dont ils avaient besoin. Elle aimait ça. Savoir qu’elle était utile par les conseils qu’elle pouvait prodiguer. Le risque bien entendu étant de vouloir trop en faire pour les autres, se mettre en quatre pour eux au point de s'oublier soi... et ça, elle l'a comprit par la suite.

Elle a conservé tout ça. Désormais c’est une femme affirmée et souriante, tranquille et de bonne humeur, le plus souvent. Il lui arrive bien sûr d’avoir des coups de mou, surtout en pensant à sa famille, à son ex, aux plages de la Jamaïque qui lui manquent énormément et quand c’est le cas, elle sort son album de photos (qui contient des trésors et beaucoup de dossiers sur ses frères et sa sœur) qu’elle regarde en fredonnant les chansons de son enfance. Elle est souvent sujette à la nostalgie mais que je sache, ce n’est pas un défaut !


Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque. P4Y5e2z


 

Port Antonio, Jamaïque.

« Nashaaaa, tu viens jouer avec nous ?
- Oui ! »

« Nash’, tu viens m’aider au jardin ?
- D’accord ! »

« Nasha, j’ai besoin de toi pour me donner un coup de main à la cuisine ?
- Ok ! »

Et l’enfant dont on devine à peine les pupilles noires sous l’épaisse chevelure de se déplacer pour rejoindre frères, grand-mère, mère, sur la plage, dans le jardin ou la cuisine. Sans se plaindre, sans refus, toujours prête à aider et ravie d’être sollicitée, même ! Sur les terres ensoleillées de sa Jamaïque natale, l’enfance paraissait douce.


Tinworth, Angleterre.

Les dernières années à Port Antonio passèrent bien trop vite pour la fratrie des quatre enfants, de l’aîné au plus jeune : Elisha, alors âgé de 14 ans, Maji, 12 ans, Nasha, 10 ans et Azalée, la petite dernière, 7 ans. Le pire étant qu’ils ne comprirent pas bien, alors, ce qui provoqua l’éloignement de leurs terres, compliquant la scolarité d’Elisha et Maji. Parmi les échanges de plus en plus énervés entre leurs parents et leurs grands-parents, les enfants entendirent parler de Cuba, du PNP (People’s National Party, parti politique jamaïcain qui revenait alors au pouvoir) et de grands noms de la politique magique du pays. C’était des choses d’adultes… Par « sécurité » suite à des suspicions à l’encontre de la communauté sorcière, la famille Wadji préféra traverser l’océan pour aller vivre à Tinworth, un village semi-magique du comté de Cornouailles. Un déchirement dont le grand-père ne se remit jamais et décéda un an plus tard. Aux enfants, on parla d’un « manque de soleil ». Une belle métaphore pour un déracinement.


Poudlard, Angleterre.

Jusqu’à cette date fatidique, chaque vacance où ses frères revenaient à la maison était une source de questionnements infinis de la part de Nasha et Azalée. Nash voulait tout savoir, qu’est-ce qui l’attendait là-bas, dans quelle maison allait-elle aller, et si elle était envoyée à Serpentard… (« Ça, ça risque pas... » lui disait Maji à chaque fois). Elle leur demandait aussi s’ils pensaient qu’elle pourrait intégrer l’une des équipes de Quidditch (ses frères étaient ses meilleurs entraîneurs, Elisha jouait batteur à Gryffondor et Maji espérait intégrer l’équipe de Serdaigle en tant que gardien, « Même remplaçant, ça m’irait ! ») et voulait toujours qu’ils lui disent ce qu’ils mangeaient et si c’était bon ! Parce que la nourriture, c’est sacré. Déjà qu’ils devaient se faire au temps anglais, alors si la bouffe n’était pas bonne… Quand Elisha lui faisait croire milles horreurs, Maji était toujours honnête dans ses réponses et lui faisait comprendre qu’elle ne pouvait pas s’attendre à un curry ou du brown chicken comme à la maison. Ce à quoi elle répondait par une petite moue, avant de trouver une autre question à poser.

Lorsqu’elle reçut sa lettre d’admission, elle explosa de joie.
Lorsqu’elle prit le Poudlard Express, ne quittant pas Maji d’une semelle, elle avait un peu peur, quand même.
Lorsqu’elle fut répartie à Poufsouffle, elle eut un grand sourire heureux et chercha du regard ses deux frères dans la Grande salle, chacun y allant de son signe d’encouragement.

A Poudlard, il y eut des hauts et des bas, comme pour tout le monde, certainement. Elle s’y fit beaucoup d’amis, beaucoup qu’elle ne revit plus après Poudlard, certains qu’elle conserva. Elle se trouva une vraie passion pour la botanique, les soins aux créatures magiques et les potions. Pour le reste, elle était assez moyenne, mais faisait de son mieux. Au bout de quatre années, elle parvint à intégrer l’équipe de Quidditch en tant que poursuiveuse, mais lorsqu’il lui fallut préparer ses ASPIC, elle préféra céder sa place.


Londres, Angleterre.

Le choix d’un parcours en médicomagie se fit de lui même et fut appuyé par ses professeurs. Elle intégra une formation professionnelle à Sainte-Mangouste, se dirigeant spontanément vers le service de psychiatrie. Là, elle redoubla d’efforts. S’il y a bien quelque chose qu’on peut lui accorder, c’est son énergie et son envie de réussir lorsqu’elle s’en donne les moyens. Elle n’a jamais été la meilleure en quoique ce soit, mais sa volonté et son sourire gomment ses lacunes. Le hasard fit que le docteur Hermann, un psychomage avec des années d’expérience, la choisit comme interne et lui apprit énormément. Elle affirma ses connaissances en psychiatrie, psychomagie, psychomancie, gestion des troubles psychomagiques, des traumatismes psychologiques… dans ce secteur, il n’y a rien qui remplace l’humain et ses échanges avec les patients de la clinique la rendirent plus forte et plus pertinente dans ses consultations et ses suivis. Elle avait d’ailleurs un affect particulier pour le service de psychiatrie infanto-juvénile.

Elle aurait pu intégrer définitivement le service, mais elle avait besoin d’ailleurs, d’autre chose… Un contrat de quelques mois en remplacement en tant que psychologue scolaire tomba alors à pic, et elle fut recrutée à Castelobruxo. L’école de magie brésilienne, située dans un grand temple en pleine forêt tropicale. Sa maîtrise de l’espagnol, acquise dans les rues de Port Antonio, enfant, et retravaillée par la suite l’y aida.


Castelobruxo, Brésil.

Une expérience indescriptible, cette école. Autant vous dire que lorsqu’elle franchit les imposantes marches de l’établissement, la première fois, elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre et ne pouvait compter que sur son envie de bien faire et son expertise médicale. Finalement, l’équipe enseignante fut d’un grand soutien et elle parvint rapidement à trouver ses marques. Son suivi médical parvint même à sauver un adolescent dépressif qui avait pour projet de commettre l’irréparable et pour un autre, elle réussit à lui faire renouer des liens avec sa famille brisée. Autant de raison qui lui firent rapidement comprendre que c’était ce métier là qu’elle voulait faire.

Elle profita aussi d’être dans une école reconnue pour ses cours de zoologie magique et d’herbologie avancée pour parfaire ses connaissances dans ces domaines, avec un professeur prénommé Tiago ravi de partager son savoir. Et pas que, si vous voyez ce que je veux dire… Il était beau Tiago. Tout le charme du Brésil en un seul homme. C’était en tout cas ce qu’elle s’était mise en tête.

« Non mais genre, beau comment ?
- Beau.
- Oui mais…
- Bronzé, musclé, mat de peau, des yeux verts à tomber… et son accent...
- Ok, donc t’es accro.
- Non mais…
- Si si.
-
- Et donc ?
- Rah, je sais pas moi ! Tu m’as regardée ?!
- Ça fait quelques mois que je t’ai pas vu, Sis’ !
- Oui mais tu sais ce que je veux dire ! Mes cheveux en vrac, mes kilos en trop…
- S’il t’a invité à boire un verre c’est que tu lui plais tu sais, Nash. »

Logique implacable d’Azalée qui s’avéra vraie, finalement. En réalité, Tiago n’était pas non plus l’archétype du playboy mais sur une échelle de 1 à 10 il valait bien un 7,5. Pas mal, pas mal du tout même. Jusque-là Nasha avait plutôt privilégiée son travail à ses amours, et ses quelques histoires avaient été courtes, mais là… il y avait quelque chose de différent. De vrais atomes crochus, comme on dit. Le couple se faisait discret, bien entendu, ne tenant pas à alimenter les ragots (des élèves ou de leurs collègues, bien sûr). Lorsqu’un an plus tard le contrat de Nash’ se termina, la séparation fut difficile mais ils trouvèrent un arrangement et elle s’installa dans un village sorcier du nom de Jundirá, non loin de l’école, et trouva un local pour dispenser des consultations.


Jundirá, Brésil.

Ce n’était pas une existence rêvée, mais c’était déjà pas mal. Elle n’était pas trop loin de l’homme qu’elle aimait et avait bien fait savoir à l’administration qu’elle serait ravie de reprendre ses fonctions, au besoin. Sauf que le psychologue qu’elle remplaçait jusque-là était revenu de son long congé maladie et c’était donc compromis.

Qu’à cela ne tienne, elle n’était pas du genre à se laisser abattre ! Elle occupa parfaitement son temps entre son travail, ses nouveaux amis sur Jundirá, les activités de toutes sortes qu’elle faisait dans diverses associations, les quelques visites de sa famille et les passages de Tiago chaque week-end. Il y avait aussi Paco, son perroquet, offert par ses collègues de Castelobruxo lors de son pot de départ. La créature était bougonne mais attachante, finalement. Elle s’amusait à le faire parler et lui apprendre des petits tours.

Mais… (comme on dit, il y a toujours un « mais »)

Au bout de deux ans, cette relation bancale – qu’elle veuille l’admettre ou non – s’arrêta net lorsqu’elle apprit que Tiago, en charmant professeur de botanique qu’il était, lui avait trouvé une remplaçante, lui aussi. Alors qu’il lui promettait monts et merveilles. Qu’ils avaient même parlé de plus. Faire un enfant. C’était une perspective qu’elle n’avait jamais envisagé jusque-là. Avec lui, ça lui semblait possible.

Ou pas.

Heureusement qu’elle avait gardé de bons contacts avec d’autres professeurs dont Naya, qui enseignait la métamorphose. Ce fut elle qui lui parla pour la première fois de la professeur nouvellement arrivée. Ce fut elle qui éveilla en Nasha une suspicion dont elle ne voulait pas. Et pourtant… tous ses doutes finirent par s’avérer vrais et d’un air penaud Tiago lui souffla un « Je suis désolé. »

Nasha n’est pas du genre à s’énerver, aussi, lorsqu’elle vous sort « Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi. », c’est qu’il n’y a pas de compromis. Aussi, en une semaine, elle plia bagages et retourna dans la maison familiale à Tinworth. Ses frères parlèrent bien de casser la gueule au « brésilien », pour reprendre leurs mots. Elle se contenta de hausser les épaules.


Tinworth, Angleterre.

A partir de là, même si elle donnait souvent à ses patients des conseils contraires, pleins d’ouverture d’esprit, de pardon et de seconde chance, elle fut incapable de les appliquer pour elle. Depuis, en ce qui concerne ses amours, sa confiance envers les hommes avoisine le zéro. Elle peut les apprécier, les trouver charmants et flirter avec eux, elle ne franchira pas le cap. Au grand désespoir de sa petite sœur qui cherche constamment à lui faire oublier Tiago.

Le retour auprès de ses parents et de sa grand-mère lui fit le plus grand bien. Elle avait besoin de ça et s’appliqua bien entendu à ne pas être un poids pour eux. La famille, un cocon sacré chez les Wadji. Même son père, maladroit sur le plan des sentiments, n’hésita pas à la soutenir dans toutes les décisions qu’elle put prendre par la suite. Il lui parlait de musique pour lui changer les idées, elle lui parla des danses brésiliennes et ils retrouvèrent tous deux une complicité qu’ils avaient perdu par l’éloignement. La santé de sa grand-mère déclinait également et elle profita de moments précieux avec elle, à échanger sur le passé, la Jamaïque et le grand-père parti trop tôt.

Les mois passèrent vite ainsi, elle put aussi voir ses frères et sa sœur, chacun avançant dans sa vie et elle réalisa sans mal combien tout cela lui avait manqué, aveuglée par un amour vain. Elle rattrapa le temps perdu avec chacun d’eux et les engueula tous lorsqu’ils lui firent des yeux de chiens battus, désolés pour sa situation.

« Il n’y a pas mort d’homme ! C’était un con, c’est tout ! Heureusement que j’ai pu m’en apercevoir ! » Elle disait cela avec un grand sourire, même si le soir, dans sa chambre d’ado, elle estimait que la conne, dans l’histoire, c’était elle. Elle qui se voulait fière et indépendante, elle avait tout mis de côté pour un connard manipulateur.

Enfin.


Londres, Angleterre.

Elle était de passage à Londres, pour aller manger dans l’un des restaurants du Chemin de Traverse avec une vieille connaissance de Sainte-Mangouste lors des premiers attentats. Le nom de « Sigmas » lui disait bien quelque chose, comme tout un chacun elle suivait la politique et avait des opinions bien arrêtées sur certains points, mais elle croyait en l’intelligence des gens pour ne pas laisser faire de telles dérives. Elle se trompait.

Des explosions, des moldus pris pour cible, des blessés, des morts… Elle ne pouvait pas le croire. Comme beaucoup de personnes de formation médicale, elle se présenta spontanément à l’hôpital pour aider. Aider, simplement, ne sachant pas quoi faire d’autre. C’était la panique, c’était des cris des pleurs des gens perdus qui ne savaient pas quoi faire ni où aller. Elle était comme eux en quelque sorte, mais il lui fallait agir, ne pas réfléchir, aider les gens avant tout. C’est ce qu’elle fit pendant plusieurs jours. Au début, elle fit des bandages, pansa des plaies.. puis elle participa à la cellule psychologique mise en place. Plusieurs psychomages s’occupaient des familles des blessés et des morts. Écoutant, rassurant, cherchant – difficilement – les mots pour que ces personnes ne restent pas abattues dans leur deuil. C’était dur. Même pour elle, c’était dur. Elle savait prendre du recul, c’était nécessaire, entre collègues ils parlaient parfois de choses graves avec légèreté, comme pour se rassurer de ne pas se laisser trop profondément affecter mais ça ne suffisait pas. On ne les avait suffisamment préparés à la violence des hommes envers les hommes eux-mêmes.

Par chance, aucun de ses proches ne fut directement touché. Elle continuait à travailler spontanément pour Sainte-Mangouste lorsqu’on lui fit remarquer qu’un poste de psychologue scolaire venait d’être ouvert à Poudlard. Suite aux événements récents qui ont ciblé Poudlard et sur demande du directeur, Bogeyman, la mise en place d’une permanence psychologique pour les élèves – et l’ensemble du personnel – était attendue. Le Ministère avait donné son aval.

Nasha n’hésita pas plus d’une minute. Une fois chez elle, elle remplit le dossier de candidature. Le lendemain elle demanda une lettre de recommandation au professeur Hermann. Trois jours plus tard, elle était attendue à Poudlard pour un entretien.

LE STRESS.


Poudlard, Angleterre.

Elle avait la sensation que cela faisait une éternité qu’elle n’était pas venue à Poudlard. Plus de quinze ans, ça fait long, il faut reconnaître. Tout lui semblait familier et différent à la fois… si on mettait de côté les traces laissées par l’attaque Sigmas bien entendu. Rien d’étonnant à ce que les gosses présents à Poudlard aient besoin d’une écoute psychologique. Voilà ce à quoi elle pensait en arrivant devant le bâtiment qui était presque comme dans ses souvenirs.

Elle fut rapidement accueillie par un type aux cheveux grisonnants, un peu austère, qui, non sans un regard méprisant envers elle, l’invita à le suivre dans une pièce au premier étage. C’était une espèce de bureau sans fenêtre, qui paraissait faire simplement office de lieu improvisé pour l’entretien. Elle n’avait vu personne d’autre qu’elle et se demandait s’ils étaient nombreux à avoir postulé. Elle fut invitée à s’asseoir et se permit de détailler la pièce et les personnes qui s’y trouvaient. Un large bureau séparait la chaise où elle était assise des places occupées par deux personnes : l’homme qui l’avait amenée jusqu’ici et une femme. Le type expliqua rapidement être un représentant du Ministère de la Magie, à même de procéder au recrutement pour le rôle de psychologue scolaire de l’établissement. Monsieur Wilson. A côté de lui, une femme qui précisa être une représentante de l’ordre des psychomages. Miss Deville.

L’entretien allait commencer lorsque dans un nuage de fumée une chouette majestueuse se matérialisa. Nasha la scruta avec des yeux ronds lorsque la créature se mit à parler d’une voix grave. Elle se nommait Lux et faisait office de représentante de l’administration de Poudlard.

Cela mis à part, ce fut un entretien comme elle aurait pu s’y attendre. A  quelques exceptions près. Ils parlèrent de son parcours, de son expérience à Sainte-Mangouste et à Castelobruxo. De ses motivations, aussi, et même de la Jamaïque. Puis vinrent les événements et la manière dont elle pensait gérer les choses avec les élèves, si elle était recrutée.

« Je sais faire la différence entre ma vision des choses et mon métier vous savez. Pour moi, rien ne peut justifier ou excuser la violence, encore moins une logique de ségrégation de la société. Je sais cependant que les Sigmas ont des soutiens. Aussi… Je n'ai pas pour projet de juger. Je préfère écouter les gens avant toute chose. C’est la base de notre métier, après tout, non ? »

Volontairement, elle dit cela en se tournant vers Miss Deville, qu’elle trouvait bien plus à même de juger sa compétence dans le travail que le représentant du Ministère. Pourtant, c’était bien l'homme qui estima bon de souffler un « Et vous croyez vraiment que votre accoutrement est de circonstance ? ».

Le genre de chose à ne pas dire avec Nasha, s’il y avait bien une évidence pour elle, c’était que la manière dont les gens s’habillent reflète aussi en grande partie leur personnalité. Elle ne parlait pas de se pointer complètement crade, pas lavé et avec des habits ruinés… mais elle ne voyaut pas ce qui posait problème dans son pantalon de toile vert foncé, sa tunique jaune et ses grosses boucles d’oreilles en forme d’ananas. Elle fronça les sourcils et détourna le regard vers la chouette, qui ne bougea pas et se contentait d’écouter depuis le début de l’échange, puis vers l’autre femme présente. Elle finit par parler :

« Ah, vous croyez que parce qu’une bande de fanatiques prônant la violence gratuite doit décider de ma tenue ? Qu’il faut bannir les couleurs et opter pour la même originalité que vous, Monsieur… Wilson ? » Elle ne se gêna pas pour faire une geste de la main de bas en haut envers son interlocuteur dont le costume noir et la cravate grise parlent d’eux-mêmes. « Oui, il y a des morts et des blessés, même au sein de cette école, pour autant, ce n’est pas en s’enfermant dans le deuil et le noir qu’on avance, vous savez. Ma vision des choses, Monsieur, est qu’une personne qui sait colorer sa vie la verra toujours de manière plus agréable. Nous n’avons pas à nous imposer le noir parce que vous l’estimez de circonstance. »

Bon, peut-être qu’elle venait de se recalée toute seule pour le poste, mais il y avait des limites. Elle ajouta quand même : « Et puis, vous savez, les ananas, c’est bon pour la santé. » /facepalm mental.

Il y eut un long silence gêné puis Miss Deville détourna l’attention vers un autre sujet, auquel Nasha s’empressa de répondre avec un grand sourire. Lorsque l’entretien se termina, elle ne savait pas trop bien à quoi s’attendre.

Trois jours plus tard, elle apprit qu’elle était retenue.

La nouvelle psychologue scolaire de Poudlard, c’est elle.


SAYA / TERRY(NE)

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Cyrian Aefferden





Re: Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque.
29.10.16 19:38

UNE POUFFY

UNE EX-JAUNE

MERVAL, ATLAS ! VENEZ VOIR !

Bienvenue Nasha 8D
Une jolie jamaïcaine de 35 ans, ça ne peut qu'illuminer Poudlard en ces temps sombres ♥
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Neutre
Joy Shepherd


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Joy Shepherd





Re: Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque.
29.10.16 22:46

Ce personnage est trop biiien 8)

Bienvenue ^^
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Personnel
Atlas Pendragon


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Atlas Pendragon





Re: Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque.
30.10.16 22:58

JE SUIS TELLEMENT FAAAAN je veux qu'elle soit une super amie à Atlas sinon C'EST PAS POSSIBLE GR
rebienvenue en tout cas !!
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Neutre
Demeter H. Green


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Crédits : YAYA LE PLUS BO ♥♥

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Demeter H. Green





Re: Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque.
31.10.16 0:01

Je te souhaite à nouveau la bienvenue sur Firewhisky TERRENCE ♥
Et quel plaisir de te voir arriver avec un dc tout beau tout frais plein d'exotisme. Sérieux la jamaïque c'est cool et en plus je me suis tjrs dit qu'on exploitait pas assez sur les forums HP les racines des caraibes qu'on retrouve beaucoup aux UK et du coup te voila et je suis en mode waouuw. haha trêve de bavardage cette fichette est très très bien (se lit très bien aussi c'est tjrs un plaisir de t'avoir sous les yeux) et j'aime vraiment beaucoup la lucidité qui transparait d'elle derrière son côté plein de peps. Et comme d'habitude ton histoire est très riche et si pleine de détailles et on cerne du coup très bien son personnage tout en s'attachant à son parcours héhé.
Bref je m'égare et j'espère que tu feras bonne route avec ton DC. Tu es validée !!!





PERSONNEL !


Félicitations ! Le directeur t'accueille officiellement en tant que Psychologue à Poudlard ! Tu peux maintenant finir ta fiche tranquillement. Nous te conseillons de suivre Être un sorcier pour les nuls qui te guidera pour faire des premiers pas sur le forum !
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Personnel
Nasha Wadji


Messages : 14

Date d'inscription : 24/10/2016

Double Compte : Terrence Ziggler

Nasha Wadji





Re: Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque.
31.10.16 23:37

Merci beaucoup pour la validation, Dem ♥

Cyrian, Joy et Atlas, vous êtes trop adorables ! Je suis contente si ma Nasha vous plait ;) ! Au plaisir de se croiser dans le RP !

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Re: Nasha Wadji ; soleil de la Jamaïque.

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