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 river flows in you (ft. serge)

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Hyacinthe O'Connor


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Hyacinthe O'Connor





river flows in you (ft. serge)
06.12.16 22:03

a little more
Le silence de ta respiration vient se joindre au rythme de tes pas furtifs. Les bras ballants après une matinée de dur labeur, tu te sens presque libre. L'air légèrement avachi, épaule tendu et regard complexe dans le vide. Une pause après une dure matinée, coincé entre les allés-retours et le classement de vieux livres, mis à l'écart que tu voulais juste lire et relire. Raide et distrait, un goût sucré sur la langue, la volonté d'un repos languissant, tu cherches tes pas. Tu t'arrêtes un instant. Qu'est-ce que tu devais faire déjà ? Tes mains se baladent sur ta cravate mal faite, comme si ça allait t'aider à trouver une réponse. Les cheveux pleins d'épis, les yeux se remplissant de soucis, tu finis par lâcher un soupir. Quelques élèves passent, tu les entends presque rire, de ta mine négligée de ton air fatigué, ton regard se perd à travers leur silhouettes éphémères disparaissant comme un couloir à la manière d'un mystère.

Y'a ce souvenir de toi plus jeune, trop seul - au goût des autres - à te balader dans ces mêmes couloirs, espérant faire des trouvailles. Peut-être t'as changé depuis cette époque, peut-être que non, tu serais incapable de juger. Levant tes bras pour t'étirer, tu reprends ta marche. Une pause ne te ferait pas de mal non, pour éradiquer cette expression maussade de ton visage - à cette pensée tu tapes légèrement tes joues, s'ensuit un énième soupir. Courte nuit à rêver de secrets et le travail pénible qui ne semble pas se finir - même si la magie facilitait énormément la tâche.

Et tes pas traînent un peu plus, ton esprit se vide d'idée, tu te sens page blanche et tes syndromes en quête de sommeil, semble hurler de faux vers dans ta tête. Le sol te paraît subitement séduisant, t'aimerais t'y allonger, épouser ses formes et à jamais t'en séparer. La fatigue t'enlace, tes responsabilité, elles, s'effacent. L'image de la bibliothèque te semble être un agréable rêve. Y'a un long souffle qui s'échappe de tes lèvres et tu te sens peu à peu tomber. Tu t'arrêtes. Subitement. Les yeux grands ouverts. Non, non, non ! Tu secoues la tête d'un air frénétique, essayant de conversé ta nervosité en énergie. Une simple chute, rien de plus, tu ne t'es pas endormis. Un peu d'air frais et t'es repartis. Sans doute.

Un peu plus réveillé, avoir évité de peu les bras de Morphée a mit tes sens en alerte - à te voir on aurait dit un suricate. Tu reprends une bonne fois pour toute ta marche, espérant atteindre la bibliothèque.

tag: serge | notes: 434 mots

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Serge Bosart


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Serge Bosart





Re: river flows in you (ft. serge)
08.12.16 21:33

Tes pas déterminés résonnent dans ces grands couloirs : ce n'est pas que tu bouscules ces sorciers, mais presque : tu as l'air si préoccupé, tes yeux semblent précipitamment chercher quelqu'un ou quelque chose. Tu l'as perdu de vue, te voilà frustré. Il n'était pas habituellement très rapide, surtout au vu de son état du jour. Tu glisses tes mains gantées dans les poches de ton trench en coton beige et ralentis ton rythme. Tu es presque terrifiant Serge, à vouloir absolument le voir. Non, par envie et besoin de le voir. Mais tu t'es seulement contenté de le suivre, en retrait, derrière, un peu plus loin. Faisant semblant de ne pas faire exprès d'emprunter le même chemin que le jeune brun. On se demande encore à quoi est-ce que tu joues. Qui sera la prochaine victime de tes monologues incessants ? Ou celle de tes ragots peut-être ? Ce n'était pas vraiment ce à quoi tu pensais en cet instant. Ah, tiens, le voilà. C'est donc lorsque tu ne t'y attends pas qu'il apparaît sous tes yeux : il a l'air si épuisé. Tu pouvais parfaitement lire le manque de sommeil sur son jolie minois. D'ailleurs il manquait presque de se manger le sol en pleine mâchoire, par réflexe, tu avances de quelques pas en sa direction avant qu'il ne se redresse par lui-même. Hyacinthe, quel spécimen. Ravi d'en avoir fait sa découverte il y a de nombreux mois maintenant : disons que tu n'avais jamais fait attention, sois tu étais toujours préoccupé, sois tu ne passais par la bibliothèque uniquement en cas de réel besoin. Comme on s'en doute : c'était avant que tu ne le vois dans ton champ de vision. Oh, ne t'en cache pas Serge. Toi-même tu as conscience de cette obsession que tu as pour lui. Hyacinthe était sans doute l'homme à qui tu avais réellement reconnu sa beauté dans l'immédiat. Sans même y nier, car ne te mens donc pas : ici pour toi, tu es le plus beau, le plus merveilleux, le plus charismatique, le-plus-le-plus. Ce bibliothécaire t'a comme lancé un sort, tu ne sais pas. Tu n'arrives pas à t'en défaire à l'heure actuelle. On ne parlera pas ici d'amour, ni d'un terrible coup de foudre. Tu étais beaucoup trop imbu de ta personne pour ça. Tu t'es seulement surpris à trouver un réel intérêt pour la personne qu'il était.

Un homme qui ne semblait s'intéresser à absolument rien d'autres qu'à ses livres. Comme tu ne semblais t'intéresser à rien d'autres qu'à ta propre personne. Aujourd'hui, t'en serais presque jaloux. Tu voudrais être ces bouquins sur laquelle ses mains se posaient, et ces pages car ses yeux semblaient les admirer. Tu voulais son admiration ; tu as pratiquement tout fait jusqu'à présent. Mais surtout du grand Serge. Impossible de ne pas parler de toi. Or, tu ne souhaites pas lui provoquer une quelconque jalousie ou une envie à ton égard : tu ne demandes que son intérêt.

Tu avances sans ne même t'en rendre compte : tes pieds t’amènent machinalement vers la personne qui préoccupait tant ton esprit. Il était tellement introverti et tu étais tellement extraverti : tu ne comprends pas, mais te laisse naturellement guider par ton intuition : quelque chose te dit qu'il mérite bien ta curiosité. A y réfléchir, tu ne connais pas grand chose de lui malgré le temps passé : tu le passes tellement à te lancer des fleurs quand vous êtes ensemble que tu oublies parfois de lui demander s'il va bien. Lorsque tu lèves les yeux, il est seulement à quelque pas de toi. Un rictus se dessine sur tes lèvres et tu avances avec assurance. Tu es si bien coiffé et tu sens si bon : ce parfum viril qui nous parvient jusqu'aux narines et qui en ferait chavirer plus d'une à des kilomètres, les chaussures correctement cirées : on aurait presque dit que tu avais un rendez-vous. Mais tu étais toujours aussi minutieux : tu devais être le plus parfait. Plus que quiconque : même lors d'un mariage où tu y serais invité, sans doute brillerais-tu plus que le marié. Tu parcours ces quelques mètres qui vous séparent et pose ton bras droit le long de ses épaules. « Hyacinthe, mais quel hasard justement je te cherchais haha ! C'est dingue, n'est-ce pas ? » Et sans même ne lui laisser le temps de réagir, tu t'appuies légèrement sur lui pour l’entraîner avec toi de force, à te suivre : même s'il avait quelque chose de prévu, tu ne comptes pas le laisser s'échapper d'aussi tôt. « J'avais affrrreusement besoin de discuter avec quelqu'un, et j'ai pensé à toi. Tu m'es tombé du ciel. Ah, il fait si beau aujourd'hui malgré cette petite humidité pas vrai ? Ce n'est pas terrible pour l'entretien de mes cheveux. » La magnifique fontaine juste en face, tu finis par lâcher ta victime et t'assois sur le bord de celle-ci. Si on vous voyait, on vous prendrait sans doute pour des amants, mais pas avec toi à ses côtés : absolument tout sauf un tête à tête. On a tellement l'habitude de te voir si tactile avec n'importe qui que c'en est plus étonnant. Ou sans doute pensaient-ils que Hyacinthe n'était qu'une pauvre victime qui devait supporter tes plaintes et tes éloges destinées à ta personne. « Mais c'est que tu as une affreuse tête ? Tu m'effraies. J'ai vu mieux, beaucoup mieux, je n'aime pas particulièrement être en compagnie de personnes à tête d'enterrement. Tu es bien plus mignon avec un sourire. » et pour accompagner le geste à tes paroles, tu étires le coin de ses lèvres de ton index. Tu arques un sourcil. « Mmhhh, pas terrible, je préfère quand c'est naturel. Enfin parlons un peu de moi, je n'aime pas particulièrement ce temps il fait beau mais humide à la fois, et c'est un sacré problème pour mes cheveux. Je ne mets pas un temps considérable à les entretenir mais- Oh tu y penses, tu sors discrètement ton miroir de la poche intérieure de ta veste et t'observe rapidement dedans. Une main se glisse automatiquement dans tes cheveux. J'en étais sûr... Ou bien je ne vois pas bien faute cette lumière, tu veux bien me servir de mon beau miroir Hyacinthe : suis-je toujours aussi beau malgré l'humidité, suis-je présentable ? » demandes-tu d'un sourire qui se veut séducteur. tu n'es pas possible. Tu as vraiment cette obsession de vouloir te faire remarquer, de toujours vouloir entendre que tu es splendide.

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Hyacinthe O'Connor


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Hyacinthe O'Connor





Re: river flows in you (ft. serge)
08.12.16 23:41

a little more
T'essaies de voir le bon côté des choses, d'aborder le silence comme une douce amie et non pas comme une sorte de léthargie. Brûlant, ton regard s'attardent sur tes chaussures grossièrement lacées. Un pas, un second, un pas, un second, un pas, un second, un pas, un pas ... ? Y'a un parfum qui vient te perturbé, celui qui alerte tes amours imaginaires, qui éclatent des sens, qui fait trembler l'âme et frissonner les membres. Tu t'attardes un court instant le temps de l'humer discrètement, ton visage se lève tandis que s'approche l'allure parisienne, suant l'élégance, Serge. Tu le reconnais immédiatement, avec ses sourires charmeur, ses airs impeccables. Le contact entre vous est presque immédiat, c'est dans ses habitudes, tu penses mais ça ne veut pas dire que tu réagis pour autant, le bras longeant ton épaule te semble presque naturel. Hyacinthe, mais quel hasard justement je te cherchais haha ! C'est dingue, n'est-ce pas ? Tu lui réponds d'un vague sourire, les yeux légèrement agrandit, oubliant un moment ta fatigue. Sans que tu le réalises, Serge te traînais déjà dans une certaine direction.

J'avais affrrreusement besoin de discuter avec quelqu'un, et j'ai pensé à toi. Tu m'es tombé du ciel. Ah, il fait si beau aujourd'hui malgré cette petite humidité pas vrai ? Ce n'est pas terrible pour l'entretien de mes cheveux. Tu hoches la tête, contemplant un court instant les cheveux de ton interlocuteur. Brillant, aux airs somptueux, soyeux presque royaux. A la manière de trésor ancien. Ils ont l'air d'aller plutôt bien. Tu souffles détournant ton regard, attiré par l'eau de la fontaine. Fontaine ? Tu prends finalement conscience du décor qui s'offre à toi, du ciel bleu, de l'air humide dont parlait Serge, de l'eau calme qui danse. Serge était assit et tu le regardais de haut (littéralement, parce que c'est bien l'un des seuls types de situation où tu peux physiquement pouvoir le faire). Pourtant tu finis par le rejoindre, fatigué d'être debout. Mais c'est que tu as une affreuse tête ? Tu m'effraies. J'ai vu mieux, beaucoup mieux, je n'aime pas particulièrement être en compagnie de personnes à tête d'enterrement. Tu es bien plus mignon avec un sourire. Ce doigt qui étire le coin de tes lèvres te laisses perplexe, tu fronces légèrement les sourcils murmurant un j'ai pas une tête d'enterrement mais il ne semble pas t'entendre. Mmhhh, pas terrible, je préfère quand c'est naturel. Enfin parlons un peu de moi, je n'aime pas particulièrement ce temps il fait beau mais humide à la fois, et c'est un sacré problème pour mes cheveux. Je ne mets pas un temps considérable à les entretenir mais-

Ton regard s'égard vers l'eau de la fontaine, essayant d'y déceler le moindre détail, la moindre créature qui pourrait s'y cacher. Elle a l'air fraîche et tu te sens encore plus abattus. J'en étais sûr... Ou bien je ne vois pas bien faute cette lumière, tu veux bien me servir de mon beau miroir Hyacinthe : suis-je toujours aussi beau malgré l'humidité, suis-je présentable ? Tu tournes la tête. Être son miroir ? Attend un instant, s'il-te-plait. Et tu plonges la tête sous l'eau, quelques secondes mêmes pas pour ressortir avec un grand souffle. Tu frottes tes yeux, te débarrassant des grosses goûtes d'eau ruisselant sur ton visage, tes cheveux sont trempés mais ça ne te dérange pas plus que cela.

Voilà, j'étais un peu fatigué pardon, ça m'a réveillé un peu. Tu souris un peu. Tu veux que je sois ton miroir ? Attend. Tu t'approches alors un peu plus resserrant la distance entre vous. Tu lèves les mains, encadrant le visage de Serge à ta portée et tu plonges dans son regard, concentré. Tu t'arrêtes alors à quelques centimètre, tu laisses le silence s'installer quelques instants. C'est bon, tu te vois bien dans mes yeux ? Pause, tu cilles. De toute façon tu es toujours aussi présentable, Serge. Tu lâches un rire, t'éloignant très légèrement.

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Serge Bosart


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Serge Bosart





Re: river flows in you (ft. serge)
09.12.16 15:06

Tu es légèrement contrarié : tu as l'impression qu'il ne t'écoute pas. Il était ailleurs comme la plupart du temps. Tu te demandes à quoi est-ce qu'il peut bien penser : sans doute avait-il envie de rejoindre son lit douillet et rattraper son sommeil perdu ? Mais ses yeux ne croisaient pas les tiens. Ses pensées semblaient en effet se perdre sur l'eau douce de la fontaine. Cependant, tes dernières paroles avait l'air de l'intriguer puisque sa tête tourne pour enfin te voir. Il te demande d'attendre un instant, et tu ne comprends pas : jusqu'à ce qu'il finisse par plonger sa tête entière dans la fontaine. Par réflexe, tu recules d'un bond, les yeux écarquillés, tu te demandais vraiment ce qu'il lui passait par la tête : la fatigue semblait le rendre fou. Et c'est lorsqu'il se redresse que tu éclates de rire en apercevant la dégaine qu'il avait. Tu ne ries pas aussi souvent sincèrement Serge, et c'est incroyable comment Hyacinthe avait la capacité à te faire rire sans même le vouloir : son naturel et sa spontanéité suffisaient à te faire arracher ne serait-ce qu'un sourire.

Spontané et maladroit. Tu le regardes un peu plus en détail : les cheveux complètements décoiffés par l'eau, les lacets des chaussures à la va vite, la cravate mal faite, les cernes : il avait l'air assez négligé, tout ce que tu n'aimais pas en règle général, et pourtant, pourquoi l'appréciais-tu tant lorsqu'il s'agissait de Hyacinthe ? Tu as l'habitude, de le voir avec un lacet fait et l'autre non, le pull à l'envers, le voir chercher partout un livre qu'il tient pourtant dans sa main... Il était un spectacle à lui tout seul, et tu aimais t'en moquer. Cette simplicité lui allait si bien.

Tu comprends mieux alors, il avait plongé la tête sous l'eau pour se réveiller. Mais quelle drôle de méthode : c'est qu'il devait se moquer pas mal de ce que pouvait en penser les autres, ou bien qu'il était beaucoup trop épuisé pour s'en soucier. Tu ne t'imagines pas une seule seconde faire ce qu'il avait fait. Absolument pas. Le jeune homme se rapproche d'ailleurs de ta personne, ses mains froides viennent encadrer ta mâchoire, un léger frisson te parcourt dus à ses doigts glacés par l'eau de la fontaine. Et tu le regardes, agréablement surpris, les traits de ton visage le montrait. Tes mirettes se perdent dans les siennes et ta pomme d'adam remonte et descend à ton déglutissement : comme si tu perdais totalement la face pendant un court instant, comme si soudain, le grand Serge devenait vulnérable. C'est qu'il était aussi près : tu en profites pour t'attarder sur les détails de chaque parcelle de sa peau pour te rendre compte que sa beauté est bien réelle. Et tu t'étonnes, qu'il soit aussi proche et tactile : tu as l'impression de le découvrir chaque jour. Mais ne t'y habitues pas trop vite Serge. Tu étais un grand habitué de la violation de l'espace personnel, que ce soit naturel, sans arrière-pensés, ou au contraire dans le but de séduire. Hyacinthe est bien différent.

Et justement il s'éloigne, te laissant à nouveau cette espace vitale, et tu réalises que tu avais à peine écouter ses paroles. En tout cas, il avait dit que tu étais présentable. Non, toujours présentable. Toujours assis, tu te redresses subitement comme un piquet et tu finis par rire, laissant ta main droite danser dans l'air humide. « Non, non, je ne me suis pas bien vu tu ne m'as pas laissé assez de temps, tu peux recommencer ? » et tu tournes ton visage vers le sien sans t'arrêter de rire. « Je plaisante. Evidemment que je suis toujours présentable, puisque je me dois de l'être. Enfin, ce n'est pas non plus comme si ça m'est imposé, je déteste plus que tout avoir l'air négligé sinon je ne me sens pas à mon aise, tu comprends ? Je ne suis pas moi, si je n'ai pas l'air moi. Tu sais quoi, Hyacinthe ? Certaines personnes reconnaissent même mon parfum, ou une écharpe que je n'ai porté qu'une fois par exemple. Incroyable, n'est-ce pas ? Tout doit être soigné, propre, sentir bon. Honnêtement, je crois que niveau classe et perfection, personne ne m'arrive à la cheville. Enfin, peut-être que certains tentent mais je ne fais absolument pas attention à eux, pour tout te dire, je ne les remarque même pas. » Tu attrapes l'une de tes mèches à sa base et glisse ton index le long de celle-ci. Ça y est, tu es reparti. Moi-je-suis-merveilleux-tu-vois-hyacinthe-tu-as-de-la-chance et vas-y que je me tape un discours.

Alors que tu t'apprêtes même à continuer, tu finis par refermer la bouche. Ton attention se porte à nouveau sur le bibliothécaire. Tu te lèves, te plaçant face à lui qui est toujours assis sur le bord de la fontaine et tu y glisses ta main gantée de noir dans ses cheveux mouillés et à peine séchés pour en faire une forme étrange vers le haut. Tu te te penches à sa hauteur, le sourire provocateur « Dis-moi, t'aurais-je vexé tout à l'heure ? C'est parce que j'ai insinué que tu avais une tête d'enterrement que tu as plongé ta tête comme un pauvre malade sous l'eau ? tu marques une pause. Dans ce cas, cette cravate n'est pas terrible, ne parlons même pas de tes lacets : c'est mon raton-laveur qui s'en est occupé ? Catastrophique. On apprend ça dès ses cinq ans pourtant. et tu quittes ta main de ses cheveux en échappant un rire. Dieu que tu aimais l'embêter. Cela dit je te préfère comme ça, du moins, avec cette dégaine si tes vêtements sont parfaits mais que tes cheveux ne suivent pas, autant ne rien changer. » et tu viens t'asseoir subitement à côté du jeune homme, collant volontairement le haut de ta cuisse contre la sienne, épaule contre épaule : tu es terrible, laisse-le respirer. Je te taquine beau brun. » même si tu le pensais réellement.

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Hyacinthe O'Connor


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Hyacinthe O'Connor





Re: river flows in you (ft. serge)
09.12.16 19:06

a little more
Non, non, je ne me suis pas bien vu tu ne m'as pas laissé assez de temps, tu peux recommencer ? Les yeux qui traînent, ennuyés presque, car tu pensais bien faire - mais surtout l'eau maintenant froide faisant rougir tes joues pâles. La mine du premier de la classe, sans doutes nostalgiques des charmants regard, vient s'imprégner sur ton visage. Et tu te sentirais presque plonger une nouvelle fois. A la manière des rêveurs, des philosophes en quête de candeur. Je plaisante. Tu plaisantes souvent, t'aurais voulu lui répondre d'un sourire, sur un ton absent car le ciel avait captivé tes pensées l'air de rien. Ses éloges sonnent comme des chants, celui des déclarations de Narcisse absent de tout écho,  vibrant uniquement au creux de tes tympans. Tu souffles, tu souris, dans un coin de tête se forme une pensée ; tu trouves ça magnifique.


Tu sais quoi, Hyacinthe ? Tu reportes cette-fois, ton regard sur Serge, attentif. Certaines personnes reconnaissent même mon parfum, ou une écharpe que je n'ai porté qu'une fois par exemple. Incroyable, n'est-ce pas ? Tu tentes t'ouvrir la bouche, sur le point de répliquer mais il reprend sa tirade donjuanesque. Mais tu t'attardes sur la question des flagrances, amoureuses, élégantes, en quête de délivrances. Ravageant plus que séduisant, tu penses. L'écoutant tout de même - car tu écouteras toujours Serge - tu laisses ton regard, observateur, glissé sur Serge, sa tenue qu'il revendiquait parfaite, sa main cajolant amoureusement sa mèche de cheveux. Et t'as subitement l'impression que cela fait maintenant un moment que vous vous connaissiez. Moins d'un an, mais longtemps. C'était impossible autrement.

Il se lève alors que tu pensais son discours finis, sa main habillée trouvant refuge dans tes cheveux mouillés. Tu te laisses faire tandis qu'il se penchait à ta hauteur.Dis-moi, t'aurais-je vexé tout à l'heure ? C'est parce que j'ai insinué que tu avais une tête d'enterrement que tu as plongé ta tête comme un pauvre malade sous l'eau ? Cette remarque résonne sans une once de charme, elle ne te plait certainement pas. Tu fronces les sourcils, te pensant impassible et tu fusilles un court instant Serge du regard. Dans ce cas, cette cravate n'est pas terrible, ne parlons même pas de tes lacets : c'est mon raton-laveur qui s'en est occupé ? Catastrophique. On apprend ça dès ses cinq ans pourtant. Tes joues chauffent et tu accuses la colère d'en être la cause, y'a le regard qui brille mais pas comme tu voudrais et Serge s'amuse, t'es vexé. Cela dit je te préfère comme ça, du moins, avec cette dégaine si tes vêtements sont parfaits mais que tes cheveux ne suivent pas, autant ne rien changer. Tu fais semblant de ne pas écouter, ce qui parfaitement idiot puisqu'il est juste en face, tu détournes cela dit le regard, heurté et c'est seulement au dernier moment que tu t'es rendu qu'il s'est installé tout proche (pour ne pas dire trop) de toi.

Malgré toi, tu frissonnes au contact, sans que tu ne saches réellement pourquoi. Ah oui. Le froid. Je te taquine beau brun. Bien sûr, cette fois-ci tu te retournes, mâchoire serrée, pupilles révoltées. Je- je n'ai pas mis ma tête dans l'eau parce que tu as dis que j'avais une tête d'enterrement. J'avais fro-chaud j'ai mis ma tête dans l'eau parce que j'avais froid- euh chaud. Tu serres les poings et tu le défies une nouvelles fois du regard. Je suis un a-d-u-l-t-e je sais TRES BIEN faire mes lacets et je SAIS TRES BIEN mettre ma cravate, Serge ! Regarde. T'attrapes brusquement ta propre cravate défaisant le nœud grossier, tenant les deux extrémités, tu la fixes un moment avant d'essayer d'établir le nœud, une bonne minutes s'écoule et tu finis par enroulée ta cravate autour de ton poignet, abandonnant. Je- je suis fatigué.Tu ne mentais pas. Mais ça n'empêche pas que je sais très me comporter en adulte. Et je sais faire mes lacets. Et bien me tenir, bien parler, être responsable, bien travaillé, savoir communiqué avec les autresfrgg..rg...gtrht. Ca finit en balbutiements incompréhensibles, t'en oublies ton interlocuteur..

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Serge Bosart


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Serge Bosart





Re: river flows in you (ft. serge)
10.12.16 22:17

Sa mâchoire se crispe, se sourcils se froncent, son visage se ferme : tu découvres son irritation et ça t'amuse. Tu ne peux que sourire face à sa réaction et ne te gêne absolument pas pour le lui montrer. Tu poses le menton sur le dos tes doigts, le dos légèrement courbé et la tête tournée vers la sienne pendant qu'il cherchait à te prouver qu'il était un adulte et qu'il n'avait besoin de personne. C'est qu'il avait l'air sacrément vexé. Mais tu es comme ça Serge, tu rendrais susceptible n'importe qui dans ta manière de dire. Même si ce n'est pas pas pour être méchant, tu ne le fais pas toujours dans la délicatesse et Hyacinthe semblait être le cobaye parfait. Il était prévisible sur certains points : dès que tu commençais à lui faire des remarques, il ne pouvait s'empêcher de le prendre à cœur. Tu ne t'excuses jamais, ou tu tournes alors la chose de manière humoristique. Et le bonhomme se lève, défaisant sa cravate dans le but de la refaire correctement : ou plutôt, dans le but de te prouver qu'il était capable de s'appliquer. Tu lèves tes yeux amusés vers son visage avant de les reporter sur sa cravate, attentif.

Ce qui est encore plus amusant, c'est qu'il ne semblait pas y arriver. Mais tu n'en dis rien, pas un seul commentaire. Tu préfères, de par le silence que tu laissais, le laisser se rendre compte tout seul qu'il n'était pas un adulte débrouillard comme il le prétendait. Tu te racles donc la gorge, alors qu'il trouve l'excuse de la fatigue. Une excuse assez valable puisqu'il semblait l'être réellement. « Mais ça n'empêche pas que je sais très me comporter en adulte. Et je sais faire mes lacets. Et bien me tenir, bien parler, être responsable, bien travaillé, savoir communiqué avec les autresfrgg..rg...gtrht. » Tu hoches la tête positivement, assez ironique en réalité. Tu laisses à nouveau un silence s'installer après ses paroles et tu le fixes longuement. Juste de quoi le faire douter. Seul l'eau de la fontaine qui coulait était audible. Tu places alors tes doigts autour de la cravate ratée et la fait glisser de son poignet. Tu tournes légèrement le haut de son corps vers toi et relève le col de sa chemise. Tu retires tes gants et place la longueur de la cravate autour de son cou tout en y ajustant sa hauteur et joues plusieurs fois avec les boucles pour réaliser un jolie nœud. Tu termines par l'ajuster en la resserrant et arrange de nouveau le col. « Peut-être, peut-être, cela dit les autres ne regarderont pas uniquement ton comportement, tu risques de ne pas paraître très crédible avec une cravate à la Hyacinthe's Style. La mienne est bien meilleure, n'est-ce pas ? Évidemment. Là, tu as l'air d'un homme, un vrai... si on fait abstraction de ta coiffure actuelle bien entendu. » et tu ris en t'appuyant sur lui, laissant échapper une petite tape contre son dos. Tu te moques de nouveau : tu sembles ne pas pouvoir t'en empêcher.

Tu aimerais pourtant secrètement lui murmurer à l'oreille que tu le trouves particulièrement irrésistible avec cette dégaine. Mais les mots que tu prononces ne suivent pas tes pensées. Et ce n'est pas tant la peur de les lui dire mais plus le fait que le charrier et le voir irrité par ta faute est bien plus jouissif que le complimenter. « Mais je t'apprendrais si tu veux, je te servirais de cobaye par exemple... » Tu te penches dangereusement vers lui, le sourire ravageur et les yeux séducteurs. Serge, n'importe qui aurait saisi le double-sens de tes paroles. Ça aurait pu passé, si tu ne l'avais pas prononcé sur un ton mielleux. Mais tu profites de la naïveté de Hyacinthe pour te le permettre. Non pour être plus honnête : tu ressemblais à ce paon mâle qui tentait de charmer sa femelle. Tu te redresses aussitôt. « Je t'aurais bien prêté quelques costumes pour faire ressortir le côté homme-déterminé caché en toi, mais au vu de notre différence de taille, ça risque de ne pas être terrible. » Et comment comptes-tu le séduire si tu t'acharnes sur lui toutes les deux minutes ? Son look et désormais sa taille. C'était juste toi qui était trop grand, ou lui, trop petit. Décidément, vous n'avez aucun point commun et pourtant. « Ne te vexe pas cette fois je t'en prie car il n'y a aucune raison de l'être : ce n'est que la pure vérité. » Tu prononces ces mots sur un ton sec. Comme si tu ne rigolais plus. Mais il ne s'agit-là que d'une apparence, tu voulais tester ses réactions. Il était déjà épuisé, mais tu risquais de lui faire perdre la tête avec tes faux changements d'humeur. Tu décides de mettre rapidement un terme à cette farce. « Je plai-san-te. De nouveau. D'ailleurs dis-moi Hyacinthe, qu'as-tu fait hier soir pour être si épuisé ? La fête ? Une nuit blanche ? Toute la nuit seul à traîner à la bibliothèque ? Ou accompagné ? » Tu tires sur sa cravate, l'attirant vers et tire une mine faussement attristé. « Si tu vois quelqu'un bien plus que moi, je risquerais d'être déçu. Ça voudrait dire que je vaux moins, que je ne suis qu'une simple connaissance parmi tant d'autres ... Oh, non, ne me fais pas ça, pitié, mon coeur ne pourrrrait le supporter. » et tu la relâches d'un air dramatique, plaçant le dos de ta main contre ton front. Quel comédien.

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Hyacinthe O'Connor


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Hyacinthe O'Connor





Re: river flows in you (ft. serge)
11.12.16 0:39

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Tu te compares aux guerriers abattus, les armes déchues, en quête de chute. Mais qui luttent, ne serait-ce que par principe, par fierté. A la recherche d'un courage qu'ils auraient mille et une fois possédés. T'aimerais pourtant éviter de te sentir misérable, ça arrive plus souvent qu'on pourrait le croire, sans doute parce que tu te considère comme un être humain incomplet. Soma sema, ton corps est ta tombe, sont tes pensées les plus morbides. Mais ce n'est pas le sujet, tu fixes la cravate avec déception, comme si c'était à elle de se faire.

T'aurais pu utilisé la magie sinon. Non, c'est bien trop simple. Alors que tu t'enfermais dans un mutisme volontaire, le visage baissée à la manière des défaites les plus cruelles, c'est avec délicatesse que la main de Serge s'approche de ton poignet, pour en retirer la cravate, tu le laisses faire dans le plus grand des silences. Tu le laisses faire quand il te tourne dans sa direction, lorsqu'il redresse ton col, retire ses gants, lorsqu'il passe la cravate autour de ton cou pour en faire proprement le nœud et tu ne dis rien. Y'a quelque chose d'apaisant dans le geste, quelque chose qui te calme, quelque chose que t'apprécie réellement. Tu restes silencieux, de peur de gâcher l'instant, osant quelque œillades vers un Serge reposé, sûr de lui. Sans le jalouser discrètement tu l'admires.

Peut-être, peut-être, cela dit les autres ne regarderont pas uniquement ton comportement, tu risques de ne pas paraître très crédible avec une cravate à la Hyacinthe's Style. La mienne est bien meilleure, n'est-ce pas ? Évidemment. Là, tu as l'air d'un homme, un vrai... si on fait abstraction de ta coiffure actuelle bien entendu. Tu passes une main dans tes cheveux, l'air morose, essayant d'arrangé la masse brune tandis qu'il lâche un rire accompagné d'une tape dans le dos. Tu le dévisages de la tête au pied, tu ne l'as jamais nié, Serge a bien plus de prestance que toi, il a cette allure raffinée, sortir tout droit des modèles de perfection, de statut grecques et autres. Mais je t'apprendrais si tu veux, je te servirais de cobaye par exemple... Presque subitement il se penche vers toi, la voix t'interpelles et tu ne t'y attends vraiment pas. Tes yeux s'ancrent dans les siens et tu te demande un moment s'il a encore besoin d'un miroir. Comme un mystère, y'a un gêne naissante dans ton regard et tu te vois déjà fléchir. Ca dure un instant, un instant suffisant pour que Serge s'éloigne et bizarrement tu expires.

Des fois tu te comprends pas Hyacinthe. Je t'aurais bien prêté quelques costumes pour faire ressortir le côté homme-déterminé caché en toi, mais au vu de notre différence de taille, ça risque de ne pas être terrible. Ta mine perdu se durcit de nouveau, lançant des éclairs à Serge qui semble aussitôt le comprendre. Ne te vexe pas cette fois je t'en prie car il n'y a aucune raison de l'être : ce n'est que la pure vérité. Le ton employé te brusque, tes répliquent deviennent amnésiques et tes yeux te brûlent. Comme une blessure. Tu es blessé ? Tu ne veux pas l'avouer. Des fois tu ne comprends pas Hyacinthe et des fois tu ne comprends pas Serge. Je plai-san-te. Vraiment pas. Et t'aimerais lui demander, qu'il te dise tout ses secrets, savoir la tête qu'il fait lorsqu'il ne te lance pas de sourire, quand la fatigue ronge son visage et que le monde dans ses yeux s'effacent. T'es curieux. Curieux parce que tu voudrais le devancer, dans ses réactions, dans ses contestations. Mais que tu peux pas, car Hyacinthe lui n'est jamais là, toujours dans un autre univers pourtant sans le réalisé, en ce moment t'as bien les pieds sur terre.

D'ailleurs dis-moi Hyacinthe, qu'as-tu fait hier soir pour être si épuisé ? La fête ? Une nuit blanche ? Toute la nuit seul à traîner à la bibliothèque ? Ou accompagné ? La question retient toute ton attention et la distance vous séparant se réduit à grand pas, tu remarques qu'assez tardivement qu'il agrippé ta cravate. Réfléchissant à une réponse, tu contemples son visage dramatique, tu le compares aux tragédiens, ceux qui subissent mais c'est toi que tu te trouves trop théâtrales dans ta façon hyperboliques de penser. A croire que Serge t'inspires Si tu vois quelqu'un bien plus que moi, je risquerais d'être déçu. Ça voudrait dire que je vaux moins, que je ne suis qu'une simple connaissance parmi tant d'autres ... Oh, non, ne me fais pas ça, pitié, mon coeur ne pourrrrait le supporter. Les paroles transpercent, à la manière des flèches guerrières et tu te sens presque coupable de le laisser dans l'ignorance. Et lorsqu'il te lâche, la culpabilité te ronge tant que tu perds l'équilibre, manquant de peu de tomber en arrière. Tu te rattrapes de justesse, te relevant ignorant totalement l'incident pour fixer la bouche entrouverte, entièrement désolé, Serge.

Alors ta main attrape la manche du costume saillant de ton collègue, l'interpellant. Serge je- tu baisses la tête un instant, en quête d'éloquence, t'abandonnes rapidement. Je crois- je ... Je t'ai rendu triste ? Timidement, tu relèves le regard, peur d'y croiser la déception dans le sien. Tu ne réalises pas, tu ne réalises jamais rien de toute façon. Depuis hier, je refais l'inventaire de la bibliothèque. En entier. J'essaie de classer les livres différemment pour les élèves et les professeurs aussi. Mettre en évidence les livres les plus lu, je n'ai pas encore finis, ça demande beaucoup de travail j'essaie de ne pas déranger les élèves du coup ça prend plus de temps. C'est pour ça que je suis fatigué. C'était pas le sujet, mais ta poigne se resserre un peu plus sur le vêtement de Serge. Mais tu sais... Ca fait un moment que tu n'es plus pour moi... Une simple connaissance... Je n'ai pas envie de te rendre triste, Serge. Le ton hésitant, chavire maladroitement et t'oses encore un regard vers lui, oubliant la fontaine qui sereinement fait régner vos silences. Tu es mon ami, je crois- 'fin je pense. Si tu le penses aussi, je veux dire. T'esquisses un sourire.

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Serge Bosart


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Re: river flows in you (ft. serge)
11.12.16 20:12

Il manquait de chuter vers l'arrière, heureusement, il se rattrape : avais-tu relâché la cravate trop brutalement ou était-ce encore sa maladresse qui le collait comme une maladie ? Ce que tu constates ceci dit, c'est que tes paroles et ton attitude semblent l'avoir plus ou moins perturbé. Le bibliothécaire saisit ta manche et tu prends ce geste comme s'il voulait capter ton attention à cet instant précis. Non, comme pour te rassurer ? Il semblait réellement croire que tu étais triste. Ton regard se reporte sur cette main accrochée à ta veste. Et tu perds assez rapidement cet air théâtrale. Il pensait que tu étais triste parce qu'il n'était pas en forme ? Ou parce qu'il voyait vraiment quelqu'un ? Que tu n'avais qu'une mince importance ? Tu es assez perdu, mais s'il y a bien chose qui était sûre : tu étais bien plus jovial que lui à l'heure actuelle. D'ailleurs, tu te demandes même quelle a était la dernière fois où tu a été attristé depuis ta présence ici ? Sans doute cela remontait-il durant l'attaque des Sigmas, mais regarde-toi, tu renais aussitôt tel un phœnix.

Hyacinthe se justifie, te donne des explications concernant sa fatigue et comme tu t'en doutais dans le fond, il ne s'agissait rien d'autre que cette gigantesque bibliothèque. Tu voudrais lui proposer ton aide par gentillesse, ne serait-ce parce que c'est lui et rester le plus longtemps que possible à ses côtés : mais l'idée te rebute assez rapidement. C'est plus fort que toi. Honnêtement, tu n'as pas que ça à faire. Serge, classer et ranger des livres ? Tu préfères encore passer une journée entière sans toucher une cigarette.

Ce qui s'en suit te surprend. Non pas parce que Hyacinthe venait de t'avouer que tu n'étais plus qu'une simple connaissance, mais que tu réalises que tu y avais réellement ta place dans sa bibliothèque à lui. Ce n'est pas que tu en doutais : mais l'entendre de sa propre voix dire que tu étais un ami - bien qu'hésitant - te provoquait des feux d'artifices en toi. Un ami. Hyacinthe était donc un ami. Il te pose une question : le considères-tu comme tel ? Tu réfléchis silencieusement dans ses yeux, comme si tu espérais y trouver ta réponse. Tu te souviens de ces amis qui t'entouraient il y a quelques années et que tu n'as pas hésité à jeter et à trahir pour être le premier. Aujourd'hui, qu'en est-il ? Tes collègues actuels défilent dans ta tête et tu ne trouves personne. Absolument personne. Personne. Non Serge, tu n'as aucun ami - ou alors qu'on t'en informe. On pourrait affirmer que tu es seul : mais tu n'en as pas l'impression. Tu trouves toujours le moyen de t'entourer, que l'on t'aime ou que l'on te déteste. Tu avais cette capacité à faire abstraction de ce que pouvait penser les autres, il suffisait d'observer l'aisance et l'assurance que tu possédais avec n'importe qui : discuter avec ton pire ennemi ne te poserait pas même problème. Tu étais assez détaché. Un sourire carnassier orne tes lèvres. « Pour être honnête je ne saurais pas te donner une réponse. » car je n'ai pas du tout l'impression de te regarder comme un ami. penses-tu. Tu en es conscient, fort heureusement. Toi qui ne pensais seulement te jouer de lui, jouer de tes charmes comme tu le faisais avec n'importe qui : leur tendre la perche pour la retirer aussitôt.

Mais il s'avère que cela est bien plus grave que tu ne le pensais. Hyacinthe t'obsédait. A tel point qu'il en finit même par devenir ta priorité : tu passerais donc deuxième, toi, maître de ton psychisme et de ton corps. Tu voulais le cuisiner, le connaître, lui. Il était bien plus qu'un simple challenge à relever : tes nombreuses tentatives pourtant incontournables, n'ont pas semblé fonctionner. Et Serge, la difficulté semble t'attirer comme le chant des sirènes. « Sais-tu donc pourquoi ?Parce que tu ne veux tout simplement pas admettre le fait que tu rêverais me demander de t'apprendre à t'habiller comme il le faut. Mes conseils sont gratuits pourtant. Pour le moment. » et tu ris. Quand est-ce que tu deviendras sérieux ? Tu te tournes légèrement vers la fontaine et glisse timidement tes doigts dans cette eau gelée. « Ecoute Hyacinthe, tu sembles être rempli de secrets et les amis n'en ont pas entre eux, n'est-ce pas ? Je m'en irais donc les découvrir un par un, et quand je les aurais tous, alors tu auras ma réponse. » seul toi connaissait réellement le réel sens de tes paroles. Tu retires rapidement tes doigts de la fontaine et vient les aplatir contre sa joue. « Désagréable l'effet glacial de mes doigts contre ta joue chaude, n'est-ce pas ? Sache que c'est exactement le même effet que j'ai ressenti tout à l'heure. Alors la prochaine fois, porte des gants. » Et en parle de ces derniers, tu enfiles à nouveau les tiens. Tu sembles terriblement cassant mais le brusquer lui provoquait des réactions assez comiques, pour ne pas le faire.

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Hyacinthe O'Connor


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Re: river flows in you (ft. serge)
11.12.16 22:42

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Y'a comme quelques sourires plein d'espoir sur ton visage, l'espoir d'une réponse, d'une imitation. Car si Serge est beau à te regarder alors il est comme un Apollon lorsqu'il est prêt à te charmer. Tu ne le penses pas, pas réellement, sans que t'en ai conscience. C'est toujours comme ça, a avoir des pensées de lâches, car tout s'enfonce derrière des trombes de questions, de réponses, de pensées et de sentiment sans nom. T'es un surplus de tout ça, condensée par une curiosité sans limite, qu'au final, seul Serge est capable de te faire oublier. Pour être honnête je ne saurais pas te donner une réponse. Tu sembles presque choqué, clandestinement. Blessé, déçu, toi non plus tu ne saurais pas te donner une réponse. Tu te sens cruellement ironique mais tu trouves du calme à le contempler, t'aurais aimé lui dire des secrets mais ton mutisme te sonne bien plus passionné. T'attends la suite, comme si t'avais tourné la page d'un livre et que t'attendais que les mots viennent à toi.


Sais-tu donc pourquoi ? Parce que tu ne veux tout simplement pas admettre le fait que tu rêverais me demander de t'apprendre à t'habiller comme il le faut. Mes conseils sont gratuits pourtant. Pour le moment. Pour une raison pour pour une autre tu te sens honteux, gênée, les joues empourprées, le visage qui se baisse tout ça avec la maladresse de l'inconnu. Et tu observes, sa main épouser amoureusement l'eau de la fontaine d'un effleurement de doigt. Tu sais pas, tu te sens ignominieux, à la manière des fleurs qui ne sachent fanées, au couleurs ternes, déshonorée et t'aimerais que la distance entre vous se creuse un peu plus car il te semble horriblement proche.Ecoute Hyacinthe, tu sembles être rempli de secrets et les amis n'en ont pas entre eux, n'est-ce pas ? Je m'en irais donc les découvrir un par un, et quand je les aurais tous, alors tu auras ma réponse.

Tu le trouves ambiguë, presque poétique pour ne pas dire poétique tout court. Tu descelles un charmes à ses paroles que malheureusement tu ne comprends pas. Serge à ses secrets aussi. Plus qu'il ne le laisse paraître, t'oses présumer. Perdu dans tes contemplations, ton expression est semblable à celle que tu prônes lorsque tu lis, lorsque d'autres vérités te fascinent. Et le contact froid sur ta joue rougit te fait frissonner. Tu murmures un Serge qui se perd dans l'air, plein de doutes, d'interrogations. T'aimerais le comprendre mais tu ne le connais pas assez et ça te tue. Ca te tue de ne pas savoir. Tu commences à avoir froid. Désagréable l'effet glacial de mes doigts contre ta joue chaude, n'est-ce pas ? Sache que c'est exactement le même effet que j'ai ressenti tout à l'heure. Alors la prochaine fois, porte des gants.

Statut empirique, tu te figes sur place, cherchant un sens agréable à ces paroles. Tu ne trouves pas. L’œillade se fait alors incertaine, de peur de blesser, de peur d'être blessé. Car au fond, tout ce que tu veux, c'est le voir sourire à nouveau. Tu hoches doucement la tête, alors qu'il enfile de nouveau ses gants. Pardon... Tu souffles. Tu ne le sais pas mais t'as le visage larmoyant. Secouant la tête, t'inspires te bombant de courage. Des fois ... J'aimerais .... Avoir l'air ... Comme toi ... Tu t'arrêtes, débordant de honte. Je veux dire... Parce que tu vois... Tu as l'air tellemeeent à l'aise queeee... Je me demande des fois, si je fais bien les choses... Tu t'arrêtes, conscient d'avoir l'air d'un parfait idiot, tout rouge, tu lèves un regard vers lui, prêt à te jeter dans la fontaine pour t'enfuir. C'est parce que tu as dis vouloir savoir mes secrets... Tu sais, je ne sais pas si j'ai réellement des choses à cacher mais .... Tu ne veux plus le regarder et c'est bien l'une des premières fois dans ta vie que tu fuis le regard d'autrui. Je suppose que c'est un secret ? Tu es un imbécile.

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Serge Bosart


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Serge Bosart





Re: river flows in you (ft. serge)
16.12.16 0:20

Tu entends ton nom qui s'échappe de ses lèvres dans un léger murmure que même la fontaine ne réussit pas à l'étouffer de par ses ruissellements. Tu es attentif, beaucoup trop attentif et beaucoup trop préoccupé par Hyacinthe pour ne pas faire attention. Il ne se doute certainement pas. Non, il ne s'imagine pas une seule seconde que lorsque tes yeux croisent les siens, tu ne le regardes pas : tu te laisses envoûter par leur couleur et leur beauté. Et tu cherches à desceller ce froncement de sourcil, cette pupille qui se rétracte puis se dilate, cette légère ride formée par le sourire timide. Tu le connaîtrais sans doute plus que son propre reflet. L'effet de tes doigts glacées contre sa joue volcanique avait été agréable durant un instant : et tu te demandes alors pourquoi la température de ses mains était aussi basse.

Tu remarques son attitude, certainement pas étrange, mais plutôt hésitante. Et il s'excuse, sans que tu ne saches même pourquoi : tu avais raison lorsque tu avais parlé de secrets. Même si Hyacinthe pouvait paraître prévisible sur certains points, tu ne savais jamais ce qu'il pensait réellement. Tu restais avec lui, mais ne le connaissais pas comme tu le voudrais. Tu savais juste qu'il aimait lire, qu'il aimait son métier, qu'il était maladroit, dans les nuages et quelques anecdotes par-ci et par-là. Et même sans ne connaitre les moindres détails de sa vie, tu as l'impression d'être plus proche que tu ne le penses : mais ce n'est peut-être qu'une illusion que tu te crées, un fantasme. Tu voudrais alors connaitre toutes ses histoires. Et tu te surprends, à ressentir un intérêt aussi fort pour quelqu'un, autre que toi. Ce qui expliquerait pourquoi tu persistes tant à vouloir le déstabiliser et à creuser pour mieux le découvrir.

Le bibliothécaire te fait une révélation - et c'en est une, une vraie. Tu pouvais t'attendre à tout, sauf à ces paroles-là : paraître comme toi. T'en rirais presque, tu voudrais lui dire que, certainement pas non : il valait mieux être pratiquement tout, sauf toi. Hyacinthe ne semblait pas te connaitre non plus : après tout, tu ne lui laissais voir et savoir que ce que tu voulais. Tu te demandes alors s'il t'accepterait même avec tes plus lourdes bêtises. Vous êtes tellement différent, tu comprends alors qu'il envie peut être ton aisance mais ne comprend pas la suite de ses mots : s'il faisait les choses bien ? Tes yeux se plissent légèrement face au doute. Tu ne comprends simplement pas ce qu'il voulait dire par-là : encore un mystère. Que pouvait faire l'agneau face au loup que tu étais ? rien. Tu reportes ton attention sur lui et aperçoit un visage légèrement ému. « C'est parce que tu as dis vouloir savoir mes secrets... Tu sais, je ne sais pas si j'ai réellement des choses à cacher mais.... Je suppose que c'est un secret ? » étonnamment, il ne semble pas vouloir affronter ton regard : comme s'il était gêné par ses propres paroles. Un soupir d'aise s'échappe de tes lèvres : tu sembles si heureux. Tu repenses alors au fait qu'il ne savait pas réellement s'il avait quelque chose à cacher : et son doute te rend plus que curieux. Tu voudrais passer tes journées à l'observer dans son quotidien : dormir, se réveiller, manger, lire, rire. Tu te demandes même à quoi peut-il bien ressembler au réveil : étrangement, c'est une image assez drôle qui te vient momentanément à l'esprit. Tu l'imagines assit sur son lit, les cheveux en bataille, l'air un peu endormi, perdu à la fois. Puis il vient se frotter l’œil avant que sa main ne glisse sur le long de son visage pour lâcher un bâillement.

Tu te perds Serge : comment arrives-tu à penser à ce genre de choses à cet instant précis ? Tu reviens à la réalité lorsque ton imagination prend fin. L'air de rien, tu te reprends. « Intéressant. Veux-tu connaitre mon secret à ton tour, pour être aussi à l'aise par exemple ? Je vais te le dire, mais ne le répète surtout à personne : j'imagine le monde nu. Le second degré semblait être ta particularité, en revanche pour ce qui était du premier... Je plaisante. Je suis seulement parfait. Alors voyons voir, maintenant il ne me reste plus qu'à en découvrir environ une centaine peut-être ? Et tu prétends donc ne pas savoir si tu as des choses à cacher ? Voyons voyons Hyacinthe, ne joue pas les innocents, pas avec moi. » ton index se place sous son menton que tu soulèves avec délicatesse. Tu penses alors que c'est le moment idéal pour fissurer cette carapace et mieux le connaitre. Aller justement, parle moi un peu de toi... Les amis se disent tout, n'est-ce pas ? » c'est comme si tu avais dirigé le fil de la conversation pour t'amener enfin à ce qui t'intéresse. Tu observes sa réaction. « Alors comment était le Hyacinthe que je connais, lorsqu'il était plus jeune ? Était-il toujours aussi maladroit ? J'imagine qu'il était du genre à avoir rencontrer assez de moments embarrassants à cause de cette dernière ? A t-il déjà connu l'amour ? Je veux dire, autre que celui qu'il éprouve pour ses livres. » et tu quittes son menton, te prépare à écouter attentivement chacune de ses réponses pour les ancrer dans ta mémoire. Tu ne poses pas les questions pour les poser : tout était réfléchi.

Tu avais constamment des idées farfelues : tu te devais donc de toujours préparer tes tours de magie, peu importe le temps que ça prenne.

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Hyacinthe O'Connor


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Re: river flows in you (ft. serge)
06.01.17 1:45

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Des fois, t'aimerais croire que certaines de tes pensées soient murmurées comme des secrets. Des choses qui ne t'appartiennent qu'à toi, des trésors, des malédictions et autres sorts. Ce n'est pas le cas, Hyacinthe. T'es pas assez fascinant pour ça et tu t'ouvres au monde à chaque occasion où ce dernier s'ouvre à toi. T'es en cohésion, avec l'univers, avec le reste, bien entendu que tu n'as rien à cacher. Peut-être ce n'est pas l'air que tu renvoies, mais tu te sens à l'image de ce livre ouvert sur ta table de chevet. A la merci de celui qui renfermait un semblant de curiosité.

C'est exactement comment tu te sens actuellement, un livre ouvert aux propos ridicule, nu face à l'embarras, à la merci de tout public. Tu voudrais t'enterrer sous terre, le cœur battant de honte, tu songes à l'eau fraiche de la fontaine qui de nouveau t'appelait, séductrice dans ses mouvements discrets. Et t'aimerais parfois, dans un murmure croiser le regard de Serge, y desceller à ton tour, tous ses secrets. Le connaître plus sombre, moins aguicheur aussi, peut-être. Dans l'incertitude, tu ne sais que penser, car tu l'assimiles à ces statuts, à ces peintures, pittoresque lorsqu'il exprime la passion.

Tu t'arrêtes. Définitivement trop poétique, c'est une excuse car en réalité c'est la prise de parole de Serge qui t'as simplement couper, car il captive, il attire et dans un sens pour ça, tu l'admires. Intéressant. Veux-tu connaitre mon secret à ton tour, pour être aussi à l'aise par exemple ? Je vais te le dire, mais ne le répète surtout à personne : j'imagine le monde nu. T'ouvres la bouche cherchant un semblant de réponse et y'a la gêne qui furtivement ton visage, t'aimerais baisser le regard. Je plaisante. Et tu te calmes. Je suis seulement parfait. Alors voyons voir, maintenant il ne me reste plus qu'à en découvrir environ une centaine peut-être ? Et tu prétends donc ne pas savoir si tu as des choses à cacher ? Voyons voyons Hyacinthe, ne joue pas les innocents, pas avec moi. La main te force à affronter son regard, t'as cette sensation d'être un peu gringalet, un peu faible et trop ignares. Tu le jauges tout plein d'interrogation. En quête de mots, de contes, de récits à à lui compter. Mais t'es loin d'être un mythes, toi et ta vie banale de lecteur. Tu restes muet. Aller justement, parle moi un peu de toi... Les amis se disent tout, n'est-ce pas ? Alors comment était le Hyacinthe que je connais, lorsqu'il était plus jeune ? Était-il toujours aussi maladroit ? J'imagine qu'il était du genre à avoir rencontrer assez de moments embarrassants à cause de cette dernière ? A t-il déjà connu l'amour ? Je veux dire, autre que celui qu'il éprouve pour ses livres. Il s'éloigne et subitement, tu sens tes joues s'empourprés. La question te paraît indiscrète, t'aurais aimé lui dire, mais tu supposes que oui, c'est quelque chose qu'on se dit entre ami. Sans doute était-ce à toi de faire l'effort d'ouvrir un peu plus tes pensées au lieu de laisser le monde deviner. T'esquives cela dit son regard, te passionnant pour tes chaussures et t'égarant d'une œillade vers la fontaine.

Je... Tu fixes le vide avec incompréhension. Je sais pas trop... J'étais discret, je me faisais pas trop remarquer je .. Je n'avais pas vraiment d'ami enfin, je pensais pas trop à m'intégrer ... Tu réfléchis. Mais, de temps en temps, surtout dans mes premières années en fait, on me charriait beaucoup parce que j'étais petit. Tu tires une moue, agacé à l'idée de te souvenir de ces moments pénibles. Mais j'étais trop concentré à lire ou à étudier pour réellement me préoccuper des autres. Mes parents me disaient souvent de profiter un peu plus de la vie de jeune, haha. Mais je suis heureux comme ça, je suppose. Tu lâches un sourire sincère, reculant pour t'installer de nouveau sur le rebord de la fontaine, les yeux se perdant dans le ciel, espérant s'imprégner du parfum des étoiles cachées. Tu te berces du soleil timide et de l'air frais. Puis tu jettes un regard à Serge, songeant à ces Don Juan trop occupé à s'aimer pour charmer. Contrairement à toi, je n'ai rien d'intéressant à raconter. Tu hésites, puis tu tends le bras, agrippant sa manche l'invitant à s'asseoir, le contact du tissus te semble élitiste, tu le fixes, perds tout sourire et tout mot avant de le lâcher. Tu as passés tes années ici, non ? Comment c'était ?.

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Serge Bosart


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Serge Bosart





Re: river flows in you (ft. serge)
21.01.17 16:30

Voilà ce que tu voulais, le connaitre. Et tu ne pouvais t'y prendre autrement, tu ne pouvais interroger son entourage car tu étais loin de leur faire confiance. Tu savais comment les gens te percevaient : ce n'était pas comme si on aimerait avouer tout et n'importe quoi à Serge Bosart, l'homme qui ne savait tenir sa langue et qui balançait toute sorte de rumeur. Tu ne voudrais donc pas qu'on te transmette de fausses informations, alors autant interroger le principal concerné. Et à l'écouter, tu te demandes si tu te serais bien entendu avec lui, à l'époque. Tu ne te souviens pas de lui. Tu l'as sûrement croisé, ou peut-être pas. Tu ne sais pas, tu ne faisais jamais attention aux fantômes : ils ne t'intéressaient pas. Ils préfèrent être discret, pourquoi donc les faire remarquer ? Tu te demandes aussi si tu l'aurais brisé : non, tu en es persuadé. Tu peux ressentir toute sa sensibilité à travers ses souvenirs. Tu n'aurais pas été un bon ami parce que tu n'as jamais hésité à les trahir ou à t'en servir. Et aujourd'hui ça t’embarrasse légèrement de le revoir, tu penses plus particulièrement à Marvel. Personne ne pouvait reprocher sa gentillesse et sa sincérité à l'époque. Tu en avais joué. Aujourd'hui, tu observes le changement. Le vécu et les événements l'ont rendu plus fort. Et toi, tu es devenu moins rapace. Toujours est-il que tu restes Serge Bosart.

Peut-on alors te faire entièrement confiance ? Confiance oui, entièrement non. Résultat : négatif. Mais tu penses que Hyacinthe le peut. Tu aimerais, cependant tu ignores ses pensées. Tu te questionnes sur son comportement en compagnie d'autrui et est-il sur ses gardes en ta présence ? Quelle image a t-il de toi ? Ce ne sont pourtant pas des questions que tu te poses habituellement, alors pourquoi, maintenant ? « Mais j'étais trop concentré à lire ou à étudier pour réellement me préoccuper des autres. »  Et ça te paraît extrêmement familier, tu pourrais toi aussi dire que tu étais trop concentré sur ta propre personne pour te préoccuper des autres. « Si tu es heureux comme tu es, c'est le principal. C'est ta vie après tout, tu en restes le maître. » tu enfouis tes mains gelées dans les poches de ta veste. Voilà qui était Hyacinthe. A peu près le même qu'il est aujourd'hui : toujours amoureux de ses livres. Ce dernier t’incite d'ailleurs à t'asseoir mais tu ne bouges pas. « Tu le penses, mais tu vois, moi, ça m'intéresse. Je ne t'aurais pas posé la question sinon. Je suis sûr que tu as énormément de choses amusantes à raconter, ça ne te vient peut-être pas sur le moment ou ta conscience t'empêche d'en dire plus, je ne sais pas. » tu finis par t'asseoir enfin, et tu remarques qu'il n'avait pas répondu à l'une de tes questions, la plus croustillante sans doute : il n'avait pas mentionné ses amourettes. Peut-être n'en avait-il jamais connu ? ou a t-il tout simplement préféré esquiver la question ? Nul sait.

Tu décides alors t'en dire plus sur toi, peut-être pour lui montrer que tu lui faisais confiance. Ou lui montrer une partie vulnérable de ta personne. « J'ai effectivement passé mes années ici, j'étais à Serpentard. Comme toi, je n'avais pas beaucoup d'amis, mais parce que je n'en ressentais absolument pas le besoin et je ne les voyais pas réellement comme tel si tu veux savoir. Je me suis servi d'eux pour arriver à ce que je voulais, jolie, n'est-ce pas ? Je te passe les détails, certains souvenirs méritent ne pas être mentionnés. Pour résumer je n'étais qu'une ordure qui ne pensait qu'à sa poire. tu  hausses les épaules. Tu racontes au passé mais tu restais toujours aussi égoïste. Et regarde, paradoxalement je suis devenu professeur. Plus jeune, ils étaient ceux avec qui je m'entendais le mieux. Aujourd'hui, c'est plutôt le contraire, j'aime beaucoup mes élèves. Je trouve la vie assez drôle par moment. » Tu poses le menton sur ton poing, et tu regardes l'asiatique. J'y pense, j'ai trente-et-un ans et je ne suis toujours pas marié. Je ne suis pas du genre à me soucier de l'avenir, mais ça ne me rajeuni pas tout ça, le temps passe plutôt vite quand on y pense. Néanmoins quand je vois certains de mes collègues, ça me rassure. Tu ris. Le temps t'effraie plus que tu ne le penses et la vieillesse t'affole. D'ailleurs, je ne t'ai jamais posé la question mais maintenant que j'y pense, tu as quel âge ? Tu es sans doute plus jeune que moi, vu la pureté de ce visage. » et tu plisses les yeux, contemplant justement ce dernier d'un rictus du coin des lèvres.

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