Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Partagez
 

 de l'argent pour un pauvre (clémentine)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Neutre
Argus Jones


Messages : 26

Date d'inscription : 25/09/2016

Argus Jones





de l'argent pour un pauvre (clémentine)
11.12.16 20:40

DE L'ARGENT POUR UN PAUVRE

Il neige trop et le froid de l’Ecosse est toujours aussi mordant, constate Argus. Peu importe les années, il ne s’y fera jamais et son nez rougi ainsi que légèrement bouché semble d’accord avec lui. La sensation d’être enrhumé est d’ailleurs franchement désagréable et Argus pense déjà au printemps, même si l’hiver vient à peine de commencer.
La démarche plus vive que d’habitude, Argus ne traîne pas cette fois, alors qu’il parcourt Pré-au-lard. Même chaudement recouvert d’une écharpe aux couleurs de gryffondors et de quelques pulls, sa peau est givrée.  Il grince des dents et pince ses lèvres, puis entrouvre ses yeux plissés pour parcourir le paysage strié de flocons, afin d’estimer la distance restante entre sa positon et Honeydukes. Il devine encore une cinquantaine de mètres et jure silencieusement. Jamais la boutique de confiserie ne lui est parue aussi mal située à travers ce foutu village qui évidemment se trouve bien trop loin du château à son goût.
D’ailleurs il remarque qu’ici l’ambiance semble déjà être à noël. Certaines boutiques sont déjà affublées de quelques décorations et il lui semble même entendre des musiques festives  et déjà bien trop niaises à son goût.
Rendu aigri, Argus continue d’avancer au milieu du chemin enneigé. Il n’est pas commun de le voir mécontent pour si peu mais ces temps-ci, l’humeur d’Argus se fait capricieuse.
Car il est étrange d’avancer ainsi seul, sans l’habituelle silhouette de Demeter à ses côtés. Ce creux imposé par l’absence d’un être si chère, est une sensation étrangère, hein Argus ? Après plus d’une dizaine d’années à toujours l’avoir à ses côtés, il est étrange de vagabonder en solitaire ; Surtout à cette période de l’année ou habituellement ils font leurs courses de Noel tous les deux. Mais cette fois ci ce ne sera pas le cas. Car Demeter n’est pas là. Ou du moins seulement son corps car jamais n’a-t-il ainsi pesé sur son esprit. Il y a dans l’air à côté de son épaule, comme un élément intangible et ça le fait déglutir. Malgré les apparences, les faux-semblants, la nonchalance, Demeter lui manque et ça lui fend le cœur. Normal aussi, vu comme ça à fini et vu l’état des choses actuellement. A se traiter ainsi comme deux parfaits étrangers et se voir sans se voir, il y a l’impression d’avoir tout effacé. Comme si les bons et les mauvais moments n’avaient jamais existés. Ce qui ne serait pas si mal, s’ils n’avaient pas été aussi nombreux.
Argus soupire car il a enfin atteint la porte. Sans tarder il s’engouffre à l’intérieur de la boutique et va chercher les sachets de bonbons dont raffole Juniper et qu’il lui achète en cadeaux chaque année. Il prend aussi des pâtes à mâcher pour lui avant de se mettre dans la file pour payer. D’un réflexe machinale il enfouit une main dans la poche de son pantalon à la recherche de sa monnaie. Il ne tâte que du vide et lève les yeux au ciel en se mettant de côté.
Cette journée n’aurait pas pû être pire.
A la recherche d’une âme pour le dépanner, Argus constate évidemment qu’il n’y a pas beaucoup de visages connus dans la boutique. Il n’y en a aucun à vrai dire car sinon ca serait trop facile. Evidemment.
Quoique. D’un coup il la voit. Et combien de temps cela fait qu’il ne lui a pas parlé ? Au moins des mois et des mois. Car ils n’ont jamais eu d’atomes crochus et car elle a toujours été un peu lourdingue à s’offusquer lorsque Demeter et lui faisaient quelques farces aux personnes qu’elle aimait bien.
Clémentine Miller lui était toujours apparu comme une fille bien trop soucieuse des autres. Peut-être qu’à présent elle avait enfin appris à se détendre ?
Il s’approche d’elle et de ses cheveux blonds. Il hésite un instant car ils ne s’entendent pas bien mais depuis le temps de l’eau a dû couler sous les ponts. Du moins il l’espère.

- Salut Miller. Dis-moi tu pourrais me dépanner de quelques mornilles ?

Revenir en haut Aller en bas


Neutre
Clementine Miller


Messages : 111

Date d'inscription : 09/04/2016

Clementine Miller





Re: de l'argent pour un pauvre (clémentine)
11.12.16 22:05

Cela ne va sans doute surprendre personne, mais j'ai toujours absolument adoré Noël. Ab-so-lu-ment. Est-ce que vous connaissez une seule autre période de l'année où les gens sont aussi authentiquement heureux? Où les cadeaux sont offerts par pur esprit de générosité? Une attention, même mince, pour dire que l'on pense à vous. Oui, plus encore que Noël, je crois que j'adore chercher des cadeaux de Noël.

Le paradigme de l'amour, de l'amitié, de tout ce que vous voulez de plus doux, enrubanné.

Je suis extatique, cela va sans dire, pour cette journée de repos que je vais pouvoir toute entière consacrer à la recherche des présents parfaits. Le froid me mord les joues lorsque, d'un pas conquérant, je m'élance hors du château pour déambuler à ma guise dans les rues de Pré-au-Lard. Le froid me mord les joues, et je n'en ai que faire. Si le Père Noël se préoccupait du froid lorsqu'il entreprenait sa tournée, on ne serait pas rendu! J'ai bien d'autres choses à penser! Il faudrait que j'arrive à trouver un livre intéressant pour Darwin, un livre un peu ennuyeux pour moi et pas tellement pour lui, un livre qui lui fasse penser à moi parfois, peut-être un livre que j'aurais lu? Je ne lis pas de livres. Peut-être que je pourrais lire un livre, et lui offrir après? Ce serait mon double cadeau : avoir travaillé, pardon, avoir lu, et puis ensuite le lui donner? Je pourrais même lui dédicasser! Il faudrait un message original, ou juste quelque chose d'un peu différent de ce que l'on trouve sur tous les livres. Et puis, d'abord, quel livre, bon sang? Un pas trop long, peut-être. Un petit roman. Ou, non, mieux, une nouvelle! C'est parfait, une nouvelle. Je la lirai dans un placard, pour qu'il ne le remarque pas.

Mes pas s'enfoncent dans la neige aussi profondément que mes pensées. Je sens le froid envahir mes chaussures que je n'ai pas voulu changer, atteindre mes pieds. C'est donc ça, que j'ai oublié! Mes chaussettes. Il me semblait bien que mon accoutrement avait quelque chose de singulier.

Joan voudrait sans doute de la couleur pour ses cheveux, ou pour ses joues, ou pour ses lèvres. Joan a déjà tellement de choses pour elle, c'est à ne pas savoir où donner de la tête. Je pourrais lui offrir une platine magique qui joue toute seule, ou bien ces petits avions en bois que j'ai vu il y a quelques jours, ceux qui déposent vos pensées où bon vous voulez! Ou alors, ou alors, je pourrais essayer de lui dessiner quelque chose, de la dessiner elle, ou de dessiner son groupe de rock préféré, ou de dessiner rien du tout, juste de l'abstrait, juste de tout et juste de rien, comme je ne sais pas trop dessiner, ce serait sans doute parfait. Ou alors, je pourrais faire transporter mon dessin par les avions en bois. Mais que fais-je de la platine?

Pour Tullie, des bonbons, rien que des bonbons, jusqu'à ce que ses dents la lâchent. Je pousse la porte de chez Honeydukes, tout en me rappelant, en déchiffrant l'enseigne rayonnante, qu'il me faudrait aussi un cadeau pour Duke. Pour Duke, j'achèterai des paillettes. Quelque chose de brillant. Une couronne! Il serait le roi. Peut-être qu'il ne la porterait pas? C'est toujours plus compliqué de trouver un cadeau pour un garçon, et pourquoi donc? Je n'ai pas de problème avec Darwin mais Darwin, ce n'est presque plus un garçon, c'est comme mon grand frère, ou mon petit frère, mais plutôt mon grand frère. Je fronce les sourcils en parcourant des yeux les étagères pleines à craquer de bocaux, eux-mêmes plein à craquer de confiseries en tout genre. Je ne sais même plus sur quoi me concentrer : Duke ou Tullie? Et mes chaussures fuient dans une flaque glacée à mes pieds. Ça ne va pas du tout, je ne dois pas m'éparpiller, je ne dois pas m'éparpiller, je-ne-dois-pas m'éparpiller...

Salut Miller. Dis-moi tu pourrais me dépanner de quelques mornilles ?

Je pivote la tête, les lèvres tordues dans une moue peu convaincue, espérant vaguement que le ton arrogant ayant surgi dans mon dos n'appartient pas à l'abruti que je pense être. Un rapide coup d’œil me conforte dans mes soupçons. Hm. Dommage.

Oh, salut Argugus Jones. Ton imbécile de copain n'est pas là pour te sauver?

Clementine, voyons, c'est presque Noël, tu peux faire mieux que ça. Qui serais-tu pour ne pas même pardonner dans une période comme celle-là? Une mère est au-dessus de tout ça. Soit. Mais seulement pour les quelques jours à venir, ni plus ni moins. Et s'il fait la moindre réflexion goguenarde sur Tullie ou qui que ce soit, je l'égorge. Poussant un profond soupir, je plonge ma main dans la poche de mon manteau, me débattant vaguement avec la doublure dans laquelle sont tombées mes pièces, faute à ce fichu trou. Il faut vraiment que je pense à m'acheter de nouvelles fringues.

Désolée, tiens. Tu fais tes courses de Noël, toi aussi?

Je suis presque trop polie. Et d'ailleurs, tant qu'à faire.

Et d'ailleurs, tant qu'à faire, qu'est-ce que tu t'offrirais?

Argus est bien un garçon.
Revenir en haut Aller en bas


Neutre
Argus Jones


Messages : 26

Date d'inscription : 25/09/2016

Argus Jones





Re: de l'argent pour un pauvre (clémentine)
14.12.16 2:39

DE L'ARGENT POUR UN PAUVRE

Immédiatement ses dents grincent et un rire jaune lui échappe brusquement. C’était une fantaisie bizarre d’oser croire que Clémentine serait aimable et ne lui ferait aucune remarque. Qu’elle se contenterait de lui sourire niaisement, de lui tendre des pièces avant de lui souhaiter la bonne journée alors qu’il y a quelques années, il passait son temps à la rendre furieuse. D’ailleurs, maintenant il se remémore tout ce pourquoi elle lui était toujours apparu comme désagréable. Cette ennuyeuse et pas drôle Clémentine Miller. Il a la répartie brusque et naturelle mais il sait bien qu’il ne faut pas. Après tout, il le mérite. Après tant d’années à faire l’imbécile et ne récolter que des heures retenues, il fallait bien que socialement aussi ça lui retombe dessus. Et en plus sans elle, il aura fait tout ce chemin pour rien. Ainsi, une fois n’est pas coutume, Argus tourne sept fois sa langue dans sa bouche. Inspire et expire pour ne pas s’énerver car Clémentine a touché un point sensible. Elle a parlé de Demeter au pire moment possible.
L’estomac d’Argus est pris de secousses et ses épaules frissonnent. Il a soudainement froid à Honeydukes, malgré tout le monde et malgré le chauffage.
Au moins malgré sa plaisanterie douteuse et le surnom ridicule qu’elle lui a donné, Clémentine est disposée à l’aider. Première bonne nouvelle de la journée et une moitié de sourire soulagé lui vient en attrapant les mornilles qu’elle lui tend. Heureusement qu’elle est là ! Il se sent moins anxieux et moins tendu. Il n’a plus froi.
D’un coup Clémentine Miller n’est plus aussi agaçante qu’il y a quelques secondes et au fond, on peut même expliquer sa remarque, que n’importe qui aurait pu lui faire.
Argus éprouve une pointe de reconnaissance pour la poufsouffle et même une pointe de sympathie tandis qu’il se sent soudainement d’humeur bavarde en lui répondant :

- Merci. Ouais. Pour Juniper et James.

Et en temps normal pour Demeter mais pas pour cette fois ci non. Et cette pensée désagréable le turlupine, fait serrer son cœur dans sa poitrine. Argus se sent étrangement vide et empreint de nostalgie ; Noel lui apparait moins magique et joyeux que les années précédentes. Curieux d’ailleurs, puisque d’habitude il ne prête pas du tout attention à ces choses-là, mais cette fois ci. Avec son cerveau à la dérive qui tend encore et toujours vers ce Demeter qui a disparu de son sillage.
Il flotte encore un moment avant de songer qu’il ferait bien d’enchaîner. Il est inhabituel pour lui d’avoir ces moments d’absences et en plus Clémentine lui offre l’opportunité parfaite de penser à autre choses.

- Un poste radio comme ceux qu’ont les moldus. Avec des piles électriques et tout. Qui peut faire de la musique.

L’ingéniosité des moldus l’a toujours un peu fasciné et Argus se demande comment ces bidules fonctionnent. Parfois il se prend à rêver d’une vie de moldue comme celles qu’il voit dans leurs films.
Et Clémentine, elle ? Elle s’offrirait quoi pour Noël ? Argus sait qu’elle est dans l’équipe de quidditch de Poufsouffle avec Duke Osborne mais il n’a aucune idée de si elle aime vraiment ça ou pas. Mais la question est un peu idiote au fond. Qui n’aime pas le quidditch ? C’est le sport le plus beau, excitant et enivrant, du monde toutes catégories confondues !

- D’ailleurs pour te remercier je peux te filer mes quidditch mag si ça t’intéresse et t’es pas abonnée.

Argus se tait et se demande alors quelle mouche le pique, pour qu’il parle si naturellement à Clémentine ? C’est peut-être l’esprit convivial de Noel, auquel même lui n’est pas imperméable.
Ou peut-être que jusqu’avant de devoir dépendre d’elle, il n’avait jamais remarqué à quel point elle paraît sympathique.

- Et toi tu t’offrirais quoi ?


Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé







Re: de l'argent pour un pauvre (clémentine)

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» et l'on oublie l'avenir pour quelques souvenirs •• clementine
» same love •• clementine
» On the other side -Clémentine
» PVs comptent pour DCs?
» c'est pas pour moi hihi

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Ailleurs :: Pré-Au-Lard :: Honeydukes-
Sauter vers: