Entrainement — du 18/12/2016 au 01/01/2017

Sören franchit la porte le nez en l'air. Ses pensées s'égarent quand il se rappelle de la date. Les vacances de Noël approchent si vite. Pendant de nombreux jours, il sera loin de Poudlard pour retrouver sa famille. Il verra davantage son frère et sa sœur. Sa mère lui montrera sûrement une fois de plus l'album qu'elle remplit des croquis qu'il joint à chacune de ses lettres. Il passera du temps avec ses pairs sans laisser soupçonner que d'autres univers l'attendent. Cela ne le dérange pas ; il les aime. Le monde réel est doux quand il est auprès de ses parents alors il ne ressent pas vraiment le besoin de rêver d'ailleurs. De toute façon, ses fabulations le suivront et il pourra les nourrir à tout moment alors à quoi bon regretter le château ?

Il cligne des yeux plusieurs fois et revient à la réalité. L'arrière-goût amer de la semaine passée n'a pas quitté son palais. Il revoit encore la tête de loup formée par les nuages et dont le seul œil lumineux le fixait. Bien que soulagé que la lune fût pleine avant les vacances, elle l'a mis tellement mal à l'aise qu'il a passé des jours enfermé dans cette vision. Il a beau se dire que tout s'est bien passé, une sorte de peur demeure. Un instant d'observation lui suffit pour trouver un seau qui sera son seul partenaire aujourd'hui. Il saisit le bois soigneusement rangé dans sa robe et le pointe vers le récipient.



Au moment où il nomme le sort, un frisson le parcourt. Il lui a semblé entendre un loup hurler mais ce ne devait être que le fruit de son imagination. Toujours est-il que son sort n'a pas eu l'effet escompté ; il a déshabillé un garçon dont le visage lui est familier. Après de longs instants à fixer ses traits, Sören se rappelle qu'il s'agit d'un gryffondor. Encore une fois, il enlève sa cape et la pose sur les épaules du malheureux.

Elle avait commencé à se méfier de sa baguette depuis quelques semaines déjà: capricieuse, elle n'avait réussis que très rarement à sortir de bons sorts, et ça emmerdait autant Avalon que les profs. Les yeux plissés sur le bois entre ses doigts, elle fixe le seau devant elle, ricanant doucement en voyant Anselm hurler. Rien que pour sa fierté, elle se concentre un instant avant de prononcer haut et clair « Aguamenti! » Le sort part du premier coup, un jet d'eau se déposant sagement dans le seau jusqu'à le remplir au bord. Un sourire étincellant à la colgate vient éclaircir son visage, provocateur, tourné vers Anselm, l'air clairement de dire t'as vu? J't'ai niqué!