▬ Matière favorite : poison et antidote
▬ Meilleurs amis : un chat a crinière de lion (oui je n'ai plus le nom de la race) répondant au nom de Zola aussi câlin que malicieux
1 m 72 | Cheveux noir | Yeux vert émeraude| Peau pâle | Plusieurs tatouages, tous magiques | Ecarteur de 8mm | Pas vraiment attirante au premier regard| Intimidante
We are fallen
Pour dire, Fallen est une boule de nerfs à vif. Le moindre geste, la moindre parole et tout part en vrille. En d'autres termes, elle est susceptible de réagir de manière brutale à ce qu'elle peut prendre pour une agression. Et elle prend facilement la mouche. C’est une demoiselle à fleur de peau que nous avons là, très impulsive et difficilement contrôlable et contrôlée. En somme, une bombe à retardement. S’accompagne à cela, une sensibilité ultradéveloppé. Les émotions de la jeune femme sont plus intenses, plus profondes, plus douloureuse à vivre que pour la plus part des autres personnes. Elle est d’ailleurs le pire cauchemar des empathes comme son empathie est sa pire ennemie. Une éponge à émotion n’aurait jamais la capacité à survivre à une explosion de sentiment de la part de Fallen. Cette ultra sensibilité s’accompagne d’une âme d’artiste et plus principalement de virtuose. Car s’exprimer avec des mots est toujours difficile. Alors que la musique, elle, reste un langage universel, ou chaque note peut traduire une quelconque émotion.
Pour se protéger de cette sensibilité exacerbée, la jeune femme a tenté de s’entourer d’un royaume de glace qui se brise très vite lorsqu’on l’approche. Elle ne veut pas qu’on l’atteigne car elle ne supporte plus les tempêtes qui se déchaînent en elles. Elle semble donc être une personne assez froide, plus proche de l’air glacière que des neiges éternelles à vrai dire. Elle est une repousse gens. Cette tentative maladroite de protection, l’a amené à développer un nouvel aspect de sa personnalité : le côté Analytique. Elle voit tout, elle entend tout, elle décortique tout. Pour tenter de comprendre et de s'adapter dans cette société qu'y l’agresse constamment, la jeune femme observe et apprends en silence. Elle a une capacité de mémorisation assez hallucinante mais c'est ça compréhension des gens qui le rend si spéciale. Elle a la capacité à appréhender le monde et ceux qui l'habite d'une manière totalement inattendue Désaxée et aussi incompréhensible qu'elle peut l'être, Fallen reste une personne lucide sur ce que les autres ne saisissent pas ou préfèrent ignorer. Silencieuse et imperturbable, Fallen observe et se contente de rester spectateur. Après tout, elle n'a jamais aimé le théâtre
S’ajoute à ce début de caractère de chien , une honnête croissante voir même brutale dans ses mots. Elle ne cherche pas la diplomatie ou le tact, du moins la plus part du temps. Elle dit ce qu’elle pense et ses phrases prennent alors la forme de poignard qui frappe en plein cœur. Ainsi, lorsque vous aurez envie de vous disputer avec elle, souvenez-vous que vous aurez affaire à une jeune femme à la baguette rapide et à la langue tranchante. Elle n’hésitera donc pas à se défendre et à défendre les siens si vous empiétez sur ce qu’elle considère être sa propriété, ses droits ou sa liberté. La loyauté est surement son plus grand atout et aussi son plus grand défaut. Fallen ne trahit pas. Jamais. Ses amis sont un trésor perpétuels qui la suivent et quelles suivent depuis le tout début de sa vie. Cependant, elle supporte en retour très mal la trahison. Rancunière à souhait sur ce domaine, vous risquez très vite de vous faire une ennemie plutôt mortelle.
Enfin s'additionne à cela une note de douceur. Aussi nerveuse et ultrasensible qu’elle est, la jeune femme aime le contact de ses compère et cherche les relations sociale. Elle sait aimer et si emploie fréquemment même si elle choisit avec soin ceux qui pourront l’approcher. A partir de ce moment-là, elle pourra se révéler d’une douceur maladroite et d’une gentillesse presque trop étonnante et d'une chaleur sans faille. Mais méfiez-vous de l’eau qui dort. Au fond, et ceux qui ont eu le courage de l’approcher ou de le côtoyer l’ont compris, Fallen est une personne douce et aimante. Elle aime la vie, elle aime le soleil et elle aime les choses simples. C'est une personne calme qui malgré les ressemblances n'aspirent pas aux problèmes. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'elle soigne. Ni désespérer ni remplis d'espoir, elle prend ce qu'elle vient en surveillant ceux qu'elle aime. La présence de ces congénères le rassure et calme ces questionnements perpétuels comme ses pertes de repères dans le monde. Fallen n'est pas une personne fondamentalement cruel ou méchante mais la gentillesse n'est pas son fort. Elle est parfois d'une maladresse touchante dans ses paroles ou dans ses actes puisqu'elle n'a aucune idée de comment interagir avec le monde extérieur. C'est une femme bonne mais qui cependant reste une personne assez étrange et incompréhensible. On ne vit pas avec Fallen on vit malgré elle.
At the beginning
"Elle a voulu jouer du violon sur son poignet mais le couteau avait remplacé l'archet"La photo se prit, déclenchant le bruit caractéristique de cette image qui s'imprime. Dieu que j'aimais ce son. Celui de la photographie qui naît, de l'instant qui se capture, de l’événement pris hors du temps. Pourquoi aimais-je la photographie ? Je répondais d'une manière différente à chaque fois qu'on me posait la question. À vrai dire peut-on expliquer une passion ? Je n'étais sûre de rien et certainement pas de ça. Qui d'autre qu'un passionné pourrait comprendre le cœur battant, les mains moites, les yeux à la dérive cherchant la prise parfaite, le jeu du chat et de la souris avec la lumière. Qui d'autre que des passionnés pourraient comprendre l'envie de s'arrêter, le besoin de prendre en photo cette fleur, cette fenêtre, ce reflet du ciel, la danse du vent dans les arbres ou encore le scintillement de l'eau. Qui pouvait en vérité comprendre ? Peut-être n'avais-je pas envie de savoir la réponse. Depuis un moment, depuis quelques semaines, je n'avais envie de rien savoir.
J'observais l'appareil qui trônait fièrement entre mes mains, la photo sortant et effectuant sa magie. Il fallait que je la mette dans l'obscurité sinon la lumière allait la foncer et je ne verrais rien qu'un carré noir. Il était amusant de constater d'ailleurs, que les plus belles choses surgissaient de l'obscurité. À croire que la lumière ne faisait que gâcher tout. Je sortais l'instantané avec délicatesse et le déposais dans une boîte.
Oui la photographie était quelque chose de magique mais elle ne pourrait jamais rendre en totalité la douceur de la pluie, la caresse du vent, l'odeur des fleurs en été, la violence des coups de tonnerre lors d'un orage. Elle ne pourrait rendre que le Beau de la chose mais jamais son âme, ce qui la composait. Aucun objet technologique ne pouvait le faire. J'aimais me dire que c'est quelque chose qui nous était encore réservé à nous, humains. La possibilité de se rendre compte de chaque instant, de sa composition et de sa saveur.
Jamais aucun objectif ne saurait rendre le sourire plein d'amour de l'aimée et ses yeux que j'aimais tant. Rien ni personne ne pourrait le rendre en totalité et c'est ce qui permettait à chaque chose son unicité. Du moins, c'est ce que je me plaisais à penser dans mes instants poétiques. Mais surtout, la photographie était un moyen de préserver les souvenirs ou du moins une partie, celle qui était visible à nos yeux. Le reste serait comblé par la mémoire.
Cependant aujourd'hui faut-il encore se souvenir ? Là, j'en doutais franchement. J'aurais sincèrement aimé oublier certaines personnes. Les Autres. Cette appellation montrait à quel point il est simple d'oublier. Oublier pour fuir les responsabilités, les fantômes de culpabilité et de douleur. Les photos pouvaient être aussi des instruments de tortures à présent. Il m'avait fallu toutes les retirer. Toutes celles qui envoyaient joyeusement dans ma poitrine des pointes chauffées à blancs. Et surtout, La guerre était là. La guerre était partout et cela me rendait malade. Je n'avais jamais vu mes parents si inquiets, si peu présent. Notre entreprise tremblait dans ses fondations et chacun de mes oncles et tantes étaient sur le terrain à sauver des vies à protéger à s'agiter. Ma mère m'avait regardé avant de franchir la porte, comme un au revoir, comme une dernière fois. Et je savais ce que cela signifiait. Bientôt, je serais sur le terrain avec eux. Déjà, pendant l'été, j'étais rentrée dans notre demeure victorienne avant de me retrouver à appliquer les notions de cours apprises pendant Poudlard. Jamais nous n'avion sautant eu besoin des Dewitte, j'étais presque soulagée ne de pas être partie sur l'île. Mais les problèmes ne s’arrêtaient pas là. Car parmi tous ses problèmes, il y avait Kara.
Kara que j'aimais, Kara qui m'avait lâché, Kara qui était partie. Il n'y avait plus rien à dire là-dessus non plus. Seule la douleur restait. Je laissais échapper un nouveaux soupire. Elle se trouvait en échange scolaire pour un an. Une seule année. Qu'est-ce qui se passerait quand elle reviendrait ?
J'aurais aimé dire que j'avais tourné la page et que je ne me tournais et retournais plus dans mon lit essayant d'attraper un sommeil qui écrasait pourtant mes paupières. J'aurais aimé dire que je n'en avais plus rien à foutre. Mais inlassablement, je cherchais à comprendre, encore et encore, comment tout avait pu s'effondrer comme ça. J'avais l'impression d'être la coupable. L'étais-je vraiment ? J'en doutais légèrement. Le nombre faisait-il office de vérité ? J'en doutais encore. Ce qui me chagrinait encore plus, c'était que ma peine en touchait d'autres. Ces autres que mon cœur gardait dans un coin fertile et que je pouvais décemment appeler ami, si ce mot avait encore à de la valeur... À vrai dire, il n'en avait plus vraiment.
Je soupirais et reposais avec délicatesse l'appareil, regardant d'un œil critique la photo, avant de laisser étirer un sourire sur mon visage. Mes pensées tournaient en boucle et s'empoisonnaient elles-mêmes. Il ne servait à rien de les tourner et retourner. De toutes manières cela n'avait pas d'importance.
À cette époque nous étions encore Humaines. Mais pour combien de temps ?