-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 Dark beyond the blue — Darwin

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Dark beyond the blue — Darwin
18.04.16 21:59

Dark beyond the blue


Jeudi soir — soirée étudiante pour beaucoup, soirée cahiers pour Anton. Il avait entendu dire qu’une fête était organisée dans le salon commun, par quelques gryffondors — et que tout le château y était convié. Anton avait été tiraillé; y aller, rencontrer du monde, se socialiser ou bien rester ici et travailler. Et la seconde option s’était révélée plus utile; car voyez-vous, se battre contre des goules et ne pas être capable de leur envoyer un sort correctement l’avait rendu un peu morose. Un peu plus déterminé à réussir. Aussi avait-il déjà son nécessaire; des amis sur qui compter en cas de coup dur — et quel était le besoin de se faire de nouveaux amis — de rire, de se laisser aller à la vie, aux plaisirs. Tout était subjectif; une soirée affecterait l’une avec un sourire, l’autre avec des pleurs; un autre regretterait d’y être allé quand un couple se serait formé; c’était la vie qui battait de son plein gré. Anton était presque dans une tombe, posé dans la salle commune; peu de monde était encore ici, tous déterminés à rire, à pétiller; à vivre — les goules avaient finalement désertées Poudlard et le directeur était content. Et tout le monde était content. Anton n’était pourtant pas seul — Anton ne détestait pas la compagnie, ne détestait pas rire, parler, partager. Il s’amusait des gens, de lui — il s’amusait de l’existence qu’il menait; des visions altérées qu’il avait, du flou de la société.  Lunettes sur le nez, assis sur un gros fauteuil au milieu de plusieurs livres ouvert et un carnet de note sur ses cuisses, jambes repliées, Anton était plongé dans une concentration monstre. Il ne pouvait pas se permettre de sortir — les examens finaux arrivaient bientôt. Pourtant son regard s’était relevé en entendant la porte de la salle commune s’ouvrir.

C’était Darwin qui était arrivé; le grand, le beau, l’épanoui Darwin. Le blond; le châtain clair; son ami, son indispensable. C’était une surprise comme ça ne l’était pas — de ne pas l’avoir vu en bas, de le voir en haut de la tour, venir se réfugier chez les bleus. Ou bien n’était-il pas au courant; ou alors l’évitait-il. Darwin c’était le tout comme le rien, c’était une palette de couleurs infinie; des humeurs comme des sourires; des envies comme des paresses. Darwin, c’était un tout — c’était son tout. Une chaleur réconfortante, un rayon de soleil qui illuminait; et une ombre discrète qui le suivait; s’emparait parfois de ses pieds et ses pensées. Mais il n’en disait mot, Anton — il gardait secret; comme tout le reste, ce qu’il savait, ce qu’il voyait, ce qu’il pensait connaitre. Un sourire s’empare de ses lèvres closes — car qui ne sourirait pas face à la blondeur de Darwin Moore ? Et sa plume se pointe telle une baguette vers lui; de façon presque agressive. Anton il a le sourire qui s’allonge. « L’article quatre-vingt deux du code pénal magique déclare queeee…. ? » Vous connaissez Julien Lepers ? Question pour un Champion ? C’est exactement le ton qu’il venait d’utiliser; une imitation presque parfaite du présentateur télévisé. Ce n’était pas une mise à l’épreuve, ce n’était pas non plus un test de connaissance — c’était en vérité, une véritable question, car ses notes, gribouillées telles celles d’un primaire, ne lui permettaient pas de lire correctement la réponse à cette question. Il rigole, laisse tomber son bras lourdement sur une partie de ses jambes. « La forme ? » demande Anton en enlevant ses lunettes; les nettoyant sur son T-shirt. Il était temps de faire une pause.

En voyant ceux qui se contentaient de la moyenne, Anton se disait qu’il aurait pu lui aussi, juste se laisser aller et profiter; de Poudlard et de sa vie, des fêtes; des rires et des amis. Souffler et ne pas complexer; ne pas avoir ce besoin de se surpasser. Et pourtant — qu’est-ce qui le poussait tant, à vouloir réussir ? Qu’est-ce qui poussait le monde, à vouloir être meilleur ? Se sentir dépassé, robotisé, se sentir un peu éloigné, un peu décalé. Quand il voyait Darwin, il se disait que ce gars, même en double cursus il vivait; un peu, peut-être pas assez, mais il respirait. Anton, il survivait, grâce au blond, grâce à Percy, grâce à quelques rares têtes qui le maintenaient hors de l’eau pour ne pas qu’il se noie dans ces chiffres, ces lettres, ces articles. Il laisse tomber ses lunettes sur le fauteuil — s’étire dignement — baille. Cette pause, il en avait réellement besoin.
Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


Messages : 590

Date d'inscription : 28/03/2016

Crédits : Anton ♥♥

Darwin J. Moore





Re: Dark beyond the blue — Darwin
19.04.16 0:20


« Des fois Darwin ne comprenait pas — pourquoi la fête, le bruit.
Pourquoi tant d’agitations ? De superficialité ? Alors qu’on pouvait juste s’aimer ? Paisiblement, sagement — pour toute une vie. Comment pouvait-on préférer les connaissances aux amis ? Les rires aux couleurs primaires, face à ceux dissimulant maintes constellations ? Car qu’y avait-il de plus épanouissant que l’amour; que ces attachements ? Que ces personnes vous entourant et vous acceptant pour ce que vous étiez ? Il n’y avait pas de reflet, par de jeu : il y avait juste soi. Soi et ses paroles; maladresses, rondeurs et peurs. Soi et ses jalousies; oui — soi et l’autre. Le partage; les attentions.

Les regards voulant tout dire, les mots murmures; les sourires dédicacés.

Aussi des fois avait-il envie de hurler; Darwin, de tout casser. Car il était tant en colère contre l’homme et ses sottises; et sa simplicité. Car il n’en pouvait plus de ces êtres unipolaires; de ces personnes s’incarnant d’une ou deux couleurs, alors que lui; oui, lui étouffait, succombait. Car il y avait cet ouragan en lui; cette tempête qui jamais ne cessait. Il se souvenait encore de quand sa mère, alertée par ses cris; l’avait découvert les poings serrés, les larmes amères. Elle lui avait demandé ce qu’il se passait — si il souffrait. Était venue à lui, oui, l’avait embrassé de ses bras, serré tout contre elle; ne voulant le lâcher.

Elle lui avait dit que ça irait.


Et c’était allé.
Comme aujourd’hui — ou plutôt ce soir. Alors que poussant la porte d’entrée de son dortoir; sa deuxième maison, il avait retrouvé son foyer. Sa source de calme, de sérénité — cette silhouette aux contours fins, à l’air si particulier. Anton, quoi. Anton qui portait sur son visage des années d’histoire — qui dans ses traits incarnait des années de confidences, de compagnie; de nonchalance.

Il était la banalité de Darwin — cette chose dont le blond ne pouvait se passer.
Il était l’amitié; tout simplement. Celle rimant avec famille; écoute et attentions. Enfin. Un rire s’était échappé de ses lèvres alors que passant une main distraite dans ses cheveux il avait lâché « que tous ceux n’ayant réussi à attraper trois goules lors de la chasse devraient se condamner à étudier nuits et jours pendant trois semaines — si ce n’est plus ! »

Car il l’avait encore en travers. D’avoir été si incompétent — si débutant. Et après, il se disait étudiant en double cursus ! Alors qu’il n’était même pas capable de lancer un sort proprement — alors qu’il se faisait attaquer; mordre, humilier. Il était acide de l’intérieur; Darwin : s’en voulait terriblement. Mais savait, oui savait qu’Anton comprendrait; et que jamais il ne le jugerait. Qu’au contraire ils s’installeraient là; à deux, à discuter de tout, de rien. Qu’ils réviseraient ensemble; et donneraient des bouchées doubles jusqu’à avoir les yeux humides, brouillés de fatigue. « Non plus sérieusement hm. Le fait de soumettre quelqu'un à un acte de torture ou de barbarie est puni de — qu’était-ce ? 13 ? Ou 16 ans de réclusion criminelle ? Mais je crois que le l’alinéa deux de l’article détaille les formes de violences et allonge; adapte les peines. Je ne sais plus, vraiment. »

Et il y avait cette forme d’élégance, qui des fois se dégageait de Darwin. Quelque chose d’un peu noble, d’un peu perdu — de serdaigle, tout simplement. Dans ce sérieux et cette rigueur; dans cette capacité à plonger dans sa mémoire et se murer dans la concentration pour un instant. Car il lui était impossible; oui, que de prendre ce genre de questions trop à la légère. Les cours, les études… c’était une partie de sa vie. Voire toute sa vie, quand on savait le temps fou que cela lui prenait. Il n’assistait quasi à rien; n’allait pas même voir les compétitions, courses à dos de dragon — ou très rarement. « Mais pour ma défense, je crois me souvenir que ces articles étaient assez intéressants; car on pouvait noter une partie sur les actes magiques et une autre sur ceux non magiques. » Se rapprochant, il avait tiré un des fauteuils à lui; se mettant en face du brun Lawliet. « Ça va, sinon. Carrément crevé. J’arrive pas à me remettre du bordel des jours passés. Besoin un peu de calme je crois — puis je me suis dit que je te trouverais sans doute là. Sans compter les exams qui approchent aaaah. »

Il parlait, vagabondait; se laissait aller aux confidences.
A ces choses routinières dont personne n’osait forcément parler. Mai avec lui ? Son quasi frère ? Anton ? Celui qu’il avait rencontré au tout début et qui plus jamais il n’avait lâché ? A ce partenaire de maison ? De vie — de secrets ? A cet être qui détenait dans sa paume de quoi le briser ? Non; il n’y avait décidément rien de tabou. Pas d’angoisses, pas de peurs; et il était bien le seul à le faire se sentir ainsi. C’était apaisant. « Et toi alors, comment tu vas ? Tu racontes quoi ? »


Deux interrogations qui sonnaient comme mille.
Il l’écoutait; tout simplement.
Attentif, dévoué.
Ami.

Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Re: Dark beyond the blue — Darwin
19.04.16 10:24

Dark beyond the blue


Anton, il d’abord regardé son ami — et lâché ce rire qui sortait tout seul; qui était là, le sien qui s’annonçait toujours d’un regard un peu surpris, pétillant — et qui finissait en des éclats de bonheur  lancé un peu au hasard; un peu pour tout le monde et personne à la fois. Car un rire toujours s’attrapait; on le disait contagieux — c’était la satisfaction de voir qu’au travers le monde; d’autres riaient toujours. Aussi Anton il hausse les épaules. « C’est ceux de SSAF qui devraient l’avoir mauvaise — nous, les goules, c’est pas notre avenir. Eux…. » Il sourit un peu Anton, il lève ses sourcils, un peu jugeur, un peu moqueur — un peu je m’en fous. Car les vies d’autrui permettaient d’exister mais n’était pas sa vie; pas son problème, vraiment. car il voyait ces milliers de sourire et de faux-semblants sans même les regarder. Et n’était-ce pas vrai ? Certains d’entre eux se retrouveraient à poursuivre des dragons — des sombrals et d’autres en seraient réduits à chasser les gnomes; les goules des maisons. Car la sélection était injuste et sans pitié.

Et puis Anton il griffonne — il écrit quelqu’unes des phrases que lui dicte son ami. Il a attrapé sa plume comme l’on rattrape son journal intime une fois qu’il a été violé, et il écrit — la main dispersée dans ses cheveux pour tenir sa lourde tête. « Dude, t’oublies toujours THE détail. ». Rire. Darwin — il avait trop de connaissances qui trottaient dans la tête; un double cursus qui l’obligeait à être dans l’à peu près — et comme c’était déjà beau, d’être ainsi. De se battre, de réussir, tant bien même ce n’était pas parfait. Anton était l’opposé; Anton était celui qui retenait détails et décrets. Dates, noms — rien ne lui échappait, jusqu’au petit un qui trottait sur le carré d’un mot — et qui s’enfuyait sur le bas de page. Et il ne pouvait s’en féliciter; car le par coeur avait un quelque chose d’un peu oppressant, d’un peu carré — d’un peu trop parfait quand Darwin lui, était dans ce juste milieu parfait. Au final — Anton était carré.

Et puis il rementionne les goules — l’évènement qui avait bousculé cette journée; là. Celle d’hier ou de la semaine dernière; qui aurait su le dire. Darwin — cette journée t’avait-elle réellement bousculée ? Il a le sourire de biais qui arrive, Anton; celui un peu amusé. Il fallait dire que Darwin; il était un peu noir en ce moment — avec les rumeurs qui couraient à son sujet, sur son odeur, sur Perceval et tout le reste, plus l’humiliation générale des goules, le sorcier aux lunettes de soleil devait se sentir un peu blasé. Ils étaient différents — et c’est ce qui les complétait, finalement. Anton il n’avait pas l’humiliation à la peau, ou la honte ou — non. Il riait de lui-même, pouvait parfois se rabaisser sans aucun problème. Aussi les goules n’avaient été pour lui qu’une source d’amusement et de; de distraction. Mais les notes — les notes oui, avaient une toute autre dimension. Et au final il se rendait bien compte, que Darwin avait choisi l’ouverture, la connaissance — quand Anton lui, avait préféré l’exclusivité et la perfection. Et c’est pour ça que Darwin trouvait sa place partout.



« La forme — j’ai fait ma bonne action de l’année, j’ai aidé quelqu’un à la bibliothèque. » Il prend l’air innocent Anton — puis l’air malin. « Pour la maudite somme de 5 gallions » et il rit fort. Parce que c’est Anton, et qu’Anton ça l’amuse de voir les gens payer pour y arriver; et parfois il se dit, qu’il aurait pu être vert, vert de raison comme de maison. « Je déconne je déconne. » Il soupire, passe une main dans ses cheveux toujours avec le sourire, et s’étire de nouveau. « Tu savais que chaque race de dragon dépend de leur type d’ailes ? Les gars de SSAF, ils apprennent chacun de leurs os et tout — c’est pas surprenant, en y pensant, mais je m’étais jamais vraiment posé la question de savoir ce qu’ils faisaient. » Bien sûr qu’il devait le savoir — Percy pensa-t-il. Depuis quand étaient-ils devenus si proches ? L’avaient-ils toujours été? La mémoire d’Anton s’embrouillait, un peu — un peu trop. Toujours était-il que cette aide lui avait fait prendre du retard, sans que vraiment il ne s’en rende compte. Aussi était-il toujours là à étudier aux tard alentours. Et en fait ça le saoulait plus que ça ne l’enchantait, d’avoir aidé — pourtant, pourtant. Il le faisait.

Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


Messages : 590

Date d'inscription : 28/03/2016

Crédits : Anton ♥♥

Darwin J. Moore





Re: Dark beyond the blue — Darwin
19.04.16 22:59


« Tu es diabolique ! » avait commenté Darwin, se massant la mâchoire d’une de ses paumes. Son brun ami ne changerait-il donc jamais ? C’en était presque rassurant, de le voir toujours si constant dans son être; dans son incarnation de lui-même. Ou peut-être était-ce lui, oui; qui avait fini par trop bien le connaitre. A s’habituer à ses changements et évolutions — à tout accepter, assimiler. Enfin. Il avait le sourire sur les lèvres; le rire tout prêt à sortir. Car c’était si bon de plaisanter, que de sentir chez soi. En paix; oui — même dans l’écho de leurs paroles. Il n’y avait ni migraine ni jugements; juste cette routine s’étalant à l’infini. Et il aurait aimé ça; d’ailleurs, le blond — que cet instant se perdre dans le temps et n’y trouve plus de fin. « … Et j’imagine que du coup déjà très riche; alors promets-moi qu’on restera en bons termes toute notre vie; veux-tu ? »

Son esquisse avait débordé; alors que riant un peu, sa tête était partie sur le côté.
Un bras sur le ventre; l’autre soutenant sa nuque — Darwin avait semblé effondré. Ou peut-être était-ce la fatigue; oui, et tout cet amour. Toute cette sérénité qui l’assommait; se jumelant à ce petit quelque chose pétillant dans son regard, à cette malice que trop présente sur ses traits. Il était bien là, bien éveillé. Tant bien même son corps devenu mou le lâchait; l’abandonnant sous les assauts de la paresse.

Mais il n’en avait que faire, le blond serdaigle — ne se souciait plus que de cette blague ayant rebondi dans l’air; se perdant dans les oreilles d’un autre. « C’est moi qui déconne, du coup. Mais ça, tu le sais bien. » Et il avait cette parenthèse au bord des lèvres qui soulignait son ironie; sa plaisanterie — et il y avait ces commissures, oui; démontrant sa sympathie. « Eeeet vu que je passe la majeure partie de mon soit disant temps libre à la bibliothèque je le savais, ouais. Enfin pas pour les ailes; mais pour ce qu’ils devaient apprendre, les os et tout. Genre ils ont des parchemins de dingue; ils ont tendance à les étaler sur la table de manière lente et désespérée haha. N'empêche, c’est assez dingue qu’on puisse savoir une race de dragon seulement sur leurs ailes ? Je pensais en toute honnêteté que la couleur, le gabarit et la densité des os — l’allure de leur visage et naseaux seraient de plus gros indicateurs ? C’est assez étonnant, voire intéressant. »

Son sérieux avait repris le dessus; alors que le regard ailleurs il s’imaginait toutes ces connaissances — toutes ces choses qu’il n’aurait jamais le temps d’apprendre. Il avait tant hésité lors de son choix de cursus; avait toujours été certain d’opter pour une double licence mais… Laquelle ? Regrettait-il d’avoir opté pour l’occultisme au détriment de la médicomagie ? peut-être. Il ne savait pas — ne voulait pas revenir sur des décisions qu’il ne pourrait changer.


Et puis, cette filière lui était destinée, non ? A tant parler de magie; de sortilèges — ce dans quoi il était né. N’aurait-ce pas été un sacrilège, que de bafouer ses origines ? Il pourrait toujours s’intéresser aux sorts de soin différemment; comme en aidant les étudiants ? Ou en faisant des formations; aussi, pourquoi pas ! Il avait entendu que pendant certaines périodes, St-Mangouste recrutait de jeunes diplômés d’autres cursus pour leur faire découvrir l’importance du domaine.

Ils pouvaient même se voir rémunérés ! Que demander de plus ? Hormis connaissances, accroissement du savoir et reconnaissance — récompense ? Il ne savait pas, définitivement. « Les prochains jours tu vas faire quoi ? Ça te dit qu’on se fasse le duo des révisions infernales ? Je travaille toujours mieux avec toi; je trouve qu’on se complète bien. Avec les exams qui arrivent et tout; puis comme ça je pourrais te passer l’autre partie du cours de droit magique que j’ai fini d’arranger y’a quelques jours, puis pourquoi pas aussi celui d’occultisme — mais je pense que pour ça; vaut mieux carrément que je te donne ceux de mon double cursus. Ils sont bien plus avancés et complets; t’auras aucun soucis à les comprendre ni rien. Ce sera crème ! Carrément bien. » Et il était parti sur une autre planète, Darwin; une studieuse, remplie de formules et d’étranges caractères.

Mais qu’y pouvait-il ? Alors que la seule chose qu’il pouvait faire, c’était ne jamais s’arrêter; de toujours revoir, réviser ? Car rien ne voulait rentrer; car il ne maitrisait pas l’art du par-coeur. Ce n’était pas sa façon d’être, son cerveau s'y refusait, ne voulait pas. Il était juste bon à comprendre, assimiler; expliquer — pratiquer. Il ne saisissait que les grandes lignes, les idées générales; les tatouaient dans son âme comme certains y gravaient des noms.  Alors il admirait; oui, Anton et ce domaine qu’il maitrisait si bien. Anton et cette capacité qu’il avait à exceller. Il se demandait même des fois pourquoi ce n’était pas lui; le blond, qui avait doublé. Grand mystère. Enfin. C’était ainsi et ils se complétaient si bien.

N’était-ce pas normal, au final ?
Qu’ils se soient trouvés.
Appréciés.

Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Re: Dark beyond the blue — Darwin
20.04.16 10:29

Dark beyond the blue


 « Admirez-moi cet opportuniste. » Anton a le rire qui s’éveille, l’ironie qui brûle ses lèvres et la moquerie qui s’affiche. Mais il sait; il voit, que c’est pour rire — parce que c’est de cet humour dont il fait souvent preuve, celui qui pousse à ne jamais le prendre au sérieux, à ne voir qu’un clown déguisé en intello. Et pourtant — derrière cette simple phrase, cette simple blague un peu bancale, un peu lésée, Anton perçoit quelque chose de sérieux; d’inavoué; de pourtant presque chuchoté. À jamais; et c’était la mélodie que l’on pouvait entendre, doucement, dans chacune des amitiés qui se formaient à Poudlard; un lien qui ne pouvait s’éloigner, une enfance liée jusqu’à ce que la mort les sépare. Il avait entendu, à peine audible, les peurs de Darwin — il avait son regard qui s’était plongé dans ceux de son ami — et derrière les sourires, derrière les plaisanteries, il voulait lui promettre un avenir commun. Car que serait-ce sa vie sans le blond de Darwin — l’on savait bien que la lune ne brillerait jamais sans soleil.

Aussi Anton avait-il acquiescé à chacune des paroles de son ami — intéressant, ça l’était; car tout, pour Darwin J. Moore semblait avoir une dimension passionnante, captivante; quand Anton lui ne voyait que de l’intérêt là où il pouvait en trouver. Le droit — la médecine, aussi. L’arithmétique, la physique quantique — et Anton il avait l’esprit mathématique. Cet esprit logique — loin de celui de Darwin, ouvert à tout — ouvert aux littératures, à l’histoire, à la vie. Anton ne lisait pas pour le plaisir; il lisait pour comprendre, réfléchir; il n’y avait que les auteurs comme Albert Einstein sur son étagère; loin des Jane Austen et George Sand qui flottaient ailleurs. Ou quelques noms sorciers dont il ne savait rien; quoi que les noms commençaient à l’interpeller, à lui dire qu’il connaissait — et c’était bien, de devenir sorcier. D’en connaitre la politique — les politiques; les chanteurs; les animateurs radios et les comédiens, car c’était toute une culture, une société qu’il avait eu à découvrir. Et 5 ans après, il s’y perdait encore parfois; un peu — légèrement.

Il aurait voulu lui répondre qu’il allait se faire dorer la pilule — et que bien sûr, il allait à la bibliothèque — mais son ami n’avait pas laissé le temps aux sarcasmes et c’était peut-être mieux ainsi. Car si Anton n’en loupait pas une; il comprenait bien, que cela pouvait se montrer lourd et indigne  — surtout avec ses amis. Surtout avec Darwin. Il s’était souvent dit qu’il avait eu de la chance de le rencontrer, car sans Darwin, il serait bien seul à arpenter les couloirs de Poudlard, car qui pourrait supporter ses blagues à longueur de journée — qui d’autre pourrait être son Darwin autre que Darwin; et il attrape son oreille en regardant son ami; la masse, un tic pas très élégant, en y pensant. Mais qui se fichait bien de l’élégance d’Anton. Et il s’étonnait, Anton, qu’il demande encore Darwin; qu’il s’inquiète d’un refus du brun — parce qu’il avait la concentration sérieuse; appliquée. « Je ne te laisse même pas le choix dude. » Il ne pouvait bien entendu pas refuser une telle proposition. Et c’était toujours mieux, de réviser à deux; de pouvoir se poser des questions et prendre quelques pauses ensemble. En toute innocence. Aller boire un café pour se réveiller; un thé pour d’autres.

Et Anton il l’avait toujours remarqué — qu’il parlait peu; qu’il écoutait. Et c’est ainsi qu’ils se complétaient allègrement. « Merci » et il a le sourire qui éclate — car il était bien conscient, que son ami l’aidait plus qu’il n’en demandait; qu’il lui donnait ses cours, les réécrivait, d’abord pour lui avant d’ensuite les partager. « E c'est bientôt les vacances... T'as prévu quelque chose ? Ma mère cherche quelqu’un pour bosser cet été — genre tu sais, c’est une artiste et elle a besoin de bras forts et costauds — je cite — pour porter ses tableaux et accueillir les moldus à ses vernissages; aussi. Ça t’intéresserait ? » Il rigole, Anton.


« C’est pas très intéressant mais — c’est assez payé pour se pencher sur le sujet. » Il a le sourire en biais qui apparait — encore. Sa mère, sa mère elle était connue, chez les moldus. « Oh; et ça te ferait prendre l’avion — c’est à New York. » Et il découvrirait le monde moldu; le monde dans lequel il a grandi, vécu et évolué. Quoi que son évolution n’avait jamais été aussi forte que maintenant qu’il était là; à Poudlard, dans ce fauteuil à discuter. Et il lui semblait qu’il avait tant de choses à dire — à raconter, et pas assez de temps pour apprendre. Ou réviser; car à cet instant, ses cours; il les connaissait. Il ne lui manquait que l’assurance d’être parfait.

Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


Messages : 590

Date d'inscription : 28/03/2016

Crédits : Anton ♥♥

Darwin J. Moore





Re: Dark beyond the blue — Darwin
24.04.16 20:16


« Tu sais, moi et les vacances — il ne se passe jamais grand chose, entre nous. Comme de ces vieux couples qui s’aiment pour leur simple présence. » Et il avait laissé s’échapper un rire, Darwin; se passant une main dans les cheveux. « Tu travaillerais aussi, du coup ? Nous serions tous les deux ? Ça me plairait bien ! Et puis, aider ta mère c’est un peu comme t’aider toi; tout me va ! Ce sera toujours plus sympa que de trainer chez moi à attendre que la rentrée vienne me chercher ! » Car au final, que faisait-il de son temps libre ? Il n’avait pas grand monde à voir; profitait de sa famille qui pourtant, oui; était tant absente. Les congés c’était pour les enfants; les étudiants — pas pour ces êtres devant les nourrir, tout leur offrir. Alors Darwin il allait au lit à l’heure des poules, se levait aux aurores et préparait la maison; les repas. Il mettait la table d’un claquement de doigt et s’inventait un rythme à suivre. Aussi, quand ses parents apparaissaient dans le salon; dans leur craquement sourd habituel et leurs traits fatigués; il les embrassait du regard. Il leur souhaitait bonjour; bonsoir — leur disait l’heure du jour; à eux qui jamais ne semblaient s’arrêter vraiment.


Eux qui vivaient tant — et qui; une fois arrivé chez eux, sortaient de cette sphère d’activité.
Ils respiraient alors au ralenti; s’asseyaient, discutaient; empoignaient un bouquin ou prenaient soin de leur enfant. De leur grand, cependant; enfant.
Qui bientôt les rejoindrait.
Les paris étaient lancés, d’ailleurs; vis à vis de ce qu’il ferait. Sa mère avait dit droit, son père avait un jour songé à la médicomagie — alors maintenant il ne savait plus trop, se contentait de dire tu as le choix; et je sais, oui; que tu choisiras bien. Darwin aimait; d’ailleurs, quand il lui disait ça. Ça lui donnait l’impression d’être un homme libre, avec un futur — un avenir. Avec des possibilités et des rêves bien entiers; des choses n’attendant que lui. Ça le rassurait; en un sens. Ça lui faisait se dire qu’il ne serait pas perdu, ni-même abandonné. Et puis; oui, Anton le rejoindrait.

Anton devant lui, d’ailleurs — toujours. A croire qu’ils ne se quittaient jamais. « En bons serdaigles, nous sommes de ces hommes forts, pfeuh; que crois-tu ! » Et il avait ri; l’air abstrait : « Plus que de m’intéresser, je te le dis : ça va être génial ! Et puis avec la double licence on ne se voit plus tant; alors ce sera une occasion comme une autre de se noyer mutuellement l’un de l’autre. Des pics, du sarcasme; des blagues — je n’en demande pas plus ! Et voilà qu’on me propose de l’effort et de quoi me changer les idées, non; vraiment, c’est parfait. » Il s’imaginait déjà y être, les examens derrière eux; le vent criant dans leurs oreilles alors qu’eux-mêmes ne s’entendraient plus; trop préoccupés à se tenir l’estomac de bonheur. A rire à s’en plier; à tomber — à avoir les yeux humides. Car n’était-ce pas ça; que leur amitié ? Un mélange de calme, d’acceptation; de légèreté. Il y avait de la douceur dans cette profondeur qu’ils partageaient, oui. Et à Darwin; ça lui plaisait. « L’avion ? Pas de porte-au-loin ? … L’avion ? »

Il était étonné; un peu déstabilisé — mais ne jugeait pas, non. « Je ne sais pas si j’ai déjà pris l’avion. Au collège on a fait quelques sorties scolaires mais on s'est toujours contenté de bus ou de train. Voire le bateau. Mais l’avion ! » Et ça le perturbait; le terrifiait — que d’être enfermé dans cette boite de ferraille. Que de devoir faire confiance à tout ce qu’il n’était pas et ne serait jamais. Mais pour Anton; oui, il ferait des efforts. « Je suis partant ! Mais dis-moi; on n’est pas malade, quand on est dans l’avion ? Je sais que le bateau des fois c’est un peu comme l’après transplanage mais… Tu l’as pris souvent ? On restera longtemps dedans; non ? Je crois avoir effleuré ça en cours l’an dernier. On peut même voir des films moldus dedans ! »

Il était pardi, Darwin — s’était échappé de son monde; était entré dans un tout autre. Celui de son ami; de son frère, celui pavé de choses fonctionnant et allant; mais différemment. « Enfin ! Avec plaisir. Découvrir tout ça c’est m’enrichir ! » Et en connaitre plus, aussi; sur ce qu’avait vécu Anton. Ce qu’il avait connu tout petit; ce qu’il avait expérimenté. C’était s’imprégner de l’atmosphère ayant bercé le brun.

Comment pouvait-il dire non ?
C’était impossible.
Inimaginable.
Voyons.

Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Re: Dark beyond the blue — Darwin
26.04.16 0:47

Dark beyond the blue


« Ma mère ne pourrait jamais se passer de ma force surhumaine. » et il rigole, Anton. Il confirme sa présence à Miami avec son ami. Car que serait ce voyage sans lui ? Il ne le dit pas, mais il voudrait le remercier — lui dire merci. De venir, de s'approcher de sa vie, de le découvrir. Il s’étire longuement, baille même; les journées se faisaient longues, dans l’obscure croissance des révisions. Entre les lignes et les livres — elles étaient longues et pourtant, jamais assez, jamais trop. Aussi son rire s’était échappé aux paroles diverses, variées, banales et si exceptionnelles, de son ami — son sarcasme, son humour un peu hésitant. Car au final, ils n’avaient pas besoin d’être drôle pour rire — pour prendre cet instant comme un bonheur offert — alors il riait Anton, il riait avec le blond il riait avec la seule personne qu’il aimait ici. Sincèrement. « J’espère que tu n’as pas peur de la chaleur. Il sourit — car à Miami, c’était le chaud; le superficiel, l’envie de se montrer. La richesse et les palmiers, les plages et les blondes; parfois brunes, sur des rollers, et ça serait une vie entièrement différente pour Darwin. Anton se disait bien; c’était la première fois qu’il verrait, sa mère et son beau-père — sa petite soeur; la grande maison un peu trop vide, un peu trop moderne pour être jolie. Et ça le rassurait, Anton, de savoir que Darwin acceptait. De ne pas se rendre seul dans le monde moldu; d’être sûr de ne pas se perdre sans magie. Car elle le faisait vivre.

Et Anton il a le sourire qui s’étire alors que Darwin se perd — dans les théories, dans l’inconnu du monde moldu. Et il trouve ça attendrissant — lui aussi, avait un jour été pareil. « Quoi ??? Des chocolats qui bougent ? » avait-il demandé, anéanti. Il avait même osé un « mais elles ne sont pas vivantes, au moins ? » alors que d’autres sorciers le trouvaient admirablement mignon. Aussi Anton voyait son ami — le comprenait, l’aiderait comme il l’avait fait. Car au final, s’étaient-ils un jour lâchés ? Combien de temps Darwin avait-il culpabilisé la seule fois où Anton, Anton il avait perdu. Peu importe. « Environ 8 heures. » dit-il en essayant de se remémorer la durée exacte du voyage qu’il faisait chaque été. Car sa mère voulait qu’il continue à vivre normalement comme elle le disait — à savoir se débrouiller dans le monde où il était né, où il avait grandi. Elle voulait qu’il se souvienne des contraintes d’être moldus, comme des avantages. Elle voulait qu’il se rappelle — qu’il ne s’oublie pas. Il avait mis longtemps, à s’y adapter — à accepter et puis; pourquoi pas. Anton voulait être sorcier, l’avait toujours voulu plus que n’importe qui — car il ne l’avait jamais été, complètement. « Malade ? Hm — le plus grand risque, c’est la pression dans les oreilles. C’est un peu étrange. » soupire Anton avec le sourire en coin. « Enfin. Après l’explosion des réacteurs ou on ne sait jamais, des fois qu’on se prenne un dragon dans la face. » Rire. Car n’était-ce pas possible; que le monde magique et le monde moldu entrent en collision ? Qu’ils se détruisent ?

« Quand je ne connaissais pas encore le monde sorcier, je trouvais que prendre l’avion était extraordinaire. C’était le seul moyen que j’avais de voler. » Et il rit légèrement en ce remémorant ses crises pour être à côté de la fenêtre, observer le monde d’en haut; imaginer des vies qui se déroulaient en dessous, en bas. Observer les nuages, les éclairs, les étoiles, les levers et couchers de soleils. Il avait longtemps associé l’avion à l’imagination — alors que sa mère dormait, regardait des films, s’occupait. Faisait passer le temps — mais le temps passait, peu importe ce que l’on faisait. « Ah — les temps changent ! » et il rit un peu plus fort. Il avait une fois été moldu; il avait une fois été sorcier. Pourtant, il était le même corps, la même entité. Le même lui — alors changeaient-ils réellement ? Parfois Anton se disait qu’il stagnait — son corps avait grandi, son visage s’était affiné; mais il était le même, le même être; or il avait changé, ses façons de voir le monde, de penser, il avait découvert et assimilé. Alors Anton ne savait pas — au final, être humain voulait dire être une infinité. « Tu vas rencontrer Keira. » Sa demi-sœur, sa fierté un peu éloignée. « Elle va t’adorer — elle adore les sorciers et la magie. » Anton, il repense à la gamine qu’il menaçait de transformer en grenouille et qui riait; il repensait à celle qu’il protégeait et qu’il soutenait; toujours.« Dude, elle est tellement dedans que parfois, j'ai peur qu'elle me demande en mariage. » Ironie, il sourit.

Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


Messages : 590

Date d'inscription : 28/03/2016

Crédits : Anton ♥♥

Darwin J. Moore





Re: Dark beyond the blue — Darwin
27.05.16 14:47


« Au pire, je chercherai dans un vieux grimoire de sortilèges si il existe un sort d’aération ou que sais-je. Une sorte de climatisation intégrée tu sais ? Je crois qu’on peut également lancer ce genre de sorts sur les habits mais… Je ne les connais pas; il faudrait que je cherche ! » Avait réfléchi tout haut Darwin, se frottant la tempe d’un air distrait. Car la chaleur; c’était tellement abstrait. Pour lui britannique; lui qui ne connaissait que les rayons timides de son pays, que les averses et les nuages. Il était un expert du gris; des printemps arrosant la végétation jusqu’à l’orner d’un vert phosphorescent. Il était un amoureux des étés calmes, de cette petite brise toujours soufflant contre lui; tamisant le chaud, le brusque — le moite.

Il était la Grande-Bretagne, compreniez-vous. Jamais trop il n’avait voyagé, avait fait quelques excursions en Europe, mais surtout, oui; les avait rêvées. Il ne connaissait que son territoire, son chez-lui anglo-saxon : s’était perdu dans les jardins emplis de roses, avait nourri les cygnes et resserré sur son crâne son chapeau de paille. Il avait visité ses terres comme on apprend l’histoire de sa famille : il avait redécouvert ses racines. Il était allé passer, un été, des heures avec sa fratrie et ses parents sur les falaises rendues abruptes par l’érosion et les vagues; à cueillir des fleurs et à en faire des couronnes. Ils s’étaient tous allongés dans l’herbe, bercés par le bruit des vagues : avaient pique-niqué sur une nappe blanche à carreaux rouges.

Mais que connaissait-il du reste du monde ? Du chaud, du vif ? Que connaissait-il d’autre que la tiédeur; que le magique ? Il était inconnu de tant de choses, Darwin; perdu dans un univers un peu étrange, ancien. Il était sorcier; sortilège — il était soleil calme pour averses soudaines. Enfin. Ça lui plaisait, oui; que de partir à l’aventure. Il ne serait pas seul, accompagné de son plus cher ami : c’était parfait. Il serait armé de confiance, poussé par l’adrénaline; la curiosité — il s’aventurerait sur le sol américain; et s’inventerait mille souvenirs. Quoique, non, il les vivrait. Serait moldu pour un instant; sans s’oublier sorcier : serait ce qu’Anton avait toujours été. Une existence entre deux mondes, deux cultures — il serait le croisement de deux parallèles.

C’était inconcevable.
Excitant, aussi — il avait hâte. De découvrir une autre partie du monde comme d’enrichir son amitié et d’ainsi rencontrer la famille d’Anton avec qui il trainait depuis déjà six ans. Durée infime et pourtant si immense; assez importante pour ne plus se souvenir du comment. Des fois Darwin avait l’impression de connaitre le brun depuis le tout début; depuis sa naissance et bien plus encore. Enfin, c’était sans doute un peu absurde. « Huit heures ? C’est fou ! » S’était-il alors extasié, le regard un peu absent. C’était tout de même incroyable que de mettre autant de temps alors qu’eux; d’un coup de porte-au-loin, pouvaient se retrouver à l’autre bout du globe ! Mais remarquable, aussi; que d’user ainsi de ferrailles et de réacteurs : les moldus étaient de réels ingénieurs. Il avait ri, d’ailleurs; à la blague sur le dragon — avait souri à cette envie de voler. Lui aussi, enfant; avait voulu faire tant de choses. Transplaner avait été son rêve à lui : ses parents l’ayant toujours fait. Rares étaient les soirs où le carillon de la porte se mettait à chanter — c’était plus souvent un craquement sourd qui retentissait depuis le salon dans toute la maison.

« Aah, je me sens nerveux à l’idée de rencontrer ta famille; n’empêche. Je n’ai jamais vraiment invité qui que ce soit chez moi et vise versa auparavant ? Mais je crois que je ne m’inquiète pas trop; ils ont tous l’air chaleureux — et la façon dont tu me décris Kiera… » Un rire s’était échappé de ses lèvres, content; non : heureux. Elle avait l’air si américaine, contre lui si européen; si royaume-uni. « Tu lui fais des tours de magie des fois ? Genre pouf quelques sorts ni vu ni connu ? Au final c’est ta famille donc tu as le droit — et tu es majeur donc pas trop de soucis à ce niveau là non plus. J’aime cette manière dont on distingue la famille du reste : ils ne sont ni sorciers ni moldus, ils sont juste… Eux ? Une part de nous ? Notre famille. Je trouve ça assez extraordinaire hehe. Vous avez des animaux de compagnie; d’ailleurs ? » Autre que des chouettes, des rats; des chats ou des hiboux. Non car ça, c’était un truc de sorciers : hormis pour les félidés, certes. Mais bon, ça l’intriguait terriblement.

Il avait tant envie de savoir, Darwin; de connaitre.
D’apprendre et réapprendre, toujours.

Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Re: Dark beyond the blue — Darwin
04.07.16 14:43

Dark beyond the blue


« Et si je les fais pas, elle réclame » expliqua alors Anton, Anton l’ami, Anton le frère qui se plaignait presque de sa soeur. Sa demi-soeur l’aurait rattrapé Lucas, toujours bien trop attaché à leur père pour vouloir considérer Maxon et Kiera comme part de leur famille. Anton lui les voyait comme une part entière de sa vie, Maxon l’avait presque élevé, au final. Kiera l’avait embêté comme toute petite soeur le faisait, et s’ils avaient volé la vie de famille calme et posée qu’ils avaient un jour eu, cela l’avait aussi rapproché de sa grand-mère, de ces origines portugaises. Il leur en était reconnaissant — ce ne fut pourtant pas toujours facile, de se dire que maman n’était pas là, que de partir en vacances et de les annoncer comme « je vais voir ma mère » plutôt que comme vacances en famille. Ce n’était pas facile, d’avoir une famille brisée en morceaux; de jongler entre grands-parents, père, mère — de ne pas savoir où aller en premier et en dernier, de créer des jalousies par des choix qu’il ne voulait pas si important. Ils l’étaient, pour eux.

 « Tu vois la famille américaine un peu parfaite, avec la maison, le jardin et le chien ? » Anton avait ri à cette image, mais il le disait sans honte : sa mère et Maxon formaient ensemble le stéréotype même de la famille parfaite qu’avaient les américains. « Il fallait bien entendu qu’ils aient un Golden Retriever. » Rire. Et Anton aurait pu s’imaginer sa mère en lisant un livre, l’artiste stéréotypée aux cheveux courts et aux lunettes rondes, souvent avec de longues boucles d’oreilles et une taille de mannequin. Manon était cet américain beau gosse, aux cheveux mi-longs et aux yeux bleus à en percer l’âme, au sourire charmeur et aux réactions riantes et souriantes. Kiera était l’adolescente un peu rebelle, aux jupes déjà bien trop courtes, au maquillage naturel, aux cheveux brillants d’un blond éclatant — la future reine du lycée. À croire que sa vie était faite de stéréotypes. Lui même avait fini par en devenir un, l’élève studieux aux lunettes, qui ne loupe jamais un cours, qui demande des devoirs supplémentaires, un élève dont on se serait moqué chez les moldus — et qui ici, semblait moins effacé que le stéréotype l’était.
« Kiera est une allumeuse. Ça ne m’étonnerait pas qu’elle exerce ses charmes les plus fous sur toi — tu es sorcier. ’’Il n’y a rien de plus important que de se marier avec un sorcier.’’ » ironisa-t-il le sourire aux lèvres, en prenant sa voix la plus aiguë pour imiter la soeur qu’il adorait.  « Vraiment, elle fait peur. Mais sinon, te sens pas nerveux, Kiera est folle alliée, Lucas fait toujours la gueule, ma mère est autoritaire, dirigiste et perfectionniste et Maxon assez aveuglé par l’amour pour céder à tous ses caprices et souligner qu’elle a toujours raison. » Il avait ri une nouvelle fois, se rendant compte de la dureté si vraie de ses propos. « Vraiment, aucune raison d’avoir peur! » Et l’ironie était forte, dans sa voix comme dans son regard. Il en avait ri une nouvelle fois, avait laissé le silence tomber un peu.

Ce n’était pas très important, entre eux, cela n’avait aucune importance — il faisait partie de leur relation. Darwin était un mec bien, un frère, une sorte de pilier et c’était agréable que de pouvoir compter sur quelqu’un sans se poser de question, car il était un mec de confiance. Bien plus que lui-même, en y pensant; peut-être parce qu’il se montrait bien plus aimant alors qu’Anton était assez froid et solitaire, protégé par le sarcasme qui le caractérisait — même avec Darwin, même avec sa famille. C’était un peu maladroit de se dire qu’il était si seul et au final, se sentir si entouré; et certainement s’ouvrirait-il à eux en cas de besoin absolu, en cas d’urgence soudaine. Pourtant quelque chose approchait, quelque chose que l’on pouvait entendre à la radio, quelque chose qui l’angoissait, qui le rendait assez septique. « T’as entendu parlé des Sigmas ? » La séparation nette du monde sorcier, du monde moldu. Ils voulaient qu’il choisissent alors qu’il ne pouvait pas choisir.


Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Duelliste Légal
Darwin J. Moore


Messages : 590

Date d'inscription : 28/03/2016

Crédits : Anton ♥♥

Darwin J. Moore





Re: Dark beyond the blue — Darwin
10.07.16 11:56


« Un chien, donc. » Avait souri Darwin, s’imaginant la famille recomposée d’Anton comme on découvrait un grand et beau tableau. Les récits de son ami lui faisaient concevoir un tout autre monde, empli d’une lumière si vive qu’il savait qu’il plisserait des yeux en les voyant. Comment était-il possible d’aimer si fort, d’être si stable dans son présent; dans ses habitudes ? Était-ce réellement dû à la différence de nationalité, où était-ce lui et son foyer qui étaient juste… Différents ? Peut-être. L’idée ne le dérangeait pas vraiment, il avait appris avec le temps à accepter ce qui était et à ne pas se faire de ce qu’il ne pourrait changer.

« Une allumeuse, vraiment ? » Un rire incrédule avait saisi sa gorge, alors que dévisageant son brun camarade; il avait tenté de se calmer. « Ça me semble bien abstrait, tout ça ! Comment vais-je survivre dans ta famille, alors que je n’ai connu que le calme et les tièdes attentions ? » Rien n’avait jamais été trop bruyant, chez Darwin; aussi ne pouvait-il s’empêcher d’en parler. De se livrer sur son passé, sur son présent; sur ce qui avait fait ce qu’il était aujourd’hui. Son ton avait été simple, pétillant; champagne. Il fêtait cette proposition, rêvait déjà d’y être; de vivre toutes ces émotions dont il avait été pendant si longtemps étranger. Ainsi était-il taquin, riait-il doucement; un sourire vague mais heureux ancré à son visage.

Il se sentait si bien, aux côtés du seul étant resté.
« Je me demande si on aura ne serait-ce qu’une minute pour nous, entre le travail que nous propose ta mère et toute l’effervescence de ta maison ! Ça va être l’été le plus explosif de ma vie, je crois ! » Il lui tardait d’y être, de revenir ses lunettes de soleil et son immense chapeau de paille. Il s’y voyait déjà : un bermuda simple s’arrêtant au niveau de ses genoux, dans les tons peut-être saumon. Un t-shirt blanc ou il ne savait trop sur le dos. Peut-être serait-il assez audacieux pour sortir les tongs, aussi ? Il espérait ! Comment serait Anton ? Dans le même style, peut-être ? Il ne se l’imaginait si différent, et tant bien même aurait-ce été le cas; il s’en fichait éperdument. Voulait juste passer un bon moment avec lui, à créer des souvenirs et des rires.

Le changement de conversation aurait pu sembler abrupt, mais Darwin n’avait pas réagi. Il s’agissait là de son ami, et de leurs habitudes : les tabous n’existaient pas réellement. Ils parlaient et toute idée nouvelle s’insérait; créant un nouveau sujet. Le sérieux pouvait donner sur du studieux, comme du joyeux engendrer du sinistre. « Yep. » Et il n’avait pas cherché à ajouter quoique ce soit d’autre, préférant réfléchir sur la question. Lui étant un des rares à ce jour à n’avoir aucun moldu dans sa famille et son tronc principal : à n’avoir connu que des sorciers, oui. Hormis Northrop, qui pouvait bien clamer être tout pareil ? Il y avait les sang-purs, bien sur; mais leurs familles n’en étaient plus vraiment : il s’agissait plus de sectes, à présent. « Ça t’angoisse ? »  

De devoir choisir, de remettre en question ses origines. De devoir concevoir un monde sans ses racines; ou un sans ce qu’il était et ce à quoi il appartenait. Il y avait aussi la possibilité de voir sa famille être mise en danger, ou pire : d’être victime. Lui seul, lui Anton; lui son ami.  

Cette pensée lui avait glacé le sang. Il ne pouvait s’imaginer perdre personne si chère à son coeur; préférait largement se jeter dans la mêlée que de le laisser la-dedans. Il voulait lui dire oui, qu’il serait là quoiqu’arrive. Mais cela semblait si évident, si fort — si eux. Il n’y avait pas besoin de réconfort, si ?

Pas pour l’instant.

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé







Re: Dark beyond the blue — Darwin

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Dark And Cold
» out of the dark |LIBRE
» affraid in the dark ▬ Tamara
» Fear Of The Dark (Ethan)
» Sky is always blue ~ Fallen M. Dewitte

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Poudlard :: Les tours :: Serdaigles-
Sauter vers: