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 [libre] In the cold and dark

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Hibou
Deborah Bolton


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Feat : original de Pippa McManus

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Deborah Bolton





[libre] In the cold and dark
28.01.17 17:28

Rien. Rien que ces branches séchées et mortes qui cassaient dans l’air, pliaient, se tordaient de douleur et se brisaient dans le lointain. Sec. Comme ce son qu’elles faisaient en chutant de leurs cimes, avant de glisser sur la neige et de creuser dans la matière blanche le trou pour leur ombre où elles s’enfonçaient ensuite en se faisant oublier, jusqu’à ce qu’on les entende encore céder sous le poids d’entités, des créatures.
Et le bleu de son œil qui fixait l’antre, devinait des ombres qui se profilaient dans cette obscurité qui se fondait d’une écorce à l’autre. Les troncs s’élevaient si hauts, dépouillés dans leur nudité mordante, leurs sommets s’enfonçaient dans ces hauteurs au-delà du voile épais d’un brouillard qui rendait à la forêt le mysticisme qui faisait sa gloire.
Il se traînait dans l’air cette atmosphère de gravité étrange, ce lourd secret, une onde sourde qui se soulevait des profondeurs, sifflait sa mélodie entre les ramifications et filait comme le grondement d’une bête, un souffle puissant et caverneux qui jaillissait en une fine fumée qui roulait là sous les yeux des imprudents comme un dernier avertissement, tandis qu’elle rendait tangible l’angoisse.
Le sentait-on ? La vie silencieuse et effrayante qui grouillait dans cette sauvagerie hostile, étouffait dans ces ravins où l’eau se gelait, où les résidus des feuilles se décomposaient. Et sa propre petite vie qui s’échappait par petits filets, par petites gorgées qui s’élançaient depuis les soupirs murmurés, de cette bouche qu’elle avait ronde, charnue, dans cette respiration délicate et faible, interdite et silencieuse. Elle se sentit accueillie, là où d'autres n'auraient perçu qu'un refus, qu'une toile d'araignée, qu'un piège sordide. Mais Deborah aurait déambulé encore, dans cette fantaisie inconsciente. Non. Dans un état second qui aurait pu relever d'un étrange envoûtement. Elle tendit deux mains innocentes devant elle, presque somnambule, les yeux pourtant bien ouverts mais hagards, émerveillés. Et la scène aurait paru encore irréelle, à la petite tombée du soir, sous la grisaille, alors qu'elle se tenait là, charmée, un pas après l'autre, entraînée, attirée.  
Imprudente. Inconsciente.
Sa robe dentelée blanche qui lui donnait cet air trop sage, et ces petites ballerines si peu appropriées pour le temps, pour fouler ce manteau blanc.
Cela lui était venu comme une bêtise, comme cela lui venait toujours. Se levant soudain du canapé où elle était blottie, descendant les étages, traversant la cour dans cette précipitation maladroite et irréfléchie. Cela s'était insinué en elle, doucement d'abord, puis le désir qui s'était écoulé de cette brève idée chuchotée s'était mué en quelque chose de brutal et d'empressé. Alors Deborah avait écouté cet instinct un peu farceur, ces rêveries un peu dangereuses avec cette impatience brusque qui l'avait forcée soudain à délaisser sa réalité pour pénétrer ailleurs. On l'aurait trouvé divagante sur le chemin, une allure vaguement errante. Engloutie. Engloutie dans cette nouvelle chimère le long d'un chemin imaginaire tracé dans la neige, un petit bout de nostalgie suspendu dans son regard.
Et dans le froid qui s'infiltrait sous la dentelle, ses jambes nues qui ralentissaient sûrement leur course, comme elle se glaçait, comme elle se heurtait Deborah à toutes ces limites corporelles, cette température mordante qui immobilisait déjà le bout de ses doigts. Le vent qui léchait son épiderme de mille caresses, de ces frissons qui mordaient sa peau d'une nouvelle teinte, de givre.

Jusqu'à cette main qu'on vint poser sur son épaule, l'arrachant doucement à cette rêverie, à cet état contemplatif et vague, l'empêchant tout à fait de franchir la ligne qui l'aurait conduite dans ces ténèbres glacées.      

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Re: [libre] In the cold and dark
11.02.17 14:55









Un froid mordant avait envahi les environs mais cela n'empêcha pas Eros de confronter l'hiver, de braver la neige et de s'installer, son carnet à la main, devant la forêt interdite. L'épaisse couverture blanche donnait un aspect si inhabituel à ce monde, si inquiétant, et il voulait dessiner cela, le reporter sur son carnet comme si sa vie en dépendait, il voulait immortaliser ce moment, comme il avait immortalisé l'encre noire sous sa peau, dans ses veines.  
Les arbres ployaient sous le poids de la neige épaisse, tombée dans la nuit. Au loin, la volière semblait ensevelie elle aussi par la doudoune hivernale. En quelques traits, Eros avait le schéma général de ce paysage féerique et s'apprêtait à travailler le détail, lorsqu'une silhouette peu vêtue aux cheveux longs apparut dans son champ de vision. La jeune femme courrait en direction de la forêt et disparut dedans, comme si c'était des plus ordinaires, comme s'il n'y avait rien d'inhabituel à cela.  
Interpellé, Eros ne savait que faire. Dans un premier instinct il voulut continuer à dessiner, mais il finit par ranger ses affaires dans son sac magique très discret, qu'il portait à sa ceinture, et il se releva, faisant tomber la neige de ses cheveux et de ses vêtements. 
Il ne prit pas extrêmement longtemps à retrouver les traces de pas rapides laissés par la fille. Les marques dans la neige étaient fraîches et il les suivit. Pourtant, ayant atteint les premiers arbres, il hésita. Ne devrait-il pas plutôt appeler un professeur ? Le temps qu'ils arrivent elle pourrait bien être déjà morte
Le lieu n'était pas des plus accueillant. Il y faisait sombre, froid. Eros avait l'impression d'être entré dans un lieu malveillant qui ne voulait pas de lui. C'était probablement le cas d'ailleurs. Il décida de se focaliser sur les traces de pas. La neige, moins présente à cause du toit naturel formé par les branchages, se faisait de plus en plus rare lorsqu'il s'enfonçait parmi les arbres. Il remarqua cependant que les marques étaient moins abîmées, comme si la propriétaire avait ralenti la cadence.  
Et en effet, au bout de quelques mètres supplémentaires, il l'a vit, dans une robe blanche en dentelle, les épaules et les mains déjà bleuies par le froid. La scène avait quelque chose de magique, d'irréel, mais il ne s'arrêta pas là. Il posa sa main sur l'épaule de la jeune femme et la tourna vers lui. Elle semblait se réveiller d'une transe. 

"Qu'est-ce que vous faites ?"


 
Il retira sa veste épaisse et la mis sur les épaules de la jeune femme, effrayé par le givre commençant à recouvrir sa peau pâle. Il ne savait pas ce qu'elle faisait là, il la connaissait rapidement de vue et savait que c'était une Serdaigle. Mais il ne pensait pas une fille comme elle être capable de faire ce genre de bêtises. Et il comptait bien l'emmener à l'infirmerie, qu'elle le laisse faire ou pas. Il n'hésiterais pas à se servir de son sang de vélane pour l'y forcer. 




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Hibou
Deborah Bolton


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Deborah Bolton





Re: [libre] In the cold and dark
28.02.17 15:43

Et elle avait gardé son silence pour elle, ses lèvres entrouvertes d’où ne sortait qu’un fin filet de brume ; et là il ne restait plus que ses légers tremblements pour déranger cette tranquillité qui l’habitait.  Car rien vraiment n’aurait alterné cette espèce de douceur qui apaisait toujours trop ses traits, ses pensées.
Ses yeux qui demeuraient d’une fixité presque immuable, et toujours si grands ouverts, si ronds pour observer les vastes étendues, les globalités comme les détails plus fins et plus exquis des petites choses des petites zones, lui donnaient toujours un air quasi d’étonnement. Ce devait être comme cela peut-être qu’elle l’avait pourchassé de quelques regards insistants, de toute cette intensité aussi.

Elle l’avait laissé faire, lui avait brièvement abandonné son petit corps dont elle ne savait plus que faire, qui l’encombrait parfois plus que de raison, alors qu’il lui ramenait lentement une chaleur désertée. Et sans inquiétude vraiment, car elle savait que là tout de suite, il y avait des intentions chez ce garçon qui ne visaient vraiment qu’à lui faire toucher la terre ferme. Et sans réellement le connaître, le reconnaissant juste, pour un nom qu’elle devinait sur le bout de sa langue, pour son visage, si atypique, affriolant aussi, pour son style, si punk qu’elle ne pouvait que l’avoir déjà vu. Et elle n’aurait jamais pensé pourtant que ce serait lui qui viendrait là, donner un peu de consistance entre deux chimères. Et elle aimait sans doute cette chaude sensation, d'avoir quelqu'un, même pour un instant clandestin, le doux sentiment qu'on s'occupait d'elle. Et juste pour cela, elle aurait voulu sombrer une fois de plus dans l'enfance, ravoir droit à l'innocence de ne rien savoir, de ne rien connaître, sans qu'on ne lui demande rien, et rien non que cette bête envie d'avoir envie, d'être pouponnée une fois de trop.  

Oserait-elle encore prétendre qu’elle se sentait presque happée par un je-ne-sais-quoi chez lui qui l’attirait sans qu’elle ne se l’explique et qui l’empêchait tout à fait de dévier ses prunelles, qu’elle avait toujours si lisses. Et elle avait un goût pour la contemplation. Un goût pour la beauté qui ne la laissait jamais indifférente, fragilisait toujours sa sensibilité, comme elle reconnaissait toujours de l’art dans les gens, dans les êtres, dans certaines entités qui la touchaient, là, profondément. Longtemps, Amaelio avait été le seul à exacerber vraiment cette émotivité, à la nourrir aussi de quelques mots, par cette poésie qui n’appartenait qu’à lui, par cette délicatesse qu'elle n'avait trouvé chez nul autre. Cependant, elle ne s'était pas attendue à trouver ce fragment chez lui, qui la bousculait, la désorientait un peu et la coupait aussi brièvement du reste. Il était une vision qui l’émouvait plus que de raison, et elle l’aurait encore trouvé sublimé par cette nature effrayante, comme il avait surgi soudain de ses profondeurs. Et son imagination lui prêtait volontiers ce côté un peu mystique qui n’allait bien vraiment qu’à la forêt interdite, mais elle aurait aimé croire alors qu’il en était le secret habitant. Et il la bouscula tout à fait de toutes ces délicates métaphores qui bouillonnaient soudain en elle. Ce fut à ce moment-là qu’elle parvint à lui donner une syllabe, et cela lui vint vraiment comme une heureuse évidence.

_ Eros !

Et comme cela lui semblait justifié soudain, puisqu'il lui suscitait un nouveau désir. Rien de très charnel pourtant, car cela allait au-delà. Il lui inspirait une extase eurythmique qui relevait tantôt d'un appétit plus spirituel. Et l'ayant dit, avec cette tendresse qui aurait pu paraître étrange pour un inconnu peut-être, naturellement comme une conclusion évidente à ce nom soufflé si brusquement mais avec affection, elle vint se blottir là, contre cette épaisse veste dans laquelle elle flottait bien sûr, mais dont elle sentait la chaleur l'étreindre, recouvrir son blanc épiderme. Ses doigts cherchèrent une fermeture éclair qu'elle s'empressa de remonter, donnant l'impression de faire sien le vêtement qui l'habillait et l'enivrait aussi, sûrement, de cette odeur qui ne lui appartenait pas.

Elle ignora tout à fait sa question. Savait-elle seulement ce qu'elle faisait ? Il lui semblait que cela paraissait être si lointain et qu'il n'était déjà plus temps de s'en soucier ou de s'y attarder ! Se souvenait-elle alors que cela venait tout juste de se produire ? Mais elle n'y pensait déjà plus. Et tout glissait innocemment contre elle, sans jamais la submerger. Et le froid la mordait toujours sans la blesser, ne semblait plus en mesure de la stopper dans ses songes. Et les murmures douteux de la forêt sifflaient contre sa peau, fredonnaient des mélodies inquiétantes sans que jamais elle ne s'en effraye, comme elle y reconnaissait là l'écho des branches cassées et les lamentations d'une nature effroyable, monstrueuse aussi, affolante, grouillante, dantesque, et pleine de ce charme écœurant qui la faisait frissonner de plaisir par instant. Mais Deborah à elle seule sentait un peu trop tôt l'éclosion du Printemps.  

Et elle avait ses sens en éveil, son ouïe fine à qui rien n'échappait vraiment, et ses regards, ses regards qui jamais ne s'éloignaient du visage de l'autre. Elle se promenait, elle se promenait sur sa peau, parcourait ses traits de quelques caresses invisibles. Et comme elle croyait deviner peut-être l'objet de toute cette attention à laquelle elle avait soudain droit, elle crut bon d'ajouter de sa petite voix câline.

_ Je vais bien, merci.

Et il y aurait eu tant de choses à ajouter, tant de choses que ses yeux disaient mais que sa bouche se refusait, tant de plaisir, tant d'excitation qui faisait frétiller ses papilles, comme elle avait cette envie sur le bord des lèvres de lui susurrer toutes ces émotions renversantes qu'il lui évoquait, puisqu'elle était seulement dans cet état de béatitude. Elle avait de la vibration dans le regard. Et elle se demanda bien sûr comment cela ne l'avait pas touché plus tôt, comment cela lui était resté caché si longtemps. Dissimulé. Dissimulé oui. Il lui était si différent, si étrange et si nouveau, de ces piercings qui lui ornaient la face, de ce côté un peu sombre, de cette solitude qui l'accompagnait aussi.

Sa bouche tomba un peu plus.

_ Pourquoi est-ce que tu me vouvoies ?

Elle l'avait si souvent aperçu sans jamais pourtant le distinguer plus avant, sans jamais l'estimer assez que cela lui semblait à présent injuste.

_ Tu es un peu intimidant. Pourtant on aurait juré qu'il ne l'intimidait pas, vraiment pas, de cette façon qu'elle avait de le scruter, sans ciller plus que nécessaire. Seulement de la seule manière qu'elle connaissait, et toujours en accordant cette attention presque dérangeante qui habillait chacun de ses regards. Et elle le dévorait légèrement alors, doucereuse, comme elle savait si bien le faire, l'azur de son oeil qui s'égarait au final sur de nouvelles teintes qu'elle ne connaissait pas et qui la troublait bien sûr, l'absorbait toute entière et la rendait à cet émerveillement qui continuait d'arrondir les angles de ses yeux. Fascinant aussi. C'est agréablement troublant.

Ce fut enfin sa bouche qui vint s'arrondir plus encore, comme il lui revenait à l'esprit qu'on ne disait pas cela à un inconnu, même si l'on connaissait son nom. Et cela sans doute lui arracha finalement un petit éclat espiègle qu'elle avait au choix dans le fond de l'oeil ou à l'exacte commissure gauche de ses lèvres. Elle détourna la tête.
Ses mains échouèrent dans les poches de la veste. Et il sembla enfin que le vêtement lui avait arraché un peu de cette clarté, de cette aurore suggérée par le vif de la dentelle, et que le tissu sombre si long et si large sur elle se fondait enfin avec le charbonneux de sa chevelure. C'était comme une petite brise venue souffler la lueur d'une chandelle ; éteinte. Et ses dégradés de couleurs pastel qui s'étaient évanouis sous une teinte noire unique. Ou presque, car quelques braises sur ses joues sanguines rehaussaient la soudaine pâleur de ses traits et l'empêchaient tout à fait d'entrer dans le décor mortuaire du manteau hivernal.

_ L'espace d'un instant j'ai eu envie de partir. C'était brusque. Des fois je me laisse emporter. Maintenant je ne sais plus trop ce que j'ai envie de faire. Enfin si. Je pourrai avoir envie de te regarder encore, et je me demande pourquoi je ne l'ai pas déjà fait et pourquoi il faut que j'en ai envie maintenant.

Et tout son visage emporté comme elle disait était revenu brusquement contre le sien, avec cette ardeur nouvelle et presque aussi vivifiante que l'air. Ardeur qui s'apaisa presque dans l'instant, car en émoi elle oscillait tantôt entre les vagues tumultueuses et l'horizon plat.

_ Je ne connais que ton nom, Eros. Ton allure qui ne sait pas passer inaperçu. Et une main était subtilement venue cacher ses lèvres devant ce petit éclat mutin qui s'était précipité dans l'air. Elle marqua une pause soudain, l'air hagard, inspira puis se mit à frémir. Et ton odeur maintenant, et ton visage bien sûr que j'ai si bien si bien, si bien regarder que tu ne seras plus capable de me le cacher. Alors finalement j'ai peut-être bien trouvé quelque chose en me précipitant ici, peut-être un peu plus qu'un nom et qu'un visage que je connais déjà, et tout un reste que je ne connais pas. Alors, c'est une bonne raison pour rentrer ensemble je crois.
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Re: [libre] In the cold and dark
02.03.17 9:28








Eros était perdu. La jeune fille avait l'air plus pied sur terre que lui aujourd'hui. Elle était d'une beauté si simple, si douce. Ses grands yeux contemplaient le monde avec avidité. Elle l'avait contemplé lui comme personne ne l'avait regardé avant. Comme si chaque trait de son visage en cachait un autre.
Ses paroles étaient tout aussi surprenantes. Elle ne lui laissa pas la possibilité de réfléchir. Au départ il avait prévu de la prendre dans ses bras et l'emmener au château mais elle semblait capable d'y aller.
Sauf que lui, il était fasciné. Intrigué. Elle l'attirait d'une façon qui lui était inconnue. Peut-être était-ce le lieu, les circonstances ? Peut-être le deuil qu'il faisait de son coeur. Il ne savait pas et ne saurait dire.
Elle connaissait son nom, il connaissait pas le sien. Mais il avait eu aussi le temps de détailler son visage qui était désormais profondément imprimé dans son esprit. Sa cascade de cheveux épais, magnifiques, qui priaient presque la main de Eros de les effleurer. Ses yeux, grands, immenses, qui semblaient contenir toute une myriade d'étoiles. La rondeur de son visage, la douceur de ses lèvres légèrement entrouvertes qui laissaient apercevoir des dents du bonheur attachantes. Elle n'était pas très grande, mais après tout le jeune demi velane était l'un des plus grands parmi tous les bleus. Elle s'était emmitouflée dans la veste qu'il lui avait mis sur les épaules comme si elle avait été sienne.
Il devait avouer ne pas savoir quoi faire. Après tout les circonstances étaient plutôt inhabituelles.
Et puis, elle semblait prête à accueillir tout événement qui venait. Elle semblait d'une curiosité teintée d'une folie légère. Étrangement, son état influença un peu Eros.
Il s'approcha d'elle avec un léger sourire et lui prit la main avec délicatesse. Sa peau était douce et froide et Eros s'inquiéta de cette température un peu trop basse. Il n'osait pas épier, mais il avait déjà aperçu la longueur de sa robe légère qui lui découvrait les jambes. Il se mordit la lèvre et la regarda dans les yeux.

"Je ne connais pas ton nom, moi... Pourtant, j'apprécierais de connaître le prénom d'une si belle femme... "




Cette fois-ci, il rougit de plus belle. Il n'avait pas prévu de lui faire du charme et ça lui avait échappé sans qu'il ne le contrôle. Il secoua la tête et rit doucement.
Un brin de folie venait de se glisser dans son cœur et il se baissa d'un coup, passant un bras sous les genoux et l'autre dans le dos de l'inconnue, la soulevant dans les airs comme une princesse. Elle n'était pas bien lourde et avait une agréable odeur. Une odeur de printemps.


"On va rentrer au château avant que tu ne tombes totalement malade. Et ce n'est pas si tu veux bien, comme tu vois, je ne te laisse pas le choix."




Il planta son regard bleu dans le sien, un peu amusé, un peu fou.
Ça lui faisait du bien de retrouver cette folie. Cet état doux d'inconscience où tout était permis.
Il serra la fille plus fort contre lui, comme voulant la réchauffer de sa proximité.
Elle était proche de lui et il était proche d'elle.
Deux êtres perdus dans un état secondaire au cœur d'une forêt enchantée.
Rien de bon ne pouvait en sortir.
Si ?



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