❝ little red riding hood meets big bad wolf; Elyon {SETH}

Point de vue de Seth.

Elle était vraiment à côté de la plaque. Tu n’en revenais pas. Mais où allait s’arrêter sa naïveté ? Tant d’insouciance te faisait presque peur. Tant d’innocence, elle ne pouvait être humaine. Alors que tu la fixais avec insistance, tu discernas des larmes aux bords de ses orbites, prêtes à couler en cascade sur ses joues roses et gonflées.
Mais la colère remonte rapidement comme un missile dans ton corps. Un missile que tu ne peux arrêter sans le faire exploser. Et il retombera à tout moment. Et il fera des ravages sur son passage.

— “Tu n’as toujours pas compris que je n’étais pas Sidney ?” Tes yeux sont cruels, froids, sans pitié. Alors qu’elle te pousse, tu demeures immobile, la toisant de toute ta splendeur.

Tu la fais alors reculer contre le mur qui vous sépare de la salle de bal. Tu plaques tes mains de part en part de sa tête.

— “Je t’avais dit que je reviendrai te dévorer.” Tu saisis son visage grossièrement entre deux doigts et arbore un rictus malsain et sadique.
— “Je ne sais pas ce que vous me cachez, toi et Sidney mais je n’aime pas ça. Reste à distance de mon frère ou bien je t’assure que tu auras peur de te retrouver seule dans les couloirs.”

Point de vue de Seth.

Enfin elle ouvrait les yeux. Enfin elle se rendait compte de qui tu étais. c’était pas trop tôt ! Comment pouvait-on manquer de perspicacité à ce point là ?
Elle a peur, ça y est. L’angoisse monte et paralyse son corps. Tu jubiles. Le missile atterit en plein dans le mille. Dans son coeur et transperce. Au travers de son âme tu la renverses. Mais elle ne peut s’empêcher de se relever, inlassablement.

Elle résiste alors que tu persistes. A la regarder d’un air cruel. Tu ne veux pas avoir pitié de cette fille. Tu ne veux pas flancher face à la douceur de sa peau, face à la candeur de ses yeux. Tu sais très bien que le premier des deux qui se rendra signera son traité de mort. Jusqu’à la fin.

Elle s’inquiète encore pour ton frère ? Tu grognes, menaçant et la repousses contre le mur pour la bloquer, d’une main.
— “Tu ferais mieux de t’inquiéter de ton sort, plutôt que de te mêler de ce qui ne te regarde pas. Ma relation avec Sidney ne te concerne pas que je sache !”

Au bord des larmes, elle essaye de dissimuler sa tristesse. Pour ne pas paraitre faible ou ne pas t’offrir cette satisfaction ? Pleure, gros bébé.
— “Si, tu as fait quelque chose de mal. De un, tu es devenu ami avec Sid, de deux, tu es venu ici en acceptant son invitation, et de trois.. je n’aime pas ton attitude.”
Tu étais de comme ces professeurs injustes, qui se cherchent des excuses pour vous punir. Tu étais seulement égoiste et sadique, elle te nourrissait de haine.

— “Qu’est-ce que je pourrais te faire …? Donne moi des idées. Dépêche toi.” Tu saisis son visage de porcelaine pour la forcer à te regarder, souriant de toutes tes dents blanches et éclatantes.

Point de vue de Seth.

Tu ne penses qu’à toi. Ses mots résonnent dans tes oreilles comme un bourdonnement agaçant. Tes yeux clairs la fixent désormais avec dégoût. Comment les gens gentils pouvaient ainsi déceler la personnalité de tous les gens qu’ils croisaient ? C’était quoi cette fille au juste ? Une psy ou bien ta mère ? Tu siffles avec colère entre tes dents serrées.

— “Je ne le contrôle pas. Il n’est pas obligé de faire tout ce que je dis. Mais il le fait quand même.” Pour la première fois depuis le début de la soirée, tu disais quelque chose de concret, de réellement réel. Tes lèvres se pincent dans un claquement de langue sur ton palet. Un tic nerveux déforme ta machoire si serrée par l’irritation grandissante.

— “S’il apprend ce qui s’est passé.. Pourquoi ? Tu comptes lui dire ?” Cette fois-ci, tes traits se resserrent. Tu attrapes ses poignets pour les plaquer au dessus de sa tête, passant ton doigt du bout sur sa joue, le descendant tout doucement vers sa nuque. Une fois au niveau de sa gorge, tu appuies. Tu exploses face à son courage.

— “Moi ?! JALOUX… de.. LUI ?!” Tu exploses de rire, à t’en tordre les boyaux, à t’en faire craquer les côtes. Elle délirait, il n’y avait pas d’autres possiblités. “Je n’ai rien à lui envier. Il est lâche et peureux. Il perd son temps à travailler avec acharnement jusqu’à en oublier même la signification de l’amusement.. Il a des .. “amis” comme toi. Je ne vois vraiment pas ce dont je devrais lui envier.”

Après un petit silence, tu descends tes doigts jusqu’au haut de sa poitrine. Tu as envie de la faire pleurer, plus fort. Des vrais pleurs de frayeur. Des vraies sueurs de torpeur.
— “Tu veux vraiment faire la belle ? On verra si tu feras la belle une fois que je t’aurais tout pris.”

Point de vue de Seth.

Elle t’énerve. Elle t’insupporte. Tu as envie de la claquer, de la frapper à sang jusqu’à ce qu’elle crache ses larmes. Tu sais au fond de toi que ce n’est pas normal, que tu ne dois pas céder à la colère qui consume ton corps. Chaque particule, chaque cellule qui te compose brûle à son échelle, constituant et entretenant un feu intérieur inéteignable, inébranlable.

— “Tu n’oserais pas…” Ta voix est soudain inhabituel. Ton regard est désormais perçants, presque grand ouvert. Tu la fixes avec intensité comme si tu comptais la dévorer à tout geste brusque. Ta respiration est presque inexistante, ton souffle maitrisée. Tu cherches la confrontation mentale, à lui faire plier les genoux.

Tu sens les flammes de la colère réchauffer le corps de ta princesse prisonnière. Tu es destiné à être le méchant de l’histoire Seth. Personne ne te comprend. Mais tu acceptes cette fatalité sans sourciller. C’est plus facile d’être crains que d’être aimé.

Bim. Tu la gifles avec condescendance. Tu attrapes ses beaux cheveux blonds pour la tirer vers toi et lui mord la lèvre inférieure, sans l’embrasser. Sa lèvre saigne un peu sous le coup de dent. Mais tu sais qu’elle ne souffre pas. Elle a beaucoup trop mal à l’intérieur d’elle. Tes yeux luisent dans l’obscurité alors que tu te lèches la bouche pour en récolter le sang qui avait teinté tes lèvres.

— “La prochaine fois, je ne ferai qu’une bouchée de toi Sang-de-Bourbe. Et cette fois-ci, tu regretteras vraiment de me croiser. Ce ne sont pas des paroles en l’air.. Elyon.” Tu tournes les talons après lui avoir infligé un coup dans le ventre pour la faire glisser le long du mur. Tu enjambes son petit corps et tourne les talons en baillant.

— “Je rentre à Poudlard, ça infecte les idiotes par ici.” Tu te caches sous tes mèches de cheveux. Tu ne souris pas, au contraire. Tu retraverses la grande salle d’une lenteur nonchalante et rebelle. Serait-ce des rougissements qui se situeraient au niveau de tes joues ?